Conférence donnée dans le cadre de IDO MTL - LE GRAND MONTRÉAL EST-IL PRÊT POUR L' INTERNET DES OBJETS ? http://www.technomontreal.com/fr/actualites/evenements/ido-mtl-le-grand-montr-al-est-il-pr-t-pour-l-internet-des-objets
L’urbanité décrit les spécificités, les points de vue, les réactions et les modes de pensée associés au fait de vivre en ville. La racine latine « urbanitas » renvoie aux qualités humaines acquises en société. Il y a une semaine jour pour jour, xxxx femmes et hommes sont morts exécutés sommairement dans des conditions déshumanisantes, pour avoir simplement exprimés ces qualités, morts pour avoir seulement exercé leur droit à vivre en ville.
À l’heure ou un nouvel humanisme numérique se construit, dont nous sommes les artisans. Je vous invite instamment à garder toujours à l’esprit ces xxx victimes comme le rappel incessant de notre devoir d’envisager la technologie, non pas comme un outil de contrôle ou un moyen d’asseoir les inégalités, mais bien comme une composante fondamentale du savoir et de l’urbanité moderne.
Bonjour,
Je remercie les organisateurs, Techno-Montréal, mais aussi l’Association Canadienne des Sciences Géomatiques pour m’offrir l’occasion de venir partager avec vous quelques réflexions, mais surtout quelques sujets qui occupent une bonne partie de mes réflexions actuelles.
Le Spatial, c’est Spécial ! La géolocalisation ne se résume pas à l’ajout d’une variable de plus, elle est porteuse de recompositions majeures. Les enjeux sont de taille, ils questionnent nos rapports aux autres, à l’espace, au monde. Ce que je souhaite partager avec vous aujourd’hui est assez simple, il s’agit de mieux comprendre pourquoi et en quoi la géolocalisation change totalement la donne en ce qui concerne les enjeux du tracking des infos récupérées via les capteurs dans des bâtiments ou commerces de détail ?
Le numérique envahit nos vies dans leurs dimensions les plus intimes, son effet le plus significatif est sans nul doute la dématérialisation d’une partie non négligeable de ce qui fait la vie en société, incluant celle de nos rapports aux temps et à l’espace. La révolution géospatiale ou encore en anglais le « global location age » en est une des déclinaisons significatives.
Chacun est aujourd’hui en mesure de capter et de diffuser un fait, une opinion, une émotion, un sentiment localisée, mettant ainsi en scène son espace personnel. Mais surtout, chacun est ainsi doté d’une capacité nouvelle de contextualiser en un temps et un lieux donné des idées partagées globalement, de les décliner localement. Des situations comme le printemps arabe ou encore le mouvement Occupy en sont des exemples caractéristiques.
Idées de re-matérialisation du numérique, de nos traces numériques à cause ou grâce à la géolocalisation… on cherche la trace…
Re-nominalisation des données
Les objets aussi connectées qu’ils soient mobiles ou fixes, pérennes ou jetables… les vélos, les déchets, les plantes, les produits de consommation…
- Communiquent leur position,
- Communiquent des informations relatives à cette position
- Se coordonnent spatialement
- Disent ce qui se trouvent et qui se trouvent à portée,
- Réagissent à ce(eux) qui (se) passent autour…
Des effets aux conséquences majeures que l’on ne mesure encore sans doute pas totalement.
Personnalisation algorithmique des lieux physiques
Triage social et spatial
Exemple de l’usage de geofeedia par la SQ par exemple
Exemple des services de police de Melbourne
Mais beaucoup d’exemple possible dans le domaine du commerce (appauvrissement des expériences individuelles, out la sérendipité)
Mais aussi des perspectives socialement positives
les espaces apprenant, l’expérience sensorielle des lieux, le story telling spatial, je pense à mes amis de SAGA et leur IOTheatre par exemple
Et bien entendu les applications de cartographie et de navigation indoor (bâtiment intelligent, cadastre 3D (condominium), BIM et commerce de détails)
Les enjeux éthiques,
Le spatial imposent une réflexion éthique adaptée
Moyen versus fin: d’un côté, des idéaux poursuivis et des potentiels technologiques et de l’autre, des bienfaits sociétaux
Un risque sérieux venant de l’analyse éthique des innovations et technologies associés à la ville intelligente d’adopter une conception étroite de l’éthique pour aborder les enjeux qu’ils soulèvent, c’est-à-dire de procéder à une évaluation à la pièce de ces dispositifs.
Ce qui peut au final, à la suite de toute une série de validations éthiques particulières, mises ensemble, avoir des effets ou des impacts extrêmement importants sur nos vies, sans que nous ayons réellement eu l’occasion de réfléchir au système de la ville intelligente en entier.
Par exemple, chacun des dispositifs associés à notre téléphone n’est pas simplement un moyen pour accomplir quelque chose; c’est aussi l’imposition d’une certaine façon de vivre. L’ensemble de ces dispositifs produit ainsi quelque chose, un nouveau « mode de vie », qui risque d’échapper entièrement à une véritable réflexion éthique et démocratique, si on se contente d’une analyse des enjeux d’éthiques étroits.
Des enjeux majeurs en effet de confidentialité, de sécurité face aux piratage, des risques dans les traitements : Les absurdité des interprétations algorithmiques en particulier dans dans le domaine du sociale (position de Noam Chomsky)
Résilience des infrastructures de données ainsi produites
- Les quatre points mentionnés sur le diapo
- Vulnérabilité : Point d’entrée centralisé, intégration et hypeconnectivité , donc vulnérable aux attaques ou aux diffusions massives des disfonctionnements
Pour exploiter le plein potentiel de la géolocalisation, penser spatialement qu’est ce que cela veut dire?
Intelligence latiin, capacité mentale permettant de comprendre les choses et les faits, de découvrir les relations entre elles. Le terme est dérivé du latin intelligentĭa, « faculté de comprendre », dont le préfixe ĭnter- (« entre »), et le radical legĕre (« choisir, cueillir ») ou ligāre (« lier ») suggèrent essentiellement l'aptitude à lier des éléments entre eux.
Intelligence spatiale et le raisonnement spatiale donc corrélation spatiale, cause à effet échelle, distances, perspectives, relations,
Et exemple de la première loi de la géographie de Waldo Tobler
Dataviz, geoviz
Carte « hot spot »
Carte de navigation
Geo-marketing
Intelligence d’affaire (GeoBI)
La géolocalisation n’est pas simplement une variable de plus, elle re-matérialise le numérique – hybridation, consubstantialité numérique/matériel, et par conséquent elle fait exploser le numérique comme une composante