Presentation by Jo Cadilhon at a project planning meeting for the CORAF/WECARD Milk and Market Gardening Project held at Lomé, Togo, 24-26 January 2013.
Practices and drivers of antibiotic use in Kenyan smallholder dairy farms
Modèles d’action collective pour les producteurs et leurs filières de commercialisation
1. Modèles d’action collective
pour les producteurs et leurs
filières de commercialisation
Présenté par Jo Cadilhon, Agro-économiste
Atelier de planification du projet CORAF PLM, 24-26 janvier 2013
2. Plan de la présentation
1. Définition de l’action collective
2. Pourquoi l’action collective ?
3. Les différents modèles d’action collective par
les producteurs
4. L’action collective au niveau de la filière
5. Quelques points à retenir
2
3. Définition de l’action collective
Le terme d’action collective est utilisé dans le sens
« d’action volontaire prise par un groupe afin de réaliser
des intérêts communs » (Meinzen-Dick & Di Gregorio
2004).
L’action collective par des producteurs peut exister en dehors d’une
organisation de producteurs
Une organisation de producteurs est une expression plus formelle
d’action collective par ces producteurs
3
Source : Hellin et al 2007
4. Pourquoi mettre en place une action collective de
producteurs pour l’accès au marché ?
Mieux écouler les produits sur les marchés
Organiser le transport pour accéder à des marchés éloignés
Stocker les produits avant revente ultérieure
Faciliter l’accès au crédit pour mieux commercialiser
Transformer ou conditionner les produits
Maîtriser la production et ses coûts en amont
Améliorer les itinéraires techniques
Investir ensemble dans la qualité
Prendre la main dans l’organisation de la mise en marché
Homogénéiser les poids et mesures
Transmettre l’information sur les marchés
Concentrer l’offre des producteurs
Faciliter la rencontre entre offre et demande
Réguler l’offre sur les marchés locaux face à une demande 4
organisée Source : Inter-réseaux 2009
5. Différents modèles d’action collective de producteurs
pour l’accès au marché
Le mode d’organisation des producteurs
Le groupement informel de producteurs
La coopérative de producteurs
Les formes sociétaires
Qui fait le lien avec les marchés ?
Un membre du groupement
Un employé du groupement
Un intermédiaire de commercialisation
Les services connexes à la commercialisation via le
groupement de producteurs
5
6. Le groupement informel de producteurs
Points forts Points faibles
Flexibilité dans la Manque de reconnaissance
juridique et politique
formation du groupement
Difficile de résoudre les
Mode d’organisation ad
contentieux en tant que
hoc en fonction des groupement avec des
intérêts en commun partenaires extérieurs
Marche même en Les membres manquent
souvent de compétences pour
absence de cadre
effectuer les activités
réglementaire
commercialisation
Gestion d’un groupe nombreux
devient difficile 6
7. La coopérative de producteurs
Points forts Points faibles
Structure juridique Image plutôt négative
souvent reconnue dans certains pays
Permet parfois d’obtenir N’encourage pas les
des exonérations fiscales investissements
Egalité entre membres individuels
coopérants supplémentaires
Employés dédiés à la Relation parfois difficile
gestion de la entre producteurs
commercialisation des coopérants et personnel
produits commercial employé 7
8. La forme sociétaire
Points forts Points faibles
Encourage les Nécessite un cadre juridique
favorable
investissements
Les sociétaires doivent être
individuels
compétents en gestion
supplémentaires d’entreprise
Employés dédiés à la Peu adapté aux contextes de
gestion de la petits producteurs
Relation parfois difficile entre
commercialisation des
producteurs sociétaires et
produits
personnel commercial employé
8
9. Le lien au marché par un membre du groupement : le
« producteur leader »
Points forts Points faibles
Tire partie du désir ou intérêt Le « producteur leader »
d’un membre de
ne reçoit pas toujours de
commercialiser la production
récompense pour ses
de tout le groupe
Pas besoin de payer un efforts supplémentaires
gestionnaire de la Besoin d’un mécanisme
commercialisation pour rendre compte au
Mise en œuvre relativement
groupe des activités de
facile grâce aux relations
commercialisation
personnelles
9
10. Le lien au marché par un employé du groupement
Points forts Points faibles
Utilise quelqu’un formé Un salaire à payer
spécialement pour la Le résultat dépend de
commercialisation l’expertise et des contacts
Permet à des jeunes professionnels de
diplômés de trouver un l’employé
emploi qualifié en milieu Relation parfois difficile
rural avec les producteurs
employeurs car intérêts
divergents sur le court
terme 10
11. Le lien au marché par un intermédiaire de
commercialisation
Qui sont ces intermédiaires de commercialisation ?
Autres sociétés agricoles en manque de produits
Acheteurs agro-industriels ou distributeurs
Commerçants grossistes traditionnels
Commerçants grossistes spécialisés dans
l’approvisionnement d’un créneau de marché
Sociétés à motivation sociale et solidaire
Prestataires de services connexes à l’agriculture
ONG
Etc.
Vorley et al 2009 11
12. Le lien au marché par un intermédiaire de
commercialisation
Points forts Points faibles
Le groupement de Dépendance ou
producteur est un interdépendance ?
partenaire indispensable Le résultat dépend de
pour assurer le résultat l’expertise et des contacts
de l’intermédiaire professionnels du
Profite de l’expérience, la partenaire
formation et des marchés Que faire en cas de
du partenaire faillite ou manque de
financements du
partenaire ? 12
13. Les services connexes apportés via un groupement de
producteur : l’exemple des hubs laitiers en Afrique orientale
PRODUCTEURS
AUTRES MICRO-
ENTREPRISES
VENDEURS
D’EQUIPEMENTS
MINI LAITERIES
BANQUES
TOURS DE
TERRAIN
CONTROLES
13
IA & VENDEURS TRANSPORTEURS
FORMATION D’ALIMENTATION ANIMALE Source : EADD
14. L’approche EADD
1. Bénéficiaires sélectionnés sur leurs besoins, opportunités et leur
degré d’initiative
2. Les producteurs sont organisés en coopératives, associations ou
sociétés de producteurs
3. Le projet appuie les groupements pour mettre en place
l’infrastructure de commercialisation du lait et d’achat des intrants
pour les membres du hub laitier
4. Assistance technique du projet aux groupements de producteurs
afin d’atteindre les objectifs des producteurs de façon durable
14
15. Pourquoi mettre en place un action collective au niveau de
la filière ?
Pour résoudre des problèmes communs à l’ensemble de la
filière autour d’un produit ou d’un groupe de produits :
Répondre à une crise
Exprimer un point de vue uni auprès des décideurs politiques
Définir des normes de qualité pour l’ensemble de la filière
Promouvoir les produits auprès des consommateurs et marchés
étrangers
Appuyer le processus de recherche-développement
Apporter une information sur les marchés
Régler les contentieux commerciaux entre partenaires au sein de
la filière
Se concerter pour réguler le marché des produits cibles
15
Sources : Inter-réseaux 2009, Shepherd et al 2010, Cadilhon & Dedieu 2011
16. Leçons des expériences interprofessionnelles en Afrique
Points forts Points faibles
Flexibilité du concept : Précarité du fait des
Plateforme d’innovation au besoins en financement
niveau local
pour mener les activités
Interprofessions au niveau
Complexité des
national
Particulièrement utile discussions entre acteurs
pour la gestion de crise, ayant des intérêts
la promotion et la R&D différents
Décisions issues d’un Pas de modèle unique
consensus fort de toute la pour résoudre tous les
filière problèmes des filières 16
17. Les leçons à tirer en termes d’action collective pour l’accès
au marché
L’organisation des producteurs est un déterminant
important du succès des actions de commercialisation
Les intermédiaires de commercialisation traditionnels
Permettent de relier les producteurs les plus pauvres aux marchés
Sont souvent les seuls à se déplacer jusque dans les zones les
plus reculées
Fluidifient et financent le marché dans des conditions de risque
Les petits producteurs ont du mal à adhérer à l’ensemble
de leurs engagements dans des partenariats de
commercialisation par méconnaissance des bonnes
pratiques entrepreneuriales
Le modèle d’action collective doit être adapté en fonction
du type d’agriculteurs et du mode de commercialisation 17
18. Merci de votre attention
Commentaires bienvenus
Email: j.cadilhon@cgiar.org
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