1. Historique de la naissance de
la langue
Avant
1850 peu de territoires ont été colonisés en Afrique subsaharienne :
les Français contrôlent Saint Louis et Gorée au Sénégal, les Anglais contrôlent Zanzibar et la
Gambie. Les Portugais contrôlent Bissau et le Mozambique et Les Boers contrôlent le Cap.
Jusqu'en 1885 coexistent explorations individuelles et expéditions commanditées par les
militaires
européens,
prélude
à
une
conquête
systématique:
Faidherbe fait d'abord basculer le Sénégal vers la France ; l'occupation de la Guinée et d'une
partie de la Côte d'Ivoire suit.
A la chute de l'empire égyptien, Anglais et Français se disputent sur le Soudan.
La découverte du Congo par Stanley précipite la Conférence de Berlin, où les Européens
édictent leurs règles de partage des territoires. L'état indépendant du
Congo, "léopoldien", est reconnu tandis qu'à partir du Gabon et Brazza crée le Congo
français.
La France enchaîne avec la fondation de Djibouti par Lagarde puis la conquête de
Madagascar par Gallieni.
Les Anglais consolident leurs acquis en Sierra Leone, Kenya, Ouganda et Afrique du Sud et
développent le système des compagnies à charte. (une compagnie possédant une
concession écrite d'un gouvernement lui donnant le droit de commercer avec certains
privilèges.)
L'Allemagne annexe Togo et Cameroun et en 1900, seule l'Ethiopie a échappé au partage.
A l'intérieur des tracés, le contrôle de l'administration européenne reste souvent théorique.
En France, différentes écoles de colonisation s’affrontent, celle des militaires partisans d'une
conquête militaire méthodique l'emportant sur celle de Paul Leroy-Beaulieu, à visée
civilisatrice, qui influencera Brazza. C'est une colonisation d'encadrement et non de
peuplement, gérée par le Ministère des colonies en 1894 qui met en place l'Ecole coloniale et
les fédérations d'Afrique Occidentale Française et d'Afrique Equatoriale Française.
2. Conférence de Berlin
Le français est une langue d’importation parce qu’elle était imposé dans des régions
Africaines à travers la colonisation de la France et de la Belgique.
La conférence de Berlin fut l’organisation et la collaboration européenne pour le partage et
la division de l’Afrique. Cette conférence débuta le 15 novembre 1884 à Berlin et finit
le 26 février 1885. À l'initiative
de Bismarck, l’Allemagne, l’AutricheHongrie, la Belgique, le Danemark, l’Espagne, la France, le Royaume-Uni, l’Italie, les PaysBas, le Portugal, la Russie, la Suède-Norvège et la Turquie ainsi que les États-Unis y
participèrent. La conférence de Berlin aboutit donc à édicter les règles officielles de
colonisation.
En 1891, La France colonise la Guinée et aussi colonise le Soudan français. Et en 1893, elle
colonise la Côte d’Ivoire.
Enfin de 1892 à 1893, un conflit entre les colonisateurs français et le souverain
du Dahomey amène le Dahomey à devenir également une colonie française avec la
reddition de Behanzin en 1894 (correspondance d’une commissaire des colonies).
L'Afrique-Occidentale française (AOF) est créée le 16 juin 1895 par l'union du Sénégal, du
Soudan français, de la Guinée et de la Côte-d'Ivoire seulement.
Après des années de guerre et une intense politique de la terre brûlée, Samory Touré est
battu et capturé le 29 septembre 1898 par le commandant Gouraud, il meurt en captivité
le 2 juin 1900, des suites d'une pneumonie.
En 1919 la colonie de la Haute-Volta est nouvellement créée et le territoire sous mandat
du Togo sont rattachés à l'AOF.
En 1900, le territoire de l'actuel Nigeria est découpé en plusieurs protectorats qui forment la
colonie du Nigeria en 1914.
L’histoire qui unit l’Afrique noire francophone au français commence avec la Conférence de
Berlin tenue de novembre 1884 à février 1885. Mais, on le sait, les rapports entre la France et
l’Afrique datent de bien plus tôt. Cette Assemblée fixe les règles et les conditions du partage
de l’Afrique et permet de signer une série d'accords bilatéraux sur les litiges frontaliers
franco-allemands.
3. Chiffres et états des lieux
aujourd’hui
7 milliards, le 31 octobre 2011 selon les Nations unies.
6
continents
:
Amérique
du
Sud,
Amérique
du
Nord, Europe, Asie, Afrique, et l’Océanie.
On
trouve
:
572 000 000, 339 000 000, 731 000 000, 4 030 000 000, 965 000 000, 34 000 000.
On compte en 2006 : 312 677 162 francophones dans le monde entier.
170 000 000 en Afrique, 118 149 468 en Europe, 16 906 959 en
Amérique, 5 623 234 en Asie, et finalement 2 586 101 en Océanie.
On trouve 25 pays francophones en Afrique
: Bénin, Burkina
Faso,
Burundi,
Cameroun,
Comores,
Côte
d'Ivoire,
Djibouti,
Gabon,
Guinée,
Guinée
équatoriale,
Madagascar,
Mali,
Niger,
République
centrafricaine,
République
démocratique
du
Congo, Rwanda, Sénégal, Seychelles, Tchad, Togo, Algérie, Maroc, Maurice,
Mauritanie, Tunisie.
Parmi eux, on trouve 22 de ces pays en Afrique noire.
En Afrique subsaharienne, les trois pays qui regroupent le plus grand
nombre de francophones et francophones partiels additionnés sont : la
République démocratique du Congo, la Côte d’Ivoire et le Cameroun.
4.
5. Parmi ces états, il y a ceux qui sont linguistiquement homogènes comme le
Rwanda et le Burundi où la langue dominante est la langue maternelle malgré le
fait que le français soit la langue de l’administration.
Il y a les Etats qui sont linguistiquement hétérogènes, mais possédant une langue
dominante, soit démographiquement, soit sociologiquement, comme le Sénégal où
le wolof est la langue dominante, la Mauritanie avec l’arabe, le Mali avec le
malinké-bambara, le Niger avec le haoussa et le Gabon avec le fang.
Enfin, il y a les Etats linguistiquement hétérogènes sans langue dominante au
niveau national, et le français devient une langue maternelle dans quelques cas
comme la Guinée, le Cameroun, la Côte d’ivoire, le Burkina Faso, le Togo, le
Benin, le Tchad, le Congo et le Zaïre.
Cette classification peut être aussi contestable à bien d’égards parce que le
haoussa, langue vernaculaire du Niger, superposée au son-Hay-djerma dans
l’ouest, n’y joue pas le même rôle que le wolof, langue assimilatrice au Sénégal. Le
Cameroun, où règne dans le nord une grande langue de commerce , le peul, n’est
pas hétérogène au même titre que le Burkina Faso, où la prétention des Mossi à
l’impérialisme linguistique suscite la méfiance de leur compatriote de l’ouest , du
sud , et de l’est.
Malgré la nature complexe du statut du français dans ces Etats africains, il est
incontestable que tous ont en commun le fait que le français remplit des fonctions
de langue officielle, de langue d’enseignement et de langue internationale. Il
s’agit là bien évidemment d’un héritage linguistique direct de la colonisation ; le
fait remarquable est que cet héritage du français a bien survécu en Afrique noire
malgré la destitution de l’élément colonial qui l’a vu naître.
6. Statut de la langue
Le français maintenant est accessible partout dans
les pays mentionnés, précisément dans la rue car elle
est une langue internationale.