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?pour demain 
compétences
Quelles
L e s m é t i e r s e n é v o l u t i o n
Recrutez dès aujourd’hui les profils de demain
Dans un contexte conjoncturel mouvant et complexe, le grand défi en
tant que spécialiste du recrutement est de trouver les meilleurs talents
tout en s’adaptant aux évolutions rapides et en anticipant l’émergence
de nouveaux métiers. Web, internationalisation, mobilité, recherche
permanente d’innovation… les compétences attendues et les métiers
évoluent.
Comment anticiper ces changements prochains pour mieux adapter
sa gestion RH ?
Fort de son expertise sur les profils à forte valeur ajoutée, Expectra a
donc rassemblé pour vous les meilleurs conseils pour appréhender ces
mutations et vous aider à recruter les profils stratégiques d’aujourd’hui
et de demain.
Retrouvez pour chaque filière métier : un décryptage des tendances
en termes d’emploi et de compétences, un panorama des métiers
les plus mouvants, des fiches repères, des conseils d’experts… 
Offert par
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Quelles
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compétences
Quelles
L E S M É T I E R S E N É V O L U T I O N
3
Édito
Quelles compétences pour les métiers de demain?
Quels seront les métiers de demain? Poser la question, c’est ouvrir le
débat de l’évolution des compétences et se demander comment les métiers
d’aujourd’hui vont évoluer. L’exercice est pour le moins difficile, même si
certains émergent déjà : expert bilan carbone, responsable normes et doctrine
comptables, e-reputation manager… Reste que dans dix, vingt ou trente ans,
il y aura toujours des ingénieurs, des cadres commerciaux et des comptables.
Ces métiers, cependant, verront leur champ de compétences profondément
transformé.
Cette toile de fond doit d’ores et déjà conduire les entreprises à préparer
ces changements pour mieux les anticiper. Ce qui suppose en premier lieu
d’accompagner les salariés dans cette transition. Pareille prévenance est
d’autant plus importante que l’environnement économique et les conditions
de travail vont connaître d’importants bouleversements sous l’effet conjugué
de plusieurs phénomènes.
Le premier, l’avènement d’Internet dans le monde professionnel, est à
l’œuvre depuis une dizaine d’années. Cela va sans dire, l’irruption des nouvelles
technologies de l’information dans notre vie quotidienne a changé notre façon
de travailler. Sous l’essor du Web 2.0 puis 3.0, les projets collaboratifs prennent
le pas sur une organisation du travail fondée sur les seuls liens d’autorité. Cette
évolution va de pair avec une mobilité accrue des salariés. De plus en plus,
ils seront équipés de smartphones et de tablettes, rendant ainsi caduques
certains principes de management.
Le second phénomène renvoie à la recherche permanente d’innovations.
Pour faire face à une concurrence internationale toujours plus vive et répondre
à l’obsolescence accélérée des produits et des services, les entreprises doivent
innover sans cesse. Cette course en avant exige en permanence l’adaptation
des compétences existantes. Voire la création de nouvelles compétences.
Le dernier phénomène, et non des moindres, concerne l’importance
croissante des enjeux de RSE (responsabilité sociale et environnementale)
dans la performance économique des entreprises. Les multiples implications
sociales, juridiques, techniques impliquent une mutation accélérée des
compétences.
Ce guide entend vous aider à prendre la mesure de ces évolutions à partir
de la réalité actuelle du marché du travail. Un ancrage dans le quotidien
indispensable pour réfléchir aux métiers qui feront demain. Je vous en souhaite
une bonne lecture.
Didier Gaillard, directeur général d’Expectra
4
Q u e l l e s c o m p é t e n c e s p o u r d e m a i n ? L e s m é t i e r s e n é v o l u t i o n
Sommaire
PARTIE I Informatique & Télécoms
Une filière dynamique en termes d’emploi. . . . . . . . . . . . 10
Les formations du secteur. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
L’œil de l’expert . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
5 métiers passés au crible. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
1 Chef de projet informatique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2 Ingénieur études et développement informatique. . . . . . . 18
3 Ingénieur sécurité informatique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
4 Administrateur systèmes et réseaux informatiques . . . . . . 24
5 Responsable de domaine informatique . . . . . . . . . . . . . 27
D’autres métiers émergents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
PARTIE II Ingénierie & Industries
À la recherche de nouveaux profils. . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
Les formations du secteur. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
L’œil de l’expert . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
5 métiers passés au crible. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
1 Acheteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
2 Ingénieur hygiène, sécurité et environnement . . . . . . . 41
3 Ingénieur logistique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
4 Chef de projet BE/R&D . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
5 Technicien essais/mesures. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
D’autres métiers émergents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
PARTIE III Comptabilité & Finance
Un marché de l’emploi contrasté . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
Les formations du secteur. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
L’œil de l’expert . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
5 métiers passés au crible. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
5
1 Comptable unique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
2 Contrôleur de gestion sociale. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
3 Consolideur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
4 Credit manager . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71
5 Actuaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74
D’autres métiers émergents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77
PARTIE IV Commercial & Marketing
Une valeur sûre sur le marché de l’emploi . . . . . . . . . . . . 82
Les formations du secteur. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83
L’œil de l’expert . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84
5 métiers passés au crible. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85
1 Traffic manager . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86
2 Responsable marketing digital . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89
3 Community manager . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92
4 Ingénieur commercial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95
5 Chargé d’affaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98
D’autres métiers émergents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101
PARTIE V RH & Juridique
Une filière qui a bien résisté à la conjoncture
économique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106
Les formations du secteur. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107
L’œil de l’expert . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 108
4 métiers passés au crible. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 109
1 Responsable des relations sociales. . . . . . . . . . . . . . . . 110
2 Responsable du développement RH . . . . . . . . . . . . . . 113
3 Responsable des ressources humaines. . . . . . . . . . . . . 116
4 Juriste droit des affaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 119
D’autres métiers émergents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 122
6
Avez-vous déjà rencontré un chef de projet en énergies nouvelles ou un ana-
lyste financier ISR ? Sauriez-vous repérer un futur responsable marketing digi-
tal ? Quel CV idéal pour un contrôleur de gestion sociale ou un ingénieur sécurité
informatique ? Où aller chercher les profils pertinents pour un poste de consoli-
deur ? de manager e-reputation ? Trouver les meilleurs talents en un temps re-
cord tout en s’adaptant aux évolutions rapides des métiers reste le grand défi des
spécialistes du recrutement, et plus encore dans
un contexte conjoncturel mouvant et complexe.
« Exigence », voilà comment pourrait être qualifiée
en un mot la mission des recruteurs d’aujourd’hui,
tant les attentes des entreprises sont importantes
dans ce domaine. Avec le ralentissement de la
croissance et l’augmentation de la mondialisa-
tion, les entreprises sont à la recherche de profils
hautement qualifiés pour leurs postes de cadres :
qualifiés dans leur domaine de compétence, mais aussi dotés d’une personna-
lité capable d’absorber les mutations et d’entraîner avec eux leurs équipes. Des
évolutions qui concernent aussi le quotidien des collaborateurs, dont les missions
actuelles sont régulièrement redéfinies en fonction des nouvelles contraintes.
Un environnement de plus en plus complexe
La recherche de compétences pointues répond à la complexification des tâches,
quel que soit le secteur d’activité. Évolutions technologiques rapides, liées à
l’influence croissante du Web sur tous les types de business, augmentation des
réglementations en raison notamment de la prise en compte des problématiques
environnementales et sociétales, mais aussi complexification des matériaux, ou
encore nécessité de rechercher toujours plus d’innovation sont autant de phé-
nomènes que les entreprises doivent intégrer. Les entreprises elles-mêmes, qui
développent de plus en plus les centres de services partagés (« shared services
centers ») pour les fonctions administratives et financières, privilégient parfois des
structures éclatées sur plusieurs sites dans différents pays. En raison de ce phé-
nomène, la maîtrise de langues étrangères se révèle plus que jamais nécessaire.
Recruter les profils
de demain avec
les meilleurs atouts
Trouver les meilleurs talents
en un temps record tout en
s’adaptant aux évolutions
rapides des métiers reste
le grand défi des spécialistes
du recrutement.
Q u e l l e s c o m p é t e n c e s p o u r d e m a i n ? L e s m é t i e r s e n é v o l u t i o n
7
Un recrutement au service de l’optimisation
Le souci premier des entreprises s’est ainsi porté sur l’optimisation à tous les éche-
lons : optimisation des tâches, de la production, de l’organisation et aussi… du
recrutement. Les recruteurs sont friands de profils rapidement opérationnels, forts
d’une expérience significative dans leur domaine d’acti-
vité. La compétence métier constitue l’une des premières
exigences dans presque toutes les fonctions. Autre axe
faisant l’unanimité : la capacité des candidats à rester à
la pointe en termes de connaissances et à actualiser leurs
savoir-faire en assurant une veille spécialisée, mais aussi à épouser les change-
ments. Cette faculté d’adaptation est devenue un enjeu-clé du recrutement.
Nouveaux métiers, nouvelles fonctions
La complexification des attentes des recruteurs va enfin de pair avec la re-
cherche de candidats aptes à embrasser des carrières sur des métiers émer-
gents, amenés à prendre de l’importance dans l’entreprise de demain. Ces
métiers se caractérisent par leur lien direct avec un nouvel outil ou une nou-
velle préoccupation (développeur d’applications mobiles, référenceur SEM/
SEO, expert bilan carbone) ou par l’interpénétration de compétences entre
des fonctions autrefois plus différenciées, comme c’est le cas par exemple
pour les métiers des secteurs commercial et marketing.
Fort de son expertise sur les profils à forte valeur ajoutée, Expectra rassemble
dans cet ouvrage les meilleurs conseils pour comprendre l’évolution des métiers
de ces cadres stratégiques d’aujourd’hui et de demain. Un travail appuyé sur
l’analyse, au fil des mois, des milliers de demandes de nos clients, afin de coller
au plus près des réalités du terrain. Pour chaque filière : un décryptage des
tendances en termes d’emploi et de compétences, ainsi qu’un panorama des
métiers les plus mouvants. Parmi ceux-ci, une vingtaine ont été retenus pour leur
importance croissante dans les organisations d’aujourd’hui. Plusieurs experts
vous guideront dans le dédale des nouvelles compétences attendues pour ces
métiers, le tout avec des repères chiffrés et des entrées pratiques.
Méthodologie et choix éditoriaux
Les listes de métiers en évolution présentées dans ce guide au sein de
chaque filière ont été établies après échanges entre des entreprises, des
managers Expectra et le responsable des études Expectra.
Tous les salaires indiqués dans les pages repères sont exprimés en brut annuel.
Par ailleurs, tous les métiers et intitulés de ce document se déclinent au
masculin comme au féminin.
La faculté d’adaptation
est devenue un enjeu-clé
du recrutement.
TÉLÉCOMSINFORMATIQUE&
9
PARTIEI
Chef de projet informatique
Administrateur base de données
Responsable d’exploitation informatique
Responsable sécurité des systèmes d’information
Ingénieur études
et développement informatique
Architecte logiciel
WebmasterIngénieur télécommunications
Administrateur systèmes et réseaux informatiques
Ingénieur sécurité informatique
Responsable de domaine
informatique
Consultant maîtrise d’ouvrage
Architecte systèmes et réseaux
informatiques
Consultant informatique fonctionnelResponsable réseaux et télécoms
Informatique
& Télécoms
10
I n f o r m a t i q u e & T é l é c o m s
Une filière dynamique
en termes d’emploi
Avec près de 150 000 personnes pour les télécoms et plus de 370 000 dans le
secteur des logiciels et des services, sans parler des 539 000 ingénieurs et tech-
niciens informatiques en poste, la filière informatique et télécoms est l’une des
plus dynamiques en termes d’emploi. Un élan qui reste plus que jamais d’actualité
avec l’importance croissante des nouvelles technologies dans toutes les catégo-
ries d’activités. Le trait commun de ces entreprises
liées aux télécoms et à l’informatique est qu’elles
devraient continuer à être pourvoyeuses d’emploi
dans les années qui viennent : si l’augmentation
des embauches dans les télécoms doit être rela-
tivisée en raison des importantes restructurations
menées en 2012, dues à l’apparition de la télé-
phonie à bas coût, l’informatique devrait pour sa
part tenir le rythme de 35 000 recrutements par an,
suivant la courbe d’une croissance économique moyenne de 7 % par an, depuis
une dizaine d’années. Entre 2005 et 2015, les besoins attendus de l’informatique
et du numérique se chiffrent ainsi à quelque 207 000 embauches.
Autre caractéristique significative commune aux télécoms et à l’informatique,
la jeunesse de leurs effectifs. Ainsi, les moins de 36 ans représentent plus d’un
tiers de la population des entreprises des télécoms, tandis que l’âge moyen dans
le secteur informatique est de 34 ans, chiffre qui s’explique en partie par la part
importante de jeunes diplômés dans les embauches (un tiers). Enfin, le dyna-
misme de ces secteurs d’activité se mesure également à la qualité des emplois
proposés et au rapport offre/demande. Dans les télécoms, on constate que plus
de 95 % des salariés occupent un poste en CDI. Et dans le secteur de l’infor-
matique, la majorité des métiers fait l’objet de tensions importantes, la pénurie
existant véritablement dans certaines fonctions, comme le développement.
De la technique pure vers le service
Sur le front des métiers, la filière informatique et télécoms doit relever le défi
de l’évolution constante liée à l’accélération des progrès technologiques et tech-
niques et à la rapidité des changements de modèles (des organisations elles-
mêmes et des usages). Dans les télécoms, on observe en particulier une évolution
Entre 2005 et 2015, les besoins
attendus de l’informatique
et du numérique se chiffrent
à quelque 207 000 embauches.
11
PARTIE I
importante des métiers techniques, due à la convergence des réseaux et du sys-
tème d’information : les métiers de l’architecture et de l’ingénierie intègrent ainsi
de plus en plus une expertise orientée service, et les fonctions consistant à inter-
venir auprès des clients doivent désormais faire une large place à la qualité de la
relation client, et se doubler d’une capacité à promouvoir les produits.
Du côté de la relation client, les métiers tendent à développer l’aspect conseil,
rendu stratégique par la multiplicité des usages de ces nouveaux outils. Enfin,
avec l’émergence de nouvelles fonctionnalités (multimédia, multicanal), le secteur
est amené à associer les métiers de la recherche et de l’innovation à d’autres
domaines que leur expertise exclusive : marketing, ingénierie, ergonomie… le
client et l’usager étant ainsi impliqués très en amont de la chaîne de production.
Des missions de plus en plus spécialisées
Dans l’informatique, plusieurs tendances sont à signaler. Du côté des sys-
tèmes d’exploitation, les recrutements de profils au niveau technique élevé
sont importants. On note également un besoin de spécialisation accru, lié à
l’émergence du cloud computing et au développement d’infrastructures vir-
tualisées : expertise sur l’open source, virtualisation, stockage, DBA Oracle/
SQL. Sur ces métiers, en raison de la pénurie de candidats, les entreprises
à la recherche de bons profils sont généralement très réactives dans leurs
recrutements et proposent des rémunérations à la hausse, y compris pour les
juniors. Quant aux métiers de l’étude et du développement, ils font aussi l’ob-
jet d’évolutions importantes en termes de compétences, portés par la crois-
sance du marché du mobile et de
l’Android notamment. Les SSII restent
particulièrement en quête de profils
informatiques capables d’assurer des
missions spécialisées tout en déte-
nant une bonne connaissance de
l’ensemble des besoins de l’entre-
prise. Les métiers de l’architecture et
de l’ingénierie ajoutent progressive-
ment à leur cœur de métier réseaux
de nouvelles expertises liées aux ser-
vices. Confrontés à la difficulté de trouver des profils alliant compétences et
expérience, les éditeurs de logiciels valorisent quant à eux des profils avant
tout passionnés par leur métier et l’univers dans lequel ils évoluent, tandis
que toutes les entreprises liées au digital se font concurrence pour recruter
les développeurs Web spécialisés dans le mobile. D’une façon générale, les
Les entreprises
à la recherche de bons profils
sont généralement très
réactives dans
leurs recrutements, et
proposent des rémunérations
à la hausse.
12
I n f o r m a t i q u e & T é l é c o m s
profils les plus prisés en étude et développement sont donc les développeurs
et lead développeurs, ainsi que les architectes et concepteurs. Du côté des
technologies, les recruteurs exigent la maîtrise du Java J2EE, PHP Back-End,
Asp.net, C#, C et C++ et Objective C, de nouveaux langages adaptés aux
nouvelles exigences liées au Web (cloud computing, mobilité, architectures
distribuées).
Les formations du secteur
Concernant les métiers des systèmes d’exploitation, les diplômes universi-
taires bac + 2 à bac + 5 en informatique sont de bonnes références, encore
plus remarquables quand ils sont complétés par des certifications (CCNA,
CCNP, VMware). Les écoles d’ingénieurs constituent des valeurs sûres pour les
métiers du développement, mais aussi pour les postes les plus techniques. Les
bons profils techniques peuvent également être titulaires du master MIAGE
(Méthodes informatiques appliquées à la gestion des entreprises), mais aussi
d’un BTS, d’un DUT ou d’une licence professionnelle en informatique ou en
télécoms.
13
Michael HAYAT,
Délégué aux affaires sociales , Syntec numérique
Un secteur qui a su résister à la crise
En 2013, on prévoit 35 000 embauches, un niveau stable par rapport à 2012.
C’est un peu moins que les années précédentes, mais le secteur
résiste bien ! Contrairement à ce qui s’est produit avec la première
crise en 2009, les entreprises n’ont pas gelé les embauches, afin de
mieux anticiper la reprise de l’activité.
Un secteur en tension
Le numérique embauche et continuera
d’embaucher, en particulier dans quatre
domaines : la sécurité informatique, avec
notamment la gestion des bases de don-
nées (big data), via le développement
du cloud grand public ; l’informatique de
loisirs (jeux, photo, cinéma) ; l’informatique
embarquée et domestique (informatisation de la maison, des objets du quoti-
dien) ; et enfin tout ce qui touche à la relation État-citoyen (informatisation des
procédures administratives, etc.). D’une façon générale, le secteur est en ten-
sion, puisque le système de formation ne fournit que 10 000 ingénieurs informa-
tiques par an !
Des compétences de plus en plus spécifiques
On recrute surtout à bac + 5 au minimum, et les compétences demandées
sont de plus en plus spécifiques : langage Java ou J2EE, gestion des systèmes
complexes, développement agile, open source, maîtrise des lan-
gues étrangères… Les informaticiens sont recrutés désormais par
tout type d’entreprises (ils représentent 3 % de l’effectif salarié en
France), ce qui conduit aussi à une plus grande adaptabilité des
profils au secteur d’activité. La double compétence (informatique
et métier) est donc de plus en plus prisée.
Les entreprises
n’ont pas gelé
les embauches.
Le système
de formation ne fournit
que 10 000 ingénieurs
informatiques par an !
Une plus grande
adaptabilité des
profils au secteur
d’activité.
L’œil de l’expert
I n f o r m a t i q u e & T é l é c o m s
14
FILIÈREINFORMATIQUE&TÉLÉCOMS
■ Administrateur base de données
■ Architecte logiciel
■ Architecte systèmes et réseaux informatiques
■ Consultant informatique fonctionnel
■ Consultant maîtrise d’ouvrage
■ Ingénieur télécommunications
■ Responsable d’exploitation informatique
■ Responsable réseaux et télécoms
■ Responsable sécurité des systèmes d’information
■ Webmaster
Chef de projet informatique
« Une conduite de projets de plus en plus
technique » p. 15
Ingénieur études
et développement
informatique
« S’adapter sans cesse aux nouveaux
langages » p. 18
Ingénieur sécurité
informatique
« Le garant de la sécurité de
l’entreprise » p. 21
Administrateur systèmes
et réseaux informatiques
« Un technicien à fortes
responsabilités
stratégiques » p. 24
Responsable de domaine
informatique
« Un RSI orienté métier » p. 27
5 métiers passés au crible
Situés en première ligne des évolutions technologiques, les métiers de
l’exploitation de systèmes et réseaux et ceux du développement sont tous
concernés par de profondes mutations : adaptabilité, spécialisation, veille tech-
nologique, expertise métier, voire commerciale, sont désormais demandées aux
candidats à ces postes. À côté des métiers passés au crible dans ce chapitre,
on en trouve plusieurs promis à un bel avenir en raison de l’actuelle pénurie
de candidats : architecte logiciel, architecte systèmes et réseaux, consultant
informatique fonctionnel, administrateur base de données, ou encore ingénieur
télécommunications. D’autres métiers ont le vent en poupe, comme celui de
webmaster, à la croisée de l’informatique et de l’animation de sites.
15
Une conduite de projet de plus
en plus technique
Véritable pilote, le chef de projet planifie la mise en œuvre d’un projet ou
d’un ensemble de projets de la conception à la réalisation (définition du péri-
mètre et des objectifs, évaluation des risques, coordination, tests), en s’ap-
puyant sur des ressources internes ou externes. Tenu de rendre compte de
son avancée, il doit aussi de plus en plus conduire le projet en termes de
qualité, de coût et de délai : la gestion de budget, l’évaluation des risques et la
communication interne font désormais partie des attentes sur ce poste. Il doit
également bien connaître l’environnement et les activités de l’entreprise, les
besoins et les contraintes des utilisateurs. Très présent dans les SSII à l’origine,
le chef de projet informatique se retrouve aujourd’hui dans tout type d’entre-
prises où les DSI fonctionnent en mode projet. Cet intitulé de poste recouvre
en effet le chef de projet fonctionnel (AMOA), le chef de projet maître d’œuvre
(MOE), le chef de projet production.
1CHEFDEPROJETINFORMATIQUE
1
Chef de projet
informatique
I n f o r m a t i q u e & T é l é c o m s
16
Conseils de pro
Christophe JUMEL,
manager à Paris chez Expectra
« La double compétence est de plus en plus demandée,
notamment dans les moyennes entreprises. Plus l’entreprise est
importante, plus le chef de projet sera spécialisé, notamment
sur son périmètre technique ou fonctionnel. Le recruteur mettra l’accent sur la
capacité du candidat à gérer un budget, et appréciera une certification en ges-
tion de projet (PMP, Prince 2, AFITEP) ou dans un référentiel de bonnes pra-
tiques orientées informatique (comme CMMi, ITIL, COBIT…). Les futurs chefs
de projet se recrutent dans un large panel de métiers (ingénieurs développe-
ment, consultants fonctionnels, architectes techniques, ingénieurs réseaux…),
en fonction de l’expertise recherchée. Selon son domaine, le chef de projet
informatique maîtrisera par exemple les principaux langages de développe-
ment (Java, C, C++, .NET) ou un ensemble de solutions applicatives (ERP,
EAI, CRM…) ou bien sera capable de concevoir l’architecture d’un système
d’information… » ■
Et demain ?
La gestion de volumes importants de données stratégiques pour les entre-
prises fait appel à la Business Intelligence (BI/informatique décisionnelle). C’est
pourquoi ce secteur va recourir à des chefs de projets capables de gérer et
de mettre en place des applications complexes. La tendance est au couplage
des besoins BI et big data, mais aussi à l’apparition de solutions cloud pour les
données BI. Des évolutions qui devraient augmenter les responsabilités des
chefs de projets et complexifier leurs tâches, car ils seront amenés à mettre en
œuvre des applications pour cette informatique décisionnelle. L’intensification
de l’utilisation des technologies mobiles devrait également orienter l’évolution
du métier : la multiplication des sites Internet mobiles, applications mobiles et
Web App va occuper de plus en plus les chefs de projets, capables de travail-
ler sur plusieurs plateformes (iOS, Android, HTML 5).
17
Repères
Rémunération moyenne
Diplôme le plus recherché
Le MIAGE (Méthodes informatiques appliquées à la gestion des entreprises)
Évolution des salaires
2011 2012
+4,2 %
Sources : baromètre des salaires Expectra, 2012.
Profils concernés
Niveau :
bac + 4 minimum,
avec au moins 5 ans
d’expérience
Âge moyen :
35 ans
Postes précédents :
développeur, ingénieur
développement, ingénieur systèmes
et réseaux, administrateur base
de données, consultant fonctionnel
ou technique
Maxi
52 700 €
Moyenne
46 700 €
Mini
35 000 €
1CHEFDEPROJETINFORMATIQUE
5
Responsable
marketing digital
18
2
Ingénieur études
et développement
informatique
S’adapter sans cesse aux nouveaux
langages
Développer des modules informatiques selon un cahier des charges donné,
c’est ainsi que l’on pourrait résumer la mission principale de l’ingénieur études
et développement informatique. Exécutant de qualité, il analyse les besoins,
se charge de la conception des architectures logicielles, analyse et développe
les composants, réalise et teste les applications du système d’information de
l’entreprise, et en assure la maintenance. Une fonction de plus en plus tendue
avec l’accélération des technologies, qui oblige les candidats à maîtriser des
langages de plus en plus complexes et spécifiques.
Si certains postes dans la banque et l’assurance concernent encore le
développement d’outils liés aux premiers langages informatiques (comme
le COBOL), la tendance est à la spécialisation des ingénieurs, maîtrisant les
technologies actuelles pour développer des outils de plus en plus complexes.
Aujourd’hui, le métier évolue donc vers une adaptabilité aux nouveaux lan-
gages : l’ingénieur études et développement doit assurer une veille technolo-
gique afin de toujours proposer les meilleures solutions au client en termes de
développement et de langage.
2INGÉNIEURÉTUDESETDÉVELOPPEMENTINFORMATIQUE
19
Et demain ?
Avec la complexification des systèmes d’information, les ingénieurs études
et développement seront amenés à être de plus en plus pointus et capables
de s’adapter rapidement aux nouveaux langages (Java, PHP, .NET, Delphi,
WinDev, VB, VBA, C/C++, Python, Android, iPhone, langages propriétaires).
L’accélération des services dans la mobilité nécessitera de développer de plus
en plus de solutions informatiques sur des devices différents avec des applica-
tions centrées autour de la géolocalisation, du social, etc.
2INGÉNIEURÉTUDESETDÉVELOPPEMENTINFORMATIQUE
Conseils de pro
François DELILE
manager référent à Orléans et Tours
chez Expectra
« C’est un métier où l’on va chercher avant tout les compétences
techniques, et aussi beaucoup de rigueur. L’un des axes importants pour le
recrutement concerne la capacité du candidat à se remettre en question : un
bon ingénieur études et développement doit être en mesure de s’approprier
les nouveaux langages informatiques, qui ne cessent d’évoluer. Sa curiosité et
sa volonté d’être à la pointe sont donc déterminantes. Dans 95 % des cas, les
futurs ingénieurs études et développement sont titulaires d’un diplôme d’une
école d’ingénieurs avec une spécialisation informatique ou d’un MIAGE. Le
point différenciant concerne la maîtrise des technologies actuelles (.NET, Java)
plus que l’expérience. On peut avoir affaire également à des ingénieurs géné-
ralistes, mais plutôt pour des postes de mainframe, utilisant le langage COBOL.
Des profils qui resteront en demande dans les années à venir, dans les secteurs
de la banque et des assurances. À noter que ce métier est particulièrement en
tension. » ■
t h i
20
Repères
Rémunération moyenne
Des salaires médians variables selon le secteur d’activité
Profils concernés
Niveau :
minimum bac + 4, ou au minimum
bac + 2 avec une expérience
significative
Postes précédents :
postes ouverts aux jeunes
diplômé ayant au moins
effectué un stage
35 800 €
Biens d’équipement : 36 100 €
Services : 35 500 €
BTP : 34 900 €
Diplômes les plus recherchés
Diplômes d’écoles d’ingénieurs, le MIAGE (Méthodes informatiques
appliquées à la gestion des entreprises), diplômes d’IUP informatique.
Évolution des salaires
Source : baromètre des salaires Expectra, 2012.
2009 2010 2011 2012
+3 %
+3,8 % stable
2INGÉNIEURÉTUDESETDÉVELOPPEMENTINFORMATIQUE
21
3
Ingénieur sécurité
informatique
Le garant de la sécurité
de l’entreprise
Impossible aujourd’hui pour une entreprise, quelle que soit sa taille, de se
passer d’un ingénieur en sécurité informatique. La protection des données
(business, RH, données personnelles, politiques d’entreprise) est devenue un
axe prioritaire de la stratégie. Essentiel à l’origine dans les secteurs comme
ceux de la banque, il intéresse désormais tous les domaines d’activité. Concrè-
tement, il est capable d’auditer un système d’information pour y rechercher
les éventuelles vulnérabilités, mais aussi de le consolider face aux risques
d’intrusion ou de piratage. Il exerce son talent à différents niveaux : audit et
protection des postes de travail (fixes ou mobiles), du réseau informatique et
télécoms, des données (bases de données, serveurs, messageries).
Axe important d’évolution du métier : la nécessité de posséder une double
compétence, métier et sécurité, afin d’accompagner les opérationnels très en
amont. Doué en particulier d’une capacité à affronter les situations de crise
et de stress, l’ingénieur sécurité travaille au quotidien avec les responsables
métier. C’est le métier informatique qui doit assurer la veille la plus intensive
et la plus régulière.
3INGÉNIEURSÉCURITÉINFORMATIQUE
I n f o r m a t i q u e & T é l é c o m s
22
Conseils de pro
Bérengère BERTOLOTTI,
manager référent à Lyon chez Expectra
« Avoir de bonnes compétences dans l’ingénierie systèmes
et réseaux est la base pour ce poste, une expérience dans les
systèmes de sécurité étant par ailleurs indispensable. Le recru-
teur devra repérer en particulier les candidats qui sont intervenus dans des
environnements complexes prouvant leurs compétences techniques et ayant
une bonne connaissance des méthodes d’audit (CMMI, Marion, Ebios). Une
certification CEH (Certified Ethical Hacker) fait également partie des critères à
apprécier. Les ingénieurs généralistes ou diplômés d’un master professionnel
en sécurité informatique ayant au moins cinq à dix ans d’expérience, et formés
de façon complémentaire à la sécurité, sont des candidats recherchés. Cer-
tains profils issus des télécoms, orientés sécurité, peuvent être intéressants.
Autres qualités tout aussi essentielles pour ce poste : l’intégrité, l’éthique de
travail, la discrétion et une réelle capacité à communiquer. » ■
Et demain ?
L’ampleur prise par ce qu’on appelle le « big data » promet un bel avenir à
ce métier, soumis par définition à des évolutions techniques importantes. La
protection et l’exploitation des données seront de plus en plus stratégiques,
sans parler de l’harmonisation des systèmes d’information des entreprises
mondialisées, qui nécessite un renforcement de la sécurité.
23
Repères
Rémunération moyenne
Évolution des salaires
Source : baromètre des salaires Expectra, 2012.
Profils concernés
Niveau :
minimum bac + 3, avec au
moins 5 ans d’expérience
Postes précédents :
ingénieur développement,
ingénieur systèmes et réseaux,
administrateur réseaux, architecte
technique, consultant technique
Maxi
41 700 €
Moyenne
36 200 €
Mini
28 200 €
Diplômes les plus recherchés
Masters professionnels spécialisés sécurité
2009 2010 2011 2012
+2,1 %
+3,8 %
Stable
3INGÉNIEURSÉCURITÉINFORMATIQUE
24
4
Administrateur
systèmes et réseaux
informatiques
Un technicien à fortes
responsabilités stratégiques
Spécialiste de la technique, ce collaborateur intervient de façon polyva-
lente : installation et paramétrage d’équipements ou de logiciels, dépannage,
missions de sécurisation, de gestion et de migration du SI. Dans l’entreprise
de taille intermédiaire, il est le référent de l’organisation pour toutes les ques-
tions techniques, alors que dans les grandes, on le retrouve dans la gestion de
l’exploitation avec une spécialisation soit systèmes, soit sécurité, soit réseaux.
La complexification des parcs informatiques et l’explosion du multimédia
le poussent désormais à réaliser de la veille technologique. Interlocuteur pri-
vilégié des utilisateurs, il gère les exigences en termes de performance du SI
(rapidité, stabilité, puissance) et de sauvegarde des données. Ayant accès à
l’ensemble des données du réseau, il est tenu à la plus grande confidentialité,
la divulgation de certaines informations pouvant être pénalement réprimée. Un
aspect de la fonction qui encourage à recruter des profils ayant une sensibilité
juridique… Son expertise technique sert enfin à l’acquisition de matériel, mais
aussi à la formation de certains collaborateurs au fonctionnement du réseau.
4ADMINISTRATEURSYSTÈMESETRÉSEAUXINFORMATIQUES
25
4ADMINISTRATEURSYSTÈMESETRÉSEAUXINFORMATIQUES
Conseils de pro
Christophe JUMEL,
manager à Paris chez Expectra
« Idéalement, le futur administrateur systèmes et réseaux est recruté à bac + 3
au minimum et justifie, si possible, de certifications liées à Microsoft (comme
le MCTS ou le MCITP) ou à d’autres systèmes d’exploitation (par exemple
Linux avec la certification LPI). Chez les juniors, une expérience en alternance
sera très appréciée. L’administrateur doit de plus en plus être à l’aise dans
les techniques liées au stockage et à la sécurité. En lien avec les autres direc-
tions de l’entreprise, il sait impérativement communiquer, dialoguer, résister
au stress. Les techniciens confirmés constituent un vivier idéal pour trouver
des candidats qualifiés. Un ingénieur systèmes et réseaux souhaitant avoir plus
d’autonomie au sein d’une entreprise de taille intermédiaire peut également
intéresser un recruteur. » ■
Et demain ?
L’un des axes d’avenir pour le métier concerne la virtualisation (faire fonc-
tionner un ou plusieurs systèmes d’exploitation sur un ou plusieurs ordinateurs-
serveurs afin d’augmenter la puissance du réseau pour un accès facilité aux
applications). Le rôle de l’administrateur systèmes et réseaux sera de piloter via
une interface ces nouveaux modes de fonctionnement, en s’appuyant sur la maî-
trise de logiciels de virtualisation. Dans les entreprises de taille intermédiaire, il
doit de plus en plus élargir ses compétences aux domaines des réseaux (pro-
tocoles, routage, virtualisation, wi-fi…) et de la sécurité des systèmes (contrôle
d’accès, pare-feu, supervision, solution checkpoint, juniper, etc.).
26
Repères
4ADMINISTRATEURSYSTÈMESETRÉSEAUXINFORMATIQUES
Rémunération moyenne
Diplômes les plus recherchés
Diplômes d’écoles d’ingénieurs spécialisées en informatique, réseaux
ou télécommunications, DESS/DEA spécialisés en administration
systèmes et réseaux, DESS/DEA informatique, diplômes de type bac + 4
en informatique (MIAGE, IUP informatique, etc.).
Des salaires minimums variables en fonction
de l’expérience
0 à 2 ans 2 à 5 ans 5 à 10 ans au-delà de 10 ans
28 000 €
34 000 €
38 000 €
42 000 €
Source : baromètre des salaires Expectra, 2012 / sources externes, 2012.
Profils concernés
Niveau :
minimum bac + 4
Postes précédents :
technicien systèmes et réseaux
Maxi
42 300 €
Moyenne
37 700 €
Mini
27 700 €
27
5
Responsable
de domaine
informatique
Un RSI orienté métier
Le responsable de domaine informatique gère des projets selon un secteur
particulier : architecture systèmes et réseaux, études et développement,
déploiement de matériel, sécurité… Il prend en charge la gestion d’un projet
ou la coordination des projets qui touchent son secteur. Il doit donc posséder
une excellente connaissance métier : fonctionnement de l’entreprise, marché,
besoins.
Parmi les évolutions incontournables du métier, la nécessité d’opérer une
veille sur les évolutions technologiques. Mais aussi, et d’autant plus dans un
contexte de crise, celle de posséder des compétences en gestion de bud-
gets (souvent limités), ce qui inclut notamment des qualités commerciales pour
négocier avec les fournisseurs. Rattaché à une DSI ou à un responsable de
pôle, le responsable de domaine informatique est amené à travailler en trans-
verse avec les directeurs de projets et les clients, et parfois à gérer une équipe
(opérationnelle ou transverse). Il est plutôt apprécié par les grosses sociétés
(banque, finance, industrie, assurance) qui souhaitent optimiser la transversa-
lité des données entre leurs services.
5RESPONSABLEDEDOMAINEINFORMATIQUE
I n f o r m a t i q u e & T é l é c o m s
28
Conseils de pro
Bérengère BERTOLOTTI,
manager référent à Lyon chez Expectra
« Un recruteur va chercher pour ce poste un candidat ayant une formation
d’ingénieur avec une spécialisation informatique par exemple, et doté d’une
expérience métier solide. Son savoir-être et sa diplomatie seront essentiels,
car il est amené à gérer des projets stratégiques. Du côté des savoir-faire, il
audite une organisation (sécurité, normes qualité) selon son domaine métier,
pilote des projets, manage les ressources associées, gère le budget et reste
en veille technologique. Les directeurs de projets ayant une orientation métier
sont des profils particulièrement adaptés. La spécialisation en informatique
est nécessaire : les candidats peuvent être issus d’écoles de commerce, mais
doivent posséder une connaissance de l’architecture des systèmes d’informa-
tion et une expérience en gestion de projet SI. » ■
Et demain ?
Malgré la faible visibilité sur l’avenir de cette fonction très récente, il faut
s’attendre à ce qu’elle soit de plus en plus soumise aux impératifs de renta-
bilité de l’entreprise. La recherche d’outils pertinents au service des décisions
stratégiques permettra de positionner une organisation face à ses concurrents,
le système d’information devenant le support actif du pilotage de la perfor-
mance par des gains de temps, une réduction des coûts, etc.
29
Repères
5RESPONSABLEDEDOMAINEINFORMATIQUE
Rémunération moyenne
Des salaires minimums variables en fonction
de l’expérience
Sources : fiches métiers APEC, 2013.
Profils concernés
Niveau :
minimum bac + 5,
avec au moins 5 ans d’expérience
Postes précédents :
directeur de projets, RSI
(évolution professionnelle)
42 000 €
0 à 2 ans 2 à 5 ans 5 à 10 ans au-delà de 10 ans
35 000 €
40 000 €
45 000 €
50 000 €
Diplômes les plus recherchés
Diplômes d’écoles d’ingénieurs avec une spécialisation
informatique
30
Les métiers émergents de la filière
Informatique & Télécoms répon-
dront aux besoins d’adaptation des
organisations face à l’essor des nou-
velles technologies. Plusieurs ten-
dances sont à noter. L’importance
croissante des technologies mobiles
et digitales devrait orienter ces mutations. D’une façon plus large, l’« inva-
sion » du Web au sein des entreprises rendra de plus en plus nécessaires des
fonctions de développement spécialisées, pour des profils de plus en plus
techniques. L’augmentation des contenus conduit également à complexifier
les métiers liés à l’architecture des sites Web. Dernier axe important pour les
mutations de demain : la sécurité (authentification, intrusion, cryptographie).
Responsable contrat de service
Appelé aussi delivery manager, ce métier s’impose alors que les entreprises
recourent massivement aux prestataires de services dans un mouvement d’ex-
ternalisation toujours plus important. Les directions ont donc besoin aujourd’hui
d’avoir une vision d’ensemble des contrats, fiable dans la durée : suivi, appli-
cation, clôture, etc. Assurée auparavant par la DSI, en appui avec la direction
des achats et la direction juridique, cette fonction prend tout son sens devant
la complexité accrue des contrats. À noter que les champs d’application sont
nombreux : infogérance, hébergement, TMA, TRA, offshore.
Web analyst
Autre métier à surveiller, celui de Web analyst. Métier jeune, il devient straté-
gique en raison de l’importance du Web : les informations liées aux usages des
sites Web intègrent les orientations business de façon croissante, sans parler
de la nécessité de maximiser la rentabilité de tous les processus liés à Internet
dans l’organisation. Présent dans les entreprises faisant le choix d’un dévelop-
pement Web important, en particulier chez les pure players de l’Internet et dans
les agences digitales, il collecte plusieurs types de données (comportement des
utilisateurs, etc.). Aidé par les outils analytiques (« Web analytics »), il les analyse
afin de proposer des indicateurs-clés de performance du site. C’est lui qui orga-
nise le marquage du site Internet à étudier, et qui traduit les données recueillies
en tableaux de bord analytiques.
D’autres métiers émergents
Delivery manager
Médias sociaux TMA
Offshore pure players
Web analyst
agences digitales workflows
31
Architecte de médias sociaux
Cette fonction devrait également prendre plus d’ampleur dans les années à venir,
en raison de la pénétration du Web social à tous les niveaux des organisations dans
ses rapports avec l’extérieur (recrutement, marque employeur, communication,
workflows de connexion avec les partenaires), mais aussi en interne (communication
au sein des départements informatiques, outils de collaboration pour les directions).
Ces outils se complexifiant, les entreprises cherchent des spécialistes pour assurer
un fonctionnement optimal de l’ensemble. Le rôle de l’architecte de médias sociaux
est avant tout de renforcer la présence d’une marque sur les médias sociaux en
développant les architectures Web pertinentes. Il associe des compétences tech-
niques (architecture des systèmes Web, langages de programmation, CMS, bases
de données, etc.) à des compétences marketing, auxquelles vient s’ajouter une
bonne connaissance des enjeux stratégiques.
Informations pratiques
■ Unetel-RST (Union nationale des entreprises de télécommunica-
tions, de réseaux et de services en télécommunications)
6, rue Crevaux - 75116 Paris - Tél. : 01 56 26 58 01
www.unetel-rst.com
■ Syntec numérique
3, rue Léon-Bonnat - 75016 Paris
www.syntec-numerique.fr
■ Fédération française des télécoms
7, rue de l’Amiral-Hamelin - 75016 Paris
www.fftelecoms.org
■ Observatoire du numérique
www.observatoire-du-numerique.fr
■ FIEEC (Fédération des industries électriques, électroniques et
de communication)
17, rue de l’Amiral-Hamelin - 75783 Paris Cedex 16
www.fieec.fr
INDUSTRIESINGÉNIERIE&
33
PARTIEII
Acheteur
Dessinateur projeteur (mécanique)
Chef de projet BE/R&D
Technicien essais/mesures
Conducteur de travaux (bâtiment)
Ingénieur bâtiment
Ingénieur hygiène, sécurité et environnement
Ingénieur en électrotechnique
Technicien BTP
Ingénieur R&D
Ingénieur logistique Ingénieur méthodes
Ingénieur procédés
Ingénieur calcul
Responsable de bureaux d’études
Ingénierie
& Industries
34
I n g é n i e r i e & I n d u s t r i e s
À la recherche de nouveaux profils
Impossible de ne pas évoquer la crise économique persistante lorsqu’on
aborde les métiers de l’ingénierie et de l’industrie. Certains secteurs de la
filière peinent à retrouver leur souffle, et attirent beaucoup moins les jeunes
diplômés qu’auparavant. Délocalisations, externalisations des fonctions sup-
port, fusions liées aux nombreuses restructurations ont été synonymes de
réduction importante des emplois salariés : entre 1992 et 2010, la population
salariée du secteur de l’industrie a ainsi diminué de 29 %. Cependant sur la
même période, les effectifs cadres ont progressé de 20 %. Si les cadres ont par
ailleurs bien résisté sur les années 2010, 2011 et 2012, leurs perspectives dans
le secteur sont désormais orientées à la baisse. Les prévisions pour 2013 sont
en effet relativement sombres, avec une diminution des embauches cadres qui
serait comprise entre 3 % et 18 % par rapport à 2012.
Des compétences pointues
Si les nouvelles ne sont pas au beau fixe, certains sous-secteurs restent por-
teurs en termes d’embauche : l’aéronautique, le spatial, l’énergie, la chimie,
les équipements électriques et électroniques, voire les transports. La construc-
tion, sous l’effet d’entraînement des filières dites vertes, a ainsi créé à elle
seule quelque 149 000 postes en 2011.
Inspirée par les exigences des entreprises issues de ces
domaines d’activité, la stratégie de la filière industrielle dans son
ensemble consiste à se concentrer sur les compétences les plus
pointues, en encourageant l’hyperspécialisation des métiers.
Ainsi, les cadres de production industrielle ou de chantier sont désormais beau-
coup moins recherchés que les cadres en études ou R&D. La mise en avant de
l’innovation, y compris par les pouvoirs publics (crédit d’impôt recherche, pôles de
compétitivité), joue également un rôle dans le renforcement de cette tendance.
L’environnement au cœur des préoccupations
Dans la même logique, on assiste à l’apparition de nouvelles compétences en
lien avec les problématiques sociétales et environnementales actuelles (santé,
environnement). Les entreprises liées aux secteurs de l’énergie, de l’eau et de la
gestion des déchets sont au 5e
rang des entreprises industrielles qui recrutent des
cadres. Elles représentent d’ores et déjà plus de 10 % de l’emploi cadre dans
149 000 postes
dans la construction
en 2011
35
PARTIE II
l’industrie, signe d’une installation de ces nouvelles préoccupations. La recherche
d’énergies renouvelables, la protection de l’environnement, le renforcement du
principe de précaution et l’attention portée à la santé des populations touchent
de plus en plus d’activités. L’éco-conception intéresse en particulier la construc-
tion, même si les effets en termes de recrutement sont très progressifs.
D’une façon plus générale, les métiers
de la qualité, de la maintenance, de la
sécurité et de la logistique sont particu-
lièrement concernés par cette évolution
des profils recherchés. Entre 2002 et 2012,
leur part dans les recrutements du secteur
industriel est passée de 12 % à 17 %. Parmi les métiers qui restent prisés, on
trouve enfin ceux du contrôle et de l’inspection, en raison de l’augmentation
des risques, mais aussi de la multiplication des normes et des règlements.
La nécessité d’une forte valeur ajoutée sur les métiers qui recrutent ainsi
que le besoin d’ouverture et d’innovation expliquent un autre phénomène. Les
observateurs de la filière s’entendent à dire que les entreprises ont tendance
désormais à privilégier les recrutements externes, plutôt que la promotion ou
la mobilité internes. Les profils recrutés sont avant tout ceux d’experts, possé-
dant des compétences de chef de projet ou de manager et capables d’avoir
une vision stratégique.
Pour résumer, l’ingénierie et l’industrie sont plus que jamais à la recherche
de nouveaux profils, qui les aideront à maintenir leur compétitivité. Des profils
à la double compétence technique et relationnelle, capables de haute techni-
cité tout en sachant mener des projets, dotés d’une grande adaptabilité, et en
mesure de proposer de nouvelles offres en cohérence avec les préoccupations
économiques actuelles.
Les formations du secteur
Les formations en écoles d’ingénieurs généralistes, complétées ou non par
un master spécialisé (achat, SI, management), fournissent l’essentiel des bons
candidats. Le recruteur appréciera également des diplômés d’écoles de com-
merce avec une orientation en management industriel. Du côté universitaire, les
masters, licences professionnelles, DUT, DEUST, sont intéressants en gestion de
la production et maintenance industrielle. À repérer enfin, les détenteurs d’un
MBA industriel (formation continue).
Les entreprises liées aux secteurs
de l’énergie, de l’eau et de la gestion
des déchets représentent plus de 10 %
de l’emploi cadre dans l’industrie.
36
Dominique SUTRA,
président de Sogeti Ingénierie,
président de la Fédération CINOV (Fédération
des syndicats des métiers de la prestation intellectuelle,
du conseil, de l’ingénierie et du numérique)
Des secteurs qui tirent leur épingle du jeu
Nous affrontons les conséquences de la crise,
mais moins sur certains segments : le BTP souffre
ainsi moins que l’industrie et, au sein du BTP, le
bâtiment se porte mieux que tout ce qui a trait aux infrastructures. L’énergie et les
transports, et dans une moindre mesure l’industrie des médicaments, restent des
secteurs très porteurs en termes d’emploi.
Développement de niches industrielles
Les postes liés à la sécurité, à l’environnement, à la qualité, ont tendance à
être limités dans les entreprises industrielles traditionnelles. Les postes recher-
chés concernent de plus en plus le process indus-
triel, avec des profils de monteurs de projets,
capables d’orienter les choix de l’entreprise. Le
développement des niches industrielles autour
des activités anciennes est également très impor-
tant, à l’instar des huiles de moteur pour le secteur automobile, par exemple.
L’éolien offshore, l’aéronautique et l’espace, ainsi que toutes les industries en
lien avec le numérique embarqué, ont le vent en poupe.
Et en termes de compétences ?
Hormis pour un échelon multirégional par
exemple, on va surtout rechercher des compé-
tences telles que la réactivité, et on raisonnera
moins en termes d’expertise de haut niveau.
Il est nécessaire d’avoir à ces postes des profils généralistes capables de
s’adapter à ces niches, mais aussi des ingénieurs orientés service, du côté du
numérique.
Le BTP souffre moins que
l’industrie.
Toutes les industries en lien
avec le numérique embarqué
ont le vent en poupe.
Des profils généralistes
capables de s’adapter
à ces niches.
L’œil de l’expert
37
PARTIE II
5 métiers passés au crible
Soumise à de fortes pressions économiques et réglementaires, la filière
recherche des profils plus complexes sur certains métiers en particulier, direc-
tement liés à ces enjeux : achats, sécurité, fiabilité. Pour exemple, l’industrie
pharmaceutique a recruté en 2012 plus d’un tiers de ses cadres dans ces fonc-
tions. La R&D reste aussi très dynamique, avec des métiers en pénurie de
candidats, pénurie qui vaut également pour quelques métiers spécifiques,
comme dessinateur-projeteur. Parmi les métiers en évolution, certains se dis-
tinguent par leur progression dans l’échelle des rémunérations : + 3,6 % pour
les ingénieurs BTP entre 2011 et 2012, + 5,3 % pour les ingénieurs procédés.
■ Conducteur de travaux (bâtiment)
■ Dessinateur-projeteur (mécanique)
■ Ingénieur bâtiment
■ Ingénieur calcul
■ Ingénieur en électrotechnique
■ Ingénieur méthodes
■ Ingénieur procédés
■ Ingénieur R&D
■ Responsable de bureau d’études
■ Technicien BTP
Technicien essais/mesures
« Une maîtrise des normes
à la pointe » p. 50
Chef de projet
BE/R&D
« Une fonction de plus en
plus multiprojet » p. 47
Ingénieur logistique
« Le garant de l’optimisation
des coûts » p. 44
Ingénieur hygiène, sécurité
et environnement
« À l’affût des nouvelles
règles » p. 41
Acheteur
« Privilégier la qualité toujours plus
en amont » p. 38
FILIÈREINGÉNIERIE&INDUSTRIES
38
1
Acheteur
Privilégier la qualité
toujours plus en amont
En fonction de la taille de l’entreprise, le rôle de l’acheteur est très variable :
dans une grosse structure, il sera souvent spécialisé dans une activité ou un
métier, beaucoup plus multitâche dans une petite structure. Les acheteurs
travaillent différemment selon leur domaine d’affectation, en production ou
hors production. Le premier négocie tous les achats concernant la production
(matières premières, etc.), tandis que le second se concentre sur les moyens
généraux (prestations de services, etc.). La fonction s’est beaucoup profession-
nalisée depuis une dizaine d’années, avec une augmentation des exigences
en termes de connaissances juridiques, commerciales et financières. Ses mis-
sions évoluent vers une prise en compte de la dimension environnementale :
rechercher et acheter au meilleur coût des matières premières de qualité, dans
une démarche intégrant au maximum le développement durable. Autres ten-
dances à signaler : l’acheteur doit renforcer son expertise sur les marchés et les
produits, mais aussi devenir un spécialiste de l’optimisation des coûts.
1ACHETEUR
39
Conseils de pro
Gabriel INTERVERA,
manager à Grenoble chez Expectra
« L’acheteur doit connaître les caractéristiques des produits
pour lesquels il opère (fabrication, matériaux, technologies).
Négociateur, rigoureux et diplomate, il est doté du sens de
l’écoute pour répondre aux besoins de l’ensemble des services. Dans les sec-
teurs de pointe, les acheteurs « techniques » demeurent très prisés. Ils allient
une grande polyvalence technique, une vision transversale ainsi qu’un mana-
gement fonctionnel et international. Les candidats ciblés disposent d’une
formation technique (électronique, mécanique, chimique, complétée par un
troisième cycle en achats), idéalement dans des entreprises internationales.
Quant aux acheteurs hors production, leur place s’accroît dans les organisa-
tions achats, les entreprises prenant conscience des économies substantielles
à réaliser dans des familles d’achats. Spécialisés en prestations de services, en
marketing, etc., ils sont de plus en plus demandés, et maîtrisent les outils et
processus internes afin de fédérer leurs clients internes. Les formations supé-
rieures en achats et logistique sont devenues la norme. » ■
1ACHETEUR
Et demain ?
L’avenir de ce métier se situe du côté de la micro-spécialisation, sur un type
de métier, voire sur un élément de la fabrication d’un produit (composant élec-
tronique par exemple). De nouvelles spécialités apparaissent avec l’importance
croissante du développement durable dans l’économie (commerce équitable,
achats durables, etc.). Parallèlement, avec la mondialisation des échanges, les
évolutions des organisations conduisent les acheteurs à maîtriser de plus en
plus les systèmes de production d’autres pays.
40
Repères
1ACHETEUR
Rémunération moyenne
Diplômes les plus recherchés
Diplômes d’écoles de commerce, ou d’écoles d’ingénieurs, masters gestion
des achats.
Évolution des salaires
Source : baromètre des salaires Expectra, 2012.
Profils concernés
Niveau :
minimum bac + 3/4,
avec au moins 2 ou 3 ans
d’expérience
Postes précédents :
assistant achats, ingénieur
de production, ingénieur R&D,
chef de produit technique
Maxi
42 900 €
Moyenne
37 000 €
Mini
32 000 €
2010-2011 2011-2012
+6,7 %
+4,5 %
41
2
Ingénieur
hygiène, sécurité
et environnement
À l’affût des nouvelles règles
Avec le renforcement des textes réglementaires dans le domaine environ-
nemental (ISO 14001, loi sur l’eau, Reach, ICPE…), des normes et des certifi-
cations (telles que les certifications HQE et H&E dans le bâtiment), ce métier
est de plus en plus recherché, quel que soit le secteur d’activité. Chargé de
réaliser des audits afin de vérifier l’impact de l’activité sur l’environnement,
l’ingénieur hygiène, sécurité et environnement doit donc être de plus en
plus en veille réglementaire et capable de restituer ces nouvelles contraintes
à l’ensemble de l’organisation par une bonne communication. Ses missions
évoluent vers plus de compétence métier. Et ce, en raison notamment du ren-
forcement de normes spécifiques selon les domaines d’activité (construction,
chimie, industrie agro-alimentaire). Certaines entreprises sont à la recherche
d’ingénieurs parfois hyperspécialisés, en dépollution des sols ou en gestion
des déchets par exemple.
2INGÉNIEURHYGIÈNE,SÉCURITÉETENVIRONNEMENT
42
I n g é n i e r i e & I n d u s t r i e s
Conseils de pro
Corinne THIALLIER-MAUREL,
manager à Paris chez Expectra
« Le recruteur doit viser un profil de niveau bac + 5 au minimum,
l’idée étant de trouver dans le CV du candidat un master QSE
s’appuyant sur une première partie de formation industrielle,
type BTS chimie. Autrement dit une compétence métier est très appréciée :
elle peut être liée à l’expérience, idéalement d’au moins deux ans. C’est cet
aspect métier qui fera la différence ! Du côté de la personnalité, il faut veiller
à sélectionner des profils très autonomes, capables de gérer une mission de
A à Z. Les recruteurs iront trouver les bons candidats dans le même secteur
d’activité, ou du côté des sociétés spécialisées ou des cabinets d’audit. Alors
que la tendance était plutôt à la sous-traitance il y a quelques années, on
assiste aujourd’hui à l’intégration de ce métier dans l’entreprise, ce qui pousse
à rechercher des profils spécialisés en fonction de l’activité. » ■
Et demain ?
L’évolution de ce métier concerne la capacité à développer la communica-
tion et le conseil. En interface avec les clients sur le terrain, mais aussi avec les
opérationnels et toutes les instances officielles, l’ingénieur hygiène, sécurité
et environnement tend vers le consulting en management environnemental.
L’importance croissante des énergies nouvelles devrait renforcer ses missions :
conception et implantation de nouvelles formes d’énergies, prévention des
risques industriels…
43
Repères
2INGÉNIEURHYGIÈNE,SÉCURITÉETENVIRONNEMENT
Rémunération moyenne
Diplômes les plus recherchés
Diplômes d’écoles d’ingénieurs, d’écoles spécialisées (agriculture,
environnement), masters en sciences de l’environnement.
Profils concernés
Niveau :
minimum bac + 5
Postes précédents :
ingénieur de production,
ingénieur process méthodes,
ingénieur qualité
Maxi
60 000 €
Moyenne
39 000 €
Mini
30 000 €
Des salaires minimums fortement variables
en fonction de l’expérience
Sources : fiches métiers Apec, 2013.
5 ans 5 à 10 ans 10 à 15 ans au-delà de 15 ans
30 000 €
35 000 €
45 000 €
60 000 €
44
3
Ingénieur
logistique
Le garant de l’optimisation
des coûts
Avec l’éclatement des organisations en plusieurs sites, la complexification
des structures d’entreprises, cette fonction devient plus complexe et plus
essentielle. L’ingénieur logistique intervient à différents niveaux : approvision-
nement, stockage, transport, finance, distribution. Sa tâche principale consiste
à optimiser les coûts et les délais en fonction des contraintes de l’entreprise,
une mission devenue stratégique en raison de la crise économique. Dans un
marché volatil, changements de localisation et relocalisations font désormais
partie des nouveaux projets, avec une contribution majeure de la fonction
logistique à l’agilité des entreprises par le biais d’études et d’analyses mais
également de pilotage opérationnel. Résultat : l’ingénieur logistique assume
désormais de plus grandes responsabilités. Considéré comme gestionnaire
de premier plan, l’ingénieur logistique voit ses missions varier en fonction du
secteur d’activité, de la nature des produits, de l’implantation de l’entreprise.
3INGÉNIEURLOGISTIQUE
45
Conseils de pro
Gabriel INTERVERA,
manager à Grenoble chez Expectra
« L’ingénieur logistique a une connaissance approfondie des métiers de l’entre-
prise, compétence à laquelle s’ajoute une vision transverse de la supply chain,
et une expérience du terrain qui lui a permis d’appréhender les principales
contraintes de la logistique. Le recruteur recherche une capacité à analyser et
coordonner les actions de divers services dans une logique d’optimisation des
flux, ainsi que des qualités de manager et de communication. La maîtrise de l’an-
glais mais aussi des règles fiscales et juridiques du transport est indispensable. Le
recruteur pourra trouver les bons profils chez les responsables d’unité de produc-
tion ou d’animation d’un des services de la supply chain, comme la planification
ou les approvisionnements. Les candidats sont recrutés à bac + 4 minimum avec
un diplôme d’école de commerce ou d’ingénieurs, souvent complété par un troi-
sième cycle spécialisé en logistique. » ■
3INGÉNIEURLOGISTIQUE
Et demain ?
L’ingénieur logistique jouera un rôle vital, dans un monde où les leviers de
gains doivent être importants (distribution, transport, achats, personnel, réduc-
tion des niveaux de stock et amélioration du processus de commande). Il sera
amené à intervenir de plus en plus en amont, au niveau de la R&D, du mar-
keting, voire de la vente. Son expertise sera particulièrement appréciée dans
le développement de nouveaux produits et il sera également conduit à devoir
abaisser les niveaux d’inventaire grâce à une planification en juste temps, ou
encore à établir des indicateurs de performance efficaces. Les entreprises seront
donc à la recherche de profils capables de prendre du recul et dotés de capaci-
tés d’analyse accrues, mais aussi spécialisés dans un segment particulier : appro-
visionnement, matières premières, stocks, transports, etc.
46
Repères
Rémunération moyenne
Diplômes les plus recherchés
Diplômes d’écoles d’ingénieurs (spécialisation logistique), ou d’écoles
spécialisées en logistique.
Le salaire d’un ingénieur logistique évolue
en moyenne de 3 % par an.
Sources : baromètre des salaires et Guide des métiers en tension (Expectra, 2012).
Profils concernés
Niveau :
minimum bac + 4
Postes précédents :
ingénieur production, planificateur,
ingénieur supply chain
Maxi
43 660 €
Moyenne
34 400 €
Mini
26 940 €
3INGÉNIEURLOGISTIQUE
47
4
Chef de projet
BE/R&D
Une fonction de plus en plus
multiprojet
Responsable d’un projet de recherche et développement de la phase de
conception à celle de l’organisation des systèmes de production, le chef de
projet BE/R&D assure la gestion technique, administrative et budgétaire.
Pièce maîtresse dans l’industrie aéronautique mais aussi dans l’automobile,
l’électronique, l’agro-alimentaire et la chimie, il est recruté également par des
sociétés d’ingénierie spécialisées dans le conseil en organisation industrielle.
Avec l’évolution des systèmes d’information, en raison de l’explosion des tech-
nologies numériques, les missions du chef de projet se modifient : obligé de
gérer à distance des projets éclatés sur plusieurs sites, il est tenu d’optimiser
toujours plus les coûts et de développer une communication pertinente.
4CHEFDEPROJETBE/R&D
I n g é n i e r i e & I n d u s t r i e s
48
Conseils de pro
Gérard SAN JUAN,
manager référent à Cergy-Pontoise
chez Expectra
« Les profils expérimentés sont prioritaires pour ce métier exi-
geant. Les compétences techniques, sans cesse réactualisées, constituent
l’autre élément-clé du recrutement, car c’est là-dessus que se joue la crédi-
bilité du chef de projet, vis-à-vis des équipes notamment. Les qualités rela-
tionnelles sont également déterminantes : en transverse sur plusieurs services,
le chef de projet BE/R&D anime régulièrement des équipes. La capacité à
résister au stress, notamment eu égard à la contrainte des délais, différencie
nettement les candidats. Deux ans d’expérience au moins sont requis pour ce
type de postes, avec une préférence claire pour des missions effectuées dans
le même secteur d’activité. » ■
Et demain ?
Ce métier devrait évoluer vers encore plus de technicité, notamment en
termes de maîtrise des normes (sécurité, environnement, etc.) liées à une
activité précise. Autre axe de mutation à retenir : les compétences en élec-
tricité devraient être particulièrement appréciées dans les années à venir. Et
ce dans différents domaines comme le nucléaire, le bâtiment, l’aéronautique,
la rénovation d’installations électriques, les projets intégrant les énergies
renouvelables…
L
49
Repères
4CHEFDEPROJETBE/R&D
Rémunération moyenne
Diplômes les plus recherchés
Diplômes d’écoles d’ingénieurs, d’écoles d’ingénieurs spécialisées, masters
spécialisés.
Profils concernés
Niveau :
minimum bac + 5
Postes précédents :
ingénieur process/méthodes,
ingénieur de production, ingénieur
qualité, ingénieur en bureau
d’études
Maxi
50 700 €
Moyenne
42 300 €
Mini
30 200 €
Sources : baromètre des salaires Expectra, 2012.
Une augmentation des salaires moins forte
entre 2011 et 2012 qu’entre 2010 et 2011
2010-2011 2011-2012
+9,3 %
+5,6 %
50
5
Technicien
essais/mesures
Une maîtrise des normes à la pointe
La mission du technicien essais/mesures est intermédiaire entre le bureau
d’études et la fabrication en série. Chargé de valider les essais, il exerce sur
différents sites : bancs et pistes d’essais, laboratoires… Sécurité, performance,
résistance, sont autant de sujets qu’il maîtrise sur le plan technique, mais aussi
normatif, avec un souci d’actualisation constante de ses connaissances. L’évo-
lution rapide des normes, l’arrivée de nouvelles technologies (instrumentation,
outils informatiques) et la complexification des matériaux rendent ce métier de
plus en plus exigeant. La maîtrise d’un outil en particulier est de plus en plus
demandée pour ces postes, signe d’une spécialisation croissante en fonction
de la formation d’origine (électronique embarquée, mécanique, systèmes de
navigation, etc.). Autre raison à cette montée en compétences : le technicien
essais/mesures travaille dans des univers de plus en plus réglementés (sécu-
rité des sites nucléaires, confidentialité industrielle, impacts sur l’environne-
ment…). Référence des opérationnels en amont de la production, il voit sa
responsabilité s’accroître dans les organisations.
5TECHNICIENESSAIS/MESURES
51
Conseils de pro
Gérard SAN JUAN,
manager référent à Cergy-Pontoise chez Expectra
« Sur cette fonction, les jeunes diplômés sont plutôt bien accueillis. Les recru-
tements sont par ailleurs très variés en termes de diplômes. Parmi les qualifi-
cations très appréciées, le DUT mesures physiques, que ce soit avec l’option
techniques instrumentales ou physico-chimie. D’autres diplômes signalent de
bons candidats : DUT génie mécanique et productique (GMP), BTS industriali-
sation des produits mécaniques, BTS assistant technique ingénieur (ATI). Pour
ce poste, l’alternance reste une valeur sûre, à condition que la première expé-
rience concerne le domaine d’activité de l’entreprise qui recrute : on cherche
avant tout un spécialiste, très concentré sur son métier. C’est une fonction très
exigeante en termes de formation continue, les candidats doivent donc se
montrer curieux, proactifs et férus d’innovation. » ■
Et demain ?
Par définition, le métier de technicien essais/mesures est en constante muta-
tion, avec l’apparition dans les industries de pointe de matières et composants
toujours plus complexes. L’hyperspécialisation (sur une pièce, un composant, etc.)
attend les futurs techniciens essais/mesures, qui seront obligés de maîtriser des
outils alliant plusieurs technologies.
5TECHNICIENESSAIS/MESURES
52
5TECHNICIENESSAIS/MESURES
Repères
Rémunération moyenne
Diplôme le plus recherché
Le DUT mesures physiques
Évolution des salaires depuis 2010 :
6 % en moyenne
Source : baromètre des salaires Expectra, 2012.
Profils concernés
Niveau :
minimum bac + 2 à bac + 3
Postes précédents :
juniors avec stages significatifs
Maxi
30 400 €
Moyenne
28 800 €
Mini
22 700 €
53
Chef de projet énergies nouvelles
éolien solaire biomasse
biogaz Expert bilan carbone
ACV DPE SMeD
TPM KaiZeN 5S
lean manufacturing JiT
Àl’avenir, deux axes ma-
jeurs devraient modeler
la physionomie des métiers
de l’ingénierie et de l’indus-
trie : l’essor des probléma-
tiques environnementales
et la contrainte de rentabi-
lité. Comment produire de
façon optimale, en termes
de qualité, de respect de
l’environnement, de coûts ? Avec la hausse du prix des matières premières,
l’augmentation du nombre de normes et l’importance croissante du principe de
précaution, ce type d’interrogations stratégiques suppose l’intégration de nou-
velles compétences dans les organisations. Des profils pointus, mais capables de
polyvalence, car obligatoirement en lien avec les autres services de l’entreprise.
Chef de projet énergies nouvelles
Impossible d’évoquer ces nouvelles compétences sans souligner l’émer-
gence du métier de chef de projet énergies nouvelles (éolien, solaire, biomasse
ou biogaz). Recherché par des entreprises de taille très variable, ce nouveau
chef de projet évoluera au sein des secteurs de la production d’énergie, de
l’équipement industriel, de l’immobilier et de la construction. Prospecter,
organiser les projets de la construction à l’exploitation, développer l’expertise
de l’entreprise sur l’une de ces énergies sont ses principales missions. Les
profils les plus adaptés pour cette fonction sont avant tout des ingénieurs
habitués à la gestion de projet, forts de bonnes compétences en urbanisme.
Expert bilan carbone
Dans la même tendance liée à la prise en compte des enjeux environnemen-
taux, le métier d’expert bilan carbone commence à trouver sa place dans les
entreprises. Spécialiste des bilans énergétiques, il analyse l’impact environne-
mental des activités et sensibilise aux problématiques climatiques. Le diplôme
requis est celui d’ingénieur généraliste avec une orientation environnement,
énergie ou thermique, les profils les plus appréciés maîtrisent les outils d’ACV
(analyse des cycles de vie) et de DPE (diagnostic de performance énergétique).
D’autres métiers émergents
I n g é n i e r i e & I n d u s t r i e s
54
Spécialiste du lean manufacturing
À noter également, le renforcement des spécialistes en optimisation des
coûts ou spécialistes du lean manufacturing, optimisateurs de la productivité
à tous les échelons de l’entreprise. Capables de définir les axes de progrès,
y compris dans le management, ces profils maîtrisent impérativement les
différents outils du lean manufacturing tels que TPM, KaiZeN, KaNBaN, 5S,
SMeD, HOSHiN, JiT, etc. Un poste de plus en plus apprécié dans les entre-
prises de taille intermédiaire, soucieuses d’améliorer leurs pratiques, en pro-
duction comme en management.
55
PARTIE II
Informations pratiques
■ Syntec Ingénierie
3, rue Léon-Bonnat - 75016 Paris - Tél. : 01 44 30 49 60
www.syntec-ingenierie.fr
■ Fédération CINOV
4, avenue du Recteur-Poincaré - 75782 Paris Cedex 16
Tél. : 01 44 30 49 30
www.cinov.fr
■ LEEM (Les entreprises du médicament)
88, rue de la Faisanderie - 75116 Paris - Tél. : 01 45 03 88 88
www.leem.org
■ UIC (Union des industries chimiques)
■ Le Diamant A
14, rue de la République - 92800 Puteaux - Tél. : 01 46 53 11 00
www.uic.fr
www.lesmetiersdelachimie.com/fr
■ GIFAS (Groupement des industries françaises aéronautiques
et spatiales)
8, rue Galilée - 75016 Paris - Tél. : 01 44 43 17 00
www.gifas.asso.fr
■ IESF (Ingénieurs et scientifiques de France)
7, rue Lamennais - 75008 Paris - Tél. : 01 44 13 66 88
www.cnisf.org
FINANCECOMPTABILITÉ&
57
Comptable unique
Contrôleur de gestion sociale
Credit manager
Actuaire
Fiscaliste
Risk manager
Auditeur comptable et financier
Comptable fournisseurs
Gestionnaire d’assurances
Responsable/chargé de recouvrement
Consolideur
Contrôleur de gestion industriel
Responsable de la trésorerie
Comptable trésorerie
Comptable clients
PARTIEIII
Comptabilité
& Finance
C o m p t a b i l i t é & F i n a n c e
58
Un marché de l’emploi contrasté
D’une façon générale, la situation de l’emploi de la filière comptabilité et
finance est incertaine. Entre le dernier trimestre 2011 et le dernier trimestre
2012, le nombre d’offres à destination des cadres
dans la filière a certes augmenté de 24 %, mais
ce score intéressant est à nuancer avec les prévi-
sions de recrutement pour 2013 : les embauches
de cadres dans la finance et la comptabilité
subiraient une baisse de 9 % à 21 % sur l’année,
positionnant ainsi le secteur au dernier rang de ceux qui recrutent, au même
niveau que la filière RH et juridique. Cette morosité s’explique en grande par-
tie par l’impact de la crise sur le secteur : les métiers sont désormais soumis à
plus de contrôle et de suivi. Autre facteur de fragilisation : l’internationalisation
des organisations, synonyme d’éparpillement des sites, qui oblige les profils à
s’adapter rapidement à l’évolution des normes internationales.
Maîtriser l’optimisation des coûts
Les métiers de la comptabilité restent parmi les fonctions essentielles au
fonctionnement des entreprises. Mettant en avant la nécessité de recruter
avant tout pour remplacer les nombreux départs à la retraite, celles-ci ont
actuellement besoin de profils comptables qui les aident dans la recherche
d’une optimisation toujours plus importante des coûts, et ce à tous les niveaux
de l’organisation (business, gestion sociale, gestion environnementale). En
2012, d’importants volumes de recrutement en comptabilité et au niveau du
contrôle de gestion ont été observés.
Les actuaires toujours très prisés
À côté des consolideurs et des trésoriers, toujours assez en pénurie sur le mar-
ché de l’emploi, deux fonctions restent extrêmement recherchées : les actuaires
et les experts-comptables, fonctions dont le niveau d’exigence ne cesse d’aug-
menter. Les entreprises sont aujourd’hui particulièrement friandes de profils
pluridisciplinaires, conjuguant expertise en comptabilité-finance et nouvelles
compétences plus spécifiques : connaissances en droit du travail, expertise en
nouvelles technologies et systèmes d’information, maîtrise des techniques de
Les embauches
de cadres dans la finance
et la comptabilité subiraient
une baisse de 9 % à 21 %.
59
PARTIE III
marketing. Pour l’actuariat par exemple, « on constate un déplacement du cœur
de métier : de l’actuariat de la conception technique des produits (tarification,
calcul des réserves) vers l’étude des résultats de l’entreprise (prévision de résul-
tats, optimisation de la gestion, des provisions et des actifs) aussi bien dans
une perspective de conseil auprès de la direction générale que d’organisation »,
souligne l’Observatoire de l’évolution des métiers de l’assurance. Les postes
strictement financiers sont de plus en plus concernés par la nécessité d’avoir
une vision globale de l’organisation, afin de s’adapter aux fluctuations de la
stratégie. La notion de risque va désormais de pair avec celle de rentabilité, et
l’on exige de nouvelles compétences humaines pour ces métiers : anticipation
et vision de long terme, faculté de convaincre, leadership, bilinguisme.
Nouvelles normes et automatisation
Multiplication des appels d’offres, publication des comptes plusieurs fois
par an, maîtrise des normes internationales, généralisation des contrôles et
des audits, fusions et concentrations… autant de facteurs qui accroissent l’im-
portance de la gestion d’informations, et impactent les compétences recher-
chées. Avec l’automatisation de certaines tâches (dématérialisation des flux
comptables), les directions attendent désormais des postes en comptabilité et
en finance une valeur ajoutée liée à l’analyse des données, tendant à rappro-
cher le métier de comptable et celui de contrôleur de gestion. La diminution
des coûts liés à la fonction comptable elle-même incite aussi à toujours plus
collaborer avec la fonction RH et à porter une attention particulière à la com-
munication interne, sur les processus comptables et financiers.
Les formations du secteur
À repérer en priorité : les diplômés des écoles spécialisées préparant aux
diplômes comptables (DCG, DSCG et DEC), comme l’ISEG, l’INTEC, l’ESCG,
l’ENC. Autrement, les écoles de commerce et de gestion, ainsi que les écoles
d’ingénieurs proposant des spécialisations en finance délivrent des formations
de qualité. Les masters spécialisés des grandes écoles et universités – ENSI,
Paris IX-Dauphine, IGR (Rennes), Lyon 2 – constituent aussi un vivier intéressant.
60
Patrick BOISSELIER,
directeur du CNAM-Intec (Institut du département
comptabilité, contrôle, audit de l’École management
et société)
Un secteur qui embauche à tous les niveaux
Si le secteur de la finance est évidemment concerné par la crise, les fonctions
autour de la comptabilité sont des professions
qui continuent à embaucher, à tous les niveaux.
Les entreprises ont toujours besoin de comp-
tables, de contrôleurs de gestion, de directeurs
financiers, etc. Et ce d’autant que ces métiers
touchent à des domaines de plus en plus difficiles à maîtriser, comme la fis-
calité. Le secteur est enfin très concerné par les départs massifs à la retraite.
L’apparition de nouvelles spécialités
Les entreprises automatisent de plus en plus les écritures comptables, ce qui
conduit la filière à recruter de moins en moins en
dessous du niveau licence, moins de bacheliers
professionnels. En raison de la complexification
de certains domaines, on voit apparaître de
nouvelles spécialités telles que la comptabilité de la paie, la comptabilité des
associations ou la gestion des portefeuilles clients. La consolidation ou encore
les normes internationales prennent aussi de plus en plus d’importance.
Des compétences logicielles
Les métiers de la comptabilité sont concernés depuis quelques années par
la maîtrise de logiciels spécifiques, à laquelle s’ajoute parfois une qualification
dans les ERP. La maîtrise des normes internationales ne concerne que les très
grands groupes cotés.
Comptables, contrôleurs
de gestion, directeurs
financiers…
Consolidation, normes
internationales…
L’œil de l’expert
61
PARTIE III
5 métiers passés au crible
Les métiers les plus en mutation dans la filière comptabilité et finance sont
ceux qui intègrent des missions nouvelles traditionnellement réservées à
d’autres fonctions. Au-delà des métiers choisis pour les focus, certaines fonc-
tions se distinguent par l’augmentation importante des rémunérations entre
2011 et 2012 (l’auditeur comptable et financier par exemple). La crise écono-
mique aidant, certains métiers voient leur importance renforcée au sein des
organisations, notamment dans les fonctions de reporting (consolideur, tré-
sorerie) et de gestion des risques (chargé de recouvrement, credit manager),
l’objectif étant d’assurer toujours plus la pérennité de l’entreprise. Les gestion-
naires d’assurance sont également dans une bonne dynamique, représentant
plus de 20 % des recrutements dans le secteur en 2012.
■ Auditeur comptable et financier
■ Comptable clients
■ Comptable fournisseurs
■ Comptable trésorerie
■ Contrôleur de gestion industriel
■ Fiscaliste
■ Gestionnaire d’assurance
■ Responsable/chargé de recouvrement
■ Responsable de la trésorerie
■ Risk manager Actuaire
« Un spécialiste des chiffres
très recherché » p. 74
Credit manager
« L’optimisation comme
maître mot » p. 71
Consolideur
« Un spécialiste du reporting
de pointe » p. 68
Contrôleur de gestion
sociale
« Anticiper les situations sociales » p. 65
Comptable unique
« Un polyvalent de plus en plus
en pointe » p. 62
FILIÈRECOMPTABILITÉ&FINANCE
62
1
Comptable unique
Un polyvalent de plus en plus
en pointe
Le comptable unique concentre toutes les activités comptabilité et finance
d’une petite structure. De ce fait, il peut être amené à endosser également des
fonctions RH : préparation de la paie, déclarations sociales, contrats. Concrè-
tement, il supervise les états financiers de la structure, l’application des normes
comptables et veille à la fiabilité des données qu’il recueille. Contraint d’inté-
grer dans son quotidien les nouvelles technologies, le comptable unique est
de plus en plus concerné par la gestion électronique des documents (dématé-
rialisation). Dans le cas de petites structures avec filiales, sa mission consistera
aussi à suivre la comptabilité des diverses entités et à consolider les différents
comptes. Ses missions sont actuellement directement impactées par l’évolu-
tion accélérée des normes internationales, incontournables dans des organisa-
tions de plus en plus mondialisées : la communication des résultats, la gestion
des paies, ont changé de dimension. Comme il travaille seul, la dématéria-
lisation, l’EDI, le développement des SI ou l’implémentation d’un ERP ne le
concernent encore néanmoins qu’à la marge.
1COMPTABLEUNIQUE
63
1COMPTABLEUNIQUE
Conseils de pro
Caroline CARON,
manager référent à Paris chez Expectra
« Étant donné le périmètre de ses responsabilités, le comptable
unique doit être expérimenté. Recruté avec au moins sept ans
d’expérience, il se distingue par sa grande autonomie, et par-
fois par sa capacité à travailler de façon isolée. Son relationnel et son savoir-
être, accompagnés de son expertise, sont déterminants, car il est le garant des
états financiers de l’entreprise. Idéalement, il aura précédemment occupé un
poste de comptable général ou d’adjoint au chef comptable d’une entreprise
plus importante, ou sera issu d’un cabinet d’expertise comptable. Quand il
n’est pas diplômé au minimum à bac + 5 (expertise comptable), le candidat
peut être titulaire d’un BTS complété avec une partie des UV du DESCF. À
l’inverse de ses homologues de la gestion et de la finance au sein des grands
groupes, le comptable unique n’est pas confronté à l’organisation en CSP
(centres de services partagés). » ■
Et demain ?
Malgré une connotation de métier moins attractif, le comptable unique est
toujours essentiel aux petites entreprises, en particulier dans le contexte fran-
çais, où les PME et TPE sont nombreuses. Les recrutements à ce poste de fonc-
tion stratégique supposent une grande anticipation, notamment à l’heure où
les départs à la retraite se multiplient. Avec la pression renforcée sur la gestion
des coûts, le métier exigera des compétences complémentaires en analyse,
afin d’aider l’organisation à dépasser les situations de crise en s’adaptant rapi-
dement aux nouvelles donnes.
64
Repères
1COMPTABLEUNIQUE
Rémunération moyenne
Diplômes les plus recherchés
Diplôme d’expert-comptable, DSCG (diplôme supérieur de comptabilité
et de gestion).
Des écarts de salaires entre Paris et la province
Plus de 8 000 € d’écart de salaire annuel entre Paris et la province,
soit 21,6 %.
Sources : baromètre des salaires Expectra, 2012.
Profils concernés
Niveau :
minimum bac + 5,
avec au moins 7 à 10 ans
d’expérience
Postes précédents :
adjoint au chef-comptable,
expert-comptable en cabinet
Maxi
38 800 €
Moyenne
33 800 €
Mini
24 000 €
Évolution des salaires
2009 2010 2011 2012
+7,6 % stable
65
2
Contrôleur de gestion
sociale
Anticiper les situations sociales
Le contrôleur de gestion sociale est à la croisée des chemins entre la finance
et la fonction RH. Sa mission : assimiler les données chiffrées liées au social afin
de construire des études et de préparer des documents contractuels (bilan
social, documents pour les négociations annuelles obligatoires). En lien perma-
nent avec la stratégie, il est rattaché aux services RH, le plus souvent dans une
entreprise multi-sites ou multi-activités. Au quotidien, il est en relation avec le
terrain via les opérationnels pour aller chercher l’information, mais aussi avec
la direction générale ou la DRH. Il n’est généralement pas amené à manager.
Sa mission consiste de plus en plus à anticiper les situations sociales (GPEC,
PSE…), liées au contexte de crise économique. Concernée également par la
tendance actuelle à l’optimisation, cette fonction est soumise à de nouvelles
exigences : analyse de plus en plus fine de la masse salariale, élaboration du
volet social rendu obligatoire dans le bilan annuel des sociétés cotées, etc.
2CONTRÔLEURDEGESTIONSOCIALE
66
Conseils de pro
David BLONDEL,
manager référent à Paris chez Expectra
« Comme tout contrôleur de gestion, le candidat aura une
bonne capacité d’analyse et de synthèse, complétée par la
maîtrise des outils (SIRH, bases de données) et la faculté à
mettre en cohérence des chiffres avec les problématiques de l’entreprise. Ses
connaissances en finance, mais aussi a minima en RH (fonctionnement de la
paie), sont indispensables. Doté d’un relationnel facile, il associe un goût des
chiffres à une sensibilité pour les enjeux humains. Issu du contrôle de gestion
ou des fonctions RH (responsable recrutement par exemple), le candidat jus-
tifie au moins d’une première expérience. Certaines entreprises – les grands
groupes en particulier – seront à la recherche de profils hyperspécialisés, en
rémunération par exemple ou en avantages sociaux (« Comp & Ben »). Le bon
candidat est diplômé au minimum d’un bac + 4, d’une école de commerce
avec option finance ou contrôle de gestion, ou d’un master RH. » ■
Et demain ?
Métier qui prend de plus en plus d’ampleur dans les organisations, le contrô-
leur de gestion sociale sera de plus en plus autonome. Il interviendra dans
le cadre d’études ou d’analyses stratégiques pour les directions (simulations,
projections). Son expertise sociale sera particulièrement appréciée en appui
des réorganisations structurelles. Il lui faudra donc faire preuve d’une grande
souplesse entre une vision très opérationnelle auprès des responsables RH et
une vision à plus long terme auprès de la direction pour mesurer les impacts
sociaux, qui nécessite de prendre suffisamment de recul.
C o m p t a b i l i t é & F i n a n c e
67
Repères
2CONTRÔLEURDEGESTIONSOCIALE
Rémunération moyenne
Diplômes les plus recherchés
Diplômes d’écoles de commerce option finance, masters RH.
Évolution des salaires entre 2011 et 2012 : +3,2 %
Source : baromètre des salaires Expectra, 2012.
Profils concernés
Niveau :
minimum bac + 4 ou
bac + 5
Postes précédents :
contrôleur de gestion,
responsable RH
Maxi
46 100 €
Moyenne
39 100 €
Mini
32 000 €
68
3
Consolideur
Un spécialiste du reporting
de pointe
En quelques années, le métier du responsable consolidation s’est litté-
ralement transformé. Surplus d’activité, développement informatique…
aujourd’hui, il remplit souvent des missions de reporting ; il récupère chaque
mois les données en interne et les intègre dans des logiciels spécialisés. Les
tâches à accomplir se sont par la même occasion considérablement élargies.
Savoir paramétrer le logiciel de données constitue la première réalité dans ce
métier. Toute l’analyse s’appuiera sur les chiffres intégrés dans l’ordinateur.
Le service consolidation des entreprises devient donc un lieu à la pointe de
l’évolution informatique. Et pour faire le lien entre toutes les entreprises du
groupe, installées dans plusieurs pays, la maîtrise de l’anglais est désormais
indispensable. Aujourd’hui, les sociétés cotées en Bourse doivent produire
des comptes répondant aux normes IFRS (International Financial Reporting
Standards). Les spécialistes de la finance, de l’écriture comptable, des nou-
velles normes et de l’analyse des résultats sont donc activement recherchés.
3CONSOLIDEUR
69
Et demain ?
Très recherché par les grosses structures, à l’heure où leur organisation se
complexifie et s’internationalise, le métier a encore de beaux jours devant lui.
Les évolutions technologiques (informatiques notamment) ainsi que celles des
normes obligent à une importante actualisation des connaissances. L’accéléra-
tion de la fréquence des demandes de reporting devrait impacter également
le quotidien du consolideur.
Conseils de pro
Caroline CARON,
manager référent à Paris chez Expectra
« Qualification émergente, renforcée par l’organisation des entreprises en
filiales, le métier de consolideur est aujourd’hui en pénurie sur le marché
de l’emploi. Très lié au développement des entreprises à l’international, le
consolideur se doit d’être parfaitement bilingue. L’employeur attend de lui
une très grande rigueur, voire de la minutie, et une connaissance à la pointe
des normes internationales (US-GAAP, IFRS). Maîtrisant parfaitement les ERP,
de type Magnitude (logiciel souvent indispensable, car présent dans la plupart
des grands groupes). Familier des tableaux de reporting, il doit être curieux,
car il pratique au quotidien la recherche d’informations. Idéalement diplômé
au moins à bac + 5 (type master 2 en audit et finance, DESCF) ou bac + 4
(MSG), le bon candidat aura auparavant occupé, durant cinq ans au minimum,
des postes plus généraux, en contrôle de gestion et/ou en cabinet d’audit. À
moyen terme, le consolideur peut évoluer sur un poste de RAF ou de DA. » ■
3CONSOLIDEUR
70
Repères
3CONSOLIDEUR
Rémunération moyenne
Diplômes les plus recherchés
Diplôme d’expert-comptable, diplômes d’école de commerce option
finance internationale.
Évolution des salaires
Entre 2011 et 2012, les consolideurs avec plus de 6 ans d’expérience
sont les seuls à avoir vu leur rémunération revue à la hausse.
Sources : études externes.
Profils concernés
Niveau :
minimum bac + 5 à bac + 8,
avec au moins 5 ans d’expérience
Postes précédents :
responsable comptable,
responsable financier, responsable
reporting, auditeur comptable,
analyste/contrôleur financier,
contrôleur de gestion
50 000 €
71
4
Credit manager
L’optimisation comme maître mot
En lien avec tous les services de l’entreprise, le credit manager a un rôle
crucial. Chargé du risque client, il est tenu de gérer toutes les créances et d’an-
ticiper les situations de trésorerie liées aux entrées d’argent. À un poste stra-
tégique pour les entreprises au portefeuille de clients important, il est attendu
notamment sur la réduction du DSO (Days Sales Outstanding) ou délai moyen
de paiement. L’optimisation du BFR (besoin en fonds de roulement) fait éga-
lement de plus en plus partie de ses missions. Au quotidien, le credit manager
développe ses talents de négociateur avec les entreprises clientes et il est à
l’aise dans la gestion d’éventuels contentieux. La crise financière, en augmen-
tant le risque de défaillance des entreprises, a contribué à renforcer son rôle et
ses missions et à élargir le périmètre de sa fonction. Il n’est plus simplement en
charge de la gestion des risques financiers mais aussi de la gestion des risques
opérationnels.
4CREDITMANAGER
72
Conseils de pro
David BLONDEL,
manager référent à Paris chez Expectra
« Le futur credit manager doit absolument posséder de solides bases comp-
tables, mais aussi de bonnes compétences juridiques, puisqu’il collabore au
montage des dossiers de contentieux. Un bon candidat se distinguera par sa
pédagogie, soit en interne vis-à-vis des commerciaux, soit vis-à-vis des gros
clients, dans l’explicitation des règlements qui les concernent. Le credit mana-
ger doit enfin savoir résister au stress. Suivant la dimension de l’entreprise,
son organisation ou sa typologie de clients, des compétences managériales
peuvent être requises pour l’encadrement d’équipes d’analystes crédit ou de
recouvrement. Les viviers de recrutement pour cette fonction sont les postes
de comptabilité clients, de trésorerie, de recouvrement, de contrôle de ges-
tion ou encore les postes juridiques. On exige généralement un minimum de
huit ans d’expérience, avec à la base un cursus comptable de type BTS CGO
ou DCG ou bien un master en finance. » ■
Et demain ?
Le périmètre d’action du credit manager ne devrait pas cesser de s’élargir,
avec une prise en compte des risques opérationnels en plus des risques finan-
ciers. En lien plus étroit avec les commerciaux, le credit manager de demain
recourt constamment au scoring interne. Autre évolution à surveiller : la fonc-
tion pourrait être amenée à accompagner les commerciaux pour une partici-
pation active aux négociations financières, devenant ainsi plus visible et en
frontal avec les clients.
C o m p t a b i l i t é & F i n a n c e
73
Repères
4CREDITMANAGER
Rémunération moyenne
Diplômes les plus recherchés
Masters finance/comptabilité/gestion, diplômes d’écoles de commerce,
diplômes comptables.
Augmentation du pourcentage de credit managers
ayant eu une expérience à l’étranger
Sources : baromètre des salaires Expectra, 2012/Association française des credit managers [AFDCC].
Profils concernés
Niveau :
minimum bac + 3 à bac + 5,
avec au moins 8 ans d’expérience
Postes précédents :
assistant crédit, credit manager
junior, contrôleur de gestion,
comptable, responsable de la
comptabilité clients, assistant
trésorier, analyste de crédit,
chargé de recouvrement
Maxi
48 000 €
Moyenne
38 470 €
Mini
27 330 €
2008 2012
10 %
14 %
74
5
Actuaire
Un spécialiste des chiffres
très recherché
L’actuaire occupe une fonction très technique, basée sur l’utilisation quo-
tidienne de données chiffrées. Souvent présent dans les grands groupes, il
dépend soit de la direction financière, soit de la direction opérationnelle. Les
entreprises étant tenues de mesurer avec finesse leur exposition aux risques
financiers, son rôle se révèle de plus en plus stratégique et déterminant : c’est
lui qui évalue les risques liés à l’activité et à la gestion, et qui réalise des ana-
lyses financières sur la valeur économique des entreprises clientes. Ce qui
suppose également une connaissance de plus en plus fine de la conjoncture
économique générale et sectorielle. Autre évolution à souligner, l’importance
d’un travail collaboratif, rendu indispensable face à des entreprises mondiali-
sées : l’actuaire se retrouve de plus en plus à la tête de « pôles actuariels »,
où il doit assurer un rôle de manager auprès d’assistants et de statisticiens, et
travailler en mode projet.
5ACTUAIRE
Quelles compétences pour demain? Le guide des métiers en évolution
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Quelles compétences pour demain? Le guide des métiers en évolution

  • 1. ?pour demain  compétences Quelles L e s m é t i e r s e n é v o l u t i o n Recrutez dès aujourd’hui les profils de demain Dans un contexte conjoncturel mouvant et complexe, le grand défi en tant que spécialiste du recrutement est de trouver les meilleurs talents tout en s’adaptant aux évolutions rapides et en anticipant l’émergence de nouveaux métiers. Web, internationalisation, mobilité, recherche permanente d’innovation… les compétences attendues et les métiers évoluent. Comment anticiper ces changements prochains pour mieux adapter sa gestion RH ? Fort de son expertise sur les profils à forte valeur ajoutée, Expectra a donc rassemblé pour vous les meilleurs conseils pour appréhender ces mutations et vous aider à recruter les profils stratégiques d’aujourd’hui et de demain. Retrouvez pour chaque filière métier : un décryptage des tendances en termes d’emploi et de compétences, un panorama des métiers les plus mouvants, des fiches repères, des conseils d’experts…  Offert par Quellescompétencespourdemain ? ? pour demain  compétences Quelles
  • 2. ?pour demain compétences Quelles L E S M É T I E R S E N É V O L U T I O N
  • 3. 3 Édito Quelles compétences pour les métiers de demain? Quels seront les métiers de demain? Poser la question, c’est ouvrir le débat de l’évolution des compétences et se demander comment les métiers d’aujourd’hui vont évoluer. L’exercice est pour le moins difficile, même si certains émergent déjà : expert bilan carbone, responsable normes et doctrine comptables, e-reputation manager… Reste que dans dix, vingt ou trente ans, il y aura toujours des ingénieurs, des cadres commerciaux et des comptables. Ces métiers, cependant, verront leur champ de compétences profondément transformé. Cette toile de fond doit d’ores et déjà conduire les entreprises à préparer ces changements pour mieux les anticiper. Ce qui suppose en premier lieu d’accompagner les salariés dans cette transition. Pareille prévenance est d’autant plus importante que l’environnement économique et les conditions de travail vont connaître d’importants bouleversements sous l’effet conjugué de plusieurs phénomènes. Le premier, l’avènement d’Internet dans le monde professionnel, est à l’œuvre depuis une dizaine d’années. Cela va sans dire, l’irruption des nouvelles technologies de l’information dans notre vie quotidienne a changé notre façon de travailler. Sous l’essor du Web 2.0 puis 3.0, les projets collaboratifs prennent le pas sur une organisation du travail fondée sur les seuls liens d’autorité. Cette évolution va de pair avec une mobilité accrue des salariés. De plus en plus, ils seront équipés de smartphones et de tablettes, rendant ainsi caduques certains principes de management. Le second phénomène renvoie à la recherche permanente d’innovations. Pour faire face à une concurrence internationale toujours plus vive et répondre à l’obsolescence accélérée des produits et des services, les entreprises doivent innover sans cesse. Cette course en avant exige en permanence l’adaptation des compétences existantes. Voire la création de nouvelles compétences. Le dernier phénomène, et non des moindres, concerne l’importance croissante des enjeux de RSE (responsabilité sociale et environnementale) dans la performance économique des entreprises. Les multiples implications sociales, juridiques, techniques impliquent une mutation accélérée des compétences. Ce guide entend vous aider à prendre la mesure de ces évolutions à partir de la réalité actuelle du marché du travail. Un ancrage dans le quotidien indispensable pour réfléchir aux métiers qui feront demain. Je vous en souhaite une bonne lecture. Didier Gaillard, directeur général d’Expectra
  • 4. 4 Q u e l l e s c o m p é t e n c e s p o u r d e m a i n ? L e s m é t i e r s e n é v o l u t i o n Sommaire PARTIE I Informatique & Télécoms Une filière dynamique en termes d’emploi. . . . . . . . . . . . 10 Les formations du secteur. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 L’œil de l’expert . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 5 métiers passés au crible. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 1 Chef de projet informatique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 2 Ingénieur études et développement informatique. . . . . . . 18 3 Ingénieur sécurité informatique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21 4 Administrateur systèmes et réseaux informatiques . . . . . . 24 5 Responsable de domaine informatique . . . . . . . . . . . . . 27 D’autres métiers émergents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 PARTIE II Ingénierie & Industries À la recherche de nouveaux profils. . . . . . . . . . . . . . . . . . 34 Les formations du secteur. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35 L’œil de l’expert . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36 5 métiers passés au crible. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37 1 Acheteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38 2 Ingénieur hygiène, sécurité et environnement . . . . . . . 41 3 Ingénieur logistique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44 4 Chef de projet BE/R&D . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47 5 Technicien essais/mesures. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50 D’autres métiers émergents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53 PARTIE III Comptabilité & Finance Un marché de l’emploi contrasté . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58 Les formations du secteur. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59 L’œil de l’expert . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60 5 métiers passés au crible. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
  • 5. 5 1 Comptable unique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62 2 Contrôleur de gestion sociale. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65 3 Consolideur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68 4 Credit manager . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71 5 Actuaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74 D’autres métiers émergents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77 PARTIE IV Commercial & Marketing Une valeur sûre sur le marché de l’emploi . . . . . . . . . . . . 82 Les formations du secteur. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83 L’œil de l’expert . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84 5 métiers passés au crible. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85 1 Traffic manager . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86 2 Responsable marketing digital . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89 3 Community manager . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 92 4 Ingénieur commercial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95 5 Chargé d’affaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98 D’autres métiers émergents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101 PARTIE V RH & Juridique Une filière qui a bien résisté à la conjoncture économique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106 Les formations du secteur. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107 L’œil de l’expert . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 108 4 métiers passés au crible. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 109 1 Responsable des relations sociales. . . . . . . . . . . . . . . . 110 2 Responsable du développement RH . . . . . . . . . . . . . . 113 3 Responsable des ressources humaines. . . . . . . . . . . . . 116 4 Juriste droit des affaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 119 D’autres métiers émergents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 122
  • 6. 6 Avez-vous déjà rencontré un chef de projet en énergies nouvelles ou un ana- lyste financier ISR ? Sauriez-vous repérer un futur responsable marketing digi- tal ? Quel CV idéal pour un contrôleur de gestion sociale ou un ingénieur sécurité informatique ? Où aller chercher les profils pertinents pour un poste de consoli- deur ? de manager e-reputation ? Trouver les meilleurs talents en un temps re- cord tout en s’adaptant aux évolutions rapides des métiers reste le grand défi des spécialistes du recrutement, et plus encore dans un contexte conjoncturel mouvant et complexe. « Exigence », voilà comment pourrait être qualifiée en un mot la mission des recruteurs d’aujourd’hui, tant les attentes des entreprises sont importantes dans ce domaine. Avec le ralentissement de la croissance et l’augmentation de la mondialisa- tion, les entreprises sont à la recherche de profils hautement qualifiés pour leurs postes de cadres : qualifiés dans leur domaine de compétence, mais aussi dotés d’une personna- lité capable d’absorber les mutations et d’entraîner avec eux leurs équipes. Des évolutions qui concernent aussi le quotidien des collaborateurs, dont les missions actuelles sont régulièrement redéfinies en fonction des nouvelles contraintes. Un environnement de plus en plus complexe La recherche de compétences pointues répond à la complexification des tâches, quel que soit le secteur d’activité. Évolutions technologiques rapides, liées à l’influence croissante du Web sur tous les types de business, augmentation des réglementations en raison notamment de la prise en compte des problématiques environnementales et sociétales, mais aussi complexification des matériaux, ou encore nécessité de rechercher toujours plus d’innovation sont autant de phé- nomènes que les entreprises doivent intégrer. Les entreprises elles-mêmes, qui développent de plus en plus les centres de services partagés (« shared services centers ») pour les fonctions administratives et financières, privilégient parfois des structures éclatées sur plusieurs sites dans différents pays. En raison de ce phé- nomène, la maîtrise de langues étrangères se révèle plus que jamais nécessaire. Recruter les profils de demain avec les meilleurs atouts Trouver les meilleurs talents en un temps record tout en s’adaptant aux évolutions rapides des métiers reste le grand défi des spécialistes du recrutement. Q u e l l e s c o m p é t e n c e s p o u r d e m a i n ? L e s m é t i e r s e n é v o l u t i o n
  • 7. 7 Un recrutement au service de l’optimisation Le souci premier des entreprises s’est ainsi porté sur l’optimisation à tous les éche- lons : optimisation des tâches, de la production, de l’organisation et aussi… du recrutement. Les recruteurs sont friands de profils rapidement opérationnels, forts d’une expérience significative dans leur domaine d’acti- vité. La compétence métier constitue l’une des premières exigences dans presque toutes les fonctions. Autre axe faisant l’unanimité : la capacité des candidats à rester à la pointe en termes de connaissances et à actualiser leurs savoir-faire en assurant une veille spécialisée, mais aussi à épouser les change- ments. Cette faculté d’adaptation est devenue un enjeu-clé du recrutement. Nouveaux métiers, nouvelles fonctions La complexification des attentes des recruteurs va enfin de pair avec la re- cherche de candidats aptes à embrasser des carrières sur des métiers émer- gents, amenés à prendre de l’importance dans l’entreprise de demain. Ces métiers se caractérisent par leur lien direct avec un nouvel outil ou une nou- velle préoccupation (développeur d’applications mobiles, référenceur SEM/ SEO, expert bilan carbone) ou par l’interpénétration de compétences entre des fonctions autrefois plus différenciées, comme c’est le cas par exemple pour les métiers des secteurs commercial et marketing. Fort de son expertise sur les profils à forte valeur ajoutée, Expectra rassemble dans cet ouvrage les meilleurs conseils pour comprendre l’évolution des métiers de ces cadres stratégiques d’aujourd’hui et de demain. Un travail appuyé sur l’analyse, au fil des mois, des milliers de demandes de nos clients, afin de coller au plus près des réalités du terrain. Pour chaque filière : un décryptage des tendances en termes d’emploi et de compétences, ainsi qu’un panorama des métiers les plus mouvants. Parmi ceux-ci, une vingtaine ont été retenus pour leur importance croissante dans les organisations d’aujourd’hui. Plusieurs experts vous guideront dans le dédale des nouvelles compétences attendues pour ces métiers, le tout avec des repères chiffrés et des entrées pratiques. Méthodologie et choix éditoriaux Les listes de métiers en évolution présentées dans ce guide au sein de chaque filière ont été établies après échanges entre des entreprises, des managers Expectra et le responsable des études Expectra. Tous les salaires indiqués dans les pages repères sont exprimés en brut annuel. Par ailleurs, tous les métiers et intitulés de ce document se déclinent au masculin comme au féminin. La faculté d’adaptation est devenue un enjeu-clé du recrutement.
  • 9. 9 PARTIEI Chef de projet informatique Administrateur base de données Responsable d’exploitation informatique Responsable sécurité des systèmes d’information Ingénieur études et développement informatique Architecte logiciel WebmasterIngénieur télécommunications Administrateur systèmes et réseaux informatiques Ingénieur sécurité informatique Responsable de domaine informatique Consultant maîtrise d’ouvrage Architecte systèmes et réseaux informatiques Consultant informatique fonctionnelResponsable réseaux et télécoms Informatique & Télécoms
  • 10. 10 I n f o r m a t i q u e & T é l é c o m s Une filière dynamique en termes d’emploi Avec près de 150 000 personnes pour les télécoms et plus de 370 000 dans le secteur des logiciels et des services, sans parler des 539 000 ingénieurs et tech- niciens informatiques en poste, la filière informatique et télécoms est l’une des plus dynamiques en termes d’emploi. Un élan qui reste plus que jamais d’actualité avec l’importance croissante des nouvelles technologies dans toutes les catégo- ries d’activités. Le trait commun de ces entreprises liées aux télécoms et à l’informatique est qu’elles devraient continuer à être pourvoyeuses d’emploi dans les années qui viennent : si l’augmentation des embauches dans les télécoms doit être rela- tivisée en raison des importantes restructurations menées en 2012, dues à l’apparition de la télé- phonie à bas coût, l’informatique devrait pour sa part tenir le rythme de 35 000 recrutements par an, suivant la courbe d’une croissance économique moyenne de 7 % par an, depuis une dizaine d’années. Entre 2005 et 2015, les besoins attendus de l’informatique et du numérique se chiffrent ainsi à quelque 207 000 embauches. Autre caractéristique significative commune aux télécoms et à l’informatique, la jeunesse de leurs effectifs. Ainsi, les moins de 36 ans représentent plus d’un tiers de la population des entreprises des télécoms, tandis que l’âge moyen dans le secteur informatique est de 34 ans, chiffre qui s’explique en partie par la part importante de jeunes diplômés dans les embauches (un tiers). Enfin, le dyna- misme de ces secteurs d’activité se mesure également à la qualité des emplois proposés et au rapport offre/demande. Dans les télécoms, on constate que plus de 95 % des salariés occupent un poste en CDI. Et dans le secteur de l’infor- matique, la majorité des métiers fait l’objet de tensions importantes, la pénurie existant véritablement dans certaines fonctions, comme le développement. De la technique pure vers le service Sur le front des métiers, la filière informatique et télécoms doit relever le défi de l’évolution constante liée à l’accélération des progrès technologiques et tech- niques et à la rapidité des changements de modèles (des organisations elles- mêmes et des usages). Dans les télécoms, on observe en particulier une évolution Entre 2005 et 2015, les besoins attendus de l’informatique et du numérique se chiffrent à quelque 207 000 embauches.
  • 11. 11 PARTIE I importante des métiers techniques, due à la convergence des réseaux et du sys- tème d’information : les métiers de l’architecture et de l’ingénierie intègrent ainsi de plus en plus une expertise orientée service, et les fonctions consistant à inter- venir auprès des clients doivent désormais faire une large place à la qualité de la relation client, et se doubler d’une capacité à promouvoir les produits. Du côté de la relation client, les métiers tendent à développer l’aspect conseil, rendu stratégique par la multiplicité des usages de ces nouveaux outils. Enfin, avec l’émergence de nouvelles fonctionnalités (multimédia, multicanal), le secteur est amené à associer les métiers de la recherche et de l’innovation à d’autres domaines que leur expertise exclusive : marketing, ingénierie, ergonomie… le client et l’usager étant ainsi impliqués très en amont de la chaîne de production. Des missions de plus en plus spécialisées Dans l’informatique, plusieurs tendances sont à signaler. Du côté des sys- tèmes d’exploitation, les recrutements de profils au niveau technique élevé sont importants. On note également un besoin de spécialisation accru, lié à l’émergence du cloud computing et au développement d’infrastructures vir- tualisées : expertise sur l’open source, virtualisation, stockage, DBA Oracle/ SQL. Sur ces métiers, en raison de la pénurie de candidats, les entreprises à la recherche de bons profils sont généralement très réactives dans leurs recrutements et proposent des rémunérations à la hausse, y compris pour les juniors. Quant aux métiers de l’étude et du développement, ils font aussi l’ob- jet d’évolutions importantes en termes de compétences, portés par la crois- sance du marché du mobile et de l’Android notamment. Les SSII restent particulièrement en quête de profils informatiques capables d’assurer des missions spécialisées tout en déte- nant une bonne connaissance de l’ensemble des besoins de l’entre- prise. Les métiers de l’architecture et de l’ingénierie ajoutent progressive- ment à leur cœur de métier réseaux de nouvelles expertises liées aux ser- vices. Confrontés à la difficulté de trouver des profils alliant compétences et expérience, les éditeurs de logiciels valorisent quant à eux des profils avant tout passionnés par leur métier et l’univers dans lequel ils évoluent, tandis que toutes les entreprises liées au digital se font concurrence pour recruter les développeurs Web spécialisés dans le mobile. D’une façon générale, les Les entreprises à la recherche de bons profils sont généralement très réactives dans leurs recrutements, et proposent des rémunérations à la hausse.
  • 12. 12 I n f o r m a t i q u e & T é l é c o m s profils les plus prisés en étude et développement sont donc les développeurs et lead développeurs, ainsi que les architectes et concepteurs. Du côté des technologies, les recruteurs exigent la maîtrise du Java J2EE, PHP Back-End, Asp.net, C#, C et C++ et Objective C, de nouveaux langages adaptés aux nouvelles exigences liées au Web (cloud computing, mobilité, architectures distribuées). Les formations du secteur Concernant les métiers des systèmes d’exploitation, les diplômes universi- taires bac + 2 à bac + 5 en informatique sont de bonnes références, encore plus remarquables quand ils sont complétés par des certifications (CCNA, CCNP, VMware). Les écoles d’ingénieurs constituent des valeurs sûres pour les métiers du développement, mais aussi pour les postes les plus techniques. Les bons profils techniques peuvent également être titulaires du master MIAGE (Méthodes informatiques appliquées à la gestion des entreprises), mais aussi d’un BTS, d’un DUT ou d’une licence professionnelle en informatique ou en télécoms.
  • 13. 13 Michael HAYAT, Délégué aux affaires sociales , Syntec numérique Un secteur qui a su résister à la crise En 2013, on prévoit 35 000 embauches, un niveau stable par rapport à 2012. C’est un peu moins que les années précédentes, mais le secteur résiste bien ! Contrairement à ce qui s’est produit avec la première crise en 2009, les entreprises n’ont pas gelé les embauches, afin de mieux anticiper la reprise de l’activité. Un secteur en tension Le numérique embauche et continuera d’embaucher, en particulier dans quatre domaines : la sécurité informatique, avec notamment la gestion des bases de don- nées (big data), via le développement du cloud grand public ; l’informatique de loisirs (jeux, photo, cinéma) ; l’informatique embarquée et domestique (informatisation de la maison, des objets du quoti- dien) ; et enfin tout ce qui touche à la relation État-citoyen (informatisation des procédures administratives, etc.). D’une façon générale, le secteur est en ten- sion, puisque le système de formation ne fournit que 10 000 ingénieurs informa- tiques par an ! Des compétences de plus en plus spécifiques On recrute surtout à bac + 5 au minimum, et les compétences demandées sont de plus en plus spécifiques : langage Java ou J2EE, gestion des systèmes complexes, développement agile, open source, maîtrise des lan- gues étrangères… Les informaticiens sont recrutés désormais par tout type d’entreprises (ils représentent 3 % de l’effectif salarié en France), ce qui conduit aussi à une plus grande adaptabilité des profils au secteur d’activité. La double compétence (informatique et métier) est donc de plus en plus prisée. Les entreprises n’ont pas gelé les embauches. Le système de formation ne fournit que 10 000 ingénieurs informatiques par an ! Une plus grande adaptabilité des profils au secteur d’activité. L’œil de l’expert
  • 14. I n f o r m a t i q u e & T é l é c o m s 14 FILIÈREINFORMATIQUE&TÉLÉCOMS ■ Administrateur base de données ■ Architecte logiciel ■ Architecte systèmes et réseaux informatiques ■ Consultant informatique fonctionnel ■ Consultant maîtrise d’ouvrage ■ Ingénieur télécommunications ■ Responsable d’exploitation informatique ■ Responsable réseaux et télécoms ■ Responsable sécurité des systèmes d’information ■ Webmaster Chef de projet informatique « Une conduite de projets de plus en plus technique » p. 15 Ingénieur études et développement informatique « S’adapter sans cesse aux nouveaux langages » p. 18 Ingénieur sécurité informatique « Le garant de la sécurité de l’entreprise » p. 21 Administrateur systèmes et réseaux informatiques « Un technicien à fortes responsabilités stratégiques » p. 24 Responsable de domaine informatique « Un RSI orienté métier » p. 27 5 métiers passés au crible Situés en première ligne des évolutions technologiques, les métiers de l’exploitation de systèmes et réseaux et ceux du développement sont tous concernés par de profondes mutations : adaptabilité, spécialisation, veille tech- nologique, expertise métier, voire commerciale, sont désormais demandées aux candidats à ces postes. À côté des métiers passés au crible dans ce chapitre, on en trouve plusieurs promis à un bel avenir en raison de l’actuelle pénurie de candidats : architecte logiciel, architecte systèmes et réseaux, consultant informatique fonctionnel, administrateur base de données, ou encore ingénieur télécommunications. D’autres métiers ont le vent en poupe, comme celui de webmaster, à la croisée de l’informatique et de l’animation de sites.
  • 15. 15 Une conduite de projet de plus en plus technique Véritable pilote, le chef de projet planifie la mise en œuvre d’un projet ou d’un ensemble de projets de la conception à la réalisation (définition du péri- mètre et des objectifs, évaluation des risques, coordination, tests), en s’ap- puyant sur des ressources internes ou externes. Tenu de rendre compte de son avancée, il doit aussi de plus en plus conduire le projet en termes de qualité, de coût et de délai : la gestion de budget, l’évaluation des risques et la communication interne font désormais partie des attentes sur ce poste. Il doit également bien connaître l’environnement et les activités de l’entreprise, les besoins et les contraintes des utilisateurs. Très présent dans les SSII à l’origine, le chef de projet informatique se retrouve aujourd’hui dans tout type d’entre- prises où les DSI fonctionnent en mode projet. Cet intitulé de poste recouvre en effet le chef de projet fonctionnel (AMOA), le chef de projet maître d’œuvre (MOE), le chef de projet production. 1CHEFDEPROJETINFORMATIQUE 1 Chef de projet informatique
  • 16. I n f o r m a t i q u e & T é l é c o m s 16 Conseils de pro Christophe JUMEL, manager à Paris chez Expectra « La double compétence est de plus en plus demandée, notamment dans les moyennes entreprises. Plus l’entreprise est importante, plus le chef de projet sera spécialisé, notamment sur son périmètre technique ou fonctionnel. Le recruteur mettra l’accent sur la capacité du candidat à gérer un budget, et appréciera une certification en ges- tion de projet (PMP, Prince 2, AFITEP) ou dans un référentiel de bonnes pra- tiques orientées informatique (comme CMMi, ITIL, COBIT…). Les futurs chefs de projet se recrutent dans un large panel de métiers (ingénieurs développe- ment, consultants fonctionnels, architectes techniques, ingénieurs réseaux…), en fonction de l’expertise recherchée. Selon son domaine, le chef de projet informatique maîtrisera par exemple les principaux langages de développe- ment (Java, C, C++, .NET) ou un ensemble de solutions applicatives (ERP, EAI, CRM…) ou bien sera capable de concevoir l’architecture d’un système d’information… » ■ Et demain ? La gestion de volumes importants de données stratégiques pour les entre- prises fait appel à la Business Intelligence (BI/informatique décisionnelle). C’est pourquoi ce secteur va recourir à des chefs de projets capables de gérer et de mettre en place des applications complexes. La tendance est au couplage des besoins BI et big data, mais aussi à l’apparition de solutions cloud pour les données BI. Des évolutions qui devraient augmenter les responsabilités des chefs de projets et complexifier leurs tâches, car ils seront amenés à mettre en œuvre des applications pour cette informatique décisionnelle. L’intensification de l’utilisation des technologies mobiles devrait également orienter l’évolution du métier : la multiplication des sites Internet mobiles, applications mobiles et Web App va occuper de plus en plus les chefs de projets, capables de travail- ler sur plusieurs plateformes (iOS, Android, HTML 5).
  • 17. 17 Repères Rémunération moyenne Diplôme le plus recherché Le MIAGE (Méthodes informatiques appliquées à la gestion des entreprises) Évolution des salaires 2011 2012 +4,2 % Sources : baromètre des salaires Expectra, 2012. Profils concernés Niveau : bac + 4 minimum, avec au moins 5 ans d’expérience Âge moyen : 35 ans Postes précédents : développeur, ingénieur développement, ingénieur systèmes et réseaux, administrateur base de données, consultant fonctionnel ou technique Maxi 52 700 € Moyenne 46 700 € Mini 35 000 € 1CHEFDEPROJETINFORMATIQUE
  • 18. 5 Responsable marketing digital 18 2 Ingénieur études et développement informatique S’adapter sans cesse aux nouveaux langages Développer des modules informatiques selon un cahier des charges donné, c’est ainsi que l’on pourrait résumer la mission principale de l’ingénieur études et développement informatique. Exécutant de qualité, il analyse les besoins, se charge de la conception des architectures logicielles, analyse et développe les composants, réalise et teste les applications du système d’information de l’entreprise, et en assure la maintenance. Une fonction de plus en plus tendue avec l’accélération des technologies, qui oblige les candidats à maîtriser des langages de plus en plus complexes et spécifiques. Si certains postes dans la banque et l’assurance concernent encore le développement d’outils liés aux premiers langages informatiques (comme le COBOL), la tendance est à la spécialisation des ingénieurs, maîtrisant les technologies actuelles pour développer des outils de plus en plus complexes. Aujourd’hui, le métier évolue donc vers une adaptabilité aux nouveaux lan- gages : l’ingénieur études et développement doit assurer une veille technolo- gique afin de toujours proposer les meilleures solutions au client en termes de développement et de langage. 2INGÉNIEURÉTUDESETDÉVELOPPEMENTINFORMATIQUE
  • 19. 19 Et demain ? Avec la complexification des systèmes d’information, les ingénieurs études et développement seront amenés à être de plus en plus pointus et capables de s’adapter rapidement aux nouveaux langages (Java, PHP, .NET, Delphi, WinDev, VB, VBA, C/C++, Python, Android, iPhone, langages propriétaires). L’accélération des services dans la mobilité nécessitera de développer de plus en plus de solutions informatiques sur des devices différents avec des applica- tions centrées autour de la géolocalisation, du social, etc. 2INGÉNIEURÉTUDESETDÉVELOPPEMENTINFORMATIQUE Conseils de pro François DELILE manager référent à Orléans et Tours chez Expectra « C’est un métier où l’on va chercher avant tout les compétences techniques, et aussi beaucoup de rigueur. L’un des axes importants pour le recrutement concerne la capacité du candidat à se remettre en question : un bon ingénieur études et développement doit être en mesure de s’approprier les nouveaux langages informatiques, qui ne cessent d’évoluer. Sa curiosité et sa volonté d’être à la pointe sont donc déterminantes. Dans 95 % des cas, les futurs ingénieurs études et développement sont titulaires d’un diplôme d’une école d’ingénieurs avec une spécialisation informatique ou d’un MIAGE. Le point différenciant concerne la maîtrise des technologies actuelles (.NET, Java) plus que l’expérience. On peut avoir affaire également à des ingénieurs géné- ralistes, mais plutôt pour des postes de mainframe, utilisant le langage COBOL. Des profils qui resteront en demande dans les années à venir, dans les secteurs de la banque et des assurances. À noter que ce métier est particulièrement en tension. » ■ t h i
  • 20. 20 Repères Rémunération moyenne Des salaires médians variables selon le secteur d’activité Profils concernés Niveau : minimum bac + 4, ou au minimum bac + 2 avec une expérience significative Postes précédents : postes ouverts aux jeunes diplômé ayant au moins effectué un stage 35 800 € Biens d’équipement : 36 100 € Services : 35 500 € BTP : 34 900 € Diplômes les plus recherchés Diplômes d’écoles d’ingénieurs, le MIAGE (Méthodes informatiques appliquées à la gestion des entreprises), diplômes d’IUP informatique. Évolution des salaires Source : baromètre des salaires Expectra, 2012. 2009 2010 2011 2012 +3 % +3,8 % stable 2INGÉNIEURÉTUDESETDÉVELOPPEMENTINFORMATIQUE
  • 21. 21 3 Ingénieur sécurité informatique Le garant de la sécurité de l’entreprise Impossible aujourd’hui pour une entreprise, quelle que soit sa taille, de se passer d’un ingénieur en sécurité informatique. La protection des données (business, RH, données personnelles, politiques d’entreprise) est devenue un axe prioritaire de la stratégie. Essentiel à l’origine dans les secteurs comme ceux de la banque, il intéresse désormais tous les domaines d’activité. Concrè- tement, il est capable d’auditer un système d’information pour y rechercher les éventuelles vulnérabilités, mais aussi de le consolider face aux risques d’intrusion ou de piratage. Il exerce son talent à différents niveaux : audit et protection des postes de travail (fixes ou mobiles), du réseau informatique et télécoms, des données (bases de données, serveurs, messageries). Axe important d’évolution du métier : la nécessité de posséder une double compétence, métier et sécurité, afin d’accompagner les opérationnels très en amont. Doué en particulier d’une capacité à affronter les situations de crise et de stress, l’ingénieur sécurité travaille au quotidien avec les responsables métier. C’est le métier informatique qui doit assurer la veille la plus intensive et la plus régulière. 3INGÉNIEURSÉCURITÉINFORMATIQUE
  • 22. I n f o r m a t i q u e & T é l é c o m s 22 Conseils de pro Bérengère BERTOLOTTI, manager référent à Lyon chez Expectra « Avoir de bonnes compétences dans l’ingénierie systèmes et réseaux est la base pour ce poste, une expérience dans les systèmes de sécurité étant par ailleurs indispensable. Le recru- teur devra repérer en particulier les candidats qui sont intervenus dans des environnements complexes prouvant leurs compétences techniques et ayant une bonne connaissance des méthodes d’audit (CMMI, Marion, Ebios). Une certification CEH (Certified Ethical Hacker) fait également partie des critères à apprécier. Les ingénieurs généralistes ou diplômés d’un master professionnel en sécurité informatique ayant au moins cinq à dix ans d’expérience, et formés de façon complémentaire à la sécurité, sont des candidats recherchés. Cer- tains profils issus des télécoms, orientés sécurité, peuvent être intéressants. Autres qualités tout aussi essentielles pour ce poste : l’intégrité, l’éthique de travail, la discrétion et une réelle capacité à communiquer. » ■ Et demain ? L’ampleur prise par ce qu’on appelle le « big data » promet un bel avenir à ce métier, soumis par définition à des évolutions techniques importantes. La protection et l’exploitation des données seront de plus en plus stratégiques, sans parler de l’harmonisation des systèmes d’information des entreprises mondialisées, qui nécessite un renforcement de la sécurité.
  • 23. 23 Repères Rémunération moyenne Évolution des salaires Source : baromètre des salaires Expectra, 2012. Profils concernés Niveau : minimum bac + 3, avec au moins 5 ans d’expérience Postes précédents : ingénieur développement, ingénieur systèmes et réseaux, administrateur réseaux, architecte technique, consultant technique Maxi 41 700 € Moyenne 36 200 € Mini 28 200 € Diplômes les plus recherchés Masters professionnels spécialisés sécurité 2009 2010 2011 2012 +2,1 % +3,8 % Stable 3INGÉNIEURSÉCURITÉINFORMATIQUE
  • 24. 24 4 Administrateur systèmes et réseaux informatiques Un technicien à fortes responsabilités stratégiques Spécialiste de la technique, ce collaborateur intervient de façon polyva- lente : installation et paramétrage d’équipements ou de logiciels, dépannage, missions de sécurisation, de gestion et de migration du SI. Dans l’entreprise de taille intermédiaire, il est le référent de l’organisation pour toutes les ques- tions techniques, alors que dans les grandes, on le retrouve dans la gestion de l’exploitation avec une spécialisation soit systèmes, soit sécurité, soit réseaux. La complexification des parcs informatiques et l’explosion du multimédia le poussent désormais à réaliser de la veille technologique. Interlocuteur pri- vilégié des utilisateurs, il gère les exigences en termes de performance du SI (rapidité, stabilité, puissance) et de sauvegarde des données. Ayant accès à l’ensemble des données du réseau, il est tenu à la plus grande confidentialité, la divulgation de certaines informations pouvant être pénalement réprimée. Un aspect de la fonction qui encourage à recruter des profils ayant une sensibilité juridique… Son expertise technique sert enfin à l’acquisition de matériel, mais aussi à la formation de certains collaborateurs au fonctionnement du réseau. 4ADMINISTRATEURSYSTÈMESETRÉSEAUXINFORMATIQUES
  • 25. 25 4ADMINISTRATEURSYSTÈMESETRÉSEAUXINFORMATIQUES Conseils de pro Christophe JUMEL, manager à Paris chez Expectra « Idéalement, le futur administrateur systèmes et réseaux est recruté à bac + 3 au minimum et justifie, si possible, de certifications liées à Microsoft (comme le MCTS ou le MCITP) ou à d’autres systèmes d’exploitation (par exemple Linux avec la certification LPI). Chez les juniors, une expérience en alternance sera très appréciée. L’administrateur doit de plus en plus être à l’aise dans les techniques liées au stockage et à la sécurité. En lien avec les autres direc- tions de l’entreprise, il sait impérativement communiquer, dialoguer, résister au stress. Les techniciens confirmés constituent un vivier idéal pour trouver des candidats qualifiés. Un ingénieur systèmes et réseaux souhaitant avoir plus d’autonomie au sein d’une entreprise de taille intermédiaire peut également intéresser un recruteur. » ■ Et demain ? L’un des axes d’avenir pour le métier concerne la virtualisation (faire fonc- tionner un ou plusieurs systèmes d’exploitation sur un ou plusieurs ordinateurs- serveurs afin d’augmenter la puissance du réseau pour un accès facilité aux applications). Le rôle de l’administrateur systèmes et réseaux sera de piloter via une interface ces nouveaux modes de fonctionnement, en s’appuyant sur la maî- trise de logiciels de virtualisation. Dans les entreprises de taille intermédiaire, il doit de plus en plus élargir ses compétences aux domaines des réseaux (pro- tocoles, routage, virtualisation, wi-fi…) et de la sécurité des systèmes (contrôle d’accès, pare-feu, supervision, solution checkpoint, juniper, etc.).
  • 26. 26 Repères 4ADMINISTRATEURSYSTÈMESETRÉSEAUXINFORMATIQUES Rémunération moyenne Diplômes les plus recherchés Diplômes d’écoles d’ingénieurs spécialisées en informatique, réseaux ou télécommunications, DESS/DEA spécialisés en administration systèmes et réseaux, DESS/DEA informatique, diplômes de type bac + 4 en informatique (MIAGE, IUP informatique, etc.). Des salaires minimums variables en fonction de l’expérience 0 à 2 ans 2 à 5 ans 5 à 10 ans au-delà de 10 ans 28 000 € 34 000 € 38 000 € 42 000 € Source : baromètre des salaires Expectra, 2012 / sources externes, 2012. Profils concernés Niveau : minimum bac + 4 Postes précédents : technicien systèmes et réseaux Maxi 42 300 € Moyenne 37 700 € Mini 27 700 €
  • 27. 27 5 Responsable de domaine informatique Un RSI orienté métier Le responsable de domaine informatique gère des projets selon un secteur particulier : architecture systèmes et réseaux, études et développement, déploiement de matériel, sécurité… Il prend en charge la gestion d’un projet ou la coordination des projets qui touchent son secteur. Il doit donc posséder une excellente connaissance métier : fonctionnement de l’entreprise, marché, besoins. Parmi les évolutions incontournables du métier, la nécessité d’opérer une veille sur les évolutions technologiques. Mais aussi, et d’autant plus dans un contexte de crise, celle de posséder des compétences en gestion de bud- gets (souvent limités), ce qui inclut notamment des qualités commerciales pour négocier avec les fournisseurs. Rattaché à une DSI ou à un responsable de pôle, le responsable de domaine informatique est amené à travailler en trans- verse avec les directeurs de projets et les clients, et parfois à gérer une équipe (opérationnelle ou transverse). Il est plutôt apprécié par les grosses sociétés (banque, finance, industrie, assurance) qui souhaitent optimiser la transversa- lité des données entre leurs services. 5RESPONSABLEDEDOMAINEINFORMATIQUE
  • 28. I n f o r m a t i q u e & T é l é c o m s 28 Conseils de pro Bérengère BERTOLOTTI, manager référent à Lyon chez Expectra « Un recruteur va chercher pour ce poste un candidat ayant une formation d’ingénieur avec une spécialisation informatique par exemple, et doté d’une expérience métier solide. Son savoir-être et sa diplomatie seront essentiels, car il est amené à gérer des projets stratégiques. Du côté des savoir-faire, il audite une organisation (sécurité, normes qualité) selon son domaine métier, pilote des projets, manage les ressources associées, gère le budget et reste en veille technologique. Les directeurs de projets ayant une orientation métier sont des profils particulièrement adaptés. La spécialisation en informatique est nécessaire : les candidats peuvent être issus d’écoles de commerce, mais doivent posséder une connaissance de l’architecture des systèmes d’informa- tion et une expérience en gestion de projet SI. » ■ Et demain ? Malgré la faible visibilité sur l’avenir de cette fonction très récente, il faut s’attendre à ce qu’elle soit de plus en plus soumise aux impératifs de renta- bilité de l’entreprise. La recherche d’outils pertinents au service des décisions stratégiques permettra de positionner une organisation face à ses concurrents, le système d’information devenant le support actif du pilotage de la perfor- mance par des gains de temps, une réduction des coûts, etc.
  • 29. 29 Repères 5RESPONSABLEDEDOMAINEINFORMATIQUE Rémunération moyenne Des salaires minimums variables en fonction de l’expérience Sources : fiches métiers APEC, 2013. Profils concernés Niveau : minimum bac + 5, avec au moins 5 ans d’expérience Postes précédents : directeur de projets, RSI (évolution professionnelle) 42 000 € 0 à 2 ans 2 à 5 ans 5 à 10 ans au-delà de 10 ans 35 000 € 40 000 € 45 000 € 50 000 € Diplômes les plus recherchés Diplômes d’écoles d’ingénieurs avec une spécialisation informatique
  • 30. 30 Les métiers émergents de la filière Informatique & Télécoms répon- dront aux besoins d’adaptation des organisations face à l’essor des nou- velles technologies. Plusieurs ten- dances sont à noter. L’importance croissante des technologies mobiles et digitales devrait orienter ces mutations. D’une façon plus large, l’« inva- sion » du Web au sein des entreprises rendra de plus en plus nécessaires des fonctions de développement spécialisées, pour des profils de plus en plus techniques. L’augmentation des contenus conduit également à complexifier les métiers liés à l’architecture des sites Web. Dernier axe important pour les mutations de demain : la sécurité (authentification, intrusion, cryptographie). Responsable contrat de service Appelé aussi delivery manager, ce métier s’impose alors que les entreprises recourent massivement aux prestataires de services dans un mouvement d’ex- ternalisation toujours plus important. Les directions ont donc besoin aujourd’hui d’avoir une vision d’ensemble des contrats, fiable dans la durée : suivi, appli- cation, clôture, etc. Assurée auparavant par la DSI, en appui avec la direction des achats et la direction juridique, cette fonction prend tout son sens devant la complexité accrue des contrats. À noter que les champs d’application sont nombreux : infogérance, hébergement, TMA, TRA, offshore. Web analyst Autre métier à surveiller, celui de Web analyst. Métier jeune, il devient straté- gique en raison de l’importance du Web : les informations liées aux usages des sites Web intègrent les orientations business de façon croissante, sans parler de la nécessité de maximiser la rentabilité de tous les processus liés à Internet dans l’organisation. Présent dans les entreprises faisant le choix d’un dévelop- pement Web important, en particulier chez les pure players de l’Internet et dans les agences digitales, il collecte plusieurs types de données (comportement des utilisateurs, etc.). Aidé par les outils analytiques (« Web analytics »), il les analyse afin de proposer des indicateurs-clés de performance du site. C’est lui qui orga- nise le marquage du site Internet à étudier, et qui traduit les données recueillies en tableaux de bord analytiques. D’autres métiers émergents Delivery manager Médias sociaux TMA Offshore pure players Web analyst agences digitales workflows
  • 31. 31 Architecte de médias sociaux Cette fonction devrait également prendre plus d’ampleur dans les années à venir, en raison de la pénétration du Web social à tous les niveaux des organisations dans ses rapports avec l’extérieur (recrutement, marque employeur, communication, workflows de connexion avec les partenaires), mais aussi en interne (communication au sein des départements informatiques, outils de collaboration pour les directions). Ces outils se complexifiant, les entreprises cherchent des spécialistes pour assurer un fonctionnement optimal de l’ensemble. Le rôle de l’architecte de médias sociaux est avant tout de renforcer la présence d’une marque sur les médias sociaux en développant les architectures Web pertinentes. Il associe des compétences tech- niques (architecture des systèmes Web, langages de programmation, CMS, bases de données, etc.) à des compétences marketing, auxquelles vient s’ajouter une bonne connaissance des enjeux stratégiques. Informations pratiques ■ Unetel-RST (Union nationale des entreprises de télécommunica- tions, de réseaux et de services en télécommunications) 6, rue Crevaux - 75116 Paris - Tél. : 01 56 26 58 01 www.unetel-rst.com ■ Syntec numérique 3, rue Léon-Bonnat - 75016 Paris www.syntec-numerique.fr ■ Fédération française des télécoms 7, rue de l’Amiral-Hamelin - 75016 Paris www.fftelecoms.org ■ Observatoire du numérique www.observatoire-du-numerique.fr ■ FIEEC (Fédération des industries électriques, électroniques et de communication) 17, rue de l’Amiral-Hamelin - 75783 Paris Cedex 16 www.fieec.fr
  • 33. 33 PARTIEII Acheteur Dessinateur projeteur (mécanique) Chef de projet BE/R&D Technicien essais/mesures Conducteur de travaux (bâtiment) Ingénieur bâtiment Ingénieur hygiène, sécurité et environnement Ingénieur en électrotechnique Technicien BTP Ingénieur R&D Ingénieur logistique Ingénieur méthodes Ingénieur procédés Ingénieur calcul Responsable de bureaux d’études Ingénierie & Industries
  • 34. 34 I n g é n i e r i e & I n d u s t r i e s À la recherche de nouveaux profils Impossible de ne pas évoquer la crise économique persistante lorsqu’on aborde les métiers de l’ingénierie et de l’industrie. Certains secteurs de la filière peinent à retrouver leur souffle, et attirent beaucoup moins les jeunes diplômés qu’auparavant. Délocalisations, externalisations des fonctions sup- port, fusions liées aux nombreuses restructurations ont été synonymes de réduction importante des emplois salariés : entre 1992 et 2010, la population salariée du secteur de l’industrie a ainsi diminué de 29 %. Cependant sur la même période, les effectifs cadres ont progressé de 20 %. Si les cadres ont par ailleurs bien résisté sur les années 2010, 2011 et 2012, leurs perspectives dans le secteur sont désormais orientées à la baisse. Les prévisions pour 2013 sont en effet relativement sombres, avec une diminution des embauches cadres qui serait comprise entre 3 % et 18 % par rapport à 2012. Des compétences pointues Si les nouvelles ne sont pas au beau fixe, certains sous-secteurs restent por- teurs en termes d’embauche : l’aéronautique, le spatial, l’énergie, la chimie, les équipements électriques et électroniques, voire les transports. La construc- tion, sous l’effet d’entraînement des filières dites vertes, a ainsi créé à elle seule quelque 149 000 postes en 2011. Inspirée par les exigences des entreprises issues de ces domaines d’activité, la stratégie de la filière industrielle dans son ensemble consiste à se concentrer sur les compétences les plus pointues, en encourageant l’hyperspécialisation des métiers. Ainsi, les cadres de production industrielle ou de chantier sont désormais beau- coup moins recherchés que les cadres en études ou R&D. La mise en avant de l’innovation, y compris par les pouvoirs publics (crédit d’impôt recherche, pôles de compétitivité), joue également un rôle dans le renforcement de cette tendance. L’environnement au cœur des préoccupations Dans la même logique, on assiste à l’apparition de nouvelles compétences en lien avec les problématiques sociétales et environnementales actuelles (santé, environnement). Les entreprises liées aux secteurs de l’énergie, de l’eau et de la gestion des déchets sont au 5e rang des entreprises industrielles qui recrutent des cadres. Elles représentent d’ores et déjà plus de 10 % de l’emploi cadre dans 149 000 postes dans la construction en 2011
  • 35. 35 PARTIE II l’industrie, signe d’une installation de ces nouvelles préoccupations. La recherche d’énergies renouvelables, la protection de l’environnement, le renforcement du principe de précaution et l’attention portée à la santé des populations touchent de plus en plus d’activités. L’éco-conception intéresse en particulier la construc- tion, même si les effets en termes de recrutement sont très progressifs. D’une façon plus générale, les métiers de la qualité, de la maintenance, de la sécurité et de la logistique sont particu- lièrement concernés par cette évolution des profils recherchés. Entre 2002 et 2012, leur part dans les recrutements du secteur industriel est passée de 12 % à 17 %. Parmi les métiers qui restent prisés, on trouve enfin ceux du contrôle et de l’inspection, en raison de l’augmentation des risques, mais aussi de la multiplication des normes et des règlements. La nécessité d’une forte valeur ajoutée sur les métiers qui recrutent ainsi que le besoin d’ouverture et d’innovation expliquent un autre phénomène. Les observateurs de la filière s’entendent à dire que les entreprises ont tendance désormais à privilégier les recrutements externes, plutôt que la promotion ou la mobilité internes. Les profils recrutés sont avant tout ceux d’experts, possé- dant des compétences de chef de projet ou de manager et capables d’avoir une vision stratégique. Pour résumer, l’ingénierie et l’industrie sont plus que jamais à la recherche de nouveaux profils, qui les aideront à maintenir leur compétitivité. Des profils à la double compétence technique et relationnelle, capables de haute techni- cité tout en sachant mener des projets, dotés d’une grande adaptabilité, et en mesure de proposer de nouvelles offres en cohérence avec les préoccupations économiques actuelles. Les formations du secteur Les formations en écoles d’ingénieurs généralistes, complétées ou non par un master spécialisé (achat, SI, management), fournissent l’essentiel des bons candidats. Le recruteur appréciera également des diplômés d’écoles de com- merce avec une orientation en management industriel. Du côté universitaire, les masters, licences professionnelles, DUT, DEUST, sont intéressants en gestion de la production et maintenance industrielle. À repérer enfin, les détenteurs d’un MBA industriel (formation continue). Les entreprises liées aux secteurs de l’énergie, de l’eau et de la gestion des déchets représentent plus de 10 % de l’emploi cadre dans l’industrie.
  • 36. 36 Dominique SUTRA, président de Sogeti Ingénierie, président de la Fédération CINOV (Fédération des syndicats des métiers de la prestation intellectuelle, du conseil, de l’ingénierie et du numérique) Des secteurs qui tirent leur épingle du jeu Nous affrontons les conséquences de la crise, mais moins sur certains segments : le BTP souffre ainsi moins que l’industrie et, au sein du BTP, le bâtiment se porte mieux que tout ce qui a trait aux infrastructures. L’énergie et les transports, et dans une moindre mesure l’industrie des médicaments, restent des secteurs très porteurs en termes d’emploi. Développement de niches industrielles Les postes liés à la sécurité, à l’environnement, à la qualité, ont tendance à être limités dans les entreprises industrielles traditionnelles. Les postes recher- chés concernent de plus en plus le process indus- triel, avec des profils de monteurs de projets, capables d’orienter les choix de l’entreprise. Le développement des niches industrielles autour des activités anciennes est également très impor- tant, à l’instar des huiles de moteur pour le secteur automobile, par exemple. L’éolien offshore, l’aéronautique et l’espace, ainsi que toutes les industries en lien avec le numérique embarqué, ont le vent en poupe. Et en termes de compétences ? Hormis pour un échelon multirégional par exemple, on va surtout rechercher des compé- tences telles que la réactivité, et on raisonnera moins en termes d’expertise de haut niveau. Il est nécessaire d’avoir à ces postes des profils généralistes capables de s’adapter à ces niches, mais aussi des ingénieurs orientés service, du côté du numérique. Le BTP souffre moins que l’industrie. Toutes les industries en lien avec le numérique embarqué ont le vent en poupe. Des profils généralistes capables de s’adapter à ces niches. L’œil de l’expert
  • 37. 37 PARTIE II 5 métiers passés au crible Soumise à de fortes pressions économiques et réglementaires, la filière recherche des profils plus complexes sur certains métiers en particulier, direc- tement liés à ces enjeux : achats, sécurité, fiabilité. Pour exemple, l’industrie pharmaceutique a recruté en 2012 plus d’un tiers de ses cadres dans ces fonc- tions. La R&D reste aussi très dynamique, avec des métiers en pénurie de candidats, pénurie qui vaut également pour quelques métiers spécifiques, comme dessinateur-projeteur. Parmi les métiers en évolution, certains se dis- tinguent par leur progression dans l’échelle des rémunérations : + 3,6 % pour les ingénieurs BTP entre 2011 et 2012, + 5,3 % pour les ingénieurs procédés. ■ Conducteur de travaux (bâtiment) ■ Dessinateur-projeteur (mécanique) ■ Ingénieur bâtiment ■ Ingénieur calcul ■ Ingénieur en électrotechnique ■ Ingénieur méthodes ■ Ingénieur procédés ■ Ingénieur R&D ■ Responsable de bureau d’études ■ Technicien BTP Technicien essais/mesures « Une maîtrise des normes à la pointe » p. 50 Chef de projet BE/R&D « Une fonction de plus en plus multiprojet » p. 47 Ingénieur logistique « Le garant de l’optimisation des coûts » p. 44 Ingénieur hygiène, sécurité et environnement « À l’affût des nouvelles règles » p. 41 Acheteur « Privilégier la qualité toujours plus en amont » p. 38 FILIÈREINGÉNIERIE&INDUSTRIES
  • 38. 38 1 Acheteur Privilégier la qualité toujours plus en amont En fonction de la taille de l’entreprise, le rôle de l’acheteur est très variable : dans une grosse structure, il sera souvent spécialisé dans une activité ou un métier, beaucoup plus multitâche dans une petite structure. Les acheteurs travaillent différemment selon leur domaine d’affectation, en production ou hors production. Le premier négocie tous les achats concernant la production (matières premières, etc.), tandis que le second se concentre sur les moyens généraux (prestations de services, etc.). La fonction s’est beaucoup profession- nalisée depuis une dizaine d’années, avec une augmentation des exigences en termes de connaissances juridiques, commerciales et financières. Ses mis- sions évoluent vers une prise en compte de la dimension environnementale : rechercher et acheter au meilleur coût des matières premières de qualité, dans une démarche intégrant au maximum le développement durable. Autres ten- dances à signaler : l’acheteur doit renforcer son expertise sur les marchés et les produits, mais aussi devenir un spécialiste de l’optimisation des coûts. 1ACHETEUR
  • 39. 39 Conseils de pro Gabriel INTERVERA, manager à Grenoble chez Expectra « L’acheteur doit connaître les caractéristiques des produits pour lesquels il opère (fabrication, matériaux, technologies). Négociateur, rigoureux et diplomate, il est doté du sens de l’écoute pour répondre aux besoins de l’ensemble des services. Dans les sec- teurs de pointe, les acheteurs « techniques » demeurent très prisés. Ils allient une grande polyvalence technique, une vision transversale ainsi qu’un mana- gement fonctionnel et international. Les candidats ciblés disposent d’une formation technique (électronique, mécanique, chimique, complétée par un troisième cycle en achats), idéalement dans des entreprises internationales. Quant aux acheteurs hors production, leur place s’accroît dans les organisa- tions achats, les entreprises prenant conscience des économies substantielles à réaliser dans des familles d’achats. Spécialisés en prestations de services, en marketing, etc., ils sont de plus en plus demandés, et maîtrisent les outils et processus internes afin de fédérer leurs clients internes. Les formations supé- rieures en achats et logistique sont devenues la norme. » ■ 1ACHETEUR Et demain ? L’avenir de ce métier se situe du côté de la micro-spécialisation, sur un type de métier, voire sur un élément de la fabrication d’un produit (composant élec- tronique par exemple). De nouvelles spécialités apparaissent avec l’importance croissante du développement durable dans l’économie (commerce équitable, achats durables, etc.). Parallèlement, avec la mondialisation des échanges, les évolutions des organisations conduisent les acheteurs à maîtriser de plus en plus les systèmes de production d’autres pays.
  • 40. 40 Repères 1ACHETEUR Rémunération moyenne Diplômes les plus recherchés Diplômes d’écoles de commerce, ou d’écoles d’ingénieurs, masters gestion des achats. Évolution des salaires Source : baromètre des salaires Expectra, 2012. Profils concernés Niveau : minimum bac + 3/4, avec au moins 2 ou 3 ans d’expérience Postes précédents : assistant achats, ingénieur de production, ingénieur R&D, chef de produit technique Maxi 42 900 € Moyenne 37 000 € Mini 32 000 € 2010-2011 2011-2012 +6,7 % +4,5 %
  • 41. 41 2 Ingénieur hygiène, sécurité et environnement À l’affût des nouvelles règles Avec le renforcement des textes réglementaires dans le domaine environ- nemental (ISO 14001, loi sur l’eau, Reach, ICPE…), des normes et des certifi- cations (telles que les certifications HQE et H&E dans le bâtiment), ce métier est de plus en plus recherché, quel que soit le secteur d’activité. Chargé de réaliser des audits afin de vérifier l’impact de l’activité sur l’environnement, l’ingénieur hygiène, sécurité et environnement doit donc être de plus en plus en veille réglementaire et capable de restituer ces nouvelles contraintes à l’ensemble de l’organisation par une bonne communication. Ses missions évoluent vers plus de compétence métier. Et ce, en raison notamment du ren- forcement de normes spécifiques selon les domaines d’activité (construction, chimie, industrie agro-alimentaire). Certaines entreprises sont à la recherche d’ingénieurs parfois hyperspécialisés, en dépollution des sols ou en gestion des déchets par exemple. 2INGÉNIEURHYGIÈNE,SÉCURITÉETENVIRONNEMENT
  • 42. 42 I n g é n i e r i e & I n d u s t r i e s Conseils de pro Corinne THIALLIER-MAUREL, manager à Paris chez Expectra « Le recruteur doit viser un profil de niveau bac + 5 au minimum, l’idée étant de trouver dans le CV du candidat un master QSE s’appuyant sur une première partie de formation industrielle, type BTS chimie. Autrement dit une compétence métier est très appréciée : elle peut être liée à l’expérience, idéalement d’au moins deux ans. C’est cet aspect métier qui fera la différence ! Du côté de la personnalité, il faut veiller à sélectionner des profils très autonomes, capables de gérer une mission de A à Z. Les recruteurs iront trouver les bons candidats dans le même secteur d’activité, ou du côté des sociétés spécialisées ou des cabinets d’audit. Alors que la tendance était plutôt à la sous-traitance il y a quelques années, on assiste aujourd’hui à l’intégration de ce métier dans l’entreprise, ce qui pousse à rechercher des profils spécialisés en fonction de l’activité. » ■ Et demain ? L’évolution de ce métier concerne la capacité à développer la communica- tion et le conseil. En interface avec les clients sur le terrain, mais aussi avec les opérationnels et toutes les instances officielles, l’ingénieur hygiène, sécurité et environnement tend vers le consulting en management environnemental. L’importance croissante des énergies nouvelles devrait renforcer ses missions : conception et implantation de nouvelles formes d’énergies, prévention des risques industriels…
  • 43. 43 Repères 2INGÉNIEURHYGIÈNE,SÉCURITÉETENVIRONNEMENT Rémunération moyenne Diplômes les plus recherchés Diplômes d’écoles d’ingénieurs, d’écoles spécialisées (agriculture, environnement), masters en sciences de l’environnement. Profils concernés Niveau : minimum bac + 5 Postes précédents : ingénieur de production, ingénieur process méthodes, ingénieur qualité Maxi 60 000 € Moyenne 39 000 € Mini 30 000 € Des salaires minimums fortement variables en fonction de l’expérience Sources : fiches métiers Apec, 2013. 5 ans 5 à 10 ans 10 à 15 ans au-delà de 15 ans 30 000 € 35 000 € 45 000 € 60 000 €
  • 44. 44 3 Ingénieur logistique Le garant de l’optimisation des coûts Avec l’éclatement des organisations en plusieurs sites, la complexification des structures d’entreprises, cette fonction devient plus complexe et plus essentielle. L’ingénieur logistique intervient à différents niveaux : approvision- nement, stockage, transport, finance, distribution. Sa tâche principale consiste à optimiser les coûts et les délais en fonction des contraintes de l’entreprise, une mission devenue stratégique en raison de la crise économique. Dans un marché volatil, changements de localisation et relocalisations font désormais partie des nouveaux projets, avec une contribution majeure de la fonction logistique à l’agilité des entreprises par le biais d’études et d’analyses mais également de pilotage opérationnel. Résultat : l’ingénieur logistique assume désormais de plus grandes responsabilités. Considéré comme gestionnaire de premier plan, l’ingénieur logistique voit ses missions varier en fonction du secteur d’activité, de la nature des produits, de l’implantation de l’entreprise. 3INGÉNIEURLOGISTIQUE
  • 45. 45 Conseils de pro Gabriel INTERVERA, manager à Grenoble chez Expectra « L’ingénieur logistique a une connaissance approfondie des métiers de l’entre- prise, compétence à laquelle s’ajoute une vision transverse de la supply chain, et une expérience du terrain qui lui a permis d’appréhender les principales contraintes de la logistique. Le recruteur recherche une capacité à analyser et coordonner les actions de divers services dans une logique d’optimisation des flux, ainsi que des qualités de manager et de communication. La maîtrise de l’an- glais mais aussi des règles fiscales et juridiques du transport est indispensable. Le recruteur pourra trouver les bons profils chez les responsables d’unité de produc- tion ou d’animation d’un des services de la supply chain, comme la planification ou les approvisionnements. Les candidats sont recrutés à bac + 4 minimum avec un diplôme d’école de commerce ou d’ingénieurs, souvent complété par un troi- sième cycle spécialisé en logistique. » ■ 3INGÉNIEURLOGISTIQUE Et demain ? L’ingénieur logistique jouera un rôle vital, dans un monde où les leviers de gains doivent être importants (distribution, transport, achats, personnel, réduc- tion des niveaux de stock et amélioration du processus de commande). Il sera amené à intervenir de plus en plus en amont, au niveau de la R&D, du mar- keting, voire de la vente. Son expertise sera particulièrement appréciée dans le développement de nouveaux produits et il sera également conduit à devoir abaisser les niveaux d’inventaire grâce à une planification en juste temps, ou encore à établir des indicateurs de performance efficaces. Les entreprises seront donc à la recherche de profils capables de prendre du recul et dotés de capaci- tés d’analyse accrues, mais aussi spécialisés dans un segment particulier : appro- visionnement, matières premières, stocks, transports, etc.
  • 46. 46 Repères Rémunération moyenne Diplômes les plus recherchés Diplômes d’écoles d’ingénieurs (spécialisation logistique), ou d’écoles spécialisées en logistique. Le salaire d’un ingénieur logistique évolue en moyenne de 3 % par an. Sources : baromètre des salaires et Guide des métiers en tension (Expectra, 2012). Profils concernés Niveau : minimum bac + 4 Postes précédents : ingénieur production, planificateur, ingénieur supply chain Maxi 43 660 € Moyenne 34 400 € Mini 26 940 € 3INGÉNIEURLOGISTIQUE
  • 47. 47 4 Chef de projet BE/R&D Une fonction de plus en plus multiprojet Responsable d’un projet de recherche et développement de la phase de conception à celle de l’organisation des systèmes de production, le chef de projet BE/R&D assure la gestion technique, administrative et budgétaire. Pièce maîtresse dans l’industrie aéronautique mais aussi dans l’automobile, l’électronique, l’agro-alimentaire et la chimie, il est recruté également par des sociétés d’ingénierie spécialisées dans le conseil en organisation industrielle. Avec l’évolution des systèmes d’information, en raison de l’explosion des tech- nologies numériques, les missions du chef de projet se modifient : obligé de gérer à distance des projets éclatés sur plusieurs sites, il est tenu d’optimiser toujours plus les coûts et de développer une communication pertinente. 4CHEFDEPROJETBE/R&D
  • 48. I n g é n i e r i e & I n d u s t r i e s 48 Conseils de pro Gérard SAN JUAN, manager référent à Cergy-Pontoise chez Expectra « Les profils expérimentés sont prioritaires pour ce métier exi- geant. Les compétences techniques, sans cesse réactualisées, constituent l’autre élément-clé du recrutement, car c’est là-dessus que se joue la crédi- bilité du chef de projet, vis-à-vis des équipes notamment. Les qualités rela- tionnelles sont également déterminantes : en transverse sur plusieurs services, le chef de projet BE/R&D anime régulièrement des équipes. La capacité à résister au stress, notamment eu égard à la contrainte des délais, différencie nettement les candidats. Deux ans d’expérience au moins sont requis pour ce type de postes, avec une préférence claire pour des missions effectuées dans le même secteur d’activité. » ■ Et demain ? Ce métier devrait évoluer vers encore plus de technicité, notamment en termes de maîtrise des normes (sécurité, environnement, etc.) liées à une activité précise. Autre axe de mutation à retenir : les compétences en élec- tricité devraient être particulièrement appréciées dans les années à venir. Et ce dans différents domaines comme le nucléaire, le bâtiment, l’aéronautique, la rénovation d’installations électriques, les projets intégrant les énergies renouvelables… L
  • 49. 49 Repères 4CHEFDEPROJETBE/R&D Rémunération moyenne Diplômes les plus recherchés Diplômes d’écoles d’ingénieurs, d’écoles d’ingénieurs spécialisées, masters spécialisés. Profils concernés Niveau : minimum bac + 5 Postes précédents : ingénieur process/méthodes, ingénieur de production, ingénieur qualité, ingénieur en bureau d’études Maxi 50 700 € Moyenne 42 300 € Mini 30 200 € Sources : baromètre des salaires Expectra, 2012. Une augmentation des salaires moins forte entre 2011 et 2012 qu’entre 2010 et 2011 2010-2011 2011-2012 +9,3 % +5,6 %
  • 50. 50 5 Technicien essais/mesures Une maîtrise des normes à la pointe La mission du technicien essais/mesures est intermédiaire entre le bureau d’études et la fabrication en série. Chargé de valider les essais, il exerce sur différents sites : bancs et pistes d’essais, laboratoires… Sécurité, performance, résistance, sont autant de sujets qu’il maîtrise sur le plan technique, mais aussi normatif, avec un souci d’actualisation constante de ses connaissances. L’évo- lution rapide des normes, l’arrivée de nouvelles technologies (instrumentation, outils informatiques) et la complexification des matériaux rendent ce métier de plus en plus exigeant. La maîtrise d’un outil en particulier est de plus en plus demandée pour ces postes, signe d’une spécialisation croissante en fonction de la formation d’origine (électronique embarquée, mécanique, systèmes de navigation, etc.). Autre raison à cette montée en compétences : le technicien essais/mesures travaille dans des univers de plus en plus réglementés (sécu- rité des sites nucléaires, confidentialité industrielle, impacts sur l’environne- ment…). Référence des opérationnels en amont de la production, il voit sa responsabilité s’accroître dans les organisations. 5TECHNICIENESSAIS/MESURES
  • 51. 51 Conseils de pro Gérard SAN JUAN, manager référent à Cergy-Pontoise chez Expectra « Sur cette fonction, les jeunes diplômés sont plutôt bien accueillis. Les recru- tements sont par ailleurs très variés en termes de diplômes. Parmi les qualifi- cations très appréciées, le DUT mesures physiques, que ce soit avec l’option techniques instrumentales ou physico-chimie. D’autres diplômes signalent de bons candidats : DUT génie mécanique et productique (GMP), BTS industriali- sation des produits mécaniques, BTS assistant technique ingénieur (ATI). Pour ce poste, l’alternance reste une valeur sûre, à condition que la première expé- rience concerne le domaine d’activité de l’entreprise qui recrute : on cherche avant tout un spécialiste, très concentré sur son métier. C’est une fonction très exigeante en termes de formation continue, les candidats doivent donc se montrer curieux, proactifs et férus d’innovation. » ■ Et demain ? Par définition, le métier de technicien essais/mesures est en constante muta- tion, avec l’apparition dans les industries de pointe de matières et composants toujours plus complexes. L’hyperspécialisation (sur une pièce, un composant, etc.) attend les futurs techniciens essais/mesures, qui seront obligés de maîtriser des outils alliant plusieurs technologies. 5TECHNICIENESSAIS/MESURES
  • 52. 52 5TECHNICIENESSAIS/MESURES Repères Rémunération moyenne Diplôme le plus recherché Le DUT mesures physiques Évolution des salaires depuis 2010 : 6 % en moyenne Source : baromètre des salaires Expectra, 2012. Profils concernés Niveau : minimum bac + 2 à bac + 3 Postes précédents : juniors avec stages significatifs Maxi 30 400 € Moyenne 28 800 € Mini 22 700 €
  • 53. 53 Chef de projet énergies nouvelles éolien solaire biomasse biogaz Expert bilan carbone ACV DPE SMeD TPM KaiZeN 5S lean manufacturing JiT Àl’avenir, deux axes ma- jeurs devraient modeler la physionomie des métiers de l’ingénierie et de l’indus- trie : l’essor des probléma- tiques environnementales et la contrainte de rentabi- lité. Comment produire de façon optimale, en termes de qualité, de respect de l’environnement, de coûts ? Avec la hausse du prix des matières premières, l’augmentation du nombre de normes et l’importance croissante du principe de précaution, ce type d’interrogations stratégiques suppose l’intégration de nou- velles compétences dans les organisations. Des profils pointus, mais capables de polyvalence, car obligatoirement en lien avec les autres services de l’entreprise. Chef de projet énergies nouvelles Impossible d’évoquer ces nouvelles compétences sans souligner l’émer- gence du métier de chef de projet énergies nouvelles (éolien, solaire, biomasse ou biogaz). Recherché par des entreprises de taille très variable, ce nouveau chef de projet évoluera au sein des secteurs de la production d’énergie, de l’équipement industriel, de l’immobilier et de la construction. Prospecter, organiser les projets de la construction à l’exploitation, développer l’expertise de l’entreprise sur l’une de ces énergies sont ses principales missions. Les profils les plus adaptés pour cette fonction sont avant tout des ingénieurs habitués à la gestion de projet, forts de bonnes compétences en urbanisme. Expert bilan carbone Dans la même tendance liée à la prise en compte des enjeux environnemen- taux, le métier d’expert bilan carbone commence à trouver sa place dans les entreprises. Spécialiste des bilans énergétiques, il analyse l’impact environne- mental des activités et sensibilise aux problématiques climatiques. Le diplôme requis est celui d’ingénieur généraliste avec une orientation environnement, énergie ou thermique, les profils les plus appréciés maîtrisent les outils d’ACV (analyse des cycles de vie) et de DPE (diagnostic de performance énergétique). D’autres métiers émergents
  • 54. I n g é n i e r i e & I n d u s t r i e s 54 Spécialiste du lean manufacturing À noter également, le renforcement des spécialistes en optimisation des coûts ou spécialistes du lean manufacturing, optimisateurs de la productivité à tous les échelons de l’entreprise. Capables de définir les axes de progrès, y compris dans le management, ces profils maîtrisent impérativement les différents outils du lean manufacturing tels que TPM, KaiZeN, KaNBaN, 5S, SMeD, HOSHiN, JiT, etc. Un poste de plus en plus apprécié dans les entre- prises de taille intermédiaire, soucieuses d’améliorer leurs pratiques, en pro- duction comme en management.
  • 55. 55 PARTIE II Informations pratiques ■ Syntec Ingénierie 3, rue Léon-Bonnat - 75016 Paris - Tél. : 01 44 30 49 60 www.syntec-ingenierie.fr ■ Fédération CINOV 4, avenue du Recteur-Poincaré - 75782 Paris Cedex 16 Tél. : 01 44 30 49 30 www.cinov.fr ■ LEEM (Les entreprises du médicament) 88, rue de la Faisanderie - 75116 Paris - Tél. : 01 45 03 88 88 www.leem.org ■ UIC (Union des industries chimiques) ■ Le Diamant A 14, rue de la République - 92800 Puteaux - Tél. : 01 46 53 11 00 www.uic.fr www.lesmetiersdelachimie.com/fr ■ GIFAS (Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales) 8, rue Galilée - 75016 Paris - Tél. : 01 44 43 17 00 www.gifas.asso.fr ■ IESF (Ingénieurs et scientifiques de France) 7, rue Lamennais - 75008 Paris - Tél. : 01 44 13 66 88 www.cnisf.org
  • 57. 57 Comptable unique Contrôleur de gestion sociale Credit manager Actuaire Fiscaliste Risk manager Auditeur comptable et financier Comptable fournisseurs Gestionnaire d’assurances Responsable/chargé de recouvrement Consolideur Contrôleur de gestion industriel Responsable de la trésorerie Comptable trésorerie Comptable clients PARTIEIII Comptabilité & Finance
  • 58. C o m p t a b i l i t é & F i n a n c e 58 Un marché de l’emploi contrasté D’une façon générale, la situation de l’emploi de la filière comptabilité et finance est incertaine. Entre le dernier trimestre 2011 et le dernier trimestre 2012, le nombre d’offres à destination des cadres dans la filière a certes augmenté de 24 %, mais ce score intéressant est à nuancer avec les prévi- sions de recrutement pour 2013 : les embauches de cadres dans la finance et la comptabilité subiraient une baisse de 9 % à 21 % sur l’année, positionnant ainsi le secteur au dernier rang de ceux qui recrutent, au même niveau que la filière RH et juridique. Cette morosité s’explique en grande par- tie par l’impact de la crise sur le secteur : les métiers sont désormais soumis à plus de contrôle et de suivi. Autre facteur de fragilisation : l’internationalisation des organisations, synonyme d’éparpillement des sites, qui oblige les profils à s’adapter rapidement à l’évolution des normes internationales. Maîtriser l’optimisation des coûts Les métiers de la comptabilité restent parmi les fonctions essentielles au fonctionnement des entreprises. Mettant en avant la nécessité de recruter avant tout pour remplacer les nombreux départs à la retraite, celles-ci ont actuellement besoin de profils comptables qui les aident dans la recherche d’une optimisation toujours plus importante des coûts, et ce à tous les niveaux de l’organisation (business, gestion sociale, gestion environnementale). En 2012, d’importants volumes de recrutement en comptabilité et au niveau du contrôle de gestion ont été observés. Les actuaires toujours très prisés À côté des consolideurs et des trésoriers, toujours assez en pénurie sur le mar- ché de l’emploi, deux fonctions restent extrêmement recherchées : les actuaires et les experts-comptables, fonctions dont le niveau d’exigence ne cesse d’aug- menter. Les entreprises sont aujourd’hui particulièrement friandes de profils pluridisciplinaires, conjuguant expertise en comptabilité-finance et nouvelles compétences plus spécifiques : connaissances en droit du travail, expertise en nouvelles technologies et systèmes d’information, maîtrise des techniques de Les embauches de cadres dans la finance et la comptabilité subiraient une baisse de 9 % à 21 %.
  • 59. 59 PARTIE III marketing. Pour l’actuariat par exemple, « on constate un déplacement du cœur de métier : de l’actuariat de la conception technique des produits (tarification, calcul des réserves) vers l’étude des résultats de l’entreprise (prévision de résul- tats, optimisation de la gestion, des provisions et des actifs) aussi bien dans une perspective de conseil auprès de la direction générale que d’organisation », souligne l’Observatoire de l’évolution des métiers de l’assurance. Les postes strictement financiers sont de plus en plus concernés par la nécessité d’avoir une vision globale de l’organisation, afin de s’adapter aux fluctuations de la stratégie. La notion de risque va désormais de pair avec celle de rentabilité, et l’on exige de nouvelles compétences humaines pour ces métiers : anticipation et vision de long terme, faculté de convaincre, leadership, bilinguisme. Nouvelles normes et automatisation Multiplication des appels d’offres, publication des comptes plusieurs fois par an, maîtrise des normes internationales, généralisation des contrôles et des audits, fusions et concentrations… autant de facteurs qui accroissent l’im- portance de la gestion d’informations, et impactent les compétences recher- chées. Avec l’automatisation de certaines tâches (dématérialisation des flux comptables), les directions attendent désormais des postes en comptabilité et en finance une valeur ajoutée liée à l’analyse des données, tendant à rappro- cher le métier de comptable et celui de contrôleur de gestion. La diminution des coûts liés à la fonction comptable elle-même incite aussi à toujours plus collaborer avec la fonction RH et à porter une attention particulière à la com- munication interne, sur les processus comptables et financiers. Les formations du secteur À repérer en priorité : les diplômés des écoles spécialisées préparant aux diplômes comptables (DCG, DSCG et DEC), comme l’ISEG, l’INTEC, l’ESCG, l’ENC. Autrement, les écoles de commerce et de gestion, ainsi que les écoles d’ingénieurs proposant des spécialisations en finance délivrent des formations de qualité. Les masters spécialisés des grandes écoles et universités – ENSI, Paris IX-Dauphine, IGR (Rennes), Lyon 2 – constituent aussi un vivier intéressant.
  • 60. 60 Patrick BOISSELIER, directeur du CNAM-Intec (Institut du département comptabilité, contrôle, audit de l’École management et société) Un secteur qui embauche à tous les niveaux Si le secteur de la finance est évidemment concerné par la crise, les fonctions autour de la comptabilité sont des professions qui continuent à embaucher, à tous les niveaux. Les entreprises ont toujours besoin de comp- tables, de contrôleurs de gestion, de directeurs financiers, etc. Et ce d’autant que ces métiers touchent à des domaines de plus en plus difficiles à maîtriser, comme la fis- calité. Le secteur est enfin très concerné par les départs massifs à la retraite. L’apparition de nouvelles spécialités Les entreprises automatisent de plus en plus les écritures comptables, ce qui conduit la filière à recruter de moins en moins en dessous du niveau licence, moins de bacheliers professionnels. En raison de la complexification de certains domaines, on voit apparaître de nouvelles spécialités telles que la comptabilité de la paie, la comptabilité des associations ou la gestion des portefeuilles clients. La consolidation ou encore les normes internationales prennent aussi de plus en plus d’importance. Des compétences logicielles Les métiers de la comptabilité sont concernés depuis quelques années par la maîtrise de logiciels spécifiques, à laquelle s’ajoute parfois une qualification dans les ERP. La maîtrise des normes internationales ne concerne que les très grands groupes cotés. Comptables, contrôleurs de gestion, directeurs financiers… Consolidation, normes internationales… L’œil de l’expert
  • 61. 61 PARTIE III 5 métiers passés au crible Les métiers les plus en mutation dans la filière comptabilité et finance sont ceux qui intègrent des missions nouvelles traditionnellement réservées à d’autres fonctions. Au-delà des métiers choisis pour les focus, certaines fonc- tions se distinguent par l’augmentation importante des rémunérations entre 2011 et 2012 (l’auditeur comptable et financier par exemple). La crise écono- mique aidant, certains métiers voient leur importance renforcée au sein des organisations, notamment dans les fonctions de reporting (consolideur, tré- sorerie) et de gestion des risques (chargé de recouvrement, credit manager), l’objectif étant d’assurer toujours plus la pérennité de l’entreprise. Les gestion- naires d’assurance sont également dans une bonne dynamique, représentant plus de 20 % des recrutements dans le secteur en 2012. ■ Auditeur comptable et financier ■ Comptable clients ■ Comptable fournisseurs ■ Comptable trésorerie ■ Contrôleur de gestion industriel ■ Fiscaliste ■ Gestionnaire d’assurance ■ Responsable/chargé de recouvrement ■ Responsable de la trésorerie ■ Risk manager Actuaire « Un spécialiste des chiffres très recherché » p. 74 Credit manager « L’optimisation comme maître mot » p. 71 Consolideur « Un spécialiste du reporting de pointe » p. 68 Contrôleur de gestion sociale « Anticiper les situations sociales » p. 65 Comptable unique « Un polyvalent de plus en plus en pointe » p. 62 FILIÈRECOMPTABILITÉ&FINANCE
  • 62. 62 1 Comptable unique Un polyvalent de plus en plus en pointe Le comptable unique concentre toutes les activités comptabilité et finance d’une petite structure. De ce fait, il peut être amené à endosser également des fonctions RH : préparation de la paie, déclarations sociales, contrats. Concrè- tement, il supervise les états financiers de la structure, l’application des normes comptables et veille à la fiabilité des données qu’il recueille. Contraint d’inté- grer dans son quotidien les nouvelles technologies, le comptable unique est de plus en plus concerné par la gestion électronique des documents (dématé- rialisation). Dans le cas de petites structures avec filiales, sa mission consistera aussi à suivre la comptabilité des diverses entités et à consolider les différents comptes. Ses missions sont actuellement directement impactées par l’évolu- tion accélérée des normes internationales, incontournables dans des organisa- tions de plus en plus mondialisées : la communication des résultats, la gestion des paies, ont changé de dimension. Comme il travaille seul, la dématéria- lisation, l’EDI, le développement des SI ou l’implémentation d’un ERP ne le concernent encore néanmoins qu’à la marge. 1COMPTABLEUNIQUE
  • 63. 63 1COMPTABLEUNIQUE Conseils de pro Caroline CARON, manager référent à Paris chez Expectra « Étant donné le périmètre de ses responsabilités, le comptable unique doit être expérimenté. Recruté avec au moins sept ans d’expérience, il se distingue par sa grande autonomie, et par- fois par sa capacité à travailler de façon isolée. Son relationnel et son savoir- être, accompagnés de son expertise, sont déterminants, car il est le garant des états financiers de l’entreprise. Idéalement, il aura précédemment occupé un poste de comptable général ou d’adjoint au chef comptable d’une entreprise plus importante, ou sera issu d’un cabinet d’expertise comptable. Quand il n’est pas diplômé au minimum à bac + 5 (expertise comptable), le candidat peut être titulaire d’un BTS complété avec une partie des UV du DESCF. À l’inverse de ses homologues de la gestion et de la finance au sein des grands groupes, le comptable unique n’est pas confronté à l’organisation en CSP (centres de services partagés). » ■ Et demain ? Malgré une connotation de métier moins attractif, le comptable unique est toujours essentiel aux petites entreprises, en particulier dans le contexte fran- çais, où les PME et TPE sont nombreuses. Les recrutements à ce poste de fonc- tion stratégique supposent une grande anticipation, notamment à l’heure où les départs à la retraite se multiplient. Avec la pression renforcée sur la gestion des coûts, le métier exigera des compétences complémentaires en analyse, afin d’aider l’organisation à dépasser les situations de crise en s’adaptant rapi- dement aux nouvelles donnes.
  • 64. 64 Repères 1COMPTABLEUNIQUE Rémunération moyenne Diplômes les plus recherchés Diplôme d’expert-comptable, DSCG (diplôme supérieur de comptabilité et de gestion). Des écarts de salaires entre Paris et la province Plus de 8 000 € d’écart de salaire annuel entre Paris et la province, soit 21,6 %. Sources : baromètre des salaires Expectra, 2012. Profils concernés Niveau : minimum bac + 5, avec au moins 7 à 10 ans d’expérience Postes précédents : adjoint au chef-comptable, expert-comptable en cabinet Maxi 38 800 € Moyenne 33 800 € Mini 24 000 € Évolution des salaires 2009 2010 2011 2012 +7,6 % stable
  • 65. 65 2 Contrôleur de gestion sociale Anticiper les situations sociales Le contrôleur de gestion sociale est à la croisée des chemins entre la finance et la fonction RH. Sa mission : assimiler les données chiffrées liées au social afin de construire des études et de préparer des documents contractuels (bilan social, documents pour les négociations annuelles obligatoires). En lien perma- nent avec la stratégie, il est rattaché aux services RH, le plus souvent dans une entreprise multi-sites ou multi-activités. Au quotidien, il est en relation avec le terrain via les opérationnels pour aller chercher l’information, mais aussi avec la direction générale ou la DRH. Il n’est généralement pas amené à manager. Sa mission consiste de plus en plus à anticiper les situations sociales (GPEC, PSE…), liées au contexte de crise économique. Concernée également par la tendance actuelle à l’optimisation, cette fonction est soumise à de nouvelles exigences : analyse de plus en plus fine de la masse salariale, élaboration du volet social rendu obligatoire dans le bilan annuel des sociétés cotées, etc. 2CONTRÔLEURDEGESTIONSOCIALE
  • 66. 66 Conseils de pro David BLONDEL, manager référent à Paris chez Expectra « Comme tout contrôleur de gestion, le candidat aura une bonne capacité d’analyse et de synthèse, complétée par la maîtrise des outils (SIRH, bases de données) et la faculté à mettre en cohérence des chiffres avec les problématiques de l’entreprise. Ses connaissances en finance, mais aussi a minima en RH (fonctionnement de la paie), sont indispensables. Doté d’un relationnel facile, il associe un goût des chiffres à une sensibilité pour les enjeux humains. Issu du contrôle de gestion ou des fonctions RH (responsable recrutement par exemple), le candidat jus- tifie au moins d’une première expérience. Certaines entreprises – les grands groupes en particulier – seront à la recherche de profils hyperspécialisés, en rémunération par exemple ou en avantages sociaux (« Comp & Ben »). Le bon candidat est diplômé au minimum d’un bac + 4, d’une école de commerce avec option finance ou contrôle de gestion, ou d’un master RH. » ■ Et demain ? Métier qui prend de plus en plus d’ampleur dans les organisations, le contrô- leur de gestion sociale sera de plus en plus autonome. Il interviendra dans le cadre d’études ou d’analyses stratégiques pour les directions (simulations, projections). Son expertise sociale sera particulièrement appréciée en appui des réorganisations structurelles. Il lui faudra donc faire preuve d’une grande souplesse entre une vision très opérationnelle auprès des responsables RH et une vision à plus long terme auprès de la direction pour mesurer les impacts sociaux, qui nécessite de prendre suffisamment de recul. C o m p t a b i l i t é & F i n a n c e
  • 67. 67 Repères 2CONTRÔLEURDEGESTIONSOCIALE Rémunération moyenne Diplômes les plus recherchés Diplômes d’écoles de commerce option finance, masters RH. Évolution des salaires entre 2011 et 2012 : +3,2 % Source : baromètre des salaires Expectra, 2012. Profils concernés Niveau : minimum bac + 4 ou bac + 5 Postes précédents : contrôleur de gestion, responsable RH Maxi 46 100 € Moyenne 39 100 € Mini 32 000 €
  • 68. 68 3 Consolideur Un spécialiste du reporting de pointe En quelques années, le métier du responsable consolidation s’est litté- ralement transformé. Surplus d’activité, développement informatique… aujourd’hui, il remplit souvent des missions de reporting ; il récupère chaque mois les données en interne et les intègre dans des logiciels spécialisés. Les tâches à accomplir se sont par la même occasion considérablement élargies. Savoir paramétrer le logiciel de données constitue la première réalité dans ce métier. Toute l’analyse s’appuiera sur les chiffres intégrés dans l’ordinateur. Le service consolidation des entreprises devient donc un lieu à la pointe de l’évolution informatique. Et pour faire le lien entre toutes les entreprises du groupe, installées dans plusieurs pays, la maîtrise de l’anglais est désormais indispensable. Aujourd’hui, les sociétés cotées en Bourse doivent produire des comptes répondant aux normes IFRS (International Financial Reporting Standards). Les spécialistes de la finance, de l’écriture comptable, des nou- velles normes et de l’analyse des résultats sont donc activement recherchés. 3CONSOLIDEUR
  • 69. 69 Et demain ? Très recherché par les grosses structures, à l’heure où leur organisation se complexifie et s’internationalise, le métier a encore de beaux jours devant lui. Les évolutions technologiques (informatiques notamment) ainsi que celles des normes obligent à une importante actualisation des connaissances. L’accéléra- tion de la fréquence des demandes de reporting devrait impacter également le quotidien du consolideur. Conseils de pro Caroline CARON, manager référent à Paris chez Expectra « Qualification émergente, renforcée par l’organisation des entreprises en filiales, le métier de consolideur est aujourd’hui en pénurie sur le marché de l’emploi. Très lié au développement des entreprises à l’international, le consolideur se doit d’être parfaitement bilingue. L’employeur attend de lui une très grande rigueur, voire de la minutie, et une connaissance à la pointe des normes internationales (US-GAAP, IFRS). Maîtrisant parfaitement les ERP, de type Magnitude (logiciel souvent indispensable, car présent dans la plupart des grands groupes). Familier des tableaux de reporting, il doit être curieux, car il pratique au quotidien la recherche d’informations. Idéalement diplômé au moins à bac + 5 (type master 2 en audit et finance, DESCF) ou bac + 4 (MSG), le bon candidat aura auparavant occupé, durant cinq ans au minimum, des postes plus généraux, en contrôle de gestion et/ou en cabinet d’audit. À moyen terme, le consolideur peut évoluer sur un poste de RAF ou de DA. » ■ 3CONSOLIDEUR
  • 70. 70 Repères 3CONSOLIDEUR Rémunération moyenne Diplômes les plus recherchés Diplôme d’expert-comptable, diplômes d’école de commerce option finance internationale. Évolution des salaires Entre 2011 et 2012, les consolideurs avec plus de 6 ans d’expérience sont les seuls à avoir vu leur rémunération revue à la hausse. Sources : études externes. Profils concernés Niveau : minimum bac + 5 à bac + 8, avec au moins 5 ans d’expérience Postes précédents : responsable comptable, responsable financier, responsable reporting, auditeur comptable, analyste/contrôleur financier, contrôleur de gestion 50 000 €
  • 71. 71 4 Credit manager L’optimisation comme maître mot En lien avec tous les services de l’entreprise, le credit manager a un rôle crucial. Chargé du risque client, il est tenu de gérer toutes les créances et d’an- ticiper les situations de trésorerie liées aux entrées d’argent. À un poste stra- tégique pour les entreprises au portefeuille de clients important, il est attendu notamment sur la réduction du DSO (Days Sales Outstanding) ou délai moyen de paiement. L’optimisation du BFR (besoin en fonds de roulement) fait éga- lement de plus en plus partie de ses missions. Au quotidien, le credit manager développe ses talents de négociateur avec les entreprises clientes et il est à l’aise dans la gestion d’éventuels contentieux. La crise financière, en augmen- tant le risque de défaillance des entreprises, a contribué à renforcer son rôle et ses missions et à élargir le périmètre de sa fonction. Il n’est plus simplement en charge de la gestion des risques financiers mais aussi de la gestion des risques opérationnels. 4CREDITMANAGER
  • 72. 72 Conseils de pro David BLONDEL, manager référent à Paris chez Expectra « Le futur credit manager doit absolument posséder de solides bases comp- tables, mais aussi de bonnes compétences juridiques, puisqu’il collabore au montage des dossiers de contentieux. Un bon candidat se distinguera par sa pédagogie, soit en interne vis-à-vis des commerciaux, soit vis-à-vis des gros clients, dans l’explicitation des règlements qui les concernent. Le credit mana- ger doit enfin savoir résister au stress. Suivant la dimension de l’entreprise, son organisation ou sa typologie de clients, des compétences managériales peuvent être requises pour l’encadrement d’équipes d’analystes crédit ou de recouvrement. Les viviers de recrutement pour cette fonction sont les postes de comptabilité clients, de trésorerie, de recouvrement, de contrôle de ges- tion ou encore les postes juridiques. On exige généralement un minimum de huit ans d’expérience, avec à la base un cursus comptable de type BTS CGO ou DCG ou bien un master en finance. » ■ Et demain ? Le périmètre d’action du credit manager ne devrait pas cesser de s’élargir, avec une prise en compte des risques opérationnels en plus des risques finan- ciers. En lien plus étroit avec les commerciaux, le credit manager de demain recourt constamment au scoring interne. Autre évolution à surveiller : la fonc- tion pourrait être amenée à accompagner les commerciaux pour une partici- pation active aux négociations financières, devenant ainsi plus visible et en frontal avec les clients. C o m p t a b i l i t é & F i n a n c e
  • 73. 73 Repères 4CREDITMANAGER Rémunération moyenne Diplômes les plus recherchés Masters finance/comptabilité/gestion, diplômes d’écoles de commerce, diplômes comptables. Augmentation du pourcentage de credit managers ayant eu une expérience à l’étranger Sources : baromètre des salaires Expectra, 2012/Association française des credit managers [AFDCC]. Profils concernés Niveau : minimum bac + 3 à bac + 5, avec au moins 8 ans d’expérience Postes précédents : assistant crédit, credit manager junior, contrôleur de gestion, comptable, responsable de la comptabilité clients, assistant trésorier, analyste de crédit, chargé de recouvrement Maxi 48 000 € Moyenne 38 470 € Mini 27 330 € 2008 2012 10 % 14 %
  • 74. 74 5 Actuaire Un spécialiste des chiffres très recherché L’actuaire occupe une fonction très technique, basée sur l’utilisation quo- tidienne de données chiffrées. Souvent présent dans les grands groupes, il dépend soit de la direction financière, soit de la direction opérationnelle. Les entreprises étant tenues de mesurer avec finesse leur exposition aux risques financiers, son rôle se révèle de plus en plus stratégique et déterminant : c’est lui qui évalue les risques liés à l’activité et à la gestion, et qui réalise des ana- lyses financières sur la valeur économique des entreprises clientes. Ce qui suppose également une connaissance de plus en plus fine de la conjoncture économique générale et sectorielle. Autre évolution à souligner, l’importance d’un travail collaboratif, rendu indispensable face à des entreprises mondiali- sées : l’actuaire se retrouve de plus en plus à la tête de « pôles actuariels », où il doit assurer un rôle de manager auprès d’assistants et de statisticiens, et travailler en mode projet. 5ACTUAIRE