2. PolyFinances:
du rêve à la réalité...AU RÊVE
New York, Londres, Singapour, Tokyo, Paris, Francfort,
Toronto, etc. Des noms de villes qui riment aussi avec
finance internationale. En 2012 plus que jamais, la
mondialisation, l’interconnexion des économies et
la crise financière et des dettes souveraines font que
les citoyens ne peuvent plus ignorer que leurs vies et
décisions personnelles seront impactées et auront un
impact sur le reste du monde.
Les avancées technologiques, les réseaux sociaux et la
diminution des coûts font que la planète ressemble de
plus en plus à un village global. Si les citoyens ne peu-
vent plus ignorer que leurs sociétés sont reliées, alors les
artisans de ces sociétés se doivent d’être les précurseurs.
Et ces artisans, ce sont les ingénieurs. Qu’ils soient en
génie civil, logiciel, électrique, bio-médical ou indus-
triel, les ingénieurs, un à un, sont les constructeurs des
infrastructures, des petits et grands projets, et ensemble
ils façonnent nos sociétés modernes. Ils apportent les
derniers développements de la recherche scientifique au
coeur de nos sociétés. Dans ce contexte, les ingénieurs
doivent prendre du recul et comprendre la mécanique
sociale dans sa dimension internationale. C’est l’objectif
du profil «ingénieur manager» à l’École Polytechnique
qui chapeaute les orientations thématiques (Outils de
gestion, innovation et projets internationaux) au bacca-
lauréat et les options gestion de projets et management
de la technologie de la maîtrise en génie industrielle aux
études supérieures.
Il y a à peine une année, une conversation de couloir, un
rêve éveillé, un projet ambitieux, je ne sais quel qualifi-
catif utiliser mais en tout cas un projet d’envergure était
discuté avec quelques étudiants extrêmement motivés.
Il s’agissait de comprendre comment les entreprises
étaient évaluées par les marchés financiers. Est-ce que
la technologie utilisée compte vraiment? Est-ce qu’un
analyste d’une salle de marché s’intéresse plus à la valeur
fondamentale de l’entreprise, donc de sa technologie,
de ses processus d’affaires, etc. ou alors s’intéresse-t-il
plus au secteur industriel? Ou enfin, s’agit-il juste d’une
logique dans le cadre de la gestion d’un portefeuille
boursier? Ces questions étaient posées par des élèves in-
génieurs qui se rendaient compte que la technologie est
un élément extrêmement important pour nos sociétés
et leur avenir économique, mais qu’au beau milieu de
la crise financière la plus importante depuis celle
de 1929 il semblait que quelque chose n’était pas
correct dans les modèles d’évaluation.
C’est de cette conversation de couloir qu’est né
le projet PolyFinances. C’est un projet sur les
approches de la valorisation de l’entreprise par
les marchés financiers: développer des notions
de comptabilité générale, de comptabilité ana-
lytique, d’analyses fondamentales et sectorielles
et enfin de comprendre le fonctionnement de
la diversification de portefeuille et des produits
dérivés. C’est donc bien les finances - et donc
PolyFinances - au pluriel plutôt que PolyFinance
qui devait être créé.
Il s’agissait d’être le prolongement de cours déjà
offerts à l’École Polytechnique et notamment
IND5115 Technologie et concurrence interna-
tionale. Se reposant sur les outils de ce cours, on
pouvait pousser plus loin les analyses sectorielles
des entreprises technologiques et les confronter
à la valorisation financière dans le monde réel.
On pourrait alors trouver les écarts et prévoir des
mouvements de cours de bourse.
Dès septembre 2011, une vingtaine d’étudiants on
été sélectionnés pour faire partie de la première
cohorte de PolyFinances. Ils ont mis en place les
structures de ce qui s’apparente à une société
technique, rédigé la charte de l’association, orga-
nisé des campagnes de levées de fonds, organisé
un campus international et fais des recomman-
dations de gestion d’un portefeuille d’entreprises
technologiques. En plus de cela, sans être cré-
dité et juste pour la curiosité intellectuelle et leur
propre épanouissement, ils se sont rencontrés
tous les mercredis soirs pendant trois heures pour
présenter leurs études de cas, leurs incroyables
notes sectorielles et faire des recommandations
de gestion de portefeuille. Leur motivation est
une grande leçon d’humilité.
Pour couronner le tout, nous voulions avoir deux
activités«signatures»dePolyFinances.Lapremière
sur le campus de l’École et la seconde devait avoir
une dimension internationale. La première activité
3. était donc de mettre en place un fonds d’investis-
sement. L’objectif de ce fonds est de transformer
les recommandations des étudiants en véritables
décisions d’investissement sur les marchés finan-
ciers. Il s’agit de confronter l’analyse technique et
fondamentale à la valorisation du marché. Nos
élèves ingénieurs viennent de tous les génies de
l’École et sont extrêmement compétents pour
connaître les technologies d’avenir qui sont ou
seront implantées dans les entreprises dans les-
quelles ils travailleront. Leurs connaissances tech-
niques sont donc véritablement un atout pour
savoir si une technologie ou une entreprise ont
de belles perspectives d’avenir. Mais qu’en dit le
marché? Et s’il y a des différences, quelles en sont
les raisons? Ce fonds a aussi naturellement une
dimension de développement durable. Les pré-
occupations de la nouvelle génération ressortent
dans le choix des techniques étudiées et dans le
choix des entreprises. Ce fonds a aussi une di-
mension éthique. Dans ce contexte, les étudiants
ont créé leur propre indice d’évaluation: l’indice
PolyFinances (IPF). À terme, les profits engrangés
serviront à financer des bourses d’étude pour les
étudiants du profil ingénieur manager.
La deuxième activité «signature» était l’organisa-
tion d’un événement international. La décision a
été prise d’organiser un voyage d’étude dans une
place financière majeure: nous voici donc partis
pour Wall Street. Le «campus New York» est arrivé
commeuneévidence.Lemandatétaitd’organiser
chaque année une semaine de conférences et de
visites des personnages et des acteurs clés d’une
place financière. En d’autres termes, en plus des
«finances» énoncées ci-dessus, nous voulions
faire une analyse de l’organisation industrielle
d’un marché financier. Nous voulions aussi com-
prendre les relations entre ces différents acteurs,
les technologies employées, les contextes dans
lesquels ces acteurs évoluaient, etc. Nous avons
eu l’incroyable honneur d’avoir eu des confé-
rences de sommités internationales en ingénierie
financière. Dans les pages qui suivent, vous
retrouverez avec intérêt l’agenda de ce campus.
Mais, c’était vraiment une semaine extraordinaire
qui aura marqué les esprits de nos étudiants et
aussi de leur enseignant ainsi que de Mme Line
Dubé, directrice du BRIN qui nous a aidé à organi-
ser ce campus sans compter ses efforts.
Pourquoi des ingénieurs seraient-ils intéressés
par ce monde en dehors de leur expertise tech-
nique? J’espère que les lignes qui précèdent s’imposent
comme une réponse évidente. Les meilleurs ingénieurs sont
ceux qui ont compris qu’il leur fallait être les meilleurs dans
leur expertise tout en comprenant les nouvelles mécaniques
sociales dans leur dimension internationale. Le monde
aujourd’hui compte 20 ingénieurs supplémentaires parmi
cette élite. Et ils sont de l’École Polytechnique de Montréal.
Avec PolyFinances, nous sommes passés en moins d’un an
du rêve, à la réalité... au rêve.
Bonne lecture,
bien humblement,
Thierry Warin
4. L’équipe PolyFinances est compo-
sée de 20 futurs ingénieurs issus
de 7 branches du génie. Parmi
ceuxlàseretrouventdesétudiants
au baccalauréat, des étudiants
à la maîtrise et des étudiants en
échange. Cette complémentarité
de bagage et d’expertise tech-
nique permet à PolyFinances de
couvrir l’ensemble des domaines
de l’industrie.
L’ensemble de l’équipe est cha-
peautée par le professeur Warin,
professeur d’économie au dépar-
tement de mathématiques et de
génie industriel de l’École Poly-
technique de Montréal (MAGI).
Professeur responsable
Thierry Warin
Équipe exécutive
• William Sanger, coordonnateur
• Romaric Juvanon, directeur
• Charles-André Guénette, trésorier
• Antoine Troadec, responsable de
l’équipe logistique
• Sofiane Benyouci, responsable de
l’équipe financement
Aéronautique et aérospatial
Sofiane Benyouci, génie aérospatial
Marion Lefebvre, génie aérospatial
Biotechnologie et pharmaceutique
Stéphanie Dejoie, génie biomédical
William Sanger, génie biomédical
Technologie de pointe
Éric Garat , Génie industriel
Bertrand Nembot , Génie mécanique
Présentation
5. Énergie
Olivier Caillet, génie nucléaire
Paul Galet, génie nucléaire
Mikaël Héroux-Vaillancourt, génie industriel
Romaric Juvanon, génie industriel
Manufacturier & Services
Catherine G. Couturier, génie industriel
Célia Lamarche, génie industriel
Charles-André Guénette, génie industriel
Ressources naturelles
Antoine Troadec, génie industriel
Christophe Mondin, génie chimique
Mehdi Guedira, génie industriel
Technologie de l’information
Michael Eilers-Smith, génie informatique
Camélia Lalhou, génie industriel
Alexis Pouliot-Deschamp, génie civil
Élias Abi Rached, génie industriel
Alexis Richer, génie mathématiques
Les membres de PolyFinances sont répar-
tis selon trois comités : édition, finance-
ment et logistique.
Outre cette répartition, les PolyFinan-
cières et PolyFinanciers sont regroupées
au sein de sept pôles pour couvrir les dif-
férents domaines de l’industrie :
• aérospatial et aéronautique
• biotechnologie et pharmaceutique
• énergie
• ressources naturelles
• manufacturier et services
• haute technologie
• technologie de l’information
n de l’équipe
6. Ce rapport a été réalisé par l’ensemble des étudiants de PolyFinances, le
fonds d’investissement étudiant de l’École Polytechnique de Montréal.
Aucune reproduction ne peut être effectuée en tout ou en partie sans
mention de la source.
Bonne lecture.
7. PolyFinances en bref... 7
Sommaire
Analyse de Portefeuille 8
Campus de printemps à New York 10
Délégation du Québec 12
BNP PARIBAS 15
Thierry Vongphanith 17
Galilelo Global Advisor 21
NYU-Poly Finance & Risk engineering 23
Moody’s 27
New York Stock Exchange 29
Morgan Stanley 31
Federal Reserve Bank 33
Open Society Foundation 35
Meeschaert Financial Services 39
Hodgson Russ 41
Mission permanente du Canada à l’ONU 44
Organisation d’une Place financière 47
Les acteurs 47
Finance de marché 51
Développement durable et éthique 53
Bibliographie 55
8. Mis sur pied en septembre 2011,
cette société technique du dépar-
tement de génie mathématique et
industriel, composée d’étudiants
provenant de différents génies
entre dans le monde des transac-
tions boursières fort de leur bagage
scientifique et industriel.
La particularité de PolyFi-
nances ?
Faire reposer ses décisions d’inves-
tissement sur une analyse complète
d’un secteur industriel puis d’entre-
prise en particulier. Les étudiants
mettent ainsi à profit une expertise
technique acquise à travers leur for-
mation pour proposer une recom-
mandation éclairée appuyée sur de
solides analyses. Chaque investisse-
ment s’appuie sur une étude gravi-
tant autour de quatre aspects d’une
entreprise : sa structure de marché,
ses stratégies, le contexte dans le-
quel elle s’inscrit et les données fi-
nancières de son secteur.
De plus, le fonds d’investissement
se base autour de quatre valeurs
fondamentales pour légitimer les
décisions prises, que sont le déve-
loppement durable, l’éthique, la
technologie et l’aspect internatio-
nales. Avec une volonté de briser la
pensé en silo, PolyFinances désire
rétablir les ponts entre les stratégies
industrielles et les répercussions
boursières à l’aide d’une approche
systémique.
DelafinanceàPolytechnique
La mise sur pied du fonds d’inves-
tissement étudiant s’inscrit dans un
dynamisme d’ouverture de la part
de l’École Polytechnique de Mon-
tréal. Les étudiants impliqués sont
caractérisés par un attrait marqué
vers l’économie et par une curiosité
sur les interactions entre décisions
industrielles et conséquences bour-
sières. Plus globalement, ils possè-
dent tous les qualités nécessaires
pour répondre au profil d’ingénieur
manager dans leur future carrière.
Plusieurs cours universitaires enca-
drent cette implication étudiante.
En effet, un cours d’économie indus-
trielle est prérequis pour incorporer
l’équipe PolyFinances, cours néces-
saire à la réalisation des analyses
d’entreprises. Ces connaissances
sont par la suite complétées par
un cours consacré à la gestion d’un
portefeuille d’action, à l’interpréta-
tion de données financières et à l’in-
troduction à la finance d’entreprise.
Les deux cours sont donnés par
Thierry Warin, professeur agrégé de
l’École Polytechnique et vice-prési-
dent du Centre Interuniversitaire de
Recherche en Analyse des Organisa-
tions et fondateur de PolyFinances.
Chaque semaine, les vingt étudiants
de PolyFinances se rencontrent
pour faire une revue exhaustive de
l’actualité industrielle par secteurs
(pharmaceutique, aéronautique,
énergétique, haute technologie,
manufacturier et services, énergie
et ressources naturelles). L’ensemble
de cette revue d’actualité composée
de notes sectorielles est disponible
en s’inscrivant à la liste d’envoi de
PolyFinances : newsletters.polyfi-
nances@gmail.com, diffusée les lun-
di matins de chaque semaine.
en bref...
Reconnecter économie industrielle, finance de marché et gestion de
portefeuille, tel est le nouveau défi relevé à l’École Polytechnique par les
vingt étudiants formant la première cohorte de PolyFinances.
7
9. Analyse du
portefeuille de
PolyFinances
La gestion du portefeuille d’actions est la suite de l’investissement et du travail de chaque étudiant dans les
études de cas. C’est aussi la vitrine de PolyFinances puisque notre implication, notre crédibilité et enfin notre
expertise se reflètent dans nos résultats.
Depuis septembre 2012, PolyFinances a investi dans 9 entreprises technologiques dans divers secteurs liés
aux génies étudiés à Polytechnique. Pour la première année de son mandat, nous avons choisit de gérer un
portefeuille fictif de 100 000 $CAD. Ce portefeuille, géré sur une plate-forme en ligne, reprend les principaux
frais bancaires lors des transactions mais aussi les dividendes reçus.
Société
Secteur
Bourse
Date
d'achat
Quan4té
Montant
Total
inves4
$CAD
TECHNIP
Pétrolier
Paris
CAC40
23/09/2011
50
3
994.93
$
CGG
Veritas
Pétrolier
Paris
CAC40
26/10/2011
175
3
958.54
$
Métro
Inc
Agroalimentaire
Toronto
TSE
17/11/2011
79
3
998.98
$
Ericsson
TélécommunicaCon
NASDAQ
22/11/2011
400
4
006.10
$
IBM
Technologie
de
l’informaCon
NYSE
29/11/2011
22
4
128.76
$
Novar4s
PharmaceuCque
NYSE
06/12/2011
76
4
013.31
$
GDF
Suez
Énergie
Paris
CAC40
06/12/2011
140
4
006.85
$
TOTAL
SA
Pétrolier
Paris
CAC40
01/02/2012
75
4
011.55
$
Accenture
Technologie
de
l’informaCon
NYSE
08/02/2012
70
3
979.32
$
Tableau 1 - Caractéristiques des investissements
Afin de caractériser notre rentabilité du portefeuille, nous avons valorisé celui-ci en prenant en compte les
éventuels dividendes reçu et la valeur actuelle de l’action en dollars canadiens au 20 mars 2012. Nous avons
ensuite comparé le rendement de chaque investissement au rendement de l’indice boursier (CAC40, NASDAQ,
Dow Jones,TorontoTSE, S&P500) dans lequel nous avons fait l’investissement mais aussi l’indice sectoriel asso-
cié (Oil and Gaz, NASDAQ telecom, Gaz et eau, …)
10. 1 Taux de change en vigueur à la date de perception
2 Taux de change en vigueur au 20 mars 2012
3 Le rendement en monnaie local diffère du rendement en $CAD à cause des différence de taux de change entre la date d’achat et le 20
mars 2012
Inves&ssement
Plus-‐values
Rendement
sur
$CAD
Rendement
sur
monnaie
locale
36
098.34
$
3
707.26
$
10.27%
14.17%
Tableau 2 - Résultats par investissement et par monnaie
Société
Dividende
$CAD
1
Plus-‐values
$CAD
2
Rendement
sur
$CAD
Rendement
en
monnaie
locale
3
Indice
Bourse
(monnaie
locale)
Indice
sectoriel
(monnaie
locale)
TECHNIP
-‐
1
615.88
$
40.45%
48.22%
25.65%
36.72%
CGG
Veritas
-‐
1
095.44
$
27.67%
36.92%
11.29%
10.81%
Métro
Inc
16.99
$
15.41
$
0.39%
0.39%
4.37%
Ericsson
-‐
14.52
$
0.36%
4.64%
22.09%
10.44%
IBM
16.44
$
369.61
$
8.95%
14.11%
17.95%
14.69%
NovarGs
186.75
$
347.52
$
8.66%
11.45%
11.68%
GDF
Suez
-‐
-‐356.66
$
-‐8.90%
-‐4.79%
12.53%
2.90%
TOTAL
SA
55.81
$
189.21
$
4.72%
5.54%
6.25%
4.86%
Accenture
-‐
416.32
$
10.46%
11.11%
4.43%
Pour une première année, les résultats sont satisfaisants. Si nous rapportons nos différents investissements sur
une année complète, nous obtenons des rendements beaucoup plus importants : 44% en monnaie locale et
33% en dollars canadiens. Conscients que nous profitons de la reprise économique mondiale suite à la crise
de 2008, il est important de comparer nos rendements aux indices sectoriels associés.
Au regard de ces chiffres, une nouvelle question se pose : PolyFinances ne devrait-il pas se doter de comptes en
différentes devises étrangère pour éviter d’être dépendant des fluctuations du marché du foreign exchange ?
Ces résultats sont encourageants et donnent une crédibilité certaine à notre travail, cependant nous devons
redoubler d’efforts pour affiner notre expertise afin de continuer à prendre des décisions avisées.
Nous pouvons constater que nos investissements ont été performants dans l’ensemble. Un seul titre a perdu
de la valeur, deux peuvent être considérés comme stable et les 6 autres ont performés entre 4,72% et 40,45%.
Le tableau suivant résume la rentabilité du portefeuille de septembre au 20 mars 2012.
Tableau 3 - Résumé des résultats des investissements
9
11. Campus de printemps à
NewYork
Du 3 au 10 mars dernier, les étudiants de PolyFinances se sont rendus à New York
dans le but de rencontrer les différents acteurs de la place financière deWall Street.
Le but de ce campus d’étude est de comprendre les interactions entre les princi-
paux intervenants du monde de la finance. Plusieurs visites officielles furent donc
réalisées, notamment auprès des banques d’investissement, de la banque centrale
américaine, des agences de notation, de la bourse et des différents bureaux de
consultants et d’analystes financiers.
Les conclusions de ce campus sur le sol américain vous sont dévoilées dans ce
rapport, ainsi que les résultats du portefeuille d’action de la première cohorte de
PolyFinances.
13. Le présent rapport fait état de la visite de la visite
effectuée à la Délégation du Québec à New York en
date du 5 mars 2012 par l’équipe de PolyFinances.
Lors de cette visite, les membres ont eu le privilège
de s’entretenir, entre autres, avec les représentants
suivants :
Sophie Plante : directrice des investissements
Québec à New York. Brièvement, Mme Plante joue
un rôle de prospection, c’est-à-dire qu’elle contacte
des clients américains potentiels pour vendre les at-
traits du Québec et encourager les investissements
américains en terre québécoise. Elle a aussi le rôle
de prendre soin des investisseurs et garder de bons
contacts avec ces derniers (after care).
Laurent Bassa : attaché financier. Il joue le rôle
inverse de Mme Plante, c’est-à-dire qu’il joue un
rôle de facilitateur dans l’intégration de travailleurs
qualifiés québécois présents à New York. En effet,
plusieurs grandes firmes telles Google et Facebook
relocalisent leurs centres de R&D à New York dû à la
main-d’œuvre d’ingénierie qualifiée qui s’y trouve.
Il s’agit donc d’une opportunité pour les ingénieurs
québécois par exemple.
La structure de cette organisation sera d’abord
présentée, puis suivra la description de leurs stra-
tégies mises en place pour faire la promotion du
Québec en sol américain par le biais de nos avantages
concurrentiels. Le contexte sera enfin présenté pour
les positionner face à leurs concurrents (canadiens et
mondiaux).
Présentation de la Délégation du
Québec à NewYork
La Délégation du Québec à New York est la principale
représentation du Québec aux Etats-Unis. Elle agit au
même titre qu’une ambassade sauf qu’elle ne peut
porter cette appellation puisque le Québec est une
province. Ce pôle inauguré en 1940 exerce ses activi-
tés dans la région du Mid-Atlantique qui comprend les
huit États ; Delaware, Kentucky, Maryland, New Jersey,
New York, Pennslyvanie, Virginie, Virginie occidentale
ainsi que le District of Columbia.
Pour ce qui est de Investissement Québec, c’est à la fois
une institution financière et une agence de dévelop-
pement économique. Depuis 2012, elle est composée
de la fusion des organisations de la société générale
d’investissement (SGF) et Investissement Québec (IQ).
Cette dernière est une corporation qui appartient à
part entière au gouvernement du Québec. Elle agit
comme promoteur des intérêts du Québec pour attirer
les investisseurs étrangers entre autres, mais elle a un
grand mandat au sein du Québec même. Conséquem-
4 Mars
8h30,1RockefellerPlaza,Suite2600
DélégationduQuébecàNewYork
4 Mars
8h30,1RockefellerPlaza,Suite2600
DélégationduQuébecàNewYork
12
14. ment, ces intervenants travaillent
de manière bilatérale, c’est-à-dire
qu’ils accompagnent autant les
entrepreneurs québécois à s’établir
en sol américain que les américains
à s’installer au Québec. Cette fusion
a aussi eu pour effet qu’ils agissent
maintenant à même titre qu’une
institution financière.
Leur mandat est de promouvoir
les avantages du Québec dans les
secteurs des affaires, de l’investis-
sement, des institutions gouver-
nementales, de l’éducation, de la
culture et des affaires publiques.
(Ministère des affaires internatio-
nales, 2012) Tel que mentionné par
Sophie Plante lors de la présentation
: «Nous sommes présents pour faire
connaître le Québec, et surtout pour
le vanter.»
Stratégies
Lors de la présentation, nous avons
capté la complexité d’exécution du
mandat de la Délégation du Québec
à New York. Cette section détaille
les principaux arguments de vente
utilisés ainsi que les méthodes em-
ployées
Les avantages concurrentiels du
Québec et secteurs clés
Tel que présenté par Sophie Plante,
le Québec comporte plusieurs
avantages concurrentiels pour les
investisseurs américains. Le princi-
pal mentionné fut notre talent local,
c’est-à-dire notre main-d’œuvre
bilingue et éduquée engendrée
par la présence de grandes univer-
sités reconnues mondialement tels
McGill et l’École Polytechnique. Le
Québec est reconnu pour son bassin
disponible, compétent, dynamique
et créatif. Ce facteur est d’ailleurs
le fondement de plusieurs de nos
secteurs phares, dont l’industrie du
multimédia.
Économiquement parlant, le Qué-
bec détient la fiscalité corporative
la plus compétitive en Amérique
du Nord. (Investissement Québec et
Raymond Chabot Grant Thornton,
2011). En effet, le Québec offre des
incitatifs fiscaux et des programmes
d’aide adaptés aux besoins des
entreprises. Suivant cet ordre d’idée,
nous détenons des coûts d’opéra-
tions très avantageux, parmi les plus
bas en Amérique du Nord (KPMG,
2010). Ensuite, le Québec offre des
incitatifs aux travailleurs étrangers.
En effet, il est extrêmement com-
plexe d’obtenir un permis de travail
aux États-Unis et cela peut devenir
décourageant. Cet élément est
donc un bon argument de vente.
Le Québec est aussi attirant de par
son emplacement géographique à
13
15. proximité des grandes métropoles
telles New York, Toronto, Boston et
Washington sans compter que le
fleuve Saint-Laurent donne accès
à la mer et aux Grands Lacs. Finale-
ment avec l’avènement d’un accord
de libre-échange avec l’Union eu-
ropéenne, le Québec est en voie de
devenir un emplacement fortement
stratégique pour les entreprises
ayant des intérêts aux Amériques et
en Europe.
L’approche de nouvelles entreprises
se fait principalement par réseau-
tage. Conséquemment, la Déléga-
tion Générale du Québec à NewYork
se doit d’être la plus visible possible
dans un bon nombre d’activités
dont des événements corporatifs
ainsi que des foires de carrières sur
les campus universitaires.
Contexte et concurrence
La Délégation du Québec à New
York doit faire face à énormément
de compétition et un contexte rè-
glement difficile pour attirer les en-
treprises ainsi que les investisseurs.
Parmi ces obstacles, on retrouve
le mouvement Buy American ainsi
que le Buy American Act (Gouver-
nement du Canada, 2012) qui font
partie de la loi fédérale. Cette forme
de protectionnisme consiste en une
barrière réglementaire pour les flux
entrants et sortants québécois, car
elles imposent l’achat de produits
sur le territoire américain pour
les achats directs effectués par le
gouvernement américain. De plus,
le contexte économique difficile
depuis 2008 incite plusieurs orga-
nismes à investir d’abord à l’intérieur
des frontières américaines.
Pour ce qui est de la compétition,
nos représentants québécois
doivent tirer leur épingle du jeu
devant les grandes puissances déjà
établies sur place. Du côté canadien,
d’autres provinces canadiennes
sont aussi représentées à New York,
notamment l’Ontario. Ils sont donc
en compétition sur certains aspects
et doivent tout de même préserver
l’esprit d’union canadienne. Finale-
ment, l’engouement planétaire pour
les pays émergents tels les membres
du BRICS est un autre aspect qui
corse les activités de la délégation.
La promotion du Québec passe inévitablement par nos
secteurs phares très prisés par les Américains, ainsi que
les entreprises du monde entier dont :
• Technologies de l’information
• Le Plan Nord
• Secteur minier, les minéraux stratégiques
• Le multimédia (comprenant les jeux vidéo)
La promotion du Québec passe inévitablement par nos
secteurs phares très prisés par les Américains, ainsi que
les entreprises du monde entier dont :
• Technologies de l’information
• Le Plan Nord
• Secteur minier, les minéraux stratégiques
• Le multimédia (comprenant les jeux vidéo)
16. Trois unités d’affaires stratégiques
composent la banque. La première
est l’unité banque de détails, dont
les principaux marchés sont la
France, l’Italie, la Belgique ainsi
que le Luxembourg. Ils sont aussi
présents aux États-Unis ainsi que
dans d’autres pays. Le deuxième
est le CIB (Corporate & Investment
Banking), l’unité d’investissement et
de financement. Ils sont notamment
reconnus pour leur expertise dans
les domaines de la négociation de
produitsdérivéssurtouteslesclasses
d’actifs et sur les financements
structurés. Enfin, la dernière unité
d’affaires est le service d’ingénierie
financière qui regroupe notamment
la gestion d’actifs, la banque dépo-
sitaire (custodial banking), et les
services immobiliers.
Visite des bureaux
Les bureaux visités font partie de
l’unité d’affaires CIB (Corporate & In-
vestment Banking) et se spécialisent
notamment en produits dérivés et
en capitaux propres (equity). Ils ne
forment qu’une petite portion du
domaine d’expertise de la BNP. Ces
deux spécialités visent notamment
à gérer des portefeuilles d’investis-
sement et des transactions pour le
compte de leurs clients. Une partie
importante au sein de ces spécia-
lités est la division de gestion des
risques qui permet d’offrir des
produits adaptés aux spécificités
et aux volontés d’investissement
des différents clients en fonction
notamment de leurs tolérances
respectives aux risques. Elle a aussi
pour fonction de constamment
analyser les risques afin de revoir
les stratégies d’investissement si
nécessaire.Elleestaussitrèsimpor-
tante en situation de crise. On peut
aussi noter que certaines fonctions
sont complètement isolées sur la
salle des marchés dans une salle
appelée familièrement “The Cage”
avec un brin d’humour. La raison
est simple : éviter le transfert de
toute information qui pourrait
influencer les décisions prises dans
l’intérêt de la banque au détriment
de son client ou inversement. Le
but est donc d’éviter tout conflit
d’intérêts entre ces deux entités.
On notera finalement l’importance
de l’image de marque et de l’im-
pression que BNP Paribas souhaite
émettre. Dès l’entrée, des grandes
portes de métal semblent nous
indiquer que nous sommes dans
unezonedehautesécuritéetqu’y
entrer n’est pas aisé, tout comme
en faire sortir de l’information.
Dans les bureaux, l’espace est
ouvert, très éclairé et les murs
sont remplacés par des vitres
transparentes. On a une impres-
sion de transparence. L’entreprise
ne cache rien à ces employés, à
ses visiteurs, à ses clients. Fina-
lement, des télévisions HD sont
accrochées partout sur les murs
et CNN tourne en boucle. Se tenir
au courant, s’intéresser à l’actua-
lité semble très important.
Conférencier : M. Jean-Olivier
Caron, directeur des ventes
chez BNP-Paribas
L’expérience de vie de M. Caron
est très enrichissante puisqu’il re-
présente un modèle de réussite
delatransitiondel’ingénierievers
la finance, aspirations partagées
par les étudiants de Polyfinances.
Sa conférence abordera plusieurs
thèmes dont son expérience de
vie, les chocs culturels rencontrés
(Québec-États-Unis-Japon-Asie),
la rémunération en finances
(théorie du principal agent) et
11h00, 787 7th Avenue
BNP PARIBAS
BNP Paribas est un groupe bancaire global dont le siège social est à Paris et né le
23 mai 2000 de la fusion de la Banque Nationale de Paris et de Paribas. En octobre
2010, Bloomberg et Forbes la classaient plus grande banque et plus grande entre-
prise classée par actifs avec au-dessus de 3 100 milliards de $.
15
17. l’innovation financière. Diplômé
de Polytechnique en génie élec-
trique, M. Caron a eu une carrière
hors de l’ordinaire. D’abord, il rem-
porta une bourse de recherche
au Japon dans le cadre du pro-
gramme Canada-Japan COOP et
obtint ainsi une maîtrise en génie
électrique de l’Université deTokyo.
Il apprendra par le fait même le
japonais qu’il parle couramment.
Après une expérience courte en
ingénierie à Montréal, M. Caron
fera le saut en finances où il sera
recruté par Citigroup. Plus tard, il
rejoindra BNP-Paribas au Japon
où il travaillera dans la vente de
produits dérivés. À terme, il sera
transféré à NewYork comme direc-
teur des ventes, poste qu’il occupe
actuellement.
Quant aux chocs culturels, les ma-
nières de faire sont très différentes
d’un continent à l’autre. Il est
essentiel selon lui de s’immerger
dans la culture environnante
pour être efficace. Par exemple,
les Japonais valorisent énormé-
ment la hiérarchie et appliquent
une philosophie d’amélioration
continue dans tous les domaines.
Par contre, les nord-américains
prônent plutôt l’individualisme où
l’épanouissement personnel est la
priorité. Aussi, la résolution de pro-
blèmes et l’innovation sont souvent
radicales par opposition à l’Asie,
où la philosophie d’amélioration
continue laisse place à des petits
changements incrémentaux.
Pour M. Caron, le mode de rému-
nération des financiers basé exclusi-
vement sur la croissance est le plus
grand problème avant la crise de
2008etledemeuretoujours.Eneffet,
les différents agents ne cherchent
aucunement à retenir une clientèle
pour un développement durable.
Les gains à court terme sont prio-
risés et tous les moyens sont bons.
M. Caron a mentionné également
que l’innovation financière était
nécessaire à un certain moment et
a permis d’amener des liquidités
supplémentaires sur les marchés
financiers. Cependant, le “surplus”
d’innovation financière a causé un
effet pervers et a augmenté le risque
et la volatilité. Les produits dérivés
actuels sont tellement complexes et
opaques que la transparence est de
plus en plus questionnée.
Conclusion
BNP Paribas est réellement une
banque internationale. À tous
moments dans le monde, la
banque réalise des transactions.
Leurs employés reçoivent donc
des informations d’autres marchés
mondiaux, communiquent les
informations du déroulement
de leur journée à leurs collègues
situés sur un marché qui s’apprête
à ouvrir. C’est l’adaptation de
l’entreprise à un monde de plus en
plus interrelié et c’est ce qui leur
permet d’être aussi performants
dans un environnement où la fi-
nance est plus que jamais globale
et décentralisée.
18. Dans le monde, 80 % des gens qui
investissent ont des pertes ce qui
illustrent que pour des personnes
qui ne s’y connaissent pas, il est
très difficile de faire de l’argent
dans les milieux financiers. En fait,
il est presque impossible pour les
non-connaisseurs de prédire ce
qui se passera.
Il y a plusieurs groupes qui parti-
cipent au marché. Il y a d’ailleurs
des distinctions qu’il faut faire
entre investisseur et spéculateur
et individuel et institutionnel.
L’investisseur prévoit faire de
l’argent à long terme avec un retour
sur l’investissement prévisible alors
que le spéculateur fait de l’argent
sur les transactions en espérant faire
des gains potentiels dans le futur. Le
participant corporate travaille pour
une firme alors que le participant
individuel travaille pour lui-même.
La majorité des participants indi-
viduels qui se considèrent comme
des investisseurs entre au mauvais
moment sur les marchés.
En finance, la volatilité contribue
à créer de la richesse. Lorsqu’il y
a de la volatilité extrême et que
les moments sont plus difficiles,
cela représente une opportunité
aux meilleurs de se démarquer. Il
s’agit de profiter des opportunités.
Les connaisseurs profitent de la
hausse et de la baisse pour réaliser
de bon coup. En effet, plusieurs
fonds alternatifs ont réussi des
rendements de 20% entre 2008
et 2011. Pour les particuliers, la
volatilité est synonyme de risque
et très peu de gens sont confiants
d’investir à ce moment. Les gens
se réfugient alors dans les bons du
trésor puisqu’ils sont plus sûrs.
14h30, 1 Rockefeller Plaza, Suite 2600
ThierryVongphanith
«Depuis 4-5 ans , je réalise des rendements de 65%.»
Thierrry Vongphanith
19. Il existe deux types de fonds :
1. Qualitatif
Décision prise à l’aide de critères
fondamentaux au sein des entre-
prises et on étudie le secteur, les
produits de l’entreprise, l’analyse
des Cash Flow et le potentiel de
croissance
2. Quantitatif
Décision prise à l’aide de tech-
niques d’arbitrages, de stratégies
et d’analyses des volumes et des
aspects comportementaux des
investisseurs
Pour M. Vongphanith, l’approche
quantitative est plus riche. Elle peut
être très stressante à exécuter, mais
il y a beaucoup d’opportunités.
D’ailleurs, les fonds quantitatifs ont
des rendements plus élevés.
Le marché est la représentation des
humains. Il est composé de raison
et d’émotions. Dépendamment
des différentes situations et des
intervenants la prédiction du com-
portement des décideurs n’est en
ce moment pas encore évaluable à
cause des aspects irrationnels. On
a tous un biais et c’est la somme
de toutes les préférences indivi-
duelles qui constitue la richesse et
la difficulté de la finance.
Différentes stratégies quanti-
tatives
En Leadline/News Based Strate-
gies, on sait qu’une bonne nou-
velle peut faire varier de 5 à 7 % le
cours d’une petite entreprise et de
2 et 3 % celle d’une grande.
En Valuation Base Strategies,
quand on gère plusieurs milliards
de dollars. Il est alors difficile de
battre le marché, puisqu’on repré-
sente le marché.
Comprendre le secteur
Le gain de croissance cette année
par rapport à l’année d’avant est
de 0,4 %. Les gens paniquent et
vendent leurs meilleures actions et
achètent des perdants en espérant
créer un mouvement. 90 % des
gens sont perdus en ce moment à
cause de cette recherche de sécu-
rité faussée.
Selon notre conférencier, il y a
deux approches pour comprendre
le cycle économique du secteur.
À l’intérieur de l’évolution d’un
même indice, il y a beaucoup
d’écart. Il faut alors regarder les
situations où l’écart type est le plus
grand. À ce moment, il repère et
investit dans les extrêmes. Il choi-
sit ses investissements à l’aide de
beaucoup d’analyses techniques
Stratégie quantitative
Différentes stratégies quantitatives
Avantages Inconvénients
Règle
stricte
et
forte
discipline Rigide
et
non
créa3f
Moins
de
biais Se
base
sur
l’historique
Large
Screening
Process Sous-‐évalue
les
situa3ons
d’excep3ons
(réac3ons
non-‐ra3onnelles)
Real
Time
input
High
Frequency
Trading
L e a d l i n e / N e w s
Based
Opportunist
Based
investment
Sa?s?cal
Arbitrage Earning
trend
base
strategies
V a l u a ? o n
B a s e
Strategies
Quelques
secondes
à
quelques
minutes
Quelques
minutes
à
quelques
heures
Quelques
heures
à
quelques
jours
Quelques
jours
à
quelques
mois
Quelques
semaines
à
quelques
mois
Quelques
mois
à
quelques
années
18
20. et il maximise sa probabilité de succès sur une cer-
taine période de temps. En regardant les écarts des
indices sectoriels du S&P (SPREAD), il a constaté
que c’est au moment où les indices ont un taux de
croissance 2 fois supérieur à celui de ceux qui sont
moins performants qu’il faut vendre les meilleurs
pour acheter les moins performants.
Il est important de trouver des stratégies que
d’autres n’ont pas trouvées et de les garder se-
crètes. Plus des stratégies sont appliquées plus leur
efficacité diminue et jusqu’à devenir inefficace. Le
marché a la capacité d’apprendre. Lorsque le taux
de satisfaction passe de 75% à 55%, 90 % des gens
vont garder leurs actions.
Pour bien réussir, il faut user de créativité ex-
trême, s’ouvrir à d’autres perspectives afin d’en-
richir les outils et les approches quantitatives.
Il faut entres autres :
• Prendre en compte les multiples approches et
paradigmes afin d’améliorer la probabilité de
succès d’investissement
• Il faut profondément comprendre les périodes
de stress et traduire ces cycles en stratégies
d’investissements
• Le développement de stratégies quantitatives
basées sur les erreurs et les biais des transac-
tions faites par des hommes puisque ce sont les
humains qui font le marché financier
Il ne faut jamais oublier que l’on achète un produit
parce que l’on croit que quelqu’un d’autre l’achè-
tera plus cher plus tard.
Les stratégies s’appuient sur les données his-
toriques et n’ont pas l’habilité à s’ajuster à de
nouvelles situations. Les firmes se fient trop aux
mêmes outils qui exploitent les transactions les
plus volumineuses et elles manquent de méthodes
plus innovantes. La majorité des gens investit dans
des actions qui ont actuellement du momentum.
Les stratégies ne prennent pas en compte comment
les comportements humains sont influencés par les
cas extrêmes de la peur d’exubérance ou de volati-
lité soudaine.
Les recherches les plus riches doivent se faire au
niveau des comportements humains. Celui qui
réussira à percer ce puzzle sera très riche. Cela per-
mettra d’enrichir l’approche quantitative. Les outils
du risque doivent être plus précis pour l’avenir. La
valorisation n’est juste que s’il y a un futur acheteur.
Selon M. Vongphanith, les participants au marché
contribuent à sa sur ou sous évaluation et ne sont
pas là pour le juger, mais pour faire de l’argent.
ThierryVongphanith
Thierrry Vongphanith détient un doctorat
en finance quantitative de l’ESSEC. Il réalise
depuis 4 à 5 ans des rendements de 65%.
Aujourd’hui, il travaille à Brown Brothers
Harriman & CO où il utilise des techniques
secrètes basées sur des outils très perfec-
tionnés qui a pour but de faire de l’argent à
des participants selon des objectifs à court
ou long terme. Pour atteindre ce niveau de
performance, en plus du doctorat, M. Vong-
phanith a pris plus de 7 ans avant d’être enfin
confortable. Selon son expérience, c’est en
faisant des erreurs qu’on apprend le marché
et ses réactions.
Les
noms
de
quelques
fonds
quan.ta.fs
à
retenir
D.E.
Shaw
AQR
Capital
Management
Renaissance
Technologie
19
21.
22. Du recul de la finance New
YorkaiseàlacréationdeGalileo
Avant de nous parler de son entre-
prise, Monsieur Ugeux a souhaité
apporter son avis sur le rôle de
NewYork dans la finance mondiale.
Alors que pour la plupart d’entre
nous, NewYork est le haut lieu de la
finance mondiale, son avis semble
dire que Wall Street n’est en fait lié
qu’à une activité régionale, constat
bien diffèrent du début de sa car-
rière. Ses mots sont clairs : deux «
péchés » sont responsables de ce
recul de la finance à New York. Le
premier, l’ « interest equalization
tax » (ou l’impôt d’égalisation des
intérêts) vise à taxer les dépôts
des banques étrangères aux USA.
Cette mesure a entrainé un dé-
placement des acteurs du marché
obligataire vers Londres dans un
premier temps et ensuite vers des
places asiatiques telles que Hong-
Kong. Le second péché est la section
404 du Sarbanes-Oxley Act qui
renforce et augmente les contrôles
sur les entreprises étrangères. C’est
tout le travail de Monsieur Ugeux
pour le NYSE qui s’effondre, le
nombre de firmes étrangères cotées
à Wall Street commence à diminuer
dès la parution de cette nouvelle
réglementation. De plus, Monsieur
Ugeux ajoute que le début du siècle
n’est pas une période où les clients
accordent une grande confiance à
leur banquier d’affaires.
L’ensemble de ces conditions ouvre
des opportunités pour de nouveaux
acteurs, de taille plus humaine dans
la finance. Georges Ugeux l’a bien
senti et décide alors de créer Galileo
Global Advisors (GGA), banque
d’affaires de conseil en investisse-
ments, basée à New York.
Les missions de GGA reposent sou-
vent autour de la mise en relations
de 2 ou plusieurs acteurs du marché.
Les finalités sont diverses : joint-ven-
ture, partenariat, fusion-acquisition,
relation fournisseur-client, place-
ments privés…
Multi culturalité et axe Sud/Sud
La firme Galileo Global Advisors
travaille principalement à l’inter-
national et s’est donc dotée d’une
équipe multiculturelle composée de
plusieurs nationalités : chinoise, in-
dienne, belge, française et bulgare.
Selon Monsieur Ugeux, l’équipe
parfaite n’existe pas, il est important
de s’entourer des bonnes personnes
et d’avoir des partenaires d’affaires
compétents dans les zones géogra-
phiques clés. Ces zones semblent se
trouver en Asie où GGA fait plus de
75% de son chiffre d’affaires.
Georges Ugeux a d’ailleurs beau-
17h00, 10 Rockefeller Plaza, Suite 1001
Galileo Global Advisor
«Wall Street n’est en fait lié qu’à une activité régionale»
21
23. coup insisté sur l’axe Sud/Sud qui
prend beaucoup d’importance.
Selon lui, Galileo est encore à New
York seulement grâce à la réputa-
tion de la place boursière.
Dans ce contexte, Galileo Global
Advisors s’est spécialisé dans les
relations interculturelles. La com-
pagnie a de nombreux partenaires
locaux en Ukraine et au Brésil par
exemple même si l’Inde est le prin-
cipal territoire d’affaires. Et quand
nous lui demandons « et l’Afrique
? », Monsieur Ugeux nous répond
que seuls les occidentaux ne sont
pas en Afrique et que GGA œuvre
déjà en Afrique via les compagnies
indiennes et chinoises qui ont
maintenant une avance non né-
gligeable sur leurs concurrents. Le
21ème siècle est celui de l’Afrique
pour le PDG.
Aussi, la connaissance du client est
primordialecarilsconnaissentmieux
que personne leur travail. GGA n’a
pas pour mandat d’apprendre au
client son travail, « comme le font
certaines firmes de conseil ». La
taille de GGA lui permet d’avoir une
relation réellement personnalisée
avec ces clients.
Enfin, concernant la création de la
firme Galileo, il souligne l’impor-
tance d’être passionné pour créer
sa propre entreprise. La gestion
de petites équipes n’est pas aussi
simple qu’on pourrait le penser, et
encore plus quand cela concerne
des équipes multiculturelles. Il faut «
une cohérence complète » pour des
résultats concrets.
Et après?
Nos dernières questions portent
sur l’avenir de la finance. Nous
cherchons des réponses auprès de
quelqu’un qui a de l’expérience
dans le milieu et qui donne son
avis sur lemonde.fr.
Pour Georges Ugeux, la clé est
la transparence. On ne peut pas
prétendre aider ses clients si on ne
leur dit pas ce que l’on fait avec leur
argent. Il reprendra les termes d’un
de ses supérieurs lorsqu’il était plus
jeune : « If it can’t be on the first
page of the Wall Street Journal,
don’t do it ! ». Plus de transparence
aura un impact direct sur les délits
d’initié (“insider trading”) qui sont
encore bien trop nombreux.
Les pressions qui pèsent actuel-
lement sur les grands groupes
financiers (Goldman Sachs et Greg
Smith) ne sont-elles pas le prélude
d’une refonte des politiques de
communication et d’éthique?
«Galileo est encore à New York seulement grâce à la
réputation de la place boursière.»
Georges Ugeux
M. Georges Ugeux est Docteur en Droit et Licencié en Sciences Economiques de l’Université
Catholique de Louvain. Il a axé l’ensemble de sa carrière sur le commerce international, la fi-
nance et la gouvernance. Il a une profonde compréhension de la dimension culturelle des
négociations, des réseaux d’affaires et des partenariats.
Durant sa carrière, Georges Ugeux a exercé différents postes à responsabilités, de la Société
Générale à la présidence du fond d’investissement européen en passant par Morgan Stanley.
Au milieu des années 90, il devient numéro deux du NYSE, bourse de New York. Il amènera
plus de 300 entreprises non américaines à être cotées sur Wall Street pour une valeur bour-
sière de 2 700 milliards de dollars américains.
Actuellement, Georges Ugeux est CEO et chairman de Galileo Global Advisors, Professeur à
l’Université de Columbia, siège à de nombreux conseils d’administrations et tient un blog sur la
finance pour le journal « Le Monde ».
24. Le département de finance et
d’ingénierie des risques du NYU-
Poly propose aux étudiants des
programmes d’ingénierie finan-
cière multi-facettes regroupant les
sujets suivants :
• Finance d’entreprise et de mar-
ché
• Finance computationnelle qui
permet d’obtenir des résultats
et recréer une convergence
entre tous les problèmes de la
finance (Simulations, Calculs,
Bases de données)
• Technologies et services d’infor-
mations financières, plutôt axés
sur la gestion des risques.
• Finance algorithmique qui fait
le lien entre les hautes tech-
nologies et la finance (High
fréquence finance, TI, etc.)
La Maitrise en ingénierie financière
de NYU-Poly permet aux étudiants
d’obtenir des compétences leur
permettant de faire le pont entre
la théorie et la pratique dans le
domaine de la finance.
Le département offre des for-
mations soit à temps plein soit à
temps partiel tout en cherchant
des projets de collaborations avec
le secteur privé pour donner une
expérience pratique des connais-
sances accumulés par les élèves.
Actuellement, le programme de
maitrise en ingénierie financière
compte 350 étudiants, dont la majo-
rité vient de Chine.
Sa vision de la Finance
Pour Monsieur Tapiero, la finance
n’est pas une fin, c’est un moyen de
gagner de l’argent.
Il décrit trois grands domaines
d’études dans la finance:
• Les mathématiques financières
• La physique. (Les formulations
des sciences fondamentales per-
mettent d’expliquer certains phé-
nomènes de la finance actuelle).
• L’ingénierie financière qui recrée
le pont entre le la théorie et la
pratique.
Il insiste également sur l’impor-
tante différence entre l’ingénierie
financière et les mathématiques
financières.
Quatre points importants
1. Dans la finance, les prix ne sont
pas fixés par la valeur réelle du
bien échangé mais il est défini
par l’échange lui-même. “Make
money by trading but not by
investing.” Ce qui est contraire à
l’actionnariat et aux investisse-
ments à long terme qui se basent
essentiellement sur les valeurs.
2. Saint Augustin a insisté sur l’im-
portance du présent: Il n’y a pas
de passé, pas d’avenir. Il n’y a
que le présent. De ce fait dans la
finance, on ne travaille que dans
le “présent du futur”. En effet,
dans la finance il n’y a pas non
plus de futur car tous les prix
sont fixes à l’instant présent.
3. Le risque de l’incertitude est
un des plus grands risques en
finance. Il ne faut jamais être
certain car nous vivons dans
un monde global ou toutes les
valeurs sont relatives les unes
par rapport aux autres.
4. Il ne faut pas négliger l’impor-
tance de la technologie dans la
finance. Chaque étude doit en
tenir compte. C’est pourquoi les
programmes d’étude du NYU-
Poly s’y réfèrent beaucoup.
Développement de la filière
ingénierie financière du NYU-
Poly
Il souhaite développer cette filière
suivant plusieurs axes:
• Création d’un lien pédagogique
avec l’Ohio.
• Diversification des diplômes
afin d’avoir des programmes
beaucoup plus riches et basés
sur l’ingénierie du risque.
• Mettre l’accent sur le côté ingé-
nieur du diplôme.
6 Mars
Finance & Risk Engineering
11h00, Metrotech Center, Brooklyn
23
25. Professeur Charles S.Tapiero
Monsieur Tapiero est professeur depuis 1969. Il est actuellement professeur à l’université de
Colombia et de New York. Il est également consultant et chercheur dans les domaines de la
gestion des risques financiers, les technologies d’information, l’économétrie, etc.
Il a fait un baccalauréat à l’école Polytechnique de Montréal et un Doctorat aux Etats-Unis. Il est
spécialisé dans les méthodes quantitatives : aléas, probabilités…
Il a publié 12 livres et plus de 300 articles scientifiques couvrant de nombreuses probléma-
tiques de son domaine.
• Enfin, il veut développer les collaborations, notamment avec Dophine-Paris, le département de
mathématiques financières en Corée, l’université en Chine (présence de problèmes politiques), etc.
• Il souhaite limiter ces collaborations à très peu d’étudiants de manière à mettre l’accent sur la qualité de la
formation.
• Il voudrait créer des équivalences entre les cours de certaines institutions avec la possibilité d’obtenir des
certificats. En effet, il souhaite réduire les temps des programmes pour les ingénieurs qui possèdent déjà
un côté multidisciplinaire.
26. Questions et commentaires
La théorie de la finance est simple, les structures et modèles le sont aussi, c’est l’environnement des marchés
financiers, avec tous les intermédiaires qu’il engendre, qui est complexe et crée bon nombre de délits d’initiés.
Certains intermédiaires cachent, déforment et manipulent les informations. En finance, l’avenir s’implique
et se concrétise avec les espérances des gens voulant placer leur argent; ce n’est pas de la complexité mais
seulement des émotions humaines.
Monsieur Tapiero a noté l’importance des risques d’externalité en finance : les entreprises prenant des risques
sans en assumer les responsabilités sont des polluants dans le monde de la finance. «Il faut internaliser les
externalités négatives”!!
Portrait futur de la finance: Pour Monsieur Tapiero, la finance aura une grande instabilité, multipolarité avec
les EU, la Chine, l’UE qui se font compétition. Ce n’est plus un problème de marché mais bien un problème de
stratégie et de théorie des jeux. Il note également l’importance de l’influence de la globalisation.
Mais dans le cadre de cette finance de plus en plus globale, il faut garder en tête que toutes les valeurs dont
nous disposons sont des valeurs relatives et non absolues.
25
27.
28. Présentation générale de
l’agence de notation Moody’s
Moody’s est une entreprise in-
dépendante inscrite au NYSE qui
offre un service de notations finan-
cières standardisées des grandes
entreprises en fonction du risque
et de la valeur de l’investissement.
Fondée aux États-Unis en 1909,
elle possède environ 40% du mar-
ché des notations financière et a
comme principaux concurrents les
agences Standard&Poor, propriété
du conglomérat Mcgraw-Hill, et
Fitch, qui est sous le contrôle du
conglomérat Finamac. L’entreprise
possède deux divisions distinctes;
le Moody’s Investor Service et le
Moody’s Analytics. La première
division est celle qui propose des
solutions de notations financière
en interagissant avec les offreurs
(entreprises, Banque, Gouverne-
ment, etc.) et le marché (investis-
seur).
Qu’est-cequelanotationfinan-
cière?
La notation financière est une
opinion indépendante qui mesure
la probabilité qu’une entité fasse
défaut sur sa dette et qui intègre
aussi la répercussion de ce défaut
sur les investisseurs. Cette notation
est principalement basée sur les
états financiers des entités et des
informations venant des dirigeants
de celle-ci et est l’un des instru-
ments élémentaires utilisés par les
investisseurs dans leurs décisions
d’investissement. Les entités que
l’agence Moody’s note sont très
variées; Banques, bons du trésor,
projets d’infrastructure, universités,
nations, fond mutuels, etc.
Il est à noter qu’une portion des en-
tités, principalement les gouverne-
ments étrangers, sont contre cette
démarche de notation car elle peut
influencer grandement leurs coûts
d’emprunt.
Les bénéfices de la notation finan-
cière sont nombreux. Tout d’abord,
elle permet d’augmenter la transpa-
rence dans les marchés en réduisant
l’asymétrie d’information entre les
emprunteurs et les investisseurs. En-
suite, elle offre un outil de premier
plan aux investisseurs dans leur
décision d’investissement et finale-
ment, la notation financière profite
aux emprunteurs qui peuvent profi-
ter d’une exposition supplémentaire
aux investisseurs.
Comment la notation financière
est produite chez Moody’s
Moody’s note les entités en fonction
de plusieurs éléments. Tout d’abord,
elle recueille une foule d’infor-
mations à travers une multitude
d’agents et prend en compte
les facteurs suivants; l’analyse
qualitative, l’analyse quantitative,
la position de l’entité dans son
marché, la compétition même du
marché, la régulation du marché,
l’analyse du secteur et l’analyse
macro-économique du (des) pays
où l’entité fait affaire.
Ensuite, ces données sont ana-
lysées minutieusement par un
comité de notation composé
de plusieurs analystes ayant des
expertises différentes. Chaque
analyste possède un vote, ce qui
permet de protéger l’analyse de
conflit d’intérêts et amène une
diversité d’expérience dans l’ap-
proche aux problèmes complexes.
L’analyse finale de l’entité porte
principalement sur trois aspects
différents; les risques financiers, les
« business risk » et le management
de l’entreprise. Dans le premier
cas, les analystes portent surtout
attention aux prévisions futures
du flux de trésorerie et aux ratios
financiers relatifs. Ensuite, du côté
du « business risk », ils vont baser
leur analyse sur les effets de le-
vier d’exploitation, la cyclicité de
l’entité, la vulnérabilité de l’entité
au changement technologique,
7 Mars
10h30, 7 World Trade Center,
250 Greenwich Street
Moody’s Investor’s Service
27
29. les barrières à l’entrée et la réglementation de
l’environnement. Finalement, les analystes portent
un regard sur les têtes dirigeantes de l’entité et
analysent leur stratégie à long terme, leurs perfor-
mances précédentes, leur aversion pour le risque,
leur flexibilité financière ainsi que les acquisitions
et autres manœuvres exécutées au cours des der-
niers trimestres. Ainsi, la décision finale du comité
portera sur les attentes futures de l’entité, et non
sur son état actuel.
Finalement, le comité révisera sa position si l’entité
faire face à des évènements majeurs qui impacte-
ront sa santé financière, si l’industrie dans laquelle
l’entité est impliquée subie des changements
significatifs ou si l’implantation de stratégies in-
Liste des cotations de Moody’s
ternes impacte la compétitivité de l’entité.
Critique du modèle
Tout d’abord, avec la foulé des scandales de Enron au
début du siècle et lors de la dernière crise financière,
les agences de notations ont perdu beaucoup de
crédibilité auprès des investisseurs étant donné la
piètre qualité d’analyse de produits toxiques. De plus,
les informations auxquelles Moody’s a accès peuvent
diverger grandement d’une entreprise à l’autre étant
donné des lois comptables en vigueur et l’ouverture
de l’entité face aux agences de notations. Cette asy-
métrie d’informations peut grandement impacter les
évaluations que Moody’s produisent.
30. Le but de notre visite au NYSE était
de mieux comprendre les rôles des
différents acteurs présents dans la
salle de marché ainsi que d’élargir
notre vision de la finance du point
de vue la banque d’investissement
à celui de la vente d’actions en tant
que telles.
Notre visite s’est faite en deux
parties. Nous avons d’abord été ac-
cueillis par James D. Maguire, notre
interlocuteur principal, qui nous a
donné quelques faits marquants sur
le NYSE et nous a ensuite séparés en
plusieurs groupes afin de rencontrer
plusieurs gérants de portefeuilles
d’actions. Ces gérants travaillent
pour le compte de diverses banques
d’investissement telles que Mor-
gan Stanley, Goldman Sachs ou
encore la Barclays bien que leur
activité demeure complètement
indépendante de celle la banque
d’investissement. Nous avons eu
la chance de recueillir plusieurs
témoignages.
L’essentiel de leur travail s’effectue
de 9h30 à 16h durant la période
12h15, 20 Broad Street
New York Stock Exchange
Créée le 17 Mai 1792 à New York, le NYSE (couramment appelé Wall Street en raison de son em-
placement au 11 Wall Street Avenue) est la première bourse américaine. Depuis sa fusion avec
la bourse européenne Euronext, l’ensemble NYX (Nyse et Euronext) forme la plus importante
institution boursière au monde. En Décembre 2006, le NYSE représentait à lui seul une valeur
totale de 25 000 milliards de dollars, répartie sur un total de 2764 sociétés.
29
31. d’ouverture de la bourse. La première phase
d’échange d’actions réalisée à l’ouverture est faite
manuellement alors que toutes les autres se font
exclusivement par voie informatique. Par ailleurs,
le portefeuille géré par chaque gérant comporte
une grande variété d’entreprises réparties dans
plusieurs secteurs de l’économie et dont la valeur
des actions ne varie pas à la même vitesse dans une
journée et/ou sur plusieurs semaines. M. Pistillo
gérait notamment des actions d’Exxon Mobil dont
la valeur est beaucoup plus volatile et beaucoup
plus dépendante de l’actualité quotidienne que
celle d’actions de Tim Hortons, aussi gérées par
M. Pistillo. Chaque gérant travaille au sein d’une
équipe qui gère des actions en temps réel mais
surtout reste informée en continu de l’actualité
économique et industrielle. Le partage d’informa-
tions fait partie intégrante de leur travail et il se fait
aussi bien avec les différents employés de la salle
de marché qu’avec les directeurs financiers et PDG
des différentes entreprises gérées. M. Pistillo nous
a confié avoir de nombreux contacts notamment
au sein de l’entreprise Tiffany & co. dont il est en
charge d’une partie des actions détenues par la
Barclays.
Bien que la plupart des entreprises gérées soient
américaines, la fusion avec Euronext a permis l’ou-
verture du NYSE aux entreprises européennes. Ce-
pendant, le NYSE ne parvient pas encore à pénétrer
le marché asiatique, pourtant en forte croissance
avec l’émergence de la Chine et de l’Inde que l’on
constate actuellement.
D’un point de vue rémunération, les gérants de
portefeuille tels que M. Pistillo ont des salaires
de base réguliers auxquels viennent s’ajouter des
boni basés sur les revenus de l’entreprise qui les
embauche autrement dit sur la performance et la
qualité de leur travail.
32. 15h00, 1585 Broadway
Morgan StanleyL’équipe a été reçue par deux employés en ressources humaines. La visite a duré un
peu moins de deux heures et a permis à l’ensemble des étudiants d’apprendre davan-
tage sur les secteurs d’activité de la grande banque d’investissement, en plus d’en
connaitre plus sur les processus d’embauche de la compagnie. La visite s’est terminée
par une courte visite guidée des deux étages du bureau, offerte par l’un des jeunes
courtiersde labanque,oùlesétudiants ontpuvoirconcrètementlesactivitésdecom-
merce de la compagnie.
La firme
Morgan Stanley est une firme
américaine de services financiers
qui conseille des clients à l’échelle
mondiale. Elle a été fondée en 1935
par deux anciens partenaires de la
firme J.P. Morgan & CO dans le but
de se concentrer sur les services
banquiers. Aujourd’hui, la firme se
centralise sur trois axes d’affaires :
les valeurs mobilières, les services
de courtage et de conseils d’in-
vestissement, ainsi que la gestion
d’actifs. Sous la direction de James
P. Gorman, elle a enregistré en
2011 un chiffre d’affaires d’environ
40 milliards US$.
Les processus d’embauche
Les processus de recrutement chez
MorganStanleysontbienrodésde-
puis des années. En général, pour
obtenir un poste dans la firme, il
faut d’abord venir de l’une des huit
universités appartenant au « Ivy
League » des États-Unis. Cela dit, la
firme accepte aussi la candidature
d’étudiants venant d’autres institu-
tions, quoique la responsable des
ressources humaines a souligné
l’importance pour le candidat
d’être dans les meilleurs de sa pro-
motion. Ensuite, le candidat suit
généralement un stage de quelque
mois où il est jumelé à un employé
dansl’undestroissecteursd’activité,
selon les besoins de la firme et des
compétences du candidat (la plus
part du temps, le stagiaire effectue
un travail d’analyste). À la fin de son
stage, si la firme est satisfaite de
son travail, le candidat peut se voir
offrir un poste. Il devra alors suivre
une formation intensive de 6 mois
pour apprendre tous les secrets du
métier et s’ancrer des valeurs de la
compagnie. Par la suite, il occupera
différents postes pendant un an,
période après laquelle le candidat
sera soumis à une évaluation afin de
savoir s’il est promu associé officiel
de la firme.
En ce qui concerne la place qu’occu-
pent les ingénieurs dans la compa-
gnie, la responsable des ressources
humaines a dévoilé qu’il n’y avait
aucune discrimination faite sur
l’orientation du candidat. L’impor-
tant est d’avoir une solide formation
en mathématiques et d’être à l’aise
avec des concepts économiques et
financiers.
La visite des planchers
La courte visite guidée des deux
étages du bureau à New York a
permis à l’équipe de PolyFinances
d’avoir un bref aperçu de la réalité
des courtiers sur le plancher. Le
responsable de la visite nous a
expliqué comment les employés
étaient regroupés en section,
selon leur secteur d’activités et
leur spécialité (par exemple, pour
la gestion des avoirs : « foreign
private equity », « domestic pri-
vate equity », etc.). Par ailleurs,
le responsable nous a expliqué
l’importance d’être constamment
en contact direct avec le client
lorsque la firme agit en tant que
courtier d’investissement, ce qui
implique une charge importante
de travail pour certains employés.
Enfin, le responsable a glissé un
mot sur l’importance des « insti-
tutional securities » pour la firme
(levée de capitaux, prêts, conseils,
etc.) puisque ce secteur est le plus
profitable pour l’entreprise.
31
33.
34. La Federal Reserve Bank, plus
connue sous l’acronyme de FED,
représente la banque centrale
des États-Unis. La FED est une
institution financière privée
complètement indépendante
du gouvernement américain et a
été répartie en 12 établissements
dont l’un d’eux s’avère la Federal
Reserve Bank of New York. Cette
dernière représente la plus
grande banque du lot. Ce système
mis en place après l’adoption du
Federal Reserve Act de 1913 par
le congrès des USA ; il cherchait
à aider à prévenir une éventuelle
crise économique. La loi « pré-
voyait la création de banques de
laRéserveFédérale,defournirune
monnaie élastique, de fournir des
moyens de réescompte du papier
commercial, d’établir un contrôle
plus efficace des banques aux
États-Unis, et à d’autres fins. »
La FED dispose d’un double man-
dat, c’est-à-dire qu’elle cherche
à maintenir à la fois un faible
taux de chômage et un faible
taux d’inflation. Cette tâche est
loin d’être une tâche des plus
simples puisque selon la courbe
de Phillips, le taux de chômage et
l’inflation sont étroitement liés et
inversés. En effet, dans les temps
de crise économique, le taux de
chômage a tendance à augmen-
ter. Pour aider à relancer l’écono-
mie, le gouvernement, à travers
la FED, diminue les taux d’intérêt
pour que l’accès aux capitaux
soit moins dispendieux et que les
investissements puissent reprendre.
Petit à petit, la croissance reprend
et cela se répercute sur les salaires
des employés et sur les embauches.
Le pouvoir d’achat augmente et le
taux de chômage diminue ce qui
entraîne une consommation à la
hausse. Subséquemment, arrive un
stade où le taux de chômage devient
trop faible pour pouvoir augmenter
la production alors que la demande
est beaucoup trop élevée. La réper-
cussion immédiate sur l’économie
s’avère une augmentation des prix,
traduisant une inflation. De l’autre
côté, certaines de leurs fonctions au-
près du gouvernement consistent en
: la mise en œuvre de politiques éco-
nomiques, servir de banquier pour
les autres banques centrales à travers
le monde, opérer le système Fedwire
qui est le système de paiement de
grande importance aux États-Unis,
et bien d’autres. Une particularité de
cette institution financière est que
cette société travaille pour le compte
du gouvernement et qu’en tant
qu’organisme à but non lucratif, tout
excédant d’argent fait au cours de
l’année est redistribué à la trésorerie
du pays.
Avec les événements de 2008, il est
clair que la FED cherche à mettre en
placedesstratégiespouréviterqu’un
autre événement de cette impor-
tance ne se reproduise. La banque
centrale a donc mis en place trois
stratégies. La première traite d’une
plus forte régulation et supervision
de l’économie américaine, la deu-
xième traite d’une législation plus
large et comme troisième straté-
gie, la FED a décidé de faire appel
à des politiques de surveillance
du marché non traditionnelles tels
que des mécanismes pour faciliter
les prêts monétaires ou bien la
possibilité de souscrire à un prêt
directement de la banque centrale.
Il faut cependant rappeler que cela
ne s’applique pas à tout individu
puisque la FED ne fait pas affaire
avec les particuliers.
La conférence avait pour thème la
récente croissance des agrégats
monétaires aux États-Unis. M.
McAndrews, ancien professeur de
l’université de Pennsylvanie et de
l’université d’Iowa, a expliqué au
groupe les récentes évolutions des
composants de la masse moné-
taire M1 et M2. M1 est une mesure
restreinte de la monnaie, elle cor-
respond aux liquidités contenues
généralement dans les comptes
chèques: billets et pièces. M2 re-
présente M1, plus les placements
d’épargne, les dépôts à terme,
fonds de détails et d’autres catégo-
ries de fonds. On observe depuis
8 Mars
11h00, 44 Maiden Lane
Federal Reserve Bank
James McAndrews
M. McAndrews est Vice-Prési-
dent de la FED et Directeur du
département de Recherche fi-
nancière depuis janvier 2010. Il
a préalablement travaillé en tant
que consultant en économie,
pour la Banque d’Angleterre, la
Banque Centrale australienne,
la Banque du Japon, ainsi que
pour la Banque Mondiale. Mr
McAndrews a rejoint le bureau
de la FED à New York en 1997.
35. 2009 une croissance historique de l’agrégat M1 (20%
de croissance en Janvier 2012 par rapport à Janvier
2011) alors que la croissance du PIB et celle des prêts
bancaires augmentent faiblement aux États-Unis.
Ce phénomène est expliqué par les agissements de
la Banque Centrale américaine: en baissant le taux
directeur à presque 0, les particuliers n’ont presque
aucun avantage à conserver leur richesse dans
un compte épargne plutôt que dans un compte
chèque. On assiste donc à un transfert de la masse
monétaire des comptes épargnes vers les comptes
chèques. La croissance de M1 est aussi un résultat
du large programme de rachat d’actif de la FED suite
à la crise de 2008: en effet, la FED a augmenté ses
réserves en argent donnant la capacité aux banques
commerciales d’emprunter davantage, donc aug-
menter leur actif et leur bilan financier. En donnant
un taux directeur de 0%, ses dettes contractées par
les banques commerciales sont considérées comme
des comptes chèque, ce qui explique la croissance
de M1.
«(...)ellechercheàmainteniràlafoisunfaibletauxdechômageetunfaibletaux
d’inflation.»
34
36. Open Society Foundation est une
fondation privée crée par George
Soros, visant à façonner la poli-
tique publique afin de promouvoir
la gouvernance démocratique, les
droits de l’homme, et des réformes
sociales, économiques et juri-
diques. Au niveau local, OSF met
en oeuvre une gamme d’initiatives
visant à appuyer la primauté du
droit, l’éducation, la santé publique
et les médias indépendants. Dans
le même temps, OSF travaille à
construire des alliances à travers les
frontières et les continents sur des
questions telles que lutte contre
la corruption et les violations des
droits.
Historique
Open Society Institute fut créée en
1993 par le financier et milliardaire
américain George Soros afin de
soutenir ses fondations d’Europe
centrale, orientale et d’ex-Union
soviétique. Le 28 mai 1984 Soros
signa le contrat entre la Fondation
Soros (New York) et l’Académie hon-
groise des Sciences. Cet évènement
marqua la naissance de la fondation
Soros à Budapest. De nombreuses
fondations locales suivirent le pas et
contribuèrent grandement au recul
du communisme dans les régions de
l’ex URSS. En Août 2010, l’Open So-
ciety Initiative fut renommée Open
Society Foundation afin de mieux
refléter son rôle de bailleur de fonds
pour les groupes de société civile
à travers le monde. Open Society
Foundation a étendu le réseau des
fondations Soros à d’autres régions
du monde où la transition vers la
démocratie est particulièrement
préoccupante.
Open society foundation est depuis
devenue une véritable multinatio-
nale de la philanthropie dont le
siège social est basé à New York.
Elle comprend 70 organisations
locales réparties dans plus de 70
pays à travers le monde. Chacune
d’entre-elle possède un conseil
d’administration indépendant.
La particularité de Open Society
Foundation est qu’elle insiste sur la
nécessité de créer des fondations
nationales dotées d’une perti-
nence locale.
Open Society Foundation est
présente au Maghreb, au Moyen-
Orient, en Afrique, en Asie, en ex
URSS et dans beaucoup d’autres
régions du globe.
Opens Society Foundation pos-
sède de nombreux projets très
diversifiés. Parmi eux, on peut citer:
• Le programme de support à
14h00, 400 West 59th Street
OPEN SOCIETY FOUNDATION
Georges Soros
Georges Soros est né en Hongrie. Il y vécut jusqu’en 1946, date à laquelle il fuit l’occupation
soviétique en se rendant à un congrès d’espéranto. Soros émigra au Royaume-Uni en 1947
où il entreprit des études d’économie à la London School of Economics. En 1952, il obtint un
bachelor of science en philosophie et commença à travailler, la même année, dans une petite
maison de courtage de la City londonienne fondée par deux associés hongrois. Il se rendit en-
suite aux États-Unis en 1956. Il travailla à la Bourse de New York en tant que trader et créa son
propre fonds d’investissement : le Soros Fund Management.
Soros utilise une partie de sa fortune à des activités philanthropiques. Il consacre 1 milliard de
dollars par année à Open Society Foundation. (2e après la fondation Gates).
Soros fut le disciple de Karl Popper avec qui lequel il entretenait une correspondance. Le nom
de sa fondation, Open Society Institute, est d’ailleurs une référence à l’ouvrage de Popper, La
Société ouverte et ses ennemis.
35
37. Jacques Frémont
Le Professeur Jacques Frémont est l’ex doyen et vice-recteur aux Affaires académiques de l’Uni-
versité de Montréal. Il y était auparavant vice-recteur aux Études internationales. Il est égale-
ment professeur titulaire à la Faculté de droit de l’Université de Montréal, il a également été
doyen de cette faculté entre 2000 et 2004. Entre 1994 et 1999, il a été directeur du Centre de
recherche en droit public. Depuis de nombreuses années, le professeur Frémont a également
été fortement impliqué dans des projets de coopération internationale en matière juridique et
judiciaire, en particulier en Asie et en Afrique. Il est aussi régulièrement appelé à agir comme
expert en matière de droits de l’homme de la gouvernance et de démocratie par l’Agence ca-
nadienne de développement international (ACDI) ainsi que par l’Organisation Internationale
de la Francophonie. Au fil des ans, il a également été impliqué en tant que consultant dans
divers organismes tels que la Banque mondiale.
Aujourd’hui directeur de l’International Higher Education Support Program à l’Open Society
Foundations, M. Frémont est appelé à parcourir le globe afin de favoriser l’avancement de l’en-
seignement supérieur dans les sciences humaines et sociales en fournissant un soutien tech-
nique et financier à des individus et un réseau de ressources allant d’universités de premier
cycle à des programmes de doctorat et des centres pour les études supérieures.
Jacques Frémont constate que l’enseignement supérieur est devenu un des principaux centres
d’intérêt des états partout à travers le monde. C’est un enjeu de développement, de diplo-
matie, de positionnement international qui est incontournable actuellement. L’enseignement
universitaire est ainsi devenu une importante préoccupation pour plusieurs États, qui y injec-
tent des sommes considérables.
36
38. l’éducation de l’Open Society
Foundation qui cherche pro-
mouvoir une éducation juste à
travers le monde par l’entremise
de la lutte contre l’inégalité et la
discrimination dans l’éducation
en exposant au grand jour les
inégalités structurelles pro-
fondes qui reproduisent l’exclu-
sion et d’autres désavantages
éducatifs.
• National Security & Human
Rights Campaign qui travaille
à démanteler les paradigmes
erronés, utilisés pour justifier les
politiques actuelles de sécurité
nationale, afin de promouvoir
des politiques progressistes
qui respectent les droits de
l’homme et la primauté du droit.
• LacréationducentreLindesmith
qui a mené à des recherches sur
la réforme de la drogue.
• Et bien d’autres encore...
Il existe de nombreuses multina-
tionales de la philanthropie (ex:
Carneggie, Ford, etc...). Cependant,
OSF se distingue par le fait que
son fondateur est encore vivant et
qu’ainsi, l’idéal de société diffusé
par la fondation corresponde exac-
tement à la vision de son créateur.
Le contexte mondial
Malgré le fait que l’Europe soit
actuellement encore touchée par
la crise économique et, bien qu’on
en ignore encore les retombées
sur le système universitaire, cela
n’empêche guère la France d’investir
massivement dans l’enseignement
supérieur.
En Afrique, certains pays comme
l’Afrique du Sud et le Ghana relan-
cent véritablement la donne sur les
plans intellectuels et universitaires.
L’Afrique du Sud a transformé ses
établissements en universités de
«classe mondiale» qui ont désor-
mais leur place dans les classements
internationaux. Elle s’est même
dotée d’un réseau inspiré de celui
des chaires de recherche du Ca-
nada. Son influence est telle que
l’Angola, le Nigeria, le Zimbabwe et
le Kenya l’imitent progressivement.
L’apparition d’une classe moyenne,
convaincue de l’importance de
l’enseignement supérieur, est un vé-
ritable stimulant pour ces sociétés.
Cette effervescence autour de
l’enseignement supérieur touche
aussi certains pays de l’ex-Union
soviétique. Le Kazakhstan espère
ainsi devenir une société du savoir
d’ici 20 ans, rapporte M. Frémont.
D’autre part, la réforme du système
universitaire est en grande partie
financée par les revenus pétroliers.
La Mongolie est l’endroit où l’ef-
fervescence intellectuelle est la
plus ressentie à travers la planète,
entre autres dans le domaine de
l’anthropologie sociale. La faculté
d’anthropologie sociale de Oulan
Bator est ainsi devenue l’une des
plus prestigieuses au monde.
Européens comme Américains se
bousculent pour pouvoir y étudier.
Enfin, la Birmanie, la Thaïlande et
la Corée du Sud sont des pays à
surveiller de près.
Conclusion
Finalement, Jacques Frémont nous
invite à ouvrir les yeux sur les en-
jeux majeurs entourant le domaine
de l’enseignement supérieur et à
prendre conscience de l’efferves-
cence intelectuelle qui touche de
nombreux pays émergents. Il nous
encourage enfin à poser les gestes
pour soutenir ces initiatives en
invitant ses anciens collègues de
l’Université à créer des liens avec
quelques-uns d’entre eux. Il nous
faut donc envoyer des membres de
notre communauté en reconnais-
sance pour discuter des besoins de
ces établissements et de trouver
des créneaux disciplinaires qui
susciteront leur intérêt.
39.
40. La famille Meeschaert est considé-
rée comme la 452e famille la plus
riche de France avec des actifs éva-
lués entre 70 et 80 millions d’euros
soit environ 100 millions de dollars
canadiens (Challenges, 2011). La
compagnie fournit ses services
auprès de 13 000 familles repré-
sentant au total des actifs tournant
autour de 5 milliards d’euros. Les
secteurs d’activités de l’entreprise
sont orientés selon quatre axes :
le premier axe la gestion de porte-
feuille qui fut initialement l’activité
principale de la compagnie; le se-
cond axe est le Conseil immobilier
qui regroupe des services liés à la
transaction et à l’investissement; le
troisième axe porte sur le Conseil
aux expatriés francophones (prin-
cipalement européens) s’installant
aux États-Unis; le quatrième axe
porte sur les regroupements fami-
liaux avec la division Meeschaert
Family Office, permettant ainsi aux
familles avec un capital trop faible
pour normalement requérir les
services de Meeschaert, de s’assem-
bler afin d’obtenir les services du
Groupe Meeschaert. MFS possède
aussi une présence internationale
qui se développe progressivement
: MFS est implantée en France, en
Suisse, au Luxembourg, en Belgique
et aux États-Unis.
Analyse
Christophe GOUDAL fut notre
conférencier. Il est l’un des 160 colla-
borateurs travaillant pour le groupe.
Il est gestionnaire de fortune au sein
de la compagnie, il est notamment
en charge de représenter le groupe
Meeschaert sur la côte est des États-
Unis depuis la ville de New-York.
M. Goudal a obtenu un DESS en Ges-
tion de Patrimoine, puis a suivi une
formation en Gestion de Portefeuille
en France. Il a par la suite eu une
expérience en tant que trader, avant
de rejoindre le groupe Meeschaert.
En tant que gestionnaire de fortune
à l’étranger, ses principaux clients
sont des expatriés francophones
souhaitant s’installer aux États-Unis,
ainsi que des clients francophones
habitant en amérique du nord
souhaitant investir en France.
M.Goudalbâtitsaclientèleautravers
du réseautage, grâce aux multiples
évènements sociaux organisés par
la communauté francophone à
New York. M. Goudal offre à ses
clients de diversifier leurs inves-
tissements au travers de rachat
d’entreprises, de financements de
start-ups, d’investissements en
Bourse par exemple. Il s’agit pour
lui d’un défi de taille puisque la
compagnie vient juste d’entrer
sur le marché américain. M.
Goudal doit assurer la crédibilité
et répandre la notoriété de Mees-
chaert. Les clients de M. Goudal
investissent généralement entre
150 000 euros à 1 million d’eu-
ros. Meeschaert ne cherche pas
à obtenir des investissements
supérieurs à quelques millions
d’euros, deux raisons justifient ce
choix:lapremièreraisonestquela
compagnie n’a pas les ressources
humaines pour gérer de tels
sommes et deuxièmement parce
qu’elle souhaite garder un mar-
ché plus restreint (niche). En effet,
un marché restreint permet aux
gestionnaires de fortune de pou-
voir effectuer un suivi fréquent et
rendre un meilleur service auprès
des 13 000 familles clientes. L’ap-
proche cliente du Groupe MFS est
basée sur les besoins et objectifs
exprimés par le client: selon la si-
9 Mars
9h00, 1 Rockefeller Plaza, Suite 2600
Meeschaert Financial Services
Meeschaert Financial Services (MFS) est une société française œuvrant dans l’industrie de la
gestion de patrimoine familial. Elle a été fondée en 1935 par Emile Meeschaert, et le siège
social fut localisé à Roubaix jusqu’en 1999. Le Groupe Meeschaert est aujourd’hui installé à
Paris et dirigé par le petit-fils d’Emile nommé Cédric Meeschaert depuis 2001.
39
41. tuation du client (âge, capital,
ambition, expérience etc.) les
investissements seront plus
ou moins risqués. En général,
les gestionnaires de MFS ne
vendent pas un certain ren-
dement à atteindre à l’année
auprès de leur clientèle, ce
qui rend le climat de travail
moins stressant que dans
une corporation public (par
exemple les banques d’inves-
tissement) où les employés
sont jugés sur leur rende-
ment annuel. Meeschaert est
une compagnie responsable,
et sait reconnaître ses erreurs: suite
au scandale Madhoff, Meeschaert a
remboursé dans l’intégralité les pertes
clients qui ont été engendrées. Le client
est au centre de leur pratique d’affaires
etc’esteffectivementcequileurapermis
de gagner en notoriété en France dans le
domaine de la Gestion de Patrimoine où
ils sont pionniers.
D’ailleurs leur engagement envers leur
client a atteint son paroxysme
lorsqu’ils ont créé en 1983,
le premier fonds éthique de
France, parmi lesquels une
grande partie des actifs provient
de congrégations religieuses
possédant d’importants capi-
taux. Ce fonds éthique prend en
compte les soucis éthiques des
clients en investissant dans des
projets appuyés par l’Associa-
tion Éthique et Investissement
qui base ses choix d’investis-
sements sur des critères autres
que simplement monétaires
mais au travers de la doctrine de
l’église.
Conclusion
Meeschaert est une compagnie qui oeuvre dans l’industrie de la finance et qui toutefois porte un re-
gard éthique sur ses activités d’investissements: cette dualité finance et éthique est un point très im-
portant à souligner surtout par rapport au contexte du pays dans lequel la compagnie a été fondée.
En effet la France a une culture socialiste prononcée, où les classes riches et métiers reliés à la finance
sont parfois perçus d’un mauvais oeil. Ceci est d’autant plus vrai avec le désir d’un des nouveaux can-
didats à la présidentielle de Mai 2012 d’imposer à hauteur de 75% les personnes ayant des revenus
supérieurs au million d’euros. Cette intention de loi entraîne une inquiétude chez la classe riche et par
conséquent une fuite des capitaux vers des régions moins exigeantes fiscalement parlant: environ
deux fortunes par jour quittent la France suite à l’intention des 75% d’imposition. L’industrie de la
gestion de patrimoine en France, peut aussi s’en réjouir car la demande sera en forte hausse dans les
années à venir si cette intention de loi vient à se concrétiser.
42. Hogson Russ est un cabinet
d’avocat se concentrant sur l’acti-
vité du business international, et
notamment des affaires avec le
Canada. Il a acquis une importante
renommée grâce à sa maitrise des
différents problèmes de fiscalité
(en particulier Etats-Unis/Canada)
ainsi que par la création de stra-
tégies ciblées suivant la situation
de ses clients (exemple donné par
Carole Aciman : l’expansion des
BlackBerry sur le marché américain,
ces derniers étant développé par la
compagnie canadienne Research
In Motion (RIM)).
En créant la page de votre entre-
prise sur Facebook, vous acceptez
les termes de 12 règlements et
cédez droits et propriété intel-
lectuelle de tout ce qui figure
celle-ci. Dans ces conditions, en
tant qu’entreprise quelles sont les
précautions que je dois prendre ?
Puis-je me passer du réseau social
où figure 1 personne sur 12 de la
planète et créer mon propre réseau
social d’entreprise ?
Cet exemple, aussi anodin et
simpliste qu’il puisse être illustre
un concept qui ne trouve pas son
écho en Europe et qui n’est pas non
plus forcément compris et assimilé
au Canada : aux États-Unis, d’une
part l’environnement juridique est
un outil qui permet de détruire
l’adversaire, d’autre part « seuls les
paranoïaques survivent ».
En France par exemple, l’avocat est
consulté au terme des négociations
et de la rédaction du contrat écrit
pour le vérifier, à titre consultatif.
Le droit civil français dit « oui » ou
« non ». Aux États-Unis, l’avocat a
au contraire un rôle stratégique en
amont et va décider de la meilleure
manière à suivre pour entrer sur le
marché en utilisant notamment
son réseau (monde de la finance,
de l’investissement) : il n’est pas
seulement accompagnateur mais
aussi accélérateur. Cette différence
nait du fait que les États-Unis
rassemblent 50 états, c’est-à-dire
50 marchés potentiels avec des
lois différentes en finance et en
gouvernance : l’environnement est
flou et la Common Law régit tout, il
s’agit donc de trouver les « points de
flexibilité » pour créer la meilleure
solution pour le client.
Sur le marché, les entreprises s’ex-
posent de multiples façons aux
dangers : propriété intellectuelle,
responsabilité, Initial Public Offe-
ring (entrée en bourse) et le rôle de
l’avocat d’affaires est de préparer à
toutes les éventualités en ficelant
les contrats de telle manière à créer
un véritable bouclier juridique.
Le mot d’ordre est d’éviter les
contentieux qui coûtent extrême-
ment cher, et blinder les contrats
implique des procédures longues
et complexes pour les dénouer, ce
qui en fait un excellent moyen de
dissuasion.
Lorsque Facebook a rempli son
« Amended S1 », première étape
pour réaliser une IPO, l’entreprise a
été forcée de fournir de nombreux
détails en constituant un dossier
très précis : stratégies, business
plan, partenaires, alliances, pro-
priété intellectuelle, finances…
Le lendemain, Yahoo! menace
d’engager un procès pour violation
d’une quinzaine de brevets. Yahoo!
avait fait la même manœuvre lors
de l’entrée en bourse de Google et
avaitgagné2,7millionsd’actions…
Nous voyons l’étendue des enjeux
gardés au niveau de l’environne-
ment juridique.
10h30, 1 Rockefeller Plaza, Suite 2600
Hodgson Russ
Plongée au cœur de l’environnement juridique américain en matière de droit d’affaires et de
propriété intellectuelle. Notre conférencière, Carole Aciman, avocate en droits des affaires
(business lawyer) dans le cabinet Hodgson Russ LLP nous éclaire sur ce milieu complexe.
41
43. « On ne sait pas si on a affaire à
un grand avocat tant qu’on n’a
pas de grand problème. »
La loi aux États-Unis introduit
aussi la dimension des plafonds
des responsabilités, qui offre la
possibilité de passer par des filiales
sans garantie avec la maison mère
pour se dédouaner de certaines
responsabilités ou éviter les consé-
quences fâcheuses d’opérations un
peu hasardeuses ou risquées : c’est
le corporate veil. On trouve des so-
ciétés avec 40 filiales dans 20 états,
alors « percer le voile » demande
des investigations pouvant être
très longues et très compliquées.
L’entrée d’une entreprise étrangère
sur le marché américain n’est donc
passanspeinepuisquelemilieuest
déjà difficile, et souvent la culture
ou les concepts sont radicalement
différents. Une compagnie française
peut déposer 3 brevets en 100 ans
et faire face à des concurrents en dé-
posants entre 300 et 600 par an aux
États-Unis, muselant complètement
son entrée sur le marché.
Toujoursconcernantlesbrevets,ilne
faut pas oublier qu’ils sont une arme
aussi bien défensive qu’offensive
puisque rien n’oblige à exploiter un
brevet que l’on détient, néanmoins
il peut permettre de bloquer un
domaine de l’industrie. Le choix de
recourir ou non à un brevet est d’au-
tant plus stratégique qu’enregistrer
un brevet demande du temps et de
l’argent : jusqu’à ce qu’un brevet
soit diffusé, il est impossible de
savoir si un concurrent travaille sur
le même concept, et il peut être plus
intéressant de lancer un produit
immédiatement car celui-ci sera
dépassé rapidement plutôt que de
le protéger.
Le contexte de mondialisation in-
sère de nouvelles inconnues dans
l’équation puisque breveter un
produit s’est l’exposer aux dangers
de la copie et de la contrefaçon,
ainsi certaines entreprises préfè-
rent garder secret leurs concepts.
Après cette conférence, le rôle
des entités juridiques sur la place
financière New Yorkaise est à la
fois plus clair, puisque nous sai-
sissons l’ensemble des domaines
auxquels elles touchent et qu’elles
délimitent ; mais aussi parsemé de
zones d’ombre tout comme l’est
la loi puisqu’elles constituent un
environnement très complexe au
sein duquel il faut toujours penser
un coup en avance.
Il serait très intéressant d’étudier
les rapports et la synergie existant
entre les entités juridiques et la
place financière dans une autre
ville comme Londres ou Paris, où le
contexte légal est différent.
42
44.
45. La mission du Canada est la princi-
pale voie de communication entre
le gouvernement du Canada et les
Nations Unies à New York. Elle est
composée qu’une quarantaine de
personnes dont 20 diplomates et
2 ambassadeurs et représentant
permanent, Monsieur Guillermp
E. Rishchynski et son adjoint
Monsieur Gilles Rivard. Grâce à la
diplomatie, à la négociation et au
suivi quotidien des activités des
Nations Unies, la mission fait pro-
mouvoir les intérêts du Canada,
du développement international,
de la sécurité et des droits de la
personne, et la mission tient le
gouvernement du Canada au cou-
rant des dossiers multilatéraux.
Lors de notre visite, nous avons
eu la chance de pouvoir nous
entretenir avec Monsieur l’Ambas-
sadeur Gilles Rivard, ambassadeur
adjoint, qui nous a expliqué la place
du Canada aux Nations Unies et le
fonctionnement de l’organisation.
L’OrganisationdesNationsUnies
L’Organisation des Nations Unies,
avec 193 pays (le dernier en dates
étant le Sud-Soudan), regroupe
lors de son assemblée générale la
grande majorité des pays du monde.
Le point central de cette assemblée
est que chaque pays possède une
unique voix. Ainsi Saint-Marin à
autant de poids que les États-Unis.
Cependant, la structure la plus
importante des Nations Unies est
le conseil de sécurité comptant
5 membres permanents ayant
un droit de véto sur toutes les
propositions (France, États-Unis,
Royaume-Uni, Chine, Russie) et de
10 états membres des Nations
Unies élues pour un mandat de 2
ans. Le Canada a perdu son siège
de membre du conseil de sécurité
lors de l’élection de 2010.
Si on regarde la géopolitique des
Nations Unies, l’organisation est
constituée d’une multitude de
groupe en fonction de leur intérêt
convergeant. Les plus influents
sont les suivants :
• P5 : 5 membres avec le droit de
véto au conseil de sécurité
• G77 : 132 pays en voie de
développement dits « non
alignés »
• Union Européenne : les 27
pays membres de l’Union
Européenne
• Ligue Arabe
• Union Africaine
• CANZ : Canada / Australie /
Nouvelle Zélande
• GRULAC : Amérique latine et
Caraïbe
• Organisation de la conférence
islamique (Ligue Arabe, Turquie
et Malaisie en autre)
Un des principaux problèmes
des Nations Unies est le manque
de transparence de l’institution
tant au niveau des allocations des
budgets qu’au niveau du conseil
de sécurité où 5 membres possè-
12h00, One Dag Hammarskjold Plaza,
885 Second Avenue, 14th floor
Mission permanente du Canada à l’ONU
44
46. dent un droit de veto et peuvent
donc aiguiller les résolutions en
fonction de leur propre intérêt
comme cela est le cas pour la Syrie
en 2012 de la part de la Chine et la
Russie. Ce dernier point soulève un
des problèmes de gouvernance de
l’institution. Il est à la fois difficile
de trouver un consensus pour une
résolution contraignante à 193 et à
15 compte tenu des droits de veto.
La transparence et une nouvelle
gouvernance sont parties des
priorités du Canada aux Nations
Unies actuellement.
LaplaceduCanadaauxNations
Unies
La mission entretient des relations
avec les autres 193 États membres
des Nations Unies, les missions
d’observation et les organisations
non gouvernementales (ONG), ainsi
qu’avec le personnel du Secrétariat
des Nations Unies.
Les diplomates représentent le
Canada à l’Assemblée générale
des Nations Unies, aux assemblées
publiques du Conseil de sécurité,
du Conseil économique et social et
des multiples commissions, comités
et conférences spécialisés de l’ONU.
Lors de ces réunions de l’ONU, les
diplomates canadiens exposent la
position du Canada relativement
aux enjeux d’ordre mondial et
prennent connaissance du point
de vue des autres États membres.
En négociant les résolutions et les
traités internationaux qui guident la
conduite des États, ils favorisent des
relations pacifiques et un monde
stable et prospère.
Le Canada possède en plus de son
ambassade à New York siège des
Nations Unies, 7 missions accrédi-
tées auprès de l’organisation :
• Mission permanente du Canada
auprès de l’Office des Nations
Unies à Genève, chargée des
relations avec les bureaux des
Nations Unies dans cette ville,
dont le Haut Commissariat
des Nations Unies pour les
réfugiés, le Haut Commissariat
des Nations Unies aux droits de
l’homme et la Conférence du
désarmement.
• La Délégation permanente du
Canada auprès de l’UNESCO à
Paris, chargée des relations du
Canada avec l’Organisation des
47. Nations Unies pour l’éducation,
lascienceetlaculture(UNESCO)
• La Mission permanente du
Canada auprès des Organisa-
tions internationales à Vienne,
chargée des relations avec les
bureaux des Nations Unies qui
y ont leur siège, notamment
l’Agence internationale de
l’énergie atomique (AIEA).
• La Mission permanente du
Canada auprès du Centre des
Nations Unies pour les établis-
sements humains (HABITAT)
et auprès du Programme des
Nations Unies pour l’environne-
ment se trouve à Nairobi.
• La Mission permanente du Ca-
nada auprès de l’Organisation
pour l’alimentation et l’agricul-
ture à Rome, chargée des rela-
tions avec la FAO, le Programme
alimentaire mondial (PAM) et le
Fonds international de dévelop-
pement agricole.
• La Mission permanente du
Canada auprès de l’Organisation
de l’aviation civile internationale
(OACI) à Montréal.
Le travail diplomatique peut se
résumer en 3I : Influence, Intérêts,
Investissements.
Ainsi, un des principaux buts de la
mission à New York est de placer
des membres canadiens dans les
commissions afin de représenter le
Canada et la politique menée par
le gouvernement et d’influencer
les décisions en faveur des valeurs
prônées par le gouvernement et des
intérêts du Canada.
En particulier, le Canada cherche à
exercer une influence sur les sujets
autour des droits de la personne
en préparant une résolution qu’il
soumettra lors de la prochaine
assemblée générale.
Le Canada a aussi des intérêts dans
la réduction des matières fissibles,
l’environnement et les change-
ments climatiques.
Enfin le Canada investit 1 milliard
de dollars dans les Nations Unies
chaque année, dont 250 millions
pour le maintien de la paix. Cela en
fait le 7ième plus gros contributeur
de l’organisation.