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RF 51f - Fondation Raoul Follereau - La revue Lèpres - octobre 2009 : Pourquoi les religieux sont irremplaçables
1. Spécial religieux
La revue des donateurs Follereau - No 396 - Octobre 2009 - bimestriel
pourquoi les
Regard Mgr Guy Romano a été
évêque de Niamey (Niger).
religieux sont
Très attaché à ce pays et à
ses habitants, il continue d’y
œuvrer parmi les pauvres.
irremplaçables
L’aide aux plus pauvres n’est pour eux ni un travail, ni une mission humanitaire,
mais leur vocation, leur vie. C’est pourquoi aucune ONG, aucune association,
ne peut remplacer leur présence si particulière auprès des plus pauvres.
Voici quelques bonnes raisons de soutenir les religieux :
Leur sens de l’accueil. Parce qu’ils œuvrent au nom du Christ, les religieux sont tout spécialement attentifs
à la qualité de leur relation avec les personnes. Lorsque j’étais évêque au Niger, j’ai constaté maintes fois
combien ce témoignage silencieux est souvent plus éloquent et salutaire que tous les soins donnés.
Leur rigueur. Grâce à une gestion très rigoureuse de l’argent, la plupart des dispensaires et des
établissements scolaires tenus par des religieux sont suffisamment équipés pour assurer leurs missions.
Dans ces pays pauvres, avoir le strict minimum, c’est déjà beaucoup.
Leur souci de formation. Dans tous leurs projets, l’éducation des enfants et la formation des parents sont
des priorités. D’ailleurs les chiffres sont sans équivoque. Au Niger par exemple, les résultats au certificat
d’études des élèves scolarisés dans des congrégations avoisinent les 95%, quand ceux du public frôlent
péniblement les 50%.
Pour finir, j’ajouterai leur exemplarité. Beaucoup de religieux et de religieuses sont d’authentiques
témoins, des exemples vivants de charité, de courage et d’intégrité. Et dans ces pays où
la pauvreté et l’ignorance accablent les populations, je vous assure que ce témoignage
lumineux et plein d’espérance n’a pas de prix.
Mgr Romano,
évêque émérite du Niger.
SOMMAIRE
Le soutien à la formation page 2 Directeur de la publication : Michel Récipon
L’aide à l’auto-prise en charge page 3 Rédaction : Germaine Miard – Sylvain Sismondi – Damien Jacquinet
Copyright : FRF
Maquette et réalisation : BRIEF
Leurs témoignages page 4 Imprimeur : TwoPrint (France) – ISSN : 02 94 6254
Titre clé : Lèpres – Commission Paritaire : 06 08 H83 309 – CCP : 2929P Paris
Contact : Fondation Raoul Follereau, 31 rue de Dantzig 75722 Paris cedex 15
La Fondation Raoul Follereau a obtenu la certification de Courriel : relations-donateurs@raoul-follereau.org - Tél. : 01 53 68 98 98
services du Bureau Veritas Certification France, Ce numéro comporte un bulletin de soutien, une enveloppe et une lettre.
portant sur le référentiel IE001/10 des organismes faisant Pour plus d’informations : www.raoul-follereau.org
appel à la générosité du public.
2. Le soutien à la formation des religieux
Être mieux formé pour mieux aimer
L’élan du cœur est essentiel mais insuffisant. Pour faire face à des situations
dramatiques, apporter des réponses adaptées, créer une dynamique de
développement, les religieux ont besoin d’une solide formation. Chaque
année, la Fondation s’engage en participant au fonctionnement de noviciats,
de grands séminaires et d’instituts de formation.
Dans les régions reculées, les religieuses
sont souvent les seuls acteurs
de développement. Pour soigner
les malades, éduquer, alphabétiser
les adultes… leur formation est
un enjeu crucial !
Cette année, la Fondation participe à la formation des novices de
l’Institut des Filles de Padre Pio en prenant en charge le fonctionnement
et l’équipement du noviciat à hauteur de 9 290 €.
BéNIN« La formation est comme pour notre subsistance, nous nous démunis de prendre leur vie en main.
confions à la providence. » pour les préparer à assurer cette mis-
une nécessité pour vivre sion, leur formation est déterminante.
Sœur Marie-Joëlle, maîtresse des novices
notre vocation » de l’Institut des Filles de padre pio. au Mali, par exemple, en participant au
« pour les 14 novices et les 104 religieuses fonctionnement du séminaire, la Fonda-
de notre Institut, la formation est capitale. tion soutient la formation de 11 sémina-
Chaque jour, nous découvrons chez les en- MALI Parce qu’un prêtre ristes du grand séminaire Saint-augustin
de Samayah qui ont été retenus après un
fants et les malades que nous soignons des
est aussi un acteur discernement et un accompagnement
situations de pauvreté dramatiques, face
auxquelles l’annonce de la parole seule ne
de développement rigoureux. Une fois ordonnés, ils iront
suffit pas. Il nous faut être formées pour en afrique, en plus des activités pas- à la rencontre des populations pauvres
apporter des réponses adaptées. Malheu- torales destinées à affermir la foi des pour les aider à améliorer leurs condi-
reusement, notre jeune Institut est très fidèles, la plupart des prêtres, des reli- tions de vie et leur rendre leur dignité
pauvre et ne peut prendre en charge le gieux et des religieuses sont engagés en cherchant, avec eux, les moyens de
coût des formations. pour ce financement dans des projets qui permettent aux plus se prendre en charge.
2 No 396 - Octobre 2009 - Fondation Raoul Follereau
3. L’aide à l’auto-prise en charge des religieux Quelques exemples de
projets que nous soutenons
grâce à vous :
Des congrégations locales Le fonctionnement (noviciats,
grands séminaires) et les formations
profesionnelles de religieuses
pauvres (infirmières, enseignantes…)
• BénIn – Fonctionnement
de noviciats à sé, à Cotonou…
En Afrique, beaucoup de congrégations manquent • BuRkInA FASO – équipement d’un
cruellement de moyens financiers pour prendre noviciat, fonctionnement d’une
maison de religieuses âgées…
en charge leur apostolat et subvenir à leurs propres
• CAMEROun – Formation
besoins. La Fondation les soutient dans la mise de religieuses
en œuvre d’activités qui génèrent des ressources • COngO – Fonctionnement
et incitent les populations avoisinantes à se d’un noviciat
prendre en charge. • CôtE d’IvOIRE – Fonctionnement
d’un grand séminaire
MADAGAsCAR Pour vivre, • guInéE – Formation de séminaristes
les sœurs travaillent • MAdAgASCAR – Formation
la terre de religieuses
Comme beaucoup de communautés • MALI – Fonctionnement
religieuses, les Sœurs de la Divine pro- d’un noviciat et formation
vidence, installées à Madagascar, n’ar- de séminaristes
rivent plus à s’en sortir financièrement.
pour continuer d’assurer leur mission, • SOudAn – Fonctionnement
principalement auprès des enfants du grand séminaire
pauvres qu’elles éduquent dans leur • tChAd – Fonctionnement
école, elles ont décidé de mettre en du grand séminaire
valeur le grand terrain qui leur appar-
tient. Jusque là, elles n’avaient pas les • JORdAnIE – Formation
moyens de l’exploiter. Mais aujourd’hui, des postulantes et des novices
il y a urgence. elles ont donc fait appel
à la Fondation pour que nous les aidions L’aide à l’auto-prise en charge
à acheter les outils indispensables au
de congrégations religieuses et
« Le fait de nous voir travailler de grands séminaires
travail de la terre (bœufs, charrue, ar- la terre stimule la population
rosoirs…), ainsi que des semences. des alentours et lui donne envie • BénIn – élevage au grand séminaire
grâce à ces cultures, les sœurs pourront d’améliorer la façon de culti- de Ouidah, ferme agricole au grand
nourrir les 35 enfants pauvres, dont des ver la sienne. Notre propre re- séminaire de Ouidah…
orphelins, qu’elles accueillent dans leur cherche d’autonomie a entrainé
une véritable dynamique parmi • BuRkInA FASO – élevage à Pabré
communauté et assurer leurs besoins.
Un grand pas vers l’autonomie et une les paysans. ». maison d’accueil à Ouagadougou
stimulation pour les familles pauvres qui (congrégations religieuses)
Sœur Marie-Claire
veulent faire de même. • MAdAgASCAR – équipement
agricole, élevage (congrégations
religieuses)
Pour acheter les bœufs et les outils indispensables pour travailler la
terre, les sœurs nous ont demandé une aide de 2 500 €.
No 396 - Octobre 2009 - Fondation Raoul Follereau 3
4. Le témoignage des communautés
Un point d’appui pour l’avenir
des pauvres
Dans un pays pauvre, être religieuse c’est aussi être acteur de développement.
Sœur Perpétue et Sœur Bernadette livrent leur expérience.
« Au noviciat
BURKINA FAsO NIGER « La paroisse de
de l’Immaculée Conception Makalondi, est située dans une ré-
de Ouagadogou, nous formons gion très pauvre du Niger. En tant que
les postulantes et les novices pour qu’elles religieuse, nous essayons d’éveiller les
continuent à mener le combat de la cha- consciences à tous points de vue. Depuis
rité si cher, aussi, à Raoul Follereau. Elles 2003, j’aide des femmes rurales à s’orga-
apprennent à soigner les malades et no- niser en groupements qui leur permettent
tamment les enfants malnutris, à aider les de partager leurs problèmes et de lutter
pauvres… Elles apprennent aussi la cou- contre la pauvreté en créant des petites
ture qu’elles enseigneront ensuite dans activités génératrices de revenus. Ces
des centres sociaux, aux femmes et aux femmes courageuses comptent beaucoup
jeunes filles. sur nous, les religieuses, pour les aider à
Grâce au matériel financé par la Fonda- se libérer petit à petit du poids de la tra-
tion, nous avons créé des activités gé- Sœur Bernadette dition. C’est quelque chose qu’il faut faire
nératrices de revenus pour notre com- avec beaucoup de prudence. Elles vien-
munauté : un atelier de couture et une nent aussi chercher auprès de nous écoute
petite fabrique de savon, qui nous assu- et conseil, car elles nous considèrent
rent quelques revenus. Aujourd’hui, nous comme des personnes de confiance. Plus
devons créer d’autres activités afin que généralement, je dirais que nous sommes
notre maison puisse s’autosuffire. Il en va un point d’appui solide pour construire leur
de l’avenir de notre petite communauté avenir. Or, afin de mener à bien cette mis-
et de tous ceux que nous aidons. » sion au milieu des pauvres, la formation
Sœur Bernadette, Burkina Faso des religieuses est essentielle. »
Sœur Perpétue, niger
Sœur Perpétue
« Nous continuerons à lutter tous les jours, de toutes nos forces, avec tout notre cœur pour qu’il y ait dans
ce très bas monde, moins d’injustices sociales, moins de douleurs, moins de malheurs. C’est notre façon à
nous d’atteindre le Ciel. »
Trente fois le tour du monde 1961.
Raoul Follereau
4 No 396 - Octobre 2009 - Fondation Raoul Follereau