10. auteur originel :
Antoine Riche
www.cartocite.fr
antoine.riche@cartocite.fr
adaptation par :
Brice Mallet
bricemail@free.fr
Vous pouvez partager et adapter cette présentation
à condition de l'attribuer à son auteur et de partager
vos adaptations dans les mêmes conditions.
http://creativecommons.fr
11. Bref historique
2004 Création du site par Steve Coast
2006 Création de la fondation OpenStreetMap
2007 5 millions de routes et 10 000 utilisateurs
2010 Séisme à Haïti, création du HOT
(Humanitarian OpenStreetMap Team)
2011 Création de l'association OSM-FR
2013 1 million d'utilisateurs enregistrés
36680 communes françaises sont dans OSM
Open Street Map est le wikipédia de la cartographie, OSM agrège la connaissance du territoire de manière collaborative
Open Street Map n'est en fait pas très bien nommé.
OSM est ouvert, c'est indéniable.
Tout le monde peut l'utiliser et surtout
Tout le monde peut y contribuer.
Par contre OSM est plus qu'une carte routière.
En fait OSM est bien plus qu'une carte.
OSM est avant tout une base de données.
Une base de données géographiques.
Ces données sont mondiales.
Elles sont créées collaborativement.
Elles sont libres.
Enfin ces données sont totalement gratuites.
Je disais : OSM c'est des données.
On voit ici les données correspondant à un petit bout de la carte OpenStreetMap.
Ces données sont de trois types :
- des points: arrêts de bus, toilettes publiques ...
- des lignes: routes et chemins, câbles électriques ...
- des surfaces: bâtiments, forêts, plans d'eau ...
Chaque élément de la carte est qualifié par un ensemble d'attributs (tags).
Qui créé ces données : qui veut donc vous, moi
Il y a plus de 2,75 milliards de points dans OSM (mai 2015) + 250 millions de poly-lignes.
Plus d'1,5 million de points sont créés chaque jour.
Toute la planète est couverte.
Cette image est extraite d'une animation réalisée par la société ITO, qui montre les ajouts et modifications à OSM pendant la seule année 2011.
[Source : http://vimeo.com/48984270]
ODbL : Open Database Licence
Equivalent de Creative Commons pour les BDs
Cercle vertueux :
- l'utilisation libre des données incite à les améliorer
- améliorer les données incite à de nouveaux usages
Plus d'infos : http://www.openstreetmap.org/copyright
OSM = producteur de données reconnu par l'état, et référencé sur la plate-forme Open Data du gouvernement.
+ 20 jeux de données produits avec OSM : limites administratives, équipements de sports d'hiver, sentiers et points d'intérêts.
Certains jeux de données issus d'OSM produits par des services publics certifiés par Etalab : cartographie des gares SNCF Transilien, cyclabilité des voies de Nantes Métropole et Montpellier.
Il est intéressant de comparer OpenStreetMap et GoogleMaps, ici avec l'outil Map Compare proposé par GeoFabrik. Map Compare permet aussi de comparer avec Bing Maps, etc.
On voit qu'il y a bien plus d'informations sur OSM : les bâtiments, les cabines téléphoniques... Mais surtout la majorité des commerces, alors que sur GoogleMaps on ne voit que ceux qui se sont déclarés sur Google, ou que Google veut bien montrer selon des règles pas forcément transparentes.
Il faut bien comprendre qu'il s'agit de deux logiques différentes : un logique commerciale d'un côté, une logique de connaissance du territoire de l'autre.
OSM peut être utile aux collectivités territoriales de plusieurs manières.
OSM = source de données complémentaires.
Mis à jour plus rapidement que les sources institutionnelles (IGN, cadastre)
OSM = données librement réutilisables et diffusables à des fins de communication par exemple.
Outils pour récupérer les données OSM, par zone ou par thème, et les intégrer dans un SIG comme QGis mais aussi ArcView avec le format Shape.
Il est intéressant de comparer OpenStreetMap et GoogleMaps, ici avec l'outil Map Compare proposé par GeoFabrik. Map Compare permet aussi de comparer avec Bing Maps, etc.
On voit qu'il y a bien plus d'informations sur OSM : les bâtiments, les cabines téléphoniques... Mais surtout la majorité des commerces, alors que sur GoogleMaps on ne voit que ceux qui se sont déclarés sur Google, ou que Google veut bien montrer selon des règles pas forcément transparentes.
Il faut bien comprendre qu'il s'agit de deux logiques différentes : un logique commerciale d'un côté, une logique de connaissance du territoire de l'autre.
Il est intéressant de comparer OpenStreetMap et GoogleMaps, ici avec l'outil Map Compare proposé par GeoFabrik. Map Compare permet aussi de comparer avec Bing Maps, etc.
On voit qu'il y a bien plus d'informations sur OSM : les bâtiments, les cabines téléphoniques... Mais surtout la majorité des commerces, alors que sur GoogleMaps on ne voit que ceux qui se sont déclarés sur Google, ou que Google veut bien montrer selon des règles pas forcément transparentes.
Il faut bien comprendre qu'il s'agit de deux logiques différentes : un logique commerciale d'un côté, une logique de connaissance du territoire de l'autre.
OpenStreetMap fête cette année ses 10 ans.
L'idée vient d'un anglais, Steve Coast : constatant que l'Ordnance Survey conserve les droits des données collectées grâce à des fonds publics, il décide de créer la carte de son quartier à l'aide d'un GPS, et de la partager sur internet.
En 2010 les médias parlent d'OSM : en quelques jours la carte d'Haïti est créée par des contributeurs OSM, sur place et à partir d'images satellites. Cette carte a été d'une grande aide pour les sauveteurs.
Aujourd'hui OSM est un projet solide, sur lequel s'appuient de nombreux projets. De + en + d'institutions et d'acteurs privés utilisent OSM.
Open Street Map n'est en fait pas très bien nommé.
OSM est ouvert, c'est indéniable.
Tout le monde peut l'utiliser.
Tout le monde peut y contribuer.
Par contre OSM est plus qu'une carte routière.
En fait OSM est bien plus qu'une carte.
OSM est avant tout une base de données.
Une base de données géographiques.
Ces données sont mondiales.
Elles sont créées collaborativement.
Elles sont libres.
Enfin ces données sont totalement gratuites.
Tout le monde peut contribuer à OpenStreetMap.
Vous, moi.
Votre voisin contribue peut-être à OpenStreetMap.
Nul besoin d'être cartographe ou géomètre.
Nul besoin d'être équipé d'un GPS.
Nul besoin d'être un informaticien chevronné.
La seule chose dont vous avez besoin, c'est d'un accès à internet.
Il existe plusieurs façons de contribuer.
Cà va du très simple au très technique.
Nous verrons plus loin quelques méthodes.
Imai 2015 : 10 000 contributeurs à un temps t, presque 2 millions d'inscrits
Source : http://wiki.openstreetmap.org/wiki/Stats
Le 12 janvier 2010 un violent séisme frappe Haïti.
La communauté OSM s'est rapidement mobilisée pour cartographier l'île, à partir d'images aériennes de Yahoo et d'autres sources. On voit ici l'amélioration de la carte en seulement 2 jours sur Port-au-Prince.
Puis des données précises ont été mises à disposition, et la contribution a continué sur toute l'île pendant plusieurs semaines. Plus de 600 mappers ont contribué.
Les équipes de secours sur place ont pu utiliser cette carte, sous forme papier ou sur leur GPS.
Aujourd'hui une communauté OSM locale fait vivre la carte.
Mobilisation suite aux tremblements de terre au Népal
Personne ... ou tout le monde
https://lists.openstreetmap.org/pipermail/talk-fr/2015-May/076704.html
OSM est utilisé par de plus en plus d'acteurs. Des associations, des collectivités mais aussi des entreprises privées.
Nous allons voir quelques utilisations concrètes des données OpenStreetMap, pour des usages multiples.
Il ne s'agit pas seulement d'utiliser OSM comme fond de cartes, mais d'utiliser les données de la base OSM pour leur richesse et leur diversité.
Plusieurs communes ont décidé d'utiliser OSM pour mettre à jour leur plan de ville. Outre le coût, 2 avantages importants :
- un plan détaillé et à jour sur papier et sur le site Web de la commune.
- la carte produite peut être copiée librement, ce qui n'est pas le cas si on fait appel à un prestataire.
Cas emblématique, le plan de Clermont-Ferrand commercialisé par Michelin a été produit à partir d'OSM.
Le Syndicat d'Initiative d'Aubagne a produit le topo-guide d'un circuit pédestre de 225 km en utilisant OSM.
La carte a été produite avec le logiciel Maperitive, qui utilise les données OSM. Le rendu, c'est-à-dire la manière dont les données sont converties en carte, a été développé par un contributeur OSM, et est librement réutilisable.
OSM décrit non seulement le territoire physique, mais aussi ce qui le fait vivre : commerces, transports, services, etc.
Exemples : type de restaurant et lien vers site Web, horaires d'un bureau de poste
Site développé par 3Liz pour la ville d'Orange, utilisant exclusivement des données OSM.
A gauche une liste complète de services et commerces que l'utilisateur choisit d'afficher ou pas.
Ex : offre de restauration (bars et restos) + locaux vacants représentés par des points jaunes.
En jaune les locaux vacants. Un bel outil pour aider un porteur de projet à trouver l'emplacement idéal pour son activité...
Le réseau d'agences immobilière La Forêt utilise OSM pour montrer l'environnement des biens en vente ou en location : écoles, commerces, services, etc.
Utilisation des données OSM et pas seulement du fond de carte.
OSM contient des données de transport en commun, avec pour chaque sens et pour chaque variante l'itinéraire et les arrêts.
On voit ici la carte des transports en commun de la ville de Montpellier, représentés sur un site développé par la société 3Liz.
2014 : MobilEssonne par le CG Essonne.
Permet aux habitants de trouver des activités, des lieux, des services, et de les aider à s'y rendre.
Permet de comparer les moyens de transport disponibles, en TC, en voiture, en vélo et à pied.
Les itinéraires cyclistes et piétons sont calculés avec le service de routage OSRM.
Version Beta, projet d'y ajouter un volet collaboratif : micro-communautés autour de thèmes (santé, vélo, culture ....)
Le choix d'utiliser l'Open Source et l'Open Data a été fait pour s'affranchir des licences, mais aussi pour favoriser les usages collaboratifs et le crowdsourcing.
GéoVélo est un site qui permet de calculer des itinéraires adaptés au vélo. Il utilise les données OSM qui répertorie les pistes cyclables, mais aussi la "cyclabilité" des rues.
En vert apparaissent les voies aménagées pour le vélo, en bleu les autres voies. Le relief du parcours est aussi montré, en-dessous de la carte.
OSM permet aussi de modéliser des itinéraires, et les lignes de transport en commun, avec leur variantes, sont souvent représentés dans OSM.
OSM est un très bon support pour cartographier l'accessibilité.
Le site wheelmap.org permet d'indiquer si un lieu est totalement, partiellement, ou pas accessible en fauteuil roulant.
Il existe aussi une application mobile Wheelmap.
Le site et l'appli mobile permettent à tout utilisateur de renseigner l'accessibilité des lieux, très facilement : on voit en gris les lieux pouvant accueillir du public mais dont l'accessibilité n'est pas renseignée.
OSM permet de qualifier l'accessibilité des lieux mais aussi des voies, comme sur l'image de gauche. Ainsi on peut facilement visualiser les cheminements adaptés, et les points de blocage.
Lors d'un Hackaton avec le SNCF Transilien, le projet NoWay a travaillé sur le calcul d'itinéraires adaptés aux personnes à mobilité réduite. Il utilise des données OSM et le moteur de calcul d'itinéraires OSRM. On voit ici deux itinéraires pour les mêmes points de départ et d'arrivée, l'un faisable à pied l'autre en fauteuil.
OSM permet de cartographier d'autres handicaps, comme l'accès aux malvoyants et aux malentendants, la présence de surfaces podotactiles ou d'inscriptions en braille, etc.
Le site CarteOuverte de la ville de Rennes permet à tout citoyen de trouver, mais aussi d'ajouter, des lieux où on peut recycler, revendre, réparer, consommer ou se déplacer autrement : itinéraires pédibus par exemple.
Cet outil permet aux habitants de repérer les initiatives locales. Il incite aussi les citoyens à imaginer et organiser d'autres projets, comme des jardins partagés ou des vide-greniers, et à le faire savoir par xe même site.
Ce site est réalisé avec un outil libre nommé Chimère, déployé dans plusieurs villes. Il autorise des thématiques différentes, comme à Pau sur la thématique du temps avec photos et cartes postales anciennes, témoignages sonores et vidéo.
L'équipe Humanitaire d'OpenStreetMap a mis en service un site internet,le Tasking Manager.
Ce site permet d'organiser la contribution sur des zones où des équipes humanitaires sont déployées et ont besoin de cartes.
Ce site permet à toute personne d'aider les secours depuis chez soi, en contribuant à partir d'images aériennes. La contribution se passe en 2 temps : création puis vérification de la carte.
Le site permet notamment de s'allouer un carré à cartographier, et permet d'éviter que plusieurs contributeurs ne cartographient la même zone
Utilisé en Sierra-Leone lors épidémie Ebola et plus récemment pour Népal
3 types de sources de données :
1. Relevés terrain : la force d'OSM, grâce aux nombreux contributeurs. Le terrain reste le meilleur moyen de connaître le nom d'un restaurant et le type de cuisine qu'il sert, ainsi que son accessibilité en fauteuil roulant.
2. Les images aériennes : images Bing de Microsoft depuis 2010, images haute résolution en Loire-Atlantique. Outils pour utiliser ces sources de données.
3. Open Data : si leur licence soit compatible avec celle d'OSM. En France le cadastre, les adresses de certaines villes, etc.
On voit ici trois étapes successives de la cartographie d'un village de Mayenne.
1. L'image aérienne a permis de compléter la voirie, notamment dans un nouveau quartier.
2. Des relevés sur le terrain ont permis de compléter et de nommer les rues, de cartographier les sentiers, les terrains de sport, les tables de pique-nique.
3. Enfin l'import du bâti à partir des données ouvertes du cadastre, permet d'obtenir une carte assez complète.
Il existe des outils qui permettent d'intégrer d'autres données ouvertes, comme les écoles, les monuments historiques, etc.
Depuis https://www.openstreetmap.org en cliquant sur onglet "Modifier"
Mais également possible de juste signaler une erreur, proposer une amélioration via dépôt d'une note géolocalisée
Il existe de nombreux outils d'analyse de la qualité des données OSM. Certains vont cibler certains aspects des données, comme les données routières avec KeepRight.
Osmose est très utilisé en France. Il est configuré par pays et par langue. Osmosepermet de filtrer les erreurs par catégorie et par gravité, propose des corrections pour corriger les erreurs facilement.
osm mapper de la société ITO permet de visualiser les modifications apportées sur une zone et selon une thématique, et permet un suivi des contributions.
Les 2 outils permettent de créer un flux RSS et être prévenu des erreurs et des contributions.
Ces 3 cartes, plutôt à vocation touristique, sont créées à partir des données OSM. La carte du site osm.org n'est qu'une représentation parmi d'autres des données OSM, qui ne montre pas toutes les données : par exemple les appuis-vélos ou les corbeilles à papier.
TileMill est utilisé pour convertir les données en carte.
Il permet de définir des rendus de carte très variés. On a vu déjà des rendus assez variés, par exemple pour les pistes de ski, et les cartes marines.
On voit ici quelques exemples plus audacieux, comme le rendu Watercolor de Stamen, ou la carte médiévale de Toulouse par Makina Corpus.
On peut représenter l'intérieur des bâtiments sur OSM.
On voit ici une application montrant les différents salles du château de Chenonceau, sur plusieurs étages. Fait exclusivement avec des données OSM.
http://clement-lagrange.github.io/
On peut même modéliser les bâtiments en 3D, comme ici l'île de la Cité
MapOSMatic est un outil en ligne qui permet de produire un plan de ville prêt à imprimer.
On choisit la commune ou la zone à imprimer, on définit l'emplacement de l'index des rues, on sélectionne la taille de la feuille.
MapOSMatic génère alors le plan de ville aux formats PNG, SVG et PDF.
On peut aussi produire un livret PDF qui répartit le plan de ville sur plusieurs pages.
Ces cartes sont créées par la société ITO World à partir des données OpenStreetMap. Elles utilisent le système de clefs/valeurs qui décrivent chaque section de route, chaque bâtiment, chaque équipement.
Ces cartes sont visibles gratuitement et mises à jour régulièrement. Il en existe des dizaines, surtout dans le domaine des transports car c'est le métier de ITO.
D'autres sites proposent d'autres types de cartes, et il est possible d'en construire soi-même.
J'ai créé ces cartes avec l'outil umap, qui permet de créer des cartes personnalisées.
J'ai dans un 1er temps extrait des données avec un outil de requête, puis importé les données dans umap.
umap permet d'importer des données dynamiques, au moyen d'une requête. Cela permet de créer une carte thématique et à jour des données OSM.
L'API Overpass permet d'exécuter des requêtes pour extraire des données de la base OSM.
On peut ainsi extraire des données selon leur type, par exemple les commerces ou les restaurants.
Dans une zone donnée ou dans le voisinage d'un élément de la carte, etc.
Le site overpass turbo permet de construire ces requêtes assez facilement, de visualiser le résultat de la requête sur la carte, et de récupérer les données.
Il existe aussi une API Web plus complète, qui permet aussi de modifier la base de données.
Quelques captures d'écran de l'apli mobile OsmAnd, qui propose une version freemium.
A gauche j'ai choisi d'afficher les informations relatives au tourisme, on voit notamment les monuments historiques.
Au centre la liste des restaurants proches de mon emplacement, en utilisant la géolocalisation.
A droite un calcul d'itinéraire : plus besoin de TomTom !