2. 1 Introduction............................................................................................1
2 Conformité et objet de la charte.............................................................1
3 Fonctionnement démocratique de l’organisme.......................................2
Le Conseil d’administration........................................................2
4 Dynamisme, engagement et concertation...............................................3
Sensibilisation............................................................................3
Stages de formation...................................................................4
5 La contribution de la communauté à la réalisation des activités............4
Les bénévoles............................................................................4
Dons en nature..........................................................................4
La communauté.........................................................................5
Activités dédiées à un grand public...........................................5 - 6
6 L’équipe de travail..................................................................................7
7 Les participantes.................................................................................... 7
8 Projet de relocalisation............................................................................7
9 Implication de l’Auberge auprès de la communauté...............................8
9.1 Profil statistique.....................................................................................8 - 17
Taux d’occupation et les demandes d’hébergement...................8
Les sources de références..........................................................9
Le nombre de femmes...............................................................9
La durée des séjours..................................................................9
L’âge des résidantes...................................................................10
L’origine des résidantes..............................................................10
La scolarité................................................................................11
Les enfants................................................................................11
Le revenu...................................................................................12
Leurs destinations......................................................................13
Les difficultés.............................................................................14
La violence.................................................................................14
La santé mentale.......................................................................15
La toxicomanie...........................................................................15
Les problèmes de jeu.................................................................16
La judiciarisation........................................................................17
La santé physique......................................................................17
10 Notre travail au quotidien.......................................................................18 - 21
Les rencontres individuelles.......................................................18
Service d’accompagnement des résidantes................................18
Ateliers de recherche de logements...........................................19
Les activités de groupe..............................................................19
Activités thématiques................................................................19
Activités pour résidantes et ex-résidantes.................................20
Atelier de peinture.....................................................................20
Les services externes.................................................................21
Le support post-hébergement....................................................21
Le support en logement.............................................................21
Annexe ..................................................................................................23 - 25
Conclusion ...........................................................................................26
Table des matières
3. ChèrEs amiEs,
une autre année s’en est allée rejoindre la riche et féconde histoire de l’Auberge Madeleine où résidantes et usa-
gères ont pu trouver tout l’accueil et l’accompagnement vers cette confiance en soi qu’il faut pour consentir à de nouveaux pas sur l’ardu
et combien complexe parcours d’une vie.
Lors de notre Assemblée générale annuelle du 13 juin 2011, nous vous avions fait part du beau rêve que nous
portions quant à l’acquisition d’une maison plus adéquate en vue des divers services disponibles à notre Auberge. Depuis quelques mois,
ce projet prend forme, se concrétise, et déjà s’y ancre cet avantage thérapeutique de pouvoir offrir une chambre à soi pour chacune des
résidantes, répit salutaire avant le nouvel élan. S’y dessinent aussi des possibilités accrues pour des services externes toujours plus axés
sur la prévention.
À sept reprises cette année, les membres du C.A. se sont réunis. Des rencontres plus ponctuelles des membres de
l’exécutif ont aussi été cédulées de même que pour les trois personnes mandatées par le C.A. en regard du projet d’achat du nouvel im-
meuble, des rénovations, et des aménagements qui permettront aux intervenantes de mieux répondre aux besoins des résidantes et usagères.
A la mi-mars 2012, madame Irene Kozina a remis sa démission comme membre du C.A. Nous la remercions pour sa participation active et
son apport au cours des dernières années et lui souhaitons du succès dans ses futurs engagements.
Ce Rapport 2011-2012 reflète toute la somme du travail d’une année à l’Auberge Madeleine en nous offrant un
portrait fidèle de la quotidienneté qui s’y vit : pour les résidantes et usagères, les travailleuses et la directrice, les bénévoles.
Merci aux intervenantes et travailleuses et à leur directrice pour la qualité de leurs divers gestes et actions,
la compétence et le cœur toujours qu’on y retrouve, la spécificité toute «madeleinienne» tant dans leurs réponses aux urgences, l’accom-
pagnement durant le séjour à l’interne, la continuation, la poursuite de cet accompagnement dans le cadre de services externes et sans
oublier de souligner leur saine gestion des avoirs chapeautant le tout.
Merci aux bénévoles, donatrices et bienfaiteurs. Gestes et dons tangibles ou humbles actions et oboles, au bout
du compte, tous s’entrecroisent, se tissent et font qu’à l’Auberge Madeleine pour tant et tant de femmes, la vie reprend ses sens.
Nicole Leduc, présidente du C.A.
La nouvelle maison de l’Auberge Madeleine
4. 1 Auberge Madeleine—Rapport des activités 2011 – 2012 2Auberge Madeleine—Rapport des activités 2011 – 2012
1 Introduction
2 La conformité entre les activités réalisées par l’organisme et les objets de sa charte
Nous avons le plaisir de vous présenter le rapport des ac-
tivités de l’Auberge Madeleine pour la période du 1e avril
2011 au 31 mars 2012. Le présent rapport met en évidence
la capacité de l’Auberge Madeleine de poursuivre sa mis-
sion d’origine tout en développant des services adaptés
aux besoins actuels de la population des femmes en diffi-
culté ou itinérantes.
L’objet de notre charte établie lors de notre fondation en
1983 consiste à « Établir et maintenir un refuge pour l’usa-
ge des femmes sans foyer ».
Depuis son ouverture en 1984, l’Auberge Madeleine pour-
suit sa mission d’accueillir, d’héberger et de supporter des
femmes sans abri, seules, en difficulté, âgées de 18 ans
et plus. Les résidantes demeurent à l’Auberge de quelques
jours à quelques mois, le temps de régler des situations
difficiles, de se réorienter, de reprendre le contrôle sur leur
vie. Notre travail s’inscrit dans le respect, la tolérance, la
reconnaissance des forces et des habiletés des femmes à
trouver des solutions adaptées à leurs situations.
Selon nos règlements généraux, l’Auberge Madeleine pour-
suit les objectifs suivants :
∏ Établir et maintenir une maison d’hébergement pour
les femmes en difficulté ou sans abri.
∏ Répondre aux besoins immédiats de chacune des fem-
mes accueillies.
∏ Leur offrir un support adéquat durant cette période de
détresse.
∏ Les accompagner dans les démarches nécessaires à
l’amélioration de leur situation.
∏ Dans une perspective d’intervention féministe, aider
les femmes à faire des choix sur leur propre base.
∏ Sensibiliser la communauté par rapport à la situation
et aux besoins des femmes sans abri ou en difficulté.
3 Fonctionnement démocratique de l’organisme
L’Auberge Madeleine, est avant tout une rencontre et une
union de personnes qui poursuivent le même but: amélio-
rer les conditions de vie des femmes sans abri et en diffi-
culté. Ces personnes, qu’elles soient membres de l’Auberge
Madeleine ou de notre Conseil d’administration, travailleu-
ses, bénévoles, stagiaires, donatrices ou participantes,
conjuguent leurs efforts, leurs compétences, leur généro-
sité pour que l’Auberge Madeleine poursuive son œuvre.
L’Auberge Madeleine est constituée en une corporation
dont le nombre de membres était de 101 au cours de l’an-
née 2011-2012. Vingt-deux membres étaient présents lors
de la 29e Assemblée générale annuelle qui s’est tenue le 13
juin 2011. La séance d’information publique s’est tenue à la
même date et 7 personnes y ont participé.
Le Conseil d’administration
Le Conseil d’administration s’est réuni à 7 reprises au cours
de l’année. Les membres du Conseil d’administration tra-
vaillent fort à faire connaître l’Auberge, à sensibiliser leur
milieu respectif sur la situation des femmes sans abri, à
supporter et favoriser le développement des activités de
l’Auberge.
Les membres pour l’année 2011 – 2012 étaient :
Nicole Leduc (présidente).
Diane Buteau (vice-présidente) .
Robert Goyer (trésorier).
Patricia Middleton (secrétaire).
Cécile Brunelle.
Françoise Dupont.
Claude Mailhot.
Irène Kozina
Danielle Liard
Micheline Cyr (directrice, membre ex-officio)
Les membres du Conseil d’administration sont avant tout
des personnes impliquées bénévolement à l’Auberge à tra-
vers divers comités qui nous supportent dans certaines tâ-
ches. Nous profitons au maximum des compétences et des
expériences variées des membres du C.A. Les secteurs de
représentation des membres du Conseil sont les suivants :
Membres de la communauté desservie : .
5 membres
Personnes bénévoles ou militantes : .
2 membres
Personne usagère des services de l’organisme : .
1 membre
Personnes à l’emploi de l’Auberge Madeleine : .
2 (1 employée et la directrice qui est membre ex-officio).
Un comité de travail pour la relocalisation de l’Auberge
Madeleine a été constitué de Micheline Cyr, Diane Buteau
et Cécile Brunelle.
Les membres du comité ont participé à 6 rencontres dont
certaines avec la firme d’architectes et avec le groupe de
ressource technique impliqué dans le projet.
5. 3 Auberge Madeleine—Rapport des activités 2011 – 2012 4Auberge Madeleine—Rapport des activités 2011 – 2012
4 Dynamisme, engagement de l’organisme dans le milieu et concertation
avec les ressources du milieu
L’Auberge travaille en collaboration avec d’autres organis-
mes et intervenants, entre autres, par sa participation à
des regroupements.
L’Auberge Madeleine est membre de :
• Réseau d’action des femmes en santé et services so-
ciaux de Montréal (RAFSSS) La directrice est membre
du Conseil d’administration. Elle a participé à 6 ren-
contres et à l’assemblée générale.
• Réseau d’aide aux personnes seules et itinérantes
de Montréal Inc. (RAPSIM). La directrice a participé
à l’assemblée générale annuelle et à une assemblée
générale spéciale.
La directrice est membre du Comité de liaison en iti-
nérance de Montréal qui réunit des intervenants de la
Ville de Montréal, de l’Agence de la santé et des ser-
vices sociaux de Montréal, du Réseau d’aide pour les
personnes seules et itinérantes de Montréal et autres
intervenants du mileir. Elle a participé à 3 rencontres.
Trois rencontres de ressources pour femmes, membres
du RAPSIM, ont eu lieu. Une conférence de presse sur
la situation de débordement dans les ressources pour
femmes sans abri, a été organisée avec le soutien du
RAPSIM.
• Fédération des ressources d’hébergement pour fem-
mes violentées et en difficulté du Québec. La direc-
trice a participé à 3 rencontres provinciales dont un
colloque d’orientation et à 5 rencontres régionales des
maisons de Montréal.
• Regroupement intersectoriel des organismes commu-
nautaires de Montréal (RIOCM). Participation à l’As-
semblée générale.
Autres regroupements:
• L’Auberge Madeleine est membre du Fonds dédié à
l’habitation. Une intervenante participe aux travaux
du comité de gestion, elle a participé à 5 rencontres.
• FOHM (Fédération des OSBL d’habitation de
Montréal) partenariat dans un projet de lo-
gement social avec support communautaire.
• RACOR (Réseau alternatif et communautaire des or-
ganismes en santé mentale de l’île de Montréal)
• Table des groupes de femmes de Montréal
La directrice a présenté une conférence lors d’un
forum public organisé par la Table des grou-
pes de femmes de Montréal : «Mieux voir pour
mieux agir: Non à l’itinérance des femmes»
De plus, les intervenantes sont en contact étroit avec
des intervenants d’organismes communautaires et
institutionnels qui offrent des services utiles aux rési-
dantes de l’Auberge. La plupart de ces organismes font
également appel à l’Auberge Madeleine pour les réfé-
rences en hébergement (voir dans le profil statistique).
Sensilibisation
• Des travailleuses ont présenté les activités de l’Auber-
ge lors d’une rencontre de l’Association des épouses
des membres de la Commission de Navigation Aérien-
ne de l’OACI.
• Cinq organismes montréalais dont l’Auberge Madeleine
ont rencontré la presse le 22 novembre 2011 pour aler-
ter la population et le gouvernement face à la situation
sans précédent de débordement et d’aggravation de
l’itinérance féminine dans les ressources, particuliè-
rement en hébergement. Les femmes sont inquiètes
de cette augmentation marquée et craignent le pire.
Suite à la conférence de presse, plusieurs entrevues
ont eu lieu. L’Auberge Madeleine a été en entrevue
avec : Maisonneuve en direct, La Presse canadienne,
le Devoir, RDI, CBC, CTV.
Nous vous invitons à consulter la liste des activités de
concertation et de sensibilisation en annexe.
Stages de formation :
Quatre intervenantes ont supervisé le travail des stagiai-
res durant l’année 2011-2012, pour un total de 951 heures
de stages. Les stagiaires étaient, étudiantes à l’Université
de Montréal à l’École de travail social, au CEGEP du Vieux-
Montréal en Technique de travail social, à l’Université du
Québec en Outaouais en Sciences infirmières.
Elles ont pu profiter des connaissances et des expériences
du milieu d’intervention. Elles ont apprécié l’Auberge Ma-
deleine et l’implication de l’équipe d’intervenantes. Leur
présence a été très enrichissantes pour les résidantes.
5 La contribution de la communauté à la réalisation des activités de l’organisme
Les bénévoles
Cette année, soixante-trois bénévoles nous ont apporté,
une généreuse contribution en offrant 948 heures de leur
temps. Entre autres activités, les bénévoles ont participé à
l’envoi du bulletin, à l’animation d’activités récréatives, ont
aidé à la cuisine, ont été présentes pour les résidantes ou
encore nous ont apporté un support ponctuel, technique,
informatique ou administratif. Les résidantes bénéficient
de leur implication et le personnel apprécie grandement
cette aide soutenue. On doit souligner la fidélité exception-
nelle de certains bénévoles qui sont avec l’Auberge depuis
le début, soit 28 ans.
Nous désirons remercier tous les bénévoles, hommes et
femmes, qui nous ont apporté leur aide, à l’occasion ou
de façon régulière.
Dons en nature
De nombreux donateurs viennent régulièrement à l’Auber-
ge pour déposer des dons en nature: des vêtements, de
la vaisselle, de la literie, des livres et jeux, de la nour-
riture non périssable. De plus, nous avons reçu des ca-
deaux, chocolats, bijoux et produits de beauté pour les
résidantes à l’occasion des fêtes de Pâques et de Noël.
Tous ces dons sont grandement appréciés des résidantes
dont les maigres revenus ne leur offrent pas la possibilité
de «se gâter».
6. 5 Auberge Madeleine—Rapport des activités 2011 – 2012 6Auberge Madeleine—Rapport des activités 2011 – 2012
La communauté
Nous remercions, les fidèles donateurs qui poursuivirent
leur soutien à notre mission.
Il s’agit d’un support indispensable au maintien de no-
tre organisme ; 22 fondations, 28 corporations, 15 associa-
tions, 27 églises, 10 communautés religieuses et plus de
400 personnes solidaires à notre cause nous soutiennent
fidèlement, que ce soit par des dons en argent ou en na-
ture.
Nous recevons également des subventions du gouverne-
ment provincial via l’Agence de la santé et des services
sociaux de Montréal (programme PSOC) et de la Société
d’habitation du Québec ainsi que du gouvernement fédéral
via le programme SPLI (Stratégie de partenariat de lutte à
l’itinérance). Ces subventions sont en lien direct avec no-
tre ancrage dans la communauté et la pertinence de nos
services aux yeux des instances mentionnées.
Nous publions à trois reprises dans l’année un bulletin de
liaison qui est acheminé à plus de 800 personnes à travers
la communauté et qui traite, entre autre, des différentes
activités qui ont été organisées par les travailleuses de
l’Auberge et de la situation des personnes itinérantes.
L’Auberge reçoit hebdomadairement des dons de nourritu-
re de l’organisme Moisson Montréal. C’est grâce à ces dons
que nous arrivons à offrir des repas de qualité à chaque
jour et que nous sommes en mesure de faire des dons de
nourriture à un certain nombre de femmes qui utilisent
nos services externes. Une fois par année, c’est à notre
tour d’offrir de notre temps à Moisson Montréal.
Pour une sixième année consécutive, les épouses des
membres de la Commission de Navigation aérienne de
l’OACI ont organisé une collecte de fonds pour l’Auberge;
pour cette Journée de Charité, elles ont confectionné de
succulents mets internationaux et ont animé une grande
tombola avec des dizaines de magnifiques cadeaux mis en
jeu. Des travailleuses de l’Auberge ont participé à l’évè-
nement et ont présenté les activités de l’Auberge. Environ
600 personnes ont été présentes lors de cette journée.
Activités dédiées à un grand public
De plus, nous avons organisé un vernissage pour exposer
les œuvres réalisées dans le cadre d’ateliers de peinture
offerts à l’Auberge où nous avons présenté une trentaine
de toiles peintes par les usagères. Cette année, pour la
première fois, les oeuvres exposées ont été encadrées
grâce à une subvention de la Fondation Epiderma. L’expo-
sition a été visible un mois, pendant lequel des dépliants
et de l’information sur l’Auberge Madeleine étaient offerts
à tous les clients du restaurant où avait lieu le vernissage.
De plus, l’Auberge met à jour régulièrement son site inter-
net (www.aubergemadeleine.org) en y publiant ses bul-
letins de liaison et ses rapports d’activités ce qui permet
une plus grande visibilité pour les principales missions de
l’organisme.
Enfin, un spectacle bénéfice a eu lieu au Lion d’or le 8
mars 2012. Nous remercions les artistes suivants: Ève
Cournoyer (porte-parole de l’Auberge Madeleine), les filles
de Canailles, Marie-Marine Levesque, Les Lazy Lovers et
l’animatrice de la soirée, Béatrice Picard. Cette activité a
été coordonnée par deux travailleuse de l’Auberge Made-
leine : Adélie Bellemare et Maude Fecteau.
Béatrice Picard, animatrice de la soirée avec Françoise Dupont, membre du CA
Ève Cournoyer, porte-parole de l’Auberge
Les Lazy Lovers
Marie-Marine Lévesque
Les filles de Canailles
Adélie Bellemare et Maude Fecteau, organisatrices de la soirée
7. 7 Auberge Madeleine—Rapport des activités 2011 – 2012 8Auberge Madeleine—Rapport des activités 2011 – 2012
6 L’équipe de travail
Nous tenons à remercier les travailleuses de l’Auberge Ma-
deleine pour leurs compétences et leur implication. Nous
avons la chance d’avoir une équipe formidable, diversifiée
et capable de relever de nombreux défis.
Entre le 1er avril 2011 et le 31 mars 2012 :
Trente-trois femmes ont travaillé à l’Auberge Madeleine
pour un total de 34 912 heures. Les postes occupés à
temps plein étaient les suivants: 1 directrice, 1 adjointe
administrative, 10 intervenantes, 1 cuisinière, 1 préposée
à l’entretien. Les postes à temps partiel étaient dans les
domaines suivants : intervention, support externe, anima-
tion, accompagnement dans les démarches, support com-
munautaire et individuel en logement, aide-cuisinière.
Il y a eu des réunions d’équipe régulières (5,5 heures par
mois), une formation continue (435 heures), un soutien
adéquat au quotidien et une réunion mensuelle avec un
accompagnateur clinique de « Médecins du monde » (2,5
heures par mois). La formation du personnel demeure
une priorité pour l’Auberge. En 2011-2012, de nombreuses
heures de formations externes ont été accordées aux tra-
vailleuses. De plus, les nouvelles intervenantes ont reçu,
au cours de cette période, 202 heures de « training ».
Une organisation de travail basée sur la solidarité qui offre
du support et des chances de développement personnel
est un facteur important de maintien de la motivation et
de l’engagement des travailleuses.
7 Les participantes
Cette année, 209 femmes ont vécu de quelques jours à
quelques mois à l’Auberge Madeleine, à une ou plusieurs
reprises durant l’année pour un total de 271 séjours. Ces
femmes d’âges, d’origines, de milieux différents, doivent
vivre ensemble pendant une période difficile de leur vie.
Cette cohabitation n’est pas toujours évidente; expliquer le
mandat de l’Auberge, démystifier des peurs, des préjugés
ou encore rassurer certaines femmes permet de créer des
opportunités de rapprochement. La vie de groupe devient
un espace propice à l’échange, au partage et à l’entraide
dans le non jugement des situations de chacune.
Durant la même période, 283 femmes, toutes d’anciennes
résidantes, ont utilisé nos services externes. Ces services
sont très utilisés et peuvent prendre plusieurs formes :
support post-hébergement, accompagnement, support en
logement, participation à diverses activités. Le support à
long terme est une des clés du maintien des acquis, de la
stabilité résidentielle et de l’inclusion dans la société.
Ces femmes sont soutenues dans leur désir réel d’amélio-
rer leurs conditions de vie, désir qui se confronte à de mul-
tiples obstacles et contraintes. Il faut respecter le rythme
de chacune et les assurer de notre appui aussi bien dans
les bas que dans les hauts du trajet sinueux qu’elles em-
pruntent vers l’amélioration tangible de leur situation.
9 Implication de l’Auberge auprès de la communauté
9.1 Profil Statistique
Dans cette partie du bilan d’activités, nous vous présen-
tons certaines statistiques concernant les femmes héber-
gées et les services qui leur sont offerts lorsqu’elles sont
à l’Auberge et suite à leur départ, ainsi que nos rapports
avec nos partenaires.
L’Auberge Madeleine accueille des centaines de femmes
chaque année qui, pour une raison ou pour une autre, ont
besoin d’un lieu d’hébergement. La violence, la pauvreté,
l’isolement sont parmi les principaux obstacles auxquels
elles auront été confrontées dans leur vie.
Le taux d’occupation et les demandes d’hébergement :
Notre capacité d’accueil est de 19 places.
Cette année, le taux d’occupation a été de 98.5% (96%
l’année dernière). Nous avons dû refuser 5145 demandes
par manque de place (4442 demandes l’année dernière).
Nous avons aussi refusé 197 autres demandes à cause de
situations particulières (femmes avec enfants, conditions
nécéssitant un hébergement au 1er étage, place non-dis-
ponible à cause du délai de préparation d’une chambre,
etc.).
Elles ont besoin d’être hébergées mais elles ont aussi un
grand besoin d’être accueillies, supportées, respectées et
d’être considérées avec dignité.
L’Auberge Madeleine, c’est beaucoup plus qu’un toit pour
ces femmes.
Lors de chacune des demandes refusées, nous prenons
le temps de référer la femme à un autre organisme pour
qu’elle puisse recevoir l’aide nécéssaire.
Nous l’invitons aussi à nous rappeler à un autre moment
pour vérifier nos disponibilités.
8 Projet de Relocalisation
Depuis 2 ans , l’Auberge Madeleine travaille à un pro-
jet de relocalisation dans un immeuble qui permettrait
d’accueillir 26 femmes plutôt que 19 et ce, dans des
chambres privées plutôt que dans des chambres partagées
comme c’est maintenant le cas. Cette décision a été prise
pour répondre à la situation alarmante de débordement
que l’Auberge Madeleine a connu au cours des dernières
années.
En 2011-2012, le nombre de refus par manque de place
était de 5145, en 2010-2011 de 4442, en 2009-2010 de 2822
et en 2008-2009 de 2697.
Le projet a reçu un engagement conditionnel de la société
d’habitation du Québec le 8 décembre 2010 dans le cadre
du programme de subvention Accès Logis Québec, Subven-
tion PAMH. L’engagement définitif devrait être obtenu sous
peu.
En juin 2011, l’Auberge Madeleine a acquis un immeuble
grâce à un prêt qui sera remboursé dès que l’Auberge
recevra ‘engagement définitif en rapport avec la subven-
tion du programme Accès Logis.
L’endroit prévu pour la relocalisation de l’Auberge Mad-
eleine est avantageux car il est paisible, relativement loin
de l’agitation du centre-ville mais en même temps très ac-
cessible. De plus, le bâtiment est sur le territoire du CSSS
Jeanne-Mance, le même que notre installation actuelle.
Les plans et le devis pour la rénovation de l’immeuble ont
reçu les approbations suivantes : avis favorable du comité
consultatif d’urbanisme du Plateau Mont Royal, avis favor-
able du comité d’architecture et d’urbanisme, résolution
du conseil d’arrondissement du Plateau Mont Royal, réso-
lution du comité exécutif de la ville de Montréal,
résolution du conseil municipal de Montréal, résolution
du conseil d’agglomération, résolution et du règlement au
conseil d’arrondissement du Plateau Mont Royal.
Les appels pour soumissions ont eu lieu et l’entrepreneur
responsable des travaux de rénovation devrait être choisi
sous peu.
Nous espérons emménager dans notre nouvelle maison
l’hiver prochain. Nous sommes toute très enthousiates
de pouvoir concrétiser ce projet qui nous tient tellement
à coeur.
8. 9 Auberge Madeleine—Rapport des activités 2011 – 2012 10Auberge Madeleine—Rapport des activités 2011 – 2012
Le nombre de femmes :
Cette année, 209 femmes ont été hébergées, comparative-
ment à 238 l’année dernière.
La durée des séjours :
Le nombre de séjours varie d’une année à l’autre en fonc-
tion des durées de séjours.
Cette année, les séjours ont duré en moyenne 25 jours
comparativement à 22 jours l’année dernière. Ainsi la du-
rée des séjours ayant été un peu plus longue cette année,
il y a eu un moins grand nombre de séjour de femmes
hébergée malgré le taux d’occupation de 98,5 %.
Des séjours plus longs sont nécessaires pour supporter les
résidantes qui ont certaines démarches en cours et pour
favoriser l’atteinte de certains de leurs objectifs.
L’Auberge Madeleine permet aux résidantes de faire plus
d’un séjour dans la même année. Parfois, leur situation et
leurs conditions de vie peuvent rendre l’atteinte de leurs
objectifs plus difficile ce qui explique leur besoin de faire
plus d’un séjour.
Ainsi, 45 résidantes (22 %) sont venues plus d’une fois cet-
te année; cette proportion était de 21 % l’année dernière.
Il est à noter que certains séjours chevauchent deux an-
nées de compilation des statistiques, ainsi une résidante
pourra être venue une seule fois dans l’année mais comp-
tabilisée pour deux fois, si elle terminait un séjour au dé-
buté dans l’autre année de compilation.
En tout, il y aura eu 271 séjours, comparativement à 304
séjours l’année dernière.
Tableau 1 : Nombre de femmes accueillies selon
le nombre de séjours
nombre de séjours nombre de résidantes
1 164
2 30
3 13
4 2
L’âge des résidantes :
Cette année, la moyenne d’âge des résidantes est de 45
ans; l’âge moyen était de 44 ans l’année dernière, tout
comme les 2 années antérieures.
En 2000-2001, l’âge moyen des résidentes était de 37 ans.
Le tableau ci-dessus traduit le vieillissement des résidan-
tes avec 38 % des residantes qui sont âgées de 51 ans et
plus.
En 2000-2001, 10 % des résidantes étaient âgées de 51 ans
et plus.
L’origine des résidantes :
De toutes les femmes hébergée cette année, 75% sont
originaires du Québec. Quelques femmes (5%) sont nées
dans une autre province canadienne et les autres (18%)
sont nées dans un autre pays . Enfin (2%) sont d’origines
inconnues.
Les résidantes sont québécoises, haïtiennes, européen-
nes, sud-américaines, africaines, américaines, autochto-
nes. Cette diversité culturelle constitue un enrichissement
autant pour les travailleuses que pour chacune des fem-
mes hébergées.
La majorité (87%) des résidantes s’expriment habituelle-
ment en français et 10% en anglais. Nous avons accueilli
5 femmes (2%) s’exprimant dans une autre langue que le
français et l’anglais. Certaines intervenantes ou résidantes
parlaient cette autre langue, sinon nous faisions appel à
toutes sortes de stratégies pour comuniquer.
Tableau 2 : Répartition (%) des résidantes selon les catégories d’âge
2011 – 2012 2010 – 2011 2009 – 2010 2008 – 2009 2007 – 2008
18-30 ans 12 15 18 14 21
31-50 ans 50 54 52 59 53
51-60 ans 26 21 23 20 20
61 ans et plus 12 10 7 7 6
Il peut s’avérer difficile pour ces femmes parlant une lan-
gue étrangère de s’intégrer dans le groupe. Il est alors
essentiel pour nous de faciliter leurs liens avec les autres.
Certaines résidantes participent aussi à une meilleure in-
tégration de ces femmes, en leur apprenant des mots en
français, en leur faisant visiter le quartier, etc.
Les sources de références :
En général, les femmes nous téléphonent directement
pour demander un hébergement, ayant déjà fait un séjour
dans les années ou les mois passés; parmi les demandes
acceptées, plus de 55% ont été faites par ces résidantes.
Les références, d’une part, proviennent : d’une autre mai-
son d’hébergement (18%), d’une ressource communautaire
(7%), d’un service médical (5%) d’un CLSC (3%) ou par les
policiers (3%).
Pour les autres (9%), elles nous sont référées soit par un
agent d’aide sociale, un agent de probation, une ligne
d’écoute, une connaissance, etc.
9. 11 Auberge Madeleine—Rapport des activités 2011 – 2012 12Auberge Madeleine—Rapport des activités 2011 – 2012
La scolarité :
Les femmes qui viennent à l’Auberge Madeleine sont en
général peu scolarisées ; 61% des femmes hébergées ont
au plus un diplôme d’études secondaires.
Des résidantes n’ont donc pas complété leurs études de
niveau secondaire (31%). Le niveau de scolarité est parfois
le reflet d’un parcours de vie.
Dans un contexte social de spécialisation de la main-d’œu-
vre, de rareté de l’emploi permanent, le fait d’être peu
scolarisées rend plus difficile l’accès au marché du travail.
Certaines résidantes (36%) nous ont dit avoir entrepris des
études post-secondaires : soit au niveau collégial (19%) ou
au niveau universitaire (17%). Cependant, nous n’avons
pas de données quant à la l’obtention d’un diplôme.
Les enfants :
L’Auberge Madeleine est une maison d’hébergement où les
femmes sont hébergées seules, c’est-à-dire sans leurs en-
fants. Cependant, 91 résidentes (44%) nous ont mentionné
avoir des enfants, dont certains d’âge mineur.
Ces jeunes enfants peuvent vivre temporairement chez un
parent, unE amiE alors que leur mère est en maison d’hé-
bergement. D’autres ont été pris en charge par le CPEJ (Cen-
tre de protection de l’enfance et de la jeunesse).
Ils auront été pris en charge par le CPEJ, récemment ou
depuis plus longtemps, car il aura été démontré que leur
sécurité et leur développement étaient compromis. Pour
d’autres, les mères elles-mêmes auront demandé le pla-
cement, lors d’une période où elles ont eu besoin d’une
aide extérieure.
Pour plusieurs résidantes, se retrouver loin de leurs en-
fants, est un réel déchirement. Certaines nous ont dit
maintenir un contact plus ou moins régulier avec leurs
enfants.
Plusieurs femmes vivent dans l’espoir de reprendre leurs
enfants avec elles ou de pouvoir les visiter et en font
même leur priorité. Les conditions dans lesquelles elles
vivent peuvent parfois rendre ce rapprochement plus dif-
ficile. Les problèmes de santé mentale, de dépendance,
l’instabilité résidentielle et la grande pauvreté dans la-
quelle elles vivent peuvent faire partie des obstacles en
travers ce but. Nous les supportons dans leurs démarches
et leurs espoirs afin qu’elles puissent atteindre cet objectif
dans un avenir plus ou moins rapproché. Pour d’autres,
nous les aiderons à faire le deuil de cet espoir.
Pour celles qui sont ou ont été victimes de violence conju-
gale, les émotions seront vives. Certaines parleront de
leurs enfants témoins de cette violence. Nos rencontres
avec elles, leur permettront d’exprimer leur tristesse, leur
colère, leur culpabilité. Nous les aiderons aussi à devenir
conscientes des effets de la violence conjugale sur leurs
enfants : difficultés d’apprentissage, isolement, fugues,
dépression.
Cette année, nous avons accueilli 5 femmes enceintes. Être
en maison d’hébergement au moment d’une grossesse,
est révélateur de situations empreintes de manque de
support et d’isolement.
Ces femmes ont d’autant plus besoin de support puisqu’el-
les ont la venue d’un enfant à préparer en plus de se re-
trouver dans une période difficile.
Les résidantes, dans leur ensemble, vivent avec des res-
sources financières limitées. La pauvreté est commune à
chacune. Même si elles essaient de trouver des solutions à
leurs difficultés, les obstacles reliés au revenu sont majeurs.
Lors de leur séjour, nous les informons, les aidons à s’as-
surer un revenu auquel elles ont droit et à faire un budget,
nous les mettons en contact avec des centres d’aide et
d’intégration à l’emploi, des ressources d’aide matérielle;
nous les encourageons à s’inscrire sur les listes d’attente
pour les logements sociaux ou à prix modique.
Les femmes, pour la plupart (71%) quittent l’Auberge en
ayant une allocation de la Sécurité du revenu. Elles doivent
apprendre « à vivre » avec moins de 590$ par mois (revenu
Le revenu :
Tableau 3 : Répartition (%) des sources de revenus
à l'arrivée au départ
2011 – 2012 2010 – 2011 2011 – 2012 2010 – 2011
Sécurité du revenu (Aide sociale) 70 71 71 72
Revenus autres ou aucun revenu 11 14 10 13
Rentes (vieillesse,invalidité) 7 5 7 5
Emploi 5 4 5 4
Assurance-emploi 3 2 3 2
Prêt-bourse,pension alimentaire 1 2 1 2
Support des parents ou du conjoint 1 1 0 1
inconnu 2 1 3 1
pour une personne seule sans restriction à l’emploi) . Trop
souvent, les coûts reliés au logement équivalent à près de
100% du revenu.
Elles doivent trouver des stratégies pour arriver à se nour-
rir, payer les services publics, les vêtements. Certaines
useront de créativité positive, arriveront à se débrouiller,
tandis que d’autres auront recours à des sources de re-
venu plus marginales, pouvant conduire à des comporte-
ments à risques, à des démêlés avec la justice.
En conséquence, pour toutes, vivre dans ces conditions
est une source de stress importante; une porte d’entrée
grande ouverte à la détérioration de leur santé mentale et
physique.
10. 13 Auberge Madeleine—Rapport des activités 2011 – 2012 14Auberge Madeleine—Rapport des activités 2011 – 2012
Leurs destinations :
La plupart des résidantes voudraient, à leur départ de
l’Auberge, se retrouver dans un endroit stable, convenable
et sécuritaire.
Cette année, 19 % des femmes (22 % l’année dernière) ont
eu l’opportunité de quitter l’Auberge pour un logement
permanent ou un lieu d’hébergement à long terme (ap-
partement, OSBL, hébergement long terme avec support
communaitaire…).
Cependant, en majorité, les femmes quittent l’Auberge
vers des destinations plus temporaires. Certaines choisis-
sent donc de compter sur leur propre réseau (14%), en
allant chez unE amiE, un membre de la famille ou leur
conjointE et ce, malgré des conditions parfois difficiles.
Il est important de noter que le fait de retourner vivre avec
un conjoint ne signifie ni un échec, ni une réussite. Ces
retours se font pour plusieurs raisons. Parfois, les femmes
se sentent pas prête à vivre seule, à quitter la personne
avec qui elles vivaient ou bien elles n’entrevoient aucune
autre solution. Si c’est ce qu’elles désirent, le processus de
séparation se fera en plusieurs étapes. Pour certaines, un
terrain d’entente peut avoir été négocié avec le conjoint.
Tableau 4 : Répartition (%) des destinations
au départ
2011 - 2012 2010 - 2011
Appartement, chambre 15 20
Hébergement avec support 4 2
Ami, famille, conjoint 14 17
Autre hébergement court terme 33 26
Autre lieu (hôtel, prison, etc.) 8 8
Hôpital 4 1
Ressources thérapeutiques 1 1
inconnue 21 25
Les difficultés :
Les résidantes demandent à être hébergées car elles se
retrouvent sans abri de façon passagère ou depuis plus
longtemps. Elles se retrouvent sans abri à cause d’une ac-
cumulation de pertes au fil des ans : au niveau logement,
emploi, finances, liens sociaux et familiaux.
Elles se retrouvent sans abri à cause de la pénurie des
logements sociaux ou à prix abordable. Elles ne peuvent
fournir de références ou un endosseur si un propriétaire
l’exige.
Elles pourront avoir quitté un appartement à cause de l’in-
salubrité de ce logement, du harcèlement d’un voisin ou
du concierge, d’un climat malsain ou apeurant dans l’im-
meuble d’habitation.
Elles pourraient avoir à quitter un logement à cause des
retards accumulés dans le paiement du loyer suite à une
perte d’emploi, au départ de la personne avec qui elles
cohabitaient, à cause de leur faible revenu, à cause des
dépenses liées à une dépendance.
La violence :
La violence fait partie intégrale de la vie de la majorité des
résidantes. Parmi les femmes hébergées cette année, 178
résidantes (85%) nous ont parlé de cette violence vécue
dans le passé et/ou encore aujourd’hui.
Elles nous parlent des abus vécus durant l’enfance, de la
violence physique, psychologique, de l’inceste. Elles nous
parlent d’un viol subi récemment, des menaces d’un en-
fant devenu adulte. Plus de 2 résidantes sur 3 (68%), par-
lent de la violence d’un conjoint.
Toute cette violence les a marquées dans leur corps et dans
leur tête. Elles vivent avec les conséquences directes de
cette violence : fractures, ecchymoses, honte, perte d’es-
time de soi, dépression, refuge dans les dépendances (dro-
gues, alcool, médicaments, jeux), tentatives de suicide.
Nous les écoutons, les rassurons dans leurs émotions,
dans leurs choix, nous les informons de leurs droits, leur
expliquons le cycle de la violence et les aidons à prendre
Elles pourraient avoir eu à quitter un logement à cause des
plaintes répétées des voisins exaspérés par les bruits, par
les cris reliés à la violence conjugale.
Et, elles auront perdu un emploi, vu leur faible scolarité, vu
leurs absences répétées suite à leurs problèmes de santé
physique, de santé mentale, de toxicomanie, d’habitudes
de jeu, ou à cause de nouvelles exigences de l’emploi.
Elles seront seules, sans réseau social supportant, à cause
des liens familiaux usés. Elles sont exclues de la famille,
du cercle d’amiEs, marginalisées. Parfois elles se sont el-
les-mêmes isolées de leur milieu par honte due au man-
que d’argent, par honte d’être toujours si différentes, par
crainte de voir leurs proches mêlés à certaines situations
à risque.
Cette accumulation de pertes causant un stress important,
aura favorisé le développement de problèmes de santé
mentale et physique, de dépendance aux substances et/
ou au jeu.
Tableau 5 : Proportion de résidantes ayant vécu et/ou vivant de la violence (%)
2011 – 2012 2010 – 2011 2009 – 2010 2008 – 2009 2007 – 2008
85 84 85 81 85
conscience de leur propre pouvoir pour se sortir de ces
situations. Elle peuvent profiter des activités de groupe et
être accompagnées : sur les plans jurudiques ou autres.
Certaines résidantes choisiront de ne pas parler de cette
violence parce qu’elle est trop pénible à avouer, à raconter.
Des émotions comme la honte, la culpabilité monteraient
à la surface et les « empêcheraient » de régler des problè-
mes qu’elles considèrent plus urgents.
Pour d’autres, la violence fait partie intégrante de leur vie
depuis si longtemps qu’elles en arrivent à banaliser ce
problème et n’en parlent tout simplement pas.
Pour les autres, elles n’auront que très peu de choix : elles
iront dans une autre maison d’hébergement à court terme
ou encore à l’hôtel. Certaines devront se rendre à l’hôpital
pour des problèmes de santé physique ou des problèmes
de santé mentale. D’autres encore auront décidé lors de
leur séjour à l’Auberge, de demander du support dans une
ressource pour le traitement de la toxicomanie ou des pro-
blèmes de jeu.
Pour ce qui est du 21% des destinations inconnues, ce sont
souvent celles des résidantes qui, après une courte pause,
retournent à leur réalité sans nous en informer : la rue,
leur conjoint, leur famille.
Chaque séjour peut être considéré comme une étape.
Cependant, les appartements et les chambres sont rares
et coûteux, les critères de sélection des propriétaires ne
favorisent pas les femmes avec si peu de revenus. Il y a
peu de logements sociaux et les listes d’attente s’allon-
gent.
11. 15 Auberge Madeleine—Rapport des activités 2011 – 2012 16Auberge Madeleine—Rapport des activités 2011 – 2012
La santé mentale :
Cette année, 78 % des résidantes avaient un problème de
santé mentale.
La toxicomanie :
Notre intervention auprès des femmes ayant un problème
de toxicomanie se traduit d’abord par le respect de leur
situation.
L’important est de pouvoir parler avec elles et de reconnaî-
tre leurs efforts au quotidien.
Ces résidantes, pour la plupart, avaient un problème de
santé mentale diagnostiqué par un professionnel de la
santé : schizophrénie, troubles bipolaires, troubles obses-
sifs compulsifs, trouble anxieux et dépression. Plusieurs
prennent une médication psychotrope (antipsychotiques,
antidépresseurs, anticonvulsivants, etc.) et ont un suivi
avec leur médecin ou leur psychiatre. Certaines sont im-
pliquées dans des activités dans les hôpitaux, ressources
communautaires, ateliers de travail.
D’autres résidantes avaient un problème de santé mentale
non diagnostiqué et non traité. Ainsi il peut arriver lors de
leur séjour à l’Auberge que nous soyons témoins de leur
grande souffrance : quand leur état mental leur fait perdre
le contact avec la réalité, quand leurs peurs les envahis-
sent à tout moment.
Nous sommes alors dans l’obligation de croire qu’une éva-
luation psychiatrique serait souhaitable. Nous leur faisons
part de nos observations et nous leur proposons un ac-
Tableau 6 : Proportion de résidantes ayant des problèmes de santé mentale (%)
2011– 2012 2010 – 2011 2009 – 2010 2008 – 2009 2007 – 2008
78 78 77 77 74
Tableau 7 : Proportion de résidantes ayant un problème de toxicomanie (%)
2011 – 2012 2010 – 2011 2009 – 2010 2008 – 2009 2007 – 2008
44 45 48 51 53
compagnement pour aller consulter un professionnel. Cer-
taines accepteront, alors que d’autres refuseront catégori-
quement. Notre travail consistera alors à intervenir pour
désamorcer l’anxiété de façon quotidienne, pour tenter
d’assurer ces résidantes un lieu où elles pourront se sentir
en sécurité, malgré tout.
Il est évident que de vivre ou d’avoir vécu pendant des
années dans un climat de violence, de devoir survivre avec
des ressources financières limitées, d’être isolée de sa fa-
mille, de ses amiEs, de vivre dans un appartement « dé-
labré », de souhaiter de meilleures conditions de vie qui
n’arrivent jamais… a un effet direct sur la santé mentale.
Une prise de conscience s’orientant vers l’usage sécuri-
taire des drogues, la réduction des méfaits, la consomma-
tion contrôlée est encouragée en vue de l’amélioration de
la qualité de vie de ces femmes. L’abstinence totale doit
demeurer un objectif à long terme pour celles qui font ce
choix.
Les problèmes de jeu :
Les jeux de hasard et d’argent existent depuis toujours.
Depuis l’ouverture des casinos, depuis l’installation des
appareil de loteries-vidéo dans (presque) tous les quar-
tiers, depuis la prolifération des « gratteux », le jeu est
devenu plus accessible à tous.
Leur accessibilité, leur légalisation, la perception des jeux
de hasard comme pouvant être une solution aux problè-
mes de pauvreté et d’isolement ont fait que les femmes
font partie des tristes statistiques sur les problèmes de jeu
excessif, surtout depuis les années 90.
Contrairement aux problèmes de toxicomanie, les problè-
mes de jeu sont souvent invisiles. Ainsi, certaines résidan-
tes choississent de taire leur problème; d’autres le bana-
lisent. La proportion de 7 % indiquée au tableau est très
certainement sous-évaluée comparativement à la réalité.
Tableau 8 : Proportion de résidantes ayant un problème de jeu excessif (%)
2011 – 2012 2010 – 2011 2009 – 2010 2008 – 2009 2007– 2008
7 6 8 12 10
Les femmes que nous cotoyons à l’Auberge Madeleine vont
jouer car elles espèrent que leurs gains amélioreront leurs
conditions de vie, mais au bout du compte elles se retrou-
vent encore plus pauvres.
Elles vont jouer car elles veulent briser l’isolement, sortir
de la maison; elles se retrouvent encore plus seules, à
cause du manque d’argent, de la honte.
Tout comme les femmes ayant des problèmes de toxico-
manie, l’important est de pouvoir échanger avec elles et
encourager leurs forces et stratégies visant à retrouver un
pouvoir face à cette dépendance.
12. 17 Auberge Madeleine—Rapport des activités 2011 – 2012 18Auberge Madeleine—Rapport des activités 2011 – 2012
La santé physique :
Les résidantes ont, dans leur grande majorité, des pro-
blèmes de santé physique temporaires ou permanents. Il
est clair que leur santé est hypothéquée par la violence
vécue, les habitudes de consommation, les conséquences
du stress, une alimentation déficiente, le manque de soins
et de médicaments, des vêtements mal adaptés à la sai-
son froide.
Certaines viennent à l’Auberge tout en poursuivant des
traitements contre le cancer, l’hépatite C, le VIH. Il est
promordial pour nous de supporter ces femmes souvent
seules face à la maladie.
La judiciarisation :
Cette année, 17 % des résidantes nous ont partagée qu’el-
les avaient eu et/ou avaient encore des problèmes avec la
justice. Plusieurs des accusations qui pèsent contre elles,
sont reliées au fait d’être perçues comme itinérantes, dif-
férentes, marginales.
Les constats d’infraction sont émis pour des gestes ano-
dins : pour avoir gêné la circulation des piétons (flânage),
pour s’être couchée sur un banc de parc, ou un muret de
béton, pour sollicitation, pour avoir traversé une rue sans
égard aux feux de circulation, … et ce, en vertu des règle-
ments de la Ville de Montréal, du Code de sécurité routière
ou de la Société de transport de Montréal.
Dans le cas plus précis de l’hépatite et du VIH, nous de-
vons susciter l’ouverture et le respect de la part de toutes
les femmes hébergées, de faire de la sensibilisation pour
une plus grande prise de conscience de tous les compor-
tements à risque chez chacune d’entre elles.
Cette année quelques résidantes (5%) ayant une défi-
cience physique ont été hébergées : malentendante, non
voyante, paralysée d’un membre… Le premier étage de
notre maison est adapté pour accueillir les résidantes en
fauteuil roulant.
Les constats d’infraction sont des constats de l’intolérance
d’une partie de la société envers des personnes sans abri
qui occupent l’espace public.
Notre travail est de les informer de leurs droits et res-
ponsabilités, et au besoin de les accompagner à la Cour.
Dans la majorité des cas, elles auront à faire des travaux
compensatoires (travail dans la communauté) durant un
certain nombre d’heures pour payer leur dette « à la so-
ciété ».
Quelques-unes d’entre elles devront purger une peine
d’emprisonnement de quelques semaines à quelques
mois.
10 Notre travail au quotidien
Les rencontres individuelles :
Une grande partie de notre travail consiste en rencontres
individuelles avec chacune des résidantes. Tout d’abord,
l’accueil d’une nouvelle résidante est un moment crucial
pour lui permettre d’exprimer ses émotions liées à sa si-
tuation et au fait de se retrouver en maison d’héberge-
ment, que ce soit la première fois ou non. Nous lui ex-
pliquons ensuite le fonctionnement de la maison, nous
la présentons aux autres résidantes et nous l’aidons à
s’installer dans sa chambre. Grâce aux dons de la com-
munauté nous pouvons lui offrir des vêtements et des
produits d’hygiène.
Chacune des résidantes rencontrera régulièrement une
intervenante qui l’accompagnera durant son séjour. Ces
rencontres permettront à la résidante d’exprimer ses dé-
sirs, ses besoins. Ces rencontres permettent l’émergence
d’émotions et aussi la prise de conscience des forces et
stratégies de débrouillardise de la résidante.
Par la suite elles pourront fixer ensemble, les objectifs de
séjour, les moyens et ressources pour y arriver.
Des références pour des ressources telles la réintégration
au marché du travail, un retour aux études, de l’héberge-
ment à long terme, près des organismes pour la défense
des droits, pour des activités ou pour voir un médecin sont
données aux résidantes.
Au besoin, les femmes hébergées pourront aussi faire ap-
pel aux autres intervenantes pour des rencontres de sup-
port ponctuelles.
Cette année, nous avons fait 3183 rencontres formelles
avec les femmes hébergées (près de 9 rencontres par jour,
en moyenne).
Service d’accompagnement des résidantes :
Nous offrons un service d’accompagnement à certaines
résidantes plus vulnérables dans l’accomplissement de
leurs démarches plus anxiogènes. L’accompagnement fa-
cilite l’accès aux ressources, dans les institutions et dans
les organismes dispensateurs de services.
Ainsi 36 résidantes ont pu profiter de 103 accompagne-
ments par une intervenante, soit au CLSC pour rencontrer
un médecin ou un travailleur social dans le but d’avoir
un suivi à plus long terme, soit au bureau de la Sécurité
du revenu ou de l’assurance-emploi afin de recevoir un
revenu et y ayant droit, ou dans un organisme public ou
communautaire lié à l’Immigration dans le but de clarifier
leur statut.
L’accompagnement dans les démarches rassure les rési-
dantes et engendre des résultats significatifs pour la pour-
suite de leurs objectifs.
13. 19 Auberge Madeleine—Rapport des activités 2011 – 2012 20Auberge Madeleine—Rapport des activités 2011 – 2012
Ateliers de recherche de logements :
Cet atelier de trois heures est offert aux femmes, une fois
par semaine.
L’atelier permet aux participantes de se faire un portrait
sur la situation du logement privé et il offre aux femmes
un lieu d’échange et de partage d’expériences concernant
le logement. Il les motive dans leur recherche, leur permet
d’apprivoiser de nouveaux outils tel l’Internet. Nous les
aidons à faire un budget réaliste pour qu’elles puissent
chercher dans la fourchette de prix qu’elles peuvent payer,
formuler leurs questions, les supporter lors de leurs ap-
pels téléphoniques aux propriétaires. Il y a eu un total de
105 participations de 51 femmes différentes.
Nous offrons aussi de façon moins systématique du sup-
port à la recherche d’emplois ; soit pour la mise à jour
des curriculum vitae et l’accompagnement au Centre d’em-
plois. Peu de résidantes y ont participé cette année, soit 3
résidantes dont 2 ont trouvé un nouvel emploi.
C’est donc un total de 78 résidantes différentes ont profité
de ce service d’accompagnements dans leurs démarches
et dans la recherche de logement et d’emploi, pour un
total de 211 participations à ces différents volets. Ces ré-
sidantes sont âgées en moyenne de 47 ans. Il est à noter
que 85 % des résidantes vivent avec des problèmes de
santé mentale.
Les activités de groupe :
Une autre partie importante de notre travail consiste à
assurer une présence dans le groupe des 19 résidantes.
Les intervenantes partagent les repas avec les résidantes
en plus d’une collation en fin de soirée. Ces moments sont
susceptibles de susciter des discussions animées et des
activités spontanées. Il est important pour nous de favori-
ser un climat où chacune peut s’exprimer et sentir qu’elle
fait partie de la vie de groupe.
Il y aussi des activités formelles animées par une interve-
nante pour les résidantes.
Activités thématiques
Cette année, 70 rencontres thématiques ont eu lieu; 86 ré-
sidantes différentes y ont participé. Étant donné que cer-
taines résidantes assistent à plus d’une acitivité, il y aura
eu au total 221 participations à ces rencontres.
Ces activités touchent des thèmes différents : la confiance
en soi, la solidarité, l’estime de soi, l’espoir, l’affirmation
de soi, les stéréotypes, les émotions, le respect, la com-
munication, les stratégies de débrouillardise, etc.
Activités pour résidantes et ex-résidantes
D’autres activités ont été proposées aux résidantes tout
comme aux ex-résidantes.
Toutes ces activités ont pour but de briser l’isolement,
découvrir de nouveaux intérêts, et susciter chez les parti-
cipantes un sentiment de fierté, de confiance, d’estime de
soi et une reprise de pouvoir sur leur vie
Atelier de peinture
Cette activité permet à chacune de s’exprimer à travers la
peinture, développer sa créativité, reconnaître ses forces
et ses talents, rehausser son estime de soi à travers un
sentiment de fierté.
Il y aura eu un total de 185 participations à 24 rencontres;
48 femmes différentes y auront assisté.
Lors de ces activités de multiples thèmes ont été proposés
comme point de départ afin de stimuler la créativité des
femmes; 150 œuvres ont été réalisée.
Un vernissage a eu lieu et 45 personnes ont assisté à l’évé-
nement, en plus des clients présents. Des dépliantes d’in-
formations ont été distribués afin d’expliquer le projet et
sensibiliser les visiteurs.
Vernissage du 8 mars 2012
Ancienne résidante avec sa famiile, posant devant sa toile
C’est à travers 47 activités différentes soit : de jeux de
rôle, bricolage, dessin, peinture, sculpture, les discussions
que les participantes échangent entres elles. Notamment,
ces activités enrichissent la dynamique de groupe et la
solidarité entres les femmes et permettent à chacune de
faire une réflexion sur soi, tout en développant ses talents
artistiques.
14. 21 Auberge Madeleine—Rapport des activités 2011 – 2012 22Auberge Madeleine—Rapport des activités 2011 – 2012
Le support post-hébergement :
L’Auberge Madeleine offre un support aux ex-résidantes.
Cette année, 266 ex-résidantes ont utilisé notre service de
post-hébergement. Nous avons compilé 3251 appels et 536
visites.
Les ex-résidantes nous téléphonent ou nous visitent pour
avoir de l’écoute, de l’information, des références, pour
venir prendre un repas, recevoir des dons de nourriture et
être accompagnées pour certaines démarches.
Ces contacts contribuent à supporter les femmes après
leur départ soit parce qu’elles vivent des situations plus
difficiles, soit parce qu’elles veulent nous partager de bon-
nes nouvelles.
Le support en logement :
Ce projet est un service de support offert à des femmes
qui vivent en logement. Il vise à briser l’isolement, à fa-
voriser la stabilité résidentielle de ces femmes récemment
installées dans leur «nouveau chez-soi ».
Au total, 22 femmes ont bénéficié de ce service cette an-
née; elles ont toutes été résidantes de l’Auberge à un mo-
ment de leur vie.
La moyenne d’âge est de 55 ans, elles sont donc plus
âgées que la population totale des résidantes de l’Auberge
Madeleine.
On remarque que les problèmes de santé mentale af-
fectent 91 % des participantes et 45 % d’entre elles sont
confrontées à un problème important de santé physique,
des proportions plus grandes que chez la population totale
des femmes hébergées cette année.
Les participantes, pour la plupart, vivent seule en cham-
bre, dans un logement social ou privé, 4 femmes vivent
avec leur enfant ou apportent un support parental régulier
à ces derniers.
Dans le cadre du projet, un support stable et flexible axé
sur l’amélioration des compétences personnelles et socia-
les, est offert aux participantes. Ce support se concré-
tise principalement en visites à domicile, pour apporter
Les services externes
Pouvoir compter sur l’Auberge Madeleine, 7 jours par se-
maine, 24 heures par jour, est essentiel pour certaines
résidantes. Nous les aidons ainsi à conserver leurs acquis,
leur évitons de tomber dans des situations critiques.
De ces 266 ex-résidantes, 141 femmes avaient été héber-
gée à l’Auberge, cette année. C’est donc 125 femmes qui
ont maintenu un contact avec nous au fil des ans.
L’Auberge Madeleine était pour elles un milieu de vie, de
support et de partage.
L’Auberge Madeleine deviendra après leur départ, une par-
tie importante de leur réseau social, un lieu d’apparte-
nance, d’ancrage.
un soutien psychologique, de l’aide à l’appropriation du
milieu de vie, à la gestion du budget, de dons de nour-
riture, d’aide à la préparation de repas. Il est un soutien
dans les démarches (santé, revenu, immigration, loisirs,
études, travail, gestion de conflits interpersonnels, etc.)
de références et d’accompagnement vers les ressources
pouvant répondre à leurs besoins, de support vers l’acqui-
sition d’une plus grande autonomie.
L’intervenante responsable de ce projet a fait 45 appels
à des professionnels pour supporter les démarches de 13
participantes qui ont eu besoin d’un support particulier.
De plus, 38 accompagnements pour 12 femmes différentes
ont été réalisés cette année, soit : à l’hôpital, à la chambre
de la jeunesse, à l’Immigration et citoyenneté Canada, à la
banque, dans un centre de jour, au CLSC, à l’Aide juridique,
à la Régie des rentes, pour des visites de chambres.
Cette stabilité résidentielle, pour la majorité des partici-
pantes, ainsi que la diminution significative du recours
au services d’hébergement à court termedémontrent la
pertinence de ce service. Les résultats illustrent aussi le
développement des compétences chez les participantes.
Cette expérience de stabilité résidentielle et de réussite
personnelles a des effets posotifs sur le maintien de la
santé des participantes ainsi que sur le développement de
l’autonomie et l’estime de soi.
15. 23 Auberge Madeleine—Rapport des activités 2011 – 2012 24Auberge Madeleine—Rapport des activités 2011 – 2012
Annexe
Liste des activités de représentation, concertation, sensibilisation, formation et information
Dates :
8 avril Rencontre avec architectes: relocalisation de l’Auberge Madeleine
11 avril Comité de liaison en itinérance
12 avril Rencontre FRHFVDQ, région Montréal
19,20 avril Sélection pour le poste de coordonnatrice du RAFSSS
21 avril Rencontre porte-parole de l’Auberge Madeleine
28 avril Formation compilation statistique pour FRHFVDQ
29 avril CA du RAFSSS
4 mai Lancement de livre: RAPSIM
6 mai Rencontre comité FRHFVDQ, projet dépistage de la violence
10 mai CA du RAFSSS
12 mai Rencontre avec M.Silès de SDSVM
20 mai CA du RAFSSS
24,25,26 mai Rencontre de FRHFVDQ, région de Montréal
25 mai Causerie: vie maritale et aide sociale: ODAS
26 mai Comité de gestion du Fonds dédié, à l’habitation communautaire de Montréal
31 mai Rencontre comité FRHFVDQ, projet dépistage de la violence
2 juin AGA du RAPSIM
6 juin Comité de liaison en itinérance
7 juin Rencontre concertation avec organismes pour femmes sans abri
9 juin CA et AGA: Fonds dédiée à l’habitation communautaire
17 juin SDSVM: visite Auberge
29 juin Représentation Auberge CAU
26 juillet Rencontre avec chercheure Shawn Renée, McGill University
29 juillet Rencontre comité FRHFVDQ, projet dépistage de la violence
10 août Visite: le Pas de la rue
12 août Rencontre concertation avec organismes pour femmes sans abri
Liste des activités de représentation, concertation, sensibilisation, formation et information
16 août CA du RAFSSS
16 août Agence SSS, présentation SPLI
19 sept. Rencontre FRHFVDQ, région de Montréal
22 sept. Rencontre concertation avec organismes pour sans abri
22 sept Comité de gestion du Fonds dédié à l’habitation communautaire de Montréal
23 sept. Rencontre comité FRHFVDQ, projet dépistage de la violence
27 sept. CA du RAFSSS
2 oct. Atelier pour formation internet: en partenariat avec le SDSVM
4 oct. Rencontre avec architectes
13 oct. CA du RAFSSS
18 oct. Comité de liaison en itinérance
25 oct. AGA du RIOCM
28 oct. Représentation Auberge: ANC Charity Coffee du OACI
1,2,3 nov. Colloque d’orientation FRHFVDQ
8 nov. Rencontre FRHFVDQ, région de Montréal
10 nov. Comité de gestion du Fonds dédié à l’habitation communautaire de Montréal
14 nov. Rencontre à l’Agence SSS pour le RAFSSS
15 nov. Rencontre avec les architectes
17 nov. Rencontre préparatoire pour conférence de presse
24 nov. Participation à une conférence de presse et entrevues dans les médias
28 nov. CA du RAFSSS
29 nov. Comité régional de liaison
30 nov. Rencontre et interview avec membre du ANC Charity Coffee
8 déc. Party de Noel du Fonds dédié à l’habitation communautaire de Montréal
13 déc. Comité de liaison en itinérance
22 déc. Rencontre avec Atelier Habitation Montréal
12 janv. Séance information: stagiaire en technique social
18 janv. Rencontre FRHFVDQ, région de Montréal
19 janv. Rencontre concertation avec organismses pour femmes sans abri
26 janv. Comité de gestion du Fonds dédié à l’habitation communautaire de Montréal
27 janv. Rencontre pour le Centre de répit et dégrisement
31 janv. Comité de liaison en itinérance
16. 25 Auberge Madeleine—Rapport des activités 2011 – 2012 26Auberge Madeleine—Rapport des activités 2011 – 2012
Liste des activités de représentation, concertation, sensibilisation, formation et information
6 fév. Visite Auberge: Youth and philantropy initiative
9 fév. Rencontre à l’Agence SSS, situation de débordement dans les organsimes pour femmes
9 fév. Lancement: recherche sur les ordonnances de traitement
20 fév. Représentation Auberge: soumission pour rénovation
21,22,23 fév. Rencontre FRHFVDQ, région de Montréal
5 mars Rencontre FRHFVDQ, région de Montréal
6 mars Rencontre avec Atelier Habitation Montréal
9 mars Rencontre avec architectes: relocalisation de l’Auberge Madeleine
23 mars Rencontre avec architectes: relocalisation
30 mars CA du RAFSSS
30 mars Visite Auberge: stagiaire Dollard Cormier
L’Auberge Madeleine c’est beaucoup plus qu’un
toit pour toutes ces femmes.
Coordination : Micheline Cyr
Rédaction : Lynda Gagnon, Micheline Cyr
Compilation des statistiques : Lynda Gagnon, Annie Chartrand, Émilie Myette
Photo en couverture : Dolores Vollant
Photos : Dolores Vollant, Yan Chevalier
Mise en page : Anne Fourquier, Daphnée Quentin
Design : Ruth Farrugia
Cette année, 334 résidantes et ex-résidantes ont
pu compter sur l’Auberge Madeleine… une mai-
son qui garde à l’abri de la faim, de la peur, du
froid, de la violence et de la solitude…