LATITUDES HAUTES
Les Quarantièmes Rugissants, dans les latitudes hautes, ont la même violence que mon histoire. Aujourd’hui ma vie est apaisée. Ce titre est une catharsis.
C’est un pacte de vérité envers moi-même et mon lecteur.
J’ai écrit mon moi.
Et je l’assume.
Charline M.
1. Les Quarantièmes Rugissants, dans les latitudes hautes, ont la
même violence que mon histoire. Aujourd’hui ma vie est apaisée.
Ce titre est une catharsis.
C’est un pacte de vérité envers moi-même et mon lecteur.
J’ai écrit mon moi.
Et je l’assume.
Charline M.
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Extrait : " Partir pour lui, tout abandonner,
m'embarquer sur un de ces navires qui font le tour
du monde et être enfin seule avec moi-même, des
jours et des semaines durant, face à la mer enfin
calme.
Ne penser qu'à lui, accoudée au bastingage, les
yeux fixés sur l'horizon. Tout quitter pour arriver
enfin au bout du rêve. Il m'attendrait sur le quai,
souriant et muet. Il me prendrait dans ses bras et
me soulèverait de terre. Notre étreinte serait aussi
longue que son absence.
Tout deviendrait alors possible pour nous deux,
pour nous seuls... "
3. Samedi 13 Avril 2014
Chaque 13 avril est pour moi un anniversaire pénible. Celui de celle qui fut mon amie : Geneviève des Courtils. Je le lui ai souhaité
durant tant d'années, au téléphone, éprouvant toujours le même bonheur. Le son de sa voix trahissait sa joie car l'amitié sans fard c'est
être capable de se réjouir du bonheur de l'autre. Mais cette amitié est morte. Pourtant je la croyais indestructible et la voulais éternelle.
L'amitié ? Rien n'est plus connu que le nom mais rien n'est plus rare que la chose. Et ses blessures sont inconsolables.
Ma séparation d'avec Gabriel et, surtout, ma liaison avec Tim, longtemps après ont modifié, non pas le sentiment que nous éprouvions
l'une pour l'autre, mais les conditions dans lesquelles nous pouvions vivre quelque chose de nouveau en introduisant mon amant chez les
des Courtils. J'avais compris, d'instinct, que Pierre serait réticent. J'imagine qu'en rencontrant Tim il aurait eu le sentiment de trahir
Gabriel, son copain le plus fidèle. J'ai respecté ses scrupules et privilégié ma relation avec sa femme, escomptant qu'avec le temps tout
s'apaiserait.
Des amis indifférents à Tim avaient convaincu Béatrice de les accompagner au Club, en Italie à Pragelato. Une semaine en août. Elle
avait emmené Malo avec elle. Les des Courtils pour ne pas déroger à leurs habitudes étaient à Loguivy-de-la-Mer. Je n'en pouvais plus
de garder mon amant pour moi seule. Je mourais du désir de le leur présenter. Cette punition injuste durait depuis trop longtemps. Deux
ans. Lorsque avec mon amie nous sortions entre filles, je ne cachais plus à Geneviève mon bonheur et, surtout, la chance d'avoir dans ma
vie un être aussi exceptionnel que Tim. J'avais bien envisagé de lui lire quelques passages de Latitudes Hautes sur lequel déjà je
travaillais, mais chaque fois par pudeur j'y avais renoncé. Elle aurait pu me dire : " Mais présente-le moi ! ".
C'est ce que j'espérais secrètement. En vain.
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