(Téléchargez le fichier powerpoint, les notes contiennent un pseudo-script qui permet de comprendre un peu plus le contenu...)
Internet et le numérique absorbent un nombre croissant de domaine. Pourtant, cela fait 15 ans qu'on nous promet un "e-gov". La ville intelligente peut être considérée comme la nouvelle incarnation du e-gov au niveau local. Dans un tel cas, quel est le rôle des citoyens? Comment s'assurer que les citoyens ont leur mot à dire dans les décisions et, simplement, qu'ils se sentent concernés.
Smartcities 2015 - Compte rendu de la conférence « Une ville pour les citoyen...
Des citoyens engagés pour une ville intelligente - Web à Québec - 20 mars 2014
1. Des citoyens engagés
pour une ville intelligente
Consultations en ligne, données
ouvertes et autres
Stéphane Guidoin / @hoedic / @opennorth
2. • OSBL se spécialisant dans développement
d’outils en ligne facilitant les échanges entre
citoyens et gouvernements.
• Deux stratégies:
– Améliorer l’accès aux données ouvertes
– Rendre la participation facile et pertinente
3. Nos projets et initiatives
• BudgetCitoyen – plateforme de consultation
budgétaire en ligne
• JeVeuxSavoir.org – Portail de demandes
d’accès à l’information
• Represent – Base de données & API des
circonscriptions électorales et des élus
• Standards de données ouvertes: 511Ouvert et
Popolo
• Portails de données ouvertes avec CKAN
4. Les citoyens dans la cité intelligente?
• Le “numérique” envahit tout, même les relations
avec les gouvernements?
• Comment les institutions démocratiques existent
dans un monde numérique?
• Villes, quartiers, provinces, pays: quel est
“notre” rôle?
6. Communication ascendante
• Open311, Ville de Québec
• Mon RésoVélo, Ville de Montréal
http://ville.montreal.qc.ca/portal/page?
_pageid=8957,112451619&_dad=portal&_schema=PORTAL
8. Au blender
• Chaque méthode, individuellement, ne suffit
pas.
• En fait, l’engagement en ligne ne suffit pas.
• Nécessité d’une stratégie en ligne / hors ligne
(transmedia… comme dans transcender)
• Chaque initiative doit être une pièce dans un
tout
11. The open source way
• Au propre: le logiciel libre peut simplifier la vie
des organismes publics
• Au figuré: Le logique open source nous
apprend de nouvelles manières de faire
12. Mise en commun des solutions
• Les gouvernements (et surtout les villes) ont
tous les mêmes besoins
• Pas de concurrence directe => opportunité de
coopérer.
• Exemples:
– CKAN – portail de données ouvertes
– Kuali – système de gestion pour les universités
13. Partage des expériences
• Le logiciel libre et les données ouvertes comme
base de collaboration (p. ex. White House
Safety Datapalooza)
• Le logiciel libre pour être acteur (et pas juste
utilisateur)
• La ville “intelligente” doit être transparente
14. Le libre comme exemple d’engagement
• Concours, Hackathon, writathon, CityCamp, etc.
• Transposer l’approche libre à certaines sphère
de l’engagement citoyen… en ligne et IRL (in
real life)
• Ouvrir la porte à des *collaborations*
gouvernement / entreprises / citoyens
16. Chicago Snow Corps
• La ville comme intermédiaire entre les citoyens
http://www.cityofchicago.org/city/en/depts/mayor/snowportal/snow_corps.html
17. Philadelphie et l’approvisionnement
• Projet pilote
de procurement
de petit contract
via GitHub:
myPhillyRising
https://gist.github.com/PhillyC
DO/4666456
21. Des villes et des citoyens
• La ville intelligente: sous-entend qu’il existe UN
optimum objectivable
• Engagement citoyens: subjectivité des citoyens
informés
• Pont entre vision techno-administrative et vision
humaine
22. En conclusion…
• Est-ce du techno-solutionnisme?
• La technologie reste un outil pour accomplir une
fin
• Les projets technologiques et les processus
doivent être pensés pour inclure les citoyens
On va essayer de faire ça court pour discuter un peu du role des gouvernements et des citoyens dans un monde de plus en plus en ligne
Nord Ouvert fonctionne avec les principes d’économie sociale:
Certains projets visent à générer des revenus (Budget citoyens)
D’autres projets sont réalisés pour leur portée sociale (JeVeuxSavoir, Represent, etc.)
Internet et le numérique envahissent tout les domaines.
On nous parle de e-gov ou de gov 2.0 depuis 15 ans. Où en est-ce? Que se passe-t-il. Au Québec on cherche encore.
La ville intelligente est une des nouvelles incarnations de l’application du numérique pour les gouvernements.
La ville intelligente est vue comme un moyen d’optimiser les flux pour être plus efficace: e.g optimisation des dépenses, du traffic, etc.
Est-ce que les citoyens ont un rôle à y jouer? Sont-ils seulement des pions qui doivent suivre les règles d’optimisation?
L’idée de cette présentation est de réfléchir à l’interaction gouv/citoyen à l’aune d’expériences récentes et ce que cela peut nous dire sur le rôle du citoyen
Inclu aussi les portails de données ouvertes
Alertes citoyennes: pas assez spécifique
Opération de neige: pas ergonomique
Le résident reçoit de l’information à une certaine fréquence de son gouv (le gouv n’est pas une institution distance et… inutile)
C’est un acte qui peut lui fournir une information très valable, mais l’execution doit être parfaite!
Permet aux citoyens de se sentir utile dans le fonctionnement de la Ville.
(ResoVelo est basé sur du logiciel libre)
Les utilisateurs d’open311 se sentent plus utiles que des citoyens qui appellent le 311 qui ont l’impression de chialer.
Le crowdsourcing d’information: pas toujours facile à mettre en oeuvre, beaucoup d’échecs. Mais permet quand même de remonter de l’information utile
Le gouvernement comme institution capable de prendre en compte les contributions des citoyens pour mieux fonctionner.
Plateformes permettant de l’échange.
Échanges non structuré: très difficile, prend beaucoup de temps, difficile d’extraire une information pertinente.
Plateforme de consultation budgétaires en ligne: permet de sortir des chiffres, des tendances.
Gouverner autrement (2011-2012): utilisation la plateforme “ideascale” (à la stack overflow) pour récuprer l’information
Pas parfait mais a permis à “gouverner autrement” d’être très riche. Les auteurs du rapport étaient d’accord pour dire que l’apport de la communauté a permis d’avoir un rapport plus complet, plus rapidement.
Difficulté qui reste à résoudre: créer une sorte de responsabilitsation des gouv => comment justifient-ils l’utilisation ou la non-utilisation des informations ainsi obtenues.
Une participation qui n’a pas d’impact (ou en tous cas d’explication) va rapidement être considérée inutile.
Chaque méthode, chaque initiative peut avoir un certain succès, mais souvent c’est insuffisant. En général, les attentes sont disproportionnées par rapport aux résultats réels.
Chacun de ces projets doit être inclu dans une approche globale, incluant un soutien dans le monde physique, principalement auprès des groupes locaux.
Les initiatives “numériques” ont tendance à reposer sur la communauté geek. Insuffisant: les geeks n’ont pas de réseau hors de leur communauté.
Exemple: EcoHack => travail spécifique vers la communauté environnementale.
Souvent les villes et gouv ont déjà un réseau important dans chacune de leurs domaine d’activité… il faut apprendre à s’en servir!
Ça semble faire beaucoup beaucoup de choses à réaliser.
Est-ce faisable? Est-ce que peut entrer dans les budgets de plus en plus restreint des gouvernements?
Inspiration: Le logiciel libre!
Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit: on ne va pas transformer les gouvernements en startup sans structure où tout le monde peut tout faire. Ce n’est pas l’idée. On va plutôt s’inpirer des initiatives libres les plus structurées.
Les bénéfices sont à chercher à 2 niveaux:
Utiliser du logiciel libre dans les administrations publiques peut améliorer les choses, amener les gouv à être plus en controle des outils et donc du medium
La pratique du libre amène certains mode de fonctionnement qui peuvent être utile pour avoir des citoyens plus engagés.
L’idée du logiciel libre, c’est de mettre ensemble des gens qui ont des besoins similaires pour mettre en commun leurs ressource pour obtenir le service dont ils ont besoin à un coût plus faible qu’en le faisant seul et en étant plus en controle et autonome qu’en faisant affaire à un prestataire de service.
Les gouv, surtout locaux, sont dans une situation idéale pour tirer bénéfice de cette approche. Surtout les villes et organismes locaux: ils sont nombreux, ils ne sont pas en concurrence directe, ils ont tous les même besoins.
Les gains d’utiliser le logiciel libre est évident au temps d’un point de vue économique que d’une capacité à être autonome et en controle.
Le support disponible pour les logiciels libres et maintenant équivalent (voire meilleure à ce qui se trouve dans le logiciel propriétaire)
White House Datapalooza: Le meilleur aspect des données ouvertes => projets et collaborations entre agences gouv.
Pareil pour le logiciel libre: permet d’être un acteur pour nos outils. Pas besoin d’avoir une connaissance technique spécifique. Pour CKAN, on applique les demandes des clients.
Deux villes peuvent regarder comment elles gèrent certains aspect, mettre en commun leurs connaissance, montrer le code. Il n’y a pas de clause de confidentialité, etc.
Enfin c’est un moyen très clair de dire aux citoyens: nous n’avons rien à cacher.
Collaboration: proposer des terrains permettant de travailler ensemble sur des questions (des exemples à venir)
Le but n’est pas d’exploiter le monde (certains hackathons ressemblent à ça). Le but est de fournir un cadre pour que les gens qui ont des idées puissent les exprimer, voire les mettre en oeuvre.
Créer des occasions où les employés des gouvernements peuvent interagir avec les citoyens dans un cadre d’echange et non de rendre un service particulier.
Ne pas se limiter à faire des événements pour le plaisir de faire des événements: réfléchir à des actions qui pourront suivre.
Exemple: Writathon => permet de changer les fiches de réponses aux citoyens dans un vocabulaire compris de tous et d’orienter les développement en cours.
Fait d’une pierre deux coups: créée de l’interaction physique et donne un résultat
Initialement un projet indépendant de la Ville d’Ottawa réalisé par un groupe de citoyens
A généré des revenus pour la Ville (la mise en place de données ouvertes s’est traduit par des entrées d’argent)
“adopté” par la ville d’Ottawa comme faisant partie de leur solutions pour les citoyens => permet une interaction plus “agréable” entre citoyens et gouv local
Les hackathons et concours ne peuvent pas avoir des objectifs précis (développez-nous une application qui fait X).
Par contre les gouv et citoyens peuvent donner des thèmes, souligner des problèmes auxquels ils font face et voir ce qui en ressort. C’est le meilleur de faire sortir l’inventivité.
Les gouv doivent prévoir à l’avance qu’ils vont possiblement vouloir soutenir ou adopter certaines solutions (avec toutes les difficultés qui vont avec…)
Projet pilote pour rendre le procurement plus accessible pour les petites organisations / grassroots
Appel d’offre public sur github.
Les questions sont soumises comme des issues publiques
L’attente est que le code sera ouvert
Les propositions sont soumises via Github mais de manière privée
Le gagnant est annoncé sur github
Biais de sélection pour les organisations utilisant des outils “à jour” et facilitant le partage et la collaboration
Incidemment, c’était pour développer un outil open source d’engagement citoyen pour permettre aux gens de s’organiser dans la vie réelle.
… ou cercle vertueux.
Le but est de créer un cercle d’échange dans lequel les citoyens comprennent mieux dans quel environnement ils évoluent et les services que peuvent le rendre leur gourvernment de manière aisées.
Pour cela, il y a les données ouvertes, mais il y a aussi des tonnes d’outil qui peuvent être utilisés.
En contre-partie, les citoyens sont plus en mesure d’offrir des opinions concrètes quand on leur demande (incluant les élections).
Pourquoi est-ce important de formuler des opinions informées?
Qui sait développer? Qui sait faire un algo d’optimisation?
Poussée à l’extrême, la ville intelligente, ce sont des algo d’optimisations reposant sur des fonctions mathématiques comme celle-ci.
Le but est de minimisée cette fonction paramétrée. La grande question est comment définir ces paramètres (qui, à toutes fins pratiques, sont des facteurs de pondérations entre les différents éléments à prendre en compte). Bref, le choix de ces paramètres devrait être explicite. Mais souvent ils ne le sont pas.
La ville intelligente, on a déjà essayé de la faire. Les prédécésseurs étaient Le Corbusier ou Jean Drapeau; si on était allé au bout de leur vision, les plus beaux coins de Montréal seraient des autoroutes métropolitaine et le centre de Paris aurait été rasé au profit de tours en béton.
Ça ne veut pas dire que tout ce qui a été fait à l’époque était mauvais. Ça veut dire que dans une large mesure, selon une vision mathématique, les paramètres d’optimisation mettaient trop l’accent sur certains aspect, notamment le transport en voiture.
Toute la question est de voir comment créer des ponts efficaces entre les gouvernements et les citoyens pour que l’opinin publique puisse agir.
Tout en critiquant certains aspects des technologies numériques, la majorité des idées proposées reposaient sur des technologies numériques. N’est-ce pas encore une forme de techno-solutionnisme?
Oui, surement. Mais on se soigne.
L”expérience, surtout dans son évolution récente, nous montre que l’usage des technologies numériques, non encadré, laissé uniquement dans les mains des techno-phil, logues, crates et des entreprises, créée de l’inégalité et une asymétrie informationnelle.
Mais certaines expériences montrent que ce n’est pas une fatalité. Mais pour ce faire, il faut que les outils et les processus soient prévues dès le début pour inclure les citoyens (ou leurs représentant).
Les gouvernements et les groupes de citoyens peuvent utiliser les technologies pour rendre l’information plus facile d’accès, pour rejoindre certaines populations, pour créer de la mobilisation, pour recréer une partie du sentiment d’appartenance, mais ça doit être pensé. Les gouv doivent avoir le controle sur les outils qu’ils utilisent pour ce faire (=> open source/open data).
Les citoyens, en tant que citoyens (acteurs politique de la Cité) ont beaucoup plus à gagner de gouvernements qui fonctionnent et avec lequels ils peuvent échanger, que n’importe quel autre gaget qu’on leur vend. Il est tant qu’ils puissent en profiter.