3. 3
THEORIE DES ORGANISATIONS
Henry MintzbergMintzberg dans « le Management » :
« Nous sommes nés dans le cadre
d’organisations et se sont encore des
organisations qui ont veillé à notre éducation
de façon, à ce que plus tard, nous puissions
travailler dans des organisations. […] Et,
notre dernière heure venue, ce seront encore
des organisations qui s’occuperont de nos
funérailles ».
4. 4
THEORIE DES ORGANISATIONS
définition
ORGANISATION= Système d’Action Collective
+
Recherche permanente d’une Cohérence et un équilibre de
ressources
1. dont le problème majeur consiste à définir des modes de
coopération efficaces entre ses membres
2. articulé autour d’une structure organisationnelle et traversé par de
multiples jeux de pouvoir et d’influence
3. caractérisée par la poursuite de certains objectifs
4. qui doit faire face à un contexte particulier et établir avec lui des
relations durables
5. 5
THEORIE DES ORGANISATIONS
Aspects formels
(ce qui est visible
ou patent) :
-Buts
-Technologie
-Structure
-Politiques et procédures
-Produits
-Ressources
Aspects informels
(ce qui est plus
caché ou latent) :
-Perceptions
-Attitudes
-Sentiments
-Valeurs
-Interactions informelles
-Normes du groupe
Du Système
Formel
ICEBERG ORGANISATIONNEL
6. 6
THEORIE DES ORGANISATIONS
.
ÉPOQUE THÉORIE/CONCEPT/MODÈLE AUTEURS
1910
• Le mouvement scientifique
• Les principes administratifs
Frederic Taylor
Henri Fayol
1920 • Les principes de la bureaucratie Max Weber
1930
• L’école des relations humaines
• La dynamique de groupe
• Les premières études sur le leadership
Elton Mayo, Fritz Roethlisberger
et Bill Dickson
Kurt Lewin
Ronald Lippitt et Ralph White
Ivan Pavlov
1940
• La théorie des besoins (motivation)
• La psychanalyse
• La théorie du leadership fondée sur le comportement
Abraham Maslow
Sigmund Freud
Ralph Stogdill
1950
• La théorie bifactorielle (motivation)
• La psychologie humaniste
• Le stress
• Le système sociotechnique
• La théorie de la décision
Frederick Herzberg
Carl Rogers
Hans Selye
Eric Trist
James March et Herbert Simon
Évolution de la théorie des organisations
7. 7
THEORIE DES ORGANISATIONS
ÉPOQUE THÉORIE/CONCEPT/MODÈLE AUTEURS
1960
• La dimension humaine de l’organisation
• La structure organisationnelle et l’environnement
• La grille de gestion (styles de leadership)
• Le modèle comportemental du leadership
• Le modèle contingent du leadership
• La théorie de l’expectative (motivation)
• Le stress (perspective cognitive)
• La personnalité de type A
Douglas McGregor
Tom Burns et George Stalker
Robert Blake et Jane Mouton
Robert Tannenbaum
Fred Fiedler
Victor Vroom
Richard Lazarus
George Friedman et Rosenman
1980
• La culture organisationnelle
• La théorie de l’excellence
• Les avantages compétitifs
• Le concept de la qualité totale
• Le concept de la créativité
• La psychanalyse organisationnelle
Edgar Schein
Tom Peters et Robert Watterman
Michael Porter
Edward Demings et Joseph Juran
Edward De Bono
Manfred Kets de Vries
1990
• La planification stratégique
• Le leadership transformationnel
• Le concept d’organisation apprenante
• L’intelligence émotionnelle
Henry Mintzberg
Bernard Bass
Peter Senge
Daniel Goleman
1970
• La dynamique de la bureaucratie
• La théorie de la dépendance des ressources
• La théorie des objectifs
Michel Crozier
Jeffrey Pfeffer et Gerald Salanick
Edwin Locke et Gary Latham
8. 8
L’école classique des organisations (1900-1930) Contexte
conjoncturel :
Révolution industrielle 18ème-19eme: concentration des moyens de
production favorisent l’émergence de la société industrielle et du
machinisme. L’usine, lieux de création des richesses, suppose des
changements de valeurs et une forte demande du marché:
Le secteur industriel attire une main d’œuvre agricole nombreuse, peu
adaptée à la production technique et qu’il va falloir intégrer.
Accumulation du capital: naissance de la bourgeoisie industrielle
Individualisme.
C’est dans ce contexte que l’école classique se développe dans 2
directions :
Inspiration managériale (Taylor, Fayol).
Théories sur la bureaucratie (Weber).
9. 9
L’organisation scientifique du travail (OST)
Taylor (1856-1930)
1911 : Principles of scientific management.
C’est un self-made man, apprenti puis ingénieur, il réfléchit sur
son expérience de l’organisation. Il dépasse la simple
organisation du travail.
Taylor critique l'organisation du travail du XIXe siècle : des
patrons souvent absents de leurs ateliers, ne s'intéressant pas à
ce qui s'y passe, des ouvriers, jaloux de leurs méthodes et n'en
faisant qu'à leur tête, soit décidés à travailler le moins possible
Entre les deux, les rapports sont méfiants, voire hostiles. Taylor
espère régler cette question sociale.
Il a la certitude que la science peut résoudre les problèmes. La
méthode expérimentale, rationnelle permettra d’arriver à des
méthodes de production et d’organisation scientifiques,
incontestables et acceptables par tous.
10. 10
L’organisation scientifique du travail (OST)
3 principes pour le «One Best Way »
L'observation minutieuse et le chronométrage
permettent de décomposer le travail afin d'en préparer une
organisation «rationnelle !!!». Il faut donc développer des
techniques d'observation et d'analyse (relevés de tâches, photos
et films, études des gestes et des mouvements, etc…) ...
La décomposition des gestes aboutit à structurer les tâches
de manière précise et fortement parcellisée.
Ceci permet de calculer des temps qui seront alloués à
l'opérateur pour effectuer sa tâche constitue aujourd'hui la base
de nombreux systèmes de gestion.
Rationalisation de la production et optimisation de la rentabilité !!!
11. 11
L’organisation scientifique du travail (OST)
4 principes en matière d'organisation du travail
Séparation du travail de conception et d’exécution.
Cadre dirigeant et ouvrier
Les ingénieurs déterminent scientifiquement des standards de
production incontestables.
Sélection scientifique et entraînement de l’ouvrier suivant ses
aptitudes.
Le salarié doit être motivé par une rémunération à la pièce:
principe d’équité.
Contribution / Rétribution
13. 13
TAYLOR :
ORGANISATION SCIENTIFIQUE DU TRAVAIL
3 PRINCIPES FONDAMENTAUX :
1- Utiliser l’étude des temps et méthodes pour trouver la meilleure
manière de faire un travail. Fonction de maximisation très demandée
« One Best Way »
2- Prime au rendement
Fournir au travailleur une stimulation matérielle pour exécuter son travail
selon la meilleure méthode et à une bonne cadence.
3- Utiliser des experts spécialisés (contres-maîtres spéciaux) pour élaborer
la méthode, la vitesse des machines et priorité des tâches.
14. 14
Les limites de L’OST
La double division du travail, horizontale et verticale
crée:
• des taches répétitives, monotones et aliénantes.
• Faible mobilité du personnel.
• Absentéisme chronique
• Rotation du personnel élevée
• Conflits collectifs
• Taux de rebut important
La seule motivation possible pour l’homme est
l’argent.
15. 15
Max Weber (1864-1920)
La sociologie appliquée dans l’étude des organisations est la
science de la conduite humaine: à partir de faits observables, il
s’agit de comprendre la conduite humaine dans la signification que
lui donnent les acteurs eux-mêmes.
La sociologie est la science de l’action sociale qu’elle veut
comprendre en l’interprétant et dont elle veut expliquer socialement
le déroulement:
Comprendre: saisir les significations des comportements en groupe
Interpréter: organiser en concepts le sens subjectif des
comportements
Expliquer: mettre à jour les régularités des conduites humaines
16. 16
Max Weber (1864-1920)
Son ambition est de comprendre l’organisation:
comment les hommes ont pu vivre dans des
sociétés aussi diverses, en fonction de
croyances différentes.
Comment, selon les siècles, ils se sont
consacrés à une activité ou à une autre,
mettant leurs espoirs tantôt dans l’Autre
Monde, tantôt dans le notre, obsédés soit par
leur salut, soit par la croissance économique.
17. 17
Weber: action et domination
Autorité et légitimité
Les 3 formes de domination et de légitimité distincte:
1. La domination/autorité traditionnelle fonde sa légitimité sur le
caractère sacré de la tradition, les précédents et les usages
2. La domination charismatique est issue d’une personnalité
dotée d’une aura exceptionnelle et d’une grande force de
conviction.
3. La domination/autorité légale ou rationnelle s’appuie sur des
règles strictes, explicites et impersonnelles.
18. 18
De ces trois types d’autorité découlent trois
classes d’organisation (société):
1. L’organisation traditionnelle: basée sur les usages,
les coutumes de l’entreprise et le passé de
l’entreprise. Ex: le fils succédant à son père à la
tête de l’entreprise.
2. L’organisation charismatique: basée sur les
qualités personnelles du leader. Ex: Ford, Citroën.
3. L’organisation moderne, rationnelle ou
bureaucratique: induite par l’essor du capitalisme,
elle est, selon Weber, la forme la plus efficace
pour la direction du des grandes organisations.
19. 19
Modèle Weberien et l’organisation du Travail
Des conclusions convergentes sur:
les objectifs de productivité et d’efficacité peuvent se réaliser en
poussant les hommes à agir logiquement.
Le one best way nécessite une organisation rationnelle: structure
hiérarchique et délégation de pouvoir, division du travail et une
spécialisation des taches.
La rationalité des principes administratifs doit s’imposer à tous.
La supériorité de l’organisation réside dans un contrôle plus
grand, une prévisibilité et une dépersonnalisation plus fortes.
20. 20
Les critiques
Ces premières théories sont empreintes de l’esprit de leur
époque dont elles contribuèrent à l’évolution. Depuis, la théorie
des organisations foisonne de prolongements et critiques sur
l’école dite classique dont
La naïveté de ses principes;
La sous-estimation de l’impact des conflits et de la complexité de
l’individu.
La méconnaissance des mécanismes cognitifs de traitement des
connaissances et des informations.
La croyance en l’efficacité invariable et constante de la
spécialisation et de l’unité de commandement.
Les lacunes méthodologiques et théoriques.
Une organisation ne peut pas être conçue sur les méthodes
scientifiques !!!!
21. 21
ELTON MAYO
Principes :
1- L’entreprise est autant un système social qu’un système technico-
économique.
2- L’individu est motivé par l’argent, mais également par des facteurs
psychosociologiques : Sentiments, Perceptions, Attitudes.
3- Le groupe de travail est une unité importante à considérer dans les
attitudes et le rendement de l’individu.
4- Les styles de leadership définis par la structure doivent tenir compte des
facteurs psychologiques et sociologiques.
22. 22
LA THEORIE X
CONCEPTION TRADITIONNELLE DE LA DIRECTION BASEE
SUR LA CONTRAINTE ET LE CONTROLE
HYPOTHESES :
Les individus ont une aversion pour le travail
Il doivent être contraints, dirigés et contrôlés
L’individu moyen préfère être conduit, a peu d’ambition, fuit les
responsabilités.
Les gestionnaires qui raisonnent selon la théorie X surveillent étroitement leurs
subalternes, les menacent de sanction et exigent la conformité aux politiques de
l’organisation.
23. 23
LA THEORIE Y
CONCEPTION MODERNE DE LA DIRECTION BASEE SUR LA
PARTICIPATION
HYPOTHESES
Les êtres humains ne détestent pas le travail
L’être humain ne craint pas l’engagement et les responsabilités
- Il est capable de créativité, d’imagination, d’originalité pour
solutionner des problèmes organisationnelles.
Pour Mc. GREGOR,
L’homme a envie de travailler
L’homme désire s’accomplir et se sentir utile.
24. 24
L’APPROCHE SYSTEMIQUE
L’idée de base :
- L’organisation est un système composée de parties interdépendantes.
- De même, l’organisation doit être perçue comme un « fonctionnement
global » à l’intérieur duquel chaque partie joue un rôle.
Le système de gestion comprend plusieurs parties :
• Les entrées ; in put (ressources…)
• Le processus de gestion
• Les sorties ; out put (produits ou services)
• La retro-action (information sur les résultats et les corrections…).
- Le système de gestion est un système ouvert.