LA MONTÉE DE L'ÉDUCATION DANS LE MONDE DE LA PRÉHISTOIRE À L'ÈRE CONTEMPORAIN...
Saint-Tore 2009
1. L
La Libre Belgique (par page), 16/03/2009, page/bladzijde 13
Folklore - ÉTUDIANTS
Av’Vèyou l’Torê ? Qué
nierf qu’on li a fait !
Q Cette semaine, les étudiants lisme” folklorique de la Saint Ve-
rhaegen des étudiants de l’ULB,
célèbrent le 60e anniversaire
André Fiévet, Président de la
de la St-Torê. Commission Folklorique an-
nexée à l’Association Générale,
lança l’idée d’une fête estudian-
P tine à l’Université de Liège où
oint d’orgue de cette guin-
toutes les idées seraient respec-
daille si chère au cœur des
tées et où seul le folklore avait à
étudiants, le cortège passera
gagner. Il fallut attendre un peu
mardi par les hauts-lieux du
moins de deux années pour voir
folklore liégeois. Partis, d’un pas
cette festivité prendre son envol.
plus ou moins assuré, de la place
Renouant avec l’usage du défilé
du XX-Août, les guindailleurs
de la mi-carême, le premier cor-
s’en iront saluer Tchantchès en
tège de la Saint-Torê eut lieu le
Outremeuse avant de s’arrêter
17 février 1949.”, peut-on lire
aux Terrasses.
“Li Torê” et son maître “Djô- dans le mémoire de fin d’études
sef” verront ainsi défiler, comme d’un certain Michel Péters, histo-
chaque année, plus de dix mille rien de formation et conseiller
fêtards, qui en profiteront proba- communal MR à Liège.
blement pour badigeonner de En 1966, suite à la politisation
peinture l’imposante proémi- croissante de l’Université, le
nence de l’animal et l’affubler bourgmestre Destenay met fin à
d’oripeaux hétéroclites. “C’est la St-Torê en interdisant le cor-
une manière de fêter le prin- tège. “Il faudra attendre 1983 et
temps, le retour des beaux jours, le renouveau folklorique, sous la
et c’est l’occasion de guindailler houlette de Didier Jordens, Oli-
une dernière fois avant le blocus vier Géonet et d’autres, pour as-
de juin”, nous explique une étu- sister à la renaissance du cortège
traditionnel. Sous l’impulsion de
diante.
l’Association Générale des Étu-
Œuvre de Léon Mignon, le
diants Liégeois, le cortège devint
Torê suscita de nombreuses polé-
le point culminant des fêtes de la
miques lors de son installation
Saint-Torê programmées sur
aux Terrasses, en 1881, cho-
quatre jours”, continue Michel
quant la morale bien-pensante
par l’exposition grandiose de ce Péters.
que le Manneken Pis ne dévoilait Cette semaine, le cortège ras-
qu’en petit. Il n’en fallut pas plus semblera donc, pour la 27e année
pour ériger la statue au rang de consécutive, des milliers d’étu-
symbole aux yeux des étudiants, diants fiers de leur folklore. Mal-
qui la cachèrent même dans les heureusement, son fondateur,
caves de l’Université lors de la André Fiévet, ne sera plus de la
Seconde Guerre mondiale, pour partie. Il s’est éteint l’été dernier,
la protéger de l’envahisseur. à quelques mois du 60e anniver-
Ce n’est cependant qu’en 1949 saire de cette fête qui reste l’une
que s’instaura la première St- des plus populaires. Cette St-
Torê. “[…] écœuré par le fana- Torê lui sera dédiée…
tisme anticlérical et le “minima- J.G.
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