1. Françoise RABY IUFM de Grenoble-Université Joseph Fourrier LIDILEM- Université Stendhal Grenoble3 Colloque annuel de la Société Coréenne de Langue et Littérature Française- 9 octobre 2009 http://www.grenoble.iufm.fr/fraby/ [email_address]
2. La motivation en débat Colloque annuel de la Société Coréenne de Langue et Littérature Française- 9 octobre 2009
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Editor's Notes
Merci à la société Coréenne de langue et de littérature française pour son invitation et merci également à l’ambassade de France de me permettre de participer à ces travaux. Il se trouve que je travaille de plus en plus dans mon laboratoire de recherche avec des chercheurs coréens, japonais ou chinois et il est clair que nos échanges ont beaucoup enrichi ma perception, autrefois très anglo ou franco centrée de la motivation. J’attends donc avec plaisir et intérêt l’exposé de vos travaux et ma motivation pour venir vous écouter est parfaitement interne, bien qu’également socialement et professionnellement déterminée. Preuve qu’on peut difficilement opposer les deux orientations
Une premiere question concerne l’objet de la motivation: la langue. Est-elle seconde ou étrangère ? La distinction n’est plus faite aujourd’hui dans la recherche en linguistique appliquée, en acquisition de la langue seconde ou en ddl et pourtant c’est un débat qui ne peut être escamoté. D’emblée, une précision s’impose : je considère, pour ma part, la distinction entre langue seconde et langue étrangère comme pertinente, alors même qu’elle a tendance à s’effacer et que le terme de langue seconde (L2) semble l’emporter. La langue seconde est la langue apprise en tant que langue cruciale et déterminante pour la vie de l’apprenant (notamment les apprenants immigrés dans un pays allophone). Au contraire, la langue étrangère (LVE) est la langue apprise dans un but professionnel, culturel, touristique ou personnel mais jamais vital ni d’intégration [ 1 ] . Les publics sont donc différents et les processus d’apprentissage en milieu endolingue et exolingue sont eux aussi forcément différents. Du point de vue de la motivation la différence est cruciale pas seulement en termes de volonté d’intégration mais aussi en terme de renforcement, cognitif et affectif. Malheureusement, la littérature internationale utilise le terme de SLA (Second Language Acquisition) pour désigner tout le champ de la recherche sur l’apprentissage des langues secondes ou étrangères, quel que soit le contexte. Au cours de mon exposé, je m’en tiendrai à l’expression SLA, que je laisse volontairement sous sa forme anglaise, pour désigner l’ensemble de ce domaine mais je conserverai la notion d’apprentissage d’une langue étrangère, le cas de l’anglais pour ce qui est de mon domaine. Il est vrai que la notion de second language dans la littérature anglo-saxonne désigne tout simplement la deuxième langue apprise chronologiquement, mais ne prend justement pas en compte la situation d’apprentissage qui est cruciale pour une approche ergonomique de la formation langagière. Est-il juste, fondé d’utiliser les mêmes modèles et les même théories pour rendre compte de tous ces processus?
Historiquement, (Gardner & Lambert de 1972 à 185) Trouver des profils et établir les relations entre les profils et les performances Questionnaires et tests
Voir pp 254-257
La régulation externe: entièrement extérieure La régulation introjectée : des normes externes que l’individu fait siennes La régulation identifiée : c’est ce que d’autres auteurs appellent la valence La régulation interne: c’est intéressant et on y trouve du plaisir Elle réfère à la motivation la moins auto-déterminée (récompenses punitions) Pour ne pas être rejeté faire comme les autres ou la loi, les coutumes Il est nécessaire d’apprendre le français pour bien comprendre le cinéma, la cuisine, ou trouver un emploi De la motivation extrinsèque/instrinsèque on est passé à la notion de continuum, de passage del’un à lautre On peut en dire autant du travail de Gardner avec le modèle socio-educative de 1985 qui cherche de plus en plus à étudier l’impact de divers facteurs: motivation les attitudes et la confiance linguistique, et les façons d’apprendre ou de communiquer en L2 De la théorie de Bandura: du sentiement d’efficacité perçu à l’auto-régulation De la théorie de Dörnyei des mois possibles à la vision dynamique du processus
Expliquer les théories, dire qu’elles se font écho
Elle s’inspire de viau, Bandura Ce fut le shift éducationnel
Au cours des dernières décennies, le monde a connu des transformations majeures du point de vue de l’apprentissage de la L ou de la LVE. La fin du monde communiste accompagné de la globalisation, le développement des phénomènes migratoires d’origine politique et économique, une mobilité bien plus importantes des individus, le développement des échanges langagiers en ligne et de technologies de la communication, tout ceci a un impact majeur sur la manière dont se pose aujourd’hui la question de l’apprentissage des L2. le monde va vers toujours plus de diversité linguistique et socio-culturelle tandis que l’anglais s’impose comme lingua franca. Les pays les plus riches s’enrichissent encore tandis que les plus pauvres s’appauvrissent et paradoxalement, ces boulersements ont amené une remise en cause des anciens modèles. Théories des moi possibles: les mois idéaux, les mois prévisibles, les mois redoutés. Ensuite, l’idée que la motivation ne doit pas finalement être abordée en dehors de l’activité d’apprentissage, notamment dans le cas de l’apprentissage académique. Finallement, c’est le développement d’une approche plurilingue de la motivation qui se répand aujourd’hui.