Nightingale, “rossignol” en anglais, est un film d’anticipation racontant l’histoire d’un jeune homme qui perd lien avec la réalité suite à l’achat d’un casque de réalité virtuelle de type “Oculus Rift”. Par l’intermédiaire d’une application proche de Tinder, il rencontre une jeune femme dont il tombe passionnément amoureux. A la fois titre du film, du personnage féminin, et de l’application, Nightingale évoque l’état d’esprit du film : nocturne, éthéré et impalpable.
Dossier de presse - Nightingale, court métrage d'Emile Bertherat
1. N I G H T I N G A L E
un court métrage d’Emile Bertherat
2. PHOTO
Nightingale, “rossignol” en anglais, est un film
d’anticipation qui raconte l’histoire d’un jeune homme
perdant lien avec la réalité suite à l’achat d’un casque de
réalité virtuelle de type “Oculus Rift”.
Par l’intermédiaire d’une application proche de
Tinder, il rencontre une jeune femme dont il tombe
passionnément amoureux.
A la fois titre du film, du personnage féminin, et de
l’application, Nightingale évoque l’état d’esprit du film :
nocturne, éthéré et impalpable.
NIGHTINGALE
https://vimeo.com/192704832
Mot de passe : virtual
Court métrage
6’ / HD / 2016
Avec Sophie Kanny et Erik Reeves
Musique originale : Lucien Bruguière (Lucien & The
Kimono Orchestra)”
Contact : e.bertherat@gmail.com
3. A M O U R
O B S E S S I O N S
& M O N D E V I R T U E L
L A D E S C R I P T I O N R E A L I S T E
D ’ U N E R E A L I T E V I R T U E L L E
L’un des points de départ du film est un constat simple
du réalisateur : chaque personne seule dans la rue a
les yeux rivés sur son téléphone. Cet objet est devenu
l’extension logique de notre corps,de notre pensée,de
nos fantasmes.
Emile ne s’en cache pas lui même : une fois la batterie
de son téléphone vide, il ressent l’urgence de devoir,
sinon rentrer chez lui,au moins le recharger.Comme si
son énergie vitale y était intimement liée.
De là,vient le sujet du film,qui oscille entre un réalisme
assumé et un surréalisme presque avoué.
4. E M O T I O N S & S E N S U A L I T E
La principale référence cinématographique du
réalisateur est le cinéma de Wong Kar-Wai et ses films
In the mood for love ou Chungking express.
Les sentiments sont la trame de fond de Nightingale :
la montée crescendo du rythme du montage et de
l’intensité des décors prennent la place d’une expression
dialoguée de la passion du protagoniste.
Les plans fixes, la poésie du paysage urbain, et la
musique créent une conversation entre l’absurde et le
tragique.
Dans la lignée du travail de Chris Marker, le réalisateur
cherche autant à revisiter les codes du cinéma muet
qu’à laisser place à une expérimentation formelle.
O B S E S S I O N & P E R T E D U R E E L
Au fur et à mesure du film, l’acteur Erik Reeves perd
pied face à la marée humaine des rues de NewYork et
l’architecture monumentale de la ville.
L’obsession sentimentale du héros atteint son
paroxysme quand son imagination matérialise le
personnage joué par Sophie Kanny.
Cette perte de lien avec le monde réel est rendue à
l’écran par la décomposition des formes aboutissant à
la décomposition de la lumière même.
En ce sens,l’histoire s’apparente à une réinterprétation
moderne du mythe de Dédale et Icare: là où
l’imprudence d’Icare fera fondre ses ailes, l’obsession
du héros du film lui brûlera les yeux.
Cette perte de contrôle rappelle celle vécue par
Joaquin Phoenix dans le film Her de Spike Jonze.
5. PHOTO
U N N E W Y O R K
P E R S O N N E L
& I N T R O S P E C T I F
6. L A V I L L E F A N T A S M É E
D U C I N É P H I L E
Pour Emile Bertherat, NewYork, encore plus que Paris,
représente le fantasme du cinéphile. Ses rues donnent
le sentiments de traverser l’histoire du cinéma et ses
cultes : de Manhattan à Do the right thing en passant par
Taxi Driver.
Cependant son désir de se servir du potentiel pictural
de la ville s’accompagne d’un refus d’une vision
clichée de New-York. Il choisit donc de montrer
des lieux personnels et de faire de son film une
évocation du quartier où il vit : Brooklyn.
L A V I S I O N
D E L ‘ A U T E U R
Emile Bertherat a rassemblé plus de 5000 photographies
afin d’effectuer ses repérages.
Choisissant des lieux faisant partie de son quotidien,
cette démarche est guidée par l’envie de rendre à
l’image un carnet de voyage de sa vie à NewYork.
Par cette étude de la ville,il cherche à la faire s’exprimer:
les détails d’une porte, d’un toit, l’angle d’un bâtiments
où même d’un reflet à travers une vitre sont autant de
moyens de faire parler les personnages.
7. C A S T I N G
S O P H I E K A N NY
A CT R I C E
Mannequin française signée chez Elite London, Sophie
Kanny interprète le rôle du Nithingale pour son
premier passage derrière la caméra.
Discrète et élégante,elle fait les couvertures des grands
magazines de mode dont Elle, Grazia, Schön, Gioia ou
Encens.
Elle a défilé pour des créateurs de renom tel Georges
Hobeika, Julien Macdonald, Aigner, Rami al Ali, Simone
Rocha, Holly Fulton, Laura Biagiotti.
E R I K R E EV E S
A CT E U R
Erik a grandi et vit à NewYork,il est étudiant en cinéma
à NYU, skateur et réalise des vidéos confidentielles et
inattendues dans lesquelles il documente son quotidien.
Repéré dans un court métrage, où il traversait New
York pour retrouver une chaussette,son jeu transforme
le scénario a priori ridicule en une quête existentielle
épique et mémorable.
PHOTO
8. L U C I E N B R U G U I E R E
H A B I L L A G E S O N O R E
La bande-son de NIGHTINGALE a été composée
pour le film par Lucien Bruguière. Le compositeur et le
réalisateur ont travaillé main dans la main pour cette
première collaboration.
Inspiré de Brian Eno et Philip Glass, l’idée est de
proposer une musique architecturale et immersive qui
entre en dialogue avec les sujets du film.
Lucien est également le frontman du superband Lucien
& The Kimono Orchestra, dont le premier EP est sorti
récemment sur le label Cracki Records.
En réel passionné de musique de film, il recompose
également des bandes sons de films cultes (Taxi Driver,
Solaris) ; à découvrir sur la page Facebook Lucien &
The Kimono Orchestra.
9. E M I L E B E R T H E R A T
R É A L I S AT E U R
Né en 1993 à San Diego, Emile étudie le cinéma à La
Sorbonne puis à NYU, où il écrit plusieurs mémoires
sur l’architecture au cinéma.
Pendant ses études, il écrit et réalise plusieurs courts
métrages, notamment Un art raffiné et Nino 4/7, des
films sur le passage à l’âge adulte. Les acteurs qu’il
a dirigé comptent Félix Moati, Rebecca Marder et
Vladimir Consigny.
En 2014, il est choisi pour suivre le Torino Film Lab,
premier atelier d’écriture cinématographique d’Europe,
auquel ont participé László Nemes - Le fils de Saul -
ou Clément Cogitore - Ni le ciel ni la terre - avant
lui. Il y travaille à l’adaptation du roman My soul is
wherever you are d’Aldo Cazzulo.
Emile est également critique de cinéma à la radio et
la télévision, il a notamment été invité à participer à
plusieurs reprises à l’émission Le Cercle sur Canal +.
Il travaille en parallèle en tant que scénariste et
consultant au développement pour des sociétés de
production comme Fidélité ou Nord-Ouest.
10. N O T E D ‘ I N T E N T I O N
Après avoir vécu un an à New York, j’ai eu envie d’évoquer la solitude
urbaine que l’on ressent immanquablement dans cette ville, et de la façon
dont elle peut vous pousser à fantasmer votre rapport au réel. En effet, je
voyais régulièrement des hommes marcher seuls,avec pour seul compagnon
de route leur téléphone portable. Et sur leur visage, on lisait la même
satisfaction que s’ils étaient avec leur meilleur ami.
J’ai voulu développer cette idée à travers un film qui évoquerait ce besoin
que New York créé, ce besoin d’être entouré pour ne pas être vulnérable.
Car NewYork est une ville qui fait de nous des consommateurs, et où l’on
ressent un grand sentiment dépendance:au regard des autres,à leur affection
aussi.
Je tenais à trouver une forme visuelle qui exprime mon état d’esprit quand
je pensais à NewYork. Un sentiment d’attraction lié au fantasme que j’avais
eu de la ville. C’est une ville dans laquelle on veut vivre intensément, à fond,
sans s’arrêter, et dans laquelle on se projette beaucoup.
Le protagoniste du film se projette dans une histoire d’amour. Il divague
sans que l’objet de son désir n’existe réellement. Il fallait donc que le film
ressemble à un rêve. Le fait de faire un film muet, où la musique guide le
rythme,permettait de retrouver cette sensation de fluidité que l’on ressent
dans nos rêves, qui avancent comme ce métro dans la nuit au début du film.
Emile Bertherat
TEXTE
Félix Boiteux