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Harcèlement à l’école, ce qu’en disent les élèves!
Une enquête réalisée par le
Juin 2015
2
Le harcèlement à l’école, on en parle beaucoup ces dernières années notamment dans les médias.
Malgré cela, ce phénomène est encore mal connu.
Bien que le harcèlement à l’école mérite d’être décrit, ce n’est pas l’objectif de ce dossier
Le but ici est porter la voix des élèves de la Communauté française sur ce qui concerne le harcèlement
à l’école.
La genèse de la campagne de lutte contre le harcèlement à l’école du CEF.
Des élèves, membres du Comité des Elèves Francophones, fortement touchés par les conséquences
d’un cas de harcèlement au sein de leur école ont décidé de réagir. Dans cette optique, nos
membres, ont voulu mettre sur pied une campagne de lutte contre le harcèlement à l’école.
Les jeunes se sont alors réunis à de nombreuses reprises pour réfléchir aux actions à mener et aux
outils à mettre en place pour le faire.
Ils ont commencé par tourner 3 capsules vidéoi
comme outil de sensibilisation. Il s’agit d’une scène
de harcèlement selon 3 points de vue. Ces vidéos et leur générique peuvent en effet servir de base
pour un débat, une séance de sensibilisation ou une formation sur le thème du harcèlement à
l’école. Elles ont été largement diffusées et partagées en ligne.
Une enquêteii
a été mise en ligne, parallèlement à ces vidéos.
Cette enquête était destinée à recueillir le point de vue et l’avis des élèves du secondaire, de la 1ère
à la 7ème
, concernant, notamment :
- leurs ressentis par rapport au climat de leur école
- la prise en charge des cas de violences
- leurs réactions face à certaines situations qui pourraient être des cas de harcèlement
- leurs demandes et revendications pour réduire le harcèlement à l’école
Parallèlement à cette enquête en ligne, des élèves de différentes écoles de la Communauté française
ont été directement interrogés par les membres de l’équipe et des jeunes membres. Cela nous a
permis d’atteindre 478 réponses pour les questions portant sur le climat de l’école.
Cette enquête, menée dans différentes villes du territoire de la Communauté Française nous a
également permis de discuter plus longuement avec les élèves et d’entendre les commentaires qui
accompagnent les réponses aux différentes questions.
Ces commentaires permettent de nuancer certains résultats et de mieux les interpréter. Certaines
attitudes sont également expliquées par les élèves.
En plus de faire le point sur la situation en Communauté Française du point de vue des élèves,
l’analyse de ces enquêtes permet de dégager des pistes pour améliorer la situation dans les écoles.
3
La particularité des recommandations est qu’elles proviennent des élèves. Elles tiennent donc
compte de la réalité et des besoins des élèves.
Il nous a semblé naturel de demander aux principaux concernés ce qui ne va pas et ce qu’ils
voudraient qu’on fasse pour que cela aille mieux. Ce n’est malheureusement pas encore assez le
réflexe du monde politique lorsqu’il souhaite agir sur les questions qui concernent directement les
jeunes.
Evidemment les élèves ne sont pas des experts de la prise en charge du harcèlement mais c’est eux
qui en sont les victimes ou les premiers témoins.
Résultats commentés
Climat de l’école : vision de l’ensemble des élèves du secondaire.
Concernant le climat à l’école, il ressort de nos enquêtes que les moqueries sont monnaie courantes.
En effet 458 élèves déclarent avoir été témoin de moqueries, sur 478 réponses (95%). Ces
déclarations sont par contre accompagnées de commentaires différents en fonction probablement
du rôle de l’élève. Parmi ces commentaires on peut citer « ce n’est pas méchant », « c’est pour rire »,
« il y en a beaucoup »… On ne peut pas dire qu’il y a une intention de nuire juste à partir de ce
résultat mais une banalisation de ce type de comportement paraît plausible. Une inconscience des
conséquences que peuvent entraîner ces moqueries semble également crédible.
88% d’élèves interrogés disent avoir été témoin de l’isolement d’un élève. Le même pourcentage de
jeunes déclare que des surnoms ridicules sont attribués à certains élèves. Ces comportements sont
également assez courants et tout aussi banalisés d’après les commentaires entendus : « c’est pour
rire », « ce n’est pas méchant ». Par contre les jeunes qui ont confié en avoir été victime ne le vivent
pas toujours bien.
Par rapport à l’isolement des élèves, parmi les commentaires émis par les élèves, on a pu entendre
que l’élève s’isole lui-même, c’est lui qui ne fait pas d’effort pour s’intégrer… Le terme « auto-
isolement » a d’ailleurs été prononcé plusieurs fois.
Près de 61 % des élèves ont été témoins de vol d’objets appartenant à un élève et 56% disent
également avoir été témoins de violences physiques telles qu’un élève qu’on frappe mais aussi de
bagarre.
Les vols d’objets ne visent pas systématiquement les mêmes élèves d’après les jeunes interrogés.
Seulement 34 % des élèves disent avoir été témoins et même participé à des jets d’objets mais pas
sur un élève en particulier. Cette pratique semble être perçue comme un jeu par la majorité des
élèves interrogés et n’est d’ailleurs pas si fréquente.
4
La plupart des faits de violences physiques dénoncés sont ponctuels, seuls quelques cas
concerneraient un-e élève en particulier.
L’impression générale qui ressort des commentaires des élèves c’est qu’ils considèrent comme
« normal » certains comportements tels que les moqueries et l’attribution de surnoms ridicules.
Malheureusement cela pourraient avoir des conséquences néfastes sur le bien être de certains
élèves.
Par contre les élèves tolèrent moins, voire pas du tout, des actes tels que le vol d’objets et la violence
physique.
Les faits évoqués plus haut se déroulent principalement à l’intérieur de l’école, dans plus de 97% des
cas. Souvent même en classe et même en présence d’un ou de plusieurs adultes.
Les commentaires des élèves les plus récurrents sont d’ailleurs « ils ne font rien », « ils ne réagissent
pas », » ils ne voient rien »… Le terme « Ils » désigne souvent les professeurs et/ou les éducateurs.
Près de la moitié (47%) des élèves, directement interrogés, qui disent avoir été témoins de faits de
violence (moqueries, coups…) ne réagissent pas. Les raisons les plus souvent évoquées sont qu’ils
ont peur que la situation se retourne contre eux et/ou qu’ils ne sont pas capables de réagir et/ou
qu’ils ne savent pas ce qu’il faudrait faire.
La plupart de ceux qui avouent ne pas réagir pensent que cela implique qu’ils agissent eux-mêmes
directement au moment où le fait se déroule. Très peu sont conscients que faire appel à un adulte
est une façon d’intervenir. Parmi les élèves qui disent réagir dans les situations de violence entre
élèves, beaucoup ne le font que s’il s’agit d’un-e de leur-e ami-e et/ou que la situation est grave.
57% des élèves interrogés disent ne pas savoir comment réagir.
Par contre, dans le sondage en ligne, où des propositions de réactions sont indiquées, un plus grand
pourcentage d’élèves (plus de 70%) dit réagir. Cette différence provient essentiellement du fait que
dans les propositions d’actions, il y a le soutien à la victime à un autre moment que celui où la
victime se fait agresser (consolation…).
A la question de la présence de clans dans l’école, plus de 64 % répondent positivement mais une
grande partie précise qu’il s’agit plutôt d’élèves qui se regroupent par « affinités ».
Malgré ces constats, 66% des élèves qualifient l’ambiance de leur école comme agréable et
sympathique. Ils estiment que les violences sont plus fréquentes en primaire et au début du
secondaire et que les relations entre les élèves tendant à s’améliorer avec les années.
Cependant 41,9% des élèves cachent quelque chose à leurs camarades de classe notamment par
peur des moqueries.
5
Parmi les éléments qui sont dissimulés, beaucoup ont trait à la situation socio-économique de
l’élève, à son orientation sexuelle, à des faits de maltraitance…
Ce qu’il ressort de l’enquête est donc :
- la banalisation de certaines « violences » par les élèves eux-mêmes,
- la non réaction de la majorité des élèves pour diverses raisons dont le manque d’informations
- la vision plutôt négative de la compétence du corps éducatif à repérer et prendre en charge des
situations de violences entre élèves
Actes de violences, qu’en disent les victimes ?
69,4 % des élèves interrogés disent avoir fait l’objet de moqueries depuis qu’ils sont dans leur
établissement scolaire. Les jeunes semblent être moins touchés par les autres comportements
pouvant dégrader les relations entre élèves.
38,7% confient avoir été mis à l’écart, le même pourcentage a été affublé d’un surnom ridicule.
24,2 % des élèves interrogés ont déjà subi de la violence physique (coups) depuis qu’ils sont dans leur
école.
Des objets ont été jetés sur 21% des élèves interrogés.
Les faits de violence se passent dans la cour de récréation et en classe pour 58,8 % des élèves qui
disent en avoir fait l’objet.
Pour 54,9% de ces jeunes, cela se passe dans les couloirs. Les autres endroits concernés sont les
réseaux sociaux pour 39,2 % des élèves victimes, suivi des vestiaires, de l’entrée et la sortie de l’école
pour 31,4%, de la salle de gymnastique pour 27,5%, du réfectoire pour 25,5%, du trajet de l’école
pour 23,5%, des toilettes pour 17,6%, du terrain de sport pour 15,7% et d’endroits non précisés pour
5,9% des jeunes victimes.
Élèves qui disent
ne rien cacher à
leurs camarades Elèves qui cachent
quelque chose à
leurs camarades
par peur des
conséquences
6
D’après les élèves victimes, les témoins de ces actes interviennent dans 49,9% des cas.
Toujours selon ces élèves, 35,1% estiment recevoir du soutien de leurs pairs une fois seul-e-s. 31,6%
ont constaté que les témoins étaient indifférents, 26,3% que les témoins rigolaient.
Ce qui est très interpellant, c’est que seuls 14,5% des élèves demandent de l’aide lorsqu’on les
embête et que 57,9 % de ceux et celles qui l’ont fait ont estimé que cela ne les avait pas aidés.
Elèves qui ne
demandent pas
d’aide lorsqu’on les
embête
Elèves qui
demandent de
l’aide lorsqu’on
les embête.
Dans la de récréation
Dans les couloirs
Dans une classe
À l’entrée ou la sortie de l’école
Dans la salle de gym
Sur le terrain de sport
Dans les vestiaires
Aux toilettes
Au réfectoire/ cafétéria
Sur le trajet de l’école
Sur les réseaux sociaux
Autre
7
Cela expliquerait peut-être pourquoi ils ne font pas systématiquement appel à un membre du
système éducatif pour les aider. Ce n’est d’ailleurs pas les premières personnes à qui les élèves se
confient.
35 % des victimes ne se confient à personne. Lorsque les victimes se confient c’est d’abord à leur-e-s
ami-e-s (50%), suivi de leur famille (30%), puis du personnel éducatif (21,7%), d’un membre du CPMS
(13,3%), du médiateur scolaire (11,7%) et à d’autres personnes (5%).
Il semble donc que les élèves se tournent en premier lieu vers leur-e-s ami-e-s lorsqu’ils font l’objet
de violence. Cela montre à quel point il est important d’outiller au mieux les élèves en matière de
harcèlement à l’école afin qu’ils puissent venir en aide à un-e ami-e victime de harcèlement qui se
tournerait vers eux.
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60%
À personne
À ma famille
À mes amis
À un membre du personnel éducatif
À un membre du centre PMS
Au médiateur scolaire
Autre
Confidents des victimes
Elèves qui
estiment que
l’aide qu’ils ont
reçue était utile
Elèves qui
estiment que
l’aide qu’ils ont
reçue ne leur a
pas été utile
8
Eléments d’analyse basés sur les résultats et les discussions avec les élèves
Le harcèlement à l’école se manifeste de différentes façons. Les violences peuvent être
psychologiques ou physiques. Les moyens de harcèlement sont notamment les moqueries, les
surnoms, les rumeurs, la mise à l’écart, le vol d’objets, les objets abimés, le cyber-harcèlement sans
oublier les bousculades, le racket, les coups…
Les moqueries qui sont très largement répandues dans les écoles secondaires de la Communauté
Française font donc partie des moyens d’intimidation. Or ce phénomène semble « normal » pour la
plupart des élèves interrogés. Il en va de même pour les surnoms et les jets d’objets.
Il semble que les jeunes du secondaire ne soient pas conscients des conséquences potentielles de ces
comportements.
D’ailleurs l’enquête montre que les perceptions des témoins et des victimes sont assez différentes.
Le fait de considérer que les élèves mis à l’écart ont choisi de l’être peut d’ailleurs du provenir d’une
inconscience du rôle qu’ils ont joué. Cela n’exclut pas évidemment que certains élèves éprouvent des
difficultés à intégrer un groupe et préfèrent rester isolés.
Dès lors, il serait souhaitable que les élèves et le corps éducatif soient mieux informés et sensibilisés
à la problématique du harcèlement à l’école. Mais le fait de débanaliser ces comportements de
harcèlement n’est pas le seul problème auquel il faut s’atteler.
Il faudrait aussi mettre en place une réelle politique de prévention du harcèlement à l’école. Il existe
beaucoup de dispositifs pour lutter contre le harcèlement à l’école, les articuler et adapter les
méthodes déjà existantes dans chaque établissement scolaire de la Communauté Française serait
déjà un grand pas dans la bonne direction.
Il ressort de notre enquête que presque la moitié des élèves interrogés ne savent pas comment
réagir quand ils estiment que le comportement auquel ils assistent n’est pas acceptable. Il faudrait
donc les outiller. Faire en sorte que chaque élève sache ce qu’il doit faire s’il est témoin ou victime de
harcèlement. Pour commencer il faudrait qu’ils puissent identifier une situation de harcèlement
surtout lorsque les faits sont sournois ou peuvent être perçus comme un jeu.
Un des problèmes soulevés par notre enquête est que les élèves ont peu tendance à se confier au
corps éducatif et que peu de ceux qui le font estiment que la situation s’est améliorée.
Une majorité des élèves juge le corps éducatif comme incompétent en matière de gestion des
relations entre élèves et donc du harcèlement à l’école. Ce qui nous conforte dans cette
interprétation, c’est que d’après les élèves, ces faits se passent en grande partie à l’école et souvent
en présence d’adultes.
Les élèves se tournent d’ailleurs plus facilement vers leurs ami-e-s ou ne se confient même à
personne lorsqu’ils sont victimes de harcèlement à l’école.
9
Cela renforce l’idée que l’ensemble des personnes qui fréquentent les établissements scolaires
devrait bénéficier d’une formation sur le harcèlement à l’école.
Il serait aussi judicieux d’améliorer aussi bien les relations entre élèves que celles entre les élèves et
le corps éducatif.
Les élèves sont forts en demande de moments de discussion entre élèves mais aussi avec leurs
enseignants. Des espaces de paroles font aussi partie des souhaits des élèves. Cela nous a d’ailleurs
paru évident lors de notre tournée des écoles. Les élèves paraissaient avoir un grand besoin de parler
des problèmes qu’ils connaissent dans leur école. Ils se sont confiés spontanément et ne se sont pas
contentés de répondre à notre questionnaire.
Il serait d’ailleurs utile de consacrer le temps nécessaire à l’écoute des élèves. Organiser des
moments de paroles, de débat pourrait combler ce besoin et aider à mettre en place des projets
auxquels les élèves adhérents. Ecouter les élèves et les faire participer aux décisions qui les
concernent va sans doute aussi de pair avec les cours de citoyenneté dont on parle beaucoup ces
derniers temps.
Enfin, d’après notre enquête, les personnes confrontées à une situation de harcèlement à l’école ne
savent pas ce qu’elles doivent faire. Une démarche à suivre claire doit être communiquée à
l’ensemble des personnes fréquentant l’établissement scolaire. Les personnes à contacter en
fonction des situations doivent être clairement identifiées
10
Demandes et revendications du CEF en matière de prise en charge du
harcèlement à l’école.
Et concrètement ?
Voici quelques propositions faites d’initiative par les élèves pour diminuer le harcèlement à l’école.
- En matière de climat et de relations dans l’école :
 Améliorer la surveillance.
 Les auteurs doivent être sanctionnés.
 Des professeurs plus attentifs aux interactions entre les élèves et plus « interventionnistes »
quant aux symptômes de mal-être chez les élèves.
 Améliorer le comportement des élèves et le climat de l’école.
 Proscrire certains comportements comme les moqueries même de la part du corps éducatif.
 Instaurer un climat de confiance entre les élèves, les professeurs et la direction.
 Faire en sorte que l’école ne reproduise pas les schémas de la société : domination du plus
fort, intolérance, individualisme…
 Avoir des professeurs plus proches des élèves et qui discutent du harcèlement à l’école avec
les élèves.
 Avoir une école où l’origine socio-économique des élèves ne soit pas la source d’une
valorisation ou de dévalorisation de l’élève
- En matière de formation et de sensibilisation :
 Avoir des surveillants, des éducateurs et des professeurs plus compétents pour la détection
du harcèlement à l’école et sa prise en charge.
 Une meilleure formation du corps éducatif sur la thématique du harcèlement à l’école.
 Organiser des moments de sensibilisation au harcèlement à l’école pour les élèves et le corps
éducatif mais aussi des parents.
- En matière de dispositif à mettre en place
 Mettre en place un système d’écoute garantissant l’anonymat par exemple via les réseaux
sociaux.
 Disposer de personnels compétents dans le domaine et facilement accessibles.
 Inclure des élèves dans une cellule de référents en matière de harcèlement à l’école.
 Impliquer les parents car ils sont aussi responsable de l’éducation de leur-s enfant-s
 Disposer d’un espace de paroles : un lieu et des moments où on est libre de parler.
 Avoir un centre ou une organisation spécialisée dans le domaine du harcèlement à l’école.
11
Quelques résultats issus des propositions de l’enquête.
Dans notre enquête, nous avons également trouvé opportun de faire quelques propositions sur des
dispositifs existants (mais méconnus) ou à créer. Nous avons donc soumis quelques idées aux élèves.
A la question « que penses-tu des idées suivantes », voici les réponses que nous avons obtenues :
 Pouvoir en parler à un adulte de l’école à n’importe quel moment et en toute discrétion.
Très bonne 48.4 %
Bonne 39.1 %
Mauvaise 10.9 %
Très mauvaise 1.6 %
 Disposer d’une ligne téléphonique gratuite où tu peux appeler anonymement pour recevoir
des conseils et de l’aide.
Très bonne 37.1 %
Bonne 48.4 %
Mauvaise 14.5 %
Très mauvaise 0 %
NB. Cette ligne existe déjà mais est très peu connue
Parler à un adulte
Très bonne
Bonne
Mauvaise
Très
mauvaise
Ligne téléphonique
Très bonne
Bonne
Mauvaise
Très mauvaise
12
 Disposer d’une permanence sur un site internet où tu peux te connecter anonymement pour
recevoir des conseils et de l’aide.
Très bonne 41.9 %
Bonne 48.4 %
Mauvaise 6.5 %
Très mauvaise 3.2 %
 Avoir accès à un site internet, spécifique au harcèlement à l’école, où les informations dont
tu as besoin pour m’en sortir sont faciles à trouver et à comprendre.
Très bonne 36.5 %
Bonne 50.8 %
Mauvaise 7.9 %
Très mauvaise 4.8 %
Site internet interactif
Très bonne
Bonne
Mauvaise
Très mauvaise
Site d'information
Très bonne
Bonne
Mauvaise
Très mauvaise
13
 Des cours où l’on discute de la question du harcèlement.
Très bonne 50.8 %
Bonne 27 %
Mauvaise 19 %
Très mauvaise 3.2 %
 Organiser des moments de paroles entre les personnes concernées par le harcèlement,
encadrés par un « modérateur »
Très bonne 36.1 %
Bonne 31.1 %
Mauvaise 18 %
Très mauvaise 14.8 %
Cours
Très bonne
Bonne
Mauvaise
Très mauvaise
Moments de paroles
entre les concernés
Très bonne
Bonne
Mauvaise
Très mauvaise
14
 Un règlement « anti-harcèlement » qui définit clairement les règles de savoir-vivre ensemble
à respecter et les sanctions encourues dans les situations de harcèlement physique
ou moral.
Très bonne 39.3 %
Bonne 34.4 %
Mauvaise 18 %
Très mauvaise 8.2 %
 La création d’un groupe d’élèves référents, formés pour aider les jeunes confrontés au
harcèlement avant d’en parler à la direction.
Très bonne 38.7 %
Bonne 37.1 %
Mauvaise 17.7 %
Très mauvaise 6.5 %
Règlement anti-harcèlement
Très bonne
Bonne
Mauvaise
Très mauvaise
Élèves référents
Très bonne
Bonne
Mauvaise
Très mauvaise
15
 Des ateliers, jeux, mises en scènes dirigés par le comité d’élèves référents sur la question du
harcèlement.
Très bonne 33.9 %
Bonne 32.2 %
Mauvaise 25.4 %
Très mauvaise 8.5 %
Ateliers animés par les élèves
référents
Très bonne
Bonne
Mauvaise
Très mauvaise
16
En parallèle à ces enquêtes, d’autres actions et outils ont été mis en place ou sont en cours.
Citons :
 la création d’un répertoire des personnes à contacteriii
en cas de harcèlement à l’école. Ce
répertoire sera mis en ligne sur notre siteiv
et notre page Facebookv
. Un document
provisoirevi
est déjà disponible.
 la création d’une page Facebookvii
dédiée à la lutte contre le harcèlement à l’école,
 la mise en place d’un journal d’actualitéviii
en ligne sur le thème du harcèlement à l’école. Ce
journal est régulièrement alimenté,
 une brochure de sensibilisation et d’information est en cours de réalisation,
 un Power Point d’information sur le thème du harcèlement est en cours de finalisation
 d’autres actions sont en réflexion
Les réponses ont été récoltées du 13/02/2015 au 25/06/2015 pour l’enquête en ligne
et du 08/05/2015 au 09/06/2015 pour l’enquête « directe ».
Les élèves du secondaire interrogés dans le cadre de nos enquêtes « Harcèlement à
l’école » ont entre 12 et 23 ans. 52,72% d’entre eux sont des filles, 47,28% des
garçons. Ils proviennent et fréquentent des établissements d’enseignement secondaire de
différentes villes de la Communauté Française. Les régions et provinces répertoriées
sont :
-Région de Bruxelles-Capitale : Ville de Bruxelles, Uccle, Ixelles, Saint Gilles, Watermael
Boisfort, Molenbeek, Berchem St Agathe ;
-Province du Brabant Wallon : Ottignies, Braine l’Alleud, Jodoigne ;
-Province de Namur : Namur;
- Province du Hainaut : Charleroi, Fontaine-l’Evêque, Mons, Binche, Saint-Ghislain, Ath ;
-Province de Liège : Liège, Welkenraedt, Ferrières, Heusy ;
-Province du Luxembourg : Rochefort, Marche-en-Famenne, Jemelle.
17
L’équipe du CEF est à votre disposition pour toutes informations supplémentaires.
Le Comité des Élèves Francophones est une Organisation de jeunesse agréée par la Communauté
française depuis le 1er janvier 2011.
Constituée en ASBL depuis 2009, l’association compte aujourd’hui des sections CEF dans de
nombreuses écoles secondaires de tout type et de tout réseau.
Les membres du CEF s’organisent pour devenir des élèves actifs et citoyens. Le CEF est le syndicat
des élèves du secondaire, il les regroupe pour développer la démocratie et pour défendre et diffuser
leurs droits à travers des formations, des débats et des actions qui les concernent.
Le CEF promeut le pluralisme et veut organiser la prise de conscience citoyenne au niveau des écoles et
au niveau de la Communauté française. Les membres veulent ainsi faire la promotion des valeurs
universelles telles que les droits de l’Homme et développer des méthodes de démocratie, de concertation
et de compromis qui seront nécessaires après leur vie d'élève.
Les actions du CEF s’articulent autour de quatre axes:
 Agir sur les problèmes liés à l’enseignement
 Renforcer le rôle des élèves dans leur école
 Porter la voix des élèves
 Ouvrir l’école à la société
i
https://youtu.be/g6As08AKhv8
https://youtu.be/Azuc9Wac9Kw
https://youtu.be/fnrsG7e9ofE
https://youtu.be/FLlnF1Q5JgU
ii
http://tinyurl.com/p6b2zxo
iv
http://www.lecef.org/
vv
https://www.facebook.com/CEFasbl?fref=ts&pnref=story
vi
https://youtu.be/gyp0EcnAzx0
vii
https://www.facebook.com/pages/Campagne-de-lutte-contre-le-harc%C3%A8lement-%C3%A0-
l%C3%A9cole-du-CEF/1628799910682522
viii
http://www.scoop.it/t/cef-lutte-harcelement-ecole-cf

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Enquête du CEF sur le harcèlement à l'école - juin 2015

  • 1. Harcèlement à l’école, ce qu’en disent les élèves! Une enquête réalisée par le Juin 2015
  • 2. 2 Le harcèlement à l’école, on en parle beaucoup ces dernières années notamment dans les médias. Malgré cela, ce phénomène est encore mal connu. Bien que le harcèlement à l’école mérite d’être décrit, ce n’est pas l’objectif de ce dossier Le but ici est porter la voix des élèves de la Communauté française sur ce qui concerne le harcèlement à l’école. La genèse de la campagne de lutte contre le harcèlement à l’école du CEF. Des élèves, membres du Comité des Elèves Francophones, fortement touchés par les conséquences d’un cas de harcèlement au sein de leur école ont décidé de réagir. Dans cette optique, nos membres, ont voulu mettre sur pied une campagne de lutte contre le harcèlement à l’école. Les jeunes se sont alors réunis à de nombreuses reprises pour réfléchir aux actions à mener et aux outils à mettre en place pour le faire. Ils ont commencé par tourner 3 capsules vidéoi comme outil de sensibilisation. Il s’agit d’une scène de harcèlement selon 3 points de vue. Ces vidéos et leur générique peuvent en effet servir de base pour un débat, une séance de sensibilisation ou une formation sur le thème du harcèlement à l’école. Elles ont été largement diffusées et partagées en ligne. Une enquêteii a été mise en ligne, parallèlement à ces vidéos. Cette enquête était destinée à recueillir le point de vue et l’avis des élèves du secondaire, de la 1ère à la 7ème , concernant, notamment : - leurs ressentis par rapport au climat de leur école - la prise en charge des cas de violences - leurs réactions face à certaines situations qui pourraient être des cas de harcèlement - leurs demandes et revendications pour réduire le harcèlement à l’école Parallèlement à cette enquête en ligne, des élèves de différentes écoles de la Communauté française ont été directement interrogés par les membres de l’équipe et des jeunes membres. Cela nous a permis d’atteindre 478 réponses pour les questions portant sur le climat de l’école. Cette enquête, menée dans différentes villes du territoire de la Communauté Française nous a également permis de discuter plus longuement avec les élèves et d’entendre les commentaires qui accompagnent les réponses aux différentes questions. Ces commentaires permettent de nuancer certains résultats et de mieux les interpréter. Certaines attitudes sont également expliquées par les élèves. En plus de faire le point sur la situation en Communauté Française du point de vue des élèves, l’analyse de ces enquêtes permet de dégager des pistes pour améliorer la situation dans les écoles.
  • 3. 3 La particularité des recommandations est qu’elles proviennent des élèves. Elles tiennent donc compte de la réalité et des besoins des élèves. Il nous a semblé naturel de demander aux principaux concernés ce qui ne va pas et ce qu’ils voudraient qu’on fasse pour que cela aille mieux. Ce n’est malheureusement pas encore assez le réflexe du monde politique lorsqu’il souhaite agir sur les questions qui concernent directement les jeunes. Evidemment les élèves ne sont pas des experts de la prise en charge du harcèlement mais c’est eux qui en sont les victimes ou les premiers témoins. Résultats commentés Climat de l’école : vision de l’ensemble des élèves du secondaire. Concernant le climat à l’école, il ressort de nos enquêtes que les moqueries sont monnaie courantes. En effet 458 élèves déclarent avoir été témoin de moqueries, sur 478 réponses (95%). Ces déclarations sont par contre accompagnées de commentaires différents en fonction probablement du rôle de l’élève. Parmi ces commentaires on peut citer « ce n’est pas méchant », « c’est pour rire », « il y en a beaucoup »… On ne peut pas dire qu’il y a une intention de nuire juste à partir de ce résultat mais une banalisation de ce type de comportement paraît plausible. Une inconscience des conséquences que peuvent entraîner ces moqueries semble également crédible. 88% d’élèves interrogés disent avoir été témoin de l’isolement d’un élève. Le même pourcentage de jeunes déclare que des surnoms ridicules sont attribués à certains élèves. Ces comportements sont également assez courants et tout aussi banalisés d’après les commentaires entendus : « c’est pour rire », « ce n’est pas méchant ». Par contre les jeunes qui ont confié en avoir été victime ne le vivent pas toujours bien. Par rapport à l’isolement des élèves, parmi les commentaires émis par les élèves, on a pu entendre que l’élève s’isole lui-même, c’est lui qui ne fait pas d’effort pour s’intégrer… Le terme « auto- isolement » a d’ailleurs été prononcé plusieurs fois. Près de 61 % des élèves ont été témoins de vol d’objets appartenant à un élève et 56% disent également avoir été témoins de violences physiques telles qu’un élève qu’on frappe mais aussi de bagarre. Les vols d’objets ne visent pas systématiquement les mêmes élèves d’après les jeunes interrogés. Seulement 34 % des élèves disent avoir été témoins et même participé à des jets d’objets mais pas sur un élève en particulier. Cette pratique semble être perçue comme un jeu par la majorité des élèves interrogés et n’est d’ailleurs pas si fréquente.
  • 4. 4 La plupart des faits de violences physiques dénoncés sont ponctuels, seuls quelques cas concerneraient un-e élève en particulier. L’impression générale qui ressort des commentaires des élèves c’est qu’ils considèrent comme « normal » certains comportements tels que les moqueries et l’attribution de surnoms ridicules. Malheureusement cela pourraient avoir des conséquences néfastes sur le bien être de certains élèves. Par contre les élèves tolèrent moins, voire pas du tout, des actes tels que le vol d’objets et la violence physique. Les faits évoqués plus haut se déroulent principalement à l’intérieur de l’école, dans plus de 97% des cas. Souvent même en classe et même en présence d’un ou de plusieurs adultes. Les commentaires des élèves les plus récurrents sont d’ailleurs « ils ne font rien », « ils ne réagissent pas », » ils ne voient rien »… Le terme « Ils » désigne souvent les professeurs et/ou les éducateurs. Près de la moitié (47%) des élèves, directement interrogés, qui disent avoir été témoins de faits de violence (moqueries, coups…) ne réagissent pas. Les raisons les plus souvent évoquées sont qu’ils ont peur que la situation se retourne contre eux et/ou qu’ils ne sont pas capables de réagir et/ou qu’ils ne savent pas ce qu’il faudrait faire. La plupart de ceux qui avouent ne pas réagir pensent que cela implique qu’ils agissent eux-mêmes directement au moment où le fait se déroule. Très peu sont conscients que faire appel à un adulte est une façon d’intervenir. Parmi les élèves qui disent réagir dans les situations de violence entre élèves, beaucoup ne le font que s’il s’agit d’un-e de leur-e ami-e et/ou que la situation est grave. 57% des élèves interrogés disent ne pas savoir comment réagir. Par contre, dans le sondage en ligne, où des propositions de réactions sont indiquées, un plus grand pourcentage d’élèves (plus de 70%) dit réagir. Cette différence provient essentiellement du fait que dans les propositions d’actions, il y a le soutien à la victime à un autre moment que celui où la victime se fait agresser (consolation…). A la question de la présence de clans dans l’école, plus de 64 % répondent positivement mais une grande partie précise qu’il s’agit plutôt d’élèves qui se regroupent par « affinités ». Malgré ces constats, 66% des élèves qualifient l’ambiance de leur école comme agréable et sympathique. Ils estiment que les violences sont plus fréquentes en primaire et au début du secondaire et que les relations entre les élèves tendant à s’améliorer avec les années. Cependant 41,9% des élèves cachent quelque chose à leurs camarades de classe notamment par peur des moqueries.
  • 5. 5 Parmi les éléments qui sont dissimulés, beaucoup ont trait à la situation socio-économique de l’élève, à son orientation sexuelle, à des faits de maltraitance… Ce qu’il ressort de l’enquête est donc : - la banalisation de certaines « violences » par les élèves eux-mêmes, - la non réaction de la majorité des élèves pour diverses raisons dont le manque d’informations - la vision plutôt négative de la compétence du corps éducatif à repérer et prendre en charge des situations de violences entre élèves Actes de violences, qu’en disent les victimes ? 69,4 % des élèves interrogés disent avoir fait l’objet de moqueries depuis qu’ils sont dans leur établissement scolaire. Les jeunes semblent être moins touchés par les autres comportements pouvant dégrader les relations entre élèves. 38,7% confient avoir été mis à l’écart, le même pourcentage a été affublé d’un surnom ridicule. 24,2 % des élèves interrogés ont déjà subi de la violence physique (coups) depuis qu’ils sont dans leur école. Des objets ont été jetés sur 21% des élèves interrogés. Les faits de violence se passent dans la cour de récréation et en classe pour 58,8 % des élèves qui disent en avoir fait l’objet. Pour 54,9% de ces jeunes, cela se passe dans les couloirs. Les autres endroits concernés sont les réseaux sociaux pour 39,2 % des élèves victimes, suivi des vestiaires, de l’entrée et la sortie de l’école pour 31,4%, de la salle de gymnastique pour 27,5%, du réfectoire pour 25,5%, du trajet de l’école pour 23,5%, des toilettes pour 17,6%, du terrain de sport pour 15,7% et d’endroits non précisés pour 5,9% des jeunes victimes. Élèves qui disent ne rien cacher à leurs camarades Elèves qui cachent quelque chose à leurs camarades par peur des conséquences
  • 6. 6 D’après les élèves victimes, les témoins de ces actes interviennent dans 49,9% des cas. Toujours selon ces élèves, 35,1% estiment recevoir du soutien de leurs pairs une fois seul-e-s. 31,6% ont constaté que les témoins étaient indifférents, 26,3% que les témoins rigolaient. Ce qui est très interpellant, c’est que seuls 14,5% des élèves demandent de l’aide lorsqu’on les embête et que 57,9 % de ceux et celles qui l’ont fait ont estimé que cela ne les avait pas aidés. Elèves qui ne demandent pas d’aide lorsqu’on les embête Elèves qui demandent de l’aide lorsqu’on les embête. Dans la de récréation Dans les couloirs Dans une classe À l’entrée ou la sortie de l’école Dans la salle de gym Sur le terrain de sport Dans les vestiaires Aux toilettes Au réfectoire/ cafétéria Sur le trajet de l’école Sur les réseaux sociaux Autre
  • 7. 7 Cela expliquerait peut-être pourquoi ils ne font pas systématiquement appel à un membre du système éducatif pour les aider. Ce n’est d’ailleurs pas les premières personnes à qui les élèves se confient. 35 % des victimes ne se confient à personne. Lorsque les victimes se confient c’est d’abord à leur-e-s ami-e-s (50%), suivi de leur famille (30%), puis du personnel éducatif (21,7%), d’un membre du CPMS (13,3%), du médiateur scolaire (11,7%) et à d’autres personnes (5%). Il semble donc que les élèves se tournent en premier lieu vers leur-e-s ami-e-s lorsqu’ils font l’objet de violence. Cela montre à quel point il est important d’outiller au mieux les élèves en matière de harcèlement à l’école afin qu’ils puissent venir en aide à un-e ami-e victime de harcèlement qui se tournerait vers eux. 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% À personne À ma famille À mes amis À un membre du personnel éducatif À un membre du centre PMS Au médiateur scolaire Autre Confidents des victimes Elèves qui estiment que l’aide qu’ils ont reçue était utile Elèves qui estiment que l’aide qu’ils ont reçue ne leur a pas été utile
  • 8. 8 Eléments d’analyse basés sur les résultats et les discussions avec les élèves Le harcèlement à l’école se manifeste de différentes façons. Les violences peuvent être psychologiques ou physiques. Les moyens de harcèlement sont notamment les moqueries, les surnoms, les rumeurs, la mise à l’écart, le vol d’objets, les objets abimés, le cyber-harcèlement sans oublier les bousculades, le racket, les coups… Les moqueries qui sont très largement répandues dans les écoles secondaires de la Communauté Française font donc partie des moyens d’intimidation. Or ce phénomène semble « normal » pour la plupart des élèves interrogés. Il en va de même pour les surnoms et les jets d’objets. Il semble que les jeunes du secondaire ne soient pas conscients des conséquences potentielles de ces comportements. D’ailleurs l’enquête montre que les perceptions des témoins et des victimes sont assez différentes. Le fait de considérer que les élèves mis à l’écart ont choisi de l’être peut d’ailleurs du provenir d’une inconscience du rôle qu’ils ont joué. Cela n’exclut pas évidemment que certains élèves éprouvent des difficultés à intégrer un groupe et préfèrent rester isolés. Dès lors, il serait souhaitable que les élèves et le corps éducatif soient mieux informés et sensibilisés à la problématique du harcèlement à l’école. Mais le fait de débanaliser ces comportements de harcèlement n’est pas le seul problème auquel il faut s’atteler. Il faudrait aussi mettre en place une réelle politique de prévention du harcèlement à l’école. Il existe beaucoup de dispositifs pour lutter contre le harcèlement à l’école, les articuler et adapter les méthodes déjà existantes dans chaque établissement scolaire de la Communauté Française serait déjà un grand pas dans la bonne direction. Il ressort de notre enquête que presque la moitié des élèves interrogés ne savent pas comment réagir quand ils estiment que le comportement auquel ils assistent n’est pas acceptable. Il faudrait donc les outiller. Faire en sorte que chaque élève sache ce qu’il doit faire s’il est témoin ou victime de harcèlement. Pour commencer il faudrait qu’ils puissent identifier une situation de harcèlement surtout lorsque les faits sont sournois ou peuvent être perçus comme un jeu. Un des problèmes soulevés par notre enquête est que les élèves ont peu tendance à se confier au corps éducatif et que peu de ceux qui le font estiment que la situation s’est améliorée. Une majorité des élèves juge le corps éducatif comme incompétent en matière de gestion des relations entre élèves et donc du harcèlement à l’école. Ce qui nous conforte dans cette interprétation, c’est que d’après les élèves, ces faits se passent en grande partie à l’école et souvent en présence d’adultes. Les élèves se tournent d’ailleurs plus facilement vers leurs ami-e-s ou ne se confient même à personne lorsqu’ils sont victimes de harcèlement à l’école.
  • 9. 9 Cela renforce l’idée que l’ensemble des personnes qui fréquentent les établissements scolaires devrait bénéficier d’une formation sur le harcèlement à l’école. Il serait aussi judicieux d’améliorer aussi bien les relations entre élèves que celles entre les élèves et le corps éducatif. Les élèves sont forts en demande de moments de discussion entre élèves mais aussi avec leurs enseignants. Des espaces de paroles font aussi partie des souhaits des élèves. Cela nous a d’ailleurs paru évident lors de notre tournée des écoles. Les élèves paraissaient avoir un grand besoin de parler des problèmes qu’ils connaissent dans leur école. Ils se sont confiés spontanément et ne se sont pas contentés de répondre à notre questionnaire. Il serait d’ailleurs utile de consacrer le temps nécessaire à l’écoute des élèves. Organiser des moments de paroles, de débat pourrait combler ce besoin et aider à mettre en place des projets auxquels les élèves adhérents. Ecouter les élèves et les faire participer aux décisions qui les concernent va sans doute aussi de pair avec les cours de citoyenneté dont on parle beaucoup ces derniers temps. Enfin, d’après notre enquête, les personnes confrontées à une situation de harcèlement à l’école ne savent pas ce qu’elles doivent faire. Une démarche à suivre claire doit être communiquée à l’ensemble des personnes fréquentant l’établissement scolaire. Les personnes à contacter en fonction des situations doivent être clairement identifiées
  • 10. 10 Demandes et revendications du CEF en matière de prise en charge du harcèlement à l’école. Et concrètement ? Voici quelques propositions faites d’initiative par les élèves pour diminuer le harcèlement à l’école. - En matière de climat et de relations dans l’école :  Améliorer la surveillance.  Les auteurs doivent être sanctionnés.  Des professeurs plus attentifs aux interactions entre les élèves et plus « interventionnistes » quant aux symptômes de mal-être chez les élèves.  Améliorer le comportement des élèves et le climat de l’école.  Proscrire certains comportements comme les moqueries même de la part du corps éducatif.  Instaurer un climat de confiance entre les élèves, les professeurs et la direction.  Faire en sorte que l’école ne reproduise pas les schémas de la société : domination du plus fort, intolérance, individualisme…  Avoir des professeurs plus proches des élèves et qui discutent du harcèlement à l’école avec les élèves.  Avoir une école où l’origine socio-économique des élèves ne soit pas la source d’une valorisation ou de dévalorisation de l’élève - En matière de formation et de sensibilisation :  Avoir des surveillants, des éducateurs et des professeurs plus compétents pour la détection du harcèlement à l’école et sa prise en charge.  Une meilleure formation du corps éducatif sur la thématique du harcèlement à l’école.  Organiser des moments de sensibilisation au harcèlement à l’école pour les élèves et le corps éducatif mais aussi des parents. - En matière de dispositif à mettre en place  Mettre en place un système d’écoute garantissant l’anonymat par exemple via les réseaux sociaux.  Disposer de personnels compétents dans le domaine et facilement accessibles.  Inclure des élèves dans une cellule de référents en matière de harcèlement à l’école.  Impliquer les parents car ils sont aussi responsable de l’éducation de leur-s enfant-s  Disposer d’un espace de paroles : un lieu et des moments où on est libre de parler.  Avoir un centre ou une organisation spécialisée dans le domaine du harcèlement à l’école.
  • 11. 11 Quelques résultats issus des propositions de l’enquête. Dans notre enquête, nous avons également trouvé opportun de faire quelques propositions sur des dispositifs existants (mais méconnus) ou à créer. Nous avons donc soumis quelques idées aux élèves. A la question « que penses-tu des idées suivantes », voici les réponses que nous avons obtenues :  Pouvoir en parler à un adulte de l’école à n’importe quel moment et en toute discrétion. Très bonne 48.4 % Bonne 39.1 % Mauvaise 10.9 % Très mauvaise 1.6 %  Disposer d’une ligne téléphonique gratuite où tu peux appeler anonymement pour recevoir des conseils et de l’aide. Très bonne 37.1 % Bonne 48.4 % Mauvaise 14.5 % Très mauvaise 0 % NB. Cette ligne existe déjà mais est très peu connue Parler à un adulte Très bonne Bonne Mauvaise Très mauvaise Ligne téléphonique Très bonne Bonne Mauvaise Très mauvaise
  • 12. 12  Disposer d’une permanence sur un site internet où tu peux te connecter anonymement pour recevoir des conseils et de l’aide. Très bonne 41.9 % Bonne 48.4 % Mauvaise 6.5 % Très mauvaise 3.2 %  Avoir accès à un site internet, spécifique au harcèlement à l’école, où les informations dont tu as besoin pour m’en sortir sont faciles à trouver et à comprendre. Très bonne 36.5 % Bonne 50.8 % Mauvaise 7.9 % Très mauvaise 4.8 % Site internet interactif Très bonne Bonne Mauvaise Très mauvaise Site d'information Très bonne Bonne Mauvaise Très mauvaise
  • 13. 13  Des cours où l’on discute de la question du harcèlement. Très bonne 50.8 % Bonne 27 % Mauvaise 19 % Très mauvaise 3.2 %  Organiser des moments de paroles entre les personnes concernées par le harcèlement, encadrés par un « modérateur » Très bonne 36.1 % Bonne 31.1 % Mauvaise 18 % Très mauvaise 14.8 % Cours Très bonne Bonne Mauvaise Très mauvaise Moments de paroles entre les concernés Très bonne Bonne Mauvaise Très mauvaise
  • 14. 14  Un règlement « anti-harcèlement » qui définit clairement les règles de savoir-vivre ensemble à respecter et les sanctions encourues dans les situations de harcèlement physique ou moral. Très bonne 39.3 % Bonne 34.4 % Mauvaise 18 % Très mauvaise 8.2 %  La création d’un groupe d’élèves référents, formés pour aider les jeunes confrontés au harcèlement avant d’en parler à la direction. Très bonne 38.7 % Bonne 37.1 % Mauvaise 17.7 % Très mauvaise 6.5 % Règlement anti-harcèlement Très bonne Bonne Mauvaise Très mauvaise Élèves référents Très bonne Bonne Mauvaise Très mauvaise
  • 15. 15  Des ateliers, jeux, mises en scènes dirigés par le comité d’élèves référents sur la question du harcèlement. Très bonne 33.9 % Bonne 32.2 % Mauvaise 25.4 % Très mauvaise 8.5 % Ateliers animés par les élèves référents Très bonne Bonne Mauvaise Très mauvaise
  • 16. 16 En parallèle à ces enquêtes, d’autres actions et outils ont été mis en place ou sont en cours. Citons :  la création d’un répertoire des personnes à contacteriii en cas de harcèlement à l’école. Ce répertoire sera mis en ligne sur notre siteiv et notre page Facebookv . Un document provisoirevi est déjà disponible.  la création d’une page Facebookvii dédiée à la lutte contre le harcèlement à l’école,  la mise en place d’un journal d’actualitéviii en ligne sur le thème du harcèlement à l’école. Ce journal est régulièrement alimenté,  une brochure de sensibilisation et d’information est en cours de réalisation,  un Power Point d’information sur le thème du harcèlement est en cours de finalisation  d’autres actions sont en réflexion Les réponses ont été récoltées du 13/02/2015 au 25/06/2015 pour l’enquête en ligne et du 08/05/2015 au 09/06/2015 pour l’enquête « directe ». Les élèves du secondaire interrogés dans le cadre de nos enquêtes « Harcèlement à l’école » ont entre 12 et 23 ans. 52,72% d’entre eux sont des filles, 47,28% des garçons. Ils proviennent et fréquentent des établissements d’enseignement secondaire de différentes villes de la Communauté Française. Les régions et provinces répertoriées sont : -Région de Bruxelles-Capitale : Ville de Bruxelles, Uccle, Ixelles, Saint Gilles, Watermael Boisfort, Molenbeek, Berchem St Agathe ; -Province du Brabant Wallon : Ottignies, Braine l’Alleud, Jodoigne ; -Province de Namur : Namur; - Province du Hainaut : Charleroi, Fontaine-l’Evêque, Mons, Binche, Saint-Ghislain, Ath ; -Province de Liège : Liège, Welkenraedt, Ferrières, Heusy ; -Province du Luxembourg : Rochefort, Marche-en-Famenne, Jemelle.
  • 17. 17 L’équipe du CEF est à votre disposition pour toutes informations supplémentaires. Le Comité des Élèves Francophones est une Organisation de jeunesse agréée par la Communauté française depuis le 1er janvier 2011. Constituée en ASBL depuis 2009, l’association compte aujourd’hui des sections CEF dans de nombreuses écoles secondaires de tout type et de tout réseau. Les membres du CEF s’organisent pour devenir des élèves actifs et citoyens. Le CEF est le syndicat des élèves du secondaire, il les regroupe pour développer la démocratie et pour défendre et diffuser leurs droits à travers des formations, des débats et des actions qui les concernent. Le CEF promeut le pluralisme et veut organiser la prise de conscience citoyenne au niveau des écoles et au niveau de la Communauté française. Les membres veulent ainsi faire la promotion des valeurs universelles telles que les droits de l’Homme et développer des méthodes de démocratie, de concertation et de compromis qui seront nécessaires après leur vie d'élève. Les actions du CEF s’articulent autour de quatre axes:  Agir sur les problèmes liés à l’enseignement  Renforcer le rôle des élèves dans leur école  Porter la voix des élèves  Ouvrir l’école à la société i https://youtu.be/g6As08AKhv8 https://youtu.be/Azuc9Wac9Kw https://youtu.be/fnrsG7e9ofE https://youtu.be/FLlnF1Q5JgU ii http://tinyurl.com/p6b2zxo iv http://www.lecef.org/ vv https://www.facebook.com/CEFasbl?fref=ts&pnref=story vi https://youtu.be/gyp0EcnAzx0 vii https://www.facebook.com/pages/Campagne-de-lutte-contre-le-harc%C3%A8lement-%C3%A0- l%C3%A9cole-du-CEF/1628799910682522 viii http://www.scoop.it/t/cef-lutte-harcelement-ecole-cf