1. « Les enjeux de la transition de l'analogique vers le tout
numérique dans le secteur de l'audiovisuel TNT »
Campus Universitaire Henri Christophe de Limonade
12 et 13 juillet 2012
2. PLAN
I- Les initiatives aux niveaux régional et international
A/ Les ateliers de l’OIF sur la transition vers le numérique
B/ Les Fora régionaux de l’UIT sur le passage au numérique
C/ Le séminaire du Rapaf sur le passage au numérique
D/ Les initiatives du Refram et du Cirtef
II- Les actions dans les pays francophones
A/ Les pays avancés dans le processus
B/ Les pays en phase d’amorce
C/ les pays en retard
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3. INTRODUCTION
La Conférence régionale des radiocommunications de l’UIT a
adopté le 16 juin 2006, à Genève, un Accord régional (GE06)
relatif à la planification du service de radiodiffusion numérique
de Terre dans la Région 1 et en Iran, dans les bandes de
fréquences 174-230 MHz et 470 862 MHz (bandes III, IV et V).
Cet Accord GE06 prévoit, entre autres, une période de
transition, à l’issue de laquelle, les assignations de fréquence
aux stations de télévision analogique seront supprimées du Plan
analogique et ne pourront être utilisées qu’à condition qu’aucun
brouillage ne soit causé et qu’aucune protection ne soit
demandée.
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4. La durée de la transition, qui a démarré depuis le 17 juin 2006 à
00H GMT, varie selon les modalités suivantes :
pour la bande UHF (470-862 MHz), la période de transition
prendra fin le 17 juin 2015 à 01 heure GMT pour tous les Etats
membres parties à l’Accord GE06 ;
pour la bande VHF (174-230 MHz), la fin est prévue soit le 17 juin
2015 (pour la majorité des Etats Membres), soit le 17 juin 2020 à 01
heure GMT pour les Etats membres qui ont opté pour cette date à
la CRR-06.
Sur la base de cet accord, la Commission européenne a
recommandé la date du 1er janv. 2012 pour l’arrêt de la TV
analogique en Europe.
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5. La majorité des pays de l’Union a respecté cette échéance : Pays-
Bas (2006), la France (30 nov. 2011), l’Autriche (2011), l’Italie
(2012), le Royaume Uni (2012), le Portugal (2012), la Hongrie
(2012), etc…
Dans des pays non membres de la Zone 1 de l’UIT, la transition
vers le numérique est en mouvement : Etats-Unis, Canada
(prévue 30 août 2012), Brésil, Japon, Corée, etc…
La SADC (2013). Certains pays d’Afrique anglophone sont en
avance : Kenya (2012), Afr. du Sud (2013), Ghana (2014).
Quelle est la situation en Afrique et plus spécifiquement dans
les pays d’Afrique francophone ?
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6. I- LES INITIATIVES AUX NIVEAUX REGIONAL ET
INTERNATIONAL
A/ Les ateliers de l’OIF sur la transition vers le numérique
1- Atelier d’experts de Ouagadougou
Du 30 nov. au 4 déc. 2009, l’OIF, en collaboration avec l’UEMOA, a
organisé à Ouagadougou (Burkina-Faso) un atelier d’experts sur le thème
de « l’Afrique francophone face au défi sur la transition vers le numérique ».
Les grandes conclusions de cet atelier sont réunies dans un document
intitulé «la Déclaration de Ouagadougou»
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7. Les recommandations de la Déclaration (6)
a) le plan de la mobilisation et de l’accompagnement de la société
La concertation de tous les acteurs concernés (télécommunications, informatique,
Internet…).
La préparation dans le cadre d’un calendrier d’une très large campagne de
communication et d’information des populations.
La mise en place d’un mécanisme d’aide à l’acquisition des équipements nécessaires à
la réception numérique dans les foyers et au maintien des médias associatifs.
b) Concernant la préparation de la stratégie de transition vers le numérique
L’établissement d’un diagnostic préalable de la situation du paysage audiovisuel en
terme de réception
La mise en place d’un calendrier de transition prenant en compte un temps nécessaire
de diffusion simultanée.
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8. c) Concernant la préparation des choix techniques et technologiques
L’établissement d’orientations régionales en matière de normes et la validation,
au niveau national, en fonction du calendrier propre à chaque pays, des choix
nécessaires : MPEG-4 et DBV-T.
d) Concernant le modèle économique de la transition au numérique
La mutualisation des réseaux de diffusion existants.
L’exploration de la voie du partenariat public/privé dans le déploiement et l’exploitation
du réseau de diffusion mutualisé.
e) Concernant la formation technique et professionnelle
Assurer la formation des juristes, des ingénieurs, des techniciens et des autres métiers de
l’audiovisuel et la mise à niveau des enseignants.
La mise en place de plans régionaux de formation professionnelle.
f) Concernant l’accompagnement juridique
La réorganisation des paysages audiovisuels africains et l’adaptation des législations en
vigueur.
La mise en place d’un réseau de juristes spécialisés en droit des TIC
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9. 2- L’atelier de validation du kit de textes juridiques de Cotonou
L’OIF en partenariat avec la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la
Communication (HACC) du Bénin a organisé, les 16 et 17 septembre 2011 à
Cotonou, un atelier de validation du kit de textes juridiques sur le passage de la
radiodiffusion au numérique dans les pays francophones.
a) Adoption d’un guide de référence juridique
b) Mise en place d’un réseau de juristes francophones des TIC
Les experts réunis à Cotonou ont créé un Réseau francophone des juristes
spécialistes des TIC (RFJ-TIC).
Il s’agit d’une plateforme d’échanges qui se donne pour mission de promouvoir le
développement du droit des TIC dans l’espace francophone.
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10. B/ Les fora régionaux de l’UIT sur le passage au numérique
1- Le forum de Banjul
Du 12 au 18 juillet 2010, l’UIT a organisé à Banjul (Gambie) un Forum sur le
développement pour la Région Afrique avec comme thème: "Gestion moderne du
spectre et passage de la radiodiffusion analogique à la radiodiffusion numérique ".
a) Concernant la gestion et la planification des fréquences
Nécessité d’approfondissement du plan de Genève 2006 : la mise en œuvre d’un
plan de migration vers le numérique doit être précédée d’une nouvelle
planification des fréquences afin de générer de nouveaux plans nationaux
d’attribution de fréquences.
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11. Développement par l’UIT de la 4è version du logiciel de gestion des spectres,
SMS4DC (Spectrum Management System for developing countries), pour les
pays en développement.
Harmonisation régionale pour éviter des interférences et signature des
accords de coordination entre pays limitrophes.
Mise en place, pour tenir compte de la convergence technologique, d’une seule
institution de régulation des communications électroniques et de
l’audiovisuel.
Réaménagement du spectre qui constitue aussi une activité majeure dans la
gestion des fréquences.
Ressources humaines compétentes et équipements adéquats pour les
organismes de gestion et de suivi.
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12. b) Au niveau des questions relatives à la radiodiffusion numérique
Les différents enjeux du processus ont été soulignés.
Présentation du document intitulé les lignes directrices et les feuilles
de route pour la transition de la radiodiffusion analogique vers le
numérique.
2- Atelier de Bamako sur le réaménagement des fréquences
Suite au sommet de l’Union africaine des télécommunications (UAT)
sur la transition vers le numérique et la politique du spectre de nov. et
déc. 2011 à Nairobi, l’UIT et l’UAT ont organisé à Bamako (Mali) du 12
au 15 mars 2012 un atelier de coordination des fréquences sur la
transition vers la télévision numérique et sur le dividende numérique
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13. L’atelier avait pour objectif de :
- promouvoir la coopération et l’échange d’expériences au sein
des pays de l’Afrique Centrale et de l’Ouest sur les questions
relatives au spectre des fréquences ;
- coordonner les feuilles de route sous-régionales et d’initier la
coordination des fréquences, en vue de faciliter l’harmonisation
et l’utilisation du spectre résultant du dividende numérique
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14. La réunion de coordination des fréquences a proposé une modification du
Plan des fréquences de l’Accord GE06 de façon à y ajouter un nombre
minimum de quatre multiplexes à couverture nationale pour chaque pays de
la région dans la bande UHF (21 à 48). Ce qui permettrait d’obtenir, avec
l’utilisation des normes MPEG4 et DVB-T2, jusqu’à 80 programmes de
télévision en définition standard ou jusqu’à 20 programmes de télévision en
HD : des niveaux satisfaisants la plupart des pays
Des discussions supplémentaires doivent être menées au plan bilatéral ou
multilatéral, afin de préciser et d’améliorer les résultats obtenus.
Il est recommandé d’harmoniser les normes de diffusion et de définition de la
TV à l’échelle sous-régionale ou régionale ; ce qui faciliterait le développement
d’un marché des adaptateurs numériques à l’échelle du continent, et donc
d’obtenir un coût minimum pour ces équipements.
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15. Le calendrier suivant a été recommandé pour accélérer les processus :
- Sept. 2012: Sommet de l’UAT à Abuja sur la transition à la télévision numérique
et l’harmonisation du dividende numérique.
- Sept. 2012: fin des discussions informelles sur la coordination des fréquen-ces
et début des activités formelles de modification du plan de GE-06.
- Déc. 2012 : adoption d’une norme commune de diffusion numérique au
niveau sous-régional/régional en Afrique.
- Juin 2013 : finalisation des cadres législatif et réglementaire nationaux sur la
transition à la TV numérique et l’attribution du dividende numérique.
- Juin 2013: Fin des activités de planification de fréquences (nat. et internat.)
pour le déploiement de la TV numérique et l’extinction de l’analogique.
- Sept. 2013: début du déploiement de la télévision numérique.
- Juin 2014 : Début de l’extinction de l’analogique dans la bande UHF.
- 17 Juin 2015 : Fin de l’extinction de l’analogique dans la bande UHF.
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16. C/ Séminaire de formation du Rapaf sur le passage au numérique
Du 1er au 4 septembre 2010, un séminaire de formation a regroupé à Bamako
(Mali) les directeurs généraux et les directeurs techniques des radiodiffusions
publiques d’Afrique francophone sur les enjeux stratégiques et techniques du
passage au numérique.
Les participants à cet atelier ont fait de nombreuses recommandations qui
peuvent se structurer en quatre chapitres :
1) De la législation et de la réglementation du secteur de l’audiovisuel.
-la révision du statut des organes de service public ;
-la mise en place des comités nationaux, de fonds de soutien à la création de
contenus ;
-l’adoption d’une procédure d’appel à candidatures pour les nouveaux ;
-postulants et la mise en place d’un dispositif anti-concentration ;
-la présence du secteur public parmi les opérateurs de multiplex et de diffusion
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17. 2) De la formation
- la mise en place de structures de formation et de renforcement des capacités des
acteurs du secteur, y compris la formation interne au sein des entreprises
3) De l’environnement socioéconomique de l’audiovisuel public
- la promotion d’un cadre de partenariat avec les différents acteurs du secteur et
de coopération avec les Organisations internationales ;
- la mise en place de mesures adéquates pour la revalorisation et la sécurisation
des archives audiovisuelles ;
- la mise en place d’un système transparent pour les redevances audiovisuelles
- la création d’un fonds de soutien à l’acquisition de décodeurs et/ou de
récepteurs par les démunis ;
- la prise de mesures fiscales et douanières propices aux investissements dans le
secteur ;
- la mise en place d’un mécanisme de préfinancement de la transition,
notamment à partir des fonds du dividende numérique.
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18. 4/ Des règles relatives à la régulation du secteur
- l’Instauration d’une autorité de régulation unique indépendante de tous
pouvoirs et dotée d’un statut législatif ou constitutionnel ;
- l’imposition d’une obligation aux opérateurs de réseau d’intégrer dans leurs
offres des chaînes d’intérêt général ;
- la fixation des règles de quota pour favoriser la production audiovisuelle
nationale, notamment un quota de diffusion et un quota de production qui
intègre un pourcentage de production indépendante ;
- la prévision des dispositions qui protègent le consommateur en matière de
publicité, de sponsoring et parrainage ;
- la réforme du fonds d’accès universel pour les Télécommunications et
l’Audiovisuel ;
- la mise en place d’un dispositif d’évaluation périodique de la mise en œuvre de la
transition vers le numérique.
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19. D/ Des initiatives du Refram et du Cirtef
1) Réseau francophone des régulateurs des médias (Refram)
Au cours de sa réunion annuelle à Rabat (Maroc), le Refram a décidé de travailler
sur la transition vers le numérique.
Il est prévue en novembre 2012, un séminaire sur le sujet à Dakar.
2) Cirtef (Conseil International des Radios - Télévisions d'Expression Française )
Le séminaire de formation (Sefor), édition 2011 du Cirtef qui s’est déroulé à
Niamey en nov. et déc. 2011 avait placé au cœur de ses débats la transition vers
le numérique en Afrique.
L’atelier a remarqué que la mise en œuvre de la numérisation suppose la
réponse préalable à plusieurs questions dont le choix des normes de
compression et de diffusion ; le processus d’attribution des autorisations pour
les nouvelles chaînes ; choix de l’autorité qui attribuera ces autorisa-tions, de
celle qui décidera de la composition des multiplex, celui des opérateurs
techniques de ces multiplex ; la planification des fréquences.
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20. II- LES ACTIONS DANS LES PAYS FRANCOPHONES
L’état des lieux dans les pays d’Afrique francophone dénote dans la majorité
des pays une difficulté à démarrer effectivement le processus de migration vers
le tout numérique.
On peut distinguer dans cet exercice trois catégories de pays :
Il y a un premier groupe de pays qui ont engagé le processus et qui se trouvent
à un stade avancé ;
Un deuxième groupe est composé d’un certain nombre d’Etats qui ont
commencé par esquissé des actions et mesures préparatoires ;
Une troisième catégorie de pays qui n’ont pas encore mené d’actions
conséquentes pour la migration vers le numérique.
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21. A/ Les pays avancés dans le processus
Il s’agit dans cette catégorie de pays qui ont lancé officiellement le processus
global ou qui ont initié au moins un projet pilote en vue d’aboutir au passage
au tout-numérique.
Se distinguent dans ce groupe, 5 Etats dont 3 maghrébins (la Tunisie, le Maroc
et l’Algérie). L’île Maurice et le Rwanda forment les deux autres Etats.
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22. 1- L’Île Maurice
De tous les pays africains, l’Île Maurice est le seul à achever sa
transition.
1999 : adoption des standards de la TNT.
2001 : début des expériences pilotes.
Sept. 2005 : lancement officielle de la TNT avec une plateforme de 6
programmes (TV5, BBC World, China Central TV 9, Doordarshan India, DD
Bharat et B4U).
Mars 2008 : lancement par la MBC de deux chaînes numériques.
Mars 2007 : début d’une expérience pilote sur l’île de Rodrigue.
2011 : extinction de l’analogique.
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23. 2- La Tunisie
Un projet expérimental avec la mise en service, en 2001, de la station de Bourkornine
dont l’émetteur numérique assurait la couverture du grand Tunis.
Accélération de la numérisation du réseau de transport après la Conférence de Genève,
démarrée en 2005, et qui est achevée en 2009.
En 2006, lancement du projet national de la TNT avec la création d’une commission
nationale composée des organismes concernés et dont le rôle est d’étudier et de faire des
suggestions au gouvernement.
Déploiement d’un multiplex composé de 6 à 12 chaînes avec une possibilité d’introduire
une chaîne en HD ( débit de 8 Mbit/s en MPEG 4 AVC). D’autres multiplex seront mis en
place selon les besoins.
Une feuille de route, tracée par décret. Elle prévoit le lancement officiel de la TNT en
2010 et une période de transition de 2010 à 2014.
En 2014, extinction de l’analogique et passage au tout numérique, notamment à partir
des grandes stations, introduction de la HD et libération de la bande 790- 862 Mhz pour
le développement de la large bande mobile.
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24. 3- Le Maroc
Avril 2006 : début des expérimentations de la TNT avec assignation de deux
canaux provisoires à la TV publique (SNRT).
Mai 2006 : adoption des normes, suite à la production d’un rapport sur
l’introduction de la TNT.
Juin 2007 : Lancement officielle de la TNT avec assignation définitive à la
SNRT d’un premier lot de fréquences nécessaires au déploiement de la TNT
par le pôle de l’audiovisuel public (6 bassins sur 12 en simulcast).
Mars 2008 : assignation à la SNRT du deuxième lot de fréquences pour le
déploiement de sa TNT.
Juillet 2008 : assignation à la SNRT de nouvelles fréquences par site pour la
mise en place d’un deuxième multiplex.
Août 2008 : appel à concurrence pour 2 télévisions privées à couverture
nationale.
2015 : fin de la transition
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25. 4- L’Algérie
2009 : séminaire international sur la TNT ; mise en place d’un Comité
technique de stratégie numérique et adoption d’un plan de déploiement.
2009 : lancement de la TNT à titre expérimental avec la diffusion des trois
chaînes, ENTV, Canal Algérie et A3.
2010 : Lancement officielle de la transition vers le numérique avec 3 stations de
TNT au Centre, à l’Ouest et à l’Est (les régions du Nord).
2011 : 2è phase du plan de déploiement avec la mise en place de 5 stations de
TNT.
2012-2013 : achèvement de la couverture du territoire et généralisation de la
TNT.
2014/2020 : Arrêt des signaux analogiques.
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26. 5- Le Rwanda
2003 : première réunion visant à déterminer comment l’Orinfor peut utiliser la
montagne de Karisimbi pour améliorer ses services par le numérique.
2005 : dotation de 40 millions de dollars US à l’ORINFOR par le gouvernement
pour la transition.
2006 : lancement d’une phase pilote avec DVB-T /MPEG-2 à partir des sites de
Karisimbi and Jari : 4 chaînes sont testées : RTV, TV5, CNN et DW
2008-2009 : signature d’un contrat entre l’Orinfor et la compagnie américaine
Harris BCD pour installer un réseau national de bande FM et de TV numérique.
2010-2011 : 14 nouveaux sites ont été installés avec DVB-T/MPEG-4
2012 : prévision de la fin de transition, conformément à la recommandation de la
Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est.
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27. B/ Les pays en phase d’amorce
Dans cette catégorie, on peut distinguer trois types d’Etats : d’abord ceux qui ont
commencé concrètement, en mettant en place un Comité national ayant déjà
produit des résultats, ensuite les Etats qui ont installé un Comité dont les
résultats sont attendus et enfin ceux qui ont engagé un certain nombre
d’opérations préparatoires, d’initiatives privées ou isolées pour lancer la TNT ainsi
que ceux qui ont amorcé les actions de sensibilisation.
1- Les Etats dotés d’un Comité national de transition avec résultats
Il s’agit du Niger, du Burkina-Faso, du Sénégal et du Mali. Mais les niveaux
d’avancés sont différents.
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28. a) Le Niger
30 déc. 2009 : création par arrêté ministériel du Comité technique, chargé
d’élaborer la Stratégie nationale de migration de la radiodiffusion vers le
numérique terrestre (identifier des réponses aux enjeux de normalisation, de
mise en place des plateformes de diffusion numérique, d’équipement des
foyers et d’adoption du cadre juridique et réglementaire).
Août 2010 : Installation du Comité.
Sept 2010 : modification de la composition du Comité.
Janvier 2011 : dépôt du rapport du Comité.
Déc. 2011 : validation du document de stratégie nationale de transition vers le
numérique.
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29. b) Burkina-Faso
Nov. 2010 : Restitution de l’étude commandée par l’ARCEP sur la stratégie de
mise en œuvre de la TNT au Burkina Faso (tech., éco. et régl.).
Fév. 2011 : Création du comité national de pilotage de la transition de la
radiodiffusion analogique à la radiodiffusion numérique.
Sept. 2011 : Création par arrêté du PM de la commission technique de la
transition de la radiodiffusion vers le numérique. Chargée d’assister le comité
de pilotage pour finaliser la stratégie nationale de transition.
Janv. 2012 : Restitution de l’étude commandée par l’ARCEP sur la création de
l’opérateur de diffusion.
L’étude comprend :
- les textes relatifs à la création et à la mise en place de l’opérateur;
- le cahier des charges pour l’acquisition des équipements;
- une étude économique permettant d’estimer les tarifs à appliquer aux éditeurs de services.
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30. c) Le Sénégal
26 août 2010 : arrêté du PM portant création, organisation et fonctionnement du
Comité national pour le passage de l’audiovisuel analogique au numérique
Le Comité a pour mission d’orienter, de coordonner et de piloter les actions à mener
pour assurer le passage de l’audiovisuel analogique au numérique.
Le Comité est composé de deux organes :
- un comité de coordination, dirigé par un coordonnateur national ;
- quatre commissions spécialisées.
25 oct. 2010 : 1ère réunion du Comité National de l’Audiovisuel sous la présidence du
Ministre de la Communication.
Mai 2011 : Séminaire SFN sur les enjeux juridique et économique de la migration.
Début 2012 : fin du projet de document de stratégie en 3 phases. Il fixe la fin de la
migration à 2014. Projet de décret de cadrage et d’autres textes prêts.
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31. d) Le Mali
5 Juill. 2011 : création d’un Comité national par décret du Premier ministre
12 déc. 2011 : 1ère réunion du Comité sous la présidence du Premier Ministre
16 au 22 déc. 2011 : réunion du secrétariat permanent du Comité : adoption du
projet de modification du décret de juill. 2011 et projet arrêté portant
organisation et fonctionnement du secrétariat permanent.
Janv. 2012 : Adoption d’une feuille de route global sous l’égide du premier
ministre
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32. 2- Les pays dotés de comités nationaux dont les résultats attendus
On peut citer le Cameroun, le Congo, le Tchad et la Guinée.
a) Le Cameroun
Sept 2009 : création par arrêté du PM d’un Comité national de supervision de
la migration de la radiodiffusion de l’analogique au numérique.
Placé sous l’autorité du PM, le Comité est chargé de l’élaboration du plan
stratégique national et de sa mise en œuvre effective.
Avril 2010 : le Comité est doté d’un secrétariat technique piloté par un
Coordonnateur qui est un Haut responsable des services du PM.
Les travaux du Comité qui ont commencé en juin 2010 ne devraient pas
excéder une période de 24 mois.
Février 2012 : adoption du plan d’actions du Comité.
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33. b) Le Congo
Janv. 2010 : Journée de restitution de l’atelier OIF de Ouagadougou et mise en
place d’un Comité informel interministériel chargé de coordonner et d’orienter
les actions à mener en vue du passage au numérique (mais comité sans base
juridique).
Juin 2010 : atelier de sensibilisation des acteurs du paysage audiovisuel
congolais sur la migration vers le numérique.
Juill. 2011 : création par décret présidentiel du Comité national de coordination
du passage au numérique avec une commission technique.
c) Le Tchad
Juin 2011 : création par arrêté du Premier ministre du Comité national du
passage au numérique
d) La Guinée
Oct. 2011 : création par arrêté du Premier ministre du Comité de pilotage pour
la migration de la radiodiffusion et la TV de l’analogique au numérique.
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34. 3- Les pays ayant engagé des actions préparatoires
on peut citer ici, le Bénin, le Togo et accessoirement le Gabon où un opérateur
privé a lancé la TNT.
a) Le Bénin
Avril 2010 : organisation par la Haute autorité de l’Audiovisuel et de la
communication (HAAC) d’un atelier sur l’introduction de la radio et de la
télévision numériques au Bénin : enjeux et perspectives.
Juillet 2010 : lancement par le Ministère de la communication d’un appel d’offres
pour une étude détaillée sur la transition vers le numérique au Bénin.
Décembre 2010 : un atelier national sur les enjeux de la transition vers le
numérique.
Fév.-mars 2012 : atelier de restitution de l’étude intitulé « projet de stratégie de
la TNT au Bénin ».
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35. b) Le Togo
Nov. 2010 : création d’une commission de réflexion par décision du DG de
l’ART&P. Le comité a déposé son rapport au bout de six mois.
Juillet 2011 : Expérimentation sur le mont Agou d’un réseau de diffusion
numérique.
c) Le Gabon
octobre 2009 : un opérateur de droit privé (franco-gabonais), Digital TV, a
lancé à Libreville un multiplex (TNT Africa) d’une quarantaine de chaînes à
partir des fréquences obtenues auprès du Ministère de la communication.
2010 : extension du projet à Port-Gentil avec un bouquet de chaînes TV
numériques avec l’appui des autorités publiques.
Mais, pas de processus global de transition.
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36. C/ Pays en retard
Un certain nombre de pays n’ont pas véritablement commencé à poser des
actes concrets de préparation de la transition vers le numérique. Il s’agit du
Burundi, de la Centrafrique, des Comores, de Djibouti, de la RDC, de
Madagascar et de la Mauritanie et certains pays lusophones assimilés à la
Francophonie (Guinée-Bissau, Guinée équatoriale, Sao-Tomé et Principe et
Cap-Vert).
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37. CONCLUSION
De tous les pays d’Afrique francophone, seule l’île Maurice a achevé sa
transition. Un certain nombre de pays ont installé des comités nationaux de
transition vers le numérique. Mais, les avancées sont encore très lentes.
A trois ans de la première échéance (2015), il apparaît qu’il serait difficile pour
la majorité des pays africains d’expression française de répondre positivement
au défi de la migration vers le numérique.
Face à ce retard programmé, il convient de réagir très vite pour offrir des
perspectives à la mesure des enjeux économiques, politiques, sociétales,
culturelles et démocratiques de la transition de l’audiovisuel analogique vers le
numérique.
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38. MERCI POUR VOTRE AIMABLE ATTENTION
Abdoul Aziz Wane
awane@solidarite-francophone-numerique.org
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