1. «Unic ? Un beau
prototype de PMI»
Jean-Pierre Levi, président, quatrième
génération aux manettes de l’entreprise,
reste un farouche défenseur de l’industrie.
Et de Carros. p.7
N° 818 du 13/11/2015 / 0,70 a Nice > 15, rue A. Mari 06300 - 04.92.17.55.00
Cannes > 13, bd Carnot 06400 – 04.93.39.38.88 Antibes > 32, av. R. Soleau 06600 – 04.93.34.00.50
www.tribuca.fr > Facebook page FAN : Tribune Bulletin Côte d'Azur > Twitter : @Tribuca ISSN 1625-2489 RESOHEBDOECO
Quatrième école de France en termes de créations
d’entreprises (source ENSAI Junior 2014) avec 18%
de ses diplômés aux destins précoces d'entrepre-
neurs, la business school niçoise (par l’intermédiaire
de sa Junior Conseil, une association visant à faire le
lien entre les mondes étudiant et économique) a créé
l’événement en rassemblant sur un même plateau
quelques emblématiques figures du monde patronal.
Au tableau d’honneur, Jean-Luc Monteil (MEDEF PACA),
Denis Vogade (Union des Entreprises 04), Yvon Grosso et
Laurent Lachkar en régionaux de l’étape (UPE 06/CCI),
ou encore Bertrand Louveau, sans étiquette mais armé
d'un solide parcours. Pour le côté djeun’s de la force, un
trublion autodidacte du meilleur acabit venant semer
le vent du paradoxe dans les rangs étudiants et fiers de
l’être, Julien Goby. Une brochette inspirée et conquérante,
venue répondre aux futurs diplômés en mal de sensations
de terrain. L’entrepreneuriat en PACA ? Pas plus difficile
qu’ailleurs, que l’on soit génération X, Y ou Z, Ipagien
ou électron libre. D’ailleurs, au festival des parcours du
dirigeant sachant diriger, il y aura plus de coups de cœur
du jury que de palmes d’or. L’école, les diplômes, c’est
bien, mais de l’avis général, point de salut sans passion,
sans innovation, et sans jeunesse. Le débrief syndical pur
n’a pas fait long feu, ce qui intéresse nos jeunes troupes,
ce sont les expériences. Et expériences il y a. Dans un
tissu économique régional présenté comme éclaté et
ouvert, à l’heure où le bulletin de vote peut faire la diffé-
rence. Et pour nos intervenants réunis sous la bannière
Horizon 21, un recueil de propositions à faire ingérer
à nos futurs décideurs politiques en PACA, il est grand
temps de «poser un diagnostic» autour des deux filières
«éco-entraînantes» de notre belle région, le tourisme et
l’industrie.
Du diplôme
à l’entrepriseLa Junior Conseil de l’IPAG s’est mise en mode patrons le temps d’une soirée
pour que les plus jeunes profitent en exclusivité de l’expérience
de leurs glorieux et engagés aînés.
RÉFORME
«Tout n'est pas bon
dans le Macron !»
La faute notamment
à un texte élaboré sans
concertation. Explications
d'Yves Rosolin. p.27
ENTREPRISE
Plast1ject, rebondir
en relocalisant à Carros
Le fabricant de pièces par injection plastique
rapatrie des productions sous-traitées
en Europe ou en Chine. p.6
CONGRÈS
A la recherche de
la fucking money perdue
En forme le CJD, en congrès régional
à Cannes. Remettre la finance au service de
l’économie ? Une question centrale, et un retour
dans l’histoire pour préparer l’avenir. p.6
suite en pages 2 et 3
Dream team patronale à l'IPAG ce 6 novembre : Bertrand Louveau, Laurent Lachkar, Denis Vogade, Yvon Grosso,
Jean-Luc Monteil et Julien Goby.
29348 - 818 - F : 0,70 €
COLLECTIVITÉS
Département : des agents...
économiques malgré eux
Après avoir taillé dans ses dépenses,
le Conseil départemental, face à la
problématique financière, redéfinit
le temps de travail dans ses rangs. p.8
2. l Vendredi 13 novembre 2015 l Tribune Bulletin Côte d’Azur l 2 l
Dossier
Bertrand Louveau,
président de Khanopée (83)
«Etre entrepreneur, c’est
être un couteau suisse»
Cet ancien de l’IPAG, précur-
seur sur les portables dans les
années 90, chassé du firma-
ment des applis mobiles par
un Apple surpuissant, a connu
déboires et succès. «L’entrepre-
neuriat est un parcours d’obs-
tacles, c’est magique, et c’est en
se cassant le nez qu’on apprend.
Notre métier, c’est d’entendre
«non» toute la journée… Et le
plus dur, c’est de ne pas oublier
ses rêves.» Aujourd’hui spécia-
liste des extensions internet de
premier niveau (les fins d’adresses mail), il conseille de peau-
finer sa flèche commerciale : «entrepreneur ou salarié, contact
clients ou pas, vous serez des vendeurs, et ce n’est pas le meil-
leur du monde qui réussit, mais celui qui fait croire qu’il est
le meilleur. Il faut d’abord et avant tout savoir se vendre.»
Partir un jour ? «Une expérience à l’étranger, c’est super,
cela ouvre l’esprit. Quant à savoir si l’herbe est plus verte ailleurs
qu’ici, cela dépend. Si vous n’êtes pas capables d’être connectés en
PACA, vous le serez encore moins dans la Silicon Valley… Autant
commencer là où c’est le plus facile, non? Pareil pour le finance-
ment, bien sûr qu’il y en a chez nous, mais il est supra-fragmenté.
Il suffit d’arriver à ouvrir une première porte, les autres suivront.»
Jean-Luc Monteil,
président du MEDEF PACA
«La vente,
c’est de la
drague, alors
entraînez-
vous !»
«Tout le monde fonctionne de
la même façon : on est attiré
instinctivement par un type de
cible, comme on est attiré par un
type d’hommes ou de femmes.
Et cela s’apprend très tôt…
La drague, c’est la clef, et cela
prépare à être de bons commerciaux.» Sourires entendus dans
la salle, voilà le style d’exercices de terrain que l’on apprécie.
Denis Vogade
Lothantique, UDE 04
«Le premier
atout,
être un bon
manager»
Lui vient de l’IDRAC, et n’est
jamais passé par la case salarié,
ce qu’il regrette en termes d’expé-
rience, et ce qu’il déconseille. «J’ai
repris l’entreprise familiale à 23 ans. Pour être un bon dirigeant,
il ne faut pas en savoir plus que les autres, mais il faut aller
chercher l’excellence dans une équipe. L’entreprise, ça n’est pas
le chef d’entreprise, c’est l’équipe, et l’équipe, c’est le manager qui
la crée. Seul, on va plus vite, mais à plusieurs, on va plus loin…»
Etre entrepreneur, une passion ou un sacerdoce ? «Pour moi,
c’est l’envie de créer, de développer, d’être libre avec beaucoup
de contraintes… Mais on y retourne !»
Yvon Grosso,
président du MEDEF/UPE 06
Et pourquoi
pas intrapreneur ?
Années 80 : à 26 ans, lorsqu’il
entre comme salarié dans
l’intérim, Yvon Grosso a déjà
son projet d’entreprise en
tête. Et cela tombe plutôt
bien, puisqu’Adecco, pour ne
point la nommer, lui propose
de prendre une agence sous
sa responsabilité propre. On
appelle cela, dans le jargon
économique, être intrapreneur.
«En tout, j’ai ouvert 34 agences.
C’est un peu pareil qu’être fran-
chisé, ça apprend beaucoup,
dans le recrutement, dans le
développement, la gestion,
les procédures, les négocia-
tions… Si vous êtes en contact avec des entreprises en fort
développement, demandez à être intrapreneurs, entre salariés et
associés, le temps d’apprendre.» Un statut qu’il ne quittera qu’à
53 ans, au rachat d’une filiale qu’il avait lui-même créée, et
qu’il a aujourd’hui cédée pour 25% à des… jeunes, «une autre
manière de transmettre, en douceur.»
Julien Goby
Wild is the Game, Nice
“Evoluer
par opportunité,
à son rythme”
Utiliser à fond l’intelligence
de groupe pour organiser
des séminaires à forte valeur
travail ajoutée, en format
court et intense : l’objectif
de Wild is the game, créée en
2009 par ce gars du terroir
grassenc sans diplôme aucun
en poche. «Vous êtes de bons
élèves, moi je faisais partie des
cancres, ça pousse à la créa-
tion, à la débrouillardise !»
Et ne lui parlez pas de startup,
sa petite entreprise n’a pas pour objectif le développement ful-
gurant à grands coups de levées de fonds, costume de hipster
inclus. «Juste le goût du commerce, la vraie vie, avec une équipe.»
40.000€ de chiffre la première année, 1,5M€ aujourd’hui,
et une certitude qu’il entend bien faire partager : «en termes d’en-
treprise,ondittoutetsoncontraire.N’écoutezpastroplesconseils,
ils ne correspondent souvent qu’à une situation donnée,
qui n'est pas la vôtre. Si vous devez écouter quelqu’un, écoutez
plutôt vos proches. Et n’oubliez jamais que, mieux que la startup
à 30% de croissance par mois, il y a le confort.»
www.tribuca.fr
Retours d’expérience
Parler d’avenir, mais s’ancrer dans le passé aussi : les Ipagiens, 2e et 3e années
mêlées, ont eu droit à une salve de conseils avisés et d’encouragements appuyés.
Petite leçon d’entrepreneuriat sur le vif.
les 13 et 14 novembre à Nice
Solutions Copropriétés, 20e édition du salon
pour les copropriétaires et syndics de la Côte
d'Azur. Au Palais Acropolis. Pré-inscription sur
www.solucop.com
Le 16 novembre à Cannes
Sept règles d'or à respecter en matière sociale.
Atelier-conférence. A 18h à la pépinière Créa-
Cannes, Bastide Rouge, 11 av Maurice Chevalier.
Inscription clubdesentrepreneurs@ville-cannes.fr
Du 16 au 20 novembre à Grasse
5 jours pour entreprendre, testez et validez votre
projet professionnel avec la formation/action
de la CCI. Pertinence, faisabilité, construction,
35h de cours collectifs. 230€ (ou DIF 580€).
A la CCI bassin grassois, 119 route de la Paoute.
Inscription veronique.chone@cote-azur.cci.fr
Du 18 au 21 novembre à Cannes
MAPIC 2015, marché international des pro-
fessionnels de l'implantation commerciale
et de la distribution. Au Palais des Festivals.
Infos www.mapic.com
Le 19 novembre à Sophia
Gérer vos dossiers d'inaptitude, les bons réflexes.
Journée de formation du cabinet Fidal. 650€ HT.
De 9h à 17h30 dans les locaux de Fidal, les
Ecolucioles B1, 955 route des Lucioles. Contact
mediterranee.fidalformation@fidalformation.fr
Le 19 novembre à Nice
Comment manager les générations Y et Z ?
Conférence-débat du CJD Nice. Gratuit pour les
membres CJD et les étudiants, extérieurs 25€.
De 19h à 21h30 à l'IPAG, 4 bd Carabacel.
Le 19 novembre à Nice
Evénement Biorezo, rencontrez les entreprises
qui ont rejoint Eurobiomed : Equibiotech,
Orphit et Therachon. De 16h30 à 18h30
dans les locaux de Team Côte d'Azur,
400 Promenade des Anglais. Contact et infos
patricia.lay@eurobiomed.org – 07.60.69.00.34.
Le 20 novembre à Nice
La communication dans un monde digitalisé,
9e rencontres d'Azur Pro Com'. Deux conférences,
trois ateliers, outils et analyses pour élaborer sa
stratégie digitale. A 13h30 au Campus MediaS-
chool (Nice Etoile). Inscription obligatoire sur
http://www.rencontres-communication.com
Le 24 novembre à Saint-Laurent
Administration des ventes et crédit management:
une formidable opportunité pour l'entreprise.
Soirée DCF Nice Côte d'Azur. Soirée statutaire.
Extérieurs : 35€. A 18h30 au Novotel Cap 3000.
Inscription en ligne.
Agenda
Vos Rendez-vous avec
Le 20 novembre à Saint-Laurent
International speed business meeting : pré-
sentez votre entreprise en anglais. Avec
Happy Langages. De 8h30 à 10h à l'UPE,
273 av Guynemer. Infos et inscriptions
www.upe06.com
Le 26 novembre à Nice
Les Entreprenariales 2015, le salon des
dirigeants d'entreprises. De 9h à 19h
à l'Allianz Riviera. Infos et programme
www.entreprenariales.com
Le 4 décembre à Saint-Laurent
A la découverte de l'UPE06 ! Tout savoir sur
l'UPE avec Julien Riera et Yvon Grosso.
De 8h30 à 10h à l'UPE, 273 av Guynemer. Infos
et inscription www.upe06.com
l'
3. l Vendredi 13 novembre 2015 l Tribune Bulletin Côte d’Azur l 3 l
Dossier
Dossier réalisé par Isabelle Auzias
LE CHIFFRE
14.320
C'est le nombre de participants au Marathon des
Alpes-Maritimes dimanche dernier. Un record pour
cette 8e édition, qui a donc rassemblé 8.300 mara-
thoniens «purs», 2.900 inscrits soit 1.450 binômes
pour le 2x21,1km, et 3.120 participants sur le relais
(520 équipes). Rendez-vous est d'ores et déjà pris
pour le 9e Nice-Cannes, programmé le 13 novembre
2016.
LA VIDÉO
Xylella Fastidiosa,
le bulletin de santé hebdo
LE NOMMÉ
C o n c o m i t a m m e n t
à l'élection de Charles-Ange
Ginésy à la présidence,
la semaine dernière,
Christophe Viret a été
nommé directeur du Parc
National du Mercantour.
Ce Haut-Savoyard âgé de
49 ans connaît bien le milieu
montagnard. Actuellement
en poste au Commissariat
Général à l’Egalité des Ter-
ritoires, il a alterné au cours
de sa carrière des expériences sur le terrain, mais
aussi au niveau national dans le domaine de la mise
en place de politiques publiques, du développe-
ment local et territorial et de l’environnement. Com-
missaire à l’Aménagement des Hauts de La Réunion
de 2011 à 2014, il a travaillé très étroitement avec le
Parc National de La Réunion à l’élaboration du pro-
jet de charte du territoire du Parc. Succédant à Alain
Brandeis, il prendra officiellement ses fonctions
le 1er janvier prochain.
Au grand jeu du diagnostic global,
Jean-Luc Monteil prend la main,
devant une classe attentive où les
tablettes ont remplacé les cahiers
depuis longtemps. Ainsi la région
Provence-Alpes-Côte d’Azur affiche-
rait-elleunPIBparhabitantbienplus
faible que ses voisines transalpines,
Piémont ou Toscane. «Ce qui veut
dire qu’il nous reste une belle marge
de progression» tempère avec tout
l’optimiste d’un patron de patrons
le chef de file du MEDEF PACA, qui
croit dur comme fer en ce découpage
territorial bipolaire adapté en taille,
en poids et en philosophie à une
cohérence toute nationale. Pour lui,
si Paris grille la première marche du
podium des destinations françaises
les plus touristiques au doux soleil
du midi, ce serait plutôt le résultat
d’un problème de desserte aérienne.
A armes égales, l’environnement et le
climat l’emporteraient haut la main
sur Lutèce, la Samaritaine et la tour
Eiffel. Et les chiffres sont sympas
pour qui les maîtrise : ainsi notre
douce PACA accueillerait chaque
année autant de touristes que l’en-
semble du Brésil ou de l’Australie.
Une position enviée et enviable qui
ne doit pas faire oublier qu’une
économie à maillon unique reste
plus fragile qu’une bonne chaîne
de compétences diverses et variées.
Ce qu’il faudrait donc trouver, c’est
une savante alchimie capable d’évi-
ter le double-écueil de l’atout prédo-
minant et de l’éparpillement façon
puzzle. Mais chaque chiffre a son
revers, Jean-Luc Monteil le sait bien :
«si l’on peut être fiers de la France en
tant que premier pays d’accueil (nous
parlons bien des touristes, NDLR),
nous ne sommes que troisièmes en
termes de chiffre d’affaires engrangé.
Il va falloir y réfléchir, développer de
nouveaux modèles économiques.»
Ipagiens, vous voilà prévenus.
Du numérique,
sinon rien
«L’enjeu de ces prochaines années est
colossal.» Pour le tourisme, cet enjeu
se nomme l’Asie, avec un potentiel
de visiteurs qui devrait doubler en
un rien de temps. Les autres filières?
«Concernant l’industrie, la France
aurait tendance à perdre des emplois
et des pans d’activités. Néanmoins, en
PACA, il reste de belles pépites avec
de très fortes capacités d’innovation.
Il y a aussi de belles opportunités du
côté des services», détaille le prési-
dent Monteil, dans une région où
la silver attitude pullule. «Un public
qui a des attentes en la matière, avec
surtout la mutation vers le tout numé-
rique.» Pour notre assemblée juvé-
nile, la première piste est lancée sans
trop de surprise : à 10 ou 15 ans, 40%
des métiers n’existeront plus, d’où
l’imparable conseil, «soyez mobiles
dans vos têtes.»
Agro-alimentaire, nautisme, la
région PACA est positionnée un peu
partout, sans excès, et souffre des
mêmes symptômes qu’au niveau
national, à savoir d’un bâtiment
et de travaux publics moribonds,
«de vieux métiers qui sont en pleine
transformation.»Certes.Pourcontrer
d’entrée le grognon qui parlerait de
disette, un exemple parmi d’autres :
«le groupe Colas va faire des routes en
panneaux photovoltaïques. C’est cela,
une vraie mutation.» A Marseille,
on fixerait même l’or filtré dans l’eau
de mer, «magique», et sans réveiller
la sardine qui bouche le vieux port.
Un doctorant ou affilié, motard
dans le civil, y observe les insectes
et leur capacité à anticiper les chocs
pour parer aux traumas crâniens de
demain… «Dans nos propositions
aux candidats, l’idée n’est pas de
remettre en cause quelque légitimité
que ce soit, mais bien de mettre en
avant que les consultations et les co-
constructions d’aujourd’hui bâtiront
les succès et les solutions de demain.»
Exit les idées loufoques ou les essais
larvés : nos patrons réclament à nos
politiques des «évaluations externes»,
histoire de vérifier la valeur ajoutée
des projets engagés, quitte à changer
de voie en cas d’échec. Nos patrons
demandent aussi l’arrêt immédiat
des saupoudrages : une culture affir-
mée du guichet unique, qu’il s’agisse
de financement ou d’innovation,
«dans une réelle logique de service
public. Dans la vraie vie économique,
on perd un temps dingue, seules les
grandes boîtes peuvent utiliser les dis-
positifs proposés.»
Les bonnes recettes
d’Onc’ MEDEF
Quelques chiffres en dessert, sans
pour autant que la conclusion n’en
devienne acidulée : et pour Jean-Luc
Monteil, une seule constante, «il faut
1,5% de croissance du PIB pour main-
tenirl’emploi.Ornoussommesà1,2%
depuis plusieurs années, donc quoi
que l’on fasse, on génère du chômage.
Ce que nous cherchons à expliquer à
nos élus actuels et futurs, c’est qu’il
faut exploiter toutes les potentialités.
Et en premier lieu qu’il faut aider les
jeunes (et les moins jeunes) dans leur
désir d’entreprendre.» Tout l’objectif
de cet Horizon 21 concocté par les
patrons de France, toutes branches
confondues, un document collectif et
collégial bâti sur les solides analyses
d’un "Cartes sur table PACA 2015"
à l’unique vocation, celle de servir
«une région compétitive.» Le diagnos-
tic statistique, couplé aux remèdes
du MEDEF, pourra-t-il obtenir de
nos druides en chef le plus rarissime
des ingrédients, la réelle écoute des
politiques ? Qui votera verra.
www.tribuca.fr
PACA, la région
de tous les paradoxes
Economiquement parlant, où en sommes-nous ? Et politiquement ?
Pourquoi le taux de chômage est-il chez nous plus élevé qu’ailleurs,
alors que les atouts touristiques y sont si évidents ?
En images avec Stéphane Bouillon,
préfet de Région, et Michel Dessus
pour la Chambre d'agriculture. Toujours
trois foyers, mais sept plants infestés recensés.
Fin de mission pour nos patrons et institutionnels. Et objectif atteint : des envies d'entreprendre sont nées...