1. 24, rue du Maréchal Joffre
78000 – VERSAILLES
HÔTEL SOCIAL SAINT YVES
EXERCICE 2011
Assemblée Générale
Jeudi 29 Mars 2012
Tél : 01 39 50 60 88 – FAX. : 01 39 50 60 99 N° Sir et : 349 041 491 00011
e-mail : hssy@wanadoo.fr Site WEB : http://www.hssy.info Code APE : 8790B
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2. HÔTEL SOCIAL SAINT YVES
Rapport Annuel Exercice 2011
Sommaire
RAPPORT MORAL DU PRESIDENT ............................................................................................ 3
STATISTIQUES ................................................................................................................................. 9
ORGANIGRAMME .......................................................................................................................... 10
RAPPORT D’ACTIVITE - CHATOU ............................................................................................. 11
RAPPORT D’ACTIVITÉ CHRS VERSAILLES............................................................................ 16
RAPPORT ACTIVITÉ MANTES LA JOLIE ................................................................................. 21
RAPPORT D’ACTIVITE MORTEMETS ....................................................................................... 28
RAPPORT D’ACTIVITÉ TRAPPES LA BOISSIERE ................................................................. 31
RAPPORT D’ACTIVITÉ MAISON FAMILIALE VIROFLAY ...................................................... 36
RAPPORT FINANCIER .................................................................................................................. 42
COMPTES ANNUELS .................................................................................................................... 44
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3. RAPPORT MORAL DU PRESIDENT
Mesdames, Messieurs,
Pour la sixième fois depuis ma prise de fonction, je tiens tout d'abord à tous vous remercier une
nouvelle fois de votre présence à cette Assemblée Générale de notre Association, présence qui
témoigne une fois encore de votre intérêt à notre cause et de votre support à nos actions.
Comme les années précédentes, j'ai souhaité dans ce rapport moral me concentrer sur les faits
principaux qui ont marqué l'année 2011.
Ensuite notre Directeur Général, Pierre Verzi vous commentera notre rapport d'activité puis notre
Trésorier, Dominique Delattre et notre Commissaire aux Comptes Jérôme Dumont termineront par
la présentation de nos résultats financiers. Un petit film vous montrera la vie dans nos différents
centres d'hébergement et vous trouverez dans notre document général 2011 les rapports d'activité
de nos Directeurs d'Établissement ici présents, Mesdames Michelitz et Lelong ainsi que Messieurs
Vaulry et Daniel.
L'année 2011 a vu se poursuivre la consolidation de nos acquis dans nos centres qui totalisent
toujours, fin 2011, 257 places, réparties entre le CHRS de Versailles Ozanam pour tous types de
population, les accueils de Versailles Mortemets, Chatou et Mantes pour hommes, celui de
Trappes pour femmes seules et celui de Viroflay pour femmes seules avec jeunes enfants.
En plus des 15 places d'hiver agréées chaque année dans nos centres, 20 places
supplémentaires ont été ouvertes pour la période hivernale 2011/2012 à Mantes la Jolie dans le
cadre d'un accord pris avec le foyer Adoma, places qui offrent un accueil 24h sur 24 identique aux
autres centres.
Nos établissements ont accueilli en 2011, 704 personnes avec un taux d'occupation toujours
supérieur à 100%. (chiffres quasiment identiques à ceux de 2010)
Depuis 2007, date d'application de la loi DALO, la typologie de la population accueillie a bien
évolué.
Si nous réussissons encore à conserver à St Yves un accueil qualifié d'urgence puisque 19% des
personnes accueillies restent moins d'un mois dans nos établissements,
à contrario, plus de 52% des personnes hébergées restent plus de six mois et 31% sont encore là
après un an de séjour. Il s'agit essentiellement d'étrangers "en attente de régularisation" ou
d'accueillis souffrant de graves difficultés psychologiques et pour lesquels les portes de sortie sont
très difficiles à trouver.
Un détail précis de l'activité et son analyse vous seront ensuite donnés par notre Directeur
Général.
Quels sont les faits principaux qui ont marqué
la vie de l’Association en 2011 ?
• La deuxième année du CPOM
Pour mémoire, le CPOM (Contrat Pluriannuel d'Objectifs et de Moyens) a pour vocation de
renouveler l'esprit des relations contractuelles entre l'Administration et les gestionnaires d'une
structure sociale. A un régime de "tutelle" s'est ensuivi depuis 2010 et ceci pour cinq années, un
régime "contractuel" qui permet à chaque acteur de se projeter dans l'avenir. A ce contrat, nous
avons décidé également d'associer une démarche "Qualité".
En ces "temps de difficultés financières", le CPOM nous a permis de maintenir globalement à leur
niveau antérieur les subventions de l'État.
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4. Vous trouverez dans le rapport général 2011 et ceux déposés sur notre site WEB, un détail de
toutes les actions entreprises en 2010 qui se sont poursuivies sur 2011 et ceci dans les domaines
d'organisation de l'association, d'accueil et de prise en charge des hébergés et de démarche
qualité.
Le progiciel Progdis "Base de données hébergés" mis en place en 2010 est maintenant mieux
maîtrisé et permet à notre personnel de suivre au mieux leurs dossiers et à la Direction de générer
des statistiques plus fiables.
• Les travaux et bâtiments
Le bâtiment de Viroflay nous pose toujours problème: remontée d'humidité, matériaux inadaptés
pour la cuisine etc .. et nos demandes d'intervention auprès du propriétaire (OPIEVOY) viennent
peut-être de trouver une réponse après deux ans de réclamation…
Le bail des Mortemets arrive à expiration en 2013. Un second courrier officiel après celui de
09/2010 a été expédié à toutes les parties prenantes: Préfecture, DDCS, DDT, Ville de Versailles,
Bailleur, Domaine du Château. Toutes les parties concernées sont venues visiter le centre (sauf le
Château) et arrivent à la même conclusion: le bâtiment est très vétuste et doit être reconstruit.
Où ? Quand ? Comment ? …
Une réunion de concertation s'est tenue en début d'année 2012 sous l'autorité du Secrétaire
Général de la Préfecture; nous devons maintenant rencontrer la DDT.
Rénovation et agrandissement du centre "Albert Viel" de Chatou.
Rappelons que dans le cadre du plan de relance décidé début 2009 par le gouvernement, des
crédits avaient été alloués pour la rénovation et l'humanisation de centres d'hébergement
d'urgence.
Le CHU de Chatou avait été retenu dans le département de Yvelines.(accord en 06/2009)
Après négociation des subventions auprès de l'État, Région IDF et signature du bail
emphytéotique avec la commune de Chatou en 2010, la construction sur le terrain attenant au
pavillon existant de 14 studettes et salle de restauration a été lancée début 2011.
(capacité d'accueil ainsi portée à 25 personnes en période hivernale).
Cette tranche de travaux est terminée depuis février 2012. Le transfert des hébergés vers la partie
neuve est également réalisé et la rénovation du pavillon ancien a ainsi pu démarrer. (fin des
travaux prévue le 31 mai). L'inauguration sera à prévoir en septembre 2012.
En 2011 nous avons également démarré une nouvelle offre d'hébergement du type
"intermédiation locative" où il est possible de loger des personnes venant de nos structures,
ayant prouvé chez nous leurs capacités d'autonomie, jouissant d'un revenu régulier suffisamment
important mais cela sans pouvoir prétendre immédiatement à un logement social.
Quatre petits logements ont donc été loués dont trois dans le secteur privé par HSSY et sont
proposés avec une convention de logement temporaire à des hébergés de St Yves sélectionnés
par les Directeurs.
Le dernier Conseil d'Administration de St Yves a, lors de sa dernière réunion, décidé de poursuivre
l'expérience pour une nouvelle année.
Nous pensons d'ailleurs que l'évolution et le développement de l'association passera maintenant
par ce type de programme. (et des maisons relais si possible)
Il serait ainsi possible de recréer une fluidité vers le haut pour nos hébergés et d'accueillir ainsi de
nouvelles personnes.
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5. • Autres points importants sur 2011
Notre site WEB développé en 2008 est toujours notre seul vecteur de communication extérieure:
plus de 4 300 visiteurs l'ont consulté depuis sa mise en place.
Vous y trouverez toutes les informations sur l'association et je vous engage à le consulter
régulièrement à l'adresse suivante : www.hssy.info
La communication auprès de toutes les communes des Yvelines poursuit son chemin; Les
subventions restent souvent modestes (crise oblige); mais cela permet de nous faire connaître et
montre l'adhésion de ces communes à nos objectifs et à nos valeurs.
L'informatique.
Vaste chantier toujours en pleine évolution: mise à niveau de tous les ordinateurs, contrat de
maintenance extérieure, sauvegarde sur site déporté des fichiers sensibles, installation du serveur
pour base de données hébergés…
Service Civique.
L'association a accueilli en 2011 deux jeunes en service civique. Ces postes sont à renouveler
pour 2012 mais pas faciles à pourvoir.
• Les résultats financiers
Vous verrez dans le rapport financier que va vous présenter notre trésorier, que le compte de
résultat de l'exercice 2011 est à l'équilibre ( pour un budget de 5,2 millions d'euros)
C'est un très bon résultat car il démontre que l'Association a réussi à maîtriser ses dépenses par
rapport aux subventions accordées.
Concernant les finances 2012, nos préoccupations actuelles (qui n'ont toujours pas reçu de
réponse complète) sont:
1. la subvention pour Chatou afin de garantir le fonctionnement tel que prévu dans l'accord
pris en 2009.
2. l'actualisation de la subvention globale CHRS et CHU afin de prendre en compte l'inflation
et la hausse de la masse salariale.
Si décisions il y a à prendre, mieux vaut les prendre en début d'année.
L'Association St Yves est bien consciente des difficultés budgétaires actuelles et est prête à
travailler avec ses autorités de tutelle de façon à offrir un service égal à coût relativement stable.
La trésorerie est bonne et les versements de la DDCS sont maintenant très réguliers.
Je laisse le soin à notre trésorier de vous commenter en détail ces résultats.
Et je terminerai mon rapport moral en adressant un grand remerciement à tous les bénévoles et
partenaires qui oeuvrent auprès des accueillis, aux bénévoles qui font partie du Conseil
d'Administration avec une mention particulière à ceux et celles investis dans le bureau et qui
gèrent finances, travaux extérieurs, qualité, formation, informatique, relations extérieures …
De nouveaux administrateurs vont nous rejoindre et je les remercie par avance de leur implication.
Un grand merci également à tous les salariés de l'association ( 73 salariés fin 2011 pour 10 en l'an
2000) qui ont comme d'habitude fait un travail remarquable auprès des hébergés..
En vous remerciant encore tous une nouvelle fois de votre dévouement et de votre collaboration,
je forme le souhait que l'année 2012 confirme nos résultats et nos orientations prises les années
précédentes.
Jacques DUEZ
Président
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6. RAPPORT D’ACTIVITE DE L’ASSOCIATION
L'année 2011 nous a permis de renouer avec une tradition suspendue depuis 2009 :
la Construction/Rénovation d'un centre d'hébergement: celui du foyer Albert VIEL de Chatou.
En effet depuis 20 ans l'association avait connu soit l'ouverture d'un nouveau centre soit des
travaux importants de restauration dans un de nos foyers et nous dérogions à cette règle depuis 3
ans !!!
Cette réalisation rendue possible par la volonté de tous les acteurs, Mairie de CHATOU, DDT,
DDCS, ÉTAT et l'engagement du conseil d'administration et de son Président était indispensable
au regard des conditions d'hébergement.
Pour autant cette année a également vu la continuité du suivi du CPOM, la mise en place du
logiciel de suivi des usagers PROGDIS, la réorganisation des équipes de la BOISSIERE et du
CHRS, et toujours et surtout l'hébergement et l'accompagnement quotidien de plus de 250
personnes.
Statistiques générales :
Comme les années précédentes, le taux d'occupation de nos centres dépasse les 100 % avec un
nombre de nuitées global quasiment identique: 94 637 en 2010 et 94 894 en 2011 sans tenir
compte des nuitées du plan grand froid. Le nombre de personnes accueillies augmente
légèrement: 705 contre en 693 en 2010.
Deux chiffres sont à prendre en compte afin de comprendre l'évolution de la population accueillie
dans nos établissements: 20% des personnes sont présentes dans une structure depuis plus de 6
mois et 30% depuis plus d'un an.
La très grande majorité de ces résidents se trouvent dans cette situation suite à un problème de
régularisation administrative.
Les autres présentent un cumul de problématiques, santé mentale, addiction, difficultés
financières. Plus de 90 % des personnes en attente de régularisation et présentes depuis plus d'un
an obtiennent un récépissé ou une carte de séjour avec autorisation de travail et quittent les
structures dans les 6 à 8 mois suivants.
Notre Association se donne 3 objectifs : la mise à l'abri, la restauration des droits et l'insertion.
Avec des places réservées aux nuitées dans les établissements de Mantes, Chatou, La Boissière,
la mise à l'abri reste une réalité puisque 19 % des résidents restent moins d'un mois.
Afin de garder cet objectif, une réflexion doit se faire avec la DDCS et le SIAO afin d'étudier
l'extension de ce principe au CHRS de Versailles et aux Mortemets, l'accueil familial de Viroflay
rendant difficilement applicable un accueil de très courte durée.
L'accès aux droits est maintenant totalement maitrisé par les salariés puisque 98 % des personnes
présentes depuis plus de 3 mois ont recouvré leurs droits ou ont des dossiers instruits dans ce
sens. L'action d'un éducateur spécialisé dans le droit des étrangers intervenant en transversalité
dans l'ensemble des structures est essentielle pour cette législation particulière.
L'insertion reste l'objectif principal pour les résidents qui s'inscrivent dans un parcours avec un
projet personnel. Lorsqu'il n'y a ni problématique de santé ou de régularisation majeure, la durée
de séjour se situe autour de 8 mois avec un retour vers l'emploi et une sortie de l'établissement
vers un hébergement stable ou un logement pour 75 % des personnes. La mise en place du SIAO
d'insertion en 2011 semble être un atout et nous devrons développer le partenariat avec ce
dispositif au cours des années à venir.
En 2011 nous avons utilisé pour la première fois le logiciel PROGDIS en année pleine; je remercie
tous les salariés qui se sont impliqués dans l'utilisation de ce dernier même s'il reste à préciser
avec les concepteurs certaines applications. Ce logiciel permet de comptabiliser et de trier les
actions faites pour chaque hébergé.
En 2011, pour l'ensemble de l'Association sont répertoriés 4272 actes pour près de 3000 heures.
Considérant qu'il s'agit d'un nouvel outil qui n'a pas été encore totalement intégré par tous, ces
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7. chiffres devraient augmenter largement en 2012. Ils révèlent l'importance du suivi individuel dans
nos structures.
L'une des valeurs de notre Association repose sur l'accueil inconditionnel. Ce principe est mis en
péril par l'augmentation de plus en plus importante du nombre de personne en attente de
régularisation. L'inconditionnalité a son corollaire qui est la diversité. Si nous ne recevons que des
personnes risquant de demeurer plusieurs années dans nos structures, nous arriverons
rapidement à une sclérose, voire une ghettoïsation de nos établissements. Nous devons évoquer
ce problème avec le 115 et la DDCS.
Évolution des prises en Charges:
Comme nous l'avons vu dans les statistiques, depuis la mise en place de la loi DALO la durée
d'hébergement des personnes augmente, ce qui change radicalement le rôle des salariés. En
professionnalisant nos structures, nous avons réussi à négocier ce virage. Pour autant nous
devons être à l'écoute du ressenti des équipes qui nous indiquent que la prise en charge dans la
durée entraîne de nouvelles exigences de la part des usagers. Ces dernières ressortent dans les
enquêtes de satisfaction.
Dans la durée de nombreux résidents se considèrent chez eux et non plus dans un foyer et cette
tendance augmente avec la qualité hôtelière des hébergements. A Viroflay ou les résidentes sont
en studio, à Mantes ou il y a des chambres individuelles et en ce début d'année dans les studettes
de Chatou.
Les missions évoluent et les outils doivent suivre; en multipliant les partenariats afin d'ouvrir à de
nouveaux acteurs nos structures, en développant les activités sportives, culturelles et de loisir pour
éviter l'oisiveté et pouvoir ainsi développer la notion de lieu de vie. Ces actions sont déjà
répandues dans certains établissements où l'architecture des lieux et l'environnement facilitent ces
démarches; pour d'autres, notamment aux Mortemets c'est beaucoup plus difficile.
Il n'est plus envisageable d'accueillir des personnes plusieurs mois ou années en restant sur des
critères d'un hébergement de mise à l'abri.
Il n'est pas non plus envisageable de demander à la DDCS des financements complémentaires
pour développer ces activités. Par contre le conseil d'administration a souhaité modifier le montant
des participations financières des résidents en fonction de leurs revenus et de la qualité des
prestations de chaque établissement. Une partie de ce financement sera affectée à ces actions en
2012.
Les membres du conseil d'administration, nos partenaires, les SIAO et le 115, la DDCS, les
communes, doivent prendre conscience que l'allongement des durées de séjour diminue notre
capacité à répondre à l'urgence quotidienne. Il est urgent de trouver une solution avec les
instances de la préfecture pour obtenir rapidement une réponse définitive aux demandes des
personnes en attente de régularisation. Notre mission n'est pas de se prononcer sur le bien fondé
des réponses apportées mais de continuer à accueillir les personnes qui le souhaitent.
Réalisations 2011 et Difficultés:
En 2011 nous avons réalisé le premier dialogue de gestion prévu dans le CPOM entre la DDCS et
l'Association.
La plupart des objectifs du CPOM sont réalisés ou en cours de réalisation toujours sous le contrôle
du suivi par André CASTORIADIS administrateur de l'Association ( enquêtes de satisfaction,
conseils de la vie sociale, suivi de PROGDIS).
L'évaluation des Directeurs est effective et la grille concernant les salariés validée pour application
en 2012. En ce qui concerne la gestion financière, ce premier dialogue de gestion nous a permis
de mieux comprendre les demandes de la DDCS et de prendre les mesures pour y répondre.
Il nous reste plusieurs axes à travailler pour répondre à l'intégralité des objectifs du CPOM et
principalement préparer l'évaluation interne des établissements en vue de l'évaluation externe qui
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8. devrait se réaliser à la fin de ce premier CPOM. Nous envisageons une réorganisation partielle du
siège afin de mener à bien ce projet.
Les efforts de chacun et un suivi particulièrement attentif de l'équipe comptable nous ont permis de
retrouver l'équilibre financier du compte de résultat global. L'adhésion au CEDRE en année pleine
a montré ses effets positifs. En 2012 nous ne pourrons plus compter sur une baisse continue des
achats.
Les heures supplémentaires ont globalement baissées avec l'embauche "d’éducateurs volants"
destinés à remplacer les absences prévues, congés, formations ,arrêts maladie de plus d'une
semaine. Les centres les plus importants ont fait l'effort de ne plus remplacer systématiquement
les absences; ces efforts doivent se poursuivre en 2012.
Une chose est certaine, nous ne pourrons pas être à l'équilibre en 2012 sans une augmentation
des subventions. La rénovation de CHATOU et son ouverture 24h/24h, l'augmentation du prix des
fluides et de la nourriture, l'augmentation de la masse salariale ne pourront être compensées par
des économies nouvelles. Pour mémoire il n'y a pas eu de réévaluation de la valeur du point en
2011 et il n'y en aura pas en 2012.
L'avantage du CPOM est de pouvoir répartir les charges entre les différents établissements en
fonction des besoins. Nous avons diminué les charges de Trappes en répartissant le salaire de
l'éducateur en charge des personnes en attente de régularisation sur l'ensemble de l'Association.
De même, la CESF a vu son action se répartir entre les établissements de Viroflay et de Chatou
où les demandes sont identiques. Nous travaillerons dans ce même sens en 2012. Ces
redéploiements permettent d'optimiser les compétences de nos salariés et de répondre à de réels
besoins.
Si la construction/rénovation de Chatou était indispensable il ne faut pas oublier que le centre des
Mortemets a été au cœur de nos préoccupations au cours de l'année 2011. Ce centre "en fin de
vie" doit être reconstruit. L'ensemble des acteurs est favorable à une réflexion devant conduire à
une nouvelle structure permettant d'offrir un lieu digne pour l'accueil de nos hébergés et de faire si
possible par la même occasion des économies d'échelle. Il faut concilier le temps de la réflexion et
celui de l'action au risque de devoir fermer cet établissement.
CONCLUSION:
L'organisation générale de l'Association n'a cessé de se s'améliorer ces dernières années sous la
double impulsion du Président de l'Association et de la DDCS avec un objectif:
Assurer par des professionnels l'ensemble des activités de l'Association sans avoir besoin d'un
recours parfois "critique" à des bénévoles du conseil d'administration.
Cet objectif est atteint pour la gestion, la comptabilité et une grande part de l'administratif. Nous
finaliserons en 2012 cette volonté.
Comme toute organisation, la nôtre est perfectible et nous nous y attachons.
Mais nous devons continuer à porter la valeur de notre action sur la volonté de recevoir le public
dans des établissements ouverts 24h sur 24 et la présence permanente de professionnels.
Certaines orientations de la politique "du logement d'abord" pourraient laisser penser que ces
structures ne sont plus d'actualité notamment au regard de leur coût. L'expérience vécue au
quotidien par l'ensemble de nos salariés montre le contraire. Même si nous disposions aujourd'hui
du nombre de logements nécessaires, nous ne pourrions sans risque de catastrophes individuelles
et collectives orienter la grande majorité de nos usagers vers un logement autonome.
La connaissance de chacun des usagers dans leurs difficultés et dans leurs efforts au jour le jour
nous permet d'apporter une réponse individuelle et personnalisée. La grande majorité de nos
partenaires reconnaît la fiabilité de nos rapports sociaux qui permettent une vraie insertion après
un passage si long soit-il à Saint Yves. C'est cet esprit qui doit rester le nôtre et que nous devons
défendre.
Pierre VERZI
Directeur Général.
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9. STATISTIQUES
CHATOU TRAPPES CHRS MORTEMETS MANTES VIROFLAY GLOBAL
NOMBRE DE
PLACES 16 19 23 65 99 35 257
+ hiver 4 2 5 0 20 0 31
SEXE
Hommes 173 0 34 122 239 16 584
Femmes 0 58 19 0 0 44 121
TOTAL 173 58 53 122 239 60 705
NATIONALITE
FRANCAISE 80 24 14 52 86 17 273
ETRANGERE 92 33 38 64 144 40 411
NON PRECISE 1 1 1 6 9 3 21
TOTAL 173 58 53 122 239 60 705
TRANCHE D'AGE
- de 18 ans 0 0 12 0 0 32 44
de 18 à 25 22 8 3 15 36 5 89
de 26 à 36 52 10 10 40 80 15 207
de 36 à 45 41 21 13 37 67 8 187
46 à 55 36 14 10 20 41 0 121
de 56 à 65 17 4 4 7 11 0 43
+ de 65 5 0 1 3 4 0 13
TOTAL 173 57 53 122 239 60 704
SITUATION DES ETRANGERS
Dossiers en cours 12 5 6 25 20 3 71
En attente 14 5 0 5 22 7 53
Déboutés 2 0 6 3 2 1 14
Recours 2 0 1 4 4 1 12
Régularisé 30 8 11 16 33 10 108
Sous Dublin 0 1 1 0 0 0 2
Aucune Demande 7 6 11 5 35 6 70
Non précisé 25 8 2 6 28 12 81
TOTAL 92 33 38 64 144 40 411
DUREE DE SEJOUR
Moins d'1 mois 89 13 4 10 22 2 140
de 1 mois à 6 mois 40 20 9 23 87 18 197
de 6 mois à 1 an 22 11 10 33 48 20 144
+ d'1 an 22 14 30 56 82 20 224
TOTAL 173 58 53 122 239 60 705
Nombre d'entrées 126 34 23 52 137 28 399
Nombre de sorties 143 37 25 56 95 34 390
Durée moyenne de
séjour 36 j 123 j 83 j 195 j 154 j 174 j 135 j
(année 2011)
Nombre de nuitées 6285 7179 10161 23910 36872 10487 94894
Taux d'occupation 107% 103% 121% 100% 100% 82% 103%
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11. RAPPORT D’ACTIVITE - CHATOU
L’année 2011 a vu s’opérer un grand changement dans le foyer. Les hébergés, les voisins du
quartier ont vu s’ériger peu à peu le nouveau foyer. Grue, camions, benne…ont rythmé le
quotidien du foyer et les hébergés ont pris conscience tout comme l’équipe éducative que ce
n’était plus une utopie mais bien une concrétisation.
A cause de certains retards dans les travaux du chantier, nous n’avons pas pu emménager mi
décembre 2011. La date a été repoussée pour fin février 2012.
Le pavillon restauré sera livré fin juin 2012 et permettra l’accueil de deux mères avec enfants,
bureaux et sas d’accueil.
L’équipe éducative du centre d’hébergement d’urgence est composée comme suit :
3.5 TP éducateurs sur des horaires d’internat (+1 poste éducateur vacant) dont
2 éducateurs spécialisés,
1 moniteur éducateur à mi-temps
1 éducateur non diplômé.
1 directrice à 0.40 TP.
1 psychologue clinicien extérieure qui anime les séances mensuelles d’analyse des pratiques.
Mouvement du personnel :
1 monitrice éducatrice a démissionné en février 2011.
1 éducateur non diplômé a démissionné en mars 2011.
Une éducatrice spécialisée a été recrutée en avril 2011 à temps plein. Le poste de travailleur
social est toujours vacant. Les recrutements pour ce poste n’ayant pas abouti : le travailleur social
du foyer de Viroflay ayant refusé le mi-temps sur les deux foyers.
Formation continue :
Aucune demande n’a été formulée cette année.
Activité de l’année
En 2011, 173 personnes ont été hébergés sur la structure dont :
126 entrées
143 sorties.
Nombre de nuitées réalisées 6 286 pour une ouverture en continu soit un taux d’occupation de
107.63% (basé sur 16 lits).
Effectif au 1er/01/2011 : 16
Effectif au 31/12/2011 : 13
Capacité 16 places (dont 1 place pour la nuitée 115 et 1 place pour la nuitée Police) et 2 places
supplémentaires pour le Plan Grand Froid.
A noter que la capacité a été ramenée à 16 lits au lieu de 18 lits du fait de la réquisition du dortoir
de 2 lits pour entreposer la réserve alimentaire : la cave qui stockait cette réserve ayant été
réquisitionnée par les ouvriers du chantier.
Les hébergés :
Entrées :
Nombre d’entrée et de sortie :
Entrées 126
Sorties 143
Composition des ménages :
173 hommes isolés.
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12. Pour éviter de réécrire les statistiques relevées dans le rapport d’activité de la DDCS ci-dessus,
nous allons juste nous attarder sur quelques chiffres :
Les tranches d’âges
Parmi les personnes hébergées, les plus de 25 ans sont les plus nombreuses avec pour :
les 26/35 ans 51 personnes soit 29.47% suivis par
les 36/45 ans 41 personnes soit 23.69%.
Les 18/25ans étant les moins représentés.
Origine géographique
86.71% viennent de toutes les villes des Yvelines et 69.37% nous ont été adressés par le 115.
Hébergement et ressources avant l’entrée :
Plus de la moitié de l’effectif soit 56.91% est sans domicile fixe suivis par ceux qui étaient logés à
l’hôtel soit 24.39%.
36.58% des hébergés sont entrés sans aucune ressource.
Sorties 2011
143 sorties enregistrées
Durée des séjours des personnes sorties en 2011 :
Attention : Nous sommes sur une base de calcul à partir de l’ensemble des séjours et non des
prises en charges au vu de notre logiciel.
Durée Séjour
moins 8 jours 178
de 8 à 15 j 8
16 à 30 j 20
31 à 45 j 30
46 à 60 j 9
2à3m 18
3à6m 19
6 à 12 m 7
> 12 m 1
Total 290
Nous constatons la forte proportion des nuitées 115 qui met en exergue la fréquentation
quotidienne du foyer.
Quelques observations :
Le nombre des hébergés qui perçoit un salaire régulier et qui ont un emploi stable reste faible.
Un second graphique permet de mieux visualiser la répartition des ressources.
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13. Ressources Nombre
Salaire 16
Chômage 19
AAH 15
Retraite 4
RSA 48
Sans ressources 41
Total 143
La plupart sont sans ressources et ceux qui bénéficient seulement du RSA n’ont pas suffisamment
de ressources pour pouvoir prétendre aux orientations vers les résidences sociales (minimum 700
euros) ou les logements de type logement passerelle (SOLIBAIL…) même avec une APL.
Le constat est le même que l’année dernière.
De fait, les relogements sont minoritaires compte-tenu aussi de la forte proportion de personnes en
voie de régularisation et du peu d’hébergés réunissant toutes les conditions nécessaires à
l’obtention d’un hébergement ou d’un logement adapté.
Logement Nombre
Parc privé 6
Famille/amis 20
CHRS 13
C.H.U 4
Hôtel 22
Squat/rue 72
Hôpital 3
Résid soc/logt passerelle 3
Total 143
Ainsi, plus de la moitié des hébergés (50.34%) est sortie sans solution d’hébergement : à noter
que la majorité correspond aux nuitées 115 accueillies qui intègrent le foyer que pour la nuit.
2.09% soit 3 personnes ont été relogés en résidence sociale et logement passerelle.
4.20% soit 6 personnes dans le parc privé soit 9 personnes.
13
14. Sanctions/ arrêt d’hébergement 2011
4 personnes concernées dont 2 pour bagarre, 1 pour insultes et menaces envers l’éducateur et 1
pour non respect du règlement de fonctionnement et non adhésion au projet individualisé.
L’équipe fait de son mieux pour respecter l’accueil inconditionnel, stabiliser des personnes souvent
très fragilisées certaines plus vulnérables que d’autres avec des addictions alcool prononcées ou
avérées. On note de plus en plus des surconsommations de médicaments notamment pour le
Valium. Les hébergés le cumulent avec l’alcool.
Malgré la promiscuité des dortoirs, les nuitées 115 difficiles à gérer… la structure a essayé de
rester conviviale et humaine. Beaucoup de patience et de souplesse de la part des éducateurs ont
permis à certains hébergés plutôt difficiles de se stabiliser et de retrouver l’envie de s’insérer.
Cependant, les extrêmes existent toujours et il n’est pas possible de garder les personnes qui ne
savent pas gérer leur violence.
Accompagnement socio éducatif :
Durant l’année 2011, 556 actes ont été réalisés (entretiens de suivis, synthèses avec les
partenaires, accompagnements divers (hôpital, Préfecture…). Cela représente une centaine
d’entretiens environ sur l’année par éducateurs plus ceux de la direction pour ce qui est des
entretiens de recadrage, validation des contrats….
Ces entretiens relèvent aussi des procédures d’accueil quotidiennes dans le cadre des mises à
l’abri des nuitées 115, nuitées police et PGF (même s’il n’y a pas eu d’ouverture de places cette
année).
Viennent ensuite les entretiens d’accueil et de suivi liés aux deux dispositifs d’hébergement en
vigueur dans l’association à savoir le contrat de séjour (3 mois) et la convention moyen séjour
renouvelable tous les trois mois au vu du projet individualisé de l’hébergé et de la réalisation de
ses objectifs d’insertion.
Intervient également pour des entretiens avec les hébergés sur leur problème de régularisation
notre référent Préfecture en interne (une douzaine d’entretiens et accompagnements préfecture).
Ce dernier accompagne les hébergés à la Préfecture lors des démarches de renouvellements de
récépissé de TS, lors des litiges et autres...
La CESF du foyer de Viroflay intervient depuis septembre 2011 au foyer Viel à raison d’une
permanence mensuelle. Le démarrage de sa permanence s’est fait « doucement » le temps que
les hébergés comprennent ce qu’elle pouvait leur apporter en termes d’information dans la gestion
locative et une aide concrète dans la gestion de leur budget, leur endettement...
Idem pour l’équipe éducative pour qu’ils intègrent la CESF dans leur suivi éducatif et pour qu’ils
motivent les hébergés à s’inscrire sur sa permanence.
Aujourd’hui, ces permanences sont pleines à 100% et seront doublées en 2012.
- Partenariat :
Jusqu’à fin décembre 2011, nous avons conservé les mêmes conditions de travail (absence de
bureau fermé) puisque le déménagement dans le nouveau foyer a pris du retard et ne pourra se
faire qu’en 2012.
Ainsi, nous n’avons pas pu développer les partenariats sur place (aide psychologique, intervention
AS …) faute de locaux adaptés.
Communication :
Concernant le recueil de la parole des usagers, nous maintenons des réunions tous les 3 mois
environ pour être au fait avec les usagers :
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15. Trois Conseils de la Vie sociale ont été proposés où sont invitées la Directrice du CCAS de la Ville
de Chatou comme représentante institutionnelle et observatrice de la vie interne du foyer et les
bénévoles qui interviennent sur le foyer.
2 réunions avec les hébergés et l’équipe éducative.
1 réunion d’information fin 2011 sur le fonctionnement du nouveau foyer et la remise de son
nouveau règlement en vue du déménagement prévu au 1er trimestre 2012.
Ces réunions ont pour but d’améliorer le quotidien en observant ce qui fonctionne et ce qui
dysfonctionne dans la prise en charge éducative, hôtelière … des usagers, et aussi de recueillir
leurs propositions d’animations ou autres.
L’enquête de satisfaction 2011 met en avant la satisfaction totale des hébergés même si certains
réclament plus d’entretiens avec les éducateurs et plus d’hygiène dans la cuisine.
Equipe des Bénévoles :
Le partenariat est toujours très positif du fait d’un encadrement motivé, dynamique et soucieux du
bon fonctionnement.
Les bénévoles (Secours Catholique en grande majorité) sont sollicités pour nous accompagner
dans nos sorties, sont présents aux fêtes de fin d’année…
Chaque soir, ils viennent à la rencontre des hébergés, donnent un peu de leur temps, pour
discuter et partager un moment convivial avec les hébergés.
Nous espérons travailler différemment dans le nouveau foyer tenant compte de locaux plus
confortables et d’une ouverture 24h/24h début janvier 2012 qui permettront pourquoi pas des
animations pendant la journée.
Animations proposées en 2011
Sortie match de foot au Parc des Princes, Fête de la musique, sortie à la mer en Normandie.
Les Fêtes de Noël et du Nouvel An ont été fêtées : les hébergés avaient choisis de préparer
couscous et tajine « maison » comme repas de fête ce qui nous a valu la visite surprise en toute
simplicité de Monsieur le Maire le soir du nouvel an : visite fort appréciée par les hébergés et les
éducatrices présentes.
Projets réalisés en 2011 :
- Mutualisation des moyens avec le centre de Viroflay sur le poste de CESF avec une
répartition de son temps de travail sur les deux foyers au vu des besoins constatés.
- Recrutement d’une éducatrice spécialisée
- Finalisation du nouveau règlement de fonctionnement.
-
Projets 2012 :
Ouverture 24h/24h.
Emménagement dans le nouveau foyer
Développement du partenariat à venir en vue de l’ouverture du nouveau foyer début 2012 et d’un
accueil mixte du public (juillet 2012) : accueil de 2 mères avec enfants.
Finalisation du projet d’établissement/service
Maintien de l’analyse des pratiques envers les personnels éducatifs
Maintien du partenariat positif avec la Mairie ,le CCAS de la Ville et le Secours Catholique
Développement des animations et des actions spécifiques au regard des problématiques
constatées en matière de santé, d’accès à l’emploi, d’accès au logement.
Mettre en place des permanences avec CAP SANTE au vu des problématiques psychologiques
constatés sur place
Développer des partenariats avec des résidences sociales, FTM … voire certains bailleurs.
L’association St Yves se diversifiant vers de la sous location.
Diversification des compétences professionnelles au sein de l’équipe éducative
Recrutement d’une maîtresse de maison, d’un éducateur spécialisé et de 2 veilleurs de nuit.
Accueil de stagiaires en formation (DEES, ME…)
L. Michelitz
Directrice Etablissement
15
16. RAPPORT D’ACTIVITÉ CHRS VERSAILLES
L’année 2011 est la troisième année pleine pendant laquelle le CHRS a pu appliquer le projet
d’établissement élaboré en septembre 2008.
Ce projet d’établissement essaie de concilier au mieux les missions qui sont confiées à un centre
d’hébergement d’urgence : la mise à l’abri des personnes sans domicile, ainsi que leur orientation
vers des solutions d’hébergement ou de logement adaptées à leur situation.
Ces missions sont induites par deux principes fondamentaux : le principe d’inconditionnalité dans
l’accueil, et le principe de continuité dans la prise en charge.
Le CHRS, l’Hôtel Social Saint-Yves du 24, rue du Mal Joffre, Versailles, applique ces principes qui
s’imposent à tout centre d’hébergement d’urgence.
Des changements importants au niveau du fonctionnement de l’équipe sont à souligner. Un
poste de chef de service a été créé. Sa mission principale est de coordonner les projets
individualisés, d’organiser les accompagnements proposés afin d’être au plus près du projet
de la personne ainsi que la gestion de l’équipe éducative. Le poste de travailleur social a donc
été supprimé. Ce sont les éducateurs qui assument cette fonction à tour de rôle, ce qui doit
nous a permis de renforcer l’accompagnement de proximité proposé et d’être toujours dans un
accompagnement global.
L’année 2011 laisse à nouveau apparaitre l’allongement important des durées de séjour et
accompagnement de plus en plus global prenant en compte l’ensemble des problématiques des
personnes accueillies. La problématique du logement est systématiquement couplée à une autre
problématique, ce qui inscrit la personne dans une prise en charge plus complexe et plus longue.
La difficulté de toutes nos prises en charge est bien de déterminer quel type de logement pourrait
être adapté à chaque situation et de mobiliser la personne pour remplir les conditions d’accès à ce
logement.
I. Fonctionnement du centre :
Le CHRS accueille tous les publics, femme seule, homme seul, couple seul, ou famille (enfants
accompagnés d’un ou des deux parents). Il fonctionne à l’année sans interruption, est ouvert
24h/24. L’accueil est inconditionnel.
Le CHRS propose les 3 modalités d’hébergement du projet d’établissement :
1. la nuitée d’extrême urgence: elle est proposée notamment aux personnes hébergées dans
d’autres structures pour faciliter leurs démarches à la Préfecture, ce qui nécessite de se
lever souvent à quatre heures du matin. Elle répond aussi à la mission de mise à l’abri.
Cette nuitée n’est pas systématique et n’est pas mise à la disposition du 115.
l’hébergement en Urgence (d’une durée de 2 mois), dont le triple objectif est de stabiliser la
personne, de s’assurer que l’accès à ses droits sociaux (santé, ressources financières,
logement, administratif) lui soit connu, et d’élaborer avec son référent social un projet
individualisé,
l’hébergement en Moyen Séjour (d’une durée de 2 mois renouvelables), dont le double
objectif est de s’assurer de la restauration des droits sociaux et d’accompagner la personne
dans son projet individuel afin de lui permettre d’accéder à un logement adapté à sa
situation.
Du fait du principe de continuité, le passage en Moyen Séjour dépend de moins en moins de la
pertinence du projet individuel, mais avant tout du souhait de la personne de rester dans la
structure.
II. Evaluation des objectifs :
1. Bilan quantitatif des objectifs :
la mise à l’abri : 23 (38 en 2010) accueils ont été réalisés en 2011, représentant 10145
nuitées (taux d’occupation de 121 %). Ce taux s’explique d’une part par l’ouverture à
16
17. l’année des 5 places « hivernales » et par l’accueil de personnes à la place de personnes
hospitalisées ou qui ont dû s’absenter.
3 de ces personnes ont été accueillies que pour quelques nuits, pour des raisons précises.
Le CHRS ne dispose pas de place de nuitées d’extrême urgence.
l’accès aux droits : 22 personnes dont 4 enfants sont sorties de l’établissement en ayant
bénéficié de la modalité d’hébergement autre que la nuitée d’extrême urgence.
- suivi social : toutes les personnes avaient un référent social en sortie du CHRS. 4
d’entre elles ont dû être orientées vers un référent dans l’objectif d’ancrer la personne dans
un suivi social et de construire un projet individualisé. Une seule n’avait pas d’orientation
possible vers un suivi, faute de documents administratifs et de structure
d’accompagnement à un temps donné.
- couverture sociale : toutes les personnes avaient une couverture de santé en sortant
du CHRS. 7 personnes ont ouvert leur droit durant leur séjour.
- situation administrative : toutes les personnes avaient un document d’identité
(passeport ou Carte Nationale d’Identité) en sortant du CHRS. Le séjour a permis à 3
d’entre elles de faire cette démarche administrative. D’autre part, 10 personnes ont
entamées des démarches d’obtention ou de renouvellement de leur séjour en France et
obtenu leurs titres au cours de leur séjour.
- ressources financières : 2 des 4 personnes sans ressources au moment de leur
admission dans la structure ont pu avoir accès à l’emploi. 2 n’avaient pas l’autorisation
administrative de travailler.
- logement : 9 personnes ont fait une demande de logement social auprès d’une
mairie et de la préfecture au cours de leur séjour.
A la sortie, 4 personnes ont eu accès au logement social, 3 dont un enfant au logement
privé. 1 en logement passerelle et 1 autre en résidence sociales. 4 ont été orientées vers
des CHU soit parce qu’elles étaient accueillies en nuitées d’urgence, soit parce qu’un arrêt
d’hébergement a été décidé et qu’une solution a été travaillée avec une autres structure. 3
personnes ont quitté la structure sans solution, 2 après des nuitées sur l’hébergement, un
après un arrêt d’hébergement.
Ces chiffres montrent bien la diversité des prises en charge et la nécessité d’un
accompagnement très individualisé.
Il est primordial d’encourager toutes les personnes pour lesquelles le logement autonome
peut être une solution adaptée à leur situation à s’inscrire dans un véritable parcours
résidentiel. Le dépôt de la demande de logement est rendue complexe pour nos hébergés
qui souvent mettent du temps à rassembler toutes les pièces nécessaires, alors que nous
devons veiller à ce qu’une demande de logement, outre l’accès au logement social soit
effectuée pour accéder à d’autres dispositifs d’insertion par le logement. 3 ont déposé un
dossier DALO dont une qui a eu un avis favorable de la commission DALO et a pu accéder
à un logement social quelques mois plus tard.
l’accompagnement individuel : 29 personnes (dont 9 enfants) ont bénéficié du Moyen
Séjour. 10 sont sorties de la structure en 2011, la moyenne de leur séjour a été de 380
jours (contre 419 en 2010).
Le passage d’urgence à Moyen Séjour doit être privilégié. 9 personnes n’ont pas bénéficié
de cette modalité d’hébergement : 3 ont été accueillies sur des nuitées à la place de
personnes absentes, 1 est partie pour un logement privé et 1 a quitté la région, 2 sans
solution connue de l’équipe.
L’accompagnement proposé est axé autour des problématiques de santé (physique ou
mentale) pour 6 d’entre elles, de régularisation pour 17, de problématique familiale pour 4,
de socialisation pour 2, et d’insertion professionnelle pour 6 d’entre elles. La problématique
du logement pour 12 d’entre eux est souvent associée à un autre problématique afin que la
solution la plus adaptée soit travaillée..
17
18. 4 personnes parmi 7 ayant bénéficié du Moyen Séjour sont sorties du système de
l’urgence en ayant une solution adaptée à leur situation.
2. Analyse et évaluation qualitative des objectifs :
Comme l’année précédente, la durée de prise en charge sur le CHRS se situe en moyenne à
an, un renouvellement de l’ensemble des personnes accueillies (avec une durée de séjour
s’étalant de quelques jours à 5 ans), et un passage en Moyen Séjour pour la moitié d’entre
elles.
Le CHRS est un lieu qui reste convivial et familial. L’accueil de tous les publics au sein d’une
même structure contribue à ce climat mais cet accueil reste complexe et à la diversité s’ajoute
la complexité des situations. Au cours de l’année 2011, un travail en partenariat avec le SIAO
urgence et stabilisation s’est mis en place concernant leur mission de « prévention de retour à
la rue », qui a permis d’arrêter la prise en charge d’une famille en ayant un relais derrière.
L’accompagnement proposé sur le CHRS s’appuie sur un réseau partenarial étoffé
L’accompagnement proposé sur le CHRS correspond à une prise en charge globale de la
personne et de ses problématiques: problématique de régularisation, de santé, d’insertion
professionnelle, de socialisation, de logement, problématique familiale, financière….
En plus des partenaires traditionnels impliqués dans le suivi social et en plus du réseau
visant à faciliter les démarches des personnes en vue de l’accès ou la restauration de leurs
droits sociaux, le CHRS entretient des relations particulières avec le CCAS de la ville de
Versailles, le Csapa, le Réseau Santé Mentale, la Maison de Quartier Saint-Louis,
Chantiers Yvelines, la boutique Stuart Mill, le SPIP.
La participation aux commissions de concertation des travailleurs sociaux, organisée par le
CCAS de Versailles nous a permis de rencontrer et d’identifier le réseau existant à
Versailles et d’engager de nouveaux partenariats, notamment avec le SAO, le secours
catholique, le service hygiène.
Les principaux partenaires en ce qui concerne le logement sont CapLogy avec le dispositif
de prospection de logement et le SIAO insertion, le Lien Yvelinois et le service logement de
la Mairie de Versailles.
Les partenaires font d’ailleurs de plus en plus appel à l’équipe du CHRS pour préciser les
orientations et transmettre les observations faites au quotidien à travers des rapports
sociaux de l’équipe, ceux-ci viennent compléter les rapports faits par les référents sociaux
des personnes.
L’équipe du CHRS de par sa présence au quotidien et son travail de proximité avec
l’ensemble des partenaires fait le lien entre les différents intervenants auprès de la
personne afin de rester au plus près du projet de la personne et éviter que l’on s’éloigne de
l’objectif travaillé avec elle.
Le rôle de l’équipe éducative
L’élaboration du projet individualisé est l’axe de travail qui mobilise le plus l’équipe
éducative du CHRS.
Après une année entière d’application du nouveau fonctionnement de l’équipe, chacun a
trouvé sa place et propose aujourd’hui en lien avec les observations faites au quotidien et
en rapport avec le projet de la personne, des accompagnements de plus en plus
individualisés.
L’équipe éducative est très soucieuse du bien être des personnes hébergées au quotidien.
En effet, malgré des locaux exigus et anciens, les personnes hébergées disent se sentir
bien sur le CHRS.
La restauration des droits est un point fort de la dynamique de l’équipe qui est compétente
et complémentaire.
La professionnalisation des salariés se poursuit : 3 éducateurs (2 en formation de moniteur-
éducateur et un en formation d’éducateurs) terminent leur formation au mois de juin 2012.
18
19. Cette volonté de professionnalisation se poursuit puisqu’un éducateur s’est inscrit pour la
passerelle afin d’accéder à la formation d’éducateur spécialisé
L’accompagnement vers une insertion professionnelle adaptée.
Depuis septembre 2010, une éducatrice de la Boissière en formation d’éducatrice
spécialisée, dans le cadre de son stage a mis en place un accompagnement
individualisé vers l’emploi et s’est poursuivi jusqu’en septembre 2011, date de fin de
son stage. Ce travail d’accompagnement spécifique se fait en lien avec les partenaires
tant que possible : missions locales, CAP EMPLOI, le PLIE. Il consiste dans un premier
temps à une mise en lien entre les souhaits de la personne, ses possibilités et
capacités.
Ce qui a été fait :
- Rédaction de CV
- Candidature pour des offres d’emploi
- Préparation aux entretiens d’embauche
- Lien avec les partenaires : missions locales, CAP EMPLOI, le PLIE.
Cette activité a permis de soutenir l’insertion professionnelle pour des personnes ayant
une reconnaissance »travailleur handicapé » et pour celles qui ont obtenu l’autorisation
de travail.
L’apprentissage du français :
Parallèlement a été mis en place un accompagnement également individualisé dans
l’apprentissage du français. Cet accompagnement permet de soutenir
l’accompagnement vers l’emploi avec une aide à l’apprentissage du vocabulaire
professionnel.
Il permet aussi pour des personnes qui ont fait une demande de régularisation de mieux
comprendre les démarches engagées et d’être actrices, mais il s’agit aussi d’anticiper
sur l’après si elles sont régularisées. De plus, le temps pour obtenir une réponse peut
être très long et il s’agit de proposer des occupations afin que la personne se sente
actrice.
Nous avons également soutenu une personne dans le cadre de son apprentissage en
CFA afin de lui permettre de rattraper le niveau demandé en formation. Ce travail a porté
ses fruits.
Cet accompagnement est proposé de façon individuelle et les personnes ont des
exercices à faire d’une rencontre à l’autre. Nous avons pu observer que les personnes
sont motivées.et font leurs exercices ensemble.
Accompagnement des familles :
L’équipe du CHRS ayant conscience de la difficulté des enfants de vivre au quotidien
dans une structure d’hébergement a mis des actions en place afin de soutenir les
familles, sans toutefois se substituer aux parents. Plusieurs activités sont donc
proposées dans le cadre du partenariat avec la Maison de quartier :
- Des ateliers parents enfants sont organisés et animés par une Conseillère en
Economie sociale et familiale de la maison de quartier une fois par mois. Cet
atelier devrait s’étendre aux personnes seules, qui sont souvent présentes et ont
émis le souhait d’y participer.
- Un atelier contes est également proposé un mercredi par mois.
- Les familles ont une carte famille sur Versailles et les enfants peuvent donc
participer aux activités proposées par la maison de quartier pendant les vacances
et à l’aide aux devoirs.
- Des rencontres sont organisées avec les écoles pour faire le point régulièrement et
soutenir les parents.
19
20. III. Conclusion et orientations pour l’année 2012 :
Avec un pourcentage d’occupation de 121%, le CHRS remplit sa première mission
d’hébergement d’urgence.
Avec 70% des personnes ayant obtenu des solutions adaptées d’hébergement ou de
logement, le CHRS montre l’efficacité de son accompagnement et de sa prise en charge.
Pour les 30% de personnes n’ayant pas obtenu de solutions adaptées, il s’agit soit des
personnes accueillies en nuitées, soit de personnes dont un arrêt d’hébergement à été
décidé.
Avec 48% du public accueilli, en demande de régularisation (asile, raisons humanitaires,
soins…), l’équipe du CHRS travaille en lien étroit avec Samba NIANGANE, éducateur
chargé de l’accompagnement à la régularisation. Cette prise en charge implique de sans
cesse trouver de nouvelles solutions et d’être au clair avec la politique en matière de
régularisation. Pour exemple, nous avons instruit pour la première fois une demande de
reconnaissance du statut d’apatridie auprès de l’OFPRA.
L’équipe du CHRS est une équipe d’une grande compétence et qui travaille en bonne
intelligence. Le fonctionnement et la répartition des rôles permet de proposer des
accompagnements de proximité et d’être au plus près du projet de la personnes.
Les locaux restent petits et ne permettent pas toujours d’avoir la confidentialité lors
d’entretiens et il n’est pas aisé pour l’équipe de travailler dans ces conditions. Nous
utilisons de plus en plus la salle de réunion du siège pour réaliser les entretiens.
3 conseils à la vie social ont été organisés au cours de l’année et les personnes sont plutôt
satisfaites de l’accompagnement proposé, nous réfléchissons pour 2012, a la participation
lors de ces rencontres, d’une personne extérieure à la structure.
L’association a reçu une subvention de la part de la Communauté d’Agglomération de St
Quentin en Yvelines destinée à financer la location d’un appartement relais dans lequel
sera logée une famille du CHRS. Un couple a pu intégrer dans ce cadre un logement à
Maurepas pour 6 mois et a été relogé dans le parc social.
La prise en charge de personnes présentant des troubles psychiques ou des addictions est
compliquée car nous manquons de partenaires médico-sociaux et sanitaires sur le territoire
de Versailles. Le développement d’un réseau dans ce sens sera notre principal objectif
pour l’année 2012.
Il en est de même en ce qui concerne l’insertion professionnelle : si l’accompagnement
vers l’emploi proposé au CHRS est pertinent et doit être pérennisé, nous ne pouvons le
réaliser seuls et nous devons trouver des partenaires pour soutenir l’insertion
professionnelle.
Les activités proposées dans le cadre des fêtes de fin d’année ont eu un vif succès et
montrent l’importance de développer en 2012 les activités et l’accès à la culture. Des
projets ont débutés en 2011 et se poursuivront en 2012 tel qu’un projet Foot en lien avec
les autres structures de l’Association.
Je tiens à remercier l’ensemble de l’équipe du CHRS: la chef de service, les éducateurs, les
animateurs et la maîtresse de maison, et les éducateurs volants qui, grâce à leurs remarquables
qualités d’accueil et relationnelle s’impliquent dans leurs missions et font du CHRS un lieu sécurisé
et sécurisant, dans le respect des valeurs de l’association.
Je les remercie pour leur soutien depuis mon arrivée.
Anne-Lise Lelong
Directrice
20
21. RAPPORT ACTIVITÉ MANTES LA JOLIE
I. INTRODUCTION
L’Association Hôtel Social Saint-Yves ancre son action dans la conviction que l’accès au logement
dans une société solidaire est un droit fondamental pour tout être humain. Il correspond à un
objectif prioritaire et ce à double titre :
D’une part, parce qu’il répond à un besoin élémentaire et relève donc de l’assistance à personne
en danger : il s’agit de lutter contre le froid ou les intempéries, d’éviter les agressions physiques, la
détérioration irréversible de la santé, l’entrée ou l’enfoncement dans un processus de
désocialisation.
D’autre part, parce qu’il conditionne l’accès à d’autres droits : la santé physique et psychique, le
droit à l’activité professionnelle, le droit à la vie familiale, ou à la citoyenneté.
Pour l’année 2011 le fonctionnement du centre de Mantes avec une capacité de 99 places a
nécessité la présence de 22 salariés durant la période hivernale. Nous nous sommes attachés à
essayer de répondre au plus près aux objectifs de l’association. Ce bilan montre l’importance de
nos actions et qu’il y a malgré la disponibilité et l’investissement de l’équipe, du travail pour que
chaque hébergé puisse retrouver le chemin de l’autonomie.
II. OBJECTIFS
1. Collectif
- Assurer la gestion collective de l’établissement.
- Créer une relation éducative personnalisée à travers des activités et des actes de la vie
quotidienne.
- Orienter les hébergés vers le réseau partenarial et institutionnel.
2. Individuel
- Accompagner les hébergés dans la mise en place d’un projet individualisé leur
permettant d’accéder à un logement adapté à leur situation.
- Permettre à chaque hébergé suivi de se sortir de cette situation de précarité et de
mettre en place tout ce qui est nécessaire pour pouvoir accéder à un logement
autonome ou à une structure adaptée.
- Accompagnement en lien avec le service collectif qui est présent dans le quotidien de la
personne et avec les partenaires extérieurs référents de la situation.
III. FONCTIONNEMENT
1. Général:
Afin d’assurer les orientations générales de l’association (réunion de direction mensuelle) et
de permettre la mise en œuvre des missions propres à l’établissement, des réunions
générales sont organisés durant l’année. Un point est fait d’autre part tous les mardis avec
les chefs de service et la direction rencontre régulièrement les membres de l’équipe.
Notons que les dispositifs d’APP et de Régulation sont à présent bien repérés par l’ensemble
des salariés et investis.
2. Collectif
Points réguliers organisés par le chef de service avec l’équipe du collectif.
Organisation de l’équipe selon le principe de groupe de travail et de réflexion autour de :
- l’animation
- la vie quotidienne
- la socialisation
- le fonctionnement
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22. 3. Individuel
Points faits tous les lundis après midi
Chaque travailleur social accompagne 20 hébergés et Marcel effectue la restauration des
droits de tout ceux qui n’ont pas encore de référent.
Lors de la restauration des droits les hébergés signent un contrat de séjour dans lequel sont
indiquées les démarches à effectuer. Ce contrat de séjour est valable 3 mois.
Après ce délai soit aucun projet n’est viable ou en accord avec le fonctionnement de la
structure et un arrêt d’hébergement est prononcé, soit un projet avec la personne est
envisageable et son dossier est transmis aux travailleurs sociaux. Une fois le dossier
transmis le travailleur social va se mettre en lien avec les partenaires intervenants sur la
situation afin de garantir une complémentarité dans le projet individualisé ainsi qu’un relais
extérieur. Ce projet va être formalisé dans un contrat d’engagement qui recense toutes les
informations sur la personne, son parcours, son projet et les étapes définies ensemble pour
l’aboutissement de ce projet. Il en permet d’autre part l’évaluation régulière.
IV. HÉBERGEMENT
Nous avons en 2011 accueilli 239 personnes avec une moyenne d’âge de 38 ans.
86 étaient de nationalité française et 153 de nationalité étrangère.
Les problématiques travaillées ont été :
Le logement ordinaire, logement adapté, emploi ordinaire, emploi adapté, addiction (alcool et
drogue), troubles psychologiques.
Régularisation : Demandes pour 10 ans de présence en France, demandes pour soin, demandes
d’asile politique, demandes pour emploi, demandes pour réfugié politique, demandes pour vie
privée, vie familiale et demande pour étudiant.
93 personnes ont été orientées par les partenaires institutionnels ce qui reflète un ancrage du
partenariat de notre centre sur le territoire du Mantois.
146 personnes ont été orientées par le 115.
28 se sont présentées directement et ont été hébergées pour une mise à l’abri.
28 d’entre elles, par le tribunal de Grande Instance de Versailles dans le cadre de l’accueil des
hommes présumés auteur de violence conjugale.
40 personnes ont été hébergées à ADOMA dans le cadre du Plan hivernal.
Au terme de la période hivernale, au 31 mars, 4 personnes en demande de régularisation étaient
dans l’impossibilité de constituer un dossier Adoma et ont du revenir à St Yves. 4 autres
personnes ont été orientées à leur place. Les 20 baux des 20 chambres ont glissés aux noms des
hébergés, 11 d’entre eux n’ont pas nécessité de suivi et 9 ont signé un contrat de suivi. Ce contrat
de suivi est valable pour 3 mois renouvelable 3 fois soit un an maximum d’accompagnement. Il
informe les 3 parties (St Yves, Adoma, l’hébergé) des engagements de chacun concernant
l’occupation du logement et la continuité du projet individualisé mis en place. Après 6 mois
seulement 1 hébergé était encore suivi par St Yves, pour les autres soit leur situation ne
nécessitait plus d’accompagnement soit les référents extérieurs avaient pris le relais.
D’autre part, l’association St Yves loue un studio dans le village de FRENEUSE depuis août 2011.
Ce studio est mis à disposition d’un hébergé contre un loyer de 350 euros et 20 euros de charges.
L’hébergé a signé un contrat d’occupation ainsi que des contrats de suivi. Après 4 mois de
fonctionnement nous constatons que le projet est une réussite : l’hébergé paye son loyer, il a
investi son logement et surtout retrouve son autonomie. Ce monsieur fait parti des hébergés de St
Yves qui n’ont pas ou qui n’ont plus de problématiques particulières, pouvant accéder à un
logement autonome mais qui ont des revenus insuffisants pour cela ou qui sont stigmatisés par
leurs parcours et les difficultés qu’ils ont pu rencontrer.
Le fonctionnement à été participatif et nous a permis d’impliquer les hébergés dans les nécessités
quotidiennes du centre. Ainsi 43217 repas ont été confectionnés avec et pour les hébergés.
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23. V. ACTIONS
1. Collectives
• Activités socio- éducatives et formatrices :
• Atelier Théâtre : 12 séances 15 participants intervenant du "Collectif 12"
• Atelier Échange et Débat : 7 séances 20 personnes par séance 1 éducateurs
HSSY + bénévoles (anciens stagiaires)
• Chantiers de rénovation/ petits travaux / bénévolat : peinture des chambres,
rangements des réserves, aide physique de partenaires
(déménagement/relogement Mandragore).
• 3 chambres ont été rénovées en mars 2011 (nettoyage enduit toile de verre
peinture) par 4 personnes pendant 2 semaines.
• 1 déménagement/relogement sur Mantes la Jolie Mandragore par 6
personnes, 1 journée.
• 1 chantier peinture par 5 personnes au graff park (festival Graffitizm).
• Activités Sportives :
• 17 séances au gymnase LECUYER de Mantes la Jolie, 20 personnes.
Sorties sportives à la journée ou demi journée :
• Body Board, Piscine, Kanoé Kayak, Badmington, Patinoire , 14 sorties, 85
personnes.
• 5 évènements festifs et culturels au Centre :
• 2 concerts de Blues, 1 fête de l’AÏD, 1 réveillon de Nöel, 1 Réveillon de la
saint Sylvestre.
• 19 Sorties culturelles :
• 1 Spectacle au "Collectif 12", 1 Spectacle au cac (asso ASTI), 5 Théâtres
parisien . 1 concert à Paris, 3 Spectacles à Mantes la Ville, 2 sorties à la
mer, 2 Films au CGR Mantes, 1 Film au Collectif 12, 1 Film au Pandora
Achères, 1 sortie au Marché de Noël de Beauvais, 1 Sortie au réveillon de
Noël des chrétiens du Mantois.
2. Individuel
A. Santé
Début 2010, lors de la réunion générale des salariés de St Yves, différentes
problématiques rencontrées dans l’accompagnement des usagers avaient été mises en
avant. A partir de ce constat, différent groupes de travail avait été constitués et
notamment un groupe de travail autour de la santé mentale qui s’est réuni à St Yves
Mantes le 30 mars 2010. L’objectif de cette rencontre était de mettre en commun les
expériences, les connaissances et les compétences des salariés afin d’une part
d’accompagner au mieux les hébergés et d’autre part de mettre en place des projets et
des actions autour de cette problématique.
Suite à cette réflexion en lien avec les différentes équipes de St Yves deux projets ont été
mis réalisés :
a. Travail en lien avec le CMP
Un travail en partenariat direct avec le CMP a été mis en place : Quand les travailleurs
sociaux ont un doute sur l’état psychique d’un hébergé, ils contactent le CMP et
obtiennent dans les jours suivants un rendez vous avec un infirmier psy. Quand les
travailleurs sociaux observe qu’un hébergé suivi au CMP ne va pas bien ou est en rupture
de traitement, ils appellent le CMP et une hospitalisation peut être organisée rapidement
(délai d’une semaine maximum). Dans le cas où un hébergé suivi au CMP
« décompense » dans la structure une équipe du CMP peut se déplacer afin de pratiquer
une injection (uniquement dans le cas ou l’hébergé accepte de se faire soigner).
D’autre part, une permanence du CMP est organisée à St Yves depuis juillet 2011.
En effet, une fois par mois, Monsieur CHAPRON infirmier psy vient à St Yves et rencontre
un certain nombre d’hébergés orientés par l’équipe éducative. L’objectif est d’orienter
23
24. toutes les personnes en souffrances psychiques afin qu’un bilan soit effectué et qu’une
orientation au CMP soit mise en place si cela est nécessaire. Ainsi, l’équipe, peut évaluer
et ajuster ses accompagnements en direction: des personnes dépressives, qui présentent
des troubles psy mais qui ne sont pas ou plus suivies, les personnes qui sont en rupture
de traitement mais également les personnes qui sont suivies, qui ont un traitement mais
qui ont besoin de voir quelqu’un avant leur prochain rendez vous au CMP. Depuis juillet
2011 5 permanences sur 6 prévues ont été assurées. Sur les 5 permanences monsieur
Chapron a reçu 23 personnes dont :
- 8 ont été orientées au CMP de Mantes la Jolie.
- 3 ont été orientées au CSAPA de Mantes la Jolie.
- 1 a été orienté au CMP des Mureaux.
- 1 a été orienté vers son Médecin traitant.
- 1 a été orienté vers le centre Minkowska (hébergé suivi là bas).
- 2 ont refusé le suivi avec le CMP.
- 2 pour qui il a préconisé une hospitalisation.
- 4 pour qui il a préconisé un changement de traitement.
- 1 doit d’abord faire sa CMU avant la mise en place un suivi CMP.
b. Travail en lien avec Becheville
Dans le but d’améliorer au maximum la qualité de l’accueil et la prise en charge des
personnes psychotiques un travail en partenariat avec l’équipe sociale de l’hôpital
psychiatrique de Becheville a été mis en place.
Une rencontre par trimestre est programmée mais la fréquence peut évoluer en fonction
des besoins. Depuis juin 2011 quatre rencontres ont déjà eu lieu.
Pour les travailleurs sociaux l’objectif de ce travail en partenariat est de prendre
connaissance du fonctionnement du secteur psychiatrique, de voir de quelles façons nous
pouvons travailler en lien, repérer ce qui fonctionne mais également les points sur
lesquels nous pouvons nous améliorer et échanger autour des pratiques professionnelles
concernant la prise en charge de personnes souffrant de troubles psychiques.
Ce travail en lien a permis la mise en place de différentes actions :
- Prise en charge et hospitalisation en direct d’un usager hébergé à St Yves
- Point sur la nouvelle réglementation des hospitalisations
- Mise en place d’un projet de formation courte autour de l’entretien psy
- Réflexion autour d’un « échange » de salarié pendant une journée
c. Alcoologie
Depuis 4 ans le Service de Cure Ambulatoire en Alcoologie effectue chaque mois une
permanence à St Yves.
Rappelons que cette permanence est née du constat qu’un grand nombre d’hébergés
accueillis consommaient de manière plus ou moins régulière de l’alcool et que bien
souvent ils ne se sentaient pas en danger et ne voyaient pas la nécessité de se faire
soigner ou au moins de se faire suivre.
Cette permanence avait donc pour objectif de proposer aux usagers un temps ou des
professionnels sont disponibles afin que ceux qui le souhaitent puissent parler, s’informer
et bénéficier d’une prise en charge individuelle en fonction de leurs propres difficultés
avec l’alcool.
L’objectif étant de créer le lien dans la structure via la permanence et ensuite d’amener
l’hébergé si besoin à prendre rendez vous au centre d’alcoologie.
Le bilan 2011 indique que l’activité s’est déroulée sur 11 permanences et qu’elle a
concerné 20 hébergés sur la structure. Sur ces 20 hébergés 4 d’entre eux étaient déjà
connus des professionnels et 16 ont pris contact avec la permanence pour la première
fois.
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25. 10 d’entre eux ont initié une demande de soin à l’antenne de Mantes la Jolie et 3
bénéficiaient déjà d’un accompagnement antérieur qu’ils ont poursuivi.
En rappelant qu’un hébergé peut se présenter plusieurs fois à la permanence, l’activité de
consultation se chiffre à 44 actes pour l’année.
En 2011 le nombre de consultants a été multiplié par deux, il est passé de 10 à 20 et,
50% du public reçu s’est impliqué dans une démarche de soin extérieur.
Mme Millan, intervenante de la permanence conclue en disant : « les chiffres laissent à
penser que notre intervention sur le terrain répond à un besoin d’écoute et d’accueil
spécifique d’une population qui probablement de part ses difficultés sociales n’aurait pas
accédé à notre dispositif ».
d. Toxicomanie
Concernant les addictions un projet est en cours avec le CSAPA. En effet, en dehors des
drogues dures, nous avons constaté une grande consommation de cannabis parmi les
hébergés du foyer. Cette consommation pose problème d’un point de vue légal bien sur
mais également du point de vue du fonctionnement : les hébergés qui fument
régulièrement et sont donc moins investis dans leurs démarches et leurs projets ou bien
encore les hébergés qui ont un traitement antipsychotique et dont la consommation de
stupéfiant annihile l’effet des médicaments.
e. permanence de la sécurité sociale
L’objectif de la mise en place de cette permanence est de favoriser l’accès des hébergés
aux dispositifs de protection de santé et leur assurer rapidement une couverture sociale.
Elle se traduit par l’intervention d’un conseiller solidarité une demi-journée par mois.
En 2011 le bilan indique que 66 personnes ont été reçues et que 71 actes ont été
effectués dont 32 demandes de CMU C et 11 demandes d’AME.
Cette permanence reste donc un outil essentiel en faveur des hébergés et à la disposition
des salariés dans le cadre de la restauration des droits.
B. Logement
Depuis la loi DALO il n’y a plus de durée d’hébergement dans les CHU et CHRS.
L’aspect positif de cette loi est d’avoir mit fin à ce que l’on pourrait nommer l’errance
institutionnelle. En d’autre terme cela permet aux personnes sans domicile fixe d’être
hébergées dans un seul et même centre et ainsi favoriser la mise en place d’un projet
individualisé. En revanche, la difficulté majeure que rencontrent les professionnels est le
manque de logements et de structures adaptées.
En effet malgré les suivis et accompagnements mis en place avec les hébergés les
solutions de sorties sont délicates à trouver. Soit les personnes ne perçoivent pas
suffisamment de revenus, ne remplissent pas les conditions nécessaires ou bien encore,
sont stigmatisées au vue de leur parcours.
Face à ce constat et pour tenter de répondre à ce problème, la direction du centre de
Mantes a mis en place des projets spécifiques autour de l’accès au logement.
a. ADOMA
Le premier projet mis en place est un travail en partenariat direct avec la société Adoma.
En effet, dans le cadre du plan hivernal 20 chambres aux foyers Adoma de Buchelay et
Braunstein ont été louées par St Yves et mises à disposition d’hébergés du foyer
renouvellent ainsi la précédente expérience de 2010.
L’objectif est d’une part de permettre à certains hébergés de pouvoir accéder à un
logement en dehors du foyer et d’autre part de permettre l’accueil d’urgence de 20
personnes pendant la période hivernale.
Les hébergés des foyers Adoma dépendent de St Yves, ils ne sont pas locataires de leur
logement, ils paient une participation de 45 euros et bénéficient d’un suivi concernant la
mise en place et la réalisation de leurs projets.
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26. En novembre 2010, 20 hébergés ont été orientés à Adoma. Un hébergé est rentré au
pays et un a du être réorienté vers St Yves pour des problèmes de voisinages mais deux
autres hébergés ont récupérés leur chambre à Adoma.
Au terme de la période hivernale, au 31 mars, 4 personnes en demande de régularisation
qui étaient dans l’impossibilité de constituer un dossier Adoma ont réintégré St Yves et 4
autres ont été orientées à leur place.
Les 20 baux des 20 chambres ont basculés au nom des hébergés, 11 d’entre eux n’ont
pas nécessité de suivi et 9 ont signé un contrat de suivi.
Au vue de l’efficacité de ce travail en partenariat, 20 hébergés ont de nouveau été
orientés pour la période hivernale de novembre 2011 à mars 2012.
b. Freneuse
Ce type de projet logement (cf précédemment) a tout son sens et nécessiterait d’être
développé.
c. Bailleurs sociaux
Toujours dans le cadre du développement du projet logement et plus précisément
concernant l’accès au logement pour les personnes à faibles revenus, la direction du
centre de Mantes poursuit son travail de négociation avec les bailleurs sociaux du
Mantois et en particulier avec Mantes Yvelines Habitat.
L’objectif est de mettre en place le même fonctionnement qu’à Freneuse : St Yves serait
locataire des logements mis à disposition et en fonction de l’évolution des situations
proposerait des baux glissants.
C Emploi
En 2011 il n’y a pas eu d’action précise concernant l’emploi et le projet en lien avec le
Lion’s Club n’a pas été renouvelé.
Parmi les 23 hébergés dont le projet était axé sur l’emploi, 7 étaient âgés de moins de 25
ans, sans formation et ont été orientés vers la Mission Locale, 3 dépendaient de la
MDPH, 2 ont entamés une formation et 2 autres bénéficiaient de contrats précaires
(intérim).
Pour les 9 hébergés restant l’accès à l’emploi ne dépendait pas uniquement de la mise en
lien avec l’employeur. En effet au travers des accompagnements nous avons pu
remarquer que ces personnes rencontraient souvent d’autres problématiques qui ne leur
permettaient pas d’accéder à un emploi ordinaire ou du moins à temps plein.
D Régularisation
a. Travaille en lien avec monsieur NIANGANE Samba
L’investissement et la présence régulière (physique ou par téléphone) de Samba est un
outil essentiel et incontournable de l’accompagnement des personnes en demande de
régularisation. En 2011 les travailleurs sociaux ont accompagné 72 hébergés autour de
problématiques de régularisation. Le travail en partenariat avec Samba et ses liens
privilégiés avec la préfecture ont facilités l’ensemble de leurs démarches.
b. ASTI
La permanence de l’ASTI a été mise en place en 2009 suite à l’augmentation et à la
diversification des demandes de régularisation. La permanence se déroule une fois par
mois, le mardi de 10h à 12h00. En 2011, 15 nouveaux dossiers ont été ouverts sur une
trentaine en tout et le partenaire qui anime cette permanence souligne : « une forte
augmentation de la fréquentation de la permanence depuis septembre 2011 avec une
moyenne de 6 personnes par permanence ».
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27. La permanence des bénévoles de l’ASTI est un outil utile dans l’accompagnement des
personnes en demande de régularisation et complémentaire avec l’intervention de
Samba. (ex : rédaction de courrier juridique)
c. Les outils
Dans le courant de l’année 2011, différents outils ont été mis en place.
Tableau des projets
Le tableau des projets mis en place en 2010 a été supprimé car avec la mise en place de
Pro g dis il n’était plus nécessaire d’avoir ce document récapitulatif de l’avancée des
projets. Par contre afin d’avoir une vision globale des situations des hébergés un tableau
a été mis en place. Cet outil reprend :
• Le nom, Le prénom, Age, Chambre, Date d’arrivée, Nom du référent extérieur, Date
signature contrat de séjour ou contrat d’engagement, Documents administratifs (Carte
d’identité, titre de séjour récépissé, passeport, extrait d’acte de naissance), Santé (AME,
CMU, CMU C, Mutuelle), Revenus, Numéro de logement, Problématiques (santé, emploi,
logement, régularisation), Projet
PROJETS 2012
1. Santé
Pérenniser le travail en partenariat avec le CMP de Mantes.
Pérenniser le travail en partenariat avec le CSAPA de Mantes concernant la
permanence en alcoologie et développer le travail concernant la mise en place d’une
seconde permanence autour de l’addiction aux drogues.
Pérenniser le travail en partenariat avec La sécurité sociale de Mantes.
Développer le travail en partenariat avec Becheville
Mettre en place une action spécifique autour de la santé (forum santé).
2. Logement
Pérenniser et développer le projet en lien avec ADOMA
Pérenniser et développer le projet d’appartements extérieurs en lien avec les bailleurs
sociaux et sollicités des bailleurs privés
3. Emploi
Mettre en place des actions spécifiques autour de l’emploi :
Travail en partenariat avec les entreprises d’insertion
Travail en partenariat avec les entreprises locales
Mise en place, organisation et développement de chantier d’insertion et de
socialisation au sein de l’établissement
4. Renforcement de la participation des hébergés ( au sein des CVS, des actions et
projets menés ou à venir…).
5. Développer la cohésion de l’ensemble de l’équipe en proposant des micros formations
et activités de groupe. Poursuite de l’APP et de la Régulation d’équipe avec Monsieur
DUPONT.
6. Réunion animée par le directeur systématiquement lors « des rencontres du jeudi »
(points fonctionnement, projets, réflexion autour de concepts, amélioration des
conditions de travail…)
Jacky VAULRY
Directeur
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28. RAPPORT D’ACTIVITE MORTEMETS
Rappel des perspectives pour l’année 2011 :
a/ Meilleure coordination des travailleurs sociaux, concernant l’admission des personnes qui ont
une injonction de soins (suivi psychiatrique ainsi, prise des médicaments).
b/ Économie dans les travaux, le bail prenant fin en décembre 2013 pour l’exploitation du site des
Mortemets.
a/ Nous avons constaté durant l’année 2010, que certaines des personnes présentes dans la
structure depuis quelques temps faisaient des crises importantes (démence, paranoïas, violence),
nécessitant l'appel aux forces de l’ordre pour une hospitalisation d’office.
Ces crises peuvent revêtir différentes formes, propos incohérents, insultes, violence incontrôlable.
La plupart du temps, ces personnes ont des obligations de soins, suivi psychiatrique avec des
prises médicamenteuses, ou sous forme de piqûre avec un effet retard de 10 à 15 jours.
Les référents, travailleurs sociaux de la structure ne connaissent pas ces informations, et certains
résidents dissimulent ces obligations, ne souhaitant pas prendre ces médicaments ou piqûres.
Faute de ces soins, la crise se produit ce qui peut entraîner soit une hospitalisation d’office soit un
arrêt d’hébergement avec le risque de voir repartir ces personnes dans la rue.
C’est pourquoi, courant 2011, nous avons tenu à travailler avant l'admission avec les partenaires
sur ces situations nécessitant une obligation de soin.
Le projet individuel consiste à vérifier le respect des rendez vous avec les structures compétentes,
l'organisation de la prise de médicaments et la régularité de l'injection des piqûres retard.
L'accompagnement des résidents se fait avec l'appui d'un salarié en début de prise en charge.
La finalité étant l'autonomie de la personne, les accompagnements s'échelonnent au cours du
temps.
Ce public représente 10% de la population. Suite à la mise en place de ces différentes dispositions
nous n'avons que deux crises en 2011.
b/ Le bail pour l’exploitation du bâtiment (CHU/CHRS des Mortemets) prend fin décembre 2013.
Compte tenu de cette information, ainsi que de celles relevant de l’ensemble de la zone, différents
projets (Rolland Garros, Gare, projet touristique…etc.), il s’agit dans cette période transitoire de ne
pas engager des investissements trop importants dans le bâtiment.
Le bail arrive à échéance en 2013 mais les locaux sont déjà au terme de leur utilisation. De
nombreuses fuites sont constatées et des étais maintiennent le plafond de la buanderie.
Il faudra trouver avec le bailleur le juste niveau de travaux à réaliser pour répondre aux contraintes
économiques et exigence de sécurité et de salubrité des lieux
Problèmes rencontrés :
a/ Les repas:
Nous avons tenu depuis 2003, à faire la cuisine avec les résidents dans le respect du projet
d’établissement. Suite à de nombreuses demandes, nous avons introduit de la viande hallal afin
que les personnes de confession musulmane puissent également manger de la viande. Il a eu un
équilibre jusqu’à la moitié de l’année 2011 mais, avec les crises géopolitiques, nous avons eu des
répercutions sur la structure.
Nous avons constaté une demande importante d’admission de personnes de confession
musulmane tant individuelle (certains résidents prévenaient leurs proches des places qui allaient
se libérer) que par les orientations du 115.
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29. Nous avons également subi à cette période une grosse panne de notre four semi professionnel. Il
en a résulté la mise en place d'une période test pour la mise en place de portage de repas par une
société reconnue, avec des repas non hallal.
Ce changement a entraîné beaucoup de revendications et de plaintes.
Après 4 mois de ce service les résidents se positionnent:
Certains préfèrent être hébergés ailleurs et ne veulent plus venir dans notre structure préférant un
hébergement conforme à leur choix alimentaire. Une réflexion est en cours afin de déterminer la
suite à donner à ce changement.
b/ Le partenariat :
Durant l’année, nous avons eu une baisse qualitative concernant les suivis de 2 types de public,
d’une part les personnes en situation de régularisation, d’autre part, une partie du public
présentant des troubles psychologiques.
LES PERSONNES EN ATTENTE DE REGULARISATION
Notre principal partenaire, concernant ces suivis (environ 25 personnes) était la boutique STUART
MILL, mais ils ont connu courant 2011 une diminution d’effectif.
Ceci a eu un impact direct dans nos rendez-vous nécessaires pour effectuer les différentes
synthèses; ainsi beaucoup de conventions tripartites n’ont pu aboutir après juillet 2011.
C’est donc Samba, éducateur dans l’association HSSY, dont le travail est axé précisément dans
les contacts avec la Préfecture, qui accompagne maintenant l’équipe dans ces suivis. Il est de plus
en plus difficile d'assurer la prise en charge de nouveaux résidents dans cette situation, Samba ne
pouvant par manque de temps multiplier le nombre de personnes suivies.
LES TROUBLES PSYCHOLOGIQUES
Une partie du public présente des troubles psychologiques et CAP SANTE faisait des
permanences hebdomadaires au sein de la structure afin d’effectuer des soutiens psychologiques
aux résidents demandeurs.
Ce dispositif présentait un double avantage:
Relayer les informations auprès de l'équipe et donner des outils sur les conduites à tenir pour
chaque pathologie
Accompagner le résident dans son projet avec une dimension sociale globale (pas uniquement le
soin.
Depuis décembre 2011, CAP SANTE n’intervient plus sur la structure;
Nous sommes donc amenés à prendre en charge directement ces pathologies et essayons de
nouer de nouveaux partenariats avec des acteurs de santé type CMP.
Activités
Nous avons effectué un séjour d’une semaine à la mer en y incluant les personnes présentant des
troubles psychologiques. Certains soins ont été donnés sur place, et la semaine s’est déroulée
dans de bonnes conditions, sans problème majeur.
L’activité piscine a concerné 40 personnes durant l’année, un atelier remise en forme a été mis en
place dans le chalet durant l’année; 15 personnes y participent deux fois par semaine.
Trois repas festifs annuels ont été effectués comme les précédentes années: réveillon de noël,
jour de l’an, et la fête de l’aïd.
Pour des raisons de gestion budgétaire, nous avons volontairement baissé l’ensemble des
activités; il s’agit aussi de faire prendre conscience aux résidents que la restriction budgétaire
concerne l’ensemble des secteurs sociaux.
Néanmoins beaucoup de résidents s’organisent pour partir en vacances, de une à trois semaines
en général, durant l’année.
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30. Perspectives pour l’année 2012
Dans l’ensemble, l’équipe, de part sa connaissance et son expérience du profil du public accueilli,
effectue un bon travail sur ses missions:
mise à l’abri, mise en place et suivi des projets des résidents.
Cependant, il convient de rester vigilant sur la coordination des partenaires qui s’occupent de la
santé mentale de certains de nos résidents et du partage de l’information lorsqu'elle est
importante.
Les économies sont de tout ordre, et nous allons continuer pour cette année 2012 à contribuer à
maintenir l’équilibre des comptes de l’association. Cependant des travaux importants devront être
néanmoins effectués pour maintenir les blocs sanitaires en état de fonctionnement.
Et enfin, aurons nous peut-être cette année une réponse concernant l’avenir des Mortemets.
Rollando DANIEL
Directeur d’établissement
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31. RAPPORT D’ACTIVITÉ TRAPPES LA BOISSIERE
2011 est la septième année pleine de l’application du projet d’établissement, dont la réécriture
en septembre 2008 n’en a modifié ni les objectifs, ni les principes de fonctionnement.
La difficulté de toutes nos prises en charge est bien de déterminer quel type de logement
pourrait être adapté à chaque situation et de mobiliser la personne pour remplir les conditions
d’accès à ce logement.
2011 est la première année complète de la réorganisation de l’équipe avec la nomination
d'un chef de service à ½ temps et un premier bilan peut être fait. Après quelques difficultés
de mise en place, chaque membre de l’équipe a pu trouver sa place pour participer à
l’accompagnement global proposé par la structure. L’équipe est aujourd’hui au plus près du
projet de la personne et a la volonté de trouver toujours de nouvelles solutions afin que la
personne accueillie voit ses droits ouverts et son projet se concrétiser.
2. Mission et objectifs du centre :
Le centre de La Boissière est un centre d’hébergement d’urgence pouvant accueillir 19
femmes majeures. Il fonctionne à l’année sans interruption, est ouvert 24h/24. L’accueil est
inconditionnel.
La Boissière propose les 3 modalités d’hébergement du projet d’établissement:
la nuitée d’extrême urgence, dont l’objectif est une mise à l’abri ponctuelle,
l’hébergement en Urgence (d’une durée de 2 mois), dont le triple objectif est de stabiliser la
personne, de s’assurer que l’accès à ses droits sociaux (santé, ressources financières,
logement, administratif) lui soit connu, et d’élaborer avec son référent social un projet
individualisé,
l’hébergement en Moyen Séjour (d’une durée de 2 mois renouvelables), dont l’objectif est
d’accompagner la personne dans son projet individuel, afin de lui permettre d’accéder à un
logement adapté à sa situation.
La mise à l’abri, la restauration des droits et l’accompagnement vers une solution de logement
adaptée à la situation de la personne sont trois objectifs liés à toute prise en charge par le
centre de La Boissière qui adapte en permanence son fonctionnement pour proposer
l’ensemble de ces prestations aux personnes accueillies.
3. Évaluation des objectifs :
1. Bilan quantitatif des objectifs :
la mise à l’abri : 58 (81 en 2010) accueils ont été réalisés en 2011, représentant 7179
nuitées (taux d’occupation de 103%) 34 personnes ont été admises au cours de l’année
2011 et 37 en sont sorties.
23 accueils correspondent à une prise en charge par rapport à la nuitée d’extrême urgence,
dont 1 est un enfant accueilli le samedi soir pour favoriser le lien mère/enfant. 9 personnes
ont bénéficié d’un passage en Urgence. 8 personnes accueillies dans le cadre de l’extrême
urgence, sont reparties de La Boissière sans solution connue de l’équipe éducative : 5 sont
parties d’elle-même et pour 3 personnes la structure a arrêté la prise en charge, les autres
ont été ré-orientées par le 115 vers un hôtel ou une autre structure d’hébergement, ou ont
pu trouver des solutions par eux-mêmes.
l’accès aux droits : 25 personnes (36 en 2010) sont sorties de l’établissement en ayant
bénéficié de la modalité d’hébergement autre que la nuitée d’extrême urgence.
L’accès au droits ou leur restauration sont des points forts de l’équipe éducative qui est
vigilante et soucieuse de trouver des solutions pour que chaque personne voient ses droits
ouverts.
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