5. Beaucoup d’entre vous ont goûté la quiétude du Squividan. Nous avons même partagé à
plusieurs reprises ces moments uniques de découverte de la collection. Découverte oui, à
chaque fois renouvelée car en dix années de travail et de combat acharnés, je restais comme
au premier jour en état de perpétuel étonnement. A aucun moment mon travail ne fut routine,
mais au contraire une mise en appétit quotidienne.
En 1991, la maison d’édition des Sept Vents contacta mon université, à la recherche d’un
étudiant spécialisé dans l’architecture religieuse et la peinture impressionniste et postimpressionniste en Bretagne, afin de préparer un ouvrage sur l’œuvre d’Emile Simon. Mon
directeur de thèse me proposa de me présenter à l’entretien. Il s’agissait dans un premier
temps d’identifier les paysages, villages, lieux religieux (églises, chapelles…), costumes,
coiffes… sur les tableaux et de sélectionner les œuvres présentées dans le futur ouvrage la
Bretagne éternelle.
Le travail devait être fait avec rigueur et rapidité ; je m’y engageai avec toutefois le souci de
ma thèse qui allait prendre du retard. Mais l’intérêt du travail l’emporta. Le jour de la
rencontre avec Marie-Madeleine Fié-Fieux était enfin arrivé. Heureuse et reconnaissante du
travail réalisé, nous nous trouvions une complicité quasi immédiate, allant à l’essentiel et
parlant peinture sans discontinuer.
En 1990, le manoir alors non protégé, avait été cambriolé et Madeleine Fieux savait qu’il était
important désormais d’établir un inventaire écrit et photographique de l’ensemble de la
collection. Tâche monumentale, imaginez plus de 1300 tableaux à étudier, disséquer, car il
devait être plus qu’une simple liste, il était une trace indélébile du témoignage du peintre
vivant sur son œuvre et celle d’Emile Simon. Pendant des jours et des jours Madeleine me
téléphona pour que je fasse ce travail. En acceptant ma vie basculait, je le sais aujourd’hui.
Ma première démarche fut d’aller à Varennes-Changy, lieu de jeunesse de Madeleine Fieux,
pour m’imprégner de l’univers qu’elle chérissait tant. Au cimetière, je notai les dates encore
visibles sur le caveau familial; les personnages et les lieux prenaient vie, Goix le Magnifique,
tambour de ville, l’église où Madeleine fut baptisée, la maison, l’auberge, les amis fidèles…
A mon retour, nous nous mettions au travail. J’avais établi un emploi du temps soutenu mais
ménageant les forces de Madeleine qui, exaltée par la perspective de l’inventaire, risquait de
ne pas faire attention à sa santé. Jour après jour, nous examinions chaque œuvre apposant un
numéro au dos des tableaux, relevant chacun des détails inscrits, authentifiant tel ou tel titre
de la main du peintre, chaque cachet d’exposition, en bref son histoire. J’allais bien des fois
sur les routes des cinq départements bretons à la recherche de tel lieu, chapelle, procession…
La Bretagne éternelle fut éditée et connut un très vif succès. La couverture médiatique était
importante et les visiteurs affluèrent au manoir. Madeleine dédicaçait des livres à longueur de
journée. Il fallut établir un jour de visite, le mardi fut retenu (jour de fermeture des musées
nationaux). Quel succès ! J’assurai les visites et le soir nous nous retrouvions pour quelques
instants au calme avec Corentin Hélias qui veillait fidèlement sur Madeleine.
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6. Notre travail avançait, je consignai l’ensemble au fur et à mesure dans des registres, ayant
bien sûr le projet d’informatiser le tout sous forme de base de données. Madeleine savait être
rigoureuse et pragmatique ; j’appréciais notre méthode de travail, toujours émerveillée par son
énergie de femme de … 96 ans. Bien des fois nous parlions de peinture en général, des
mouvements artistiques de ce siècle qu’elle venait de traverser.
Il y eut ce jour merveilleux de la restitution des œuvres dérobées. Le chef de la brigade de
recherche de Quimper me contacta pour assister au retour des tableaux au Squividan. Il fallait
tout de suite identifier l’ensemble avec précision. Madeleine Fieux, avait fait disposer les
œuvres sur le sol dans le hall et commentait, avec beaucoup d’émotion, ce qu’elle ressentait.
Cette scène avait pour moi valeur de témoignage : c’est ainsi que Madeleine, membre du jury
au Salon des artistes français, sélectionnait les tableaux les plus intéressants. Une seule œuvre
manquait malheureusement, l’Apôtre, récompensé au Salon.
Après une hospitalisation à Quimper durant l’hiver 1993, Madeleine Fieux rentra à CloharsFouesnant, ne pouvant affronter les conditions précaires dans lesquelles elle vivait ; je décidai
de l’accompagner. Equipe médicale en place, rafraîchissement du manoir, le Squividan
reprenait un nouveau souffle. Les amis fidèles, l’aide des uns et des autres pour faciliter notre
quotidien étaient précieuses dans un rythme de vie soutenu. Mon inventaire était bien avancé
et Madeleine rassurée, les choses étaient désormais inscrites pour l’avenir. Le futur était sa
grande préoccupation.
Il fallait aller plus loin. Officialiser l’enregistrement des biens du manoir. Madeleine contacta
le commissaire priseur de l’hôtel des ventes de Nantes qui durant l’année 1994, à trois
reprises, estima l’ensemble des valeurs du Squividan. Ce fut un travail très fastidieux mais
avec l’avancement de notre inventaire, il permettait d’établir les premières fondations de la
création et du fonctionnement à long terme d’un projet culturel.
Le 27 août 1995, dans l’après-midi, Madeleine assise dans le hall, portes grandes ouvertes et
regardant son jardin tant aimé, me dit « Tu vois lorsque je vois toutes ces belles choses, je n’ai
pas envie de les quitter ». Puis le soir après une longue conversation sur nous deux et notre
parcours commun « Maintenant, tu vas être seule, il faudra tenir ! ». Le 28 août à 14 heures,
Madeleine s’éteignait chez elle dans une quiétude et une sérénité sans égales, entourée par son
œuvre et celle d’Emile Simon. Tristesse et bonheur (Madeleine avait pu rester chez elle pour
la fin de ses jours) se mêlèrent, j’étais jeune et le combat pour la sauvegarde de la collection
ne faisait que commencer. Je compris durant les sept années qui suivirent la portée des paroles
de Madeleine, leur exactitude et véracité. C’était une passation de mémoire. Je me fixai alors
des objectifs précis pour consolider les fondations du projet : la conservation de la collection ;
faire connaître le manoir, son histoire, son architecture ; suivre l’entretien du parc afin de ne
pas perdre son plan réalisé par les artistes ; assurer la sécurité en ne quittant que très peu les
lieux. Il était également très important de continuer à organiser les visites ponctuelles des
groupes, scolaires et autres, sur autorisation du Département désormais propriétaire, de
présenter la collection aux élus et aux personnes intéressées par le développement du projet,
d’accompagner les services techniques, d’aider à la réalisation des études e faisabilité, etc.…
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7. Dans cet état d’esprit de collaboration, la conjoncture avait permis de maintenir des
conditions de conservation suffisantes, tant pour le musée que pour le domaine. Le conseil
général du Finistère assurait la prise en charge des frais de maintenance du bâtiment et du
parc. Lors de l’inventaire, assorti d’une mission photographique, au printemps 1999, sous la
direction de M. Philippe Le Stum, conservateur du Musée départemental breton, je mis à la
disposition du conseil général mes connaissances personnelles sur la vie et l’œuvre des deux
peintres. Elles furent également le point de départ du travail de l’Office des forêts (mars
1999) mené par François Douguet sur la partie boisée du domaine, de l’étude de diagnostic
(avril 2000) par Serge Carnus, architecte, et du compte-rendu de la visite de l’atelier de
restauration du château de Kerguehennec, dirigé par Marie Pincemin, au mois d’octobre 2000,
à partir du suivi établi par mes soins de l’état de conservation de chaque œuvre. L’ensemble
de ce travail constituait une base documentaire fondamentale pour l’élaboration des études de
faisabilité.
La visite du président du conseil général du Finistère, le 12 décembre 2000, restera pour moi
un jour de consécration, avec la visite de l’ensemble de la propriété, de la collection, de
l’atelier.
Il était désormais important de s’unir et de créer une association. Je proposai à la nouvelle
municipalité de Clohars-Fouesnant , très motivée, de rédiger un rapport sur l’histoire des
artistes, des œuvres, du lieu, et d’exposer les suggestions de mise en valeur du projet du futur
musée. Je le remis également au conseil général et à la communauté de commune.
Les objectifs fixés étaient réalisés et lorsque je fermai la grille du Squividan pour la dernière
fois, un arc-en-ciel lumineux couronnait le manoir.
Présentation du domaine
Le domaine du Squividan est situé au cœur de la Cornouaille maritime, entre Quimper et
l’Océan. Il se trouve sur la départementale 34, à 4 kilomètres de Bénodet, axe touristique des
plus fréquentés de la région fouesnantaise.
L’intérêt de la demeure de maître, et de la galerie qui abrite la collection des œuvres d’Emile
Simon et de Madeleine Fie-Fieux, est renforcé par une situation géographique exceptionnelle,
capable de meubler l’espace culturel relativement modeste entre Concarneau (Ville close…)
et le pays bigouden (Kerazan en Loctudy, phare d’Ekckmuhl…). Le développement d’un pôle
culturel et touristique en ce lieu animera la rive droite de l’Odet.
D’autre part, le domaine s’inscrit tout à fait dans le cadre de l’actuelle Route des peintres,
jusqu’à présent fondée sur la mise en valeur des artistes du XIXe siècle. Le projet offre
également une nouvelle extension géographique de cet itinéraire, qui s’étend déjà au
Morbihan avec notamment Le Faouët.
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8. L’effort de maillage touristique diversifié entrepris dans cet espace cornouaillais
(développement des stations balnéaires, expositions au fort de Sainte-Marine,
thalassothérapie…), amène déjà un flot de touristes motivés. La tendance actuelle étant au
tourisme itinérant, le domaine du Squividan permettra de retenir le visiteur tout en s’intégrant
à l’activité touristique grandissante de ce coin de Cornouaille.
Indépendamment de la place allouée à l’œuvre d’Emile Simon et de Madeleine Fié-Fieux
dans la hiérarchie artistique, un ensemble de peintures considérable existe, qui constitue un
témoignage irremplaçable du point de vue ethnologique de la vie régionale.
PLAN GENERAL DU DOMAINE DU SQUIVIDAN
N
↗
█ Propriété Hélias
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9. Historique du legs
Au décès de l’artiste Marie-Madeleine Fié-Fieux, le 28 août 1995, le domaine du Squividan
avec son importante collection est légué, par testament authentique au département du
Finistère qui l’accepte à la date du 8 décembre 1997. La clause essentielle du legs est que le
Squividan ouvre au public ses collections in situ, comme corollaire la mise en valeur de
l’œuvre des deux peintres.
La somme de dix millions de francs, qui accompagnait le legs, dont les intérêts serviront à la
gestion des frais de fonctionnement du projet, est à l’heure actuelle déposée au sein d’une
fondation « Marie-Madeleine Fié-Fieux - Emile Simon » à la Fondation de France.
Les bâtiments et le parc :
Le logis
La maison de maître du XIXe siècle puise sa force identitaire dans sa propre histoire. Elle est
occupée par des familles qui se sont illustrées dans l’histoire de France et de notre région, les
Kermel, les Verlingue, célèbres faïenciers quimpérois, et surtout les d’Estienne d’Orves
réfugiés, ici, pendant la Seconde Guerre mondiale.
L’extérieur de la demeure se signale par une décoration sobre, avec tour centrale et balcon en
fer forgé.
L’intérieur permet de reconstituer le mode de vie et l’intimité des artistes, avec la découverte
des objets familiers qui confèrent à chaque pièce l’atmosphère qui lui est propre.
La présence de l’atelier au dernier étage, qui reste à ce jour dans son « jus » (pinceaux,
chevalet, outils, châssis, toiles, etc…) est le reflet des habitudes du travail commun des deux
peintres. Emile et Madeleine y assumèrent un rythme de travail soutenu. La grande verrière
percée au nord diffuse dans la pièce cette lumière « froide » tant appréciée par les artistes.
LE LOGIS ET LA GALERIE
La galerie
La galerie construite entre 1970 et 1980, attenante à l’est de la partie ancienne, est édifiée sur
une dépendance agricole qui renferme aujourd’hui un intérieur typiquement breton, avec son
mobilier (armoires, lit clos, pendule, objets usuels…). L’éclairage zénithal renforce la qualité
de la présentation des œuvres à la lumière naturelle, comme on le fait aujourd’hui au musée
du Louvre.
La galerie se continue par une partie entièrement récente, comprenant également deux pièces
qui font office de réserves.
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11. le parc
Squividan est aussi un parc d’une superficie de 2 ha 61 ares. Il est constitué d’une partie
boisée composée de feuillus et de résineux avec un sous-bois de rhododendrons et de lauriers
palmes. « Massif forestier » situé sur le plateau du « Drennec », visible de la route
départementale, il dresse dans le paysage la masse de ses pins majestueux. L’autre partie du
parc est un jardin à l’anglaise, composé de massifs de plantes vivaces, azalées, hortensias,
buis…
Une collection double
Dans cet espace, seront mises à la disposition du public deux collections conjointes. Le fonds
« Emile Simon » est constitué de 942 pièces, dessins, études et tableaux. Le fonds
« Madeleine Fié-Fieux », moins important en nombre, compte tout de même 211 pièces. A
ces collections fondamentales, il faut ajouter diverses œuvres contemporaines, en particulier
celles de peintres bien connus : Louis Désiré-Lucas, Lucien Simon, Emmanuel Fougerat.
Le catalogue montre de toute évidence la diversité des sujets traités, une richesse digne
d’intéresser les ethnologues pour qui ont travaillé de manière quasi documentaire Emile
Simon et Madeleine Fié-Fieux.
Emile Simon est né à Rennes en 1890. Très jeune, il entre à l’école des Beaux Arts,
poursuivant des études brillantes, qui lui permettent d’obtenir une bourse pour étudier à Paris
dans le célèbre atelier Cormon. Professeur au Caire en 1913, la guerre provoque son retour en
France où il contractera la grippe espagnole.
Professeur à l’école des Beaux-Arts de Nantes, dont il devient le directeur après la Seconde
Guerre mondiale, Emile Simon accompagne des générations d’artistes aujourd’hui reconnus.
En 1930, devenu professeur de Madeleine Fié-Fieux, une profonde amitié naît entre les deux
artistes. Lorsque les bombardements de la ville détruisent leurs demeures respectives, Emile
Simon et le couple Fieux, se replient vers la basse Bretagne, source d’inspiration profonde et
nouvelle.
Les trois « Nantais » s’installent dans un premier temps à Kervao, entre Quimper et
Concarneau, puis, en 1947, se fixent au Squividan, dont la demeure offrait la possibilité de
créer un atelier orienté au nord, ce que leur refusait la première installation.
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12. Emile Simon, Le quartier de la cathédrale à Quimper, hsp, sbd, 61x50. Cliché
Anne Brignaudy.
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13. Emile Simon, Tour Saint-Guénolé, après-midi, étude, hsp, sbg et sbd, 38x46. Cliché
Anne Brignaudy.
Emile Simon, Tente orange, Concarneau, étude, hsp, sbd, 34x42. Cliché Anne
Brignaudy.
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14. La richesse des paysages, des lumières, le profil de personnages typés sont la source d’une vie
entièrement consacrée à la peinture. Avec un œil vif et humaniste, une touche rapide et juste
sur laquelle il ne revient pas, Emile Simon, travaillant souvent sur panneaux de bois, saisit
d’instinct le mouvement d’une procession, l’expression d’un visage, la luminosité de l’air.
Marie-Madeleine Fié est née le 23 septembre 1897 à Varennes-Changy dans le Loiret, le
pays de ses grands-parents. Le talent précoce de la jeune enfant trouve dans la réalisation des
portraits, déjà finement observés de son entourage, une première source d’inspiration. A Paris,
ses parents l’inscrivent à la célèbre Académie Julian, dont l’enseignement rigoureux n’étouffe
en aucun cas sa créativité. En 1928, Marie-Madeleine Fié épouse Philippe Fieux, chirurgien
dentiste, et s’installe à Nantes.
Elle excelle dans l’art du portrait, et s’intéresse aux compositions de bouquets de fleurs ainsi
qu’à la statuaire ancienne découverte dans les chapelles bretonnes.
Emile Simon, Souvenir de Chopin, 1938, hsp, shg, 130x97. Cliché Anne Brignaudy.
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15. Madeleine ne manque jamais dans sa générosité, d’encourager les jeunes artistes, n’hésitant
pas à devenir pour certains un véritable mécène. Réalisant un désir longuement mûri, dans les
années 80, alors que son maître a disparu ( septembre 1976), la maîtresse des lieux
entreprend la construction de cette grande galerie qui abritera l’ensemble de la collection des
deux peintres et les œuvres de leurs amis.
L’un et l’autre auront chacun les plus hautes récompenses en particulier au Salon des Artistes
français, désormais réhabilité, et dans de nombreuses expositions régionales. Emile Simon est,
en outre, accueilli aux musées des Beaux-Arts de Rennes et de Nantes.
Madeleine FIÉ-FIEUX, Etude de BRETON, 1946, hsp, sbd, 92x72.
Cliché Anne Brignaudy.
L’ensemble du domaine et de la collection offre donc un exemple unique de représentation de
la société bretonne vue par des peintres à une époque encore riche de tradition. Les sujets
traités, les attitudes et les habitudes sont le conservatoire inespéré d’une culture et d’une
mentalité.
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16. Par chance, la présentation a sur d’autres sanctuaires, comme celui de Mathurin Méheut à
Lamballe, l’avantage de l’authenticité inaltérée de l’environnement familier et intime de
peintres impressionnistes du XXe siècle.
L’aspect exceptionnel global d’une œuvre double dans le lieu matriciel de sa création devient
le point essentiel du développement du futur projet culturel. On suivra les artistes dans leur
cheminement artistique, passant du crayon au fusain, de l’étude au tableau d’atelier.
La collection, le domaine et le public
Se pose, dans un tel contexte, de toute évidence le problème de la présentation au grand
public. Il est d’absolue nécessité de garder l’esprit du lieu.
La richesse du fonds « Squividan » permet des expositions thématiques et chronologiques de
ses œuvres, grâce à une palette diversifiée haute en couleur : paysages, marines, intérieurs,
portraits, scènes de genre, dessins, études diverses, œuvres de jeunesse et de maturité.
Afin de prolonger la présentation de la collection, on s’orientera vers des activités extérieures,
telle la mise en place de circuits qui conduiront aux lieux représentés permettant de mieux
comprendre la démarche des peintres, en saisissant leur inspiration première.
Pour certains sujets, le lien entre peinture, architecture et sculpture devient une mise en valeur
supplémentaire du patrimoine finistérien.
Dans l’avenir, une extension du lieu est envisageable. Le Squividan s’ouvrirait ainsi aux
expositions d’artistes contemporains. En outre, la création d’un atelier d’artiste dynamiserait
favorablement l’ensemble de l’activité culturelle (exemple de l’ « atelier d’artistes », installé
au dernier étage de l’hôtel de ville de Pont-Aven).
Le parc est important, car il fut pour les deux peintres une source d’inspiration. On retrouve
dans les tableaux et les compositions florales l’âme qui flotte dans le jardin, la roseraie et le
verger, dont on sait que tout fut dessiné et conçu conformément aux goûts de Madeleine FiéFieux.
Dans cette optique, il serait intéressant de développer les thèmes empruntés à la nature : roses
anciennes, arboretum... Un parcours descriptif des arbres et essences rares du parc sera d’un
grand intérêt pédagogique pour le public.
Ce projet, établi conformément aux dispositions du legs Fié-Fieux, doit s’inscrire dans une
démarche globale culturelle et touristique du Pays de Cornouaille.
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