Le document à l'ère des individus transmédiatiques
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Relation entre l'individu et les processus de socialisation qu'il engage en ligne, documents - traces de cet engagement, et stratégies des firmes (principalement Facebook et Google)
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Le document à l'ère des individus transmédiatiques
- 1. le document à l’ère des individus transmédiatiques Julien PIERRE laboratoire GRESEC Grenoble
- 5. RÉCIT DE SOI
Notes de l'éditeur
- articulation individu - documents - plateformes articulation stratégies des organisations versus tactiques des usagers hypothèse ; en regard de la convergence (web - mobile - tv / cohérence dans les processus de socialisation), hypothèse de divergence (appareil dédié à une pratique + éviter l’emprise : des usagers aux concepteurs)
- Retour sur la figure de l’individu transmédiatique trame narrative distribuée à travers plusieurs médias - ou documents (Jenkins, Bourdaa)
- dans quelle mesure l’individu est transmédiatique ? 1, Par des abonnements, inscriptions, adhésions, usages de plateformes éditoriales : des métadonnées, des documents ➝ logs, géolocalisation, textos, courriels, status, photos, selfies, etc.. Rien de nouveau…
- 2, Par des pratiques : multi-activités appareillée ➝ productions et réceptions de messages à travers différentes plateformes éditoriales : de manière pragmatique, lieu d’énonciation peut sembler incohérent. Ici, l’observé communique avec un tiers délocalisé, donc pb de contexte (pb saillant en cours). Mais cohérence car reconduction de l’histoire interactionnelle : la trame narrative du sujet se perpétue à travers l’édition ou la réception de contenus multimédiatiques.
- Identité narrative de Paul Ricoeur, conscience du maintien de soi malgré les aléas du temps. Lecture rétroactive de ses expériences qui permet au sujet de conforter son identité : identité narrative (album photo, journal intime, documents adm., échanges épistolaires). Auj’hui, cette narration est encore plus transmédiatique. Dans la mesure où elle tend à s’industrialiser. Et à être l’enjeu de stratégies économiques.
- Deux stratégies complémentaires articulant individu et ses documents (centrifuge et centripète), et deux entreprises qui se positionnent sur l’industrialisation des identités : Facebook et Google. Facebook, industrie de communication dans la mesure où elle crée des tuyaux entre utilisateurs ➝ notamment autour du mobile : internet.org (Google aussi)
- Devenue industrie de contenus personnalisés (2012) - rachat de compétences sur l’analyse de parcours et de profils ➝ Facebook Exchange, et autres bases de données publicitaires (appartient au modèle centrifuge : + tard) rachat de bases clients et de fonctionnalités (WhatsApp) mais aussi de contenus personnalisés pour l’utilisateur (Zynga, Instagram, OculusVR) Mozilla, avec facebook, ou goal.com Modèle « centripète »
- Modèle « centrifuge » : intermédiation en provenance de l’utilisateur analytics user generated content : youtube, blogger bureautique : drive, gmail, calendar matériel : Android/Nexus/Chromebook métadonnées : profil Google+
- convergence : Jenkins, modèles éco (mobile + web + tv + objets connectés) divergence : ensemble de tactiques déployées par les usagers pour contourner l’emprise technique et économique des opérateurs de leurs rapports sociaux divergence devient aussi un modèle éco : VRM, personal cloud, emploi d’un dispositif dédié à une pratique (commerce/conversation) enjeu de politique, avec le choix d’une éducation à cette question de l’identité en contexte numérique