Newsletter numéro spécial crise grecque - Juin 2015 - Federal Finance
1. Les négociations entre la Grèce et ses créanciers traînent en longueur. Elles
achoppent, pour le moment, notamment sur l’assainissement du système
des retraites et de la TVA. Un premier pas a été fait sur le cadre budgétaire
puisque le surplus primaire a été fixé par les deux parties à 1% du PIB en
2015. La Grèce ne pourrait pas rembourser un prêt du FMI dû le 30 juin
ainsi qu’une échéance obligataire de 3,5 milliards d’euros dû à la BCE le
20 juillet.
La perspective du non remboursement du FMI le 30 juin ne constitue
pas, à nos yeux, un véritable défaut car il s’agit d’un
remboursement de prêt et non d’un remboursement
d’obligations comme ce sera le cas pour l’échéance du 20
juillet.
Ce non remboursement devrait cependant accélérer
la sortie de capitaux de Grèce et la mise en place d’un
contrôle des capitaux par les autorités grecques. Cela
permettrait à la BCE de poursuivre ses apports de liquidités
à la Grèce (ELA). Ces derniers pourraient être cependant réduits en cas
de dégradation de la qualité des garanties (emprunts collatéraux). Dans ce
cas, la créativité des grands argentiers devraient permettre le recours à
d’autres mesures d’aides temporaires et exceptionnelles (émission de bons
du Trésor grec par exemple). Cela pour gagner du temps et ainsi favoriser
la négociation d’un accord.
En cas de défaut grec le 21 juillet, la BCE arrêtera son soutien des banques
commerciales grecques. Cela ébranlera fortement le système bancaire
grec et fragilisera l’économie grecque qui devrait rentrer en récession.
Les difficultés économiques de la Grèce pourraient accélérer sa sortie de
l’euro afin qu’elle puisse se doter d’une nouvelle monnaie sensiblement
dévalorisée. Cela devrait prendre du temps car cette possibilité n’est pas
prévue dans les traités et la mise en place d’une nouvelle monnaie semble
peu préparée. D’un côté, ce précédent Grec pourrait avoir des incidences
politiques dans d’autres pays européens lors de futures élections. D’un
autre côté, il permettrait enfin à la Zone euro de clarifier une situation
confuse depuis plusieurs années.
Pour Federal Finance, la probabilité d’un accord reste malgré tout proche de
50%, tant les répercussions économiques et/ou géopolitiques risqueraient
d’être négatives pour l’ensemble des parties. Le jusqu’au-boutisme des
autorités grecques inquiète cependant. La communication ferme du
FMI déclarant que le non remboursement du 30 juin serait à ses yeux un
défaut et qu’il n’y aurait pas de délai de grâce, en renforçant la pression
sur les négociateurs, est paradoxalement positive. Elle invite chaque partie
à redoubler d’efforts. En attendant l’incertitude dans les marchés devrait
s’intensifier et le risque de fortes tensions de marché avant le 21 juillet
augmente (probabilité proche de 30%).
En l’absence de signes de rapprochement des points
de vue d’ici à cette date et dans la perspective d’un
défaut officiel de la Grèce, les marchés financiers
devraient se montrer très volatils et se dégrader
sensiblement au mois de juillet.
Sur le marché des obligations, la possibilité de sortie
de la Grèce de la Zone euro devrait induire un repricing
du risque pays par les investisseurs internationaux. La
solidité de la Zone euro serait en effet mise à mal momentanément. Les
spreads sur les obligations des Etats périphériques (Italie, Espagne voire
France) devraient se dégrader au profit des obligations allemandes dont
les taux devraient baisser. Ce mouvement de hausse des spreads pourra,
en cas de trop forte tension, être atténué par l’intervention de la BCE.
Sur le marché des actions la volatilité devrait augmenter et l’on ne peut
exclure une baisse ponctuelle mais sensible des marchés actions. Côté
devises, la dégradation des marchés financiers européens renforce
l’anticipation de dépréciation de l’euro par rapport au dollar. Si la baisse
des marchés devenait préoccupante, notamment autour du 20 juillet, il
est probable que la BCE, voire l’ensemble des Banques Centrales (action
concertée) intervienne massivement afin de rassurer les investisseurs.
NOTE DE CONJONCTURE DE FEDERAL FINANCE
19JUIN 2015
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NUMÉRO SPÉCIAL
CRISE
GRECQUE
Les négociations concernant la sortie de la Grèce de la
Zone euro se poursuivront mais, progressivement, une
certaine « clarification de la situation » devrait permettre
aux tensions de marchés de s’estomper d’ici fin 2015.
« Les difficultés
économiques de la
Grèce pourraient
accélérer sa sortie de
l’euro. »
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