3. Bref historique
2004 Création du site par Steve Coast
2006 Création de la fondation OpenStreetMap
2007 5 millions de routes et 10 000 utilisateurs
2010 Séisme à Haïti, création du HOT
(Humanitarian OpenStreetMap Team)
2011 Création de l'association OSM-FR
2013 1 million d'utilisateurs enregistrés
Les 36680 communes sont dans OSM
Open Street Map n'est en fait pas très bien nommé.
OSM est ouvert, c'est indéniable.
Tout le monde peut l'utiliser.
Tout le monde peut y contribuer.
Par contre OSM est plus qu'une carte routière.
En fait OSM est bien plus qu'une carte.
OSM est avant tout une base de données.
Une base de données géographiques.
Ces données sont mondiales.
Elles sont créées collaborativement.
Elles sont libres.
Enfin ces données sont totalement gratuites.
OpenStreetMap fête cette année ses 10 ans.
L'idée vient d'un anglais, Steve Coast : constatant que l'Ordnance Survey conserve les droits des données collectées grâce à des fonds publics, il décide de créer la carte de son quartier à l'aide d'un GPS, et de la partager sur internet.
En 2010 les médias parlent d'OSM : en quelques jours la carte d'Haïti est créée par des contributeurs OSM, sur place et à partir d'images satellites. Cette carte a été d'une grande aide pour les sauveteurs.
Aujourd'hui OSM est un projet solide, sur lequel s'appuient de nombreux projets. De + en + d'institutions et d'acteurs privés utilisent OSM.
3 types de sources de données :
1. Relevés terrain : la force d'OSM, grâce aux nombreux contributeurs. Le terrain reste le meilleur moyen de connaître le nom d'un restaurant et le type de cuisine qu'il sert, ainsi que son accessibilité en fauteuil roulant.
2. Les images aériennes : images Bing de Microsoft depuis 2010, images haute résolution en Loire-Atlantique. Outils pour utiliser ces sources de données.
3. Open Data : si leur licence soit compatible avec celle d'OSM. En France le cadastre, les adresses de certaines villes, etc.
ODbL : Open Database Licence
Equivalent de Creative Commons pour les BDs
Cercle vertueux :
- l'utilisation libre des données incite à les améliorer
- améliorer les données incite à de nouveaux usages
Plus d'infos : http://www.openstreetmap.org/copyright
OSM = producteur de données reconnu par l'état, et référencé sur la plate-forme Open Data du gouvernement.
+ 20 jeux de données produits avec OSM : limites administratives, équipements de sports d'hiver, sentiers et points d'intérêts.
Certains jeux de données issus d'OSM produits par des services publics certifiés par Etalab : cartographie des gares SNCF Transilien, cyclabilité des voies de Nantes Métropole et Montpellier.
Il est intéressant de comparer OpenStreetMap et GoogleMaps, ici avec l'outil Map Compare proposé par GeoFabrik. Map Compare permet aussi de comparer avec Bing Maps, etc.
On voit qu'il y a bien plus d'informations sur OSM : les bâtiments, les cabines téléphoniques... Mais surtout la majorité des commerces, alors que sur GoogleMaps on ne voit que ceux qui se sont déclarés sur Google, ou que Google veut bien montrer selon des règles pas forcément transparentes.
Il faut bien comprendre qu'il s'agit de deux logiques différentes : un logique commerciale d'un côté, une logique de connaissance du territoire de l'autre.
Citoyens, associations, collectivités territoriales utilisent OSM aujourd'hui. Des acteurs privés passent à OSM pour la richesse de ses données, et bien sûr sa gratuité et sa licence qui autorisent réutilisation des données.
Le secteur du tourisme commence à utiliser OSM. La richesse des données disponibles dans OSM permet d'imaginer de nombreuses applications dans le e-tourisme.
On va voir quelques exemples.
Outre les données pratiques comme les hôtels et les restaurants, OSM contient monuments historiques, oeuvres d'art, avec souvent un lien vers l'article Wikipédia.
OSM contient aussi des données pour les activités de plein air comme la navigation, les stations de ski, les itinéraires cyclables ou de randonnée.
Ces données permettent de produire des "fonds de carte" variés, qui mettent en valeur tel ou tel type de données selon la destination de la carte.
On peut même créer des "fonds de carte" plus audacieux, ou artistiques, comme le rendu Watercolor de Stamen, ou la carte médiévale de Toulouse par Makina Corpus.
OSM contient des données de transport en commun, avec pour chaque sens et pour chaque variante l'itinéraire et les arrêts.
On voit ici la carte des transports en commun de la ville de Montpellier, représentés sur un site développé par la société 3Liz.
GéoVélo est un site qui permet de calculer des itinéraires adaptés au vélo. Il utilise les données OSM qui répertorie les pistes cyclables, mais aussi la "cyclabilité" des rues.
En vert apparaissent les voies aménagées pour le vélo, en bleu les autres voies. Le relief du parcours est aussi montré, en-dessous de la carte.
GéoVélo a été mis en place à Paris, Lyon, Nantes, Toulouse, Caen et Tours.
OSM est un très bon support pour cartographier l'accessibilité.
Le site wheelmap.org permet d'indiquer si un lieu est totalement, partiellement, ou pas accessible en fauteuil roulant.
Il existe aussi une application mobile Wheelmap.
Le site et l'appli mobile permettent à tout utilisateur de renseigner l'accessibilité des lieux, très facilement : on voit en gris les lieux pouvant accueillir du public mais dont l'accessibilité n'est pas renseignée.
Le Syndicat d'Initiative d'Aubagne a produit le topo-guide d'un circuit pédestre de 225 km en utilisant OSM.
La carte a été produite avec le logiciel Maperitive, qui utilise les données OSM. Le rendu, c'est-à-dire la manière dont les données sont converties en carte, a été développé par un contributeur OSM, et est librement réutilisable.
L'application MoodWalkr a été développée par la société Makina Corpus. Cette appli Web permet de proposer des itinéraires piétons, soit d'un point de départ à un point d'arrivée, soit en boucle pour une durée choisie par l'utilisateur.
L'utilisateur choisit aussi son "profil piéton", culture, espaces verts ou shopping, et un itinéraire lui est proposé.
Les données d'OSM sont utilisées pour calculer l'itinéraire, en tenant compte des informations sur leur adéquation aux piétons quand elles sont présentes : rues piétons et trottoirs.
Quelques captures d'écran de l'apli mobile OsmAnd, qui propose une version freemium.
A gauche j'ai choisi d'afficher les informations relatives au tourisme, on voit notamment les monuments historiques.
Au centre la liste des restaurants proches de mon emplacement, en utilisant la géolocalisation.
A droite un calcul d'itinéraire : plus besoin de TomTom !
umap est un site internet qui permet de produire des cartes personnalisées.
Un outil très complet, avec lequel on peut importer des données d'un tableur, d'un calcul d'itinéraire. La configuration des popups est très poussée : liens Web, photos, vidéos en iframe, ...
On peut aussi importer des données dynamiquement provenant d'une API, par exemple les monuments historiques décrits dans OpenStreetMap.
La carte produite peut être intégrée dans un site Web, enfin on peut définir tout un tas d'options sur la carte.
C'est vraiment un service très complet qui n'a rien à envier à ses concurrents commerciaux.
On peut même faire de la 3D avec OSM, comme l'entreprise F4Map qui mixe données OSM et textures de bâtiments.