Annie Ernaux Extérieurs. pptx. Exposition basée sur un livre .
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2. Henri Wallon : pour une politique de l'éducation
Gilles Marchand
Psychologue et philosophe, médecin et homme politique, Henri Wallon
(1879-1962) s'est intéressé à l'enfant dans sa globalité, persuadé que les facteurs
biologiques, sociaux et mentaux sont étroitement liés.
Le rôle de l'environnement social
Il va accorder toute son attention au développement intellectuel et affectif de
l'enfant, en insistant sur le rôle de l'environnement social dans lequel il est inscrit.
Chez lui, en effet - contrairement à Jean Piaget, qui valorisait le milieu physique -,
le milieu social contraint le développement. Il influence l'individu tout comme
celui-ci influence son environnement social, envisagé comme le lieu des échanges
entre les individus et permettant à l'enfant de dépasser son immaturité biologique.
H. Wallon considère que la personnalité de l'enfant va se construire selon une
évolution dialectique, avec une prédominance alternée de l'affectivité et de
l'intelligence. Sa conception repose sur une succession de stades (ou « conduites
dominantes ») de développement, qu'il a dégagés notamment de l'identification de
plusieurs catégories d'arriérés mentaux : les stades impulsif (de 0 à 3 mois) et
émotionnel (de 3 mois à 1 an) ; le stade sensorimoteur et projectif (jusqu'à la
troisième année) ; le stade du personnalisme (de 3 à 6 ans) ; le stade catégoriel
(jusqu'à 11 ans) ; enfin le stade de l'adolescence. Certains types d'activités, comme
il l'explique dans L'Evolution psychologique de l'enfant en 1941, ont pour
particularité d'être des facteurs d'évolution, facilitant le passage d'un stade à l'autre.
Par exemple, le jeu assurerait la transition entre le stade sensorimoteur et projectif
et celui du personnalisme, lui-même évoluant vers le stade supérieur grâce aux
« disciplines mentales » comme l'attention. Un autre de ses ouvrages, Les Origines
du caractère chez l'enfant (1934) porte sur les trois premières années du
développement, marquées par l'importance des affects. Le caractère, pour H.
Wallon, représente la composante affective de la personnalité, dans ses dimensions
biologiques et psychologiques, et se forme principalement durant les stades impulsif
et émotionnel, puis du personnalisme.
Appliquer les progrès de la psychologie à l'éducation
H. Wallon, qui fut député de Paris de 1945 à 1956, a également été membre de la
Commission de réforme de l'enseignement, qui aboutit en 1947 à l'élaboration du
plan Langevin-Wallon. Ce dernier y voyait la possibilité d'appliquer les progrès de
la psychologie à l'éducation. Même s'il n'a jamais été appliqué, ce document reste
une référence pour de nombreux éducateurs et repose sur l'idée que l'égalité des
chances est possible dans le système éducatif, en fonction des aptitudes de chaque
enfant. Il pose pour premier principe celui de la justice : « Tous les enfants, quelles
que soient leurs origines familiales, sociales, ethniques, ont un droit égal au
développement maximum que leur personnalité comporte. Ils ne doivent trouver
d'autre limitation que celle de leurs aptitudes. »