2. Précautions
« Il est important que des non
scientifiques soient impliqués
dans les actions de plaidoyer sur
les changements climatiques . »
Il est en effet plus facile de voir
ce qui ne va pas chez le voisin
pour tenter de les corriger.
Mais on a justement tendance à
oublier que cette vérité
s’applique à soi !
3. CONTEXTE
Lorsque l’on parle d’actions de plaidoyer, le Sénégal a encore
de gros efforts à faire dû essentiellement:
- aux rares compétences existantes
- à une insuffisance de ressources financières dédiées
- à un manque de synergies entre acteurs
- à une sommaire définition des objectifs, messages
et cibles à rejoindre
4. CONTEXTE
Une tendance générale veut que pour véhiculer les messages de
sensibilisation, les organisations de la société civile choisissent de
passer par les Médias :
- pour la diversité de leurs canaux
- leur large auditoire, toutes catégories confondues
Dans le domaine des changements climatiques, les praticiens ont
entrepris de :
- doter les journalistes en compétences techniques
-de les convier systématiquement aux évènements qu’ils
organisent
- et dans une moindre mesure d’organiser des visites de
terrain
5. CONSTAT
Malgré les efforts déployés, la couverture médiatique des
questions liées aux changements climatiques est toujours très
marginale.
Selon en effet les résultats d’un sondage menée auprès d’un
échantillon d’hommes et de femmes, entre 25 et 60 ans, ayant des
profils socioprofessionnels différents avec la seule caractéristique
commune : d’avoir un accès à internet* , 83% des répondants
affirment que les médias sénégalais ne parlent pas assez de
l’actualité des changements climatiques.
Les personnes interrogées se disent pourtant très concernées par
l’actualité des CC et désireuses d’en savoir davantage.
* : nous expliquerons plus largement ce choix dans le slide suivant
8. A qui la faute?
Les praticiens des changements climatiques estiment pour leur
part que les journalistes doivent être davantage formés afin de
mieux s’intéresser à ceux qu’ils font;
Les journalistes d’un autre côté avouent que ce n’est pas qu’une
question de renforcement des capacités mais également un
problème structurel (leur rédaction respective n’accordant
que très peu d’importance aux questions liées à l’environnement
et ce parce que les populations sont intéressées par des sujets
plus pertinents, liés à la dégradation de leurs conditions de vies
(santé, logement, revenus), à la hausse des prix des denrées de
première nécessité, etc.
9. Le
problème
Pendant que praticiens et médias cherchent à trouver des voies et
moyens de « mieux collaborer », un constat plus accablant doit
être fait : les efforts de plaidoyers fournis par les praticiens n’ont
pas fournis les résultats attendus et, pire, les journalistes n’ont
pas saisi la transversalité du phénomène des changements
climatiques qui, à travers leurs différentes manifestations, ont
des retombées économiques, sociales auxquelles les
populations font tous les jours face et tentent –sans le savoir –
de s’adapter.
10. Notre
intervention
Nous avons donc choisi d’analyser les raisons de ce défaut de
traduction des retombées humaines des changements
climatiques de la part des journalistes qui malgré les formations
prodiguées, font difficilement le lien entre le contenu
« scientifique » et la réalité sociale.
Sans chercher à jeter la pierre aux praticiens ou aux
journalistes, nous avons établi une liste de contraintes (points
d’entraves) qui peuvent expliquer ce décalage, voire ce paradoxe.
Il nous est apparu que les praticiens faisaient peser une
responsabilité trop importante sur les médias qui servent de
courroie de transmission.
11. Le schéma de
base
Media
Print and Radio Media
practitioners
except for Community audience
Radios
Copyright komunikcarré 2011
Ce schéma très répandu ne représente malheureusement pas la
réalité du processus communicationnel qui tient compte de
plusieurs autres facteurs et qui déjà peut expliquer le décalage
observé.
12. Le rôle des
Média
Cette tendance des praticiens à utiliser les Média comme
amplificateur de leurs travaux est en effet problématique. Le rôle
premier des média n’étant pas de servir d’outil de plaidoyer ou de
sensibilisation mais de fournir l’information la plus juste, de la
manière la plus neutre possible, afin de susciter les débats et
créer un espace public de discussions.
Par ailleurs, ce modèle n’intègre pas la notion de feedback
indispensable à tous processus d’apprentissage et de co-
construction du sens.
Pour être sûr de bien comprendre, il faut pouvoir déconstruire
pour reconstruire une connaissance qui n’est plus subie mais
partagée (co-construite).
13. La
responsabilité
des praticiens
Les praticiens doivent ainsi porter une plus grande attention à la
nécessité pour l’autre de s’approprier le contenu véhiculé afin qu’il
puisse l’expliquer à son tour et faire, lorsque nécessaire, les liens
appropriés.
Nous pensons surtout que les praticiens doivent nécessairement
élaborer une stratégie de relations publiques qui identifiera, en
plus des médias, d’autres leaders d’opinion, chacun ayant sa
partition à jouer pour l’atteinte d’objectifs de communication
mieux définis et plus réalistes.
14. Une approche
systémique des RP
Parce qu’il est clair que
toutes organisations
évoluent dans un
contexte
d’inter-influence,
les praticiens doivent
compter davantage
sur d’autres
compétences et
acteurs qui, dans leurs
propres mots et selon
leurs réalités pourront
à leur tour parler des
CC.
Copyright komunikcarré 2010
15. En conclusion
Un changement de
pratiques pour un
comportement
durable est assujetti à
la capacité des
praticiens des
Changements
climatiques à s’ouvrir
davantage à d’autres
groupes cibles …
Crédit photos : politozul.unblog.fr
16.
17. Il est important de préciser que le support médiatique le plus
prisé est celui de la presse écrite qui laisse des traces et qui
s'adresse autant au décideur qu'au general public.
Nous avons voulu savoir si cet échantillon témoin qui a accès à
l'information et qui donc devrait avoir plus de chance que les non
lettrés de suivre l’actualité des changements climatiques
pouvaient infirmer ou confirmer le constat évoqué.
Nous sommes conscients que cette technique d’enquête exclue
de facto les populations rurales mais justement, même si nous
trouvons légitime l’attention portée aux victimes des zones
rurales, nous pensons important de rappeler que les victimes des
CC vivent également dans les pôles urbains .
C’est par ailleurs une cible fort intéressante et à plusieurs titres.