2. Olivier ASSAYAS Sils Maria
Bertrand BONELLO Saint Laurent
Nuri Bilge CEYLAN Winter Sleep
David CRONENBER Gmaps to the starts
Jean-Pierre DARDENNE, Luc DARDENNE Deux jours, une nuit
Xavier DOLAN Mommy
Atom EGOYAN Captives
Jean-Luc GODARD Adieu au language
Michel HAZANAVICIUS The search
Tommy Lee JONES The Homesman
Naomi KAWASEFUTATSUME NO MADO(Still the water)
Mike LEIGH Mr.Turner
Ken LOACH Jimmy’s hall
Bennett MILLER Foxcatcher
Alice ROHRWACHERLE MERAVIGLIE(Les Merveilles)
Abderrahmane SISSAKOTIMBUKTU
Damian SZIFRON RELATOS SALVAJES(Wild Tales)
Andrey ZVYAGINTSEV Leviathan
5. C’est l’actrice, réalisatrice et scénariste Nicole GARCIA qui
présidera cette année le Jury de la Caméra d’or, qui désignera le
meilleur premier film présenté à Cannes. Elle succède à Bong
Joon-Ho, Gael García Bernal, Carlos Diegues et Agnès Varda qui
ont mis leur expérience et leur passion du cinéma au service de
réalisateurs débutants.
« Présider la Caméra d’or c’est un honneur, une joie et une mission,
déclare Nicole Garcia. Je m’arrangerai avec l’honneur, j’aurai de grandes
joies et j’essaierai d’être à la hauteur de la mission. »
6. Lambert Wilson, un maître de cérémonie «décontracté»
Ce que j'ai envie d'éviter, c'est d'être un maître de cérémonie écrasé par
l'émotion», explique l'acteur de 55 ans,
Son mantra ? La décontraction pour faire baisser la pression, qui va exalter la
croisette et les compétiteurs.
Ce qu'il aime surtout, c'est la possibilité de découvrir des films dans «les
conditions les plus excellents sur terre».
7. Revisiter l'histoire du cinéma, rendre hommage à des chefs-d’œuvre du
7e art et prouver que l'apparition du numérique n'efface pas la mémoire
des films anciens : voilà les objectifs de Cannes Classics. Et c'est Sophia
Loren qui a été choisie pour être l'invitée d'honneur de l'édition 2014
qui mettra en lumière la naissance du western italien ou encore les 30
ans du film Paris, Texas.
8. Voici la liste des 22 longs métrages, dont 2 documentaires, sélectionnés.
Pour une poignée de dollars de Sergio Leone
Les trente ans de Paris, Texas de Wim Wenders
Regards sur une révolution : comment Yukong déplaça les montagnes de Marceline Loridan et Joris
Ivens
Contes cruels de la jeunesse de Nagisa Oshima
Les croix de bois de Raymond Bernard
Overlord de Stuart Cooper
La peur de Roberto Rossellini
Le hasard de Krzysztof Kieślowski
Le dernier métro de François Truffaut
Dragon inn de King Hu
Le jour se lève de Marcel Carné
La couleur de la grenade de Sergei Parajanov
Leolo de Jean-Claude Lauzon
La vie de château de Jean-Paul Rappeneau
La taverne de la Jamaïque de Alfred Hitchcock
Les violons du bal de Michel Drach
Les montages bleues de Eldar Shengelaia
Lost horizon de Frank Capra
La chienne de Jean Renoir
Tokyo Olympiad de Kon Ichikawa
Life itself de Steve James (documentaire)
The go-go boys : the inside story of Cannon Films de Hilla Medalia (documentaire)
9. « Knights of Cup" de Terrence Malick, Abel
Ferrara avec "Welcome to New York" et le
dernier film d'Emir Kusturica ne font pas
partie de la sélection officielle du festival
de Cannes.
Knights of Cup de Terrence Malick avec
Christian Bale et Natalie Portman évoque
"les tentations, la célébrité et les excès",
décrit mystérieusement le synopsis du film.
Le long-métrage d'Emir Kusturica, L'Amour
et la paix, avec Monica Bellucci, n'est pas
du tout prêt selon Frémaux, le délégué
général du Festival de Cannes.
10. Grace de Monaco d’Olivier Dahan. Avec Nicole Kidman,
Tim Roth, Frank Langella, Pastora Vega.
Lorsqu’elle épouse le Prince Rainier en 1956, Grace Kelly est alors une immense
star de cinéma. Six ans plus tard, alors que son couple rencontre de sérieuses
difficultés, Alfred Hitchcock lui propose de revenir à Hollywood, pour incarner
Marnie dans son prochain film. Mais c’est aussi le moment où la France menace
d’annexer Monaco, ce petit pays dont elle est maintenant la Princesse. Grace est
déchirée. Il lui faudra choisir entre la flamme artistique qui la consume encore
ou devenir définitivement : la Princesse Grace de Monaco.
11. Le peintre Joseph Mallord William Turner n’était pas connu pour être
l’homme le plus facile de la planète. On pouvait même le qualifier de
franchement difficile. A la mort de son père, son chagrin le pousse à
changer. Il s’installe dans une pension de famille tenue par Mrs. Booth
qui lui fera découvrir un amour paisible.
C’est tout simplement magnifique! Mike Leigh donne l’impression
d’évoluer dans les tableaux du maître. Son film est également une belle
histoire d’amour et une réflexion sur la création artistique
12. Captives", le nouveau film - magnifique ! - d'Atom Egoyan, tout s'assemble
avec une rigueur et un art méticuleux, avant l'explosion poignante de la fin, où
un père retrouve son innocence, une mère découvre le passé, un policier règle
son enfer intime, et où la neige de l'Ontario recouvre, doucement, les ombres et
les terreurs d'une petite communauté fracturée par un
événement. Egoyan atteint ici une pureté du regard, une finesse du trait que
peu de cinéastes possèdent.
Il filme tout en retenue, puis livre une dernière image : une jeune fille patine
sur la glace, et nous regarde. On sort de là la gorge serrée, les larmes aux
paupières.
13. 1974. Une silhouette descend dans un hôtel.
Yves Saint Laurent prend une chambre sous le
nom de Swann. Dans sa chambre il passe un
coup de téléphone à un journaliste, et raconte
sa dépression pendant son service militaire, sa
cure d’électrochocs et sa dépendance aux
drogues.
Saint Laurent par Bonello n’est pas un film
linéaire bourré de caméos et de figures
historiques. La connexion à l’histoire se fait le
temps d’un montage passionnant en split-
screen : à gauche les images d’archive de mai
68, du Viêt-Nam, de de Gaulle, etc ; à droite les
mannequins des différentes collections
défilent tandis qu’apparaît la date du modèle.
Le film invite à aller au-delà, à pénétrer les
terres dangereuses et chaotiques des souvenirs
d’un home.
Au bout du chemin, loin des modes et des
robes, Saint Laurent est une nécrologie au sens
propre : un film sur la connaissance de la mort.
14. Dans ce film Tommy Lee
Jones prend à rebrousse-poil
la légende de l'Ouest
américain en filmant
l'histoire de pionnières
rapatriées vers l'Est.
Autour de lui, il a rassemblé
quelques clichés saisissants
en noir et blanc qui ont servi
de base aux recherches pour
The Homesman, l'histoire de
femmes devenues folles dans
le Nebraska et de pionniers
aux premières années de la
ruée vers l'Ouest.
15. Le film argentin Relatos Salvajes (Wild Tales) de Damian Szifron est produit
par Pedro Amoldovar, joué entre autres par l’oscarisé Ricardo Darin.
Dans un avion en partance de Madrid pour l’Amérique du Sud, tous les
passagers se rendent compte qu’ils ont une connaissance en commun. La
panique grimpe dans la bonne humeur
On peut même dire que le jeune Szifron fait oeuvre de moraliste et pose
des questions justes sur la bourgeoisie de Buenos-Aires. Sa suite de séquences
est rythmée avec génie, et même si le film est un peu long pour une suite de
sketchs (plus de 2h), la réalisation et l’énergie du montage font qu’on rit de bon
cœur et qu’on ne s’ennuie pas. Manque donc le fil rouge de scénario pour que
Szifron raffe plusieurs récompenses.
16. Il y a quelque chose de pourri au
royaume d'Hollywood
Il y a plusieurs strates à découvrir dans le nouveau
film de David Cronenberg, plusieurs niveaux de
lecture et de sens, de réalités aussi, qui en font un
des objets les plus étranges, les plus excitants pour
l'esprit et les plus faussement évidents projetés
jusqu'à présent au Festival.
Il serait simple (et certes pas inexact) de voir
d'abord dans le film un portrait au vitriol
d'Hollywood, une charge contre l'usine à films
portraiturée ici comme un haut lieu de névroses,
de vices et d'inhumanité.
Divers personnages se croisent avant que l'on
comprenne les liens qui les unissent : une
mystérieuse jeune fille (Mia Wasikowska, fragile et
inquiétante) apparemment en quête d'un travail et
qui devient l'assistante d'une actrice mûrissante
angoissée par la perspective de ne plus obtenir de
rôles (Julianne Moore, insensée de cruauté
hystérique et manipulatrice), un jeune chauffeur de
limousine qui veut devenir acteur (Robert
Pattinson), un cynique thérapeute-gourou-coach
pou...
17. Beaucoup de bruit pour un film décevant.
On y découvre un homme malade, humilié, accro au sexe,
rongé par la perversité. Gérard Depardieu adopte enfin
le ton juste. Il est sarcastique, parfois drôle et désabusé.
Le huis-clos entre Simone (excellente Jacqueline Bisset)
et Devereaux (Depardieu), seuls dans leur maison de
Tribeca, encerclés par les paparazzis, est bien pensé.
L'ambition politique de Simone (elle rêve de voir son mari à
l'Elysée), aurait provoqué la chute de Devereaux.
18. BELLE JEUNESSE de J. ROSALES
Résumé: Natalia et Carlos sont
amoureux et tentent de survivre dans
l'Espagne d'aujourd'hui. Ils décident de
tourner un film porno amateur pour
l'argent.
La Chambre bleue est l’adaptation d’un
roman impressionnant de Georges
Simenon, écrit en 1963, qui explorait
certains thèmes de prédilection de
l’écrivain : l’adultère, le couple, la
culpabilité.
La Chambre bleue de Mathieu
Amalric
19. Les dommages collatéraux de la crise
Avoir 20 ans en Espagne aujourd'hui, c'est le fardeau partagé par
Natalia et Carlos. Sans travail, sans avenir, rien ne les préparait à
devenir parents. Le film de Jaime Rosales incarne cette belle
jeunesse gâchée, malheureusement toujours d'actualité.
Ce constat reflète sans exagération ni misérabilisme le cas de millions
d'Espagnols frappés par la crise. Beaucoup de jeunes pourraient se
reconnaître en Natalia et Carlos, et leurs parents aussi, pas mieux lotis.
Pendant que les garçons parlent d'internet entre eux, les filles
comparent leur situation familiale catastrophique. La mère de Natalia
se plaint que ses enfants restent au lit jusqu'à 14 h : "je n'ai rien à faire",
plaide la coupable du fond de sa couette. Les mines sont tristes, les
autoroutes et les centres commerciaux plombent l'atmosphère. Et
pourtant, ils essaient tellement d'en sortir...
20. Ce film inhabituel, présenté
en ouverture, se situe dans un
certain milieu populaire de
l’Est de la France, autour
d’une entraîneuse qui, la
soixantaine venue, envisage
de se ranger en se mariant.
Mais on ne rompt pas si
facilement avec toute une vie.
Des secrets remontent à la
surface. Mi-documentaire,
mi-fiction, ce film a pour
particularité, outre un ton à la
Pialat, d’être tourné par trois
réalisateurs et joué par les
vrais personnages, sous leurs
vrais noms. La fraîcheur et la
spontanéité du nouveau
réalisme