1. Les communs du savoir
&
la bibliothèque participative
lionel.dujol@gmail.com
2.
3. Les communs du savoir et la bibliothèque participative
- Que sont les communs du savoirs ?
- Les caractéristiques d'un commun du savoir.
- Fragilité et enclosure des bien communs du savoir.
- Communs du savoir et bibliothèques : quelles actions possibles ?
- Préservation et valorisation des communs du savoir.
- Contribuer à une co-production de biens communs du savoir.
- Faciliter une co-gestion des communs du savoir.
4. Les communs du savoir et la bibliothèque participative
- Que sont les communs du savoir ?
- Les caractéristiques d'un commun du savoir.
- Fragilité et enclosure des bien communs du savoir.
- Communs du savoir et bibliothèques : quelles actions possibles ?
- Préservation et valorisation des communs du savoir.
- Contribuer à une co-production de biens communs du savoir.
- Faciliter une co-gestion des communs du savoir.
5. (Biens) communs : contours et repères
Une dnion ?
Des contours
Réseau francophone autour des biens communs – mai 2013
Les biens communs (ou simplement « communs »)
sont des ressources, gérées collectvement par une
communaut selon une forme de gouvernance
qu'elle dé(nit elle-même.
6. Contours des (biens) communs : la ressource
Réseau francophone autour des biens communs – mai 2013
Au cœur de tout (bien) commun, il y a une ressource,
qui peut être matrielle ou immatrielle
Une rivière,
un potager urbain,
une machine-oul,
une semence,
...
un savoir,
un code génétque,
un logiciel,
un morceau de musique,
...
7. Contours des (biens) communs : la ressource... mise en commun
Réseau francophone autour des biens communs – mai 2013
La ressource seule n’est pas un commun.
Pour qu’il y ait commun, il faut qu’il existe....
Une communaut
locale (ex. autour d'un jardin partagé) ou
globale (ex. Wikipedia)
8. Contours des (biens) communs : la communaut
Réseau francophone autour des biens communs – mai 2013
La communaut gère les
conditons d’accès à la ressource,
organise sa maintenance
et la préserve contre les éventuels
risques qui la menacent.
Libre ou rserv à
la communaut
Limit ou illimit
Gratuit ou payant
● Enclosure (privatsaton)
● Comportements de « passagers clandestns »
● Usage abusif de la ressource
9. Contours des (biens) communs : la ressource... mise en commun
Réseau francophone autour des biens communs – mai 2013
La communauté s'auto-organise
en reprenant ou en inventant
son mode de gouvernance
Des licences pour dé(nir le
régime de droits de la ressource
(immatérielle en partculier) :
Creave Commons, GPL, Odbl...
Un ensemble de règles
de fonctonnement
formelles (code, charte,
règlement...) ou
informelles.
Une organisaton
totalement
horizontale ou
comportant un
certain degré de
dlgaon Au cœur des communs, il y a
l'acon collecve
¬
¬
¬
¬
¬
¬
10. (Biens) communs : Les faux amis
Réseau francophone autour des biens communs – mai 2013
→ Les biens communs ne sont pas les biens publics
→ Les communs ne sont pas une zone de non-droit
→ Les biens communs ne sont pas LE bien commun
En économie, les biens publics sont des biens non (ou an)rivauxet non excluables, gérés ou
non par la puissance publique. Par exemple, la lumière d'un phare ou la beauté d'un paysage...
L'accès aux (biens) communs peut être rgul et protg. La communauté qui gère un bien
commun peut me9re en place un certain nombre de règles d'usage de ce commun.
LES (biens) communs peuvent être un des apports au bien commun (entendu comme
l'objectf d'une socit : bonheur collecf, intrêt gnral) mais certainement pas le seul.
Le service public ou le marché peuvent également contribuer à l’intérêt général.
11. Source : Made with Creative Commons
Une notion ancienne
17. La Magna Carta en Angleterre – 1215.
Source : Wikimedia
Source : Biens communs et bibliothèque - T. Fourmeux, L. Maurel
Sauvegarde du droit coutumier
sur les biens et ressources
partagées contre l’arbitraire
royal
18. En 1723, le Parlement anglais adopte une loi,
le Black Act, qui punit de pendaison le
braconnage des cerfs dans les forêts royales
et les parcs seigneuriaux.
La peine de mort est bientôt étendue au
simple fait de venir y ramasser du bois ou de
la tourbe. L’atteinte à la propriété est ainsi
criminalisée à l’extrême.
Des usages attaqués et vite en crise.
19. Fin XVIIème en Angleterre : Mouvement des enclosures avec la montée de
la propriété individuelle avec le capitalisme
Un acte d’enclosure au XVIIIème siècle.
Source : Biens communs et bibliothèque - T. Fourmeux, L. Maurel
20. le code Napoléon sanctuarise le seul droit
de propriété privée et exclusif et reste
muet sur toutes les formes de propriété
«communales», qui alors étaient légion.
21. L'accès libre à une ressource limitée
pour laquelle la demande est forte
mène inévitablement à la
surexploitation de cette ressource et
finalement à sa disparition.
[…] Solutions pour éviter la
surexploitation des ressources : La
nationalisation, la privatisation
Wikipedia. Tragédie des communs.
Garret Hardin –The Tragedy Of The Commons, Science, 1968.
Théorie de la tragédie des communs - Garret Hardin
Source : Biens communs et bibliothèque - T. Fourmeux, L. Maurel
23. 1980 - 2018 : Une renaissance des communs
Elinor Ostrom. Prix Nobel d’Economie 2009
« Elinor Ostrom a mis en place un cadre d’analyse et de
développement institutionnel destiné à l’observation des
communs. De ses observations concrètes elle a tiré huit
principes d’agencement que l’on retrouve dans les situations
qui assurent réellement la protection des communs dont ces
communautés d’acteurs ont la charge :
— des groupes aux frontières définies ;
— des règles régissant l’usage des biens collectifs qui
répondent aux spécificités et besoins locaux ;
— la capacité des individus concernés à les modifier ;
— le respect de ces règles par les autorités extérieures ;
— le contrôle du respect des règles par la communauté qui
dispose d’un système de sanctions graduées ;
— l’accès à des mécanismes de résolution des conflits peu
coûteux ;
— la résolution des conflits et activités de gouvernance
organisées en strates différentes et imbriquées. »
24.
25. La connaissance envisagée comme bien commun
Celui qui reçoit une idée de moi reçoit un
savoir sans diminuer le mien ; tout comme
celui qui allume sa bougie à la mienne reçoit la
lumière sans me plonger dans la pénombre.
Que les idées circulent librement de l’un à
l’autre partout sur la planète. »
Thomas Jefferson
Biens non rivaux
26. «Quand on partage un bien matériel, il se divise.
Quand on partage un bien immatériel, il se multiplie»
Serge Soudoplatoff - Les vraies ruptures d’internet
Le numérique renforce le caractère additif du savoir.
27. Understanding Knowledge
as a Commons
From Theory to Practice
Understanding Knowledge as a Commons
From Theory to Practice
edited by Charlotte Hess and Elinor Ostrom
Knowledge in digital form offers unprecedented access to information
through the Internet but at the same time is subject to ever-greater
restrictions through intellectual property legislation, overpatenting,
licensing, overpricing, and lack of preservation. Looking at knowledge
as a commons—as a shared resource—allows us to understand both
its limitless possibilities and what threatens it. In Understanding
Knowledge as a Commons, experts from a range of disciplines discuss
the knowledge commons in the digital era—how to conceptualize it,
protect it, and build it.
Contributors consider the concept of the commons historically and
offer an analytical framework for understanding knowledge as a
shared social-ecological system. They look at ways to guard against
enclosure of the knowledge commons, considering, among other topics,
the role of research libraries, the advantages of making scholarly
material available outside the academy, and the problem of disappearing
Web pages. They discuss the role of intellectual property in a new
knowledge commons, the open access movement (including possible
funding models for scholarly publications), the development of associ-
ational commons, the application of a free/open source framework to
scientific knowledge, and the effect on scholarly communication of
collaborative communities within academia, and offer a case study of
EconPort, an open access, open source digital library for students and
researchers in microeconomics. The essays clarify critical issues that
arise within these new types of commons, and offer guideposts for
future theory and practice.
UnderstandingKnowledge
asaCommonsHessandOstrom,editors
edited by Charlotte Hess and Elinor Ostrom
TLFeBOOK
La connaissance envisagée comme bien commun
[…] le savoir qui réside dans mon cerveau
n’enlève rien au savoir qui se trouve dans
le vôtre. Aujourd’hui cependant, l’idée de
connaissance comme bien public disparaît
de plus en plus. Les savoirs empaquetés
sous forme numérique sont infiniment plus
vulnérables aux enclosures, plus fragiles
face aux risques de perte, et davantage
susceptibles d’altération que les savoirs
exprimés dans des livres et des journaux
imprimés.
Si les formats numériques facilitent l’accès
aux contenus, ils permettent également de
s’approprier ce qui fut longtemps «
intangible ».
Charlotte Hesse.
28. Wikipédia, exemple emblématique des communs du savoir
- Une ressource partagée
- Une communauté
- Des règles de
fonctionnement et de
gouvernance
29. Le World Wide Web (http, html) a été mis dans le domaine public en 1993
(inventé en 1989) par le CERN
Image : CERN
30.
31. L’enjeu n’est pas la surexploitation de la ressource
mais sa sous-utilisation
32. Les communs du savoir et la bibliothèque participative
- Que sont les communs du savoir ?
- Les caractéristiques d'un commun du savoir.
- Fragilité et enclosure des bien communs du savoir.
- Communs du savoir et bibliothèques : quelles actions possibles ?
- Préservation et valorisation des communs du savoir.
- Contribuer à une co-production de biens communs du savoir.
- Faciliter une co-gestion des communs du savoir.
36. DRM : Les contenus ne peuvent être lus qu’avec des logiciels
ou des supports autorisés. Acopie
Nous ne possédons plus les oeuvres que nous achetons.
37.
38. Un copyfraud est une fausse déclaration de possession de droit d'auteur faite
dans le but d'acquérir le contrôle d'une œuvre du domaine public ou libre de
diffusion.
Le Copyfraud
39.
40. « David Bollier propose la notion de communs
sous garantie publique. Il l’applique aux
ressources partagées à une échelle si vaste
qu’il est très difficile d’en imaginer une auto-
gestion sans l’intervention de la puissance
publique. Il cite les exemples du climat, de
l’atmosphère mais aussi de la recherche
scientifique et plus globalement celui des savoirs.
Cette puissance publique qui n’est pas elle
même propriétaire ultime de ces ressources,
endosserait un rôle à la fois de garant d’un
accès ouvert et pérenne à ces biens partagés
en sécurisant notamment les droits d'usage
des commoners et celui de facilitateur d’un
engagement à faire en commun ».
Une puissance publique garante des communs du savoir
Source : La bibliothèque, une maison des communs du savoir. L.Dujol
41.
42.
43.
44. Les communs du savoir et la bibliothèque participative
- Que sont les communs du savoir ?
- Les caractéristiques d'un commun du savoir.
- Fragilité et enclosure des bien communs du savoir.
- Communs du savoir et bibliothèques : quelles actions possibles ?
- Préservation et valorisation des communs du savoir.
- Contribuer à une co-production de biens communs du savoir.
- Faciliter une co-gestion des communs du savoir.
45. Les bibliothèques donnent effectivement accès à des ressources
informationnelles qui dans le cas des ressources tangibles sont sorties de la sphère
marchande pour en permettre un usage collectif.
L’essentiel des documents disponibles dans une bibliothèque sont la propriété de la
puissance publique et ne peuvent être considérés comme des biens communs qui par
définition, ne sont soumis ni au régime de la propriété privée et ni à celui de la propriété
publique. Seules les ressources patrimoniales appartenant au domaine public et
conservées par les bibliothèques sont des biens communs.
La bibliothèque publique : un commun du savoir ?
Les communs :
Source : La bibliothèque, une maison des communs du savoir. L.Dujol
46. Les bibliothèques : tout un corps de règles et de pratiques ( la durée de prêts, le
nombre de documents empruntables, veiller à l’état du document …) assure la durabilité
de ces ressources dans le temps et empêche de les soustraire de manière définitive à cet
usage collectif.
Les règles d’usages et la gestion des ressources d’une bibliothèque ne sont pas définies
ou du moins de manière significative, par la communauté des usagers. Si nous mesurons
néanmoins l’effort actuel de nombreuses bibliothèques pour faire participer l’usager à la vie
de leur établissement, celui-ci est rarement considéré comme un « commoner » prenant
activement part à la gouvernance.
La bibliothèque publique : un commun du savoir ?
Les communs :
Source : La bibliothèque, une maison des communs du savoir. L.Dujol
47. « Les bibliothèques publiques sont des services publics qui gèrent
des ressources collectives, dont certaines sont des biens communs,
au nom de l’intérêt général et de l’égalité d’accès à la connaissance
et à l’information.
Si ces bibliothèques ne peuvent donc être considérés comme des
communs stricto sensu, elles participent néanmoins de par leurs
missions, à garantir le développement de ces communs du
savoir. »
La bibliothèque publique : un commun du savoir ?
Source : La bibliothèque, une maison des communs du savoir. L.Dujol
48. La Déclaration universelle des droits de l'homme
Article 27
1. Toute personne a le droit de prendre part librement à
la vie culturelle de la communauté, de jouir des arts et de
participer au progrès scientifique et aux bienfaits qui en
résultent.
2. Chacun a droit à la protection des intérêts moraux et
matériels découlant de toute production scientifique,
littéraire ou artistique dont il est l'auteur.
49. La bibliothèque lieu de proximité où exercer ce droit
fondamental
« La bibliothèque publique est le centre local d'information qui
met facilement à la disposition de ses usagers les
connaissances et les informations de toute sorte nécessaires à
l'apprentissage à tous les âges de la vie, à la prise de décision en
toute indépendance et au développement culturel des individus et
des groupes sociaux »
Manifeste de l’Unesco sur la bibliothèque publique - 1994
50. « Nous soussignés, signataires de la présente déclaration,
estimons que l’amélioration de l’accès à l’information et
aux connaissances à tous les niveaux de la société,
associée à la disponibilité des technologies de l’information
et de la communication (TIC), contribue à favoriser le
développement durable et à améliorer la vie des gens ».
Déclaration de Lyon sur l’accès à l’Information et
au Développement - IFLA - 2014
51.
52. Understanding Knowledge
as a Commons
From Theory to Practice
Understanding Knowledge as a Commons
From Theory to Practice
edited by Charlotte Hess and Elinor Ostrom
Knowledge in digital form offers unprecedented access to information
through the Internet but at the same time is subject to ever-greater
restrictions through intellectual property legislation, overpatenting,
licensing, overpricing, and lack of preservation. Looking at knowledge
as a commons—as a shared resource—allows us to understand both
its limitless possibilities and what threatens it. In Understanding
Knowledge as a Commons, experts from a range of disciplines discuss
the knowledge commons in the digital era—how to conceptualize it,
protect it, and build it.
Contributors consider the concept of the commons historically and
offer an analytical framework for understanding knowledge as a
shared social-ecological system. They look at ways to guard against
enclosure of the knowledge commons, considering, among other topics,
the role of research libraries, the advantages of making scholarly
material available outside the academy, and the problem of disappearing
Web pages. They discuss the role of intellectual property in a new
knowledge commons, the open access movement (including possible
funding models for scholarly publications), the development of associ-
ational commons, the application of a free/open source framework to
scientific knowledge, and the effect on scholarly communication of
collaborative communities within academia, and offer a case study of
EconPort, an open access, open source digital library for students and
researchers in microeconomics. The essays clarify critical issues that
arise within these new types of commons, and offer guideposts for
future theory and practice.
oyle, James C. Cox, Shubha Ghosh, Charlotte Hess, Nancy
Wendy Pradt Lougee, Elinor Ostrom, Charles M. Schweik, Peter
ut, Donald J. Waters
blishing
The MIT Press
Massachusetts Institute of Technology
Cambridge, Massachusetts 02142
http://mitpress.mit.edu
UnderstandingKnowledge
asaCommonsHessandOstrom,editors
08357-7
edited by Charlotte Hess and Elinor Ostrom
TLFeBOOK
Charlotte Hess, co-auteure, est bibliothécaire
53. Les communs du savoir et la bibliothèque participative
- Que sont les communs du savoir ?
- Les caractéristiques d'un commun du savoir.
- Fragilité et enclosure des bien communs du savoir.
- Communs du savoir et bibliothèques : quelles actions possibles ?
- Préservation et valorisation des communs du savoir.
- Contribuer à une co-production de biens communs du savoir.
- Faciliter une co-gestion des communs du savoir.
54. « Leur rôle peut-il se résumer à celui de passeur autorisé par l’édition officielle à faire
exister des objets sélectionnés dans une offre commerciale ?
Est-on capable de faire connaître des biens communs de la connaissance, des pépites
sous licences libres comme on a « valorisé » l’édition commerciale de qualité ?
La focalisation exclusive d’une partie de la profession sur les ressources numériques
payantes indique une profonde tendance à légitimer des contenus par l’existence
commerciale, alors même que les obstacles d’accès en rendent toute médiation
problématique. »
Les bibliothécaires sont-ils les médiateurs exclusifs du monde marchand ?
Silvère Mercier, « Les bibliothécaires, médiateurs dans l’océan du web »
62. Concilier soutenabilité budgétaire et libre utilisation des documents numérisés ?
L’intégralité des images, payées ou non par un lecteur, est mise à disposition sous une
licence libre, c’est-à-dire la licence ouverte préconisée par Etalab.
Cependant ces solutions alternatives ne pourront jouer qu'un rôle d'appoint aux
indispensables financements publics de la numérisation patrimoniale qui positionnent
l’Etat et les collectivités locales comme les garants publics d’une préservation de la
connaissance au sein des biens communs.
63. Sélection de 65 œuvres numérisées
diffusée par le Metropolitan Museum of
Art via une licence Creative Commons
Public Domain (CC0). L’exposition est
installée sur 4 médiathèques, et ce
pendant 4 mois. Le public est invité à
admirer les œuvres bien entendu,
comme dans toute exposition mais out
le monde peut repartir avec les œuvres
de son choix.
Trois options : soit venir avec son papier
-du papier épais, genre papier aquarelle-
et repartir gratuitement avec l’œuvre
imprimée, soit nous fournissons la
reproduction déjà imprimée à prix
coûtant, soit 30 centimes d’euro. La
dernière possibilité est de charger toute
l’exposition sur clé USB à l’accueil des
médiathèques.
Source : Exposer le domaine public à emporter, une idée à
copier ! Bibliobsession
64. Un contrat à travers lequel le créateur accorde des droits de partage et de réutilisation
de son oeuvre.
Proposer des œuvres sous licence libre et participer à leur curation
67. BY
BY - ND
BY - NC - ND
BY - NC
BY - NC - SA
BY - SA
68.
69.
70.
71.
72.
73.
74.
75.
76.
77.
78.
79.
80.
81.
82. « Même si les bibliothèques ont un réel intérêt à l'ajout de telles
ressources, il semble y avoir peu de volonté à intégrer ces
ressources dans les stratégies des bibliothèques de développement
des collections. [L’intégration] repose en grande partie sur une base
informelle plutôt que sur une politique institutionnelle qui dicterait
comment les bibliothèques doivent traiter les ressources numériques.
Cette relation mixte entraîne une intégration aléatoire des ressources
numériques gratuites. »
Heather Hill, Jenny Bossalier, « Public library use of free e-resources », Journal of
Librarianship and Information Science
83. Les communs du savoir et la bibliothèque participative
- Que sont les communs du savoir ?
- Les caractéristiques d'un commun du savoir.
- Fragilité et enclosure des bien communs du savoir.
- Communs du savoir et bibliothèques : quelles actions possibles ?
- Préservation et valorisation des communs du savoir.
- Contribuer à une co-production de biens communs du savoir.
- Faciliter une co-gestion des communs du savoir.
84. Placer sous licence libre les contenus originaux produits par la bibliothèque
97. Editathon : journée contributive Wikipedia
Les journées contributives sont des activités où des contributeurs de Wikipédia, des étudiants
ou quiconque est intéressé à contribuer à Wikipédia, se rassemblent pour améliorer
collectivement un sujet prédéterminé. Ces rencontres ont lieu généralement dans des
bibliothèques où la documentation est facile d'accès et où la communauté étudiante est plus
présente.
Source : Wikipedia
98. • Amener les participants à mieux connaître un sujet.
• Améliorer significativement un article de Wikipédia et ses sujets connexes.
• Élaborer une bibliographie de ce sujet et ajouter des références.
• Numériser et téléverser des images du domaine public dans Wikimedia Commons afin
d'illustrer un ou plusieurs articles.
• Mettre en valeur une ou plusieurs collections d'archives.
• Tisser des liens entre les contributeurs locaux.
• Tisser des liens avec des institutions à vocation éducative.
• Initier de nouveaux contributeurs à l'édition de l'encyclopédie.
• Démystifier les licences libres et la culture libre.
Plusieurs objectifs collatéraux
99. Journée contributive du projet Québec à l'Université Laval.
Article cible : Jean Talon, premier intendant venu en Nouvelle-France.
100.
101.
102. Le réseau des Bibliothèques de Montréal organise mensuellement des ateliers Wikipédia, Wikisource
et OpenStreetMap Montréal.
Source : Le café des savoirs libres à Montréal : Wikipédia et Open Street Map en bibliothèque- Bibliomancienne.
103. Dans le cadre du projet « Phœbus », des Wikimédiens ont photographié des
objets de la collection préhistorique dans les réserves du Museum de Toulouse,
encadrés par un professionnel du musée.
104. Source : Le projet PhotosNormandie - Patrick Peccate
118. Ce projet n’est pas une création 100% NYPL Lab. Elle a été développé par un amateur qui s’est appuyé sur l’API
de Google Map. De son côté, la NYPL a apporté la matière première mais sans participer directement à
l’élaboration du projet par la mise en place d’une politique volontariste de réutilisation des documents qu’elles
conservent.
Source : OldNYC.org ou comment valoriser un fonds de photos patrimoniales de bibliothèque - Biblionumericss
120. Régime dérogatoire des données culturelles et de recherche
La loi prévoit un régime dérogatoire pour les établissements et les institutions
d’enseignement et de recherche ainsi que pour les établissements, organismes ou
services culturels qui fixent, le cas échéant, leurs conditions de réutilisation de leurs
informations publiques. Ces établissements ainsi que les collectivités territoriales et les
personnes de droit public ou de droit privé chargées d’une mission de service public
peuvent, s’ils le souhaitent, mettre à disposition leurs informations publiques sur le
portail « data.gouv.fr ». Dans ce cas, une convention fixe les conditions de réutilisation de
ces informations.
121. Faire de la gratuité le principe
Une analyse fine du marché de la donnée publique dans le secteur
culturel met en exergue qu’à l’exception des grand projets de
réutilisation menés par de grands établissements publics, le plus
souvent des établissements publics à caractère industriel et
commercial, le bénéfice financier reste faible ou représente
des revenus marginaux.A ce titre, une mise en balance des
intérêts de l’Institution doit être réalisée entre les revenus financiers
réalisés en matière de réutilisation de ses données et la stratégie
numérique de dissémination, de visibilité et d’économie de notoriété
qui peut être développée par une ouverture plus grande des
données.
Recourir aux licences ouvertes
Un contrat de licence de rétilisation consenti à titre gratuit a été
élaboré dans le cadre d’un groupe de travail conduit par la mission
Etalab. . Ce contrat, qui s’appuie sur les dernières versions des
licences libres et gratuites élaborées par les Administrations, a
vocation à bénéficier aux réutilisateurs qui disposent ainsi d’un
outil juridique adapté à la réutilisation gratuite et au souhait de
favoriser l’innovation et le développement de l’économie
numérique. Le recours à ce contrat de licence est fortement
recommandé en ce qu’il permet de fixer par écrit les conditions de
réutilisation des informations publiques.
130. Les écrits scientifiques doivent devenir des
biens communs.
En effet, les connaissances scientifiques et
résultats de la Science sont des biens
communs destinés à un usage universel dans
l’intérêt de l’humanité. Les écrits scientifiques
ne peuvent être un moyen d’interdire ou
restreindre l’accès à la connaissance
scientifique.
Les données scientifiques (à financement
majoritairement public) doivent devenir un
bien commun informationnel.
L’objectif est d’autoriser le dépôt en même
temps que des articles, des données de base
de la recherche. Un tel dépôt faciliterait la
reproductibilité de la recherche en même temps
qu’il favoriserait l’innovation dans la société
civile.
134. Les textes sont gratuits.
Les services autour sont payants.
Souscription à des offres supportant des démarches en faveur du libre accès.
135.
136. Art.30
Un auteur/chercheur peut désormais « mettre à disposition gratuitement
dans un format ouvert par voie numérique » la « version finale de son
manuscrit accepté pour publication » pour tout article « scientifique issu
d’une activité de recherche financé au moins pour moitié » par des fonds
publics publié dans une revue, quel que soit […]
Délais d’embargo prévus par la loi : 6 mois pour le domaine des Sciences,
de la Technique et de la Médecine, 12 mois pour les Sciences Humaines et
Sociales.
137. Rôle des bibliothécaires est d’accompagner des
chercheurs-auteurs afin de les inciter à publier de manière
ouverte les résultats de leur recherche.
138. La bibliothèque joue un rôle
actif dans le soutien aux
circuits de la publication
académique en accompagnant
les enseignants chercheurs
dans leur démarche.
Conseil, instruction de dossier,
formation initiale, administration
d’un outil, la bibliothèque agit
en soutien de projets
140. Les communs du savoir et la bibliothèque participative
- Que sont les communs du savoir ?
- Les caractéristiques d'un commun du savoir.
- Fragilité et enclosure des bien communs du savoir.
- Commun du savoir et bibliothèques : quelles actions possibles ?
- Préservation et valorisation des communs du savoir.
- Contribuer à une co-production de biens communs du savoir.
- Faciliter une co-gestion des communs du savoir.
141. «Les bibliothèques se transforment peu à peu de lieux documentaires en
lieux participatifs, où citoyens, étudiants et communautés de toutes sortes
pourront travailler, créer, collaborer, et organiser des activités d'échange
de connaissances au sein d'espaces flexibles, invitants et agréables.»
Source : Vers une bibliothèque participative - Vincent Chapdelaine
https://www.flickr.com/photos/paolomazzoleni/5570769324
142. Christophe Robert : Actions de médiation des collections : petite typologie
Les usagers forment une communauté de création et d’échange des savoirs.
L’institution héberge, stimule et canalise.
143. Source : L'innovation en bibliothèque : hacker, détourner, remixer, partager, participer - P. Desfarges
144. « Il arrive que le résultat le plus important n’est pas le service qui
en résulte mais le sens qu’acquièrent les membres de la
communauté de leur propre importance dans la cité, de leur droit à
contribuer, de leur capacité à participer. »
Empowerment / capacitation
146. Des livres retirés des collections,
équipés d’un bandeau bleu identifiant
et installés dans mobilier conçu et
fabriqué dans les ateliers de la Ville.
Les livres nomades sont installés
dans 65 lieux de proximité, des
commerces (cinéma, bar, salon de
coiffure, hôtel ….) des équipements
sportifs, des structures municipales,
des centres médicaux … Un suivi des
bibliothécaires.
Gratuit et sans inscription.
Possible mettre en Livres nomades
ses propres livres. Dépôt dans une
bibliothèque du réseau afin d’être
estampillés aux couleurs du dispositif.
Les livres nomades de la BM du Havre
Source : Nouveaux espaces et pratiques émergentes : Lire au havre . F. Legendre
147. Source : La bibliothèque comme tiers lieu ludique - Marie D. Martel -Thierry Robert
• Mettre en capacité, être acteur plutôt que consommateur
• Mettre en valeur l’innovation ascendante
• Fonctionnement horizontal
• Accès libre
• Pas de hiérarchie des usages
• Créer, documenter, partager
• Licences ouvertes
Les tiers lieu de savoirs et savoirs faire
148. Source : Espaces collaboratifs, labs : quels liens avec les bibliothèques ? Coline Blanpain
149. La bibliothèque, un espace de co-working
Un espace de coworking est un espace partagé qui rassemble des
communautés de travailleurs.
150.
151. La bibliothèque, un espace de co-working
L’Espace 3C de l’Ecole de Technologie Supérieure de Montréal est un modèle d’espace conçu
afin de favoriser la collaboration, la créativité et l’échange de connaissance en bibliothèque.
Nous croyons que l’Espace 3C, et les services associés de soutien des pratiques collaboratives
des usagers, font partie des éléments clefs de la bibliothèque participative du 21e siècle, et plus
largement des espaces publics de participation citoyenne qui composent nos villes.
Source : Espaces 3C - Un réseau d'espaces de collaboration, créativité et échange de connaissances en bibliothèque.
152.
153.
154.
155. Makerspace à la bibliothèque de Westport
Mettre à disposition des tiers lieux
156. Les ruches d’art
Une ruche d’art est un atelier ouvert pour la pratique artistique.
Le fonctionnement est simple: il n’y aucun formateur, les participants
apprennent l’un de l’autre, et c’est gratuit pour tous.
157. Les ateliers créatifs participatifs
Ces ateliers reposent sur le principe suivant : les usagers proposent de partager leurs talents et savoir-faire.
La bibliothèque met à leur disposition des créneaux horaires, organise la communication et la logistique. Une
partie du budget pour l’action culturelle est dévolue à l’achat de matériel (laine, papier, aiguilles à tricoter,
perles…) en fonction des besoins et des ateliers proposés.
L’animation de la séance est assurée par le ou les habitants à l'initiative de l’idée. Ces ateliers se tiennent au
milieu de la bibliothèque, sans inscriptions préalables, invitant ainsi tous les usagers à y participer.
158. Le design de services
«On ne cherche plus à imposer des services, mais à comprendre les attentes et les besoins des utilisateurs.
Ceux-ci ne sont d’ailleurs plus perçus comme de simples consommateurs, mais comme des acteurs à part
entière. L’objectif est de rendre ces utilisateurs co-concepteurs des projets, dans un processus ascendant :
l’information doit venir de la base. Le design est obligatoirement social, puisque le designer s’intéresse aux
situations de vie, et tente d’y apporter des améliorations.»
Source : Quand le design veut permettre de mieux vivre ensemble - Regards sur le numérique
159. Source : Du design au co design - Nicolas Beudon
160. Des espaces pour les enfants avec les enfants
3 semaines de résidence
30 enfants
3 ateliers avec les architectes
Source : Children's participation in the architecture of the library - Corbiere, Miranda - Enssib
170. « Imagine et décide du classement »
«Tous les grands peintres sont morts, donc les livres sur l’art
doivent se trouver dans les rayons «Histoire»
171. Une hausse de 25% des prêts.
Une hausse de 15% des jeunes inscrits.
Le temps moyen passé dans l’espace jeunesse est passé de 7 mn
45 mn.
Des espaces pour les enfants avec les enfants
172. Une méthode pour conduire des projets innovants, centrée sur l’usager, qui accorde une place centrale
à la construction et au test de prototypes, et qui nécessite une organisation propice à l’expérimentation
et à la créativité.
Source : Qu’est-ce que le design thinking ? - Nicolas Beudon
Le design thinking ou la pensée design
184. Favoriser
l’accès à un
internet ouvert
Ni la loi anti-terroriste, ni la loi Hadopi
n’obligent ces établissements à
identifier les utilisateurs des
ordinateurs mis à leur disposition, ni à
conserver des informations
nominatives pour les remettre lors
d’une enquête diligentée par un juge
au titre de la loi Hadopi, ou d’une
personnalité qualifiée placée auprès
du ministre de l’Intérieur au titre de la
loi anti-terroriste, ni même à filtrer à
titre préventif les accès à l’internet.
Analyse juridique complète sur le site
de l'IABD
185. Les bibliothèques publiques s’affirment ainsi
comme des maisons de proximité des communs du
savoir où les citoyens qui la pratiquent, imaginent et
construisent l’espace politique des communs et en
deviennent les gardiens vigilants.