Le directeur de camp apporte le fil conducteur du camp, aussi bien au
niveau leadership que par son autorité ou encore le fun. Toute
l’ambiance et le déroulement du camp vont se mouler autour Par conséquent, son comportement et son attitude doivent refléter sa manière d’être, afin de donner envie
autour de lui. Pour qu’un camp se déroule au mieux, le directeur doit être préparé.
2. Christian Lacombe | Manager
2
Leadership & Management de camps
1. Introduction ................................................................... page 4
1.1 Résumé
Avant le camp : Axe 1
2. Faire un meeting pour préparer le camp ..................... page 5
2.1 L’organisation (avant le meeting)
2.2 L’animation et la communication (pendant le meeting)
2.2.1 Savoir poser les questions
2.2.2 Astuce pour le bon déroulement d’un meeting
2.3 Suivi (après le meeting)
2.4 Diffuser le compte-rendu
3. Brainstorming ................................................................ page 8
3.1 Est-ce qu’on en a besoin et pourquoi?
3.2 Qu’est-ce que le brainstorming ?
3.3 Outils
3.4 Comment le lancer ?
3.4.1 Ouverture du meeting « brainstorming »
3.4.2 Chacun donne ses idées avec sa créativité, ses dons et talents
3.4.3 Si les idées diminuent
3.4.4 On synthétise les idées et on utilise ce qui est possible d’exploiter
3.4.5 Pour effectuer la synthèse
4. Comment déléguer ........................................................ page 10
4.1 Qu’est que la délégation ?
4.2 Est-ce qu’on en a besoin ?
4.3 Quelles sont les étapes de la délégation ?
4.4 Choses à faire attention
5. Gestion du temps .......................................................... page 11
5.1 Introduction
5.2 Définir les priorités pour planifier
5.2.1 La méthode SMART
4.2.2 Important /urgent, pas important /pas urgent
4.3 Se poser les bonnes questions et déléguer
4.4 Organiser les activités quotidiennes ou hebdomadaires
4.4.1 Déroulement des activités quotidiennes
4.5 Niveau pratique
3. Christian Lacombe | Manager
3
Pendant le camp : Axe 2
6. Donner envie .................................................................. page 15
6.1 Introduction
6.2 Six principes de base
6.3 Sept bons conseils
7. Parler en public ............................................................. page 17
7.1 Quatre points essentiels
8. Autorité ........................................................................... page 18
8.1 Introduction
8.2 Donner le cadre
8.3 Autorité quotidienne
9. Gestion de conflit .......................................................... page 19
9.1 Comprendre le problème avec « QQOQCP »
9.2 Régler le conflit
9.2.1 Le conflit et nous ?
9.2.2 Les 4 points du conflit parfait !
9.3 Gestion de conflit avec l’enfant
9.4 Conseils pratiques
10. Meetings journaliers ................................................... page 22
10.1 Introduction
10.2 Avant
10.3 Pendant
10.4 Après
10.5 Autre
Après le camp : Axe 3
11. Débriefing ..................................................................... page 23
11.1 Introduction
11.2 On n’apprend pas par l’expérience
11.3 Le rôle du directeur de camp pendant un débriefing
11.4 Poser les vraies questions fait la différence
11.5 Autorité ou proximité ?
4. Christian Lacombe | Manager
1. Introduction
Le but de ce petit cahier est de te donner les clés et ressources
nécessaires pour l'organisation de tes camps, afin que tu atteignes la
mission de ton association.
Le directeur de camp apporte le fil conducteur du camp, aussi bien au
niveau leadership que par son autorité ou encore le fun. Toute
l’ambiance et le déroulement du camp vont se mouler autour du
directeur de camp et de son équipe. Par conséquent, son
comportement et son attitude doivent refléter sa manière d’être, afin de donner envie
autour de lui. Pour qu’un camp se déroule au mieux, le directeur doit être préparé.
Les points suivants du booklet sont là pour consolider les connaissances du directeur, afin
de le former dans ses responsabilités. Mais il faut garder à l’esprit que chacun de ces
chapitres doit être adapté en fonction de l’équipe encadrante et des enfants présents dans
le camp.
Le but de ce booklet n’est donc pas de se mettre la pression, mais de se donner les
moyens pour représenter au mieux les qualités d’un directeur de camp.
4
Christian Lacombe
5. Christian Lacombe | Manager
5
2. Faire un meeting (réunion) pour préparer le camp
Il y a trois parties primordiales pour faire un meeting :
Organisation Animation/ Communication Suivi
2.1 L’organisation (avant le meeting) :
Le but est d’arriver préparé lors d’un meeting, afin
d’être le plus pertinent possible. Plus tu seras
préparé, moins tu seras stressé et plus tu seras
confiant et crédible devant les participants.
L’organisation et la préparation te permettent
d’avoir un public plus facilement motivé, mais
également à l’aise, attentif et réceptif à ce que tu
transmets.
Moins tu es organisé et plus tes meetings vont
traîner en longueur, car le fil rouge ne sera clair
pour personne. Du coup, si tes meetings sont
longs, tu risques de perdre rapidement la
motivation des gens, ainsi que le risque qu’ils ne
reviennent pas dans tes camps, du fait que ça ne leur apporte pas grand-chose.
Je t’encourage donc, dans la mesure du possible, de toujours préparer les points principaux
comme ci-dessous :
Préparation personnelle Préparation de la salle Préparation de la technique
Prévenir les gens suffisamment
à l’avance en leur précisant le
- Regarder si la salle est
Préparer, installer et surtout
but du meeting, afin qu’ils
assez grande pour le nombre
tester le matériel technique
puissent se préparer avec leurs
de personnes attendues.
avant le meeting afin de ne
idées.
pas perdre les gens pendant
Si possible, créer également un
- Vérifier que la salle est
le meeting
document avec les points
accueillante et chaleureuse
principaux et le déroulement du
(c’est dans les détails qu’on
A ne pas oublier :
meeting plus ou moins détaillé,
gagne les gens)
- beamer et ordi, si besoin
que tu envoies aux participants
d’une projection
avant la réunion. Ajoutes-y
- Prévoir à manger et à boire
quelques questions clés de
- feuilles et stylos pour les
réflexion. Ce document peut
- La configuration et le lieu de
participants
optimiser ton efficacité lors du
la salle doivent permettre à
meeting.
tous les gens d’assister au
meeting dans les meilleures
A ne pas oublier :
conditions
- Objectifs clairs et explication
des résultats attendus
- Horaires de début et de fin du
meeting
- Lieu du meeting (à réserver)
- Plan d’accès en précisant :
métro, arrêt de bus, gare…, à
proximité du lieu du meeting
6. Christian Lacombe | Manager
6
2.2 L’animation et la communication (pendant le meeting) :
C’est important que les participants puissent vivre le moment à fond. Du
coup, c’est à toi que revient la tâche d’animer le meeting pour que les gens
soient motivés et engagés. Ton attitude va déterminer ce qui va se passer!
Tu es l’exemple par excellence. Alors si tu veux que les gens aillent dans ta
direction, conduis-les en les captivant avec tes idées créatives.
Il est encore plus important d’expliquer toutes les étapes et le plan du
meeting avant même de commencer la séance. Ensuite, lorsque tu
avances dans le programme, n’oublie pas, à chaque fois, de resituer et
réexpliquer aux gens où tu te trouves. Conclus également chaque partie en
étant sûr que chaque personne a bien compris ce que tu as dit et laisse du
temps pour les questions. Si tout le monde est au clair et en accord avec ce que tu racontes, alors
ta communication sera excellente.
Pour finir, analyse les gens qui s’expriment et ceux qui se taisent, afin de faire intervenir ceux qui
n’ont pas encore pris la parole. Tous les participants doivent pouvoir s’investir et s’exprimer dans
la discussion. Certains ont besoin d’être encouragés et sollicités pour donner leur avis et d’autres
doivent être stoppés dans leur débit de paroles. Il faut un juste milieu.
2.2.1 Savoir poser des questions :
Facilite la pose de questions, même auprès des plus timides. Pense à
formuler des questions ouvertes et jamais fermées. Par exemple :
- Quel café aimez-vous ? (Question ouverte : quoi, lequel, comment)
- Aimez-vous le café ? (Question fermée : oui ou non)
Il est également conseillé de reformuler la réponse pour être sûr de
bien synthétiser. Par exemple :
- Si je comprends bien, vous voulez…, n’est-ce pas ?
Une autre technique à utiliser pour faire participer les timides c’est la question reflet. Pose une
question à un participant, puis tourne-toi vers le timide et dis-lui : Qu’en penses-tu ?
2.2.2 Astuces pour le bon déroulement d’un meeting de préparation de camp
Mettre à l’aise
Il faut penser à mettre les gens à l’aise dans ta manière de les accueillir, mais aussi dans la
manière dont tu prépares leur arrivée. Un café, des
biscuits, de l’eau peuvent faire une grande différence
dans leurs motivations et leur investissement pendant
le camp. Comme dit précédemment, une salle
correctement dimensionnée et avec une température
adaptée, permettra de rendre le moment plus facile.
- Prends aussi du temps pour les remercier et
les encourager. Ils s’engagent bénévolement
et par conséquent ils méritent d’être traités de
la meilleure manière possible.
7. Christian Lacombe | Manager
Récapituler le dernier meeting (si possible).
Si tu as déjà vécu un autre meeting avant celui-ci alors fait un rapide récapitulatif des décisions
prises lors de votre dernière séance avec également les points principaux. Ça permet l’évolution et
le suivi de la structure générale du camp. N’hésite pas à être créatif !!
Faire un tour de table
Un tour de table permet à chacun de se présenter brièvement et ainsi
de permettre aux nouveaux de comprendre la fonction de chacun.
Cette activité est essentielle pour briser la glace d’entrée. Il est aussi
recommandé de prévoir un jeu ou une animation brise-glace, ce qui
permet de consolider et souder l’équipe.
Désigner un rapporteur
Une idée est de « désigner un volontaire » pour la rédaction du compte-rendu. S’il s’agit d’une
série de réunions, chacun pourra être rapporteur à son tour. Mais, je t’encourage à le faire plutôt
par toi-même, comme ça tu as le temps et la discussion bien en mains.
Rappeler l’objectif du meeting
Avant d’entrer dans le vif du sujet, il est très important de récapituler brièvement l’objectif de la
journée, le temps prévu pour chaque sujet, les moments débats et les intervenants ou autres.
Les points les plus importants du meeting doivent être traités en priorité, car c’est en début de
réunion que la concentration est maximale. Ce principe permet aussi de ne pas traiter les points
centraux à toute vitesse en fin de meeting. L’objectif du premier meeting est de construire le
squelette du camp en faisant un « brainstorming ».
Rédiger un relevé de décisions
Un relevé de décisions est utile pour avoir les principaux points du meeting
sous les yeux et pouvoir répartir les tâches à effectuer à chacun des
moniteurs/trices. Ensuite il est également précieux de noter qui s’est
engagé pour quelle tâche, activité ou responsabilité.
Date de la prochaine réunion
A chaque fin de meeting, prends un peu de temps pour fixer la date du prochain meeting avec les
participants. N’oublie pas de prendre en compte le fait qu’ils doivent avoir avancé d’ici au prochain
rendez-vous et qu’ils ont certainement besoin d’un peu de temps.
2.3 Suivi (après le meeting) :
Rédiger le compte-rendu
Il faut impérativement que tu rédiges le compte-rendu « à chaud », juste après le meeting, car les
notes prises pendant la réunion sont parfois rapides et pas très claires. A chaud, tu peux faire
appel à ta « mémoire à moyen terme ». Le compte-rendu doit notamment faire apparaître les
points suivants :
7
Objet de la réunion
Date de la réunion
Participants (et excusés)
Objectifs
Résumé de chaque point de l’objectif
Relevé des décisions
Responsabilités déléguées
Le lieu, la date et les objectifs du prochain meeting
8. Christian Lacombe | Manager
2.4 Diffuser le compte-rendu
Le compte-rendu doit être diffusé à l’ensemble du groupe, pour validation. Après un délai de
l’ordre d’une semaine, si des propositions de modifications ont été faites, le compte-rendu final
devra être à nouveau envoyé à l’ensemble des personnes.
- Penser à encourager et remercier chacun
- Penser à suivre l’avancée de chacun dans ses responsabilités jusqu’au prochain meeting, afin
que tout le monde soit préparé et que le camp puisse progresser.
3. Brainstorming
3.1 Est-ce qu’on en a besoin et pourquoi?
On a tous eu cette envie d’avoir un camp qui cartonne et pour cela on préfère sortir soi-même nos
idées et les imposer le plus possible à l’équipe. Comment faire ? Le brainstorming est une superbe
idée pour avoir un camp créatif, car tout le monde peut donner son avis et être inclus dans la
vision du camp. De plus, cette procédure apporte une diversité incroyable d’idées et de créativité
pour les jeux et animations.
3.2 Qu’est-ce que le brainstorming ?
Le brainstorming permet à chaque individu de s’exprimer,
sans aucun jugement de la part des autres, afin de récolter
un maximum d’idées sur un thème précis. Toutes les idées
sont au même niveau et permettent au directeur de camp
d’obtenir une pile d’informations et d’outils qui pourront
ensuite être utilisés au bon moment. Le principe est
d’obtenir toujours plus d’idées créatives et nouvelles pour
des camps de haute qualité et de fun.
3.3 Outils :
8
Les 4 règles du brainstorming
1 Chacun donne ses idées en vrac, comme ça lui vient
2 Ne pas critiquer, ni discuter, ni juger les idées émises (toutes les idées sont les bienvenues)
3 On peut donner les idées dans le désordre
4 L’idée de l’un peut faire jaillir l’idée de l’autre
3.4 Comment le lancer ?
Méthode en 3 temps
1 Ouverture du meeting :
- les impliquer dans le projet
- expliquer le brainstorming (même si tout le monde connaît)
- expliquer le thème, l’objectif et la durée du brainstorming
(le directeur expose le thème de manière vivante, constructive et claire)
2 Chacun donne ses idées dans sa créativité, ses talents.
Le directeur cadre le moment et prend des notes
3 On synthétise les idées et on ne prend que ce qui est possible d’exploiter
9. Christian Lacombe | Manager
9
3.4.1 Ouverture du meeting « brainstorming » :
- Les impliquer dans le projet
Commence le meeting en expliquant que tu as besoin d’eux et de leurs idées.
- Expliquer le brainstorming le thème, l’objectif et la durée
Explique-leur que le brainstorming durera pendant X temps et
que le but est de lancer un maximum d’idées, en fonction du
thème et voir même en fonction de la journée ou de l’activité
choisie.
N’oublie pas de préciser que les idées peuvent sortir en vrac
et que personne n’est là pour critiquer, juger ou se moquer.
Finalement, précise-leur qu’à la fin les idées seront
synthétisées, afin d’en ressortir les points forts et de pouvoir
créer le programme détaillé du camp.
3.4.2 Chacun donne ses idées dans sa créativité, ses dons et talents :
Explique-leur que tu seras le scribe et que tu prendras note de toutes leurs merveilleuses idées.
1 Animer le moment
2 Traiter chaque personne de la même manière
3 Prendre note de toutes les idées par écrit
4 Veiller à faire respecter les idées de chacun
5 Repartir le temps de parole de chacun
6 Veiller à recentrer les idées si les participants s’éloignent du sujet principal
3.4.3 Si les idées diminuent ?
Se diriger vers le groupe, regarder les moniteurs/trices en s’approchant d’eux
et reposer la question. Au besoin, relire à haute voix les premières idées qui
sont inscrites sur papier. Toutefois, il faut absolument éviter de suggérer des
mots au groupe. Cela pourrait casser instantanément le flux d’idées et le
groupe le ressentirait comme un non-respect des règles du jeu et une tentative
d’influence.
3.4.4 On synthétise les idées et on ne prend que ce qui est possible d’exploiter
La phase la plus délicate du brainstorming est la synthèse. Il est bon d’ailleurs de faire une pause
après le brainstorming pour casser le rythme avant la synthèse. En attendant, tu peux déjà
réduire, classer et organiser les idées proprement.
3.4.5 Pour effectuer la synthèse, le directeur de camp :
- Passe en revue toutes les idées écrites et barre celles qui ne correspondent pas aux critères
préalablement convenus. (Afin d’impliquer les moniteurs/trices c’est important de le faire à voix
haute.)
- Rassemble les idées restantes par groupes, selon certains critères choisis par les participants.
- Construit avec son équipe et s’assure que les idées sélectionnées sont réalisables en fonction de
la sécurité de l’enfant, de la loi, du lieu, de la formation des encadrants, du matériel, etc…
10. Christian Lacombe | Manager
10
4. Comment déléguer
4.1 Qu’est-ce que la délégation ?
Déléguer ne signifie pas: se débarrasser d’une tâche parce qu’on n’a pas le
temps, ni l’envie de s’y consacrer. Déléguer ne signifie pas non plus :
transmettre des responsabilités à quelqu’un sans lui donner de consignes ou
sans exercer de suivi.
La délégation doit au contraire être faite avec amour et dans le but de répartir
les tâches entre chacun. C’est une preuve de confiance pour les participants et
ça te permet de ne pas te surcharger. De plus, une tâche bien déléguée avec
un suivi de la personne te permettra d’obtenir un résultat encore plus génial que ce que tu aurais
pu imaginer, car la personne va forcément y ajouter un brin de sa personnalité et de sa créativité.
Enfin, déléguer ne veut pas dire perdre le pouvoir, mais partager les responsabilités tout en
formant et édifiant les gens.
4.2 Est-ce qu’on en a besoin ?
Tes avantages, une fois que tu as délégué :
- Tu peux mieux gérer ton temps, car tu as plus de
temps
- Tu obtiens une meilleure relation avec les
moniteurs/trices
- Tu peux mieux gérer tes priorités
- Tu peux plus te focaliser sur les personnes plutôt
que sur les tâches
Les avantages pour la personne à qui tu as délégué :
- Elle se sent reconnue en tant qu’individu
- Elle se sent importante et utile grâce à ses responsabilités
- Elle peut se développer dans ses dons et talents
- Elle gagne en autonomie et confiance en elle
Dans le cadre d’un camp, déléguer est essentiel pour le directeur de camp. Plus tu délègues et
moins tu seras absent ou occupé lors du camp. Ton rôle est avant tout de contrôler les tâches et
responsabilités qui ont été déléguées aux moniteurs/trices et de pouvoir rectifier le tir si besoin. De
plus, si tu es libre de tout engagement pesant, alors tu pourras encourager et élever les
moniteurs/trices dans leurs dons et talents, afin qu’ils aient un bon cadre pour se développer. Ton
rôle sera également d’être présent pour eux en les aidant au mieux dans leurs responsabilités. Tu
dois avant tout être là pour les servir et les équiper dans leur mission. Déléguer est une étape clé
dans la réussite, l’évolution, mais aussi la multiplication d’un camp. Peut-être que sur le court
terme tu y perds, car la délégation demande du temps, mais sur le long terme tu es gagnant.
11. Christian Lacombe | Manager
4.3 Quelles sont les étapes de la délégation ?
1. Décide des tâches à déléguer
2. Évalue les talents de chaque personne, afin de choisir la personne la plus adéquate.
Ne prends pas forcément ceux qui ont les compétences, mais ceux qui ont le potentiel et la
motivation.
3. Utilise la méthode « Je fais et tu regardes ». D’abord tu montres comment faire la tâche et la
personne ne fait que regarder ou écouter ce que tu racontes.
4. Utilise la méthode « nous faisons ensemble ». Tu refais la même tâche mais avec la personne.
5. Utilise la méthode « tu fais et je regarde ». La personne agit seule et toi tu es observateur.
6. Evalue la personne sur ce qu’elle vient de faire et réfléchis à la suite.
7. Ecris et transmets à la personne les informations générales sur cette tâche, les objectifs et
stratégies de mise en place, les moyens dont elle peut avoir besoin (personnes, matériel…), les
résultats attendus, le prochain rendez-vous pour contrôler la tâche déléguée et le plus important
la durée de la délégation.
8. Sois en accord avec la personne sur la tâche déléguée et les choses demandées
9. Fais un suivi périodique sur l’évolution des tâches déléguées (c’est l’occasion d’encourager la
personne et de lui montrer qu’elle n’est pas seule dans ce projet)
10. Le jour J demande à la personne si elle a besoin d’aide ou de matériel
11
4.4 Choses à faire attention :
1. La délégation n’est pas une corvée dont on se décharge.
2. La délégation n’est pas imposée à un moniteur/trice, mais négociée ensemble.
3. Le directeur de camp DOIT laisser le choix de la méthode et
des solutions pour atteindre les objectifs fixés ensemble. La
délégation à une dimension de formation pour tous.
4. Il faut accepter de perdre du temps au début, quand il s’agit
de définir la délégation et de passer le relais mais de gagner
au long terme.
5. Gestion du temps
5.1 Introduction
Si tu as une bonne gestion de ton temps, alors tu seras moins stressé et beaucoup plus confiant et
crédible avec les personnes qui t’entourent.
Beaucoup de gens disent : Je n’ai pas le temps pour faire ceci ou cela…, mais en réalité on a tous
24 heures par jour. Par conséquent, ça n’est pas une question de temps, mais de priorités.
Une bonne gestion du temps permet d’être organisé, efficace, et performant. En résumé, il est
important de bien investir son temps selon certains critères :
- Définir ses priorités et planifier son temps
- Se poser les bonnes questions et déléguer
12. Christian Lacombe | Manager
12
- Organiser ses activités de manière quotidienne ou hebdomadaire
Cette réorganisation de ton planning te permet de cibler les tâches qui ont été négligées ou pas
déléguées, ainsi que de repérer les choses secondaires. Le tout te permet de créer un ordre de
priorités des différentes tâches à exécuter.
5.2 Définir les priorités pour planifier
Il y a beaucoup de techniques qui peuvent t’aider à bien planifier et
organiser ton temps, mais nous n’en examinerons que deux dans ce
booklet.
5.2.1 La méthode SMART :
Le mot «SMART» signifie intelligent ou malin en anglais. Mais ce mot
est aussi une astuce mémo technique pour retenir la méthode elle-même,
car chaque lettre représente un grand principe.
La méthode SMART : « S » comme Spécifique
Tes objectifs doivent être clairs. Plus ils sont concrets, plus tu as de chance de les atteindre.
N’hésite pas à découper un objectif en sous objectifs. Plus tes objectifs sont spécifiques, mieux
c’est.
La formulation SMART : « M » comme Mesurable
Tu dois pouvoir mesurer clairement ton avancement. Et bien sûr tu dois savoir quand ton objectif
est atteint. Cette mesure de tes progrès doit être… objective.
L’attitude SMART : « A » comme Attrayant
Bien sûr ton objectif doit te séduire. Autrement tu n’auras pas la motivation nécessaire pour
réussir. C’est pour cela qu’on dit aussi que ton objectif doit être acceptable : c’est-à-dire
suffisamment Attrayant pour que tu acceptes de fournir les efforts indispensables à son
accomplissement.
La formule SMART : « R » comme Réaliste
Un bon objectif est un objectif Réaliste. Certes, pour te motiver, l’objectif doit être suffisamment
ambitieux. Mais s’il n’est pas Réalisable, alors tu perdras vite ton énergie et ta motivation. Tiens
toujours compte de la faisabilité de ton objectif…
La technique SMART : « T » comme Temporellement défini
Pense à toujours définir des limites à ton objectif. Des limites dans son contenu, mais aussi dans
le temps. Définis toujours une durée, une date butoir (échéance), et des étapes. Si ton objectif est
trop long à atteindre en une seule étape (>3 mois), tu peux toujours le découper en sous objectifs
qui seront atteints progressivement. Tu garderas ainsi ta motivation et seras satisfait à chaque
sous objectif réussi.
Exemple de formulation SMART :
A partir d’aujourd’hui, je m’efforcerai de faire en sorte que toutes mes
sorties soient des sorties dont j’ai envie. Je dirai « Non » à Sophie la
prochaine fois qu’elle me proposera d’aller chez Sébastien. Je l’appelle
ce soir et je lui propose une sortie que je souhaite faire depuis
longtemps. À la fin du mois, je considérerai que j’ai rempli mon objectif
13. Christian Lacombe | Manager
si j’ai réussi à convaincre Sophie de faire 3 sorties de mon choix. Le mois suivant je veillerai à
refuser chaque sortie qu’elle essayera de
m’imposer. Je m’autorise à « craquer » une fois.
5.2.2 Important / urgent, pas important / pas urgent
L’idée du planning c’est de classer des tâches dans les 4 quadrants proposés afin de se
concentrer sur ce qui est réellement important et urgent et de laisser de côté ce qui nous prend, en
règle générale, le plus de temps : le pas important et pas urgent !
Priorité 1 : à exécuter en priorité (Urgent & Important) : Cela
ne peut souffrir d’aucun délai, il faut agir immédiatement. On
regroupera dans cette case les activités destinées à résoudre
les problèmes (dysfonctionnements ou crises accidentelles).
Priorité 2 : à planifier (Important & Pas urgent) : il s'agit de
préparer le futur : réflexion stratégique, organisation,
prévention, formation, planification, budget, etc.
Priorité 3 : à déléguer si possible (Urgent & Pas important) :
On trouve ici toutes les perturbations bien connues : visiteurs
imprévus, appels téléphoniques extérieurs, réponses à des
courriers officiels, etc. …
Priorité 4 : à laisser de côté (Non Urgent & Non important) :
Cette case n'est jamais vide : courrier, quelques
communications téléphoniques à donner, faire du classement,
lectures non professionnelles, etc. ...
Ce ne sont pas des activités à proscrire mais elles consomment beaucoup de temps.
C’est important de faire ce processus de quadrants par écrit jusqu'à que tu
arrives à le faire facilement dans ta tête. A chaque situation imprévue où tu
dois prendre un décision, entraîne-toi avec la méthode important / urgent,
pas important / pas urgent.
5.3 Se poser les bonnes questions et déléguer
Quelles sont les tâches obligatoires ? Quelles sont les tâches optionnelles ? Quelles sont les
tâches non prioritaires mais qui peuvent être gratifiantes ? Quelles sont celles qui pourraient être
confiées à une autre personne ? Est-ce que je respecte les limites de temps imparties à chaque
tâche ? Me reste-t-il du temps pour faire parler ma créativité ?
Le tout est de pouvoir s’auto analyser, afin de comprendre ce qui doit être travaillé et pourquoi.
5.4 Organiser les activités quotidiennes ou hebdomadaires
Principe de Pareto (loi du 80/20): Environ 80% des effets sont le produit
de 20% des causes ou vice-versa ! Cette loi est applicable dans tous les
domaines que tu connais. 80% de travail mal fait aura pour résultat 20% de
réussite. 20% de travail organisé aura pour résultat 80% de réussite. Ça
vaut vraiment la peine de prendre 5 minutes tous les matins pour planifier
ton temps.
Exemple : 20% des bénévoles au Grain de blé font 80% des camps et 80%
des personnes font 20% des camps.
13
14. Christian Lacombe | Manager
5.4.1 Déroulement des activités quotidiennes
1) Évaluer ta journée : la première chose à faire, qui est très importante, est d’analyser les
tranches horaires où tu travailles le mieux et pendant combien de temps tu arrives à te concentrer
avant de prendre une pause. Du coup, tu pourras organiser beaucoup plus facilement ta journée
typique.
2) Choisir ton planning quotidien : afin de noter précisément les
événements et les remarques importantes, tu peux utiliser des
petites techniques qui t’aideront dans ton organisation :
Par exemple : utilise des couleurs différentes pour noter les tâches à
effectuer selon leur priorité.
Autre exemple, note le temps de préparation des réunions, le temps
des trajets pour chaque rendez-vous à l’extérieur et des rapports qui
en découlent. Il y a des centaines de logiciels de planning. Le
planning d’Apple est une bonne référence et excellent à tous les
niveaux, mais le plus important est qu’il te corresponde TOTALEMENT.
3) A l’aide de la méthode smart : tu peux te rendre compte si ta répartition des tâches
correspond à tes objectifs. Si ce n’est pas le cas, tu pourras ainsi envisager de la modifier en
prenant également en compte les moments de la journée où tu es déconcentré et ceux où tu te
sens particulièrement productif afin d’optimiser ton efficacité. Cette réorganisation de ton planning
te permettra de te reconcentrer sur des tâches qui ont été négligées, de déléguer celles qui
peuvent l’être, de repérer les mauvaises habitudes prises pour ensuite les éliminer.
4) Établir tes activités quotidiennes : la première des choses à faire est de mettre en place les
tâches du jour et de les classer sur le planning selon l’importance et l’urgence. En général, il est
préférable pour toi de commencer ta journée par les choses les plus longues et compliquées, car
on est plus actif le matin.
- Efforce-toi d’exécuter, chaque jour, quelques-uns des travaux importants et urgents
- Destine une grande partie de ta journée aux tâches essentielles de ton activité
- Effectue les tâches de routine seulement si tu en as le temps ou consacres-y le moins de temps
possible
5) Vivre tes tâches quotidiennes : Tu ne travailles pas seul.
Ainsi, il est nécessaire de comprendre et de voir les tâches
que tu dois réaliser toi-même, celles qui ont besoin d’une aide
extérieure, et celles qui peuvent être confiées à une autre
personne (selon une bonne délégation).
Les différentes tâches doivent être accomplies en alternance
avec des périodes de concentration et des périodes moins
intenses (pour les tâches nécessitant moins de
concentration).
Essaie donc d’équilibrer ta journée :
- Réserve les tâches importantes pour les moments où tu te
sens le plus dynamique
- Consacre les périodes de petites baisses de régime à des
tâches pas importantes/ pas urgentes.
14
15. Christian Lacombe | Manager
6) « Prévoir l’imprévu » : Pour cela il faut planifier maximum 70 % de ta journée, afin de réserver
30 % pour les imprévus. Pourquoi ? Les priorités changent en fonction des différents changements
d’informations et de l’intervention de personnes extérieures. Cela peut t’amener à modifier
l’importance et l’ordre des tâches à effectuer. C’est pourquoi, il est important d’actualiser son
planning et de tenir à jour le classement des travaux à accomplir. Lors de la mise en place de son
planning, il faut savoir reconnaître ses limites. Cela ne sert à rien d’établir un planning surchargé si
tu ne le respectes pas. Cela ne ferait que t’épuiser et te dégoûter, au point où tu pourrais revenir à
la loi du 80/20 : 80% de travail et 20% de résultats.
5.5 Au niveau pratique :
Pense aux choses toutes simples qui peuvent concourir à te rendre plus efficace ; comme ranger
et organiser ton bureau. Attache-toi à certaines tâches ingrates, mais qui peuvent contribuer à
une meilleure organisation ; traite la paperasse, classe les documents en attente...
Il ne faut pas se laisser submerger par le flot d’informations que tu reçois chaque jour. C’est
pourquoi, il est nécessaire d’opérer un filtrage.
6. donner envie
6.1 Introduction
Sois créatif, afin de mettre les autres en avant, mais attention
tout commence par toi-même… Les relations ne peuvent être
qu'à l'image de ton bulletin de santé.
Ces points sont faciles à mettre en pratique et te permettent
d’attirer les gens autour de toi!
Si tu veux que les gens s’intéressent à toi, commence par
t’intéresser à eux, en les mettant en valeur. En résumé : fais aux
autres, ce que tu aimerais qu’on te fasse.
Voici six principes de base et sept phrases clé dans la réussite des relations :
6.2 Six principes de base
1. Fais savoir aux autres que tu as besoin d'eux !
Citation: "Le plus grand compliment qui ait été vraiment rémunérateur
fut pour moi le jour où quelqu'un me demanda mon avis et prêta
attention à ma réponse" Henry David Thoreau
Le Directeur de camp ne peut grandir que dans la mesure où il
comprend qu’il a besoin des autres. N’oublie pas que ceux qui
réussissent avec les autres, leur font ressentir qu'ils sont au coeur
même des choses, et non à la périphérie.
2. Souviens-toi de ce que les gens te disent !
Citation: "Plus d'un homme aimerait mieux que vous prêtiez attention à son histoire, plutôt que de
répondre à sa requête." Philippe Stanhope, Compte de Chesterfield".
Ne pense plus à parler de toi, laisse plutôt parler les autres. Question à poser régulièrement à ton
interlocuteur: Parle-moi de toi, s'il te plait.
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16. Christian Lacombe | Manager
La prochaine fois que tu rencontres une personne, rappelle-lui un point de la conversation qui
avait été évoqué précédemment. N’oublie pas que nous aimons tous parler de ce que nous
vivons.
3. Révèle les points forts des gens !
Citation: "Les éloges que nous font les autres peuvent servir à nous enseigner, non-pas ce que
nous sommes, mais ce que nous devrions être." Auguste W.
Oublie les faiblesses des autres. Pose-toi la question : Qu'est-ce que cet individu sait faire
d'exceptionnellement bien ? Essaie de dire chaque jour à au moins une personne, les forces que
tu vois en elle.
4. Ecris des mots d'encouragement !
Citation: "Le pouvoir des mots est immense. Un mot bien choisi a souvent suffi à arrêter une
armée en déroute, à changer la défaite en victoire et à sauver l'empire." Emile de Girardin
Un mot d'encouragement adressé par écrit à une personne est souvent perçu comme étant plus
authentique que s'il avait été adressé verbalement. Ne cherche pas à être un parfait rédacteur,
mais concentre-toi sur les mots qui te viennent du coeur. Les mots ont le pouvoir d'encourager
longtemps après que l'auteur les ait oubliés.
5. Aide les autres à Réussir !
Citation: "Le plus important, ce n'est pas d'évaluer mes performances au cours du jeu, mais
d'évaluer la manière dont j'ai pu aider les autres joueurs de mon équipe à bien jouer." Bill Russell
(vainqueur du plus grand nombre de championnats de baseball en NBA)
Ne considère pas la vie comme une compétition où tu dois battre tout le monde pour gagner.
N'oublie pas qu'après avoir aidé une personne à réussir, tu auras un ami pour la vie. Comprends
que quand tu aides les autres à réussir, tu réussis également ! Concentre-toi sur le moyen de
réussir et non sur la réussite elle-même.
6. Encourage les rêves d'autrui !
Citation: "les gens s’éloignent des personnes qui essayent de rabaisser leurs ambitions. C'est
souvent ce que font les petites personnes. Mais ceux qui sont réellement grands, leur font
ressentir, qu’ils peuvent devenir grands." Christian Lacombe
Evite de critiquer les rêves des autres. Mais encourage-les plutôt à les
poursuivre et à les réaliser. Propose ton aide pour que la personne
envisage son rêve de manière plus réaliste. N’oublie pas que lorsqu'une
personne partage son rêve avec toi, il s'agit du centre de son âme. Tout
est possible à celui qui croit, alors ne casse pas les rêves des autres.
Essaye de les faire rêver !
6.3 Sept bons conseils :
1 – Ne juge pas les personnes sur ce qu’ils font de mal, mais aide-les à s’améliorer.
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Il faut rester positif !
2 – N’impose pas ton autorité par ton titre et ton caractère, mais parce que tu inspires le respect.
3 – N’impose pas des tâches aux autres ; propose-leur et vends-leur ton idée (ils seront bien plus
efficaces).
4 – Laisse la parole à tout le monde (aux influents, comme aux timides).
5 – Aie un code de conduite, ne manipule pas, ne mens pas. Sois honnête, franc et droit.
6 – Montre l’exemple ; les autres doivent suivre le chemin que tu traces.
7– Etre un directeur de camp, c’est non seulement dire ce qu’il faut faire, mais aussi montrer
l’exemple.
17. Christian Lacombe | Manager
7. Parler en public
7.1 Quatre points essentiels
Il y a beaucoup de cours sur ce thème et on ne pourra, de loin pas, tous les aborder. Mais
quatre points sont importants, dans les camps, lorsqu’on s’adresse à des enfants :
1) Réfléchir avant de parler : être préparé dans sa tête avant de parler, permet d’être
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plus clair et plus compréhensible en face des enfants.
2) Etre créatif en amenant les choses
différemment : la clé pour donner envie aux enfants
d’écouter c’est la créativité. Ils ne doivent pas
s’attendre aux mêmes annonces, chants et prières
tous les jours. Trouve des idées et amène les choses
différemment.
3) Etre passionné : Les enfants ressentent
beaucoup de choses autour d’eux et la passion est
clairement distinguée par un enfant. Si tu es
passionné, l’enfant aura envie de suivre. Les enfants
ont besoin de modèles qui donnent envie à travers la
passion. Vis et crois ce que tu dis, quand tu expliques
les règles.
4) Introduire & résumer : Si tu as plusieurs
sujets à communiquer c’est important d’introduire le
moment en citant les différents points à venir.
Ensuite, après chaque point abordé, résume de
manière claire et précise ce que tu viens de dire. Ça
permet à l’enfant de suivre ton explication et de savoir
où tu en es. Si les points sont clairs et bien amenés,
alors l’enfant pourra mieux se concentrer sur ce que
tu dis.
Le fait de répéter chaque point trois fois permet de
mieux assimiler. Selon des études faites, le chiffre 3
est le seul chiffre que l’être humain n’a pas besoin de
calculer dans sa tête. C’est donc le meilleur chiffre
pour assimiler quelque chose.
Exemple :
Introduire les points A, B, C
Expliquer les points A, B, C
Résumer les points A, B, C
18. Christian Lacombe | Manager
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8. Autorité
8.1 Introduction
C’est important de dire que l’autorité est tout simplement le cadre que tu donnes
aux personnes qui sont sous ta responsabilité.
8.2 Mettre l’autorité:
1) Comprendre le but : Avant tout chose, explique quel est le but de mettre un
cadre et à quoi ça sert. Appuie bien sur le fait que c’est pour le bien de tous. Je
croit que le but des camps est que chaque enfant puisse avoir de la joie et du
plaisir durant son séjour. Mais pour avoir du fun, il faut tout de même fixer des
limites, grâce à un cadre défini.
2) Construire le cadre : Explique ou construis le cadre (règles) avec tout le
monde. C’est important que chaque personne soit en accord avec les règles qui
constituent le cadre. Chaque enfant doit bien comprendre tout ce qui est marqué !
Personnellement, j’aime faire ça en groupe. Le fait de construire les limites ensemble permet de
mettre les enfants en valeur, en les responsabilisant et en les gagnant pour le respect du cadre.
3) Se soumettre au cadre: Bien expliquer le cadre est là uniquement pour atteindre le but. Ce
cadre est quelque chose qui s’applique à TOUT LE MONDE (même au directeur de camp). Le
directeur de camp se soumet au cadre et il rappelle les règles quand une personne en a besoin.
4) Etre cohérent : Sois cohérent dans ce que tu fais et ce que tu dis ! Au début, c’est normal que
certains enfants te testent par rapport à certaines règles établies. Ils seront tous très attentifs les
premiers jours, pour voir si ce que tu dis, tu le fais jusqu’au bout. Une fois que l’enfant a compris
qu’à l’intérieur du cadre tu es très coopératif avec lui, mais qu’à l’extérieur, tu es très strict, il
prendra plaisir à vivre son camp et il te remerciera à la fin. Il faut que tu comprennes que l’enfant a
besoin de règles pour grandir.
8.3 Autorité quotidienne:
Ton autorité dépend totalement de la manière dont tu t’y prends quotidiennement pour aller
jusqu’au bout des choses.
1) Réfléchis avant de reprendre un enfant. Ne fonce pas tête baissée. Si tu ne
prends pas le temps, l’enfant risque de sentir une certaine incohérence dans ce
que tu fais et il ne prendra pas ton autorité au sérieux. Tu vas très vite te faire
marcher dessus et tu ne pourras pas revenir en arrière pour récupérer ton
autorité.
2) Prends le temps avec l’enfant : Après avoir réfléchi, prends le temps
d’expliquer à l’enfant pourquoi ce qu’il a fait, est mal. Explique-lui les
conséquences de ses actes. N’oublie pas de te mettre au même niveau que
l’enfant (même hauteur).
3) Sois attentif : Après qu’il ait compris ce que tu lui as dit, laisse-le partir et regarde ce qu’il fait.
Sois attentif. Souvent, l’enfant va refaire la même bêtise pour voir si tu es attentif et cohérent avec
ce que tu dis (pour te tester).
19. Christian Lacombe | Manager
4) Etablis avec lui une conséquence : Reprends-le et aide-le à se souvenir de la dernière
discussion. S’il refait la même bêtise, établis un avertissement et une conséquence (très important
de réfléchir à la conséquence avant de reprendre l’enfant). Attention, NE METS JAMAIS DE
CONSEQUENCE AVANT L’AVERTISSEMENT. Si, après ton avertissement, il recommence à
nouveau, alors tu dois appliquer la conséquence qui a été discutée avec l’enfant.
5) Applique la punition : C’est important qu’il comprenne que la conséquence
n’est pas quelque chose que tu souhaites et que tu n’as pas le choix! Par le fait,
que la conséquence a été discutée avant avec l’enfant et qu’elle est là pour son
bien, alors va jusqu’au bout. Fais-lui comprendre que tu es avec lui pour surmonter
cette punition et que tu le soutiens. Ton discours doit tourner dans une phrase
d’encouragement et de motivation qui aide l’enfant à aller plus loin dans son
éducation. Tu es avec l’enfant et pas contre lui.
9. Gestion de conflit
9.1 Comprendre le problème avec le « QQOQCP »
But de cet outil :
C’est un outil qui te permet d’avoir toutes les causes du problème.
Grâce à cet outil, tu obtiens toutes les informations suffisantes
pour déterminer quelle est la cause principale. Ces informations
sont souvent basées sur des observations ou des faits que l’on
trouve au moment des recherches. C'est un outil simple et
compréhensible de tous.
Pourquoi cet outil ?
Le but est de ne pas prendre une décision sans réfléchir avant même de rentrer dans le conflit. Je
t’encourage à juste de poser et à réfléchir par rapport à ce qui s’est passé, avant d’aller vers les
personnes concernées et de les prendre à part pour gérer le conflit.
Cet outil, dans la mesure du possible, consiste à se poser toutes les questions suivantes avant
d’agir:
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Qui
Quoi
Où
Quand
Comment
Pourquoi
Le voici sous forme de grille d’analyse :
20. Christian Lacombe | Manager
20
Qui : Personnes concernées par le problème
- Qui a constaté le problème ?
- Sur quelle personne le problème a-t-il un
impact ?
Quand : Caractéristique temporelle du
problème. Moment de l'occurrence.
- Quand a lieu le problème ? Suite à quel
événement ?
- Quelle est sa fréquence d'apparition ?
- Depuis combien de temps le problème existe-t-
il ?
Quoi : Nature et conséquence du problème
- Quelle est l'activité/processus concerné par
le problème ?
Comment : Mode d'occurrence du problème
- Comment le problème se révèle-t-il ?
- Quels sont ses effets ?
Où : Localisation et périmètre du problème
- Où le problème a-t-il des conséquences ?
- Quels sont les secteurs concernés ?
Pourquoi : Raisons et causes du problème
9.2 Régler le conflit
9.2.1 Le conflit et nous ?
Nous avons tous de mauvaises habitudes de communication. Tout le
long de notre vie nous tombons souvent dans la nature humaine :
Etiquette : nous classons une personne dans une catégorie
Généraliser : nous avons vite l’habitude de généraliser les 1% du
problème et d’oublier les 99% qui sont bons
Dénigrement : nous méconnaissons les qualités de l’autre ou bien nous nions la réalité en
attribuant les causes de nos contrariétés à l’environnement ou au contexte
Reproche : nous attribuons à autrui la responsabilité de notre agacement, colère, frustration...
Mérite : nous conditionnons une action à sa récompense ou inversement à sa punition future
Comparaison : nous nous évaluons par rapport à l’autre
Exigence : nous employons des opérateurs modaux tels que :
devoir, falloir... ; ou nous utilisons un « tu » accusateur ou
menaçant.
Ces différents mots ont en commun de porter l’attention sur
autrui pour le classer, l’analyser et le juger. Le but est de
reprendre la responsabilité de nos actes, de nos pensées
et de nos émotions pour pouvoir libérer l’autre de toute accusation.
21. Christian Lacombe | Manager
9.2.2 Les 4 points du conflit parfait :
En reprenant la responsabilité de tes actes, tu seras beaucoup plus à même de résoudre les
conflits entre deux personnes ou au sein d’un groupe. Tu amélioreras tes relations tout en te
remettant en question.
1. L'observation : « J'observe un comportement concret qui me met hors de moi ! ».
L’observation consiste, dans un premier temps, à observer réellement et le plus objectivement
possible ce qui se passe dans une situation donnée. Qu'est-ce qui, chez l'autre, m’aide à mon
bien-être ou, au contraire, me met hors de moi ? Pourquoi je me sens agressé ? L'essentiel est de
pouvoir comprendre la situation en se passant de tout jugement ou de toute évaluation. Tu vas y
arriver.
2. Les sentiments : « Je réagis à ce « comportement concret » par un sentiment ». Il s'agit de se
questionner soi-même sur son état émotionnel pour identifier les sentiments qu'éveille la situation
(de la haine, de la jalousie, de la tristesse…). En général, c’est très facile de trouver des situations
qui nous mettent hors de nous.
ATTENTION, il faut différencier nos sentiments de notre jugement.
3. Les besoins : « Je cerne mes besoins, mes désirs, mes valeurs qui ont réveillé ce sentiment
pas très agréable » Cette phase consiste à s'interroger sur les besoins
à l'origine de ces sentiments. Quelles valeurs, motivations, aspirations
profondes sont concernées ?
4. Les demandes : « Je demande à l'autre des actions concrètes qui
contribueront à mon bien-être». La conscience des trois premiers points
permet alors de s'exprimer clairement et sincèrement. Ce temps de
l'expression est celui des demandes. Les demandes doivent être claires,
concrètes et réalisables.
ATTENTION de formuler le plus possible en « JE » et pas en « TU »!
Ainsi, au cours de n'importe quel dialogue, tu pourras (avec entraînement)
pratiquer la technique en t’efforçant d'observer de manière objective ce
que l'autre exprime. Même lorsque les propos sont désagréables, identifie
les sentiments qui sont exprimés et les besoins qui se cachent derrière ces
sentiments. Lorsque la personne s'exprime à son tour, elle doit s'efforcer
de poser un regard objectif sur la situation (observation) et identifier
honnêtement ce qu'elle ressent (sentiments), ainsi que ce qui motive ces
sentiments (besoins). Elle essaie de formuler clairement ce qu'elle désire
(demande).
9.3 Gestion de conflit avec l’enfant :
Le parcours reste identique, il faut juste aider l’enfant en lui posant les questions pour qu’il puisse
y réfléchir et pour qu’il puisse trouver une solution tout seul. C’est très important que tu l’aides à
faire le chemin tout seul (ne résous pas le conflit pour lui). Le but est qu’il comprenne de lui-même
et qu’il puisse ressortir de cette situation avec quelque chose d’acquis!
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22. Christian Lacombe | Manager
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Exemple, « comment résoudre un conflit entre deux enfants ? » :
– Le premier s’exprime et dit à l’autre comment il a vécu la situation
– L’autre répète ce que le premier vient de dire (reformulation)
– S’il a répété correctement, alors c’est à lui de raconter sa version
– Le premier répète ce que le second vient de dire (reformulation)
– Demande ensuite à la première personne : « qu’est-ce que tu penses que tu pourrais faire
pour que ça se passe mieux ? »
– Demande à la deuxième personne : « qu’est-ce que tu penses que tu pourrais faire pour
que ça se passe mieux ? »
– Continue en demandant : « qu’est-ce qu’on pourrait faire ensemble pour que ça ne se
reproduise plus ? » Ils répètent les deux leur solution PERSONNELLE !!
– Une fois qu’ils ont trouvé la solution, demande-leur de s’excuser l’un envers l’autre et de
dire s’ils sont d’accord de mettre en pratique la solution proposée
– La gestion de conflit est acquise dans les deux sens!
9.4 Conseils pratiques :
1) On n’a jamais eu autant de manières de communication qu’aujourd’hui et pourtant on n’a jamais
eu autant de peine à communiquer. La communication est à la base de la
gestion de conflits. Plus tu communiques et moins tu auras de conflits.
2) Fais le plus possible de l’écoute active ou de la reformulation de phrase pour
être sûr d’avoir tout compris.
3) Mets ta priorité sur la communication directe et pas par mail ou téléphone.
4) Un conflit ne se règle JAMAIS par mail ou autres moyens, mais toujours en
face de la personne. Un email c’est de l'information et pas de la
communication.
10. Meetings journaliers
10.1 Introduction
Un meeting journalier... comment le réussir ?
Faire selon 3 points fondamentaux : Avant, pendant et après :
10.2 Avant :
• prévoir un ordre du jour précis (si besoin l’afficher)
• ouvrir le meeting en communiquant l’ordre du jour
• retour sur le vécu de la journée
• retour sur les jeunes, le groupe
• retour sur le fonctionnement de l’équipe
• retour sur les difficultés, les problèmes éventuels
• retour aussi sur ce qui va bien
10.3 Pendant :
Faire le point sur :
• la journée (bilan)
• ce qui est fait et ce qui reste a faire
• l’évolution du camp
• les informations actuelles
23. Christian Lacombe | Manager
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10.4 Après :
• prévoir et organiser le déroulement du lendemain et se repartir les tâches...
• prendre des décisions : sur des sujets qui concernent toute l’équipe, comme des
modifications...
• Un meeting n’est pas le lieu ni le moment pour préparer une activité : on y définit le cadre et
les détails organisationnels du lendemain
• clôturer le meeting par un récapitulatif des décisions prises
10.5 Autres :
• respecter les horaires (quand on dit une heures on l’a respecte)
• pour être efficace, pas de réunion de plus d’une heure
• c’est important que chaque personne puisse dire ce qu’elle pense et qu’elle puisse être
entendue
• recentrer la discussion si elle s’éloigne trop de l’ordre du jour
• Ne pas oublier d’être fun et créatif dans la manière de faire les choses, comme : poser des
questions, animer, faire des leçons d’objets pour apporter un problème, changer de place
pour défier les mauvaises habitudes, faire un jeu qui casse le travail et qui lie les relations,
des blagues pour l’atmosphère du groupe.... La clé pour qu’un meeting ne soit pas
ennuyeux !!!
11. Le débriefing
11.1 Introduction
L'apprentissage ne se fait pas seulement à partir de
l'expérience vécue, mais également à partir de la
réflexion et du retour sur ce vécu.
Après chaque journée, Il est important de procéder à
un débriefing. C'est à ce moment-là que
l'apprentissage véritable se produit. En fait, le
débriefing est même la partie la plus importante du
camp, pour le développement du responsable. De
plus, si les participants (moniteurs/trices) sortent de
leur journée, sans revenir, ni réfléchir à tout ce qui
s’est passé, ils n'apprendront rien.
11.2 On n’apprend pas par expérience.
L'un des plus grands spécialistes mondiaux de l'apprentissage
expérientiel, Sivasailam Thiagarajan, a rédigé un jour un article
dont le titre pourrait paraître subversif dans le monde de
l'apprentissage par l’expérience : "People don't learn from
experience". Dans cet article, il dit en fait que « les gens
n'apprennent pas par expérience ... tant qu'ils ne réfléchissent
pas sur cette expérience.
24. Christian Lacombe | Manager
Débriefing
L'apprentissage ne se fait pas tellement à partir de
l'expérience vécue mais à partir de
la réflexion et du retour sur ce vécu.
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11.3 Le rôle du Directeur de camp pendant un débriefing :
Tu n’as pas besoin de stresser et de te mettre la pression ! Ce n’est pas du coaching,
ni du mentoring ou de la relation d’aide. L’objectif est tout simplement de réussir à
mettre des mots sur ce qui à été vécu puis de trouver une solution si besoin !
Pour gérer un débriefing, il vaut mieux connaître et gérer les 7 points ci-dessous :
1) Avoir une bonne écoute active
2) Veiller à ce que chacun puisse s’exprimer
3) Encourager l’échange entre les personnes (animer)
4) Cadrer le moment (pas de jugement critique ou de dérapage émotionnel)
5) Animer le moment en questionnant et en reformulant. Ne pas oublier de résumer les
choses dites pendant le débriefing !
6) Respecter l’heure (tu peux
très vite perdre du temps et
perdre les gens)
7) Rester disponible
11.4 Poser « les vraies
Qu’est-ce que tu as vécu durant cette journée?
questions » fait la différence
Le but étant de poser des
questions pour que la personne
devant toi puisse réfléchir sur
l’expérience vécue……
Questions courantes pour un
débriefing :
S’il fallait le refaire, comment tu le referais?
1) Qu'est-ce que tu as
éprouvé durant cet exercice ?
2) Est-ce qu'il y a eu un (ou
plusieurs) leader(s) (successifs)
3) Quelles personnes ont été
les leaders ?
4) Qu'est-ce qui a bien
marché ? Mal marché ?
5) Peux-tu relier cette
situation à une situation de
travail ?
7) S'il fallait le refaire,
comment ferais-tu ?
8) Qu‘est-ce que tu conclus
(retires) de cette journée /
expérience ?
Exemple de questionnaire à
remplir par les moniteurs :
Qu’est ce qui a bien marché? et mal marché?
Date: Non:
Dans quel domaine as-tu progressé?
Si non pourquoi?
pour des enfants
qui rayonnent
25. Christian Lacombe | Manager
11.5 Autorité ou proximité? :
Voilà un schéma qui est encourageant à faire en milieu de semaine. Il faut suivre le
schéma ci-dessous pour aider le moniteur à se situer lui-même, avant de vous même le
situer entre les deux extrêmes.
1) Le moniteur tire un trait où il se situe dans le demi cercle
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2) La personne qui le suit place son trait à son tour
3) Ces deux traits vous donne la zone de positionnement du moniteur en question
4) Pour finir, le moniteur avec le responsable peut alors facilement distinguer les choses à
travailler.
Fin.
Christian Lacombe
Chri_lacombe@hotmail.com
ch.linkedin.com/in/christianlacombe1/