1. Vers une approche positive de la santé
mentale
(et de la psychologie)
Aymery Constant
Maitre de Conférences
EHESP
2. Un peu d’histoire
Paul Broca (1824 – 1880):
neurochirurgien célèbre pour ses
travaux sur l’aphasie
Jean Martin Charcot (1825 – 1893):
Utilise l’hypnose pour provoquer des
crises d’hystérie
3. Un peu d’histoire
Alfred Binet (1857 – 1911): conception
de l’échelle de QI pour détecter les
retard
Pierre Janet (1859 – 1947):
Nombreuses études sur le psychisme
humain à partir de l’observation de cas
psychiatriques
4. Un peu d’histoire
Emil Kraepelin (1856 – 1926): Propose
la première nosographie des maladies
mentales
Sigmund Freud (1856 – 1939):
Propose une explication du psychisme
humain sur la base de ses observations
sur des patients névrotiques
5. Emergence de la Psychologie
La psychologie a émergé comme discipline
scientifique sur le même modèle que celui de la
médecine:
L’observation de cas pathologiques a permis de
faire naitre les premières théories du
fonctionnement mentales et identifier les zones du
cerveau
De scientifiques étudiant des malades mentaux,
ou des retards scolaires
Cela a permis d’identifier les principales maladies
mentales, leurs symptômes et faire progresser la
recherche sur les traitement
6. Les précurseurs
Abraham Maslow: “l’être humain n’est
pas d’abord le jouet de ses pulsions
internes ou de l’environnement, mais
un individu désireux de s’accomplir
personnellement et dans la relation à
autrui”
La nature humaine est loin d’être aussi
mauvaise qu’on l’a pensé […] Freud a
découvert la psychologie pathologique,
il reste à inventer la psychologie de la
santé”
7. Santé mentale, bien être
La santé mentale n’est pas une division
entre « normal » et pathologique, mais
un continuum:
La différence entre un état normal et
pathologique est une question de degré
10. Orthoptie 10
- 2008 Olivier Cosnefroy
Moyenne du
Bien être
Nombre de
personnes
11. Nombre de
personnes
Orthoptie 11 - 2008 Olivier Cosnefroy
Moyenne du
Bien être
12. Plus le score de bien être augmente (s’éloigne de la moyenne),
plus l’effectif par modalité rétrécit)
Nombre de
personnes
Orthoptie 12 - 2008 Olivier Cosnefroy
Moyenne du
Bien être
Individus très
heureux
13. Orthoptie 13 - 2008 Olivier Cosnefroy
x
Nombre de
personnes
Moyenne du
Bien être
Individus en
détresse
14. Orthoptie 14 - 2008 Olivier Cosnefroy
x
Le but de la psychologie est de ramener les
individus en détresse dans la norme
15. Orthoptie - 2008 Olivier Cosnefroy
x
Symptômes
Tristesse
Asthénie
Etc.
Facteurs de risque
Chômage
Pauvreté
Alcool
Addictions
Etc.
16. Orthoptie - 2008 Olivier Cosnefroy
x
Chômage
Pauvreté
Alcool
Addictions
Etc.
Travail
richesse
Habitudes
saines
Etc.
inférences
17. Il faut être riche,
avoir un travail et
des habitude
saines pour être
heureux
Orthoptie - 2008 Olivier Cosnefroy
x
18. Inférence statistique
Surreprésentation de certaines caractéristiques (alcool;
addictions; faible niveau socio-éducatif etc.)
•entraine mécaniquement une sous-représentation de ces
facteurs de risque chez les individus appartenant au
versant opposé de la distribution (les gens heureux): Le
bien être est lié à la richesse, à l’éducation, à l’absence de
dépendance etc.
•Affirmations valides, mais très incomplètes, et confondant
causalité et association; points forts et absence de points
faibles
19. Inférence statistique
Exemple:
La dépendance à l’alcool et la toxicomanie intraveineuse
sont des facteurs de risque majeurs de suicide, troubles
mentaux, violences, traumatismes, mortalité prématurée,
maladies chroniques, qualité de vie et bien être
dégradés…
Mais l’absence d’addictions n’est pas une garantie de
bien-être et d’épanouissement !
Pas d’effet miroir: Une absence de point faible n’est
pas un point fort
20. Le continuum de la santé
mentale
Epanouissement Santé
mentale
modérée
From: Huppert Ch.12 in Huppert et al.
(Eds) The Science of Well-being
Trouble
mental
detresse
Symptômes ou facteurs de risque
21. Déplacer le curseur
From: Huppert Ch.12 in Huppert
et al. (Eds) The Science of Well-being
Epanouissement Santé
mentale
modérée
Trouble
détresse mental
22. Psychologie positive
La psychologie devrait:
Concerner aussi bien les forces que les faiblesses
(points forts et points faibles)
Comprendre aussi bien comment construire le
meilleur que réparer le pire
Arriver aussi bien à rendre la vie des gens
épanouissantes que guérir les pathologies
Développer des interventions pour augmenter le
bien-être, pas juste diminuer la détresse
psychologique
23. Définition de la psychologie
positive
«Étude des conditions et des processus qui
contribuent à l’épanouissement ou au
fonctionnement optimal des individus, des
groupes et des institutions.»
Gable & Haidt, 2005
24. Définition de la psychologie
positive
Ne consiste pas à se percevoir ou à observer le
monde qui nous entoure d’une manière idéalisée,
Ne pas mettre de côté les connaissances acquises
sur la souffrance psychique et sur les moyens d’y
remédier.
considère qu’à côté des problèmes individuels et
collectifs s’expriment des forces positives. Elle
est donc un complément logique aux recherches
sur la psychologie clinique et la psychopathologie.
25. Définition de la psychologie
positive
la psychologie positive ne relève pas d’une
conception égocentrique, caractérisée par la
quête quasi exclusive de l’épanouissement et du
développement personnel.
(Qui peut être aussi légitime)
Elle concerne également les relations
interpersonnelles et les questions sociales, voire
politiques.
26. Pourquoi la psychologie positive?
Depuis 1945, la psychologie a a oublié 2 missions
fondamentales: rendre la vie des gens meilleure
et développer leurs talents;
Émotions positives = processus séparé et
distinct des émotions négatives;
La thérapie vise à amener les gens de -10 à 0;
psychologie positive vise à les amener de 0 à +10;
Le modèle médical n’est guère utile dans la
prévention.
27. Pourquoi la psychologie positive?
OMS: "un état de complet bien-être physique,
mental et social, et [qui] ne consiste pas
seulement en une absence de maladie ou
d’infirmité".
La perception de la santé comme absence de
maladie est insuffisante
Il faut augmenter le bien-être
28. Martin Seligman
Prof Penn State U
President APA 1996
Psychologie séparée:
Universitaires intéressés par
la science.
Cliniciens focalisés sur la
pratique.
Espère pouvoir réunir les
deux versants
29. Nikki et l’herbe du
jardin
Inspiration.
Sa fille de 5 ans jette des herbes .
Seligman irrité, lui crie dessus.
“Papa. Depuis que j’ai 3 ans, je suis une
geignarde. Je me plains tous les jours. Le
jour de mes 5 ans, j’ai décidé que j’allais
arrêter de me plaindre. C’est la chose la
plus dure que j’ai jamais faite. Si je peux
arrêter de pleureur tout le temps, tu peux
arretêr d’etre un vieux ronchon”
30. Du coup…
Seligman decide de changer.
Son but dans la vie n’était plus de corriger
les erreurs de sa fille.
Il a décidé d’encourager ses points positifs
(intelligence sociale).
Est ce que la psychologie peut identifier et
déveopper les forces du caractère?
Mission comme président de l’APA.
31. Seligman Experiment: part 1
Choc évitable.
Peut faire face.
Appuie sur un bouton
pour arrêter
“Actif”
Situation inéluctable.
Choc électrique.
Aucun moyen de faire
face.
Aucun moyen d’arrêter
le choc.
“Passif”
32. Seligman Experiment: part 2
Tous les chiens sont
dans une situation
“choc évitable”.
Boite avec sortie.
Lumière qui s’allume .
Choc 10 secondes
Après, sauf s’ils sautent
dans la partie sécurisée
33. Comportements
Les chiens dans la situation 1 de choc
“évitable” ont vite appris à sauter de l’autre
coté
Les chiens dans la situation 2 de choc
inéluctables n’ont pas sauté. D’abord agité,
ils se sont résignés à prendre le choc.
Ils ont « appris » le désespoir
34. Parallèle avec la
dépression psychogène
Provoqué par un événement
traumatique
Passivité
Difficulté à trouver (apprendre) des
réponses pouvant soulager.
Symptômes physiques.
Stress et symptômes associés.
35. Thérapie Directive
Chez les chiens placés en
situation de choc
inélecutable.
Enlever la barrière et les
pousser vers le coté sûr
Réinstaller la barriere et
leur apprendre à la passer.
Apprendre à sauter
36. Parallèle avec la thérapie
Encourager les patients à retourner dans la vraie vie.
Ex: ne veulent pas quitter leur maison
Pas à pas (voir un film, puis le centre commercial.)
Augmenter la difficulté.
Montrer qu’ils ont le contrôle de leur vie.
Gains en terme de motivation, d’apprentissage et
émotionnel
37. Points forts
Malgré toutes les difficultés de la vie, la
majorité des gens parviennent à vivre et
accomplir leurs objectifs.
La psychologie positive adopte une perspective
optimiste sur les potentiels, les motivations et
les capacités de l’être humain
Approche humaniste avec des méthodes
scientifiques
38. Points forts
Chaque individu possède une série de points
forts qui, utilisés et exploités, permettent son
fonctionnement optimal (Linley & Harrington,
2006)
Au même titre que le DSM-IV a recencé toutes
les caractéristiques de personnalité constituant
des faiblesses pour diagnostiquer les maladies
mentales, un classement des « points forts » a
été entrepris par les chercheurs
39. Mesure des Points forts
Consultation de spécialistes pour le
recensement des traits humains valorisés à
travers les principaux écrits de l’histoire, des
religions et des cultures
Instrument de mesure appelé le Values in
Action Survey (VIA-Survey) permettant à un
individu d’identifier les cinq principales
points forts de sa personnalité (signature
character strenghts)
41. Affects positifs
Emotions positives.
Etre heureux
Satisfaction de vie.
Optimisme et espoir.
Energie et confiance.
42. Institutions Positives
Construire et développer des
institutions tournées vers la
promotion du bien-être
Environnement de travail.
Ecoles.
Communautés.
Réduire les comportements à
risque par l’interdiction mais aussi
par des offres d’alternatives.
43.
44.
45. Cadre General
Le bien-être a quatre composantes:
Emotions positives (The Pleasant Life)
Positive Character (The Engaged Life)
Positive Institutions (The Meaningful Life)
Positive Relationships (The Social Life)
Mesurables Enseignables
WB = PE + ENGAGEMENT+ MEANING + RELATIONSHIPS
Positive Education
46. Se servir de la psychologie
positive dans l’enseignement?
47.
48. Depression
Age moyen de survenue de la
dépression
1960—30 ans
1995—14.5 ans
Trouble récurrent
49. Programmes d’intervention
Optimisme: Penn Resilience Training
Emotion positive: 3 Good Things
Engagement: Signature Strengths
Relations positives: ACR
Meaning & Purpose: Altruism vs
Pleasure
50. Optimisme
Les personnes deviennent optimistes ou
pessimistes suivant la façon dont elles
apprennent à s'expliquer les événements
qu'elles vivent.
Nous avons chacun un «style explicatif»
auquel nous avons recours pour nous parler à
nous-mêmes de nos réussites et de nos échecs.
51. Optimisme
Notre style explicatif comporte trois dimensions,
chacune influençant notre tendance à être
optimistes ou pessimistes.
• La permanence
• Le généraliser-spécifier
• La personnalisation
52. La permanence
Si nous pensons que les circonstances qui
nous amènent à vivre une mauvaise
expérience ont un caractère permanent, nous
deviendrons vraisemblablement des pessimistes.
«Il n'y aura jamais de travail pour moi» ou «La
formation ne m'aidera jamais» sont des exemples
d'explications fondées sur la croyance selon
laquelle les circonstances défavorables seront
permanentes.
53. La permanence:
Si nous pensons que les événements
défavorables découlent de causes
temporaires, nous aurons plus de chance d'être
optimistes.
«La situation économique n'est pas trop rose
pour le moment» et «C'était là un piètre cours
de formation» sont des exemples d'explications
qui considèrent les situations comme étant de
nature temporaire, et non permanente
54. La permanence:
Inversion des explications face à un événement positif:
Lorsque quelque chose de positif arrive aux pessimistes,
ils l'attribuent au hasard, à des efforts
supplémentaires qui ont été déployés ou à
quelque cause de temporaire.
Lorsque quelque chose de positif arrive aux optimistes,
ils tendent à l'expliquer par des déclarations comme
celles-ci: «Je suis vraiment bon là-dedans» ou
«J'ai un vrai talent».
55. «généraliser-spécifier».
Faire d'un problème ou d'un succès un
événement universel ou un événement spécifique.
Les pessimistes ont tendance à expliquer
leurs problèmes dans des termes universels
(par ex. «Je ne suis pas futé», «Je n'arrive pas à
m'entendre avec les autres»),
tandis que les optimistes ont tendance à voir
leurs problèmes de façon bien spécifique (par
ex. «Je ne suis pas très bon en maths» ou «Je ne
m'entends pas bien avec Jean Untel»).
56. «généraliser-spécifier»
Lorsqu'il s'agit de réussites, inversez encore une
fois les explications!
Les pessimistes font de leurs réussites des
événements spécifiques (par ex. «Je suis bon
en sciences» ou «Je m'entends très bien avec
Jean Untel, pas de doute là-dessus»)
alors que les optimistes font de leurs
réussites des événements universels (par
ex. «Je suis futé» ou «Je m'entends bien avec
les autres»).
57. «généraliser-spécifier»
D'après Seligman, la permanence et la
tendance à «généraliser-spécifier»
jouent ensemble un rôle important dans
le développement d'un sentiment
d'espoir ou dans celui du désespoir
58. La personnalisation.
Ceux qui personnalisent leurs difficultés (par
ex. «Je suis maladroit» ou «Je suis un perdant»)
ont tendance à être des pessimistes
ceux qui extériorisent leurs difficultés (par
ex. «Ma famille était dysfonctionnelle» ou «Mon
expérience scolaire a été horrible») ont tendance
à être des optimistes.
59. La personnalisation.
Tout comme pour les deux dimensions
précédentes, il suffit d'inverser ces explications s'il
s'agit d'événements positifs.
Les pessimistes extériorisent (par ex. «J'ai gagné
parce que mon adversaire n’était pas bon ce jour-là
» ou «C'était sûrement un test facile» )
Tandis que les optimistes personnalisent (par ex.
«Mon travail a porté ses fruits» ou «J'étais très
bien préparé pour ce test-là, pas de doute là-dessus
»).
60. Penn Resilience Program
Devenir optimiste = changer son «style
explicatif» . Pour enseigner l'optimisme,
Seligman s'inspire d'une variante du modèle
«ABC»d'Albert Ellis, soit A pour «adversity»; B
pour «belief» et C pour «consequence»
Dans ce modèle, l'hypothèse est
que l'«adversité» n'est pas un facteur aussi
déterminant sur nos émotions et nos
comportements (c.-à-d. les conséquences) que
ne le sont les «croyances» que nous nourrissons
au sujet de l'adversité.
61. PRP
Par exemple, imaginez que vous marchez dans la
rue et que vous parlez avec un ami.
Tout à coup, quelqu'un venant en sens contraire
vous heurte assez fortement en poursuivant son
chemin.
Vous êtes en colère et vous vous retournez pour lui
crier une insulte.
62. PRP
Croyance = Il l'a fait exprès et, le pire, c'est qu'il ne s'est
même pas excusé!»
Lorsque vous vous retournez pour lui crier quelque chose,
vous constatez que l'homme qui vous a heurté en
marchant porte des verres fumés et marche à l'aide d'une
canne blanche: il est aveugle.
Soudain, la «conséquence» change. Vous ne criez pas
et vous vous sentez un peu bête de vous être emportée de
la sorte.
Qu'est-ce qui a changé ici? La «croyance» au sujet
de l'adversité C'est la croyance qui a influencé la
conséquence, non l'adversité.
63. PRP
L'«adversité» ici est le fait d'être heurtée et la
«conséquence» , le sentiment de colère et le
besoin de crier une insulte.
Devenir un optimiste consiste à changer ses
«croyances» qui viennent s'interposer entre
l'adversité (ou encore les événements) et la
conséquence
64. Perpectives
L'optimisme acquis est une voie prometteuse.
Selon Seligman, l'optimisme neutralise la
dépression, améliore la santé physique et,
généralement, est plus plaisante comme
disposition d'esprit que le pessimisme.
De plus, de nombreuses recherches ont montré
que les optimistes ont beaucoup plus de chance de
passer à travers des périodes difficiles.
65. PRP
Le PRP enseigne également des stratégies pour
résoudre les problèmes et faire face aux
situations et émotions difficiles. Les élèves
apprennent des techniques d’affirmation de
soi, de négociation, de prise de décision, de
résolution de problèmes relationnels, et de
relaxation.
Les compétences enseignées peuvent être
appliquées dans la plupart des contexte, dont les
relations avec les pairs et la famille, la réussite
scolaire et autres.
66. Penn Resilience Training (PRP)
21 replications (3000 enfants)
Whitehall
Etudes controlées
2chantillons diversifiés
Menées par les professeurs
“Children learn to:
- handle day to day stressors
- realistic optimism
- assertiveness
- decision-making”
67. Prevention des symptomes dépressifs (% CDI>=15)
(From Gillham, Reivich, Jaycox, & Seligman, 1995).
24%
7%
12%
22%
24%
29%
33%
44%
50%
45%
40%
35%
30%
25%
20%
15%
10%
5%
0%
Pre 12 Months 18 Months 24 Months
Time
% of participants with CDI>=15
PRP
Control
68. Prevention : Pourcentage cumulé de dépression,
anxiété et troubles des conduites.
60
50
40
30
20
10
0
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31
Months after baseline
Cumulative Percentage
Control
PRP
69. Prevention des troubles des conduites
(Cutuli, 2004; Cutuli, Gillham, Chaplin, Reivich, Seligman, Gallop,
& Abenavoli, 2008).
12
10
8
6
4
2
0
Pre 12mos 24mos** 30mos** 36mos**
Time
Mean CBCL raw score
PRP
Control
70. Citation
“Enseigner l’acquisition de l’optimise avant la
puberté , mais assez tard pour que les enfants
aient une métacognition (penser sur la pensée)
est une stratégie productive.
Les enfants ainsi immunisés utilisent ces
capacités pour faire face aux pbs de la puberté,
ils vont de mieux en mieux en les utilisant. Nos
analyses montrent que la permutation du
pessimisme acquis et de l’optimisme acquis est
en partie responsable de la prévention des
symptômes dépressifs”
71. Positive Psychology Curriculum
PRP: aspect émotionnel;
PPC: plus exhaustif, a pour but de construire
les “points forts” de la personnalité, des
relations sociales et des objectifs de vie
Augmenter les émotions positives et diminuer
les émotions négatives
72. Positive Psychology Curriculum
Les objectifs
(1) aider les étudiant à identifier les points forts de leur
personnalité et,
(2) d’en augmenter l’usage dans leur vie de tous les jours.
Promouvoir la résilience, l’affectivité positive, les buts
et objectifs de vie, et les relations sociales positives.
Discussion sur les concepts de la psychologie positive,
(les forces et les capacités) une fois par semaine en
classe, et des devoirs d’application dans leur vie de
tous les jours, et l’utilisation de « journaux de bord »
73. Positive Psychology Curriculum
240 9th Graders (seconde) assignés aléatoirement
à des classes de littérature avec ou sans
psychologie positive
20 sessions de 80 minutes sur une année
Emotion positive
Forces de caractère & Engagement
Sens
Trois années de suivi
74. Positive Psychology Curriculum
Three-Good-Things Exercise
Les étudiants doivent écrire tous les jours trois
choses positives qui leur sont arrivés pendant
une semaine.
Pour chaque événement rapporté, ils doivent
répondre à l’une de ces questions: “pourquoi
c’est arrivé?” “quelle est sa signification ?”
“comment faire pour que cela arrive encore à
l’avenir?”
75. Positive Psychology Curriculum
Using Signature Strengths in New Ways
« L’Honnêteté, la Loyauté, la Persévérance, la Créativité. La
Gentillesse, la Sagesse, le courage et L'équité. Ces seize
forces de caractère sont valorisées dans toutes les cultures
dans le monde ».
« Nous croyons que vous pouvez obtenir plus de
satisfaction de la vie si vous identifiez les forces de
caractère que vous avez, puis si vous les utilisez autant
que possible à l'école, dans les loisirs, et avec les amis et la
famille ».
76. Positive Psychology Curriculum
Les étudiants utilisent le Values in Action
Signature Strengths test et utilisent leurs
principaux points forts d’une nouvelle
manière à l’école la semaine suivante
Plusieurs sessions du curriculum sont dédiées
à identifier les principales forces de caractères
en eux, chez leurs amis et dans les figures de
la littérature qu’ils lisent, et à les utiliser
pour venir à bout des défis
77. Capacités sociales
Mesures: évaluation par les professeurs des conduites sociales,
incluant la cooperation, affirmation de soi, et self-control.
Exemple d’Items: “volontaire pour aider les autres en classe.”
“refuse poliment les demandes exagérées des autres.”
78. Observation : Forces liées à l’apprentissage
Mesures: évaluation de l’engagement dans l’apprentissage(e.g.,
curiosité, envie d’apprendre, créativité, enthousiasme)
Exemple d’items: penser à des situations réelles dans lesquelles
l’élève a eu des difficultés ou des échecs. Avec quelle fréquence
a-til (elle) démontré de la curiosité ?
79. Cooperation (reportées par les mères)
Cooperation (Mother SSRS)
12.0
11.5
11.0
10.5
10.0
9.5
Pre Post 6 months 18 months
Positive Psychology
Control
81. Enseignement
Utilisation du PRP
UK (250 Enseignants formés)
USA
Australie
L’Armée US au complet (Comprehensive Soldier
Fitness)
82. Psychothérapie positive (Acacia Parks 2005)
6-week intervention run in groups of 8-
12, 1.5 hr sessions once a week
Manualized
Six positive exercises with homework
83. Group PPT
Depressive Symptoms
Depressive Symptoms for Group PPT at all Time Points
15
Scores
10
BDI 5
Baseline Post-test Three
Six-month
One year
month f/up
f/up
f/up PPT (N=16)
Control (N=21)
84. PPT individuelle: Depression
Rashid, Rosenstein, & Seligman (2005)
Participants
Dépression majeure (DSM-IV)
Critères d’exclusion :
Autre traitement en cours
Attaques de paniques et troubles maniaques ou
hypomaniaques
85. Post-Therapy Depression
PPT=Positive Psychotherapy n=13
TAU=Treatment as usual n=16
TAUMED+Medications n=17
Clinician-Rated Depression
12
10
8
6
4
2
0
Hamilton
Marginal Mean Score
PPT
TAU
TAUMED
86. Three Blessing Results (Severe Depression N=42 or 30.2%)
AAHHII CCEESS--DD
PPrree--tteesstt 5555..2299 3333..5500
PPoosstt--tteesstt 7722..8888 1166..4455
CChhaannggee ++1177..6600
IInnccrreeaassee HHaappppiinneessss
--1177..0055
DDeeccrreeaassee DDeepprreessssiioonn
*Results within the first month.
88. Sonja Lyubomirsky
Prof Standford
Etudes à Harvard
Auteurs de dizaines
d’articles scientifiques
et ouvrages
Prix et honneurs
scientifiques
89. Caractéristiques des gens
heureux, Lyubomirsky
Font de l’exercice physique de façon
hebdomadaire et même quotidienne;
Sont profondément engagés dans des buts
ambitieux et de vie (combattre la pollution,
enseigner leurs valeurs à leurs enfants, etc.);
Ont leur part de tragédies et de stress, peuvent
devenir déprimés et émotifs mais ils affrontent
l’adversité avec une force remarquable.
90. Les bienfaits du bonheur
Gens heureux sont plus en santé: vivent 8
ou 9 ans plus longtemps, ont de meilleures
habitudes de santé, ont pression sanguine
plus basse et un système immunitaire plus
fort, tolèrent plus de douleur;
Sont plus créatifs, plus productifs au
travail, plus prospères (gagnent 15,000 $ de
plus par année).
91. Les bienfaits du bonheur
Sont plus épanouis dans leur vie de couple, moins
vulnérables à une rupture amoureuse, aux
maladies mentales;
Ont plus d’amis, sont plus altruistes et engagés
socialement;
Plus satisfaits de leur vie conjugale, familiale,
professionnelle, loisirs, amis et santé
(Lyubormisky, King & al. 2005).
92. Relations
Meilleur prédicteur de bonheur: les relations intimes
(Lyubomirsky, 2008);
Les gens heureux ont un grand cercle (<5) d’amis, un
partenaire et un grand soutien social; plus la personne est
heureuse, plus elle est satisfaite de sa vie de couple, plus
elle reçoit du soutien (Lyubomirsky, 2008);
L’effet est bidirectionnel: améliorer ses relations sociales
amène des émotions positives qui améliorent les relations;
Dépendance: détruit les relations.
93. Cultiver la méditation
Bienfaits de la méditation: bonheur, émotions positives,
réponse immunitaire, santé physique et mentale
(dépression, anxiété), habiletés cognitives, actualisation de
soi, relations sociales, diminue le stress (Lyubomirsky,
2008);
Méditation, qu’elle porte sur un objet, sur les pensées sans
jugement, vise à développer l’attention;
Méditer à chaque jour 20 minutes dans un milieu propice et
inspirant: se donner du temps et suivre un cours au besoin.
94. Cultiver la santé physique
Bienfaits de l’activité physique: améliore le bonheur, la
qualité de vie, le sommeil, le contrôle du poids; réduit la
dépression, le stress, la mortalité, le risque de maladie et
de désordres cognitifs (Lyubomirsky, 2008);
Une alimentation saine, un sommeil adéquat et suffisant,
passer du temps à l’extérieur sont associés au bien-être
(Haidt, 2006);
Trouver une activité qui convienne à votre personnalité et
vos intérêts; persévérer, augmenter graduellement la
durée ou les efforts.
95. Conclusions
La psychologie positive est émergente
Ne vise pas à remplacer l’approche traditionnelle
Approche prometteuse mais comportant des
limites
Peu de chercheurs et la plupart des données sont issues
des même équipes
Connotation morales ou moralisantes des valeurs
Validité des études
Autre: impact de la religion (fort aux USA) etc.
96. Intérêt
La France a:
-le taux de consommation de psychotropes le plus
élevé du monde
- le taux de suicide le plus élevé d'Europe
occidentale
- la taux de mortalité prématuré le plus élevé
d'Europe occidentale
- le taux de consommation d’alcool et de cannabis le
plus élevé chez les adolescents
Un des taux d’alcoolisation les plus élevé au monde
Une espérance de vie en bonne santé plutôt faible
97. En France
Faillite du système global à:
prévenir le mal-être
Prévenir les comportements à risque
Promouvoir le bien être
Modèle de 1945 où la personne n’existe
que si elle est malade => La
prévention est négligée
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