1. oi Acelin dit cœur de lion. Je
suis un chevalier et je vais être adoubé dans un
moment par le roi Arthur, roi de Camelot. J'ai 22
ans, je suis blond. Je m'entraine depuis pas très
longtemps. Mon cheval Eclair est robuste, rapide et
endurant. Mon père est noble, il se nomme Geoffroy
Doë de Maindreville dit le riche. Le chef de famille a
une immense fortune, il a des diamants, des saphirs,
des rubis... Ma mère a été tuée lors d'une embuscade.
Maintenant je suis dans la cour du château et
j’attends qu'on vienne me chercher. J'ai un peu peur
de l’adoubement car je suis jeune et je sais que je vais
bientôt partir à l’aventure.
I
2. es gardes m'escortent jusqu'à
la salle de trône où le Roi m'attend. Il est grand, a
une barbichette rousse, une cape bleue avec des fleurs
de lys qui lui tombe sur les épaules. Je m'agenouille,
le Roi brandit son épée et me la pose sur une épaule,
puis sur ma tête, et enfin sur l'autre épaule. La
cérémonie se termine alors.
eux autres gardes viennent à
ma rencontre et m'emmènent vers la salle d'armurerie
où mon écuyer m'attend. Il a mon écu et mon heaume.
Entre mes mains je tiens mon épée Anaklusmos que
m'a donnée Arthur. Il m'aide à mettre mon armure et
quand je rentre dans le box d'Eclair je sens une
grande joie en moi. Mais également une grande
émotion. Soudain, je fonds en larmes car je suis
maintenant chevalier et je dois partir combattre
demain. Mon épée a un manche en or orné de
II
3. diamants. Le soir tout le château est en fête : mon
père, le roi Arthur et sa cour rient, chantent,
dansent… mais je n’ai pas très faim, car je dois partir
à l’aventure et quitter le château où j’ai vécu depuis
que je suis né. D’habitude, c’est mon défaut de manger
à toute vitesse sans réfléchir. Pour me rassurer, et
parce qu’il a beaucoup bu, mon père me dit que je vais
finir mort empoisonné. J’ai tout de même des
qualités : je suis agile, curieux, généreux et courageux.
Je passe une nuit très étrange remplie de cauchemars.
Le matin venu, je pars à l’aventure.
oilà deux jours que je
parcours les bois sans tomber sur des embuscades, des
hordes de loups, des brigands… J’essaie de me faire
une réputation car je suis un chevalier de la cour
d’Arthur. Mon cheval grimpe sur une colline, il
dégouline de sueur. Il fait une chaleur abominable.
Nous arrivons au sommet de la colline et nous voyons
une forêt noire : ce sont en fait des kilomètres et des
kilomètres d’arbres brûlés. En face de nous, il y a un
fort qui domine toute la forêt. Eclair fonce et nous
nous enfonçons dans le bois. Après quelques heures de
trot, nous rencontrons un ermite. Il dit que le château
III
4. est prisonnier du dragon qui empêche les paysans de
cultiver. De nombreux chevaliers ont tenté de le tuer,
mais sans succès : ils ont tous fini brûlés ou dévorés
vivants. Je prends mon épée, mets mon heaume et
rajuste mon armure.
u début, je ne vois rien puis je
distingue une énorme bête rouge, aux yeux
flamboyants. Je m’approche doucement mais le
monstre me repère et charge. Je fais un bond de côté
pour l’esquiver, je lui saute dessus mais il me repousse
d’un coup de queue. Le dragon m’envoie voltiger dans
les airs. Je m’écrase par terre, la bête fonce sur moi.
Je prends mon épée et lui assène un coup. Le monstre
n’a même pas une égratignure. Je recule, et trébuche
sur une racine. Je m’étale sur le sol, mon épée me
IV
5. saute des mains. La grosse bestiole s’avance toujours
vers moi, sa grosse tête est juste à quelques
centimètres de la mienne, je sors la dague de ma
manche et lui enfonce dans le gosier. Le dragon tombe
raide mort. Je sors de sous le monstre qui pèse près de
3 tonnes.
ela fait trois jours que le
dragon est mort. Je décide d’aller voir mon arrièregrand père qui est magicien. En deux heures de cheval,
nous arrivons. Nous discutons et il me dit qu’un géant
a dérobé son bâton de magie. Je veux être célèbre donc
je lui dis de m’emmener dans la grotte du géant. Il me
dit qu’il est trop vieux pour voyager, mais que je peux
y aller sans lui. Le vieux magicien me déclare que la
grotte du géant n’est qu’à trois jours de marche ou
une journée à cheval.
es jours passent et nous
V
6. arrivons tous les trois à la grotte. Eclair sent le
danger, mon écuyer, lui, tremble comme une feuille. Il
met une vingtaine de minutes à m’enfiler mon armure
car il est mort de trouille. Une fois armé, je
m’approche du refuge du géant. L’entrée grouille
d’ossements humains, d’armes rouillées, d’armures. Il y
a une odeur immonde qui flotte dans l’air. Je vois le
géant en train de finir un corps humain. Je suis
dégoûté par le spectacle qui s’offre à mes yeux. Je
prends un arc et quelques flèches et un souvenir
douloureux vient me hanter : je me vois avec mon père
qui m’apprend le tir à l’arc. Un rugissement terrible
me fait revenir à la réalité. Le géant a fini de manger
le guerrier qu’il avait à mon arrivée et m’a aperçu.
l se relève difficilement et
fonce sur moi. Je sors mon épée juste à temps pour lui
enfoncer dans le mollet. Il crie de rage et de douleur
et essaie de m’attraper. Je me faufile partout et
grimpe sur le mur de la grande caverne. Un trou dans
le mur me sauve la vie : je suis en train d’escalader le
mur en pierre, quand je vois le trou et saute à
l’intérieur. Le poing du géant me frôle et s’écrase
contre le mur où je me tenais une seconde auparavant.
VI
7. Il met sa main dans ma cachette mais la retire
aussitôt car l’endroit est trop petit pour qu’il puisse
passer sa main de géant. Il se baisse pour vérifier si
je suis bien là. J’attendais ce moment et, depuis que je
m’étais caché, j’avais préparé mon arc et une flèche.
J’en décoche une lorsque son œil est au bord du trou.
Il recule et se cogne la tête sur l’autre paroi, je
descends du trou, dépose l’arc et les flèches, prends
une hache et lui coupe les pieds. Il s’écroule, je
m’approche de lui et lui demande où il a caché le
bâton du magicien. Il me dit qu’ il ne dirait rien mais
je lui crie (car il pleure et on n’entend rien) que s’il
me dit où il a caché le bâton je le soignerai car mon
arrière- grand père m’ a donné un parchemin où il y a
des sorts pour les combats, des sorts pour guérir et des
sorts pour réparer les os...Il me dit l’ endroit caché, et
je le guéris en réparant ses pieds, mais tout de suite
après je lui lance un sort qui le paralyse. Je pars en
courant, le bâton sous le bras.
notre retour le vieux est très
content. Il m’offre de la viande et plein de nourriture
ainsi qu’à mon écuyer. Nous mangeons à notre faim,
ce qui ne nous est pas arrivé depuis des jours et des
VII
8. jours. Nous restons une dizaine de jours, le temps que
je me rétablisse. Je veux absolument retourner à
Camelot car je veux tenter de devenir un chevalier de
la table ronde. Cela fait des années que je m’entraîne
pour réaliser mon rêve. Nous partons à l’aube. Le vieux
magicien me dit que si je passe par la forêt, je
mettrai cinq jours. Au bout du quatrième jour, je vois
Camelot, perché sur une colline. Je me dis que j’y
serai juste un peu après l’aube. Mon cheval galope
lorsqu’ une horde de loups surgit. Je me bats, descends
d’Eclair qui part au triple galop en direction du
château. Les loups me sautent dessus ; déjà, mon
écuyer est mort. Les loups deviennent de plus en plus
nombreux, je me bats jusqu’ à l’aube et je suis mort
de fatigue. Les loups me tuent alors que je n’ai pas
accompli mon rêve. Quelques minutes plus tard,
Arthur, mon père et d’autres chevaliers arrivent. Eclair
était rentré au château, couvert de sang, mon père a
reconnu mon cheval, a appelé notre roi et ils sont
partis aussitôt. Ils me trouvent mort, à demi mangé
par les loups, et m’emmènent au château. Ils brûlent
le reste de mon corps. C’est une grande cérémonie, de
nombreux proches pleurent à chaudes larmes. Enfin, je
vais pouvoir rejoindre ma mère que je n’ai pas vue
depuis longtemps.
VIII