2. Kamelo
Il y a longtemps, très longtemps mon petit, mon enfant, cela
se passait au milieu du désert, près d’un lac salé, dans un
petit bosquet de palmiers dattiers entourés de cactus.
Protégée par cette fraîcheur ombragée se trouvait maman
KAMEL. Elle venait d’avoir deux petits : Droma et Kamélo.
Droma avait une bosse mais Kamélo n’était pas comme sa
maman ni son papa ou encore comme son frère Droma,
non, Kamelo était différent, il avait deux bosses.
Plus les petits grandissaient et plus Droma était vif et rapide
alors que Kamélo était paisible et paraissait lent, de plus,
tous les animaux se moquaient de lui à cause de ses deux
bosses.
Vint le jour où Rawaj, le marchand qui vendait du sable du
désert pour faire dormir les enfants, demanda à maman
Kamel s’il pouvait emmener Droma pour travailler avec
lui et transporter le sable. Maman Kamel accepta, mais
demanda s’il pouvait faire travailler aussi Kamélo ? Et
Rawaj de répondre : « Non ! Kamélo n’est pas normal avec
ses deux bosses. On va se moquer de moi. Rawaj se croyait
quelqu’un de très important ; il ne voulut pas que l’on se
moqua de lui ! Maman Kamel se plia à la décision de Rawaj.
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3. Celui-ci ne partit donc qu’avec Droma chercher et
transporter le sable qui fait dormir les enfants … Cependant
Kamélo resta tout seul et triste.
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4. C’est alors qu’arriva avec ses turbans sur la tête, des
turbans longs et qui n’en finissent pas, Malinrawi un
marchand qui venait d’Asie. Lorsqu’il vit Kamélo, cet animal
bizarre à deux bosses, il demanda à sa maman et à son
papa s’il pouvait l’emmener avec lui en Asie.
C’était loin du désert d’Afrique mais Ils acceptèrent quand
même; bien sûr ils étaient tristes de voir partir Kamélo, mais
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5. comme les autres animaux se moquaient et disaient : il est
bizarre, il n’est pas comme nous. Alors pour qu’il puisse
être tranquille ils le laissèrent partir avec Malinrawi.
Mais Malinrawi, comme son nom l’indique, était un malin. Il
avait réfléchi, lui ! Il s’était dit : si Droma qui a une bosse
traverse le désert, Kamélo qui en a deux pourra aller encore
plus loin, peut-être deux fois plus loin ! Et c’est ce qui
arriva. Malinrawi, avec ses turbans sur la tête, des turbans
longs et qui n’en finissent pas, retourna en Asie sur le dos
de Kamélo. Il était très gentil avec lui, et Kamélo le lui
rendait bien en faisant bonne route et sans s’arrêter.
Malinrawi était confortablement installé entre les deux
bosses de Kamelo, qui servaient de réserve à l’animal et lui
permettaient de rester longtemps sans manger ni boire.
Enfin ils arrivèrent en Asie. Et là, tout le monde les
attendait. On fit la fête à Kamélo le courageux pendant deux
jours et deux nuits … car il avait deux bosses.
Dès ce moment tous voulurent des petits Kamélo. C’est
ainsi qu’ils vécurent longtemps et heureux en Asie ; on les
appela « chameaux ». C’est plus court : il n’y a que deux
syllabes ! De plus, grâce son courage et à sa résistance à
parcourir de longues distance sans manger ni boire, on
prit Kamelo en en exemple ; on dit de quelqu’un qui travaille
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6. beaucoup mange peu et boit peu qu’il est «Sobre comme un
chameau » !
Quant à Droma ? Que devint-il ? Ses petits lui
ressemblaient tous, ils avaient vraiment un drôle d’air de
famille ; c’est pourquoi les gens du désert les ont appelés
des dromadaires.
Fin
bonne lecture…
lecture…
…et à bientôt sur : savoir-facile.com
…et
Jacques Bonnet-Dupeyron et Moufida Brahim – illustrations Hervé Leroux dit « Albert »
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