Revue Solidarités – Aide humanitaire d'urgence.
Eviter le pire à ceux qui souffrent.
Malgré les élections en Afghanistan, la guerre perdure dangereusement et s’étend au nord ouest du Pakistan voisin, pour le plus grand malheur de ceux qui souffrent.
Au Pakistan, au moins deux millions d’habitants sont ballotés entre un exode forcé et un retour incertain.
En Afghanistan, en 2009, un enfant sur quatre meure toujours avant l’âge de cinq ans, 78 % de la population n’a pas accès à l’eau potable et l’espérance de vie est de 44 ans !
Chaque donateur peut apporter sa pierre avec
SOLIDARITES pour lutter contre la faim, la soif, l’absence de toit et le manque d’espoir. Pour illustrer la force de votre geste et l’envergure de notre action humanitaire, nous vous présentons, pour la première fois, nos comptes 2008 dans un cahier spécial de
4 pages.
Pour éviter le pire, grâce à votre don, je ne vous dirai jamais assez merci.
Alain Boinet
Directeur Général, Fondateur
Dr MEHRI TURKI IMEN - Traitement du double menton : Une nouvelle technique tu...
S 07f - AFGHANISTAN, PAKISTAN, EVITER LE PIRE A CEUX QUI SOUFFRENT(French)
1. N° 64 - SEPTEMBRE OCTOBRE NOVEMBRE - 2009 - REVUE TRIMESTRIELLE - ISSN 1265-3322 0,76 Euro (5 F)
A CEUX QUI SOUFFRENT
EVITER LE PIRE
PAKISTAN,
AFGHANISTAN,
2. SOMMAIRE
2 EDITORIAL
EDITORIAL 3 BANGLADESH
Aila, un cyclone dévastateur
4 TCHAD
« J’ai vu des femmes se battre aux points
d’eau… »
Alain Boinet 5 TCHAD
Directeur Général, Fondateur « Personne n’est venu jusqu'à nous, vous
êtes les seuls »
Eviter le pire à ceux 6 RD CONGO
Une situation dramatique
qui souffrent.
7 DOSSIER SPÉCIAL :
Malgré les élections en Afghanistan, la guerre NOS COMPTES 2008
perdure dangereusement et s’étend au nord 11 DOSSIER : « AFGHANISTAN,
PAKISTAN, L’ENJEU DE LA
ouest du Pakistan voisin, pour le plus grand
SOLIDARITE »
malheur de ceux qui souffrent.
12 NOTRE SOLIDARITE POUR EVITER LE PIRE
A CEUX QUI SOUFFRENT.
Au Pakistan, au moins deux millions 13 L’EAU POTABLE, UN DEFI QUOTIDIEN
d’habitants sont ballotés entre un exode forcé 14 SIMPLEMENT NE PAS LES OUBLIER
et un retour incertain. 15 INFOS
En Afghanistan, en 2009, un enfant sur quatre 16 VOTRE SOUTIEN REGULIER
Photo couverture : AFP
meure toujours avant l’âge de cinq ans, 78 %
de la population n’a pas accès à l’eau potable
et l’espérance de vie est de 44 ans !
Chaque donateur peut apporter sa pierre avec Association humanitaire
selon la loi de 1901.
SOLIDARITES pour lutter contre la faim, la
50 rue Klock 92110 Clichy-la-Garenne.
soif, l’absence de toit et le manque d’espoir. Téléphone : 01 80 21 05 05
Site Internet : www.solidarites.org
Pour illustrer la force de votre geste et Directeur de la publication :
Alain Boinet
l’envergure de notre action humanitaire, nous
Coordinateur : Pierre Brunet
vous présentons, pour la première fois, Rédactrice : Constance Decorde
nos comptes 2008 dans un cahier spécial de Conception graphique : Belenos
4 pages. Imprimeur : Print Ouest
Tirage : 71 000 exemplaires.
Pour éviter le pire, grâce à votre don, je ne N° commission paritaire :
vous dirai jamais assez merci. 0910 H 87781
2
3. BANGLADESH
Aila, un cyclone dévastateur
Rencontre avec
Bmainum Islam
Opu, membre
de notre équipe
au Bangladesh
qui secourt les
victimes du
cyclone Aila
AFP
Après le passage du cyclone…
- Quelle était la situation après le passage - Où en sont les populations aujourd’hui ?
d’Aila ?
Grâce à la désinfection des puits et au net-
Aila a frappé la côte ouest du Bangladesh le toyage des bassins, les plus vulnérables ont
25 mai 2009 : 14 districts ont été affectés, et été secourus et l’accès à l’eau potable rétabli.
environ 100 personnes sont mortes. Les mai- Les sessions de promotion à l’hygiène ont
sons, les routes, les bâtiments ont été endom- appris aux gens à savoir traiter l’eau, puisqu’il
magés ; l’eau est montée d’au moins ne s’agit pas uniquement de répondre à
2 mètres dans le district de Mathabaria, zone l’urgence, mais d’apprendre à réagir en cas de
où SOLIDARITES intervient depuis le passage catastrophe naturelle. Ainsi, lors d’une
de Sidr en novembre 2007. Les 245 bassins de séance, une vieille femme nous a dit que
collecte d’eau de cette région étaient totale- désormais, elle utilisait les tablettes de
ment inondés, 125 puits étaient contaminés, purification d’eau que nous lui avions distri-
15 000 latrines inondées ou emportées par le buées : le message était donc passé ! Mais il
vent, 80 % des récoltes détruites, 80 % des reste encore tant à faire : nettoyer des plans
élevages de poisson affectés, et à peu près d’eau, désinfecter des puits, distribuer des
500 bateaux de pêche ont été abîmés. Nous kits de traitement d’eau, des kits d’hygiène :
avons décidé d’assister en urgence 15 000 les cicatrices laissées par Aila sont loin d’être
foyers en eau potable et en assainissement. refermées…
3
4. TCHAD
« J’ai vu des femmes se battre
aux points d’eau... »
Lucien Doglobe, membre de notre équipe au Tchad,
nous fait partager son engagement :
- Quel est ton travail ? ticable, une équipe réduite est restée sur
Je supervise la construction des puits à place afin de continuer la promotion à
Ade, à l’est du pays : nous avons déjà l’hygiène ; mais dès fin août, nous y allons
construit 10 puits, et 9 autres vont en bateau : nous ne laisse-
suivre ! Je dois m’assurer du bon rons pas ces per-
avancement de la construction et sonnes de côté !
du suivi de la consommation
d’eau, afin d’approvisionner toute - La situation
la population : 9 000 déplacés sont s’est-elle
arrivés à Ade, où résident normale- améliorée à
ment 3 000 habitants ! Daha ?
Oui : avant
- Pourquoi sommes-nous notre arrivée, il
intervenus en urgence dans n’y avait que
le sud du Tchad ? 5 litres d’eau
En avril 2009, suite à un par personne
afflux de réfugiés et par jour,
centrafricains à Daha désormais,
CONSTANCE DECORDE/SOLIDARITES
– environ 9 000 per- c’est 15 litres !
sonnes sans aucun Avant, des
accès à l’eau et à enfants étaient
l’assainissement – malades ou
SOLIDARITES est mourraient à
intervenue pour cause de l’eau
répondre à non potable, ce
l’urgence. La Pour que les enfants tchadiens ne meurent plus à cause de n’est plus le cas
situation humani- l’eau non potable aujourd’hui.
taire était catastrophique : aucun point d’eau Mais j’ai vu des femmes se battre aux points
n’existait ! Nous avons construit 5 puits, 402 d’eau, et certaines vont encore puiser de l’eau
latrines, et mis en place des sessions de pro- non potable au fleuve, ce qui entraîne des
motion à l’hygiène. Depuis le début de la sai- maladies : poursuivre notre intervention là-
son des pluies en juin, qui rend la zone impra- bas est absolument vital !
4
5. TCHAD
« Personne n’est venu jusqu'à
nous, vous êtes les seuls »
Ade, est du Tchad. Une région où les déplacés fuyant l’insécurité
affluent. Constance Decorde, chargée de communication, s’est rendue
sur place à la rencontre des populations secourues par SOLIDARITES
pendant la saison
sèche, il n’y a pas
assez d’eau » . Le puits
dont Kaltouma parle
a été construit par
SOLIDARITES, comme
les 9 autres à Ade et
CONSTANCE DECORDE/SOLIDARITES
autour en zone
rurale. Ils ont permis
d’approvisionner ces
familles démunies qui
doivent chercher
quotidiennement
du travail, parfois
Il y a d’autres fontaines comme celle-ci à installer d’urgence… jusqu’au Soudan voi-
sin. Résidente du vil-
cha Abdulaye, une femme déplacée lage de Beyoutala, Acha Ibrahim, quant à elle,
A venant de Kobalka, m’a raconté que la
parcelle sur laquelle elle plantait du gombo
va puiser l’eau au wadi1 Kadja, affrontant les
risques d’attaques, et même si « l’eau est mar-
lui avait été donnée, « puisqu’ici, les popula- ron et entraîne des maladies » ; mais en
tions se serrent les coudes tant que c’est pos- attendant le puits que SOLIDARITES est en
sible », c'est-à-dire tant qu’il y a de la terre, train de construire, elle n’a pas d’autre choix.
ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. Kaltouma Ils ne peuvent compter que sur nous, nous
Zacharia et Mariam Isa, rencontrées à « Grand sommes leur seul espoir, puisque comme me
Camp », principal site de déplacés dans lequel l’a dit Acha, « avant vous, personne n’est venu
elles vivent avec leur famille depuis 2006, jusqu’à nous, vous êtes les seuls » .
m’ont dit que cette année, elles non plus
n’avaient pas de champs, et qu’elles avaient Pour lire cet article dans sa version longue,
besoin de nourriture ; « et l’eau ? » leur consultez notre site : www.solidarites.org
demandais-je, « Nous allons au puits là, juste à
côté ; pendant la saison des pluies, ça va ; mais (1) Cours d’eau qui grossit à la saison des pluies
5
6. RD CONGO
Une situation dramatique
En RD Congo, il faut faire vite !
V.PROUVOST/SOLIDARITES
Une distribution d’urgence aux victimes
elon les Nations Unies, il y a actuellement un temps avec eux leurs maigres réserves de
S 1,8 million de personnes déplacées par les
combats entre l’armée congolaise (FARDC) et
nourriture. Face à cette situation, nos équipes
du Mécanisme de Réponse Rapide en Ituri, haut
les rebelles rwandais des FDLR (Forces Uele et nord Kivu ont, depuis mars dernier,
Démocratiques de Libération du Rwanda) dans accomplit un travail titanesque afin de
l’est du pays (nord et sud Kivu). Au nord est, en répondre en temps réel aux besoins : chloration
Province orientale (Ituri et districts des haut et d’eau pour 37 062 personnes, distribution de
bas Uele), on compte 268 000 personnes fuyant produits de première nécessité (jerricans,
les exactions de la LRA (Lord Resistance bâches plastique, savons, moustiquaires usten-
Army/Armée de Résistance du Seigneur). Ces siles de cuisine, biscuits protéinés, etc.) pour
personnes, souvent, en sont à leur énième 33 878 personnes, construction ou réhabilita-
marche forcée, et ne peuvent regagner leurs tion de 2 221 latrines, mise en place de 603
villages, leurs terres et leurs récoltes. Epuisées, postes de douches, aménagement de 92 salles
elles trouvent refuge sur des sites de fortune ou de classe d’urgence et distribution de kits édu-
dorment dans des écoles de villages ou des catifs, approvisionnement en eau potable par
églises. Elles souffrent d’un manque d’accès à camion pour 102 083 personnes, aménagement
l’eau potable, aux moyens d’hygiène et à la de 16 sources et réhabilitation de 4 réseaux
nourriture. Au mieux, des villageois partagent d’adduction d’eau !
6
7. DOSSIER SPÉCIAL : NOS COMPTES 2008
2008 en action,
grâce à votre soutien
« Vous avez généreusement participé à notre aide d’urgence par vos dons et avec votre
confiance. Au nom de toutes nos équipes, des populations que nous secourons, je vous
en remercie chaleureusement. En toute clarté, Je souhaite vous informer précisément
du mode d’emploi du financement de notre action humanitaire.
C'est pourquoi je suis très heureux de vous présenter nos comptes détaillés dans
un dossier spécial en 4 pages... Alors vraiment merci ».
FAITS MARQUANTS 2008 :
• Un budget de 45,6 millions d’euros pour nos Alain Boinet
15 missions humanitaires dans 13 pays. Soit Directeur Général et Fondateur
une augmentation de 22 % de notre aide huma-
nitaire en 2008 par rapport à 2007.
• Deux ouvertures :
- au Tchad, pour répondre aux besoins en
eau potable • Une fermeture : au Sri Lanka, clôturant nos
- en Birmanie, auprès des sinistrés du « programmes Tsunami »
cyclone Nargis • Baisse de 13% de nos ressources privées
Dons, legs, partenariats… l’ensemble des
contributions privées nous est indispen-
sable. Malgré une légère baisse des dons
(-10 %), vous êtes toujours fidèles à nos
côtés. Merci.
SOLIDARITES
• Une situation financière saine
Grâce à une gestion rigoureuse, nous obte-
Tchad nons un résultat positif de 451 K€ transféré
,
aux réserves, pour répondre aux futures
urgences.
Certifiés par notre commissaire aux comptes,
IDF Expertise et Conseil, vous pouvez télé-
charger nos comptes 2008, sur :
AFP
www.solidarites.org ou nous les demander
Birmanie sur simple appel au : 01 80 21 05 93.
7
8. DOSSIER SPÉCIAL : NOS COMPTES 2008
Mieux comprendre notre compt
Comment sont utilisés nos fonds ?
EMPLOIS (En millier d’euros) 2008 2007 Nos dépenses s’élèvent à
45,2M€
39,2M€ sont directe-
Missions humanitaires 29 440 65,2% 22 663 60,7%
ment affectés aux mis-
sions, soit 7M€de plus
Contributions en nature 9 735 21,6% 9 353 25,0% qu’en 2007.
TOTAL DES MISSIONS Nous utilisons au mieux
HUMANITAIRES 39 175 86,8% 32 016 85,7% nos ressources, en limi-
tant les coûts liés à
Frais d’information l’envoi de courriers
et de communication 243 0,5% 241 0,6% d’appel à don (baisse de
19 % de nos dépenses).
Coût de la recherche de fonds 1 858 4,1% 2 277 6,1% Nos investissements ont
particulièrement porté
Frais de fonctionnement 2 776 6,1% 2 296 6,1% sur les Prélèvements
Automatiques - pour
TOTAL EMPLOIS UTILISES 44 052 97,6% 36 829 98,6% réduire nos coûts de trai-
tement - et les nouveaux
Pertes de change + intérêts 1 103 2,4% 535 1,4% donateurs.
TOTAL EMPLOIS Indispensables à notre
(inclus pertes de changes) 45 155 100,0% 37 364 100,0% action humanitaire, les
frais de fonctionnement
regroupent l’ensemble
des frais du siège (hors
Emplois de l’exercice 2008 certaines missions
d’appui terrain). Les coûts
du siège sont stables, mis
Missions Sociales 86,8 %
à part les provisions pour
risques qui augmentent
surtout en raison de notre
expulsion du Darfour.
L’utilisation des devises
Frais d’appel étrangères, indispen-
à la générosité sables à nos actions
publique 4,1 % internationales, génère
Frais de
Frais de fonctionnement 6,1 % des pertes ou gains de
communication 0,5 %
Pertes de changes change [voir tableau de
et intérêts 2,4 % droite (1)].
8
9. te d’emploi des ressources 2008
D’où proviennent nos ressources ?
ans un contexte économique incertain, votre mobilisation, particulière-
D ment en fin d’année 2008, nous a permis d’être toujours plus présents
aux côtés des plus vulnérables, doublement affectés par la crise alimentaire
Nos ressources s’élèvent
à 45,6 M€
3,5 M€proviennent des
mondiale, la hausse des prix… dons, legs et assu-
rances-vie essentiels
pour une plus grande
RESSOURCES (En millier d’euros) 2008 2007 autonomie.
600000 € ont été collec-
Ressources issues tés grâce à près de 6 400
de la générosité publique 3 476 7,6% 3886 10,4% donateurs réguliers. Ces
prélèvements mensuels
Entreprises et autres sont une ressource
ressources privées 203 0,4% 379 1,0% immédiatement dispo-
nible en cas de catas-
Autres ressources 169 0,4% 158 0,4% trophe naturelle, de
nouvelle intervention
Total ressources d’urgence...
privées utilisées 3 847 8,4% 4 422 11,8%
Nos ressources institu-
Ressources institutionnelles 30 932 67,8% 23 475 62,5% tionnelles ont augmenté
de 32%.
14 M€ proviennent de
Contributions en nature 9 735 21,3% 9 353 24,9%
l’Union Européenne
(+41%) et 9,2 M€ des
Total ressources utilisées 44 514 97,6% 37 250 99,2%
Nations Unies (+51%).
Gains de change + intérêts 1 092 2,4% 286 0,8% Certains partenaires insti-
tutionnels nous font don
TOTAL RESSOURCES de produits alimen-
(inclus gains de change) 45 606 100,0% 37 536 100,0% taires, de biens de 1re
nécessité… nous avons
Ressources Utilisées en 2008 obtenu 8M€ de l’UNICEF
Financements pour nos actions
institutionnels d’urgence au RD Congo.
67,8 %
La différence entre les
Contributions gains et les pertes
en nature 21,3 % de change donne le résul-
Ressources tat financier net, qui
privés 8,4 % s’équilibre en 2008.
Gains de change et intérêts 2,4 %
9
10. DOSSIER SPÉCIAL : NOS COMPTES 2008
Volume d’activité par mission
Avec 127 programmes réalisés dans 13 pays et un développement de 22% de notre aide
en 2008, nos équipes de volontaires humanitaires et de nationaux ont travaillé d’arrache-pied.
RD Congo : 19,5 M€ Soudan - Darfour : 5,7 M€
Missions nord Kiviu & Ituri : 16,35 M€
Mission Katanga : 3,11 M€
Centrafrique : 2,9 M€
Kenya Somalie : 2,2 M€
Afghanistan : 1,9 M€
Côte d’Ivoire : 1,7 M€
Burundi : 1,2 M€
Autres missions : 1,4 M€ Libéria : 1,1 M€
Tchad : 0,6 M€ Sud Soudan : 1 M€
Votre générosité en actions
Catastrophes naturelles, conflits, urgence alimentaire, accès à l’eau potable… 39,2 M€ont
été utilisés au profit de nos missions humanitaires, soit 86.8% de nos dépenses directe-
ment affectées aux populations secourues en 2008 :
• 140 000 sinistrés Birmans, suite au passage
du cyclone Nargis, que nous avons secourus
en urgence.
• 1 145 000 déplacés Congolais, ayant fui les
affrontements au nord Kivu, pour lesquels
nous avons répondu en urgence aux besoins.
• 81 000 déplacés au Darfour, recevant
chaque mois d’une assistance alimentaire,
soit 970 000 rations distribuées (équivalant à
SOLIDARITES
11 378 tonnes).
• 18 770 personnes vulnérables à l’est du
Tchad, ayant grâce à nous accès à l’eau
• Avec la volonté et l’engagement de nos équipes
potable et à l’hygiène.
• Avec le soutien vital de nos donateurs
• 47 000 habitants des districts 6 et 13 de
Kaboul ayant grâce à nous accès à l’eau …nous continuons à aller de l’avant !
potable et l’assainissement MERCI de votre confiance.
10
11. DOSSIER
Afghanistan, Pakistan,
l’enjeu de la solidarité
n Afghanistan, les élections prési-
E dentielles et provinciales se sont
déroulées dans un contexte troublé ;
au Pakistan, l’offensive, déclenchée en
mai dernier, de l’armée pakistanaise
contre les insurgés Taliban a provoqué
de vastes déplacements de population
dans la province du Nord Ouest lon-
geant la frontière afghane. Près de
2 millions de personnes ont fui les hos-
tilités, avant de regagner, pour une
large partie d’entre eux, leurs foyers
dévastés. Dans ces deux pays voisins, la
situation humanitaire requière une
solidarité forte, alors que la situation
générale se dégrade dangereusement.
C’est tout l’enjeu de notre action : ne
pas abandonner ceux qui souffrent Carte de l’implantation des missions de SOLIDARITES
dans la tourmente. en Afghanistan et au Pakistan
REPERES CROISES (source : UNICEF / Gouvernement français) :
PAKISTAN AFGHANISTAN :
Superficie : 796 095 km2 Superficie : 652 090 km²
Population : 164 millions d’habitants Population : entre 24,5 millions et 29
Capitale : Islamabad selon les différentes estimations (auxquels
Religions : islam (religion d’Etat 97 %), il faut rajouter 3 millions de réfugiés
hindouisme (1,5%), christianisme(1,5 %) encore présents en Iran et au Pakistan).
Taux de mortalité des moins de 5 ans : 90 Capitale : Kaboul
pour 1 000 Religions : 84% de sunnites, 15% de chiites
RNB par habitant ($EU) : 870 Taux de mortalité des moins de 5 ans :
Espérance de vie à la naissance : 65 ans 257 pour 1 000
Taux d'alphabétisation des adultes : 55% RNB par habitant ($EU) : 250
Espérance de vie à la naissance : 44 ans
Taux d'alphabétisation des adultes : 28%
11
12. DOSSIER AFGHANISTAN, PAKISTAN, L’ENJEU DE LA SOLIDARITE
Notre solidarité pour éviter
le pire à ceux qui souffrent
Alors que les élec-
tions présidentielles
et provinciales
en Afghanistan
se sont tenues sur
fond de violences
et de menaces,
Hassan El Sayed,
chef de mission
de SOLIDARITES,
résume l’enjeu de
notre solidarité dans
AFP
Quand chaque grain de nourriture compte pour ceux qui ont faim… ce pays martyrisé.
ujourd’hui, nous intervenons dans trois affaiblies par les sécheresses à répétition et
A provinces afghanes: Kaboul, Bamyan et
Samangan. Nos équipes creusent des puits,
souffrant d’une insécurité alimentaire chro-
nique : distributions alimentaires ou projets de
construisent des réseaux d’eau potable, met- « nourriture contre travail ». Par l’introduction
tent en place des installations sanitaires et de semences de blé améliorées et par la vulga-
diffusent les bonnes pratiques d’hygiène. Des risation de techniques agricoles adaptées,
banlieues abandonnées de Kaboul aux zones SOLIDARITES coopère avec les communautés
rurales oubliées de Roy Doab, SOLIDARITES villageoises fragilisées par des années de
secourt une population qui souffre : une mor- conflit et de conditions climatiques désas-
talité infantile parmi les plus élevées au treuses. La tâche est ardue, surtout dans un
monde, une omniprésence des maladies contexte d’insécurité, mais l’engagement de
hydriques, des infrastructures d’eau et notre équipe, la confiance des Afghans, le sou-
d’assainissement trop rares. SOLIDARITES tien de chaque don reçu, créent un formidable
intervient aussi auprès des populations rurales encouragement pour agir.
12
13. DOSSIER AFGHANISTAN, PAKISTAN, L’ENJEU DE LA SOLIDARITE
L’eau potable,
un défi quotidien
A Kaboul, la population, estimée à près de 4 millions, n’a cessé
de croître depuis 2001 avec le retour des réfugiés. Une majorité
de cette population n’a pas accès à l’eau potable !
ans la continuité de son programme mettent l’approvisionnement en eau de
D d’accès à l’eau et l’assainissement des
districts 6 et 13 de la capitale afghane,
48 000 personnes de ces districts périphé-
riques de Kaboul, considérés comme illégaux et
SOLIDARITES s’emploie depuis mai 2009 à donc exclus du plan d’aménagement du terri-
améliorer les conditions de vie de 6 900 toire. L’accès à l’assainissement sera amélioré
familles des districts 7 et de Bagrami, dont par la réhabilitation de 836 latrines, par la pro-
les habitations situées en pente, ainsi que motion d’un système de collecte de déchets et
par la construction de 33
bennes à ordures. Ces familles
verront aussi leur niveau de vie
amélioré par le revenu qu’elles
recevront pour la réhabilitation
et le drainage de routes.
Indissociable de l’amélioration
SANDRA CALLIGARO/SOLIDARITES
des conditions d’assainissement,
des séances de promotion
à l’hygiène seront dispensées
à 19 000 personnes, et 2 787
kits d’hygiène, conte-
nant jerrican, solutions de
réhydratation, savon, bou-
Trouver de l’eau dans les quartiers déshérités de Kaboul teilles de chlore et brocs,
est un combat quotidien
seront distribués. Et enfin,
l’eau salée de la nappe phréatique, rendent pour mieux impliquer les habitants, et ins-
l’accès à l’eau potable encore plus difficile. crire les réalisations du projet dans la durée,
En construisant, avec la participation des SOLIDARITES organise avec la population des
habitants, un réseau d’eau comprenant plus Comités de gestion de l’eau et de
de 80 points de distribution, nos équipes per- l’assainissement.
13
14. DOSSIER AFGHANISTAN, PAKISTAN, L’ENJEU DE LA SOLIDARITE
Simplement
ne pas les oublier…
Après l’urgence des
secours aux déplacés
fuyant les combats
dans le nord-ouest
du Pakistan, il faut
maintenant répondre
au dénuement de
ceux qui regagnent
J.DEYA/SOLIDARITES
leurs villages
Eviter le pire pour ceux qui ont tout perdu
OLIDARITES est intervenue dans les dis- Pakistan avec SOLIDARITES en juin dernier, qui
«S tricts de Mardan et de Swali où le plus
fort afflux de déplacés a été enregistré. Nous
parle. Mais, après l’urgence, il faut prévenir une
nouvelle crise humanitaire en accompagnant
agissions en dehors des camps, là où l’absence ceux qui peuvent revenir chez eux : près de
d’acteurs humanitaires se faisait le plus sen- 765 000 personnes, sur les 2 millions de dépla-
tir. J’ai été choqué des conditions de vie des cés, ont regagné leurs foyers. Ils ont souvent
populations vivant depuis plus de deux mois en trouvé leur maison endommagée et pillée, et,
dormant à même le sol, devant boire une eau n’ayant pu effectuer les récoltes de blé et de
contaminée, partageant une latrine à plus de fruits, ne disposent pas de ressources alimen-
140 personnes, et ne pouvant se laver. Malgré taires et économiques. C’est dans le sud du dis-
l’entraide, elles se sentaient abandonnées. Nous trict de Swat, haut lieu des combats, que SOLI-
avons d’abord distribué en urgence des matelas DARITES va continuer d’agir : distribution de
et des kits d’hygiène. Un homme, qui avait fui produits de première nécessité, relance agricole
avec ses 7 enfants et sa femme et habitait une et nettoyage des systèmes de drainage indis-
école avec 12 autres familles, m’a dit que nous pensables à l’agriculture pour plus de 37 000
étions les premiers à venir les voir depuis 2 habitants de villages isolés de cette vallée de
mois ». C’est Jonathan Brooker, parti au haute montagne.
14
15. INF
SIN OSIN
OSI FOSI FOSIN
FOS NFOS NFOSI FOSIN
INFOSINFOSINFOSINFOSINFOSINFOSINFO NFO INFO INFOS NFOSI FOSI
INF SINF SINFO INFOS NFOS NFOSI
SIN OSIN OSINF SINFO INFO INFOS NFOS
OSI FOSI FOSIN OSINF SINF SINFO INFO I
FOS NFOS NFOSI FOSIN OSIN OSINF SINF SI
Assemblée Générale NFO INFO INFOS NFOSI FOSI FOSIN OSIN OS
I N F SINF SINFO INFOS NFOS NFOSI FOSI FOS
O S I OSIN SIN INF INF NFO NFO
N F O FOS FOS OSI OSI SIN
Samedi 20 juin dernier s’est tenue, dans les bâtiments I N FlaNFOSINFOSINFOSINFOSINFO
S de I
INF NF NF
OS FO
mission des pères Lazaristes à Paris, l’Assemblée Générale de I N F O S OSINFOSINFOSINF
I N F OSI OSI
INF
SOLIDARITES. Le Rapport moral du président, Pierre de La O S I NFO NF
SIN OSIN N F O SINF
OSI F SI FOSIN
Bretesche, et le RapportOfinancier du Trésorier, Gildas Poirel, SIN
F
FOS NFOS NFO FO
INF SIN S NFO
portant sur notre actionNhumanitaireFenI2008, ont été votés par
NFO I FO
S OS OSI SI
les adhérents. EnI2008, NnotreNFOSINFOSINFOSINFOSIN
S
NF I F I action humanitaire continue de
SIN OSIN OSINF INFO NFO NFOS FOS
progresser avec OSIbudgetFde IN OSMEFpar NF SINFO INFO MEFen
un FOSI OS 45,6 IN SI rapport à 37,5 IN OS
FOS NFOS NFOSI FOSIN OSIN OSINF SINF SINFO INFO
2007, soit une NF INF INFOdeN22%. FOS FOS OSI OSI SIN
augmentation FO
O O S SI I IN N NF F
I N F SINF SINFO INFOS NFOS NFOSI FOSI FOSIN OSIN
O S I OSIN SIN INF INF NFO NFO FOS
F O activités a illustré INF S NF SINF
Le compte-rendu de NnosS I OSINFOSINFOSINFOSnotre IcapacitéOSI
F
N F O FO OS OS OSI OSI
à ouvrir de nouveaux programmes NSINFOSINFOSINFOSINFOSINFO
S I et missions, notre capacité
F O S IN INF NFO NF
I N F FO I OSI SIN
à renforcer notre organisation, et la nécessitéSde Fpoursuivre
O S I N O NFOS
N S I
dans cette voie de « consolidation dynamiqueI».FUneScartogra- N F O INFO
SIN OSIN I N F O S
phie de nos missions en 2008 a été présentée,Sainsi SI FOSIéva-
O I FO qu’une N S
NFO NFO
FOS expulsion SI FOSIN
luation de notre mission Darfour suite à notre INF SIN de ce F
N
NFO O FOS FOS OSI
pays le 4 mars dernier. L’après midi a vu l’élection FOSImembres SINFOSINFOSIN
INF SIN des NFO INFO
S OSI SI SIN IN NF F
INF
SIN OSIN
du CA qui sont au nombre de 16. Le OSINFOéluFensuite INFOSINFOSINFOSINFOSINFO
CA a SIN OSINFOS les
INF NF NFO FOS FOS OSI OSI SI
OSI FOSI FOSIN 6 membres du Bureau qui a été reconduit OSl’identique. INF SINF INFO INFO NFOS NFOS
Fà OS OS
FOS NFOS NFOSI FOSIN NFO INFO INFOS OSI OSI SIN SIN INF
SIN SIN INF NFO NFO FOS FOS OS
NFO INFO INFOS NFOSI FOSI INF F
O S I FOS N OSIN OSIN SIN SIN INF INF
INF SINF SINFO INEnfin,FpourFdébattre des enjeux de l’humanitaireIaujourd’hui, FOSI FOSI FOSIN OSIN O
N N O
N F O FOS FOSI
SIN OSIN OSI SI FOSIN OSINF SINF S I N INFO NFO NFOS NFOS FOSI FO
NF NFO FO OSI OSI F O S SI S I
O S I FOSI FOSIN OSINF SINF SINFdeuxFinvités,SJean Hervé Bradol, ancien président NFO INFO INFOS NFOS NFO
NF
NFO FO nous avions OSI OSIN O IN
N INF
OSI S
O S I SINFO INFO INFOS NF I
NFO
SIN SIN SIN OSINF NFO NFO FOS FOS
FOSFOS de OS OSI SIN Sans Frontières)Fet directeur de recherche à
F MSF (Médecins SIN IN IN
F N F O SIN SIN IN
IN I NFO F F
SI OSI O
I N Fla FOS NFOSI MSF etOPhilippe NF SINF SINFO
O S I N FOS FOSI
S F O S INFO
O Sfondation NFO INFOS NFOS Ryfman,Oprofesseur et chercheur à
I O
I N FNFOSI SIN IN INF SINF SINFO INFO
S INF S
la Sorbonne. FOS FOSI
OSI NAvec eux nous avons analysé SIN questions de la
FOS OS OSI les OS
N F O INF NFO INFO INFOS NFOS F
OSde l’insécurité, du NF IN de nos prin-
qualité de nos actions, INF SINF
SIN SIN I Darfour,
FO OS OS FOSI OSI
cipes, de nos relations S I N F les NFOSINFOSINFOS nous secourons
avec O I populations que
S I N INF NF
et de nombreux autres sujets. UnFdébat SINFOstimulant qui fai-
O S I O très
N O
sait suite à deux autres débats durant laF semaine des chefs de
S
mission qui précédait l’AG, l’un avec Rony Brauman, ancien pré-
INF sident de MSF, et l’autre avec Christian Troubé, journaliste.
SIN OSIN
OSI FOSI FOSIN
FOS NFOS NFOSI FRapport d’activités 2008 sera disponible en octobre
Le OSIN
NFO INFO INFOS NFOSI FOSI
SIN SIN INF NFO NFOmis en ligne sur notre site.
INF F FO OS S et SI
SIN OSIN OSINF SINFO INFO INFOS NFOS
FOS FOS OSI SIN SIN www.solidarites.org
I I
OSI I N F NF NFO
N F OINFOS NFOSI FOSI FOSIN OSIN OSINF SINF
SIN INF NF NFO FOS FOS OSI OSI
F O S OSIN OSIN SINF INFO INF NFO NFO
Merci de nous F O S ISINFOSquestions NFOSINFOSINFOSINFOSIN notre
I N adresser I OSI SI et suggestions sur
FO
F NF NFO O S S site Internet
N F O OSIN OSINF SINF SINFO INFO INFOS FO
S I N FOSI OSI OSIN SIN SINF INF
www.solidarites.org
F O S NFO NFOS FOS FOSI OSI
I N F SINF INF INFO NFO N
O S I OSI OSIN SIN SI
N F O NFOS FOS FOS 15
S I N INF INFO
F O S OSI
N
16. Jour
après
jour
offrez
à un
enfant
l’eau
de sa
survie
En choisissant le prélèvement automatique, agissez chaque jour
avec SOLIDARITES pour offrir à ceux qui en sont privés un bien
aussi simple qu’essentiel : l’eau potable, pour longtemps.
Assurer un accès à l’eau potable
en distribuant en urgence de l’eau et des jerricans
pour réduire au plus vite la propagation des épi-
démies parmi les populations.
Améliorer la situation sanitaire en formant
les populations aux règles de base en matière
d’hygiène personnelle et collective, mais aussi en
mettant en place des systèmes de contrôle de la
qualité de l’eau.
Permettre l’autonomie en mobilisant, dans
chaque village, des volontaires pour participer, aux
côtés des équipes de SOLIDARITES, à la construction
et renvoy
e
l’envelop z-le dans
des puits, barrages, canaux, adductions… et les for- pe jointe
.
mer à la maintenance des pompes manuelles.