Recherche détaillant les modèles d'affaire des éditeurs Open-Source, prenant particulièrement le cas de l'entreprise fournisseur des solutions ERP "ODOO".
1. Université Hassan II
Faculté des Sciences Juridiques Economiques et Sociales Casablanca
Recherche
Les modèles d’affaire des éditeurs Open-Source
Cas d’ODOO
Réalisée par Lachgar Yassine
Demandée par Pr Diamane
Licence professionnelle
Filière : Management Appliqué
L’année universitaire 2016-2017
2. 2Plan
1. Introduction au mouvement de l’open source
2. Les principaux modèles d’affaire de l’open source
a. Définition d’un modèle d’affaire
b. Les différents types de modèle d’affaire
c. Les modèles d’affaire de l’open source
3. Le modèle d’affaire d’Odoo
a. Stratégie et modèle d’affaire chez Odoo
b. Modèle d’affaire mis en œuvre par Odoo
4. Conclusion (statistique concernant la répartition des revenus en 2014)
3. 31. Introduction au mouvement de l’open source
a renaissance de l’open source a provoqué un changement de l’industrie
informatique sans précédent.
Récemment le domaine informatique et plus précisément celui des logiciels a
connu l’apparition d’un nouveau terme, étant « open source ». Ce dernier désigne les
caractéristiques d’usage aussi bien que le mode de conception d’un logiciel. Même si
que ce terme vient de se propager dans la communauté des développeurs récemment,
en réalité les racines de ce phénomène sont assez anciennes. Et pour en bien comprendre
il faut procéder à un flashback en années 1970. A l’époque cette industrie des logiciels
été caractérisée par une hétérogénéité des matériaux avec les logiciels, ce qui rends très
difficile l’autonomie de la valorisation des dites logiciels sur le marché, ainsi qu’une
nécessité de connaissances en informatique très pointue était requise. Les interfaces des
machines étaient très basique généralement un écran noire avec des écritures vert. Donc
et sous ces conditions-là les utilisateurs des dites machines et logiciels ont développé
un sens de partage entre les uns les autres des codes sources, et avec le temps ça devenu
une pratique très courante. Ces utilisateurs témoignent qu’ils bâtissent des logiciels
totalement différents en matière du design aussi bien qu’au niveau des fonctionnalités,
car après tout le partage et la modification des codes avait le seul but de développer le
logiciel et par conséquent une amélioration de la source ou bien une adaptation avec
des besoins spécifiques. Cette étape d’échange matériel du code informatique est
considérée comme la première phase dans l’histoire du phénomène open source.
Pendant la période 1970-1990 l’apparition des systèmes d’exploitation Windows/Linux
a participé dans le développement de ce phénomène. Pratiquement l’usage des systèmes
d’exploitation a assemblé les langages de programmation du fait une globalisation des
codes sources. Il y a plus l’inconvénient concernant la compatibilité des machines avec
les logiciels, les utilisateurs par tout dans le monde utilisent des systèmes
d’exploitations qui sont compatibles chacun avec ces logiciels et ces langues de
programmation. Du coup le partage du code source s’améliore. Ça marque la deuxième
phase de développement.
En 1990-1998 le monde entier a connu la popularisation d’internet, ce qui a globalisé
le phénomène de l’open source. Les développeurs ont commencé à créer des
communautés en ligne dédié au développement d’un certain ou bien plusieurs code
sources. Les gens partout dans le monde peuvent avoir accès au dite code, le modifier
L
4. 4et en bénéficier grâce à une libération des navigateurs faite premièrement par Microsoft
qui a intégré gratuitement sons navigateur Internet Explorer avec le système
d’exploitation Windows.
Avec la croissance et l’augmentation des utilisateurs d’internet précisément pendant la
période 1998-2002, il y avait un événement très important qui dans l’histoire de l’open
source, étant la création de SourceForge.net en 1999 qui propose des logiciels libres
ainsi que des outils qui vont permettre à tout programmeur de les développer et les
diffuser.
2. Les principaux modèles d’affaire de l’open
source
a. Définition d’un modèle d’affaire
e business model - ou modèle économique – peut se définir comme étant le
concept qui permet à une entreprise de gagner de générer des profits. Il peut
se formaliser dans un document de présentation de la logique et stratégie
globale de l’entreprise et d’explication de la création de valeur, de comment elle le fait,
pour qui, et comment elle gagne de l’argent.
Un modèle d’affaire permet de :
- Clarifier l’offre, le besoin et la problématique auxquelles la proposition de
valeur répond
- Connaître le segment de marché et de clientèle
- Prendre conscience du facteur différentiant et innovant par rapport à l’existant
sur le marché
- Mettre en évidence les générateurs de revenus et la rentabilité résultante
- Se préparer à bien communiquer sur le projet : une présentation claire et
synthétique sans détails techniques
- Fournir des éléments pour comprendre l’enjeu du projet : vendre quoi, à quoi,
comment…
- Apporter une vision globale du projet orientée sur l’utilité
- Donner une lecture immédiate de la valeur ajoutée
Il est donc indispensable de bien comprendre cette notion afin de choisir le business
model le plus adapté à l'activité de l'entreprise. Ainsi un modèle d’affaire est le cœur
d'un business plan. C'est le point de départ, l'idée originale qui permet à une firme de
se démarquer et se différer de la concurrence et d'espérer pouvoir gagner de l'argent.
L
5. 5b. Les différents types de modèle d’affaire
réer une entreprise qui s’agit d'un simple commerce ou d'une start-up,
nécessite une phase de réflexion profonde pour bien réfléchir le projet
entrepreneurial. Étudier les différents modèles d’affaire se confirme
indispensable pour choisir le modèle économique adéquat.
Les types de modèles d’affaire sont nombreux, on se limite à citer les suivants :
Les modèles économiques classiques : La production de produits ou services est le
modèle économique ancestral par excellence. C'est le business model de l'agriculture
par exemple. Le chef d'entreprise produit et vend sa production. Au deuxième rang des
business models classiques figure la distribution. Ce modèle utilisé par tout
commerçant consiste simplement à vendre un produit directement au consommateur ou
à un grossiste.
Le low-cost : un modèle économique qui casse les prix : Depuis ces modèles
économiques de base, d'autres business models ont fait leur apparition. C'est
notamment le cas du low-cost qui s'est développé dans de nombreux secteurs d'activité
: alimentaire, compagnie aérienne, hôtellerie, ameublement, restauration... Ce type de
modèle se distingue par une politique visant à réduire au maximum le coût de revient
pour le consommateur.
La désintermédiation : un modèle économique facilité par Internet : La logique ici
est également de réduire les coûts. Cela est permis en limitant les intermédiaires. De
nombreux sites web (culture, agence de voyages...) se sont développés en appliquant ce
modèle économique.
Le cashback : le modèle économique de la fidélité récompensée : Plus le
consommateur consomme, plus il obtient d'avantages. Ce modèle économique est
utilisé notamment pour fidéliser les clients.
Le freemium : le modèle économique mi-gratuit mi-payant : Les plateformes de
musique ou de vidéo en streaming ainsi que d'autres médias comme les applications
pour smartphones utilisent ce modèle économique avec une partie gratuite et une partie
réservée aux adhérents.
C
6. 6Comme il est précité on peut trouver une multitude des modèles d’affaire qui varient
en fonction du business, de la clientèle ou bien du marché. Et pour qu’une entreprise
soit rentable et pour qu’il puisse générer des profits l’investisseur ou bien l’entrepreneur
doit bien préciser et définir son modèle d’affaire.
c. Les modèles d’affaire de l’open source
ree as in "freedom", not free as in "free services". Un adage très connu chez
les entreprises de l’open source, qui veut dire que le mot gratuit dans la
nomination « code source gratuit » veut dire liberté, et non pas un service
gratuit. Si vous voyez les différentes entreprises open source, il existe principalement
deux modèles d'affaires pour un éditeur open source :
- Libérer une version légère et open source du produit et vendre des modules
fermés avec des fonctionnalités supplémentaires. Quelques exemples sont
SugarCRM, OpenBravo ou Compiere.
- Développer deux versions : une version open source et une "Non Open Edition"
payante qui diffèrent dans certaines particularités. Les éditeurs qui font ceci
donnant l’exemple de l’entreprise Alfresco procèdent à la correction des bugs
et les mal-fonctions seulement dans l'édition non ouverte payante ; MySQL à
titre d’exemple offre des éditions différentes avec des capacités différentes ; Et
Magento qui a plus de fonctionnalités dans son édition non ouverte.
5.Le modèle d’affaire d’Odoo
a. Stratégie et modèle d’affaire chez Odoo
doo est considérablement connu par son esprit open source large.
Fabien Pinckaers le PDG d’Odoo SA, a mentionné dans l’un de ces
articles publié sur le site officiel Odoo.com ‘’… Nous croyons en open
source et nous pensons qu'il y a une troisième option : libérer tout ce
que nous faisons gratuitement…’’ depuis le démarrage d’Odoo, Fabien
pensais à des stratégies alternatives pour financer la recherche & développement en
gardant le logiciel totalement open source. Il était toujours contre le modèle d’affaire
"Light Open Source" ou "Non Open Edition". L’entreprise Odoo a essayé plusieurs
F
O
7. 7modèles à savoir : génération des profits à partir des services de mise en œuvre et
d’installation, ainsi que des modules de financement participatif. Maintenant Odoo a
développer un modèle d’affaire solide qui permet de soutenir la vision stratégique de
Fabien. Ce modèle d’affaire assure à la fois un financement des charges de recherche
& développement tout en gardant la totalité des modules et logiciels gratuits pour les
clients.
b. Modèle d’affaire mis en œuvre par Odoo
e logiciel est gratuit, mais les services ne l’ont pas (comme déjà cité ‘’free as
in freedom, not free as in free services’’ le produit et gratuit au contraire du
service). Si un client de l’entreprise Odoo est besoin de soutien ou bien des
services de maintenance d’OpenERP, il doit acheter le contrat de garantie de l'éditeur
OpenERP. Cette dernière qui lui confère l’avantage de bénéficier des services multiples
concernant le soutien et la maintenance. Cela est nécessaire parce que les partenaires et
les éditeurs ont besoin d'argent pour soutenir leurs services. Aucune autre industrie ne
peut fournir des services gratuitement. En outre, OpenERP ne serait pas en mesure de
continuer à améliorer le logiciel s’il ne génère pas des gains qui lui assurent la bonne
continuation d’activité.
OpenERP ne dispose que de trois sources de revenus pour financer le développement
et la maintenance du logiciel OpenERP :
- SAAS : pour financer l'hébergement, la maintenance et la recherche et
développement d'OpenERP
- La garantie de l'éditeur OpenERP : pour financer la maintenance et la
recherche et développement.
- Les services aux partenaires : pour financer l'équipe de service (formateurs,
partenaires managers, prévente, etc.)
Les deux premières lignes de revenus sont très simples. La totalité de profit qui provient
de ces services va directement dans le développement d'OpenERP, et profitera à la
communauté. Ce qui montre que la stratégie de l’entreprise Odoo et aligné avec ces
idées, ou plutôt les idées du fondateur.
L
8. 8Odoo considère la garantie Bugfix (la correction des mal-fonctions et des bugs), et la
garantie de migration comme des services payante. Si le client est besoin d’interagir
directement avec des techniciens d’Odoo ou bien s’il est besoin d’une garantie de temps
(garantir un technicien qui répond aux questions à temps sans attente), Odoo facture
ces services.
Il en va de même pour les migrations. Dans tous les logiciels ERP, la migration est
connue par son complexité. L’ERP Odoo essaye toujours de simplifier ce processus
dans le moteur de migration automatisé OpenERP. Mais il reste un projet en soi de
migrer un seul client. L’entreprise Odoo a donc décidé d’inclure les fais de migration
dans le contrat de garantie de l'éditeur OpenERP. C’est aussi une façon de s'assurer que
les partenaires et clients ne seront pas confrontés à des coûts inattendus lorsqu’Odoo
publie une nouvelle version.
Conclusion
ur la base des chiffres d'Odoo, la répartition des revenus entre les différents
acteurs est la suivante :
- 90% des revenus de la société de services de mise en œuvre
- 10% des revenus du fournisseur de logiciels
Fournisseur de logiciels (la société qui développe et maintient l'ERP)
En bref, Odoo obtient la majeure partie de leur argent des contrats de maintenance (sur
les installations de locaux) et des souscriptions Cloud (utilisateurs en ligne). Les
services d'entretien incluent : la garantie bugfix, les mises à niveau vers les futures
versions, les alertes de sécurité et le support.
Entreprises de services d'implémentation
Selon une réponse de Fabien Pinckaers sur le site web quora.com, un projet ERP
typique aura la répartition suivante parmi les services :
- 15% Analyse : Analyse GAP / preuve de concept / analyse technique
- 20% de configuration / droits d'accès / personnalisations (à partir du logiciel,
pas par les développeurs)
- 25% d'importation et de nettoyage de données
- 10% de formations et de gestion du changement
- 10% gestion de projet
S
9. 9Références
- Gérer et comprendre l'open source « Une modélisation en termes de« régimes»,
Nordine Benkelrown
- https://www.quora.com/How-can-open-source-ERP-and-software-solutions-be-
used-to-earn-money
- https://www.odoo.com/slides/slide/odoo-9-new-business-model-337
- https://www.odoo.com/blog/odoo-news-5/post/our-open-source-business-model-
119
- http://www.theinnovation.eu/article/29
- http://fiches-pratiques.chefdentreprise.com/Thematique/creation-entreprise-
1049/FichePratique/est-business-model-305044.htm#Iq1rIzgaJ0YGxUcq.97