2. Les étapes :
- Une réputation de sainteté
- Serviteur de Dieu
- Vénérable
- Bienheureux (béatification)
- Saint (canonisation)
3. UNE RÉPUTATION DE SAINTETÉ
Le candidat à la canonisation doit avoir une
«réputation de sainteté», un rayonnement
spirituel après sa mort, spontané, durable,
avec des témoignages humains qui attestent
de son martyre ou de sa vertu héroïque. Il doit
également avoir accompli au moins deux
miracles, que des experts devront attester
avant la troisième étape.
4. SERVITEUR DE DIEU
Mais dans un premier temps, si la «réputation de sainteté»
est établie, le candidat sera appelé par l’Église «serviteur
de Dieu». Des proches, des amis du défunt s'adressent
ensuite à un évêque diocésain ou un supérieur de
congrégation qui confient à un «postulateur» le soin de
mener une enquête en recueillant des témoignages,
examinant les écrits, etc.
Un délai de plus de cinq ans est normalement requis pour ouvrir un
dossier. Ce délai n'a toutefois pas été respecté par Jean Paul II ou
pour Mère Teresa.
5. VÉNÉRABLE
Le dossier est envoyé au Vatican à la
CONGRÉGATION POUR LA CAUSE DES SAINTS
qui, à son tour, l'étudie avec des théologiens et des
historiens.
Le dossier passe ensuite aux mains du PROMOTEUR
DE LA FOI qui en reprend l'examen avec pour mission
de rechercher ce qui a pu être laissé dans l'ombre et/ou
qui serait défavorable au «candidat».
De là vient la formule «se faire l'avocat du
diable». Si le dossier est validé, le «serviteur
de Dieu» est déclaré «vénérable».
6. BIENHEUREUX
Vient ensuite l'étape
de la béatification
pour laquelle est
requis UN
MIRACLE, accompli
grâce aux prières qui
lui sont adressées.
Une enquête est menée sur
la base du dossier médical
avec le concours d'experts,
de médecins et de
théologiens. Les critères
médicaux sont sévères, et
de nombreux prétendus
miracles sont rejetés. Les
évêques et cardinaux
décident ou non de proposer
le postulant à la
béatification. Si le pape en
décide ainsi, le «vénérable»
devient alors
«bienheureux».
7. Les martyrs
Les victimes tuées en «haine
de la foi» peuvent accéder
directement à la béatification.
Leur martyr tient lieu de
premier miracle.
Les papes ont ainsi parfois
béatifié, et parfois canonisé,
collectivement, des martyrs
chrétiens des dictatures, des
guerres civiles
(particulièrement de la guerre
d'Espagne), ou des
persécutions religieuses.
8. SAINT
Depuis le XIIIème siècle, seuls les papes sont compétents pour les
canonisations car tout ce processus coûte cher (expertises, voyages,
commissions). D'où une grande inégalité : les Italiens détiennent le record de
canonisations, alors qu'elles sont très rares par exemple en Afrique.
Pour accéder à la sainteté, il faut qu'un AUTRE MIRACLE,
accompli après la béatification, soit reconnu, selon la même
procédure que pour le premier.
9. Canonisation équipollente
Il existe une autre forme de canonisation, rare, dite
«équipollente». Dans ce cas, pas besoin de miracle,
une réputation et un culte anciens suffisent, et le
pape décide par décret «d'étendre à l'Eglise
universelle le culte liturgique» existant localement,
sans cérémonie particulière.
Le pape François a déjà utilisé plusieurs fois cette
procédure. Et il n'a pas attendu un second miracle
pour décider de canoniser le pape Jean XXIII.