2. La forêt boréale est la première victime de la ruée vers l’or noir
Certains sables bitumineux reposent à seulement quelques mètres sous terre. Des millions de sapins, mélèzes et thuyas sont
abattus avant l’arrivée des pelleteuses, qui creuseront de gigantesques carrières pour récupérer les sables gorgés
d’hydrocarbures. Les gisements de l’Alberta s’étendent sur 142.000 kilomètres carrés, une surface supérieure à celle de
l’Angleterre
3. 2 tonnes de schiste pour obtenir un baril de 159 litres de pétrole
A l’état brut, le sable bitumineux a la forme d’une galette dure. Pour séparer les hydrocarbures du sable et de l’argile, on les
chauffe à 500 °C dans une enceinte privée d’air. La vapeur, distillée, devient un pétrole, dit «non conventionnel», très
visqueux. Pour le transporter, on ajoute de l’hydrogène ou des sous-produits du raffinage. Ainsi pour sortir l’équivalent de
cinq barils de pétrole, il faut consommer 159 litres de pétrole, 10 tonnes de schiste et environ 5.000 litres d’eau.
4. Avec son godet capable d’arracher d’un coup jusqu’à 100 tonnes de sables bitumineux, cette grue charge en
quelques pelletés les camions Caterpillar. En Alberta, la moitié des hydrocarbures sont récupérés de la sorte, comme
dans une mine à ciel ouvert.
D'énormes grues récoltent les hydrocarbures
5. La valse des énormes camions Caterpillar
Les énormes camions Caterpillar, capable de transporter jusqu’à 400 tonnes de matières premières dans leur bennes,
attendent d’être chargés dans une carrière de sables bitumineux. En arrière fond, un bassin de décantation où stagnent les
résidus boueux de l’exploitation des hydrocarbures.
6. Construction d’une unité de traitement du bitume
Une fois nettoyés et séparés du sable et de l’argile, les hydrocarbures y sont chauffés à 500°C dans une enceinte
privée d’air. La vapeur distillées, devient une pétrole dit “non conventionnel” très visqueux. Pour le rendre plus fluide
afin de le transporter, on y ajoute de l’hydrogène ou des sous produits du raffinage.
7. Des bassins de décantation stockent les boues résiduelles
Les boues résiduelles issues de la
transformation du bitume sont
stockées dans des bassins de
décantation. L’eau y présente une
salinité très élevée et contient de
nombreuses substances toxiques
(acides, métaux lourds, dilluants…)
visibles en surface, sous forme
d’inquiétantes taches de couleur. Ces
réservoirs insalubres couvrent déjà
plus de 170 kilomètres carrés de
l’Alberta. Dans certains cas, comme
ici, ils finissent par être comblés.
8. Une barge tente de récupérer les boues d'hydrocarbures
Cette barge est équipée de pompes qui tentent de récupérer une partie des hydrocarbures dans les boues issues du
traitement des sables bitumineux. Mais, ce genre d’intervention ne permet nullement de lutter contre la pollution
qui atteint des niveaux phénoménaux. Il aurait ainsi plus de 1.000 milliards de mètres cubes de boues nauséabondes
dans la province de l’Alberta.
9. Les boues résiduelles
Les boues résiduelles issues de la transformation du bitume sont stockées dans des bassins de décantation. L’eau y
présente une salinité très élevée et contient de nombreuses substances toxiques (acides, métaux lourds, dilluants…)
visibles en surface, sous forme d’inquiétantes taches de couleur.
10. Les réservoirs insalubres
Les réservoirs insalubres, grands comme de véritables lacs, couvrent plus de 170 kilomètres carrés de l’Alberta. Dans
certains cas, comme ici, ils finissent par être comblés. Le coût de la remise en état de l’ensemble des surfaces souillés
dépasserait les 10 milliards de dollars selon le ministère de l’Environnement de l’Alberta.