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Année 2003-2004
DEHAND Luc
GROSS Julien
LEBLOND Yohan

MST TIC 2ème année
Gestion d’entreprise
Mr SAVARINO
1) RÔLE ET PLACE DE LA COMMUNICATION INTERNE........................................................................4
A) LES CIRCUITS DE LA COMMUNICATION INTERNE..............................................................................................4
B) LES OBJECTIFS DE LA COMMUNICATION INTERNE............................................................................................6

2) LES MOYENS ÉCRITS...................................................................................................................................11
A) LE JOURNAL D’ENTREPRISE..............................................................................................................................11
B) LES OUTILS TRADITIONNELS.............................................................................................................................17
C) LES TENDANCES RÉCENTES ..............................................................................................................................24
D) LES AUTRES MOYENS ÉCRITS............................................................................................................................26

3) LES MOYENS ORAUX...................................................................................................................................32
A) LA COMMUNICATION DE PROXIMITÉ................................................................................................................32
B) LA GESTION DES RÉUNIONS...............................................................................................................................38
C) LES RELAIS TECHNIQUES..................................................................................................................................41
D) LES AUTRES MOYENS ORAUX............................................................................................................................48

4) LES MOYENS COMBINÉS............................................................................................................................52
A) ACCUEIL D’UN NOUVEAU SALARIÉ...................................................................................................................52
B) LES AUTRES MOYENS DE COMMUNICATION.....................................................................................................55

5) L’AUDIT DE COMMUNICATION INTERNE............................................................................................60
A) AUDIT ET RÉGULATION SOCIALE DE L’ENTREPRISE........................................................................................60
B) MÉTHODOLOGIES DE L’AUDIT..........................................................................................................................62
C) BON USAGE DE L’AUDIT.....................................................................................................................................63

6) LE PLAN DE COMMUNICATION INTERNE............................................................................................66
A) CARACTÉRISTIQUE DU PLAN DE COMMUNICATION.........................................................................................66
B) LA DÉMARCHE GLOBALE...................................................................................................................................67
C) LES NOUVEAUX CHAMPS DE COMMUNICATION INTERNE................................................................................70
Intro
La définition classique de la communication est celle qui découle des travaux de
Laswell en 1948 et qui est fondée sur les fameuses questions suivantes

La définition proposée ici est basée sur la théorie des systèmes et fait de chacun d'entre
nous le centre de la communication.
Dès que deux individus sont en présence réelle ou même virtuelle, ils sont en
interrelation potentielle. Dès qu'ils commencent à «communiquer», soit en échangeant
des regards, soit en parlant, ils cherchent à «interagir» ensemble et transforment peu à
peu une simple «interrelation» en une forme d'«interaction» intellectuelle qui peut même
devenir physique. Et ceci peut se faire directement lorsqu'ils sont en présence ou à
distance à l'aide d'un média, que ce soit en temps réel comme par le téléphone, ou en
temps différé, par courrier postal ou électronique.
Dès qu'une personne écoute un disque, lit un livre ou regarde la télévision, elle se met en
«interrelation» avec ce média et le message qu'elle perçoit la fait «interagir» avec
l'oeuvre littéraire, musicale ou télévisuelle transmise par le média. C'est donc une
véritable «communication» qui s'établit entre l'oeuvre et cette personne.
Enfin, dès qu'un être humain est sensible envers son environnement, il établit une
communication du même type que celle qu'il établit avec une oeuvre médiatisée. Et cette
communication est d'autant plus intense et riche qu'elle se transforme de simple
interrelation en une véritable interaction.
Les années 80 voient un essor important de la communication au sein des entreprises.
En effet, une bonne communication est un gage de bon fonctionnement de l’entreprise,
comme nous allons le voir dans cette présentation.
1) Rôle et place de la communication interne
a) Les circuits de la communication interne
La mise au point d’un système permanent, ouvert et rapide de circulation de l’information
dans l’entreprise, est devenue un enjeu important d’efficacité.
La communication interne n’est pas le seul circuit d’information existant au sein d’une
organisation. Elle est un circuit spécifique qui s’ajoute à des circuits existants dont elle
est complémentaire. Ces canaux formalisés reposant sur la ligne hiérarchique et sur les
mécanismes de représentation du personnel se distinguent d’un canal informel puissant :
la rumeur. Il est difficile de cerner les contours de ce circuit non organisé mais
particulièrement puissant, mieux connu sous le nom de « radio moquettes ». Il s’alimente
de bruits, d’inquiétudes et de chuchotements entretenus et amplifiés par les contacts
spontanés qu’entretiennent les individus. La particularité des rumeurs est d’être sans
source identifiée : elles ne peuvent donc être vérifiées dans leur contenu et ne peuvent
être confirmées ou démenties qu’au fil du temps et de l’expérience. Les rumeurs sont un
aspect important pour la communication interne qui vise à les prévenir ou à les dissiper.
Les rumeurs révèlent en négatif l’imaginaire d’un groupe social : ses peurs, ses désirs,
ses espoirs et ses préoccupations. Elles sont un révélateur puissant des
dysfonctionnements internes et des manques d’information.
Les rumeurs sont les signes d’une crise des canaux de communication, de leur
insuffisance, de leur discordance ou de leur blocage. La communication interne ne saurait
s’en désintéresser d’autant plus que des rumeurs s’amplifiant peuvent détériorer un
climat social et une ambiance de travail, en insinuant le doute et la méfiance. Veiller à
l’état des rumeurs est donc un premier acte de communication interne.
Le circuit hiérarchique
La ligne hiérarchique véhicule naturellement et nécessairement des informations. Son
existence est une nécessité organisationnelle qui commande le bon fonctionnement et
l’efficacité de l’entreprise. Le relais hiérarchique est particulièrement important en termes
de communication car il facilite l’adaptation du message au public et donc le dialogue. Le
circuit permet à l’émetteur de vérifier que l’information est bien passée et au récepteur
de réagir.
La bonne exécution des tâches requiert une information minimale de nature
opérationnelle. Les moyens mis en œuvre pour faire circuler l’information sont écrits ou
oraux. Les moyens écrits renvoient aux notes de service ou cahier de consignes et de
procédures. Les moyens oraux sont les plus développés et aussi les plus efficaces. Ils
recouvrent un ensemble de situations de communication allant du moins formel
(bavardage) au plus formel (entretiens d’évaluation), de l’individuel (procédure d’accueil)
au collectif (groupe de travail).
Pour créer un climat de dialogue et de confiance, certains préconisent le MBWA
(management by wandering around), qui n’est autre qu’une manière de passer
régulièrement dans les ateliers et les bureaux pour y rencontrer de façon informelle les
uns et les autres afin de faire le point.
Les cadres sont aujourd’hui jugés non seulement sur leur compétence technique (leur
capacité à réaliser les objectifs de l’entreprise) mais de plus en plus sur leur capacité
d’animation et leur compétence communicationnelle. Leur fonction d’information s’élargit
tandis que se développe leur mission de communication. L’information opérationnelle
minimale n’est plus suffisante et se double d’informations plus générales qui débordent le
cadre strict du travail et engagent la situation du service et de l’entreprise. Ce travail
d’information se double d’une mission de convaincre et de stimuler. La conduite de
l’entretien annuel est un moment important dans la mission des hiérarques. Cet entretien
est un outil de gestion des carrières et des compétences, il permet de positionner chacun
par rapport à un référentiel de compétences et donc de construire des parcours de
formation. Il est aussi un moment privilégié de recueil d’informations, de recensement
des attentes et des difficultés.
L’efficacité du circuit hiérarchique est inégale, on parle souvent à son sujet de blocages
et de dysfonctionnements. L’avantage de ce circuit est sa proximité avec les opérateurs ;
ses insuffisances renvoient à la disponibilité inégale de la hiérarchie, à sa préparation
inégale aux fonctions d’information et de communication et à des à priori toujours
vivaces. Certains ne voient pas l’intérêt de donner une bonne information, tandis que
d’autres craignent de perdre un pouvoir ou d’entrer en conflit. La représentation que
chacun se fait de l’information et du pouvoir présumé qui lui est attaché génère des
pratiques communicationnelles très différentes. Il existe souvent d’importantes disparités
d’information entre les différents secteurs de l’entreprise, des blocages, lenteurs et
déformations de l’information coexistant avec des lieux de transparence et de dialogue.
La mission de communication de la hiérarchie est essentielle au bon fonctionnement de
l’organisation ; elle doit être exercée au plus haut niveau pour avoir valeur d’exemple et
faire l’objet de sensibilisation et formations spécifiques. La fonction communication
interne un rôle à jouer dans le fonctionnement de ce circuit qui est principalement
descendant (du sommet vers la base de l’organisation).
Le circuit des instances représentatives
Les instances représentatives ont une existence régie par la loi. Leur mission de
représentation compte un volet important en matière de communication : droit de
recevoir des informations de la part de la direction et droit de transmettre des
informations au personnel. Il existe donc un dispositif d’information légal, initié par le
législateur, qu’il convient de respecter sous peine de délit d’entrave qui peut faire annuler
une décision.
Les comités d’entreprise (CE), créés en 1945, ont une fonction d’information et de
concertation : à travers ses représentants, il s’agit d’associer le personnel à la marche de
l’entreprise. Ils ne sont pas des organismes de décision et sont consultatifs sauf en ce qui
concerne la gestion des œuvres sociales de l’entreprise.
Le champ de l’information donné au CE est large : Il engage toute question touchant à la
marche de l’entreprise. Ce champ a été élargi par la loi du 28 octobre 1982 qui a modifié
le fonctionnement et les prérogatives du CE. « Un mois après chaque élection du CE, le
chef d’entreprise communique une documentation économique et financière… Au moins
une fois par an, le chef d’entreprise présente… un rapport d’ensemble, écrit, sur l’activité
de l’entreprise… Au cours de chaque trimestre,… des informations sur l’évolution générale
des commandes, l’exécution du programme de production… » Un ensemble
d’informations sur la gestion et les politiques du personnel doivent donc être diffusées
selon des cadences définies et des degrés de précision différents.
Comme les membres du CE, les délégués syndicaux doivent recevoir un certain nombre
d’informations mais dans un champ moins large : bilan social et aspects relatifs à la
formation professionnelle. Les sections syndicales exercent leur droit à informer le
personnel et utilisent les moyens qui leur sont réservés : panneaux d’affichage,
distribution de journaux et tracts, organisation de réunions syndicales.
Enfin, les délégués du personnel jouent un rôle important en la matière, leur mission
étant de transmettre à la direction des réclamations individuelles et collectives. Les
réclamations sont recueillies, transmises et consignées. La réponse qui leur est donnée
peut être communiquée au personnel par voie d’affichage, par des réunions ou tracts.
• Caractéristiques de ce circuit
Outre sa garantie légale, il couvre un champ large d’informations qui va de la situation
personnelle du salarié à la marche de l’entreprise. Il est généralement bien admis par les
salariés qui lui font confiance. Bien que les moyens de communication mis en œuvre dans
ce circuit ne soient guère sophistiqués et parfois rudimentaires, ils jouissent d’une
crédibilité qu’envient bon nombre de communicants… On ne saurait toutefois
méconnaître quelques effets pervers : Confusion entre information et revendication,
langue de bois.
• Evolution
Le dispositif d’obligations légales en matière de communication s’est enrichi au fil des
ans. La loi du 12 juillet 1977 sur le bilan social formule l’obligation de mentionner les
activités d’information et de communication. Ces activités renvoient à quatre
indicateurs :le nombre d’heures consacrées aux différentes formes de réunions du
personnel portant sur les relations et conditions de travail, les éléments caractéristiques
du système d’accord, les éléments caractéristiques du système d’information ascendantedescendante, les éléments caractéristiques du système d’entretien individuel. En 1982,
l’instauration d’un droit d’expression individuelle des salariés (loi Auroux) a conduit les
entreprises à affiner leur politique de communication interne ou, du moins, à être plus
attentives aux besoins d’information.
Le circuit de la communication interne
Ce troisième circuit est organisé par la direction de l’entreprise et destiné à toucher de
larges publics internes : l’ensemble du personnel et des populations spécifiques (cadres,
agents de production, force de vente …). Au-delà des distances hiérarchiques,
fonctionnelles ou géographiques, il s’agit d’irriguer le corps social de l’entreprise par un
ensemble d’informations.
-

-

-

Ses caractéristiques sont étroitement liées à la taille et à la complexité de
l’entreprise. Son existence n’est pas nécessaire dans les petites organisations. A
l’inverse, il est rigoureusement construit dans les grandes entreprises où il est
important de délivrer une information homogène et commune. Les messages font
l’objet d’une soigneuse élaboration : souci de lisibilité, attention portée à la réception
et à la compréhension. Les informations les plus techniques doivent être présentées
de manière claire et compréhensible par tous. Ce troisième circuit a une dimension
pédagogique. Il favorise une meilleure connaissance de l’entreprise (ses objectifs, ses
contraintes, ses activités, ses hommes). Il permet de relier des activités disjointes et
de faire comprendre une logique d’ensemble qui dépasse le cadre de l’activité
quotidienne d’une personne, d’un service, d’une direction ou d’un site.
Les messages véhiculés par ce circuit concernent à la fois les événements
exceptionnels de l’entreprise (annonce d’une décision importante telle qu’un
important contrat ou une acquisition, lancement d’un nouveau produit, etc.), et ses
projets présents et à venir. Ce canal est au service de l’urgence et de la pérennité.
Les thèmes majoritairement traités sont : orientations et résultats de l’entreprise,
secteurs d’activité, actions qualité, produits et mouvements de personne.
Ce circuit bénéficie de moyens financiers et techniques importants.
b) Les objectifs de la communication interne

L’objectif global de la communication interne consiste à gérer de manière optimale le
couple demande/offre d’informations dans l’organisation. Les caractéristiques de la
demande doivent être intégrées : demande évolutive dans le temps, variable selon les
lieux et les contextes et différente selon les populations. Face à cela, l’offre doit être
régulière et adaptée. La communication interne exige fréquence et régularité ; elle évite
les coupures et les silences.
Les messages qu’elle produit doivent être reçus et compris, ils doivent « passer ». La
forme est un aspect important qui, en tenant compte a priori des mécanismes de
réception, permet une bonne réception des messages.
Au service du projet d’entreprise
La communication interne accompagne le projet socio-économique de l’entreprise dont
elle présente les objectifs et les modalités. La communication dans l’entreprise repose sur
des projets concrets déroulant d’objectifs réels. Ceux-ci sont tirés des orientations
stratégiques et des engagements budgétaires.
Les entreprises ont toujours été animées par une stratégie qui vise à adapter les
ressources internes aux nécessités externes des marchés.
Dans un contexte économique marqué par une incertitude croissante et par une
exacerbation de la concurrence, cette stratégie doit être formulée et comprise par les
salariés qui en sont les acteurs. Une démarche projet suppose une approche globale des
problèmes et de leur traitement, donc une réflexion commune des partenaires qui
avaient souvent l’habitude de travailler séparément. Le projet est un principe global qui
se décline localement. Acte de communication, il devient insensiblement principe
d’organisation. La communication interne formalise les choix de l’entreprise et, par des
supports adaptés, les explique aux salariés. 80% des responsables de communication
interne interrogés par l’AFCI déclarent avoir participé à la mise en place du projet
d’entreprise.
Exemple de communication du projet de l’entreprise ADP
Etapes
Phase 1
Convention cadres

Objectifs

Public visé

Informer les cadres Encadrement
du contenu du projet
Eveiller leur intérêt
Montrer l’implication
du
président
et
directeur général

Actions menées
Présentation
du
projet
par
le
président
et
le
directeur général
Remise du document
Montage
diapositives, son

Phase 2
Rencontres avec les Mobiliser
Cadres supérieurs et 12 réunions (durée
cadres supérieurs
l’encadrement
dirigeants
de 4h) d’échange et
supérieur autour du
explication,
projet d’entreprise
questions/ réponses
Le rendre acteur du
projet
et
de
la
communication
du
projet
Phase 3
Promotion du projet Compléter
Encadrement
Réunions organisées
auprès
de l’information donnée
dans
tous
les
l’encadrement
lors de la convention
départements
et
cadre
animées
par
un
Préparer
directeur
l’encadrement à son
Cassette
vidéo,
rôle d’acteur et de
support
démultiplicateur du
méthodologique pour
projet
(croisement
l’animation
des
orientations globales
réunions,
plan
et sectorielles du
d’action
des
projet)
départements
et
services
Phase 4
Promotion du projet Informer l’ensemble Ensemble
du Réunions par service
auprès du personnel du
personnel
du personnel
animées
par
les
de
maîtrise
et contenu du projet
chefs de service
d’exécution
Sensibiliser chacun à
Groupes de travail
l’application concrète
organisés
sur
3
du projet
thèmes :
les
réussites
de
l’entreprise,
les
difficultés
d’application
du
projet, les actions
envisagées
Supports : mémento
simplifié du projet
d’entreprise,
film
d’animation, affiche
La communication interne apporte un concours précieux à l’accomplissement de la
stratégie de l’organisation. Elle est au service à la fois de la pérennité et de la volonté de
changement de l’organisation. Restructurations, regroupements, fusions, modernisation
sont autant de mutations qu’il convient d’expliquer afin de faciliter le changement, ne
serait-ce qu’en atténuant les réactions de résistance des salariés. La communication
interne est le support d’évolutions (organisationnelles, techniques, commerciales…) qui
concernent directement le personnel dans son action, ses représentations et son
implication.
Accompagner le management
L’imbrication de la communication et du management résulte de la pratique quotidienne
des relations organisées aux différents niveaux hiérarchiques entre les individus et les
équipes de travail.
Chaque type d’organisation correspond à un style de management et de communication.
L’organisation taylorienne décompose soigneusement les rôles et les tâches de chacun
dans un cadre marqué par le silence et l’application muette des directives. Les
organisations pyramidales régies par la ligne hiérarchique et animées par un
management directif engagent des circuits d’information descendants et sélectifs. Les
organisations modernes dites cellulaires ou en réseau reposent sur la réduction de la
ligne hiérarchique et sur le travail par projets transversaux. Elles sont irriguées par la
communication : multiplication des échanges, réunions de travail collectif et
communication intermétiers. La recherche actuelle de modes de management plus
participatifs suppose le développement de relations, de dialogue et d’écoute.
Information et communication sont aujourd’hui des compétences exigées de tout cadre
quel que soit son métier ou secteur d’activité. Aucune activité professionnelle de ce
niveau ne peut se dérouler sans les capacités suivantes : capacité à rechercher et à
traiter l’information, capacité à travailler en équipe et à coopérer de façon efficace,
capacité à écouter, à comprendre le client afin de prendre les initiatives appropriées,
capacité à expliquer, à convaincre et à fédérer une équipe. Ces capacités sont les
composantes des nouveaux objectifs professionnels de l’encadrement qui joue un rôle
déterminant dans l’accomplissement du processus productif et dans l’amélioration des
rapports humains. Le cadre est aujourd’hui moins un chef qui donne des ordres et en
vérifie l’application q’un pilote qui fixe des objectifs, anime et coordonne une équipe.
Pour mener à bien sa mission, l’encadrement doit être bien informé par la direction et
aidé dans son rôle de communicant.
Un des objectifs de la fonction communication interne consiste à aider le management
dans son rôle d’information, d’écoute et de dialogue.
La communication interne favorise les échanges de connaissances, d’expériences pour
faire partager, développer et accélérer les progrès. En décloisonnant les secteurs
d’activités et en facilitant les transferts d’expériences, elle renforce la cohérence et la
réactivité des organisations.
Relier et unifier
Le troisième grand objectif de la communication interne est de mettre en commun un
langage, une culture, un ensemble de valeurs afin de développer une appartenance à
l’entreprise.
Chaque entreprise s’invente un langage, un code déontologique et vestimentaire.
Chacune construit et entretient ses rites (décorations, remise de médailles) et ses
symboles (taille des bureaux, convivialité des repas pris en commun, organisation de
sessions hors entreprise, etc.). Tous ces éléments sont constitutifs d’un processus
d’identification par lequel l’individu se retrouve dans l’entreprise et y ajuste son
comportement.
La communication interne participe à la construction d’une image unifiée et positive de
l’entreprise. I’image que le salarié a de son entreprise, des qualités requises pour y
réussir et de son fonctionnement global, conditionne en grande partie la motivation et
l’implication de chacun. En reconstituant l’histoire, elle vise la transmission des valeurs,
conditions de la réussite passée et à venir. La communication interne met en commun
des informations stratégiques, culturelles, fonctionnelles et opérationnelles afin de
renforcer l’efficacité de l’organisation. Elle crée un langage commun qui permet à chacun
de s’orienter et d’adapter son comportement professionnel.
On ne saurait toutefois tout attendre de la communication. Celle-ci crée les conditions
d’une appartenance et d’une implication dans le cadre d’objectifs et de moyens connus
de tous sans les garantir pour autant. Deux présupposés n’ont pas résisté à l’épreuve du
temps.
L’idée selon laquelle une politique de communication régulière et intense permet de
prévenir la conflictualité interne est aujourd’hui remise en cause. Réception d’un message
et adhésion à son contenu sont deux étapes distinctes qui ne vont pas forcément de pair.
Par ailleurs quelle crédibilité aurait un message qui ne se traduirait pas dans l’action ni
dans l’organisation ? Il n’y a de pouvoir des messages que si ceux-ci sont incarnés dans
des actions visibles. Le management par la parole doit se compléter du management par
l’exemple.
Beaucoup d’entreprises ont renoncé à créer de toutes pièces une « communauté de
culture » qui réconcilie valeurs et objectifs de l’organisation et valeurs des individus. La
tentation fusionnelle est aujourd’hui largement abandonnée. La communication interne
ne propose plus de faire vibrer à l’unisson. Elle n’est ni outil de propagande ni outil de
manipulation. L’art de communication interne consiste à créer un langage commun qui ne
soit par langue de bois. Contre une forte tentation communautaire, il s’agit d’organiser
les relations entre les individus et l’entreprise sans exclure la possibilité du différend.
2) Les moyens écrits
Les moyens écrits constituent à la fois un des éléments centraux des difficultés de la
communication interne et en même temps un des facteurs de sa réussite. Un des moyens
du problème consiste dans la surcharge en moyens écrits. Ceux ci sont alors assimilés au
gaspillage de temps et d’argent, à un ciblage imparfait et, plus globalement, renvoient à
l’image d’une mauvaise gestion interne. Trop d’information tue l’information.
A l’inverse, malgré ses remises en cause, il n’y a pas de solution à un problème de
communication interne qui ne passe par l’écrit. Celui-ci présente les avantages de sa
souplesse, de sa rapidité de mise en œuvre, de sa capacité de conservation, de son
traitement individuel, de faculté de relecture et surtout de sa fonction symbolique. Celleci consiste dans un coefficient de crédibilité plus important qu’à l’oral. « C’est vrai parce
que c’est écrit ».
Cette observation doit s’interpréter en parallèle avec la question centrale de toute
démarche de communication interne : quel est l’objectif ? S’il s’agit de répondre à un
problème de climat social morose basé sur une inquiétude envers les orientations de
l’entreprise, sur une méconnaissance de la stratégie industrielle, sur les prochains
accords sectoriels, sur les menaces de restructuration ou d’OPA, etc…, l’écrit sera le
pivot de la reconquête de la confiance. A l’inverse, si le problème à résoudre est celui
d’un manque de crédibilité de la direction, d’un besoin de participer à la maîtrise de son
activité, d’un souhait d’accroître sa liberté d’expression, alors l’écrit ne pourra être qu’un
élément réduit de résolution du problème.
a) Le journal d’entreprise
Le journal d’entreprise constitue l’élément majeur de la communication interne au point
qu’il se confond parfois avec elle. Outil souple et contrôlable, il lui est souvent reproché
une tonalité trop hiérarchique et un manque d’interactivité. A ceci s’ajoutent deux
tendances négatives :
- La réduction des budgets de communication interne qui amène à remplacer le
journal interne par des formules moins onéreuses
- Le progrès des nouvelles technologies de la communication (messagerie,
Intranet, etc…) qui se posent en substitut du journal classique.
Afin de surmonter ces remises en cause, le journal d’entreprise devra soigner
soigneusement se repositionner voire se relooker. Il devra préalablement reconsidérer
ses objectifs.
•

Les préalables au lancement du journal d’entreprise

La première étape est de déterminer l’objectif du journal. S’agit il simplement d’informer
les salariés, de les fédérer autour de quelques valeurs, de les mobiliser autour de
certains enjeux, voire de les faire évoluer dans le cadre de projets de fusions, d’OPA ou
de restructuration ? Cette phrase est indispensable pour la clarté et l positionnement du
journal.
Il importe ensuite d’établir les modalités de son fonctionnement. Celles-ci doivent être
fixées le plus en amont possible puisque du succès du premier numéro dépend
fréquemment la réussite sur la durée du journal interne.
•

Le niveau de sous-traitance

Le journal doit-il être réalisé en interne ou en externe, c’est à dire par une agence
spécialisée en presse d’entreprise ? La réponse est fonction de quelques paramètres et
notamment de la place que l’entreprise souhaite confier au journal interne. Une lettre
d’information de quelques pages publiée trimestriellement pourra sans difficulté être
réalisée en interne, une revue à forte pagination, périodicité et diffusion, sera
vraisemblablement effectuée par une agence externes. Les moyens disponibles sont
également un élément du choix.
•

Le comité de rédaction
1. son rôle est à la fois politique, rédactionnel et technique
- Politique : le comité de rédaction est le concepteur et le gardien de la
ligne éditoriale. En conséquence, le comité vérifiera lors de chaque
numéro que le projet retenu correspond aux objectifs managériaux.
- Rédactionnelle : le comité assure la rédaction du journal, c’est à dire
qu’il est responsable du contenu de chaque numéro dont il a défini le
sommaire, les rubriques ainsi que l’angle pour chaque article. La
responsabilité rédactionnelle ne signifie pas celle de l’écriture de chaque
article qui peut être opérée par l’agence externe ou par un salarié, mais
seulement que le comité a sélectionné le type d’article et son auteur.
- Technique : Le comité a pour mission de veiller au respect du planning,
à la mise en page du journal, à l’équilibre des articles, au choix des
illustrations, à la vérification de épreuves…etc.
2. La composition du comité de rédaction est la suivante :
- Le rédacteur en chef est le responsable du fonctionnement du journal
et à ce titre, chargé de l’animation du comité de rédaction. Son rôle est
de préparer les réunions du comité, de décider des articles à retenir, de
suivre la fabrication du journal.
- Les membres du comité : Les membres du comité doivent être peu
nombreux ; rarement plus d’une dizaine de personnes. Un nombre
limité est davantage propice au débat de fond et à la cohésion de
l’ensemble. Ensuit le comité doit être représentatif de l’entreprise. Cela
nécessite un représentant par direction ou service mais aussi et surtout
une représentativité entre générations entre sexes et principalement
entre collèges. Enfin, troisième règle, le comité doit être exclusivement
composé de personnes motivées et donc volontaires.
- Les correspondants : La fonction repose sur la démultiplication de
l’action de chaque membre du comité et le fonctionnement en réseau.
Concrètement cela consiste pour chaque membre du comité à organiser
un réseau de correspondants dont le rôle sera, préalablement à chaque
réunion du comité, de faire remonter toutes les informations
susceptibles de publication, voire les critiques du numéro précédent.

•

La présentation du journal
1. L’aspect : le titre n’a pas l’importance qu’on lui suppose. Il est toutefois
recommandé d’éviter l’écueil du titre trop managérial et celui des titres
« passe – partout »
2. Le look ; la première qualité d’un journal interne est d’être attrayant, ce qui
dépend davantage de sa mise en page que de l’aspect luxueux de sa
présentation.
3. La pagination et la périodicité : ces éléments dépendent de l’objectif conféré
au journal.
4. Le contenu : le choix d’un modèle de contenu doit être défini préalablement. Il
concerne les points suivants :
- L’éditorial : doit il être régulier ? qui doit être le signataire ? Les
éditoriaux ne sont souvent que des incantations de type « langue de
bois » et pourraient être supprimés facilement. L’éditorial est
recommandable afin de diffuser les messages managériaux essentiels,
il relève davantage de la communication institutionnelle
- Le sommaire : son efficacité dépend de la pagination, une revue
inférieure à huit pages ne nécessite pas de sommaire.
- Les rubriques : elles représentent un élément essentiel de la lisibilité du
journal. Elles doivent être régulières et figurer aux mêmes endroits afin
de fidéliser le lecteur. Les rubriques majeurs concernent : la vie des
services, la stratégie de l’entreprise, l’interview, le dossier du mois,
l’environnement externe, les réussites majeures ou innovations, la vie
des salariés…
• Le cadre juridique
La création d’un journal s’accompagne de quelques formalités administratives :
- Nomination du directeur de la publication
- Formalités d’inscription auprès du parquet du procureur de la République
de la circonscription judiciaire du lieu d’impression, dépôt du titre et
demande d’ISSN (International Standard Serial Number est un numéro
d’identification du journal attribué lors de l’envoi à la Bibliothèque nationale
de France)
- Formalités de dépôt : à chaque parution, quelques numéros doivent être
adressés à certains organismes (Bibliothèque nationale, Régie du dépôt
légal du ministère de l’Intérieur ou préfecture du département, service
juridique et technique de l’information ou sous préfecture la plus proche,
parquet du procureur de la République du lieu d’impression ou à la mairie).
•

Le mode de diffusion

Le choix se pose ici entre un envoi à domicile et celui sur le lieu de travail. L’avantage de
la première formule réside dans l’espoir que le salarié a plus de temps à consacrer à la
lecture à son domicile que sur son lieu de travail. Par ailleurs, l’exemplaire pourra
également être consulté par l’entourage du salarié et renforcer ainsi image et sentiment
d’appartenance. L’inconvénient est l’accroissement du coût en raison des frais postaux.
• Le fonctionnement du comité de rédaction
L’organisation de la réunion est à l’initiative du rédacteur en chef. Elle nécessite d’abord
un lieu de rédaction.
Il est important que chaque réunion fasse l’objet d’un compte rendu afin d’éviter les
malentendus entre les membres. Le rôle de chacun doit être précisément relevé en
matière de rédaction ou de responsabilité d’articles.
1. le contenu de la réunion : l’objectif de la réunion est de préparer le contenu
du numéro suivant. Il est donc nécessaire de procéder à un tour de table
sur l’ensemble des sujets possibles. Chaque membre présentera ses
projets d’articles après avoir consulté son réseau de correspondants.
L’efficacité sera améliorée si chaque membre du comité adresse à l’avance
à l’ensemble des membres la liste des articles potentiels. Le rôle du comité
sera ensuite de :
- supprimer un reporter à d’autres numéros certains articles ;
- prévoir le nom de son rédacteur ;
- décider du poids conféré à l’article – place et taille ;
- décider des illustrations ou photographies en accompagnement
d’articles ;
- décider de la hiérarchie générale des informations et notamment
de l’article de première page ou du choix de la couverture.
2. le chemin de fer permet de concevoir le contenu du sommaire sur une
grande feuille afin de positionner chaque article en fonction de la surface
disponible sur le support. Il apporte la faculté d’équilibrer l’ensemble des
articles et des rubriques en fonction de leur importance.
3. le comité de relecture : la relecture des articles et leur validation sont une
constante de l’ensemble de la presse d’entreprise.
• La fabrication
Une fois les articles rédigés, plusieurs opérations sont nécessaires avant la diffusion du
journal.
- La mise en page : cette opération consiste à saisir l’intégralité des articles
et documents à éditer afin de les « monter » sur le journal. Elle est
souvent délicate en raison d’article mal calibré (trop long ou trop court) qui
oblige à des modifications ultimes par rapport au chemin de fer
initialement prévu, ou à des changement concernant la taille des
photographies ou des illustrations.
- L’accord pour l’impression : c’est la dernière étape avant l’impression. Elle
est effectué par le rédacteur en chef du journal sur un papier spécial
appelé ozalid et, ceci de manière formelle, par l’opposition de sa signature
engageant sa responsabilité.
Malgré un succès irréfutable, le journal d’entreprise doit toutefois faire face aujourd’hui à
un double défi :
- Le premier est l’approche techniciste, relayé logiquement par les
agences de communication, qui recommandent une sophistication
toujours plus importante du journal alliée à une présentation soignée et
ambitieuse. Ce défi doit être dépassé par le constat que le fondement
du succès d’un journal interne repose d’abord sur la crédibilité qu’il
gagnera en interne ;
- Le second défi est celui de la généralisation des procédés électroniques
de communication qui engendre le risque de la remise en cause voire
de la disparition du journal interne.
Journal d'entreprise pour l'ensemble du personnel
Description
Bulletin de liaison spécialement conçu pour le personnel et adressé à domicile, ou remis
sur les lieux de travail.
Utilisations possibles
Servir de lien entre les membres du personnel, et créer chez eux un sentiment
d'appartenance à l'entreprise, en les informant
- de la vie de l'entreprise et de l'activité des hommes qui y travaillent,
- des questions techniques, économiques et sociales qui intéressent l'entreprise.
Public
L'ensemble des salariés et les retraités.
Éléments du coût
Impression et brochage (les procédés vont du plus simple au plus luxueux, du bulletin
polycopié à la revue en quadrichromie sur papier glacé).
Temps passé à la fabrication et à la rédaction.
Certains journaux sont financés en partie par la publicité.
Avantages
Diffusion large, avec, en principe, un bon coefficient de lecture (envoyé à domicile, il peut
être lu par la famille).
Pénétration plus profonde de l'information écrite, qui complète l'information orale par des
précisions et des documents servant de référence.
Plus grande précision et meilleures possibilités de mémorisation des informations
données.
Limites
Coût assez élevé si on veut soigner la présentation et le contenu - ce qui est une
condition du succès. Dans beaucoup d'entreprises le journal occupe au moins une
personne à temps plein.
Nécessité de renouveler périodiquement la formule si on ne veut pas lasser le lecteur.
Difficulté de trouver des correspondants disposés à fournir des informations.
Contraintes de la périodicité.
Effort demandé au lecteur.
Remarques
La formule du journal est souple quant à sa présentation et à sa périodicité. C'est
pourquoi il en existe aussi bien dans des petites entreprises que dans des grandes.
Il importe absolument qu'il soit rédigé de façon aussi claire et aussi attrayante que les
journaux et les magazines vendus dans le grand public. Ceci impose, pratiquement,
l'intervention de spécialistes, soit extérieurs, soit intérieurs à l'entreprise. Ce sont ces
spécialistes qui exprimeront en termes journalistiques ce qui leur paraît intéresser les
lecteurs dans les informations que leur fourniront les techniciens et les responsables des
services.
La formule des numéros spéciaux permettra de traiter d'un thème précis pour en faire un
dossier auquel le lecteur pourra se référer. Exemples : la formation, l'intéressement, les
résultats de l'exercice, etc...
Il faut concevoir le contenu en fonction de la périodicité : les nouvelles ne conviennent
qu'aux bimensuels et aux mensuels ; les articles de fond et les dossiers conviennent
aussi bien aux mensuels qu'aux trimestriels - et à plus forte raison aux organes de
périodicité moins grande.
Eléments de sommaire d'un journal d'entreprise
- Editorial de la direction ou du Comité de rédaction.
- Politique générale de l'entreprise : extensions, diversification, accords avec d'autres
entreprises.
- Informations techniques : nouvelles machines, nouveaux procédés, nouveaux produits,
recherche.
- Présentation des différents services et des autres établissements.
- Information commerciale : résultats, campagnes publicitaires, position par rapport à la
concurrence, nouveaux marchés.
- Vie sociale : activités sportives et culturelles ; carnet des mariages et décès ; arrivées
et départs ; départs en retraite ; salariés au service militaire.
- Questions sociales : augmentations de salaires ; modifications des horaires, des
conditions de travail ; hygiène et sécurité.
- Environnement de l'entreprise : professionnel, économique, régional.
b) Les outils traditionnels

Flash d'information
Description
Note courte et de rédaction simple, destinée à informer sans retard le personnel.
Utilisations possibles
Annonce d'un résultat, d'une modification de structure, d'une décision importante...
Public
Tout ou partie du personnel.
Éléments du coût
Papier et impression.
Avantages
Rapidité.
Tient le personnel au fait de la « vie » de l'entreprise.
Touche tous domaines : économique, social, commercial.
Inconvénients
Moyen limité à des informations ne nécessitant aucun détail, ne demandant aucun
développement.
Ce moyen doit rester un complément d'autres supports écrits.
Le flash doit être court, précis, et ne comporter qu'une seule information.
On peut comprendre aussi sous ce nom des suppléments occasionnels au journal
d'entreprise. Dans ce cas ils peuvent comporter chacun plusieurs messages.
Revue de presse
Description
Reproduction, extraits ou analyse d'articles de presse concernant l'entreprise et son
environnement.
Utilisations possibles
Envoi à certains cadres - ou à la totalité d'entre eux dans une petite entreprise - pour
leur montrer l'efficacité de l'entreprise, sa notoriété, les circonstances extérieures qui ont
une influence sur ses activités.
Public
Tout ou partie de l'encadrement.
Eléments du coût
Temps du documentaliste.
Frais d'impression ou de photocopie.
Avantages
La connaissance des articles de presse est indispensable à ceux qui dirigent. C'est
pratiquement pour eux de l'information fonctionnelle, puisque les données qu'ils
recueilleront de cette façon seront généralement de nature à éclairer leurs décisions.
Le niveau des destinataires est fonction de l'étendue du système de délégation dans
l'entreprise.
Néanmoins on aura à diffuser aussi cette information en dessous du niveau où elle est
strictement indispensable, car la connaissance qu'elle donne aux cadres de
l'environnement de l'entreprise les aidera à mieux comprendre la finalité de leur travail.
Limites
Risque de contribuer à ce que les cadres soient submergés par la documentation écrite.
Remarques
Ne pas oublier de signaler les interventions à l'extérieur des dirigeants et de tous les
collaborateurs de l'entreprise : conférences, articles, interviews, manifestations
culturelles et sportives, etc...
Il bon d'afficher à un endroit bien visible par tous les articles de presse qui évoquent
nommément l'entreprise.
Pour les articles importants, communiquer des photocopies de l'orignal aux personnes les
plus concernées, et en tenir à la disposition de qui les demandera.
Note d'information
Description
Consignes, directives ou informations diffusées à un ou moins grand nombre de
destinataires par l'intermédiaire de la hiérarchie.
Utilisations possibles
En dehors des décisions proprement dites, les notes peuvent permettre à la direction, ou
aux chefs de service, de diffuser des informations ponctuelles sur des sujets concernant
l'organisation du travail, les salaires et les avantages sociaux, les moyens d'information
et, d'une manière générale, tout ce qui comporte un changement.
Public
La nature même de la note permet de la limiter très précisément aux destinataires que
l'on souhaite informer. Cela va donc d'une seule personne, à l'ensemble du personnel.
Eléments du coût
Dactylographie et reproduction.
Ne pas oublier le temps passé à rédiger et à lire les notes, ce qui peut entraîner un coût
notable, si celles-ci sont nombreuses.
Avantages
Information très précise, adaptée au destinataire.
Rapidité et simultanéité.
Elément de référence.
Limites
Procédé impersonnel.
Ce moyen, parce qu'il est d'un usage simple, tend à se multiplier, su risque d'enlever de
l'importance à l'information.
Difficulté d'une rédaction claire, indispensable à l'efficacité.
Remarques
Le meilleur moyen d'éviter les notes hermétiques, sur des sujets administratifs ou
techniques, est de les faire rédiger - ou tester -par des non spécialistes ou même par un
des destinataires. Il faudra tenir compte, notamment, des interprétations que pourra
soulever la rédaction de la note.
Pour les grandes entreprises un service central doit s'efforcer de limiter la prolifération
des notes de service et de veiller à ce qu'elles ne se contredisent pas entre elles, ou ne
contredisent pas les règlements et procédures déjà définis.
On peut mettre à la disposition de tous les membres d'une service ou d'un atelier des
collections de notes les concernant, en laissant des recueils à des endroits accessibles.
Boîte à idées
Description
Possibilité donnée aux salariés de faire à la direction des suggestions sur tout ce qui
touche à la vie de l'entreprise, sous forme de feuilles remises dans des boîtes, placées à
un ou plusieurs endroits de passage.
Utilisations possibles
Toutes suggestions pouvant améliorer le fonctionnement de l'entreprise, notamment
dans le domaine technique et dans celui de l'organisation du travail, des conditions de
travail, de l'information.
Public
Tout le personnel, sans exception.
Eléments du coût
Matériel et affiches.
Temps passé par les responsables.
Avantages
Moyens de développer l'intérêt du personnel pour son travail, d'encourager ses
initiatives, de développer sa créativité.
Moyen d'information ascendante sur les points précédents.
Moyen d'expression du salarié.
Meilleure insertion du salarié dans son milieu de travail.
Appel à la responsabilité de chacun et à l'émulation.
Limites
Peut donner l'impression d'un désaveu de la voie hiérarchique et du service des
méthodes (pour les questions techniques).
Appel à l'émulation purement individuelle.
Nombre infime de suggestions s'il n'existe pas un système de primes incitatif.
Remarques
Pour rendre ce moyen efficace il convient
1. de l'intégrer à un plan de suggestions (avec examen des idées proposées par une
commission spéciale, prime, publicité donnée à l'idée et à son auteur, quand elle a été
retenue).
2. d'informer largement le personnel de son existence (par affichage, explications et
rappels dans le journal d'entreprise et dans le livret d'accueil, etc...).
3. de réduire le plus possible le délai d'examen et d'étude des suggestions.,
4. de donner toujours une réponse aux intéressés, même si on ne retient pas leurs
suggestions.
Lettre au personnel
Description
Document signé par le directeur et remis ou plus généralement envoyé aux membres du
personnel, soit régulièrement, soit à l'occasion d'événements importants dans la vie de
l'entreprise.
Utilisations possibles
Pour informer le personnel des résultats et des projets de l'entreprise.
Pour annoncer une opération particulière.
Pour expliquer une situation et faire part de ses intentions dans une situation critique.
Public
Tout ou partie du personnel.
Avantages
Rapidité.
Puissance d'impact sur le destinataire, directement et à travers son conjoint, qui peut
avoir connaissance de la lettre.
Oblige à être précis.
Peut contrebalancer l'effet des rumeurs, en répondant aux attentes et aux inquiétudes du
personnel.
Limites
Peut être considéré comme une intrusion dans la vie privée, et comme un courtcircuitage des représentants du personnel.
En raison de son impact même, peut produire un effet démesuré et inattendu par rapport
à ce que l'on recherche, surtout si ce procédé est employé pour la première fois dans une
période de crise.
Remarques
En cas de conflit il vaut mieux que le chef d'entreprise renonce à ce moyen, s'il n'a pas
pris l'habitude d'écrire à la catégorie de personnel considérée au moins une fois ou deux
par an, en dehors de toute situation critique.
Par contre, un usage régulier - et non excessif - de la lettre au personnel est un moyen
d'entretenir des relations confiantes avec celui-ci. Cette considération qui lui est
témoignée rendra plus crédible le recours à ce procédé en temps de crise.
II est préférable d'envoyer la lettre à domicile, d'y éviter toute polémique, et de la signer
- si possible - personnellement.
Certains chefs d'entreprise informent le Comité de leur intention d'envoyer une lettre au
personnel.
Sujets possibles d'une lettre au personnel
- Présentation dés résultats financiers et commerciaux de la société, performances
techniques,
- Objectifs,
- Projet important : déplacement géographique, nouvelle unité de production,
diversification, accord avec une autre entreprise,
- Modification de l'organigramme, ou du niveau et de la structure des salaires, système
d'intéressement,
- Projet de licenciement collectif, de fermeture d'une unité à plus ou moins longue
échéance,
- Enquête d'opinion, nouveaux moyens d'information, procédures de concertation, etc...
- Intentions de la direction (en cas de crise).
Affichage
Description
Panneaux fixes ou mobiles supportant des notes d'information, des comptes-rendus, des
affiches proprement dites.
Ils peuvent être réservés
- à l'affichage des informations émanant du Comité d'entreprise, des délégués du
personnel (article L 420-19 du Code du travail) ou des délégués syndicaux (article L 4127 du Code du travail) ; - à l'affichage par la direction de toutes les informations qu'elle
veut porter à la connaissance du personnel : informations sociales, consignes de sécurité,
résultats, photos, coupures de presse, etc...
Utilisations possibles
Communication à l'ensemble du personnel d'informations, soit inédites, soit déjà
diffusées sous une autre forme (note de service, réunions, journal téléphoné, etc ...).
Communications urgentes (en période normale ou de crise).
Dans certaines entreprises un tableau d'affichage annonce chaque jour les visiteurs
prévus dans la journée. Un autre tableau fait état des personnes récemment entrées
dans la société.
Public
Toutes les catégories de personnel, sans exception.
Éléments du coût
Papier, impression, photos ; fabrication ou achat des panneaux.
Avantages
Ampleur, rapidité et simultanéité de la, diffusion.
Complémentarité par rapport à d'autres moyens.
Possibilité de retenir l'attention par l'emploi de techniques du type publicitaire, faisant
appel à l'insolite : fond de couleur, composition typographique, illustrations graphiques
(photos, dessins, courbes de résultats, etc...) déplacement des documents d'un panneau
à l'autre, clignotants lumineux pour signaler des affiches récentes, déplacement des
panneaux mobiles, éclairage, etc. .
Limites
- Peut passer inaperçu ou décourager le lecteur s'il est mal employé.
- Le nombre des messages est forcément limité, si l'on veut qu'ils aient un impact réel.
Remarques
L'affichage constitue
- soit un complément d'autres moyens d'information,
- soit l'élément majeur d'une campagne limitée dans le temps, en vue d'une
sensibilisation précise - dans ce cas il faut qu'il soit massif.
Les documents affichés auront davantage de chance d'être lus s'ils sont conçus
spécialement en fonction de l'affichage et s'ils obéissent à ses règles, qui sont celles de la
publicité et de la presse :
- visualisation facile,
- illustration,
- rédaction très simplifiée des messages (tout en veillant à ce qu'ils ne puissent pas être
mal interprétés).
Il faut savoir renouveler les documents avant qu'ils aient perdu leur impact.
On peut aussi prévoir chaque semestre, ou chaque trimestre, le programme des thèmes
qui feront l'objet d'un affichage.
Le Journal lumineux
Une forme originale d'affichage consiste à utiliser les lettres lumineuses défilant sur fond
obscur, selon la technique en vigueur au centre des grandes villes où, au sommet des
immeubles, des nouvelles passent « en continu ». C'est ce qu'a tenté depuis quelque
temps PERNOD, dans la cafétéria de son établissement de Créteil, grâce à un appareil
peu volumineux placé dans des endroits visibles (mais non au-dessus des portes, pour
éviter les encombrements). On dispose, pour le texte, de 1 024 signes, ce qui peut
donner un journal allant de une minute trente à trais minutes, suivant l'actualité. Les
messages sont nécessairement ponctuels visiteurs attendus, commandes urgentes
justifiant une accélération de la production, résultats économiques, nouvelles sportives,
pourcentage de votants aux élections professionnelles (avec renvoi au tableau d'affichage
pour les résultats proprement dits), etc.
c) Les tendances récentes
Les communications électroniques sont définies comme constituant l’ensemble des
informations diffusables informatiquement. Elles comprennent :
- les formules Intranet : banque de données interne à l’ensemble offrant à
l’exemple des serveurs Internet la possibilité d’échange et de dialogue ;
- les messageries électroniques qui permettent d’adresser du courrier ou de
simples messages à un ou plusieurs destinataires préalablement sélectionnés ;
- les forums de discussion ou de travail de groupe. Ils permettent, moyennant
l’utilisation d’un logiciel commun à plusieurs personnes, de travailler ensemble
sur un même projet : gestion de projet, partage d’agenda, réunions
communes…
Il est usuel de distinguer les communications électroniques des supports écrits
traditionnels. Deux nuances peuvent être apportées :
- la communication électronique reste une communication écrite dont le support
change. Le papier cède la place à l’écran, les principes rédactionnels évoluent ;
la présentation formelle est moins essentielle, les phrases plus courtes et plus
directes, les formules de politesse absentes ;
- si le mode de diffusion est différent, à l’exception des messages brefs, la
plupart du courrier électronique reçu par les entreprises est aussitôt imprimé
en vue d’améliorer le confort de lecture.
Les trois caractéristiques des communications électroniques
Elles permettent l’interactivité. L’échange est instantané en raison de la vitesse de
transmission. Dès sa réception, une information peut faire l’objet de commentaires, de
modifications pour être retournée à l’expéditeur. Le courrier électronique est le seul outil
offrant cet avantage.
Elles ouvrent les trois fonctions de la communication interne. La communication peut
s’effectuer de manière descendante lorsque la direction adresse un message à
l’ensemble de ses salariés, à l’exemple des AGF où chacun reçoit quotidiennement un
message de management de l’entreprise. Elle peut également s’effectuer de manière
ascendante, ce qui est spécifiquement le cas des boites à idées électroniques et de
l’ensemble des forum de discussion où il s’agit de faire passer des messages à la
direction de l’entreprise. Enfin la communication peut s’établir latéralement puisqu’elle
permet à chaque salarié de s’adresser via le réseau à un ensemble d’interlocuteurs qui y
auront un intérêt quelconque. Cette communication latérale ouvre l’espace
communication de l’entreprise mais nécessite une mise en place prudente en raison du
risque de court-circuit de l’emplacement intermédiaire et de la saturation du réseau.
Les conséquences pour l’entreprise
Pour un coût réduit, particulièrement pour les entreprises hautement informatisées, la
communication électronique offre les avantages d’instantanéité et d’interactivité. A
l’inverse, elle risque de diminuer le dialogue direct en face à face par facilité d’envoi de
messages. Au total les échanges peuvent d’intensifier quantitativement mais s’appauvrir
qualitativement.
La communication électronique rejaillira également sur les autres supports écrits et
notamment sur le journal interne. Celui ci sera vraisemblablement amené à s’orienter sur
les sujets de réflexion à long terme puisque les informations brèves et ponctuelles
circuleront instantanément sur le réseau.
De même, les grandes entreprises peuvent, via les banques de données, fournir aux
responsables de communication interne de leurs implantations locales, les articles
concernant l’activité du siège et permettre à ceux ci de les imprimer directement au sein
de leurs propres journaux internes. Cela renforce l’image de proximité de l’entreprise
avec toutefois un risque de dilution de l’image globale.
La constitution et le fonctionnement des agences d’information interne sont facilités. Le
courrier électronique permet d’adresser des messages instantanément à un nombre
illimité de correspondants pouvant être implantés dans une multitude de sites étrangers ;
les banques de données mettent à la disposition de chaque salarié un ensemble
d’informations nouvelles ; les travaux de groupe améliorent le dialogue et la coordination
des activités.
Certes la théorie de l’écrit électronique apparaît prometteuse. Il faudra néanmoins se
méfier du mythe techniciste. L’outil ne peut crée à lui seul le dialogue dans l’entreprise, il
dépend d’autres facteurs comme l’existence d’un réel projet d’entreprise, d’une culture
commune, partagée, conviviale et dynamique. L’électronique peut renforcer la
communication interne, elle ne peut s’y substituer.
d) Les autres moyens écrits

Tract
Description
Tract analogue, dans sa présentation, aux tracts syndicaux, distribué sur les lieux de
travail et permettant de faire connaître rapidement le point de vue de la direction à
l'ensemble du personnel.
Public
L'ensemble du personnel.
Eléments du coût
Papier et impression.
Avantages
Information choc, instantanée.
L"information atteint tout le personnel dès sa diffusion. Pas de temps morts.
Fabrication simple. Il suffit d'une feuille ronéotypée ou tirée en offset ; pas de difficultés
de mise en page ou d'impression.
Distribution très facile, soit près des portes, soit dans les services, soit encore sur les
pare-brise et dans les cars.
Limites
Peut court-circuiter les voies normales par lesquelles l'information doit passer (d'où la
nécessité de prévenir directement la hiérarchie et le Comité d'entreprise). Souvent la
hiérarchie n'apprécie pas d'être informée comme tout le monde et en même temps.
La formule exclut pratiquement les nuances. D'où risque de mauvaise compréhension du
message.
Remarques
Ce procédé convient spécialement pour l'information tactique,
- les informations urgentes,
- les informations trop longues pour être seulement affichées, ou qui doivent être
« méditées »
- les informations qui doivent atteindre tout le personnel.
Il faut éviter de multiplier les tracts, et de leur donner un caractère trop polémique.
Compte-rendu de réunion
Description
Procès-verbal du Comité d'entreprise ou de la réunion des délégués du personnel, ou
compte-rendu d'une réunion d'information, ou d'une réunion de travail.
Utilisations possibles et public
Diffusion d'éléments d'information aux participants à la réunion et à d'autres personnes
que l'on souhaite informer (1).
Avantages
Document de référence précis et autorisé - puisqu'il aura été soumis à l'autorité
compétente.
Moyen d'information latérale, descendante et ascendante.
Limites
Risque de lenteur dans la procédure, si l'on est soucieux de perfectionnisme.
Ne peut pas rendre toutes les nuances d'une discussion.
Remarques
Le compte-rendu est moyen d'information efficace s'il est rédigé clairement, de façon
complète et objective, et s'il est acheminé rapidement vers ses destinataires.
Pour pallier les inconvénients de la lenteur dans la rédaction du compte-rendu du Comité
d'entreprise, certaines directions adressent à leurs cadres, dès le lendemain de la
réunion, un compte-rendu officieux et succinct, comportant les principales décisions, en
attendant la diffusion du procès-verbal officiel.
La loi prévoit explicitement la rédaction d'un procès-verbal des délibérations du Comité
d'entreprise (art. 17 de l'ordonnance du 22 février 1945), et sa communication au chef
d'entreprise et aux membres du Comité. Bien qu'elle ne précise rien quant à la diffusion
pour les autres membres du personnel, le procès-verbal est affiché dans de nombreuses
entreprises, quand la direction en est d'accord.
Certains comptes-rendus de réunions importantes peuvent faire l'objet d'un affichage ou
d'une publication dans le journal d'entreprise, ou dans un bulletin spécialisé.
(1) Les comptes rendus du Comité d'entreprise sont réservés en principe aux membres
du Comité.
Enquête d'opinion
Description
Recherche systématique des aspirations du personnel par sondages extensifs ou
échantillonnés.
Utilisations possibles
Diagnostic du climat de l'entreprise (attentes et motivations du personnel, sujets de
satisfaction et d'insatisfaction, degré d'adhésion aux objectifs).
Analyse d'un problème particulier (conditions de travail, style de commandement,
besoins en formation, image de l'entreprise, etc...).
Public
Tout le personnel, ou seulement une catégorie (cadres, agents de maîtrise, employés,
ouvriers, etc ).
Eléments du coût
Honoraires d'un conseil extérieur.
Temps passé par les responsables de l'enquête.
Temps passé par les personnes qui répondent à l'enquête (il peut s'agir de plusieurs
heures, dans le cas d'interviews).
Avantages
Permet au personnel de s'exprimer.
Permet de définir de façon plus précise les solutions les plus aptes à répondre aux
problèmes découverts. Ces problèmes concernent toute la vie de l'entreprise, y compris
l'information.
Crée un climat de communication.
Limites
Coût de l'opération.
L'enquête n'a pas une valeur scientifique absolue. Elle constitue simplement un moyen
d'identifier les problèmes de l'entreprise.
Entraîne une habitude de communication, et provoque des attentes qu'il ne faut pas
décevoir.
Remarques
La réussite d'une enquête dépend de :
- son opportunité, en fonction du climat de l'entreprise au moment où elle se déroule, et
de ses besoins;
- sa préparation (préparation technique et aussi préparation du personnel par
l'intermédiaire de ses représentants et de la hiérarchie) ;
- la garantie qui a été assurée à l'anonymat des questionnaires ;
- la communication des résultats au personnel dans des délais suffisamment brefs (ceci
est très important pour la « crédibilité » de l'enquête) ;
- la volonté de la direction d'assurer le « suivi », de l'enquête en prenant des mesures
concrètes en fonction des conclusions auxquelles on a abouti.
En outre, l'enquête ne donnant qu'une image de l'entreprise à un moment donné, il est
opportun de la renouveler régulièrement afin de s'assurer que l'on ne fait pas fausse
route et que l'on travaille toujours sur des bases valables.
L'enquête se fait, soit sous une forme orale, soit sous la forme d'un questionnaire écrit.
Dans ce dernier cas - qui convient plus particulièrement aux entreprises moyennes ou
grandes - le processus est le suivant :
1. Constitution d'un groupe d'étude (comportant par exemple, des représentants de la
direction générale, de l'encadrement, des syndicats), quia pour mission d'aider les
spécialistes à faire coïncider les questions avec les préoccupations réelles du personnel
de l'entreprise. Par sa composition, qui peut s'étendre à toutes les catégories de
personnel, il fournira aussi une caution morale à l'opération, qui ne relèvera plus alors de
la seule direction générale mais de tout le personnel, grâce à une participation générale
qui enrichira l'enquête, facilitera son acceptation et celle des décisions qui seront prises
par la suite.
2. Choix des spécialistes (extérieurs ou intérieurs à l'entreprise) qui serviront de
conseillers techniques et travailleront en étroite collaboration avec l'encadrement,
3. Pré-enquête sur un échantillon représentatif (de 10 à 15 % de l'effectif), sous une
forme écrite ou orale,
4. Mise au point du questionnaire définitif avec le groupe d'étude, Si on limite
volontairement l'enquête, il est absolument nécessaire de le signaler clairement au
départ. Ainsi on pourra en exclure la politique des rémunérations, pour ne pas empiéter
sur un domaine qui relève des relations paritaires.
5. Information des représentants du personnel,
6. Information de l'ensemble du personnel sur les buts, les modalités de l'enquête et sur
la date de publication des résultats,
7. Passation du questionnaire,
8. Codification et dépouillement mécanographique ou informatique,
9. Élaboration de la présentation des pourcentages,
10. Information de là direction sur les résultats,
11. Consolidation des résultats et choix des options,
12. Information de l'ensemble du personnel sur les résultats et les options, sous leur
aspect statistique (il n'est pas nécessaire de diffuser l'analyse complète qui est faite de
ces chiffres),
13. Information sur le suivi de l'enquête (décisions et dates d'application).
Bulletins spécialisés
Description et publics
Bulletins ou journaux d'entreprise s'adressant à une catégorie précise de personnel :
cadres et ingénieurs, agents de maîtrise, techniciens, représentants, personnel itinérant,
etc...
Utilisations possibles
Donner des informations plus orientées vers les préoccupations des lecteurs, et plus
adaptées à leur niveau.
Eléments du coût
Les mêmes que ceux du journal d'entreprise, compte tenu que ces organes peuvent
comporter moins de pages et avoir une présentation moins luxueuse - si c'est le cas pour
le journal.
Avantages
Compléter les informations données par le journal s'adressant à l'ensemble du personnel.
Marquer une considération spéciale pour une catégorie de personnel.
Limites
Peuvent donner l'impression d'une ségrégation.
Mobilisent des rédacteurs, susceptibles d'écrire des articles documentés (généralement
après enquête auprès des spécialistes).
Remarques
Dans une grande entreprise, des bulletins spécialisés - notamment pour l'encadrement sont presque une nécessité. Dans certaines sociétés le bulletin des cadres est aussi un
instrument de dialogue où peuvent s'exprimer ceux qui le veulent sous forme de
« tribunes libres ».
Se souvenir qu'un bulletin destiné aux cadres doit contenir des articles documentés, ce
qui ne veut pas dire ennuyeux (c'est tout simplement une autre forme de vulgarisation
qu'il faut pratiquer, à l'usage d'un lecteur plus évolué).
Les bulletins spécialisés peuvent être, en ce sens, un excellent complément de la
formation technique, économique et sociale des lecteurs.
Questions à la direction
Description
Possibilité donnée à tout salarié de poser les questions de son choix à la direction de son
entreprise, sous forme écrite, ou par téléphone.
Les réponses peuvent être données, soit directement, par lettre, soit par l'intermédiaire
du journal téléphoné ou du journal d'entreprise.
Utilisations possibles
Moyen de donner aux membres du personnel des informations sur les sujets qui les
intéressent.
Public
Tout le personnel.
Éléments du coût
Temps passé par les personnes qui répondent et par le cordonnateur de l'opération.
Moyens matériels utilisés pour répondre (lettre, journal téléphoné').
Avantages
Informations descendantes données directement aux personnes intéressées et sur les
sujets qu'elles proposent elles-mêmes.
Suscite l'initiative des salariés pour chercher l'information (attitude active).
Moyen précieux de connaître les sujets de préoccupation des hommes (par l'étude
statistique des questions).
Limites
Risque de désintérêt de la part des salariés au bout d'un certain temps (si l'on ne donne
pas des réponses rapides et précises, ou si l'on ne rappelle pas périodiquement
l'existence de ce moyen).
Remarques
Ce moyen n'est qu'un complément d'autres procédures d'information (y compris
d'information ascendante).
Sa réussite dépend
- de la crédibilité des réponses fournies (donc de l'ouverture d'esprit de la direction),
- du respect rigoureux de l'anonymat des questions (par exemple par le recours à des
formulaires que le coordonnateur recopiera sans préciser le nom du demandeur - avant
de transmettre la question à la personne qui est chargée de répondre),
- de la rapidité des réponses (de toute façon un accusé de réception doit être envoyé
aussitôt la question reçue, si celle-ci est adressée sous la forme écrite).
3) Les moyens oraux
L’oral est l’outil de communication interne le plus ancien. Il connaît actuellement un
profond renouvellement qui le fait apparaître comme le plus efficace des moyens
disponibles. Cette tendance s’explique d’abord par une saturation de l’écrit, chaque
salarié reçoit quotidiennement de nombreuses informations sous forme écrite , qu’elles
soient matérielles ou virtuelle. Or si l’écrit répond parfaitement à cette demande
d’information, il ne peut pallier les exigences de cohésion sociale, d’identité culturelle, de
motivation. Un fossé s’élargit ainsi entre la réception de multiples informations et
l’impossibilité de les rendre cohérentes autour d’axes directeurs. Le décalage entraîne
des effets pervers, contraires aux objectifs initiaux, puisque recevant un nombre
important d’informations, le salarié tend à réagir en dénonçant un style de management
purement linéaire et descendant. La revendication s’exerce alors pour réclamer une
participation, un droit d’expression ailleurs que dans le cadre strictement légal ou par la
voie des organisations syndicales. Si l’écrit procure l’information, l’oral en fournit le sens
au travers du dialogue et de l’échange. L’individu adhère d’autant mieux à un projet qu’il
a le sentiment d’avoir pu y contribuer. L’oral permet, de ce point de vue, une interactivité
totale et immédiate.
C’est ainsi que parallèlement à une certaine fascination envers les outils informatiques
voire virtuels, la littérature managériale redécouvre les moyens issus du face à face et
des notions comme management baladeur ou management de proximité tendent à
apparaître.
a) La communication de proximité

Elle est constituée par l’ensemble des échanges qui s’opèrent localement sur le lieu de
l’activité professionnelle du salarié. Ces rencontres peuvent s’effectuer au niveau du
management direct (encadrement) mais également par le top management de l’entreprise dans
le cadre de visites spontanées ou planifiées sur le terrain. Cette présence physique est
importante à trois titres :
- l’écoute : permettre au management de mesurer le climat social sans
l’intermédiaire des études et sans le filtre de la reformulation opérée par la DRH ;
- la diffusion des messages : faciliter l’expression des directives, celles-ci sont
d’autant mieux reçues qu’elles auront été adressées directement vers le salarié ;
- le symbole : la présence physique des managers sur le terrain opère comme une
marque de respect et de valorisation du salarié. A défaut, l’absence risque
d’engendrer des rumeurs dont l’intensité négative varie selon le niveau du climat
social de l’entreprise. Un climat social sain autorise l’absence de présence
managériale forte, un climat négatif ne peut que se dégrader davantage.
Information de contact
Description

Présence consciente et organisée du responsable parmi ses collaborateurs.
Occasions possibles
Tour d’atelier du directeur.
Visites systématiques et planifiées dans les services.
Célébration d’événements.
Public
Tout le personnel.
Eléments du coût
Temps passé.
Avantages
Communication directe et spontanée.
Simplification des rapports.
Moyen d’information ascendante et descendante.
Limites
La spontanéité n’est pas toujours totale et, par conséquent, l’information ascendante pas
toujours complète (notamment en ce qui concerne le climat social)
Risque de donner à la hiérarchie l’impression d’un court-circuitage.
Remarques
Ces procédés conviennent tout particulièrement aux petites unités – où elles sont de
pratique courante.
Ils peuvent être adaptés à des entreprises plus grandes, peut être sous d’autres formes
(séminaire résidentiel à l’extérieur pour les cadres, dîners avec les collaborateurs et leurs
conjoints, etc…)
Entretien individuel
Description
Conversation formalisée à deux, ou en nombre très restreint, d’un cadre avec un de ses
subordonnées.
Utilisations possibles
Les occasions d’entretien correspondent aux étapes de la vie d’un salarié dans son
entreprise :
• Accueil
• Changement de poste ou de promotion
• Evaluation périodique
• Départ
Public
Tous les membres du personnel (même si cette procédure est, pour le moment, surtout
appliquée aux cadres).
Eléments du coût
Temps passé.
Avantages
Communication directe, fondée sur le dialogue.
Possibilité de nuancer les messages.
Possibilité de provoquer une information en retour pour s’assurer que l’on a été bien
compris.
Occasion de recueillir une information ascendante, non seulement sur les préoccupations
de la personne considérée, mais aussi sur celles de son entourage professionnel.
Limites
Prend beaucoup de temps.
Apparaît comme une contrainte à bien des supérieurs hiérarchiques, qui ont tendance à
bâcler l’entretien.
L’entretien d’évaluation peut susciter des réactions négatives chez ceux qui doivent s’y
soumettre, dans la mesure où il est lié à un système de notation rigide.
Remarques
Les différentes formes d’entretien, notamment l’entretien d’évaluation et l’entretien de
départ, fournissent des indications très précieuses à une direction sur la perception que
les salariés ont de l’entreprise.
L’entretien d’accueil et l’entretien de changement de poste sont des occasions
exceptionnelles d’information descendante précise et adaptée à l’interlocuteur.
Bien que ces entretiens soient « formalisés » par définition – à la différence des autres
occasions de rencontre dans le travail quotidien – il est bon de leur enlever toute
solennité, de façon à rendre le subordonné plus confiant. On voit par là que la valeur de
l’entretien est fonction de la qualité des rapports hiérarchiques dans l’entreprise ou dans
le service considéré.
Pour l’entretien d’évaluation, la tendance est de faire de plus en plus participer l’intéressé
à sa propre évaluation, ce qui élimine l’aspect désagréable de la notation.
Un bon système de notation doit déboucher sur une information réciproque. « Quand il
n’y a pas notation ou appréciation, c’est à dire entretien annuel obligatoire entre salarié
et un supérieur hiérarchique, le salarié peut être persuadé que tout va bien, qu’il exécute
normalement sa tâche, exerce sa responsabilité, alors qu’en fait il n’en est rien : si, un
jour, une difficulté grave survient, le salarié ne comprendra pas l’attitude de la hiérarchie
à son égard et sera ulcéré. Au contraire, si l’entretien a fait ressortir certains éléments,
(…) un ajustement pourra se faire car (…) le salarié va réagir à ce que l’on affirmera
penser de lui, et une série de mises au point se fera, même si toutes les notations ou
appréciations ne sont pas acceptées par le salarié » (Philippe SUET)
Réunion d'information
Description
Réunion permettant à un certain nombre de membres de l'entreprise d'écouter une
communication de la direction, ou d'un agent d'encadrement, et de lui poser des
questions.
La réunion d'information ne doit pas être confondue avec la réunion de travail, ni avec les
réunions de commissions ou de groupes de travail ni avec les conférences.
Utilisations possibles
Communication et transmission d'information concernant l'entreprise, ou un service
particulier, ou une catégorie de personnel déterminée.
Public
Tout le personnel peut être concerné par des réunions, soit générales, soit limitées à une
catégorie. C'est ainsi que l'on peut avoir
- des réunions d'information de la maîtrise, articulées ou non à celles des cadres,
- des réunions tenues par les agents de maîtrise pour les ouvriers qui dépendent d'eux,
- des réunions pour tout ou partie d'un service,
- des réunions inter-services, ou tous niveaux hiérarchiques confondus.
Eléments du coût
Temps passé.
Aides visuelles.
Impression du compte-rendu.
Avantages
Grâce à la procédure orale, qui permet des questions et des suggestions en retour,
l'information s'accompagne d'une communication véritable avec les récepteurs.
Souplesse, rapidité et simultanéité.
Adaptation du message à l'auditoire.
Moyen éventuel de décloisonnement latéral.
Moyen de valoriser les responsables hiérarchiques à tous les échelons.
Limites
Risques de déformation du message, dans le cas de réunions en cascade, si l'on n'en
contrôle pas la circulation.
Risque d'une absence de réactions de l'auditoire, s'il n'est pas habitué à la
communication, ou si la rigidité des rapports hiérarchiques bloque celle-ci (ou encore s'il
n'a pas reçu la formation nécessaire pour bien comprendre ce qui lui est dit).
Remarques
Les réunions peuvent porter sur tout ce qui touche à la vie de l'entreprise
- fonctionnement et organisation,
- annonce d'un changement, d'un nouveau produit ou d'une nouvelle technique,
- exposé des résultats,
- questions sociales,
- compte-rendu d'une autre réunion (réunion à un niveau supérieur, réunion du
Comité d'entreprise, etc.).
Elles peuvent être conçues isolément, ou articulées les unes aux autres, de façon à faire
circuler une information à travers la hiérarchie.
Elles peuvent être occasionnelles (annonce d'un événement) ou périodiques (réunions de
cadres, d'agents de maîtrise, etc.).
Pour s'assurer de la réussite d'une réunion, il convient de ne convoquer que les
personnes intéressées par le sujet, de prévenir les participants de ce qui va être traité,
de s'assigner un but précis, et si possible unique, de prévoir un compte-rendu écrit, dont
on s'assurera de la fidélité, et que l'on transmettra rapidement aux intéressés, de fixer
une heure limite raisonnable pour la terminer, de consacrer le temps nécessaire au
dialogue (ce qui est une manière de le favoriser).
Dans les réunions en cascade, la présence d'un membre de la direction modifie le climat
de la réunion (qui devient moins libre) mais permet, en revanche, un contrôle plus
rigoureux de l'information transmise. Ce procédé convient à la communication de
messages importants de la direction.
b) La gestion des réunions
Premier outil de communication interne, pratiqué par la quasi-totalité des entreprises
françaises, la réunion est l’outil le plus utilisé tout en étant le plus critiqué. Il est constaté
qu’un cadre passe plus de la moitié de son temps de travail en réunion et cette part peut
s’accroître considérablement selon le type d’activité et la place du cadre dans
l’organigramme de l’entreprise. La réunion est l’outil le plus vilipendé en interne et
pourtant sa fréquence continue de s’accroître malgré les possibilités offertes par les
moyens technologiques comme la télé-réunion ou la visioconférence.
Les réunions de services
Les outils de communication
Même si elles ne sont pas, stricto sensu, des outils de communication interne puisque
leur finalité première réside dans l’échange d’informations techniques en vue d’un
objectif d’atteinte des résultats, les réunions de service restent un outil essentiel de
communication, ne serait ce qu’eu égard à leur importance quotidienne.
La réunion de service répond à un étrange paradoxe : la quasi – totalité des salariés et
plus particulièrement des cadres se plaignent de la « réunionnite », c’est à dire du temps
considéré comme perdu par les répétitions des réunions, alors que dans le même temps,
ils se montrent prêts à toutes les manœuvres pour intégrer une réunion à laquelle ils
n’auraient pas été conviés. La réunion est donc un lieu de travail et d’échange, c’est aussi
un lieu de pouvoir et de reconnaissance ce qui explique l’inertie dont elle fait l’objet.

Dix conseils pour des réunions efficaces
1. S’interroger sur la finalité : la réunion est elle utile ? Ma présence est elle
indispensable ?
2. Les participants connaissent ils l’objectif ?
3. L’ordre du jour a-t-il été communiqué à chacun ?
4. Les participants ont-ils eu le temps de préparer la réunion ?
5. La salle est-elle adaptée ?
6. L’animateur et le responsable du compte rendu de la réunion ont-ils été désignés ?
7. L’horaire est-il correctement maîtrisé (début et fin de la réunion) ?
8. L’expression de chacun a-t-elle pu être formulée ?
9. Les décisions majeures peuvent-elles être synthétisées en fin de réunion ?
10. Le compte rendu peut il être rapidement diffusé aux participants et à mes
collaborateurs ?
Place de la réunion dans le dispositif de la communication interne
La réunion est un lieu d’échange à deux titres :
- directement, par les débats entre participants, elle permet une circulation
d’information et favorise le décloisonnement entre service ;
- indirectement, parce que, en dehors du cercle des participants, il importe
d’informer non seulement le management supérieur, mais également les
subordonnés. A moins d’informations confidentielles, il est conseillé de
diffuser le compte rendu aux membres de son équipe. A défaut , ceux-ci
auront l’impression que leur chef est constamment « en réunion » sans la
compréhension des finalités. La construction d’un esprit d’équipe passe par
ces modalités simples mais efficaces.
Les réunions inter-services
La réunion inter-services est une technique encore peu répandue malgré ses avantages
de simplicité et d’efficacité. Elle a pour objectif de permettre la rencontre entre différents
services de l’entreprise sur une base de flexibilité et de décloisonnement. Elle se présente
sous deux formes.
La rencontre inter-services
Il s’agit ici de réunions entre l’ensemble des membres d’un nombre réduit de services de
l’entreprise : par exemple, entre le servie comptable et le service commercial ou entre le
service travaux et le service du personnel. L’idéal est que l’ensemble ne comprenne pas
plus de 20 à 30 personnes de manière à ce que chacun puisse rapidement se présenter
et décrire son activité. Ces réunions d’une durée de deux ou trois heures permettent de
mieux connaître les activités d’autres personnes de l’entreprise ainsi que les enjeux t
contraintes de différents services. Elles bénéficient d’un attrait interne dû aux
perspectives relationnelles induites et au décloisonnement recherché. Elles ne nécessitent
aucune préparation spéciale ni aucun matériel particulier, à l’exception d’une salle de
réunions et d’un ordre du jour restreint laissant une place suffisante à la convivialité et
aux échanges entre participants. Les seuls inconvénients de ce type de rencontre sont
qu’elle peut apparaître comme une modalité supplémentaire de réunion, ce risque est
toutefois limité en raison d’une forte attente interne et de la diffusion, organisée ou non,
des résultats en termes de satisfaction d’expériences similaires au sein d’autres services.
La porte ouverte interne
Elle se pratique sur le même modèle qu la rencontre inter-services mais à une échelle
plus importante et de manière plus organisée. Elle est issue des journées portes ouvertes
classiques avec la différence que le public invité est le personnel de l’entreprise. Plusieurs
modalités sont ici envisageables en fonction du niveau d’organisation conféré à
l’évènement. La porte ouverte peut se pratiquer de manière individuelle en permettant à
chaque salarié de se voir présenter différentes activités, ou collectivement à l’exemple
d’une série de petites réunions inter-services. La porte ouverte nécessite une
organisation plus importante, elle est également plus onéreuse et risque d’apparaître
artificielle à moins qu’elle n’ait été préparée suffisamment en amont au sein d’un projet
participatif.
Ces modalités restent à conseiller fortement lorsqu’elles s’appuient sur la convivialité et
la participation des salariés. Basée sur une forte attente de connaissance des activités
d’autres services, la réunion inter-services apporte une réponse concrète axée sur la
valorisation des activités de chacun. Par le relationnel qu’elle renforce entre chacun, elle
constitue un des meilleurs outils d’information et de cohésion au service d’une même
culture d’entreprise.
L’exploitation des évènements internes
En dehors des supports classiques, la réalité de la communication interne dans
l’entreprise est composée d’une multitude d’événements fréquemment déconnectés de
leurs objectifs : pot de départ à la retraite ou mutation d’un collaborateur, obtention d’un
important contrat commercial, vœux annuels du président de l’entreprise, etc. Ces
situations constituent pourtant d’excellentes occasions pour relayer un message ou
favoriser les rencontres internes à condition de respecter certains principes.
- Le recensement préalable de l’ensemble des occasions permet de les planifier afin
d’obtenir les participants désirés et notamment le chef d’entreprise dont l’image ne peut
que bénéficier de l’événement festif. En parallèle aux évènements prévisibles (départ en
retraite), l’entreprise peut, par elle-même, créer des occasions de rencontres autour de
réussites. Il est essentiel de pouvoir jalonner des succès par des manifestations internes
destinées à entretenir la motivation des salariés. Ces techniques peuvent être ciblées sur
l’équipe ou le service au travers des incentives. Il s’agit de féliciter les promoteurs d’une
réussite quelconque par un cadeau particulier, fréquemment un voyage. Il convient
toutefois d’être prudent afin de ne pas démotiver les salariés ne prenant pas part au
challenge, service administratif par exemple, et d’obtenir un résultat inverse basé sur la
perception d’une entreprise à deux vitesses.
- L’adaptation des discours est un exercice délicat qui incombe souvent au responsable
de la communication interne. Il s’agit de concilier le commentaire d’un événement,
notamment le départ d’un collaborateur, avec un message au personnel de l’entreprise.
Ce dernier doit être en filigrane du discours, par exemple en insistant sur quelques
qualités fondamentales pour la réussite de l’entreprise : l’esprit d’équipe, la puissance de
travail, l’honnêteté, etc.
c) Les relais techniques

Journal téléphoné
Description
Bulletin sonore d'information préenregistré sur répondeur automatique (bande
magnétique ou disque) et renouvelable périodiquement. A l'intérieur d'un établissement
le journal peut être appelé depuis n'importe quel poste. De l'extérieur on peut l'obtenir
en demandant le numéro qui lui est attribué.
Utilisations possibles
Diffusion instantanée de nouvelles brèves concernant la vie de la société et les questions
sociales.
Public
Tous les membres du personnel qui veulent l'écouter, et seulement ceux-là.
Éléments du coût
Achat de l'installation (un répondeur téléphonique sur disque ou sur bande magnétique,
l'installation téléphonique adéquate).
Temps passé.
Avantages
Mise à la disposition du personnel d'informations qu'il ira chercher s'il en a le désir
(attitude active).
Diffusion instantanée.
Possibilité de renouvellement fréquent, sans manœuvres compliquées.
Le compteur permet de mesurer l'intérêt du personnel pour l'information.
Limites
La brièveté des nouvelles empêche d'y introduire des nuances. Informations à sens
unique (sauf si les informations sont des réponses à des questions). L'information n'est
diffusée qu'à un nombre limité de personnes (surtout su Siège).
Remarques
Complément utile des autres moyens, auxquels il peut d'ailleurs renvoyer : affichage,
journal d'entreprise, journal télévisé.
On peut afficher en différents points de l'entreprise le texte du bulletin actuellement
diffusé, ou de la semaine précédente.
Les messages doivent être brefs - du type d'INF 1 - , bien qu'on puisse envisager de
diffuser de temps à autre de courtes interviews, ou un extrait d'une déclaration.
Il faut les renouveler fréquemment (une fois ou deux par semaine).
Sujets possibles
-

renseignements pratiques d'ordre social.
décisions du Comité d'entreprise.
session de formation.
annonce d'une réunion d'information.
visiteurs prévus dans la semaine.
signature d'un contrat.
lancement d'un nouveau produit.
informations économiques.
ouverture d'une usine.
résultats commerciaux.
- promotions individuelles, décorations.
- résultats de l'équipe sportive.
Le journal téléphoné présente davantage d'intérêt pour les auditeurs potentiels s'il est
constitué de réponses de la direction à des questions posées par le personnel.
La téléconférence
Le couplage des techniques modernes de transmission et de celles de l'audiovisuel
permet de tenir des réunions avec des interlocuteurs qui se trouvent à des distances plus
ou moins grandes de l'animateur. La Direction des Télécommunications met ce service à
la disposition des entreprises sous deux formes : l'audioconférence et la visioconférence.
1. L'audioconférence
Elle permet seulement la diffusion simultanée des voix, entre des studios équipés du
matériel nécessaire et convenablement isolés (de façon à réduire la réflexion des sons et
à supprimer l'effet Larsen). Les éléments de base de l'installation comprennent une table
de téléconférence équipée de six micros et d'un haut-parleur, et d'un coffret électronique
qui assure les fonctions de distribution de la parole.
Il peut y avoir deux personnes par micro, ce qui porte le nombre total des participants à
douze.
Chaque participant a devant lui une plaquette comportant sept voyants lumineux, un
rouge et six verts signalant personnellement chaque interlocuteur :
• un voyant rouge s'allume dès qu'il prend la parole, lui confirmant ainsi qu'il est
entendu.
• six voyants verts identifient chaque interlocuteur de l'autre studio.
Tous les micros et haut-parleurs des tables en relation sont actifs en permanence et
permettent à chacun d'intervenir en cours de discussion sans aucune manipulation.
D'utilisation simple, ce système ne nécessite pas la présence d'un technicien.
2. La visioconférence
Elle permet de retransmettre le son et l'image des participants, ainsi que des documents
que ceux-ci peuvent faire intervenir dans le circuit, ou encore des dessins ou des lettres
qu'ils tracent sur des tablettes d'écriture et qui apparaissent sur les écrans.
Le studio, isolé et équipé spécialement, peut accueillir quatre participants.
L'équipement comprend quatre caméras vidéo, un écran de contrôle, une régie
automatique de communication, un dispositif de codage des images et un haut-parleur.
Chaque interlocuteur dispose d'une caméra, d'un récepteur d'images, d'un microphone et
d'un haut-parleur. Le fonctionnement de la régie est entièrement automatique et ne
nécessite donc pas l'intervention d'un opérateur.
Cette régie permet à chaque participant d'apparaître sur les écrans de ses interlocuteurs
dès qu'il prend la parole. Simultanément sur son propre écran il continue de recevoir
l'image du dernier intervenant.
*
* *
Les avantages de la télécommunication sont évidents : elle permet d'accélérer les prises
de décision en réunissant rapidement les personnes compétentes sans avoir à les
déplacer.
Les liaisons peuvent s'effectuer entre des studios privés (installés par la filiale des
Télécommunications : France Câbles et Radio), ou entre télé-centres publics (le réseau
est appelé à couvrir toute la France), ou encore entre télé-centres publics et studios
privés. On peut aussi mettre en relation plusieurs studios, dans une multi-conférence
(cas des entreprises dont les établissements sont répartis en Plusieurs points du
territoire).
Enfin la vidéotransmission (par câbles ou faisceaux hertziens) permet de toucher
plusieurs millions de personnes à partir d'une salle ou d'un studio.
Film d'information
Description
Court-métrage présentant les activités de l'entreprise, ou une par d'entre elles, ou un
problème spécifique.
Utilisations possibles
Faire connaître l'entreprise, sous ses différents aspects. Sensibiliser à un problème précis
(vente, organisation, relations sociales).
Public
Tout ou partie du personnel.
Eléments du coût
Le prix de revient d'un film est très variable.
Certains films exigent des déplacements, un matériel important, nombreux techniciens,
la location de studios...
Les postes du devis sont les suivants :
1. Personnel (équipe technique)
2. Charges sociales : 40 % du poste personnel
3. Matériel technique (en location)
4. Laboratoire
5. Photographes
6. Pellicules
7. Décorateur
8. Assurance (personnel, matériel, pellicule)
9. Droits musicaux
10. Frais de déplacement
11. Frais généraux et honoraires de la société de production.
(l'importance de chacun de ces postes varie selon la nature du film)
Avantages
Intérêt de l'image animée : le film donne une vision à la fois concrète et synthétique de
l'entreprise, permettant à chacun de situer son propre travail dans l'ensemble (ceci est
particulièrement utile dans entreprises de grande dimension ou dans les groupes).
Le film expose un sujet complet, en un temps limité, avec plus de force et d'efficacité que
n'importe quel autre media.
II y a conservation par le souvenir de ce qui a été vu et entendu. Relative facilité de
diffusion.
Limites
Le délai de production du film peut diminuer l'efficacité du message. Il ne peut donc être
utilisé pour suivre de près l'actualité:
Le but du film d'information n'est pas de vendre ou d'argumenter, mais de sensibiliser ;
ses éléments informatifs sont choisis en fonction d'objectifs que l'entreprise souhaite
atteindre. Le film peut aider efficacement à la formation professionnelle et à l'information
du personnel.
Le film doit être conçu en fonction des éléments suivants
- Quel est le public à toucher ?
- Quel message doit-on lui transmettre ?
- Comment le film sera-t-il diffusé de façon à pouvoir être effectivement vu des publics
pour lesquels il a été conçu ?
- Le film est-il vraiment le moyen le plus efficace eu égard à l'investissement consenti ?
Remarques
La durée d'un film n'étant pas proportionnelle à l'importance de l'entreprise, son contenu
varie selon qu'il s'agit, par exemple, d'une petite unité (où l'on pourra faire comprendre
l'ensemble des activités qu'un collaborateur a l'occasion de voir se réaliser) ou d'un
groupe (pour lequel seul un survol est possible).
Le film a son langage propre, qui fait intervenir à la fois l'image (qui est prédominante),
le son et le texte du commentaire. Il restitue la vie par la durée. En aucun cas il ne doit
donner l'impression d'une « conférence filmée ». Ceci obligera, la plupart du temps, à
faire des choix dans ce qu'on veut dire, pour ne retenir que l'essentiel.
On évitera aussi les accents excessivement triomphalistes dans le commentaire, lesquels
(souvent accentués par le ton du speaker) apparaissent de plus en plus déplacés au
public actuel, en particulier au personnel de l'entreprise.
Communication entreprise
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  • 1. Année 2003-2004 DEHAND Luc GROSS Julien LEBLOND Yohan MST TIC 2ème année Gestion d’entreprise Mr SAVARINO
  • 2. 1) RÔLE ET PLACE DE LA COMMUNICATION INTERNE........................................................................4 A) LES CIRCUITS DE LA COMMUNICATION INTERNE..............................................................................................4 B) LES OBJECTIFS DE LA COMMUNICATION INTERNE............................................................................................6 2) LES MOYENS ÉCRITS...................................................................................................................................11 A) LE JOURNAL D’ENTREPRISE..............................................................................................................................11 B) LES OUTILS TRADITIONNELS.............................................................................................................................17 C) LES TENDANCES RÉCENTES ..............................................................................................................................24 D) LES AUTRES MOYENS ÉCRITS............................................................................................................................26 3) LES MOYENS ORAUX...................................................................................................................................32 A) LA COMMUNICATION DE PROXIMITÉ................................................................................................................32 B) LA GESTION DES RÉUNIONS...............................................................................................................................38 C) LES RELAIS TECHNIQUES..................................................................................................................................41 D) LES AUTRES MOYENS ORAUX............................................................................................................................48 4) LES MOYENS COMBINÉS............................................................................................................................52 A) ACCUEIL D’UN NOUVEAU SALARIÉ...................................................................................................................52 B) LES AUTRES MOYENS DE COMMUNICATION.....................................................................................................55 5) L’AUDIT DE COMMUNICATION INTERNE............................................................................................60 A) AUDIT ET RÉGULATION SOCIALE DE L’ENTREPRISE........................................................................................60 B) MÉTHODOLOGIES DE L’AUDIT..........................................................................................................................62 C) BON USAGE DE L’AUDIT.....................................................................................................................................63 6) LE PLAN DE COMMUNICATION INTERNE............................................................................................66 A) CARACTÉRISTIQUE DU PLAN DE COMMUNICATION.........................................................................................66 B) LA DÉMARCHE GLOBALE...................................................................................................................................67 C) LES NOUVEAUX CHAMPS DE COMMUNICATION INTERNE................................................................................70
  • 3. Intro La définition classique de la communication est celle qui découle des travaux de Laswell en 1948 et qui est fondée sur les fameuses questions suivantes La définition proposée ici est basée sur la théorie des systèmes et fait de chacun d'entre nous le centre de la communication. Dès que deux individus sont en présence réelle ou même virtuelle, ils sont en interrelation potentielle. Dès qu'ils commencent à «communiquer», soit en échangeant des regards, soit en parlant, ils cherchent à «interagir» ensemble et transforment peu à peu une simple «interrelation» en une forme d'«interaction» intellectuelle qui peut même devenir physique. Et ceci peut se faire directement lorsqu'ils sont en présence ou à distance à l'aide d'un média, que ce soit en temps réel comme par le téléphone, ou en temps différé, par courrier postal ou électronique. Dès qu'une personne écoute un disque, lit un livre ou regarde la télévision, elle se met en «interrelation» avec ce média et le message qu'elle perçoit la fait «interagir» avec l'oeuvre littéraire, musicale ou télévisuelle transmise par le média. C'est donc une véritable «communication» qui s'établit entre l'oeuvre et cette personne. Enfin, dès qu'un être humain est sensible envers son environnement, il établit une communication du même type que celle qu'il établit avec une oeuvre médiatisée. Et cette communication est d'autant plus intense et riche qu'elle se transforme de simple interrelation en une véritable interaction. Les années 80 voient un essor important de la communication au sein des entreprises. En effet, une bonne communication est un gage de bon fonctionnement de l’entreprise, comme nous allons le voir dans cette présentation.
  • 4. 1) Rôle et place de la communication interne a) Les circuits de la communication interne La mise au point d’un système permanent, ouvert et rapide de circulation de l’information dans l’entreprise, est devenue un enjeu important d’efficacité. La communication interne n’est pas le seul circuit d’information existant au sein d’une organisation. Elle est un circuit spécifique qui s’ajoute à des circuits existants dont elle est complémentaire. Ces canaux formalisés reposant sur la ligne hiérarchique et sur les mécanismes de représentation du personnel se distinguent d’un canal informel puissant : la rumeur. Il est difficile de cerner les contours de ce circuit non organisé mais particulièrement puissant, mieux connu sous le nom de « radio moquettes ». Il s’alimente de bruits, d’inquiétudes et de chuchotements entretenus et amplifiés par les contacts spontanés qu’entretiennent les individus. La particularité des rumeurs est d’être sans source identifiée : elles ne peuvent donc être vérifiées dans leur contenu et ne peuvent être confirmées ou démenties qu’au fil du temps et de l’expérience. Les rumeurs sont un aspect important pour la communication interne qui vise à les prévenir ou à les dissiper. Les rumeurs révèlent en négatif l’imaginaire d’un groupe social : ses peurs, ses désirs, ses espoirs et ses préoccupations. Elles sont un révélateur puissant des dysfonctionnements internes et des manques d’information. Les rumeurs sont les signes d’une crise des canaux de communication, de leur insuffisance, de leur discordance ou de leur blocage. La communication interne ne saurait s’en désintéresser d’autant plus que des rumeurs s’amplifiant peuvent détériorer un climat social et une ambiance de travail, en insinuant le doute et la méfiance. Veiller à l’état des rumeurs est donc un premier acte de communication interne. Le circuit hiérarchique La ligne hiérarchique véhicule naturellement et nécessairement des informations. Son existence est une nécessité organisationnelle qui commande le bon fonctionnement et l’efficacité de l’entreprise. Le relais hiérarchique est particulièrement important en termes de communication car il facilite l’adaptation du message au public et donc le dialogue. Le circuit permet à l’émetteur de vérifier que l’information est bien passée et au récepteur de réagir. La bonne exécution des tâches requiert une information minimale de nature opérationnelle. Les moyens mis en œuvre pour faire circuler l’information sont écrits ou oraux. Les moyens écrits renvoient aux notes de service ou cahier de consignes et de procédures. Les moyens oraux sont les plus développés et aussi les plus efficaces. Ils recouvrent un ensemble de situations de communication allant du moins formel (bavardage) au plus formel (entretiens d’évaluation), de l’individuel (procédure d’accueil) au collectif (groupe de travail). Pour créer un climat de dialogue et de confiance, certains préconisent le MBWA (management by wandering around), qui n’est autre qu’une manière de passer régulièrement dans les ateliers et les bureaux pour y rencontrer de façon informelle les uns et les autres afin de faire le point. Les cadres sont aujourd’hui jugés non seulement sur leur compétence technique (leur capacité à réaliser les objectifs de l’entreprise) mais de plus en plus sur leur capacité d’animation et leur compétence communicationnelle. Leur fonction d’information s’élargit tandis que se développe leur mission de communication. L’information opérationnelle minimale n’est plus suffisante et se double d’informations plus générales qui débordent le cadre strict du travail et engagent la situation du service et de l’entreprise. Ce travail d’information se double d’une mission de convaincre et de stimuler. La conduite de l’entretien annuel est un moment important dans la mission des hiérarques. Cet entretien est un outil de gestion des carrières et des compétences, il permet de positionner chacun par rapport à un référentiel de compétences et donc de construire des parcours de
  • 5. formation. Il est aussi un moment privilégié de recueil d’informations, de recensement des attentes et des difficultés. L’efficacité du circuit hiérarchique est inégale, on parle souvent à son sujet de blocages et de dysfonctionnements. L’avantage de ce circuit est sa proximité avec les opérateurs ; ses insuffisances renvoient à la disponibilité inégale de la hiérarchie, à sa préparation inégale aux fonctions d’information et de communication et à des à priori toujours vivaces. Certains ne voient pas l’intérêt de donner une bonne information, tandis que d’autres craignent de perdre un pouvoir ou d’entrer en conflit. La représentation que chacun se fait de l’information et du pouvoir présumé qui lui est attaché génère des pratiques communicationnelles très différentes. Il existe souvent d’importantes disparités d’information entre les différents secteurs de l’entreprise, des blocages, lenteurs et déformations de l’information coexistant avec des lieux de transparence et de dialogue. La mission de communication de la hiérarchie est essentielle au bon fonctionnement de l’organisation ; elle doit être exercée au plus haut niveau pour avoir valeur d’exemple et faire l’objet de sensibilisation et formations spécifiques. La fonction communication interne un rôle à jouer dans le fonctionnement de ce circuit qui est principalement descendant (du sommet vers la base de l’organisation). Le circuit des instances représentatives Les instances représentatives ont une existence régie par la loi. Leur mission de représentation compte un volet important en matière de communication : droit de recevoir des informations de la part de la direction et droit de transmettre des informations au personnel. Il existe donc un dispositif d’information légal, initié par le législateur, qu’il convient de respecter sous peine de délit d’entrave qui peut faire annuler une décision. Les comités d’entreprise (CE), créés en 1945, ont une fonction d’information et de concertation : à travers ses représentants, il s’agit d’associer le personnel à la marche de l’entreprise. Ils ne sont pas des organismes de décision et sont consultatifs sauf en ce qui concerne la gestion des œuvres sociales de l’entreprise. Le champ de l’information donné au CE est large : Il engage toute question touchant à la marche de l’entreprise. Ce champ a été élargi par la loi du 28 octobre 1982 qui a modifié le fonctionnement et les prérogatives du CE. « Un mois après chaque élection du CE, le chef d’entreprise communique une documentation économique et financière… Au moins une fois par an, le chef d’entreprise présente… un rapport d’ensemble, écrit, sur l’activité de l’entreprise… Au cours de chaque trimestre,… des informations sur l’évolution générale des commandes, l’exécution du programme de production… » Un ensemble d’informations sur la gestion et les politiques du personnel doivent donc être diffusées selon des cadences définies et des degrés de précision différents. Comme les membres du CE, les délégués syndicaux doivent recevoir un certain nombre d’informations mais dans un champ moins large : bilan social et aspects relatifs à la formation professionnelle. Les sections syndicales exercent leur droit à informer le personnel et utilisent les moyens qui leur sont réservés : panneaux d’affichage, distribution de journaux et tracts, organisation de réunions syndicales. Enfin, les délégués du personnel jouent un rôle important en la matière, leur mission étant de transmettre à la direction des réclamations individuelles et collectives. Les réclamations sont recueillies, transmises et consignées. La réponse qui leur est donnée peut être communiquée au personnel par voie d’affichage, par des réunions ou tracts. • Caractéristiques de ce circuit Outre sa garantie légale, il couvre un champ large d’informations qui va de la situation personnelle du salarié à la marche de l’entreprise. Il est généralement bien admis par les
  • 6. salariés qui lui font confiance. Bien que les moyens de communication mis en œuvre dans ce circuit ne soient guère sophistiqués et parfois rudimentaires, ils jouissent d’une crédibilité qu’envient bon nombre de communicants… On ne saurait toutefois méconnaître quelques effets pervers : Confusion entre information et revendication, langue de bois. • Evolution Le dispositif d’obligations légales en matière de communication s’est enrichi au fil des ans. La loi du 12 juillet 1977 sur le bilan social formule l’obligation de mentionner les activités d’information et de communication. Ces activités renvoient à quatre indicateurs :le nombre d’heures consacrées aux différentes formes de réunions du personnel portant sur les relations et conditions de travail, les éléments caractéristiques du système d’accord, les éléments caractéristiques du système d’information ascendantedescendante, les éléments caractéristiques du système d’entretien individuel. En 1982, l’instauration d’un droit d’expression individuelle des salariés (loi Auroux) a conduit les entreprises à affiner leur politique de communication interne ou, du moins, à être plus attentives aux besoins d’information. Le circuit de la communication interne Ce troisième circuit est organisé par la direction de l’entreprise et destiné à toucher de larges publics internes : l’ensemble du personnel et des populations spécifiques (cadres, agents de production, force de vente …). Au-delà des distances hiérarchiques, fonctionnelles ou géographiques, il s’agit d’irriguer le corps social de l’entreprise par un ensemble d’informations. - - - Ses caractéristiques sont étroitement liées à la taille et à la complexité de l’entreprise. Son existence n’est pas nécessaire dans les petites organisations. A l’inverse, il est rigoureusement construit dans les grandes entreprises où il est important de délivrer une information homogène et commune. Les messages font l’objet d’une soigneuse élaboration : souci de lisibilité, attention portée à la réception et à la compréhension. Les informations les plus techniques doivent être présentées de manière claire et compréhensible par tous. Ce troisième circuit a une dimension pédagogique. Il favorise une meilleure connaissance de l’entreprise (ses objectifs, ses contraintes, ses activités, ses hommes). Il permet de relier des activités disjointes et de faire comprendre une logique d’ensemble qui dépasse le cadre de l’activité quotidienne d’une personne, d’un service, d’une direction ou d’un site. Les messages véhiculés par ce circuit concernent à la fois les événements exceptionnels de l’entreprise (annonce d’une décision importante telle qu’un important contrat ou une acquisition, lancement d’un nouveau produit, etc.), et ses projets présents et à venir. Ce canal est au service de l’urgence et de la pérennité. Les thèmes majoritairement traités sont : orientations et résultats de l’entreprise, secteurs d’activité, actions qualité, produits et mouvements de personne. Ce circuit bénéficie de moyens financiers et techniques importants. b) Les objectifs de la communication interne L’objectif global de la communication interne consiste à gérer de manière optimale le couple demande/offre d’informations dans l’organisation. Les caractéristiques de la demande doivent être intégrées : demande évolutive dans le temps, variable selon les lieux et les contextes et différente selon les populations. Face à cela, l’offre doit être régulière et adaptée. La communication interne exige fréquence et régularité ; elle évite les coupures et les silences. Les messages qu’elle produit doivent être reçus et compris, ils doivent « passer ». La forme est un aspect important qui, en tenant compte a priori des mécanismes de réception, permet une bonne réception des messages.
  • 7. Au service du projet d’entreprise La communication interne accompagne le projet socio-économique de l’entreprise dont elle présente les objectifs et les modalités. La communication dans l’entreprise repose sur des projets concrets déroulant d’objectifs réels. Ceux-ci sont tirés des orientations stratégiques et des engagements budgétaires. Les entreprises ont toujours été animées par une stratégie qui vise à adapter les ressources internes aux nécessités externes des marchés. Dans un contexte économique marqué par une incertitude croissante et par une exacerbation de la concurrence, cette stratégie doit être formulée et comprise par les salariés qui en sont les acteurs. Une démarche projet suppose une approche globale des problèmes et de leur traitement, donc une réflexion commune des partenaires qui avaient souvent l’habitude de travailler séparément. Le projet est un principe global qui se décline localement. Acte de communication, il devient insensiblement principe d’organisation. La communication interne formalise les choix de l’entreprise et, par des supports adaptés, les explique aux salariés. 80% des responsables de communication interne interrogés par l’AFCI déclarent avoir participé à la mise en place du projet d’entreprise.
  • 8. Exemple de communication du projet de l’entreprise ADP Etapes Phase 1 Convention cadres Objectifs Public visé Informer les cadres Encadrement du contenu du projet Eveiller leur intérêt Montrer l’implication du président et directeur général Actions menées Présentation du projet par le président et le directeur général Remise du document Montage diapositives, son Phase 2 Rencontres avec les Mobiliser Cadres supérieurs et 12 réunions (durée cadres supérieurs l’encadrement dirigeants de 4h) d’échange et supérieur autour du explication, projet d’entreprise questions/ réponses Le rendre acteur du projet et de la communication du projet Phase 3 Promotion du projet Compléter Encadrement Réunions organisées auprès de l’information donnée dans tous les l’encadrement lors de la convention départements et cadre animées par un Préparer directeur l’encadrement à son Cassette vidéo, rôle d’acteur et de support démultiplicateur du méthodologique pour projet (croisement l’animation des orientations globales réunions, plan et sectorielles du d’action des projet) départements et services Phase 4 Promotion du projet Informer l’ensemble Ensemble du Réunions par service auprès du personnel du personnel du personnel animées par les de maîtrise et contenu du projet chefs de service d’exécution Sensibiliser chacun à Groupes de travail l’application concrète organisés sur 3 du projet thèmes : les réussites de l’entreprise, les difficultés d’application du projet, les actions envisagées Supports : mémento simplifié du projet d’entreprise, film d’animation, affiche
  • 9. La communication interne apporte un concours précieux à l’accomplissement de la stratégie de l’organisation. Elle est au service à la fois de la pérennité et de la volonté de changement de l’organisation. Restructurations, regroupements, fusions, modernisation sont autant de mutations qu’il convient d’expliquer afin de faciliter le changement, ne serait-ce qu’en atténuant les réactions de résistance des salariés. La communication interne est le support d’évolutions (organisationnelles, techniques, commerciales…) qui concernent directement le personnel dans son action, ses représentations et son implication. Accompagner le management L’imbrication de la communication et du management résulte de la pratique quotidienne des relations organisées aux différents niveaux hiérarchiques entre les individus et les équipes de travail. Chaque type d’organisation correspond à un style de management et de communication. L’organisation taylorienne décompose soigneusement les rôles et les tâches de chacun dans un cadre marqué par le silence et l’application muette des directives. Les organisations pyramidales régies par la ligne hiérarchique et animées par un management directif engagent des circuits d’information descendants et sélectifs. Les organisations modernes dites cellulaires ou en réseau reposent sur la réduction de la ligne hiérarchique et sur le travail par projets transversaux. Elles sont irriguées par la communication : multiplication des échanges, réunions de travail collectif et communication intermétiers. La recherche actuelle de modes de management plus participatifs suppose le développement de relations, de dialogue et d’écoute. Information et communication sont aujourd’hui des compétences exigées de tout cadre quel que soit son métier ou secteur d’activité. Aucune activité professionnelle de ce niveau ne peut se dérouler sans les capacités suivantes : capacité à rechercher et à traiter l’information, capacité à travailler en équipe et à coopérer de façon efficace, capacité à écouter, à comprendre le client afin de prendre les initiatives appropriées, capacité à expliquer, à convaincre et à fédérer une équipe. Ces capacités sont les composantes des nouveaux objectifs professionnels de l’encadrement qui joue un rôle déterminant dans l’accomplissement du processus productif et dans l’amélioration des rapports humains. Le cadre est aujourd’hui moins un chef qui donne des ordres et en vérifie l’application q’un pilote qui fixe des objectifs, anime et coordonne une équipe. Pour mener à bien sa mission, l’encadrement doit être bien informé par la direction et aidé dans son rôle de communicant. Un des objectifs de la fonction communication interne consiste à aider le management dans son rôle d’information, d’écoute et de dialogue. La communication interne favorise les échanges de connaissances, d’expériences pour faire partager, développer et accélérer les progrès. En décloisonnant les secteurs d’activités et en facilitant les transferts d’expériences, elle renforce la cohérence et la réactivité des organisations. Relier et unifier Le troisième grand objectif de la communication interne est de mettre en commun un langage, une culture, un ensemble de valeurs afin de développer une appartenance à l’entreprise. Chaque entreprise s’invente un langage, un code déontologique et vestimentaire. Chacune construit et entretient ses rites (décorations, remise de médailles) et ses symboles (taille des bureaux, convivialité des repas pris en commun, organisation de sessions hors entreprise, etc.). Tous ces éléments sont constitutifs d’un processus
  • 10. d’identification par lequel l’individu se retrouve dans l’entreprise et y ajuste son comportement. La communication interne participe à la construction d’une image unifiée et positive de l’entreprise. I’image que le salarié a de son entreprise, des qualités requises pour y réussir et de son fonctionnement global, conditionne en grande partie la motivation et l’implication de chacun. En reconstituant l’histoire, elle vise la transmission des valeurs, conditions de la réussite passée et à venir. La communication interne met en commun des informations stratégiques, culturelles, fonctionnelles et opérationnelles afin de renforcer l’efficacité de l’organisation. Elle crée un langage commun qui permet à chacun de s’orienter et d’adapter son comportement professionnel. On ne saurait toutefois tout attendre de la communication. Celle-ci crée les conditions d’une appartenance et d’une implication dans le cadre d’objectifs et de moyens connus de tous sans les garantir pour autant. Deux présupposés n’ont pas résisté à l’épreuve du temps. L’idée selon laquelle une politique de communication régulière et intense permet de prévenir la conflictualité interne est aujourd’hui remise en cause. Réception d’un message et adhésion à son contenu sont deux étapes distinctes qui ne vont pas forcément de pair. Par ailleurs quelle crédibilité aurait un message qui ne se traduirait pas dans l’action ni dans l’organisation ? Il n’y a de pouvoir des messages que si ceux-ci sont incarnés dans des actions visibles. Le management par la parole doit se compléter du management par l’exemple. Beaucoup d’entreprises ont renoncé à créer de toutes pièces une « communauté de culture » qui réconcilie valeurs et objectifs de l’organisation et valeurs des individus. La tentation fusionnelle est aujourd’hui largement abandonnée. La communication interne ne propose plus de faire vibrer à l’unisson. Elle n’est ni outil de propagande ni outil de manipulation. L’art de communication interne consiste à créer un langage commun qui ne soit par langue de bois. Contre une forte tentation communautaire, il s’agit d’organiser les relations entre les individus et l’entreprise sans exclure la possibilité du différend.
  • 11. 2) Les moyens écrits Les moyens écrits constituent à la fois un des éléments centraux des difficultés de la communication interne et en même temps un des facteurs de sa réussite. Un des moyens du problème consiste dans la surcharge en moyens écrits. Ceux ci sont alors assimilés au gaspillage de temps et d’argent, à un ciblage imparfait et, plus globalement, renvoient à l’image d’une mauvaise gestion interne. Trop d’information tue l’information. A l’inverse, malgré ses remises en cause, il n’y a pas de solution à un problème de communication interne qui ne passe par l’écrit. Celui-ci présente les avantages de sa souplesse, de sa rapidité de mise en œuvre, de sa capacité de conservation, de son traitement individuel, de faculté de relecture et surtout de sa fonction symbolique. Celleci consiste dans un coefficient de crédibilité plus important qu’à l’oral. « C’est vrai parce que c’est écrit ». Cette observation doit s’interpréter en parallèle avec la question centrale de toute démarche de communication interne : quel est l’objectif ? S’il s’agit de répondre à un problème de climat social morose basé sur une inquiétude envers les orientations de l’entreprise, sur une méconnaissance de la stratégie industrielle, sur les prochains accords sectoriels, sur les menaces de restructuration ou d’OPA, etc…, l’écrit sera le pivot de la reconquête de la confiance. A l’inverse, si le problème à résoudre est celui d’un manque de crédibilité de la direction, d’un besoin de participer à la maîtrise de son activité, d’un souhait d’accroître sa liberté d’expression, alors l’écrit ne pourra être qu’un élément réduit de résolution du problème. a) Le journal d’entreprise Le journal d’entreprise constitue l’élément majeur de la communication interne au point qu’il se confond parfois avec elle. Outil souple et contrôlable, il lui est souvent reproché une tonalité trop hiérarchique et un manque d’interactivité. A ceci s’ajoutent deux tendances négatives : - La réduction des budgets de communication interne qui amène à remplacer le journal interne par des formules moins onéreuses - Le progrès des nouvelles technologies de la communication (messagerie, Intranet, etc…) qui se posent en substitut du journal classique. Afin de surmonter ces remises en cause, le journal d’entreprise devra soigner soigneusement se repositionner voire se relooker. Il devra préalablement reconsidérer ses objectifs. • Les préalables au lancement du journal d’entreprise La première étape est de déterminer l’objectif du journal. S’agit il simplement d’informer les salariés, de les fédérer autour de quelques valeurs, de les mobiliser autour de certains enjeux, voire de les faire évoluer dans le cadre de projets de fusions, d’OPA ou de restructuration ? Cette phrase est indispensable pour la clarté et l positionnement du journal. Il importe ensuite d’établir les modalités de son fonctionnement. Celles-ci doivent être fixées le plus en amont possible puisque du succès du premier numéro dépend fréquemment la réussite sur la durée du journal interne. • Le niveau de sous-traitance Le journal doit-il être réalisé en interne ou en externe, c’est à dire par une agence spécialisée en presse d’entreprise ? La réponse est fonction de quelques paramètres et notamment de la place que l’entreprise souhaite confier au journal interne. Une lettre d’information de quelques pages publiée trimestriellement pourra sans difficulté être réalisée en interne, une revue à forte pagination, périodicité et diffusion, sera
  • 12. vraisemblablement effectuée par une agence externes. Les moyens disponibles sont également un élément du choix. • Le comité de rédaction 1. son rôle est à la fois politique, rédactionnel et technique - Politique : le comité de rédaction est le concepteur et le gardien de la ligne éditoriale. En conséquence, le comité vérifiera lors de chaque numéro que le projet retenu correspond aux objectifs managériaux. - Rédactionnelle : le comité assure la rédaction du journal, c’est à dire qu’il est responsable du contenu de chaque numéro dont il a défini le sommaire, les rubriques ainsi que l’angle pour chaque article. La responsabilité rédactionnelle ne signifie pas celle de l’écriture de chaque article qui peut être opérée par l’agence externe ou par un salarié, mais seulement que le comité a sélectionné le type d’article et son auteur. - Technique : Le comité a pour mission de veiller au respect du planning, à la mise en page du journal, à l’équilibre des articles, au choix des illustrations, à la vérification de épreuves…etc. 2. La composition du comité de rédaction est la suivante : - Le rédacteur en chef est le responsable du fonctionnement du journal et à ce titre, chargé de l’animation du comité de rédaction. Son rôle est de préparer les réunions du comité, de décider des articles à retenir, de suivre la fabrication du journal. - Les membres du comité : Les membres du comité doivent être peu nombreux ; rarement plus d’une dizaine de personnes. Un nombre limité est davantage propice au débat de fond et à la cohésion de l’ensemble. Ensuit le comité doit être représentatif de l’entreprise. Cela nécessite un représentant par direction ou service mais aussi et surtout une représentativité entre générations entre sexes et principalement entre collèges. Enfin, troisième règle, le comité doit être exclusivement composé de personnes motivées et donc volontaires. - Les correspondants : La fonction repose sur la démultiplication de l’action de chaque membre du comité et le fonctionnement en réseau. Concrètement cela consiste pour chaque membre du comité à organiser un réseau de correspondants dont le rôle sera, préalablement à chaque réunion du comité, de faire remonter toutes les informations susceptibles de publication, voire les critiques du numéro précédent. • La présentation du journal 1. L’aspect : le titre n’a pas l’importance qu’on lui suppose. Il est toutefois recommandé d’éviter l’écueil du titre trop managérial et celui des titres « passe – partout » 2. Le look ; la première qualité d’un journal interne est d’être attrayant, ce qui dépend davantage de sa mise en page que de l’aspect luxueux de sa présentation. 3. La pagination et la périodicité : ces éléments dépendent de l’objectif conféré au journal. 4. Le contenu : le choix d’un modèle de contenu doit être défini préalablement. Il concerne les points suivants : - L’éditorial : doit il être régulier ? qui doit être le signataire ? Les éditoriaux ne sont souvent que des incantations de type « langue de bois » et pourraient être supprimés facilement. L’éditorial est recommandable afin de diffuser les messages managériaux essentiels, il relève davantage de la communication institutionnelle - Le sommaire : son efficacité dépend de la pagination, une revue inférieure à huit pages ne nécessite pas de sommaire. - Les rubriques : elles représentent un élément essentiel de la lisibilité du journal. Elles doivent être régulières et figurer aux mêmes endroits afin
  • 13. de fidéliser le lecteur. Les rubriques majeurs concernent : la vie des services, la stratégie de l’entreprise, l’interview, le dossier du mois, l’environnement externe, les réussites majeures ou innovations, la vie des salariés… • Le cadre juridique La création d’un journal s’accompagne de quelques formalités administratives : - Nomination du directeur de la publication - Formalités d’inscription auprès du parquet du procureur de la République de la circonscription judiciaire du lieu d’impression, dépôt du titre et demande d’ISSN (International Standard Serial Number est un numéro d’identification du journal attribué lors de l’envoi à la Bibliothèque nationale de France) - Formalités de dépôt : à chaque parution, quelques numéros doivent être adressés à certains organismes (Bibliothèque nationale, Régie du dépôt légal du ministère de l’Intérieur ou préfecture du département, service juridique et technique de l’information ou sous préfecture la plus proche, parquet du procureur de la République du lieu d’impression ou à la mairie). • Le mode de diffusion Le choix se pose ici entre un envoi à domicile et celui sur le lieu de travail. L’avantage de la première formule réside dans l’espoir que le salarié a plus de temps à consacrer à la lecture à son domicile que sur son lieu de travail. Par ailleurs, l’exemplaire pourra également être consulté par l’entourage du salarié et renforcer ainsi image et sentiment d’appartenance. L’inconvénient est l’accroissement du coût en raison des frais postaux. • Le fonctionnement du comité de rédaction L’organisation de la réunion est à l’initiative du rédacteur en chef. Elle nécessite d’abord un lieu de rédaction. Il est important que chaque réunion fasse l’objet d’un compte rendu afin d’éviter les malentendus entre les membres. Le rôle de chacun doit être précisément relevé en matière de rédaction ou de responsabilité d’articles. 1. le contenu de la réunion : l’objectif de la réunion est de préparer le contenu du numéro suivant. Il est donc nécessaire de procéder à un tour de table sur l’ensemble des sujets possibles. Chaque membre présentera ses projets d’articles après avoir consulté son réseau de correspondants. L’efficacité sera améliorée si chaque membre du comité adresse à l’avance à l’ensemble des membres la liste des articles potentiels. Le rôle du comité sera ensuite de : - supprimer un reporter à d’autres numéros certains articles ; - prévoir le nom de son rédacteur ; - décider du poids conféré à l’article – place et taille ; - décider des illustrations ou photographies en accompagnement d’articles ; - décider de la hiérarchie générale des informations et notamment de l’article de première page ou du choix de la couverture. 2. le chemin de fer permet de concevoir le contenu du sommaire sur une grande feuille afin de positionner chaque article en fonction de la surface disponible sur le support. Il apporte la faculté d’équilibrer l’ensemble des articles et des rubriques en fonction de leur importance. 3. le comité de relecture : la relecture des articles et leur validation sont une constante de l’ensemble de la presse d’entreprise.
  • 14. • La fabrication Une fois les articles rédigés, plusieurs opérations sont nécessaires avant la diffusion du journal. - La mise en page : cette opération consiste à saisir l’intégralité des articles et documents à éditer afin de les « monter » sur le journal. Elle est souvent délicate en raison d’article mal calibré (trop long ou trop court) qui oblige à des modifications ultimes par rapport au chemin de fer initialement prévu, ou à des changement concernant la taille des photographies ou des illustrations. - L’accord pour l’impression : c’est la dernière étape avant l’impression. Elle est effectué par le rédacteur en chef du journal sur un papier spécial appelé ozalid et, ceci de manière formelle, par l’opposition de sa signature engageant sa responsabilité. Malgré un succès irréfutable, le journal d’entreprise doit toutefois faire face aujourd’hui à un double défi : - Le premier est l’approche techniciste, relayé logiquement par les agences de communication, qui recommandent une sophistication toujours plus importante du journal alliée à une présentation soignée et ambitieuse. Ce défi doit être dépassé par le constat que le fondement du succès d’un journal interne repose d’abord sur la crédibilité qu’il gagnera en interne ; - Le second défi est celui de la généralisation des procédés électroniques de communication qui engendre le risque de la remise en cause voire de la disparition du journal interne.
  • 15. Journal d'entreprise pour l'ensemble du personnel Description Bulletin de liaison spécialement conçu pour le personnel et adressé à domicile, ou remis sur les lieux de travail. Utilisations possibles Servir de lien entre les membres du personnel, et créer chez eux un sentiment d'appartenance à l'entreprise, en les informant - de la vie de l'entreprise et de l'activité des hommes qui y travaillent, - des questions techniques, économiques et sociales qui intéressent l'entreprise. Public L'ensemble des salariés et les retraités. Éléments du coût Impression et brochage (les procédés vont du plus simple au plus luxueux, du bulletin polycopié à la revue en quadrichromie sur papier glacé). Temps passé à la fabrication et à la rédaction. Certains journaux sont financés en partie par la publicité. Avantages Diffusion large, avec, en principe, un bon coefficient de lecture (envoyé à domicile, il peut être lu par la famille). Pénétration plus profonde de l'information écrite, qui complète l'information orale par des précisions et des documents servant de référence. Plus grande précision et meilleures possibilités de mémorisation des informations données. Limites Coût assez élevé si on veut soigner la présentation et le contenu - ce qui est une condition du succès. Dans beaucoup d'entreprises le journal occupe au moins une personne à temps plein. Nécessité de renouveler périodiquement la formule si on ne veut pas lasser le lecteur. Difficulté de trouver des correspondants disposés à fournir des informations. Contraintes de la périodicité. Effort demandé au lecteur. Remarques La formule du journal est souple quant à sa présentation et à sa périodicité. C'est pourquoi il en existe aussi bien dans des petites entreprises que dans des grandes. Il importe absolument qu'il soit rédigé de façon aussi claire et aussi attrayante que les journaux et les magazines vendus dans le grand public. Ceci impose, pratiquement, l'intervention de spécialistes, soit extérieurs, soit intérieurs à l'entreprise. Ce sont ces spécialistes qui exprimeront en termes journalistiques ce qui leur paraît intéresser les lecteurs dans les informations que leur fourniront les techniciens et les responsables des services. La formule des numéros spéciaux permettra de traiter d'un thème précis pour en faire un dossier auquel le lecteur pourra se référer. Exemples : la formation, l'intéressement, les résultats de l'exercice, etc...
  • 16. Il faut concevoir le contenu en fonction de la périodicité : les nouvelles ne conviennent qu'aux bimensuels et aux mensuels ; les articles de fond et les dossiers conviennent aussi bien aux mensuels qu'aux trimestriels - et à plus forte raison aux organes de périodicité moins grande. Eléments de sommaire d'un journal d'entreprise - Editorial de la direction ou du Comité de rédaction. - Politique générale de l'entreprise : extensions, diversification, accords avec d'autres entreprises. - Informations techniques : nouvelles machines, nouveaux procédés, nouveaux produits, recherche. - Présentation des différents services et des autres établissements. - Information commerciale : résultats, campagnes publicitaires, position par rapport à la concurrence, nouveaux marchés. - Vie sociale : activités sportives et culturelles ; carnet des mariages et décès ; arrivées et départs ; départs en retraite ; salariés au service militaire. - Questions sociales : augmentations de salaires ; modifications des horaires, des conditions de travail ; hygiène et sécurité. - Environnement de l'entreprise : professionnel, économique, régional.
  • 17. b) Les outils traditionnels Flash d'information Description Note courte et de rédaction simple, destinée à informer sans retard le personnel. Utilisations possibles Annonce d'un résultat, d'une modification de structure, d'une décision importante... Public Tout ou partie du personnel. Éléments du coût Papier et impression. Avantages Rapidité. Tient le personnel au fait de la « vie » de l'entreprise. Touche tous domaines : économique, social, commercial. Inconvénients Moyen limité à des informations ne nécessitant aucun détail, ne demandant aucun développement. Ce moyen doit rester un complément d'autres supports écrits. Le flash doit être court, précis, et ne comporter qu'une seule information. On peut comprendre aussi sous ce nom des suppléments occasionnels au journal d'entreprise. Dans ce cas ils peuvent comporter chacun plusieurs messages.
  • 18. Revue de presse Description Reproduction, extraits ou analyse d'articles de presse concernant l'entreprise et son environnement. Utilisations possibles Envoi à certains cadres - ou à la totalité d'entre eux dans une petite entreprise - pour leur montrer l'efficacité de l'entreprise, sa notoriété, les circonstances extérieures qui ont une influence sur ses activités. Public Tout ou partie de l'encadrement. Eléments du coût Temps du documentaliste. Frais d'impression ou de photocopie. Avantages La connaissance des articles de presse est indispensable à ceux qui dirigent. C'est pratiquement pour eux de l'information fonctionnelle, puisque les données qu'ils recueilleront de cette façon seront généralement de nature à éclairer leurs décisions. Le niveau des destinataires est fonction de l'étendue du système de délégation dans l'entreprise. Néanmoins on aura à diffuser aussi cette information en dessous du niveau où elle est strictement indispensable, car la connaissance qu'elle donne aux cadres de l'environnement de l'entreprise les aidera à mieux comprendre la finalité de leur travail. Limites Risque de contribuer à ce que les cadres soient submergés par la documentation écrite. Remarques Ne pas oublier de signaler les interventions à l'extérieur des dirigeants et de tous les collaborateurs de l'entreprise : conférences, articles, interviews, manifestations culturelles et sportives, etc... Il bon d'afficher à un endroit bien visible par tous les articles de presse qui évoquent nommément l'entreprise. Pour les articles importants, communiquer des photocopies de l'orignal aux personnes les plus concernées, et en tenir à la disposition de qui les demandera.
  • 19. Note d'information Description Consignes, directives ou informations diffusées à un ou moins grand nombre de destinataires par l'intermédiaire de la hiérarchie. Utilisations possibles En dehors des décisions proprement dites, les notes peuvent permettre à la direction, ou aux chefs de service, de diffuser des informations ponctuelles sur des sujets concernant l'organisation du travail, les salaires et les avantages sociaux, les moyens d'information et, d'une manière générale, tout ce qui comporte un changement. Public La nature même de la note permet de la limiter très précisément aux destinataires que l'on souhaite informer. Cela va donc d'une seule personne, à l'ensemble du personnel. Eléments du coût Dactylographie et reproduction. Ne pas oublier le temps passé à rédiger et à lire les notes, ce qui peut entraîner un coût notable, si celles-ci sont nombreuses. Avantages Information très précise, adaptée au destinataire. Rapidité et simultanéité. Elément de référence. Limites Procédé impersonnel. Ce moyen, parce qu'il est d'un usage simple, tend à se multiplier, su risque d'enlever de l'importance à l'information. Difficulté d'une rédaction claire, indispensable à l'efficacité. Remarques Le meilleur moyen d'éviter les notes hermétiques, sur des sujets administratifs ou techniques, est de les faire rédiger - ou tester -par des non spécialistes ou même par un des destinataires. Il faudra tenir compte, notamment, des interprétations que pourra soulever la rédaction de la note. Pour les grandes entreprises un service central doit s'efforcer de limiter la prolifération des notes de service et de veiller à ce qu'elles ne se contredisent pas entre elles, ou ne contredisent pas les règlements et procédures déjà définis. On peut mettre à la disposition de tous les membres d'une service ou d'un atelier des collections de notes les concernant, en laissant des recueils à des endroits accessibles.
  • 20. Boîte à idées Description Possibilité donnée aux salariés de faire à la direction des suggestions sur tout ce qui touche à la vie de l'entreprise, sous forme de feuilles remises dans des boîtes, placées à un ou plusieurs endroits de passage. Utilisations possibles Toutes suggestions pouvant améliorer le fonctionnement de l'entreprise, notamment dans le domaine technique et dans celui de l'organisation du travail, des conditions de travail, de l'information. Public Tout le personnel, sans exception. Eléments du coût Matériel et affiches. Temps passé par les responsables. Avantages Moyens de développer l'intérêt du personnel pour son travail, d'encourager ses initiatives, de développer sa créativité. Moyen d'information ascendante sur les points précédents. Moyen d'expression du salarié. Meilleure insertion du salarié dans son milieu de travail. Appel à la responsabilité de chacun et à l'émulation. Limites Peut donner l'impression d'un désaveu de la voie hiérarchique et du service des méthodes (pour les questions techniques). Appel à l'émulation purement individuelle. Nombre infime de suggestions s'il n'existe pas un système de primes incitatif. Remarques Pour rendre ce moyen efficace il convient 1. de l'intégrer à un plan de suggestions (avec examen des idées proposées par une commission spéciale, prime, publicité donnée à l'idée et à son auteur, quand elle a été retenue). 2. d'informer largement le personnel de son existence (par affichage, explications et rappels dans le journal d'entreprise et dans le livret d'accueil, etc...). 3. de réduire le plus possible le délai d'examen et d'étude des suggestions., 4. de donner toujours une réponse aux intéressés, même si on ne retient pas leurs suggestions.
  • 21. Lettre au personnel Description Document signé par le directeur et remis ou plus généralement envoyé aux membres du personnel, soit régulièrement, soit à l'occasion d'événements importants dans la vie de l'entreprise. Utilisations possibles Pour informer le personnel des résultats et des projets de l'entreprise. Pour annoncer une opération particulière. Pour expliquer une situation et faire part de ses intentions dans une situation critique. Public Tout ou partie du personnel. Avantages Rapidité. Puissance d'impact sur le destinataire, directement et à travers son conjoint, qui peut avoir connaissance de la lettre. Oblige à être précis. Peut contrebalancer l'effet des rumeurs, en répondant aux attentes et aux inquiétudes du personnel. Limites Peut être considéré comme une intrusion dans la vie privée, et comme un courtcircuitage des représentants du personnel. En raison de son impact même, peut produire un effet démesuré et inattendu par rapport à ce que l'on recherche, surtout si ce procédé est employé pour la première fois dans une période de crise. Remarques En cas de conflit il vaut mieux que le chef d'entreprise renonce à ce moyen, s'il n'a pas pris l'habitude d'écrire à la catégorie de personnel considérée au moins une fois ou deux par an, en dehors de toute situation critique. Par contre, un usage régulier - et non excessif - de la lettre au personnel est un moyen d'entretenir des relations confiantes avec celui-ci. Cette considération qui lui est témoignée rendra plus crédible le recours à ce procédé en temps de crise. II est préférable d'envoyer la lettre à domicile, d'y éviter toute polémique, et de la signer - si possible - personnellement. Certains chefs d'entreprise informent le Comité de leur intention d'envoyer une lettre au personnel. Sujets possibles d'une lettre au personnel - Présentation dés résultats financiers et commerciaux de la société, performances techniques, - Objectifs, - Projet important : déplacement géographique, nouvelle unité de production, diversification, accord avec une autre entreprise, - Modification de l'organigramme, ou du niveau et de la structure des salaires, système d'intéressement, - Projet de licenciement collectif, de fermeture d'une unité à plus ou moins longue échéance, - Enquête d'opinion, nouveaux moyens d'information, procédures de concertation, etc... - Intentions de la direction (en cas de crise).
  • 22. Affichage Description Panneaux fixes ou mobiles supportant des notes d'information, des comptes-rendus, des affiches proprement dites. Ils peuvent être réservés - à l'affichage des informations émanant du Comité d'entreprise, des délégués du personnel (article L 420-19 du Code du travail) ou des délégués syndicaux (article L 4127 du Code du travail) ; - à l'affichage par la direction de toutes les informations qu'elle veut porter à la connaissance du personnel : informations sociales, consignes de sécurité, résultats, photos, coupures de presse, etc... Utilisations possibles Communication à l'ensemble du personnel d'informations, soit inédites, soit déjà diffusées sous une autre forme (note de service, réunions, journal téléphoné, etc ...). Communications urgentes (en période normale ou de crise). Dans certaines entreprises un tableau d'affichage annonce chaque jour les visiteurs prévus dans la journée. Un autre tableau fait état des personnes récemment entrées dans la société. Public Toutes les catégories de personnel, sans exception. Éléments du coût Papier, impression, photos ; fabrication ou achat des panneaux. Avantages Ampleur, rapidité et simultanéité de la, diffusion. Complémentarité par rapport à d'autres moyens. Possibilité de retenir l'attention par l'emploi de techniques du type publicitaire, faisant appel à l'insolite : fond de couleur, composition typographique, illustrations graphiques (photos, dessins, courbes de résultats, etc...) déplacement des documents d'un panneau à l'autre, clignotants lumineux pour signaler des affiches récentes, déplacement des panneaux mobiles, éclairage, etc. . Limites - Peut passer inaperçu ou décourager le lecteur s'il est mal employé. - Le nombre des messages est forcément limité, si l'on veut qu'ils aient un impact réel. Remarques L'affichage constitue - soit un complément d'autres moyens d'information, - soit l'élément majeur d'une campagne limitée dans le temps, en vue d'une sensibilisation précise - dans ce cas il faut qu'il soit massif. Les documents affichés auront davantage de chance d'être lus s'ils sont conçus spécialement en fonction de l'affichage et s'ils obéissent à ses règles, qui sont celles de la publicité et de la presse : - visualisation facile, - illustration,
  • 23. - rédaction très simplifiée des messages (tout en veillant à ce qu'ils ne puissent pas être mal interprétés). Il faut savoir renouveler les documents avant qu'ils aient perdu leur impact. On peut aussi prévoir chaque semestre, ou chaque trimestre, le programme des thèmes qui feront l'objet d'un affichage. Le Journal lumineux Une forme originale d'affichage consiste à utiliser les lettres lumineuses défilant sur fond obscur, selon la technique en vigueur au centre des grandes villes où, au sommet des immeubles, des nouvelles passent « en continu ». C'est ce qu'a tenté depuis quelque temps PERNOD, dans la cafétéria de son établissement de Créteil, grâce à un appareil peu volumineux placé dans des endroits visibles (mais non au-dessus des portes, pour éviter les encombrements). On dispose, pour le texte, de 1 024 signes, ce qui peut donner un journal allant de une minute trente à trais minutes, suivant l'actualité. Les messages sont nécessairement ponctuels visiteurs attendus, commandes urgentes justifiant une accélération de la production, résultats économiques, nouvelles sportives, pourcentage de votants aux élections professionnelles (avec renvoi au tableau d'affichage pour les résultats proprement dits), etc.
  • 24. c) Les tendances récentes Les communications électroniques sont définies comme constituant l’ensemble des informations diffusables informatiquement. Elles comprennent : - les formules Intranet : banque de données interne à l’ensemble offrant à l’exemple des serveurs Internet la possibilité d’échange et de dialogue ; - les messageries électroniques qui permettent d’adresser du courrier ou de simples messages à un ou plusieurs destinataires préalablement sélectionnés ; - les forums de discussion ou de travail de groupe. Ils permettent, moyennant l’utilisation d’un logiciel commun à plusieurs personnes, de travailler ensemble sur un même projet : gestion de projet, partage d’agenda, réunions communes… Il est usuel de distinguer les communications électroniques des supports écrits traditionnels. Deux nuances peuvent être apportées : - la communication électronique reste une communication écrite dont le support change. Le papier cède la place à l’écran, les principes rédactionnels évoluent ; la présentation formelle est moins essentielle, les phrases plus courtes et plus directes, les formules de politesse absentes ; - si le mode de diffusion est différent, à l’exception des messages brefs, la plupart du courrier électronique reçu par les entreprises est aussitôt imprimé en vue d’améliorer le confort de lecture. Les trois caractéristiques des communications électroniques Elles permettent l’interactivité. L’échange est instantané en raison de la vitesse de transmission. Dès sa réception, une information peut faire l’objet de commentaires, de modifications pour être retournée à l’expéditeur. Le courrier électronique est le seul outil offrant cet avantage. Elles ouvrent les trois fonctions de la communication interne. La communication peut s’effectuer de manière descendante lorsque la direction adresse un message à l’ensemble de ses salariés, à l’exemple des AGF où chacun reçoit quotidiennement un message de management de l’entreprise. Elle peut également s’effectuer de manière ascendante, ce qui est spécifiquement le cas des boites à idées électroniques et de l’ensemble des forum de discussion où il s’agit de faire passer des messages à la direction de l’entreprise. Enfin la communication peut s’établir latéralement puisqu’elle permet à chaque salarié de s’adresser via le réseau à un ensemble d’interlocuteurs qui y auront un intérêt quelconque. Cette communication latérale ouvre l’espace communication de l’entreprise mais nécessite une mise en place prudente en raison du risque de court-circuit de l’emplacement intermédiaire et de la saturation du réseau. Les conséquences pour l’entreprise Pour un coût réduit, particulièrement pour les entreprises hautement informatisées, la communication électronique offre les avantages d’instantanéité et d’interactivité. A l’inverse, elle risque de diminuer le dialogue direct en face à face par facilité d’envoi de messages. Au total les échanges peuvent d’intensifier quantitativement mais s’appauvrir qualitativement. La communication électronique rejaillira également sur les autres supports écrits et notamment sur le journal interne. Celui ci sera vraisemblablement amené à s’orienter sur les sujets de réflexion à long terme puisque les informations brèves et ponctuelles circuleront instantanément sur le réseau. De même, les grandes entreprises peuvent, via les banques de données, fournir aux responsables de communication interne de leurs implantations locales, les articles concernant l’activité du siège et permettre à ceux ci de les imprimer directement au sein de leurs propres journaux internes. Cela renforce l’image de proximité de l’entreprise avec toutefois un risque de dilution de l’image globale. La constitution et le fonctionnement des agences d’information interne sont facilités. Le courrier électronique permet d’adresser des messages instantanément à un nombre
  • 25. illimité de correspondants pouvant être implantés dans une multitude de sites étrangers ; les banques de données mettent à la disposition de chaque salarié un ensemble d’informations nouvelles ; les travaux de groupe améliorent le dialogue et la coordination des activités. Certes la théorie de l’écrit électronique apparaît prometteuse. Il faudra néanmoins se méfier du mythe techniciste. L’outil ne peut crée à lui seul le dialogue dans l’entreprise, il dépend d’autres facteurs comme l’existence d’un réel projet d’entreprise, d’une culture commune, partagée, conviviale et dynamique. L’électronique peut renforcer la communication interne, elle ne peut s’y substituer.
  • 26. d) Les autres moyens écrits Tract Description Tract analogue, dans sa présentation, aux tracts syndicaux, distribué sur les lieux de travail et permettant de faire connaître rapidement le point de vue de la direction à l'ensemble du personnel. Public L'ensemble du personnel. Eléments du coût Papier et impression. Avantages Information choc, instantanée. L"information atteint tout le personnel dès sa diffusion. Pas de temps morts. Fabrication simple. Il suffit d'une feuille ronéotypée ou tirée en offset ; pas de difficultés de mise en page ou d'impression. Distribution très facile, soit près des portes, soit dans les services, soit encore sur les pare-brise et dans les cars. Limites Peut court-circuiter les voies normales par lesquelles l'information doit passer (d'où la nécessité de prévenir directement la hiérarchie et le Comité d'entreprise). Souvent la hiérarchie n'apprécie pas d'être informée comme tout le monde et en même temps. La formule exclut pratiquement les nuances. D'où risque de mauvaise compréhension du message. Remarques Ce procédé convient spécialement pour l'information tactique, - les informations urgentes, - les informations trop longues pour être seulement affichées, ou qui doivent être « méditées » - les informations qui doivent atteindre tout le personnel. Il faut éviter de multiplier les tracts, et de leur donner un caractère trop polémique.
  • 27. Compte-rendu de réunion Description Procès-verbal du Comité d'entreprise ou de la réunion des délégués du personnel, ou compte-rendu d'une réunion d'information, ou d'une réunion de travail. Utilisations possibles et public Diffusion d'éléments d'information aux participants à la réunion et à d'autres personnes que l'on souhaite informer (1). Avantages Document de référence précis et autorisé - puisqu'il aura été soumis à l'autorité compétente. Moyen d'information latérale, descendante et ascendante. Limites Risque de lenteur dans la procédure, si l'on est soucieux de perfectionnisme. Ne peut pas rendre toutes les nuances d'une discussion. Remarques Le compte-rendu est moyen d'information efficace s'il est rédigé clairement, de façon complète et objective, et s'il est acheminé rapidement vers ses destinataires. Pour pallier les inconvénients de la lenteur dans la rédaction du compte-rendu du Comité d'entreprise, certaines directions adressent à leurs cadres, dès le lendemain de la réunion, un compte-rendu officieux et succinct, comportant les principales décisions, en attendant la diffusion du procès-verbal officiel. La loi prévoit explicitement la rédaction d'un procès-verbal des délibérations du Comité d'entreprise (art. 17 de l'ordonnance du 22 février 1945), et sa communication au chef d'entreprise et aux membres du Comité. Bien qu'elle ne précise rien quant à la diffusion pour les autres membres du personnel, le procès-verbal est affiché dans de nombreuses entreprises, quand la direction en est d'accord. Certains comptes-rendus de réunions importantes peuvent faire l'objet d'un affichage ou d'une publication dans le journal d'entreprise, ou dans un bulletin spécialisé. (1) Les comptes rendus du Comité d'entreprise sont réservés en principe aux membres du Comité.
  • 28. Enquête d'opinion Description Recherche systématique des aspirations du personnel par sondages extensifs ou échantillonnés. Utilisations possibles Diagnostic du climat de l'entreprise (attentes et motivations du personnel, sujets de satisfaction et d'insatisfaction, degré d'adhésion aux objectifs). Analyse d'un problème particulier (conditions de travail, style de commandement, besoins en formation, image de l'entreprise, etc...). Public Tout le personnel, ou seulement une catégorie (cadres, agents de maîtrise, employés, ouvriers, etc ). Eléments du coût Honoraires d'un conseil extérieur. Temps passé par les responsables de l'enquête. Temps passé par les personnes qui répondent à l'enquête (il peut s'agir de plusieurs heures, dans le cas d'interviews). Avantages Permet au personnel de s'exprimer. Permet de définir de façon plus précise les solutions les plus aptes à répondre aux problèmes découverts. Ces problèmes concernent toute la vie de l'entreprise, y compris l'information. Crée un climat de communication. Limites Coût de l'opération. L'enquête n'a pas une valeur scientifique absolue. Elle constitue simplement un moyen d'identifier les problèmes de l'entreprise. Entraîne une habitude de communication, et provoque des attentes qu'il ne faut pas décevoir. Remarques La réussite d'une enquête dépend de : - son opportunité, en fonction du climat de l'entreprise au moment où elle se déroule, et de ses besoins; - sa préparation (préparation technique et aussi préparation du personnel par l'intermédiaire de ses représentants et de la hiérarchie) ; - la garantie qui a été assurée à l'anonymat des questionnaires ; - la communication des résultats au personnel dans des délais suffisamment brefs (ceci est très important pour la « crédibilité » de l'enquête) ; - la volonté de la direction d'assurer le « suivi », de l'enquête en prenant des mesures concrètes en fonction des conclusions auxquelles on a abouti. En outre, l'enquête ne donnant qu'une image de l'entreprise à un moment donné, il est opportun de la renouveler régulièrement afin de s'assurer que l'on ne fait pas fausse route et que l'on travaille toujours sur des bases valables. L'enquête se fait, soit sous une forme orale, soit sous la forme d'un questionnaire écrit.
  • 29. Dans ce dernier cas - qui convient plus particulièrement aux entreprises moyennes ou grandes - le processus est le suivant : 1. Constitution d'un groupe d'étude (comportant par exemple, des représentants de la direction générale, de l'encadrement, des syndicats), quia pour mission d'aider les spécialistes à faire coïncider les questions avec les préoccupations réelles du personnel de l'entreprise. Par sa composition, qui peut s'étendre à toutes les catégories de personnel, il fournira aussi une caution morale à l'opération, qui ne relèvera plus alors de la seule direction générale mais de tout le personnel, grâce à une participation générale qui enrichira l'enquête, facilitera son acceptation et celle des décisions qui seront prises par la suite. 2. Choix des spécialistes (extérieurs ou intérieurs à l'entreprise) qui serviront de conseillers techniques et travailleront en étroite collaboration avec l'encadrement, 3. Pré-enquête sur un échantillon représentatif (de 10 à 15 % de l'effectif), sous une forme écrite ou orale, 4. Mise au point du questionnaire définitif avec le groupe d'étude, Si on limite volontairement l'enquête, il est absolument nécessaire de le signaler clairement au départ. Ainsi on pourra en exclure la politique des rémunérations, pour ne pas empiéter sur un domaine qui relève des relations paritaires. 5. Information des représentants du personnel, 6. Information de l'ensemble du personnel sur les buts, les modalités de l'enquête et sur la date de publication des résultats, 7. Passation du questionnaire, 8. Codification et dépouillement mécanographique ou informatique, 9. Élaboration de la présentation des pourcentages, 10. Information de là direction sur les résultats, 11. Consolidation des résultats et choix des options, 12. Information de l'ensemble du personnel sur les résultats et les options, sous leur aspect statistique (il n'est pas nécessaire de diffuser l'analyse complète qui est faite de ces chiffres), 13. Information sur le suivi de l'enquête (décisions et dates d'application).
  • 30. Bulletins spécialisés Description et publics Bulletins ou journaux d'entreprise s'adressant à une catégorie précise de personnel : cadres et ingénieurs, agents de maîtrise, techniciens, représentants, personnel itinérant, etc... Utilisations possibles Donner des informations plus orientées vers les préoccupations des lecteurs, et plus adaptées à leur niveau. Eléments du coût Les mêmes que ceux du journal d'entreprise, compte tenu que ces organes peuvent comporter moins de pages et avoir une présentation moins luxueuse - si c'est le cas pour le journal. Avantages Compléter les informations données par le journal s'adressant à l'ensemble du personnel. Marquer une considération spéciale pour une catégorie de personnel. Limites Peuvent donner l'impression d'une ségrégation. Mobilisent des rédacteurs, susceptibles d'écrire des articles documentés (généralement après enquête auprès des spécialistes). Remarques Dans une grande entreprise, des bulletins spécialisés - notamment pour l'encadrement sont presque une nécessité. Dans certaines sociétés le bulletin des cadres est aussi un instrument de dialogue où peuvent s'exprimer ceux qui le veulent sous forme de « tribunes libres ». Se souvenir qu'un bulletin destiné aux cadres doit contenir des articles documentés, ce qui ne veut pas dire ennuyeux (c'est tout simplement une autre forme de vulgarisation qu'il faut pratiquer, à l'usage d'un lecteur plus évolué). Les bulletins spécialisés peuvent être, en ce sens, un excellent complément de la formation technique, économique et sociale des lecteurs.
  • 31. Questions à la direction Description Possibilité donnée à tout salarié de poser les questions de son choix à la direction de son entreprise, sous forme écrite, ou par téléphone. Les réponses peuvent être données, soit directement, par lettre, soit par l'intermédiaire du journal téléphoné ou du journal d'entreprise. Utilisations possibles Moyen de donner aux membres du personnel des informations sur les sujets qui les intéressent. Public Tout le personnel. Éléments du coût Temps passé par les personnes qui répondent et par le cordonnateur de l'opération. Moyens matériels utilisés pour répondre (lettre, journal téléphoné'). Avantages Informations descendantes données directement aux personnes intéressées et sur les sujets qu'elles proposent elles-mêmes. Suscite l'initiative des salariés pour chercher l'information (attitude active). Moyen précieux de connaître les sujets de préoccupation des hommes (par l'étude statistique des questions). Limites Risque de désintérêt de la part des salariés au bout d'un certain temps (si l'on ne donne pas des réponses rapides et précises, ou si l'on ne rappelle pas périodiquement l'existence de ce moyen). Remarques Ce moyen n'est qu'un complément d'autres procédures d'information (y compris d'information ascendante). Sa réussite dépend - de la crédibilité des réponses fournies (donc de l'ouverture d'esprit de la direction), - du respect rigoureux de l'anonymat des questions (par exemple par le recours à des formulaires que le coordonnateur recopiera sans préciser le nom du demandeur - avant de transmettre la question à la personne qui est chargée de répondre), - de la rapidité des réponses (de toute façon un accusé de réception doit être envoyé aussitôt la question reçue, si celle-ci est adressée sous la forme écrite).
  • 32. 3) Les moyens oraux L’oral est l’outil de communication interne le plus ancien. Il connaît actuellement un profond renouvellement qui le fait apparaître comme le plus efficace des moyens disponibles. Cette tendance s’explique d’abord par une saturation de l’écrit, chaque salarié reçoit quotidiennement de nombreuses informations sous forme écrite , qu’elles soient matérielles ou virtuelle. Or si l’écrit répond parfaitement à cette demande d’information, il ne peut pallier les exigences de cohésion sociale, d’identité culturelle, de motivation. Un fossé s’élargit ainsi entre la réception de multiples informations et l’impossibilité de les rendre cohérentes autour d’axes directeurs. Le décalage entraîne des effets pervers, contraires aux objectifs initiaux, puisque recevant un nombre important d’informations, le salarié tend à réagir en dénonçant un style de management purement linéaire et descendant. La revendication s’exerce alors pour réclamer une participation, un droit d’expression ailleurs que dans le cadre strictement légal ou par la voie des organisations syndicales. Si l’écrit procure l’information, l’oral en fournit le sens au travers du dialogue et de l’échange. L’individu adhère d’autant mieux à un projet qu’il a le sentiment d’avoir pu y contribuer. L’oral permet, de ce point de vue, une interactivité totale et immédiate. C’est ainsi que parallèlement à une certaine fascination envers les outils informatiques voire virtuels, la littérature managériale redécouvre les moyens issus du face à face et des notions comme management baladeur ou management de proximité tendent à apparaître. a) La communication de proximité Elle est constituée par l’ensemble des échanges qui s’opèrent localement sur le lieu de l’activité professionnelle du salarié. Ces rencontres peuvent s’effectuer au niveau du management direct (encadrement) mais également par le top management de l’entreprise dans le cadre de visites spontanées ou planifiées sur le terrain. Cette présence physique est importante à trois titres : - l’écoute : permettre au management de mesurer le climat social sans l’intermédiaire des études et sans le filtre de la reformulation opérée par la DRH ; - la diffusion des messages : faciliter l’expression des directives, celles-ci sont d’autant mieux reçues qu’elles auront été adressées directement vers le salarié ; - le symbole : la présence physique des managers sur le terrain opère comme une marque de respect et de valorisation du salarié. A défaut, l’absence risque d’engendrer des rumeurs dont l’intensité négative varie selon le niveau du climat social de l’entreprise. Un climat social sain autorise l’absence de présence managériale forte, un climat négatif ne peut que se dégrader davantage.
  • 33. Information de contact Description Présence consciente et organisée du responsable parmi ses collaborateurs. Occasions possibles Tour d’atelier du directeur. Visites systématiques et planifiées dans les services. Célébration d’événements. Public Tout le personnel. Eléments du coût Temps passé. Avantages Communication directe et spontanée. Simplification des rapports. Moyen d’information ascendante et descendante. Limites La spontanéité n’est pas toujours totale et, par conséquent, l’information ascendante pas toujours complète (notamment en ce qui concerne le climat social) Risque de donner à la hiérarchie l’impression d’un court-circuitage. Remarques Ces procédés conviennent tout particulièrement aux petites unités – où elles sont de pratique courante. Ils peuvent être adaptés à des entreprises plus grandes, peut être sous d’autres formes (séminaire résidentiel à l’extérieur pour les cadres, dîners avec les collaborateurs et leurs conjoints, etc…)
  • 34. Entretien individuel Description Conversation formalisée à deux, ou en nombre très restreint, d’un cadre avec un de ses subordonnées. Utilisations possibles Les occasions d’entretien correspondent aux étapes de la vie d’un salarié dans son entreprise : • Accueil • Changement de poste ou de promotion • Evaluation périodique • Départ Public Tous les membres du personnel (même si cette procédure est, pour le moment, surtout appliquée aux cadres). Eléments du coût Temps passé. Avantages Communication directe, fondée sur le dialogue. Possibilité de nuancer les messages. Possibilité de provoquer une information en retour pour s’assurer que l’on a été bien compris. Occasion de recueillir une information ascendante, non seulement sur les préoccupations de la personne considérée, mais aussi sur celles de son entourage professionnel. Limites Prend beaucoup de temps. Apparaît comme une contrainte à bien des supérieurs hiérarchiques, qui ont tendance à bâcler l’entretien. L’entretien d’évaluation peut susciter des réactions négatives chez ceux qui doivent s’y soumettre, dans la mesure où il est lié à un système de notation rigide. Remarques Les différentes formes d’entretien, notamment l’entretien d’évaluation et l’entretien de départ, fournissent des indications très précieuses à une direction sur la perception que les salariés ont de l’entreprise. L’entretien d’accueil et l’entretien de changement de poste sont des occasions exceptionnelles d’information descendante précise et adaptée à l’interlocuteur. Bien que ces entretiens soient « formalisés » par définition – à la différence des autres occasions de rencontre dans le travail quotidien – il est bon de leur enlever toute solennité, de façon à rendre le subordonné plus confiant. On voit par là que la valeur de l’entretien est fonction de la qualité des rapports hiérarchiques dans l’entreprise ou dans le service considéré. Pour l’entretien d’évaluation, la tendance est de faire de plus en plus participer l’intéressé à sa propre évaluation, ce qui élimine l’aspect désagréable de la notation. Un bon système de notation doit déboucher sur une information réciproque. « Quand il n’y a pas notation ou appréciation, c’est à dire entretien annuel obligatoire entre salarié et un supérieur hiérarchique, le salarié peut être persuadé que tout va bien, qu’il exécute normalement sa tâche, exerce sa responsabilité, alors qu’en fait il n’en est rien : si, un jour, une difficulté grave survient, le salarié ne comprendra pas l’attitude de la hiérarchie à son égard et sera ulcéré. Au contraire, si l’entretien a fait ressortir certains éléments,
  • 35. (…) un ajustement pourra se faire car (…) le salarié va réagir à ce que l’on affirmera penser de lui, et une série de mises au point se fera, même si toutes les notations ou appréciations ne sont pas acceptées par le salarié » (Philippe SUET)
  • 36. Réunion d'information Description Réunion permettant à un certain nombre de membres de l'entreprise d'écouter une communication de la direction, ou d'un agent d'encadrement, et de lui poser des questions. La réunion d'information ne doit pas être confondue avec la réunion de travail, ni avec les réunions de commissions ou de groupes de travail ni avec les conférences. Utilisations possibles Communication et transmission d'information concernant l'entreprise, ou un service particulier, ou une catégorie de personnel déterminée. Public Tout le personnel peut être concerné par des réunions, soit générales, soit limitées à une catégorie. C'est ainsi que l'on peut avoir - des réunions d'information de la maîtrise, articulées ou non à celles des cadres, - des réunions tenues par les agents de maîtrise pour les ouvriers qui dépendent d'eux, - des réunions pour tout ou partie d'un service, - des réunions inter-services, ou tous niveaux hiérarchiques confondus. Eléments du coût Temps passé. Aides visuelles. Impression du compte-rendu. Avantages Grâce à la procédure orale, qui permet des questions et des suggestions en retour, l'information s'accompagne d'une communication véritable avec les récepteurs. Souplesse, rapidité et simultanéité. Adaptation du message à l'auditoire. Moyen éventuel de décloisonnement latéral. Moyen de valoriser les responsables hiérarchiques à tous les échelons. Limites Risques de déformation du message, dans le cas de réunions en cascade, si l'on n'en contrôle pas la circulation. Risque d'une absence de réactions de l'auditoire, s'il n'est pas habitué à la communication, ou si la rigidité des rapports hiérarchiques bloque celle-ci (ou encore s'il n'a pas reçu la formation nécessaire pour bien comprendre ce qui lui est dit). Remarques Les réunions peuvent porter sur tout ce qui touche à la vie de l'entreprise - fonctionnement et organisation, - annonce d'un changement, d'un nouveau produit ou d'une nouvelle technique, - exposé des résultats, - questions sociales, - compte-rendu d'une autre réunion (réunion à un niveau supérieur, réunion du Comité d'entreprise, etc.). Elles peuvent être conçues isolément, ou articulées les unes aux autres, de façon à faire circuler une information à travers la hiérarchie.
  • 37. Elles peuvent être occasionnelles (annonce d'un événement) ou périodiques (réunions de cadres, d'agents de maîtrise, etc.). Pour s'assurer de la réussite d'une réunion, il convient de ne convoquer que les personnes intéressées par le sujet, de prévenir les participants de ce qui va être traité, de s'assigner un but précis, et si possible unique, de prévoir un compte-rendu écrit, dont on s'assurera de la fidélité, et que l'on transmettra rapidement aux intéressés, de fixer une heure limite raisonnable pour la terminer, de consacrer le temps nécessaire au dialogue (ce qui est une manière de le favoriser). Dans les réunions en cascade, la présence d'un membre de la direction modifie le climat de la réunion (qui devient moins libre) mais permet, en revanche, un contrôle plus rigoureux de l'information transmise. Ce procédé convient à la communication de messages importants de la direction.
  • 38. b) La gestion des réunions Premier outil de communication interne, pratiqué par la quasi-totalité des entreprises françaises, la réunion est l’outil le plus utilisé tout en étant le plus critiqué. Il est constaté qu’un cadre passe plus de la moitié de son temps de travail en réunion et cette part peut s’accroître considérablement selon le type d’activité et la place du cadre dans l’organigramme de l’entreprise. La réunion est l’outil le plus vilipendé en interne et pourtant sa fréquence continue de s’accroître malgré les possibilités offertes par les moyens technologiques comme la télé-réunion ou la visioconférence. Les réunions de services Les outils de communication Même si elles ne sont pas, stricto sensu, des outils de communication interne puisque leur finalité première réside dans l’échange d’informations techniques en vue d’un objectif d’atteinte des résultats, les réunions de service restent un outil essentiel de communication, ne serait ce qu’eu égard à leur importance quotidienne. La réunion de service répond à un étrange paradoxe : la quasi – totalité des salariés et plus particulièrement des cadres se plaignent de la « réunionnite », c’est à dire du temps considéré comme perdu par les répétitions des réunions, alors que dans le même temps, ils se montrent prêts à toutes les manœuvres pour intégrer une réunion à laquelle ils n’auraient pas été conviés. La réunion est donc un lieu de travail et d’échange, c’est aussi un lieu de pouvoir et de reconnaissance ce qui explique l’inertie dont elle fait l’objet. Dix conseils pour des réunions efficaces 1. S’interroger sur la finalité : la réunion est elle utile ? Ma présence est elle indispensable ? 2. Les participants connaissent ils l’objectif ? 3. L’ordre du jour a-t-il été communiqué à chacun ? 4. Les participants ont-ils eu le temps de préparer la réunion ? 5. La salle est-elle adaptée ? 6. L’animateur et le responsable du compte rendu de la réunion ont-ils été désignés ? 7. L’horaire est-il correctement maîtrisé (début et fin de la réunion) ? 8. L’expression de chacun a-t-elle pu être formulée ? 9. Les décisions majeures peuvent-elles être synthétisées en fin de réunion ? 10. Le compte rendu peut il être rapidement diffusé aux participants et à mes collaborateurs ? Place de la réunion dans le dispositif de la communication interne La réunion est un lieu d’échange à deux titres : - directement, par les débats entre participants, elle permet une circulation d’information et favorise le décloisonnement entre service ; - indirectement, parce que, en dehors du cercle des participants, il importe d’informer non seulement le management supérieur, mais également les subordonnés. A moins d’informations confidentielles, il est conseillé de diffuser le compte rendu aux membres de son équipe. A défaut , ceux-ci auront l’impression que leur chef est constamment « en réunion » sans la compréhension des finalités. La construction d’un esprit d’équipe passe par ces modalités simples mais efficaces. Les réunions inter-services La réunion inter-services est une technique encore peu répandue malgré ses avantages de simplicité et d’efficacité. Elle a pour objectif de permettre la rencontre entre différents services de l’entreprise sur une base de flexibilité et de décloisonnement. Elle se présente sous deux formes.
  • 39. La rencontre inter-services Il s’agit ici de réunions entre l’ensemble des membres d’un nombre réduit de services de l’entreprise : par exemple, entre le servie comptable et le service commercial ou entre le service travaux et le service du personnel. L’idéal est que l’ensemble ne comprenne pas plus de 20 à 30 personnes de manière à ce que chacun puisse rapidement se présenter et décrire son activité. Ces réunions d’une durée de deux ou trois heures permettent de mieux connaître les activités d’autres personnes de l’entreprise ainsi que les enjeux t contraintes de différents services. Elles bénéficient d’un attrait interne dû aux perspectives relationnelles induites et au décloisonnement recherché. Elles ne nécessitent aucune préparation spéciale ni aucun matériel particulier, à l’exception d’une salle de réunions et d’un ordre du jour restreint laissant une place suffisante à la convivialité et aux échanges entre participants. Les seuls inconvénients de ce type de rencontre sont qu’elle peut apparaître comme une modalité supplémentaire de réunion, ce risque est toutefois limité en raison d’une forte attente interne et de la diffusion, organisée ou non, des résultats en termes de satisfaction d’expériences similaires au sein d’autres services. La porte ouverte interne Elle se pratique sur le même modèle qu la rencontre inter-services mais à une échelle plus importante et de manière plus organisée. Elle est issue des journées portes ouvertes classiques avec la différence que le public invité est le personnel de l’entreprise. Plusieurs modalités sont ici envisageables en fonction du niveau d’organisation conféré à l’évènement. La porte ouverte peut se pratiquer de manière individuelle en permettant à chaque salarié de se voir présenter différentes activités, ou collectivement à l’exemple d’une série de petites réunions inter-services. La porte ouverte nécessite une organisation plus importante, elle est également plus onéreuse et risque d’apparaître artificielle à moins qu’elle n’ait été préparée suffisamment en amont au sein d’un projet participatif. Ces modalités restent à conseiller fortement lorsqu’elles s’appuient sur la convivialité et la participation des salariés. Basée sur une forte attente de connaissance des activités d’autres services, la réunion inter-services apporte une réponse concrète axée sur la valorisation des activités de chacun. Par le relationnel qu’elle renforce entre chacun, elle constitue un des meilleurs outils d’information et de cohésion au service d’une même culture d’entreprise. L’exploitation des évènements internes En dehors des supports classiques, la réalité de la communication interne dans l’entreprise est composée d’une multitude d’événements fréquemment déconnectés de leurs objectifs : pot de départ à la retraite ou mutation d’un collaborateur, obtention d’un important contrat commercial, vœux annuels du président de l’entreprise, etc. Ces situations constituent pourtant d’excellentes occasions pour relayer un message ou favoriser les rencontres internes à condition de respecter certains principes. - Le recensement préalable de l’ensemble des occasions permet de les planifier afin d’obtenir les participants désirés et notamment le chef d’entreprise dont l’image ne peut que bénéficier de l’événement festif. En parallèle aux évènements prévisibles (départ en retraite), l’entreprise peut, par elle-même, créer des occasions de rencontres autour de réussites. Il est essentiel de pouvoir jalonner des succès par des manifestations internes destinées à entretenir la motivation des salariés. Ces techniques peuvent être ciblées sur l’équipe ou le service au travers des incentives. Il s’agit de féliciter les promoteurs d’une réussite quelconque par un cadeau particulier, fréquemment un voyage. Il convient toutefois d’être prudent afin de ne pas démotiver les salariés ne prenant pas part au challenge, service administratif par exemple, et d’obtenir un résultat inverse basé sur la perception d’une entreprise à deux vitesses. - L’adaptation des discours est un exercice délicat qui incombe souvent au responsable de la communication interne. Il s’agit de concilier le commentaire d’un événement, notamment le départ d’un collaborateur, avec un message au personnel de l’entreprise. Ce dernier doit être en filigrane du discours, par exemple en insistant sur quelques
  • 40. qualités fondamentales pour la réussite de l’entreprise : l’esprit d’équipe, la puissance de travail, l’honnêteté, etc.
  • 41. c) Les relais techniques Journal téléphoné Description Bulletin sonore d'information préenregistré sur répondeur automatique (bande magnétique ou disque) et renouvelable périodiquement. A l'intérieur d'un établissement le journal peut être appelé depuis n'importe quel poste. De l'extérieur on peut l'obtenir en demandant le numéro qui lui est attribué. Utilisations possibles Diffusion instantanée de nouvelles brèves concernant la vie de la société et les questions sociales. Public Tous les membres du personnel qui veulent l'écouter, et seulement ceux-là. Éléments du coût Achat de l'installation (un répondeur téléphonique sur disque ou sur bande magnétique, l'installation téléphonique adéquate). Temps passé. Avantages Mise à la disposition du personnel d'informations qu'il ira chercher s'il en a le désir (attitude active). Diffusion instantanée. Possibilité de renouvellement fréquent, sans manœuvres compliquées. Le compteur permet de mesurer l'intérêt du personnel pour l'information. Limites La brièveté des nouvelles empêche d'y introduire des nuances. Informations à sens unique (sauf si les informations sont des réponses à des questions). L'information n'est diffusée qu'à un nombre limité de personnes (surtout su Siège). Remarques Complément utile des autres moyens, auxquels il peut d'ailleurs renvoyer : affichage, journal d'entreprise, journal télévisé. On peut afficher en différents points de l'entreprise le texte du bulletin actuellement diffusé, ou de la semaine précédente. Les messages doivent être brefs - du type d'INF 1 - , bien qu'on puisse envisager de diffuser de temps à autre de courtes interviews, ou un extrait d'une déclaration. Il faut les renouveler fréquemment (une fois ou deux par semaine). Sujets possibles - renseignements pratiques d'ordre social. décisions du Comité d'entreprise. session de formation. annonce d'une réunion d'information. visiteurs prévus dans la semaine. signature d'un contrat. lancement d'un nouveau produit. informations économiques. ouverture d'une usine. résultats commerciaux.
  • 42. - promotions individuelles, décorations. - résultats de l'équipe sportive. Le journal téléphoné présente davantage d'intérêt pour les auditeurs potentiels s'il est constitué de réponses de la direction à des questions posées par le personnel.
  • 43. La téléconférence Le couplage des techniques modernes de transmission et de celles de l'audiovisuel permet de tenir des réunions avec des interlocuteurs qui se trouvent à des distances plus ou moins grandes de l'animateur. La Direction des Télécommunications met ce service à la disposition des entreprises sous deux formes : l'audioconférence et la visioconférence. 1. L'audioconférence Elle permet seulement la diffusion simultanée des voix, entre des studios équipés du matériel nécessaire et convenablement isolés (de façon à réduire la réflexion des sons et à supprimer l'effet Larsen). Les éléments de base de l'installation comprennent une table de téléconférence équipée de six micros et d'un haut-parleur, et d'un coffret électronique qui assure les fonctions de distribution de la parole. Il peut y avoir deux personnes par micro, ce qui porte le nombre total des participants à douze. Chaque participant a devant lui une plaquette comportant sept voyants lumineux, un rouge et six verts signalant personnellement chaque interlocuteur : • un voyant rouge s'allume dès qu'il prend la parole, lui confirmant ainsi qu'il est entendu. • six voyants verts identifient chaque interlocuteur de l'autre studio. Tous les micros et haut-parleurs des tables en relation sont actifs en permanence et permettent à chacun d'intervenir en cours de discussion sans aucune manipulation. D'utilisation simple, ce système ne nécessite pas la présence d'un technicien. 2. La visioconférence Elle permet de retransmettre le son et l'image des participants, ainsi que des documents que ceux-ci peuvent faire intervenir dans le circuit, ou encore des dessins ou des lettres qu'ils tracent sur des tablettes d'écriture et qui apparaissent sur les écrans. Le studio, isolé et équipé spécialement, peut accueillir quatre participants. L'équipement comprend quatre caméras vidéo, un écran de contrôle, une régie automatique de communication, un dispositif de codage des images et un haut-parleur. Chaque interlocuteur dispose d'une caméra, d'un récepteur d'images, d'un microphone et d'un haut-parleur. Le fonctionnement de la régie est entièrement automatique et ne nécessite donc pas l'intervention d'un opérateur. Cette régie permet à chaque participant d'apparaître sur les écrans de ses interlocuteurs dès qu'il prend la parole. Simultanément sur son propre écran il continue de recevoir l'image du dernier intervenant. * * * Les avantages de la télécommunication sont évidents : elle permet d'accélérer les prises de décision en réunissant rapidement les personnes compétentes sans avoir à les déplacer. Les liaisons peuvent s'effectuer entre des studios privés (installés par la filiale des Télécommunications : France Câbles et Radio), ou entre télé-centres publics (le réseau est appelé à couvrir toute la France), ou encore entre télé-centres publics et studios privés. On peut aussi mettre en relation plusieurs studios, dans une multi-conférence (cas des entreprises dont les établissements sont répartis en Plusieurs points du territoire). Enfin la vidéotransmission (par câbles ou faisceaux hertziens) permet de toucher plusieurs millions de personnes à partir d'une salle ou d'un studio.
  • 44. Film d'information Description Court-métrage présentant les activités de l'entreprise, ou une par d'entre elles, ou un problème spécifique. Utilisations possibles Faire connaître l'entreprise, sous ses différents aspects. Sensibiliser à un problème précis (vente, organisation, relations sociales). Public Tout ou partie du personnel. Eléments du coût Le prix de revient d'un film est très variable. Certains films exigent des déplacements, un matériel important, nombreux techniciens, la location de studios... Les postes du devis sont les suivants : 1. Personnel (équipe technique) 2. Charges sociales : 40 % du poste personnel 3. Matériel technique (en location) 4. Laboratoire 5. Photographes 6. Pellicules 7. Décorateur 8. Assurance (personnel, matériel, pellicule) 9. Droits musicaux 10. Frais de déplacement 11. Frais généraux et honoraires de la société de production. (l'importance de chacun de ces postes varie selon la nature du film) Avantages Intérêt de l'image animée : le film donne une vision à la fois concrète et synthétique de l'entreprise, permettant à chacun de situer son propre travail dans l'ensemble (ceci est particulièrement utile dans entreprises de grande dimension ou dans les groupes). Le film expose un sujet complet, en un temps limité, avec plus de force et d'efficacité que n'importe quel autre media. II y a conservation par le souvenir de ce qui a été vu et entendu. Relative facilité de diffusion. Limites Le délai de production du film peut diminuer l'efficacité du message. Il ne peut donc être utilisé pour suivre de près l'actualité: Le but du film d'information n'est pas de vendre ou d'argumenter, mais de sensibiliser ; ses éléments informatifs sont choisis en fonction d'objectifs que l'entreprise souhaite atteindre. Le film peut aider efficacement à la formation professionnelle et à l'information du personnel. Le film doit être conçu en fonction des éléments suivants - Quel est le public à toucher ? - Quel message doit-on lui transmettre ? - Comment le film sera-t-il diffusé de façon à pouvoir être effectivement vu des publics pour lesquels il a été conçu ? - Le film est-il vraiment le moyen le plus efficace eu égard à l'investissement consenti ?
  • 45. Remarques La durée d'un film n'étant pas proportionnelle à l'importance de l'entreprise, son contenu varie selon qu'il s'agit, par exemple, d'une petite unité (où l'on pourra faire comprendre l'ensemble des activités qu'un collaborateur a l'occasion de voir se réaliser) ou d'un groupe (pour lequel seul un survol est possible). Le film a son langage propre, qui fait intervenir à la fois l'image (qui est prédominante), le son et le texte du commentaire. Il restitue la vie par la durée. En aucun cas il ne doit donner l'impression d'une « conférence filmée ». Ceci obligera, la plupart du temps, à faire des choix dans ce qu'on veut dire, pour ne retenir que l'essentiel. On évitera aussi les accents excessivement triomphalistes dans le commentaire, lesquels (souvent accentués par le ton du speaker) apparaissent de plus en plus déplacés au public actuel, en particulier au personnel de l'entreprise.