L'expression du but : fiche et exercices niveau C1 FLE
Raconter la journée de 14 juillet comme les journalistes télé
1. Le 14 juillet 1789 : la prise de la Bastille
Doc 1 :Déclaration de Camille Desmoulins aux Parisiens (12 juillet 1789).
« Citoyens, il n’y a pas un moment à perdre. J’arrive de Versailles. Monsieur Necker* est
renvoyé. […] Ce soir, tous les bataillons suisses et allemands (qui composent la garde
royale) sortiront du Champ de Mars (à Paris) pour nous égorger. Il nous reste qu’une
ressource : c’est de courir aux armes et de prendre les cocardes pour nous
reconnaître ».
* Necker est le principal ministre de Louis XVI. Pour renflouer les caisses de l’État, il
veut mettre fin aux privilèges de la noblesse et du clergé contre l'avis du roi.
Doc 2 : Le récit d'un défenseur de la Bastille
"Vers trois heures de l'après-midi, une troupe de bourgeois armés, mêlés de quelques
gardes françaises, nous vinrent attaquer. Ils entrèrent sans difficultés dans la
première cour […]. Après avoir abattu le pont, ils percèrent facilement les portes à
coups de hache et la foule vint dans la cour [...]. Alors on ordonna à une trentaine
d'invalides [...] de faire feu [...]
Moi, avec mon détachement [...], nous étions postés dans la cour de la Bastille même en
face de la porte où j'avais derrière trois pièces de canon […] pour défendre l'entrée de
la place. […] Le gouverneur demanda à capituler1
[dans] un billet, par lequel il marquait
aux assiégeants qu'il avait vingt milliers de poudre dans la place, et que si on ne voulait
point accepter de capitulation, qu'il ferait sauter le fort, la garnison et les environs. […]
Un officier […] du régiment de la Reine [s'approcha] des portes, je lui remis le billet,
mais il fut sans effet. [...] je retournai vers le gouverneur et lui rapportai ce qui en était
[...]; je fus très surpris quand […] je vis quatre invalides approcher les portes, les ouvrir
et baisser les ponts.
La foule entra tout à coup, on nous désarma dans l'instant [...] on entra dans tous les
appartements, en saccageant tout. On s'empara des armes qui y étaient […] et tout fut
au pillage.[...]»
Récit par Louis de Flüe, chef des mercenaires suisses
Doc 3 : Le récit d'un témoin à l'extérieur de la Bastille
« On commença par sommer le Gouverneur, M. le marquis de Launay, de rendre cette
forteresse ; les délégués [du peuple] furent introduits entre les deux ponts-levis, et
aussitôt le gouverneur fit feu sur les délégués qui furent tous tués dans l'instant. Le
peuple alors furieux attaqua ce fort, plaça les canons en face des portes, cassa les
chaînes du pont-levis, entra en foule dans la première cour malgré le feu de la place,
[incendia la maison du gouverneur ], répéta la même chose au second pont-levis, entra
dans le fort. Les cinquante invalides ou plus qui défendaient ce fort étaient tués ou se
rendirent. Les prisonniers [dont le Gouverneur] furent conduits à l'Hôtel de Ville à
coups de bâtons à travers le peuple qui criait "pendus". En arrivant à l'Hôtel de Ville, M.
le marquis de Launay fut percé de mille coups [ par la suite sa tête fut promenée dans
Paris au bout d'une pique…]. La nuit se passa dans les craintes ; les différents étages
des maisons étaient pourvues de pierres pour lancer sur les troupes du roi. »
Journal intime de Georges Barras, 1789
2. QUESTIONS :
Document 1 :
1. D'après Camille Desmoulins, quel danger menace les Parisiens ?
2. Que propose Camille Desmoulins aux Parisiens ?
Documents 2 et 3 / Livre p. 68 :
3. Surligne, dans les textes, ceux qui défendent la Bastille d'une couleur et, d'une autre
couleur, ceux qui l'attaquent.
Remplis le tableau suivant en reportant tes réponses. Utilise également l'illustration p.
68.
Ceux qui attaquent Ceux qui défendent
Qui sont-
ils ?
Comment
sont-ils
armés ?
4. A l'aide des textes et de ton livre p. 68, remets ces éléments dans l'ordre
chronologique des événements de la journée, en les numérotant.
- Vers 17 heures, les Parisiens prennent le contrôle de la Bastille.
- Le Marquis de Launay est arrêté et tué.
- Dans l'après-midi, les Parisiens entrent dans la première cour de la Bastille,
décidés à y récupérer de la poudre pour leurs fusils. Ils seront rejoints, dans
l'après-midi, par des troupes des gardes françaises.
- Le Matin, les Parisiens s'en prennent à l'Hôtel des Invalides où ils récupèrent
des fusils, mais pas de poudre.
- Les invalides ouvrent le pont-levis de la Bastille pour laisser entrer les Parisiens
à l'intérieur de la forteresse, sur l'ordre du Marquis de Launay.
- Le Marquis de Launay fait tirer sur les Parisiens.
- Le Marquis de Launay menace les Parisiens de faire sauter toute la poudre de la
Bastille s'ils ne s'en vont pas.
5. D'après ce que tu as lu dans les documents et sur ton livre p. 68, pourquoi les
Parisiens s'en prennent-ils à la Bastille ?
A REDIGER :
La télé n'existait pas en 1789. Imaginons que ce soit le cas et qu'une chaîne de
télévision suive cet événement. Comment aurait-elle raconté et expliqué les faits ?
- Écris un dialogue entre le présentateur et l'envoyé spécial : le présentateur
pose des questions pour organiser le récit, l'envoyé spécial répond en racontant
ce qu'il sait.
- Écris ce qu'expliquerait un expert en plateau concernant le contexte de cette
journée( quels événements ont un lien avec le 14 juillet 1789 et peuvent
l'expliquer )
- Écris ce qu'expliquerait un expert en plateau concernant les raisons de la
colère des Parisiens et pourquoi ils s'en prennent à la Bastille.
3. Le 14 juillet 1790, la Fête de la Fédération, l'union de la Nation.
Le 15 juillet 1789, Louis XVI nomme La Fayette commandant de la garde
parisienne créée pour [..] assurer la protection des Parisiens. [...] Des fédérations
locales, régionales de gardes nationales se sont constituées dans le sud de la
France dès le mois d'août 1789. Elles se répandent dans le reste du pays. La
Fayette incite à organiser pour le premier anniversaire de la prise de la Bastille,
une fête nationale célébrant cette fédération, proposition acceptée par
l'Assemblée. L'Assemblée veut que cette commémoration du 14 juillet soit une
fête l'unité de tous les Français.
Le théâtre de la fête est le Champ de mars [...]. Au centre, est érigé un autel,
dédié à la Patrie, base d'un culte civique. [...] La légende veut que Louis XVI, lui-
même, y assistât. Les fédérés venus de toutes les provinces, complétés par les
fédérés parisiens, estimés quant à eux à cent mille, défilent avec leurs drapeaux
montrant l'union de la Nation à travers ceux qui la défendent. Des éléments
constitutifs des 14 juillet modernes naissent sans doute en cette occasion. Le roi
est placé sous un chapiteau [...]. Face à lui, un arc de triomphe […] Une messe est
célébrée […] puis une prestation de serment. Le marquis de La Fayette (arrivant
sur un cheval blanc) au nom des gardes fédérés prononce celui de la garde
nationale. Fidélité à la Nation, à la loi et au roi, engagement à maintenir la
Constitution acceptée par le roi, protection de la sûreté des personnes sont le
contenu essentiel de cette prestation. Le président de l'assemblée [...] prête
serment […] Puis, Louis XVI intervient [...] pour prêter serment à la Constitution
et s'engager à appliquer et respecter la loi. [...] Par le 14 juillet 1789 la
Révolution crée l'événement, par le 14 juillet 1790 elle crée l'expérience festive.
D'après le site de l’Élysée.
En t'aidant des exercices précédents, après avoir étudié le texte :
- raconte la journée du 14 juillet 1790
- explique pourquoi la fête nationale du 14 juillet commémore autant la prise
de la Bastille de 1789 que la fête de la Fédération de 1790.
4. Le 14 juillet 1790, la Fête de la Fédération, l'union de la Nation.
Le 15 juillet 1789, Louis XVI nomme La Fayette commandant de la garde
parisienne créée pour [..] assurer la protection des Parisiens. [...] Des fédérations
locales, régionales de gardes nationales se sont constituées dans le sud de la
France dès le mois d'août 1789. Elles se répandent dans le reste du pays. La
Fayette incite à organiser pour le premier anniversaire de la prise de la Bastille,
une fête nationale célébrant cette fédération, proposition acceptée par
l'Assemblée. L'Assemblée veut que cette commémoration du 14 juillet soit une
fête l'unité de tous les Français.
Le théâtre de la fête est le Champ de mars [...]. Au centre, est érigé un autel,
dédié à la Patrie, base d'un culte civique. [...] La légende veut que Louis XVI, lui-
même, y assistât. Les fédérés venus de toutes les provinces, complétés par les
fédérés parisiens, estimés quant à eux à cent mille, défilent avec leurs drapeaux
montrant l'union de la Nation à travers ceux qui la défendent. Des éléments
constitutifs des 14 juillet modernes naissent sans doute en cette occasion. Le roi
est placé sous un chapiteau [...]. Face à lui, un arc de triomphe […] Une messe est
célébrée […] puis une prestation de serment. Le marquis de La Fayette (arrivant
sur un cheval blanc) au nom des gardes fédérés prononce celui de la garde
nationale. Fidélité à la Nation, à la loi et au roi, engagement à maintenir la
Constitution acceptée par le roi, protection de la sûreté des personnes sont le
contenu essentiel de cette prestation. Le président de l'assemblée [...] prête
serment […] Puis, Louis XVI intervient [...] pour prêter serment à la Constitution
et s'engager à appliquer et respecter la loi. [...] Par le 14 juillet 1789 la
Révolution crée l'événement, par le 14 juillet 1790 elle crée l'expérience festive.
D'après le site de l’Élysée.
En t'aidant des exercices précédents, après avoir étudié le texte :
- raconte la journée du 14 juillet 1790
- explique pourquoi la fête nationale du 14 juillet commémore autant la prise
de la Bastille de 1789 que la fête de la Fédération de 1790.