Objectifs :
•En savoir plus sur la prévention des ISO au Canada
•Revoir la TDP OSI mise à jour
•Comparer la TDP OSI de l'ICSP à la documentation nationale et internationale
4. Aujourd’hui…
Diapositives pour la présentation d’aujourd’hui
Trousse de départ sur la prévention des ISO en anglais et en français
Certificat de participation
Un autre jour…
Grille de collecte de données
Appel national sur liste de vérification pour une chirurgie sécuritaire, le 8 octobre
Avant de commencer
5. Comité d’experts sur les ISO
Nos conférenciers:
Dr Claude LaFlamme
Susan Fryters
Daniel Thirion
Remerciements
6. Objectifs
Connaître la situation actuelle quant à la prévention des ISO au Canada
Examiner la version la plus récente de la trousse de départ sur les ISO
Comparer cette trousse de départ à la littérature nationale et internationale
7. Introduction
Sept-oct (2013)
Nov-déc (2013)
Jan-avril (2014)
Mai-août (2014)
Revue de la littérature (2005- 2013)
Collecte de données
Analyse des données
Nouveaux sujets
Mise à jour des sujets précédents en fonction des nouvelles données probantes
Rédaction des nouveaux sujets
Révision par la comité d’experts des ISO
Ébauche en anglais
Modifications par l’ICSP
Traduction
Mise en page
Ébauche de la ligne directrice du CDC, 2014 Recommandation de pratique SHEA/IDSA Infection control and hospital epidemiology, Juin 2014, vol. 35, no. 6
8. Les 4 éléments de base de la trousse ISO
•
Spectre de l’antibioprophylaxie
•
Épilation adéquate
•
Contrôle de la glycémie périopératoire
•
Normothermie périopératoire
9.
Sutures imprégnées pour plaies chirurgicales
Décolonisation des ISO
Canadian Pediatric SSI Journey – B.C. Children’s Hospital
Économie de la santé et les ISO
Facteurs de risque individuels liés aux ISO
Incidence des ISO sur les perspectives et la qualité de vie des patients
Salle d’opération et les ISO
Recommandations additionnelles basées sur des données probantes
12. UTILISATION APPROPRIÉE DE L’ANTIBIOPROPHYLAXIE
Daniel Thirion, B. Pharm., M.Sc., Pharm.D., FCSHP
Professeur clinique
Université de Montréal
Centre Hospitalier Université de McGill
Susan Fryters
13. Indication
Patients à haut risque d’infection
–
Contaminés-propres et contaminés
Insertion d’implants ou de matériel prosthétique
Patients chez qui une infection pourrait avoir des conséquences catastrophiques
–
Haut risque de comorbidités
–
Patients immunosupprimés
14.
L’antibiotique doit s’attaquer à la majorité des organismes
–
Mais n’a pas besoin d’éliminer tous les pathogènes potentiels pour être efficace
Données d’un antibiogramme ou d’une investigation épidémiologique locale
Envisager que l’infection chez le patient peut être causée par une bactérie résistante à de nombreux antibiotiques, par exemple, le SARM
Choix de l’antibiotique pour la prophylaxie
15.
Important de déterminer le statut réel de l’allergie pour éviter l’emploi inutile d’alternatives comme la clindamycine ou la vancomycine
Allergie à la pénicilline ou à la céphalosporine :
•difficultés respiratoires, hypotension, ou urticaire OU ENCORE
• réaction grave non médiée par les IgE, par exemple, néphrite interstitielle, hépatite, anémie hémolytique, maladie sérique ou réactions cutanées graves
Choix de l’antibiotique – Allergies
Non-IgE médiée
16.
But :
Atteindre une concentration d’antibiotiques sérique et tissulaire qui dépasse les CMI de la plupart des bactéries qui sont rencontrées :
au moment de l’incision, et
pour la durée de l’intervention
Dosage approprié
17.
2 g IV: dose recommandée pour tous les patients adultes - plus simple, médicament non toxique, grand nombre de patients obèses
Pour les patients ≥120 kg, la dose de 3 g IV recommandée dans les lignes directrices ASHP/IDSA/SIS/SHEA est basée sur l’opinion d’experts
Selon les données probantes actuelles* la dose de 3 g n’est pas obligatoire, peu importe l’IMC
Dosage en fonction du poids - céfazoline
* Ho VP, et al. Cefazolin dosing for surgical prophylaxis in morbidly obese patients. Surg Infect 2012;13:33-7.
18.
Dose habituelle: 1,5 mg/kg
Utiliser une seule dose de 5 mg/kg en préopératoire si :
–
Les doses postopératoires sont indiquées pour fournir un antibioproplylaxie ~24 heures ou
–
La durée prévue de l’opération > 5 heures.
Dose doit être basée sur le poids idéal ou sur le poids corporel si celui-ci est > 20 % au- dessus du poids idéal.
Arrondir la dose à 20 mg de près
Dose en fonction du poids - gentamicine
19.
Dose habituelle de15 mg/kg
La dose doit être déterminée en fonction du poids total et réel, jusqu’à un maximum de 2 g/dose
Arrondir la dose à 250 mg de près
Dose en fonction du poids - vancomycine
20.
Le risque d’infection du site opératoire est déterminé en fonction du moment d’administration de l’antibiotique en périopératoire, en omettant la vancomycine et les fluoroquinolones.
Moment choisi (timing)
Steinberg JP, et al. Ann Surg 2009
Minutes avant ou après l’incision chirurgicale
Risque d’Infection (%)
21.
La prophylaxie est recommandée pour toutes les patientes qui accouchent par césarienne
L’administration d’antibiotiques devrait être complétée avant l’incision (contrairement au clampage du cordon)
Céfazoline 2g IV une fois avant l’incision
Alternatives en cas d’allergie: clindamicine + gentamicine
Antibioprophylaxie – Césarienne
22.
L’administration d’antibiotique oitêtre complétée avant le gonflement du garrot
Les données probantes demeurent controversées E
Antibioprophylaxie –Garrot
Soriano A, et al. Clin Infect Dis 2008
23.
Répéter une dose d’antibiotique pendant l’opération si :
–
l’intervention est prolongée (plus de 2 demi-vies d’antibiotique utilisé) ou
–
l’intervention entraîne une très grande perte de sang (plus de 1,5 litres)
afin de maintenir la concentration thérapeutique périopératoire
Déterminer le moment de la dose intraopératoire en se basant sur l’heure de la dose préopératoire
Redosage
24. Tableau 1 Administration d’antibiotique et redosage
Tableau 1- Doses recommandées, Intervalles d’administration et de redosage pour les antibiotiques les plus couramment utilisés pour la prophylaxie chirurgicale
25.
Une seule dose d’antibiotique est suffisante pour la plupart des chirurgies non complexes et non compliquées
La prophylaxie jusqu’à 24 heures comprend des catégories spécifiques de chirurgies à coeur ouvert, thoracique, gastrointestinal et orthopédique.
Aucune donnée pour appuyer la poursuite de la prophylaxie après la fermeture de la plaie ou jusqu’à ce que les drains présents et les cathéters intravasculaires soient enlevés
Durée
26.
Exemple: conformité de la transmission des données aux équipes chirurgicales impliquées
Transmission de données sur l’utilisation optimale des antibiotiques
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
GCS
Agent
Dose
Timing
Duration
Redosing
Mean All
Services(n=403)
Mean General
surgery (n=50)
GCS: Global conformity score (cote de conformité globale)
27.
Risque de super-infections avec le Clostridium difficile
–
Risque augmente avec la durée de l’exposition
–
Risque en fonction des patrons épidémiologiques locaux
Risque d’une résistance émergente aux antibiotiques auprès de la population de patients de votre établissement
Résistance aux antibiotiques
28. •Savon ou solution à la chlorhexidine
•Au moins une fois
Douche ou bain préopératoire
•Avec alcool
•2%CHG/70%IPA
•FDA 2012 : Utiliser avec précaution chez les bébés de moins de deux mois
•Suivre les recommandations du fabricant concernant les contre-indications et l’inflammabilité du produit
•Ne pas laver
Préparation de la peau au moment de l’opération
Prophylaxie antiseptique
29. Antiseptique (suite)
NEUROCHIRURGIE
Attention : il faut éviter que le gluconate de chlorhexidine (CHG) touche les yeux, l’intérieur des oreilles, les méninges ou d’autres muqueuses des patients, en particulier chez les patients en neurochirurgie (AORN 2010)
TRAUMATOLOGIE
S’il n’y a pas assez de temps pour que l’alcool/chlorhexidine sèche avant l’intervention, éviter de l’utiliser
30. Désinfection
Le Staphylococcus aureus est la principale cause des ISO
La pommade nasale à la mupirocine peut presque éradiquer le Staphylococcus aureus du nez
On a constaté une réduciton de 56 % du taux d’infection dans le groupe mupirocine-chlorhexidine comparativement au groupe témoin (Bode et coll., 2010)
Rao et coll. ont aussi démontré que 26 % des patients chez qui le test pour le Staphylococcus aureus s’est révélé positif et qui chez qui on a terminé le protocole de désinfection n’avaient eu aucune infection postopératoire un an après (2008)
SHEA : Pour les chirurgies cardiaque et orthopédique
31. Thérapie photodynamique
La thérapie photodynamique (TPD) est une méthode de désinfection efficace et éprouvée
Dans les essais préliminaires chez les humains, la TPD a éradiqué le SARM entièrement du nez avec des traitements d’une durée totale <10 minutes (Street et coll., 2009)
Un avantage de la TPD est qu’elle utilise un mécanisme qui engendre de l’oxygène singulet qui rend impossible l’induction de mécanismes de résistance efficaces (Wilson, 2004)
La problématique de la TPD pour traiter les ISO est d’éliminer les pathogènes sans endommager les tissus du patient et sans compromettre le mécanisme de protection local entamé en raison des pathogènes (Moghissi, 2010)
32. Thérapie photodynamique (suite)
Les patients qui ont reçu un traitement désinfectant étaient beaucoup moins susceptibles d’avoir une ISO (51/3398) comparativement aux autres qui n’ont pas eu de traitement désinfectant (n=24/443). (p<0,0001; OU = 3,759) (Bryce et coll., 2013)
Le risque d’infection par Staphylococcus aureus était beaucoup plus élevé si les patients n’avaient pas eu de traitement désinfectant : 67% (16 Staphylococcus aureus /24 cas) comparativement à ceux qui ont eu le traitement 31% (16 Staphylococcus aureus /51 cas) (p=0.0052; OR =4.375) (Bryce et al 2013)
Recommandations impossibles en ce moment
33. Sutures imprégnées d’antiseptique
Ébauche CDC
•Les sutures imprégnées d’antiseptique ne réduisent pas les ISO (2011-4 ECA)
SHEA
•Ann Surg 2012;255(5):854–859. 7 ECA
•Ne pas toujours utiliser les sutures imprégnées d’antiseptique
Edmiston
•Surgery. 2013 Jul;154(1):89-100 13 ECA
•Les sutures imprégnées d’antiseptique sont efficaces. Preuves de premier niveau
Wang
•Br J Surg. 2013 Mar;100(4):465-73. 17 ECA
•Les sutures imprégnées d’antiseptique sont associés à une importante baisse d’ISO
34.
Wang 2013 : 3720 patients, divers types d’opérations
Les sutures imprégnées de triclosan (SIT) ont réduit les ISO de 30 %
« résultats cohérents favorables aux SIT chez les patients adultes, lors d’interventions abdominales et pour les plaies chirurgicales propres ou propres-contaminées »
Questions qui demeurent : Risque de bactéries résistantes? Quel est le ratio coût/efficacité?
SHEA : Utilisation doit être basée sur des indications précises
Sutures imprégnées d’antiseptique
35. Mieux
•Aucune
Acceptable
•Tondeuse (dans les 2 heures, hors de la SO)
•Crèmes dépilatoires (Test)
Jamais
•Rasoir
Épilation adéquate
36. But
Preuves
Temps
Jamais
•Glycémie avant, pendant et après : sous 10,0-11,1 mmol/L
•SHEA : Moins de 10 mmol/L
•CDC (ébauche) : Moins de 11,1 mmol/L
•24-48 heures avant l’opération
•Pendant l’opération
•48-72 heures après l’opération
•Viser 4-6 mmol/L
Contrôle de la glycémie périopératoire
37. Normothermie périopératoire
But
•Température centrale
•36-38°C
Incidence
•50-90 %
•Anesthésie générale ou neuraxiale
Coupables
•Redistribution de la chaleur
•Troubles de la thermorégulation
•Perte de chaleur
38.
Augmentation des ISO de 50-60 %
Augmentation des pertes de sang de 16 % pour toutes les chirurgies confondues et de 50 % pour les chirurgies cardiaques
Augmentation du temps de ventilation mécanique
Augmentation de la durée du séjour à l’unité des soins postanesthésiques
Augmentation de la morbidité cardiaque
Complications causées par l’hypothermie préopératoire
39. Stratégie pour réduire les risques d’hypothermie
Le pré réchauffement doit être initié 30 minutes à deux heures avant une opération majeure
Augmenter la température ambiante de la salle d’opération à 20-23 ⁰C
Couvertures à air chaud pulsé si la durée prévue de l’opération >30 minutes
Liquides IV réchauffés pour les chirurgies abdominales de >1 heure
Réchauffement du liquide de lavage pour opération colorectale
40. Normothermie
CDC (ébauche) «Maintenir la nomothermie périopératoire» (Categorie1A)
SHEA Maintenir la nomothermie : température centrale ≥ 35,5 °C
41. •
Au Canada, il est courant de réchauffer les patients à 37 ° C avant de terminer la circulation extracorporelle (CEC)
•
Technologie pour réchauffer la peau (le système de chauffage à air pulsé est le plus courant et étudié) pour toutes les chirurgies cardiaques avec ou sans CEC
•
La normothermie réduit les pertes de sang de 40-60 %, les dommages au myocarde, le temps d’extubation et améliore l’index cardiaque
Normothermie pour les chirurgies cardiaques
42. Gestion de la température pour les chirurgies cardiaques
43. En salle d’opération (SO)
Recommandations pour contrôler les ISO en SO :
Reduire le nombre de fois où la portede la SO s’ouvre
Limiter le nombre de personnes dans la SO
S’assurer que les portes ferment bien
Appliquer adéquatement l’hygiène des mains
Stériliser l’équipement de manière adéquate
Utiliser la ventilation à flux laminaire*
Avoir un taux d’humidité relative de la SO : 30 %-60 %
* Des données probantes démontrent aussi qu’il n’y a pas d’avantages
44. •
Oxygène d’appoint
•
SHEA : Diminution de 25 % des ISO, surtout efficace pour les symptômes colorectaux; à combiner avec le contrôle de la glycémie, la normothermie et la normovolémie
•
CDC (ébauche) : Plus haute FiO2 pendant et après l’opération pour les patients sous AG, TET, fonction pulmonaire normale
•
Éponges à la gentamicine et au collagène (SHEA)
•
Aucun avantage lors d’opérations colorectales
•
Avantageux lors des chirurgies cardiaques (données hétérogènes)
•
Champs +/- imprégnés d’iodophore
•
Aucun avantage (CDC, SHEA)
Non inclus dans la trousse de départ
46. Surveillance des ISO après le congé
Le National Healthcare Safety Network (NHSN) (2014) recommande que la période de surveillance des ISO devrait être d’au moins 30 jours pour toutes les ISO d’incisions superficielles et de nombreuses ISO d’incisions profondes et d’organes
Le National Surgical Quality Improvement Project (NSQIP) utilise aussi une période de surveillance de 30 jours pour générer les résultats en matière d’ISO
Certaines chirurgies, notamment cardiaque ou de remplacement du genou ou de la hanche exigent une période de surveillance postopératoire de 90 jours. Vous trouverez la liste à http://www.cdc.gov/nhsn/pdfs/pscmanual/9pscssicurrent.pdf
En accord avec le SHEA et le CDC
47.
Pas de mesure = pas d’amélioration
Important d’avoir des données nationales
Redosage du peptide antimicrobien
Peptide antimicrobien lors d’une césarienne
Contrôle de la glycémie
Normothermie y compris la chirurgie cardiaque
Mesure
48. Amélioration de l’observance des mesures de prévention des ISO
Diminution des taux d’ISO liés aux chirurgies colorectales de 25,6% à 15,9% en raison d’une forte augmentation du respect des lignes directrices (Hedrick, 2007)
Augmentation du respect des lignes directrices de 38 % à 92 % a permis de diminuer les taux d’ISO de près de 40% (Berenguer et coll., 2010)
Malheureusement, ces stratégies ne sont pas suivies par de nombreux établissements à travers le pays
Selon une étude effectuée dans les hôpitaux universitaires de l’Université de Toronto, moins de 50% ont affirmé suivre ces stratégies de manière constante dans leur établissement
49. Avant l’opération
•Désinfection : TPD, mupirocine
•Contrôle de la glycémie < 10-11mmol/L
•Douche à la chlorhexidine ou au savon
•Pas d’épilation
•Préparation standard de la peau à la chlorhexidine et à l’alcool
Pendant l’opération
•Peptide antimicrobien : à temps, dose adéquate, redonner une dose, césarienne, pas de garrot
•Contrôle de la glycémie < 10-11mmol/L
•Normothermie (y compris cardiaque)
•Sutures imprégnées d’antiseptique
•NE PAS nettoyer la préparation nettoyante de la peau
•Limiter la circulation en SO
Après l’opération
•Contrôle de la glycémie 48-72 heures
•< 10-11mmol/L
Conclusion Prévention des ISO