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Syndrome médiastinal 
R Tran 
M Montaudon 
V Latrabe 
F Laurent Résumé. – Le syndrome médiastinal regroupe l’ensemble des signes qui traduisent le présence d’air, de 
liquide ou de tissus anormaux dans le médiastin. 
Après un rappel de l’anatomie radiologique du médiastin, la description des signes est effectuée à partir des 
techniques d’imagerie qui permettent de les identifier. 
Radiographie, tomodensitométrie, imagerie par résonnance magnétique et échographie permettent de 
localiser une masse tissulaire, un kyste, un épanchement gazeux, des calcifications, un hématome avec plus 
ou moins de sensibilité, spécificité et précision. Les différents signes sont illustrés à partir d’exemples de la 
pathologie médiastinale. 
© 2001 Editions Scientifiques et Médicales Elsevier SAS. Tous droits réservés. 
Mots-clés : médiastin, technique d’exploration, scanographie, anatomie. 
Introduction 
Le syndrome médiastinal regroupe l’ensemble des signes qui 
traduisent la présence d’air, de liquide ou de tissus anormaux à 
l’intérieur du médiastin. 
Dans ce chapitre consacré uniquement à la sémiologie, nous ne 
développons pas les différentes techniques qui permettent l’analyse 
du médiastin. Un rappel est néanmoins indispensable : 
– la radiologie conventionnelle garde une importance primordiale 
dans la détection de pathologies souvent asymptomatiques et de 
découverte fortuite ; 
– la tomodensitométrie (TDM) et l’imagerie par résonance magnétique 
(IRM) permettent une analyse précise de la topographie et une 
approche de la composition tissulaire des lésions qui, avec la 
clinique, sont les bases du diagnostic étiologique ; 
– l’échographie est une technique d’appoint dans l’étude du 
médiastin mais elle peut apporter des informations importantes sur 
le caractère kystique ou solide d’une lésion lorsque celle-ci est 
accessible ; 
– la fluoroscopie, bien souvent négligée à l’ère de la TDM et de 
l’IRM, peut apporter quelques informations utiles sur la 
topographie : une opacité médiastinale qui change de forme selon la 
position n’est habituellement pas due à une lésion solide ; une 
lésion, mobile avec le poumon lors de la respiration, est plutôt 
d’origine pulmonaire. 
Roger Tran : Ancien assistant hospitalier universitaire, polyclinique de consultations, 24100 Bergerac, 
France. 
Michel Montaudon : Assistant hospitalo-universitaire. 
Valérie Latrabe : Praticien hospitalier, radiologiste des Hôpitaux. 
François Laurent : Professeur des Universités, radiologiste des Hôpitaux. 
Centre hospitalier universitaire, unité d’imagerie médicale thoracique et cardiovasculaire, hôpital 
cardiologique du Haut-Lévêque, avenue de Magellan, 33604 Pessac cedex, France. 
Rappels anatomiques 
ANATOMIE RADIOLOGIQUE 
¦ Radiologie standard 
Médiastin sur une radiographie de face (fig 1) 
Ses contours externes définissent deux bords formés par la 
projection de structures cardiovasculaires de topographie antérieure. 
D’autres éléments, de siège plus postérieur, analysés grâce aux replis 
de la plèvre médiastinale qui leur est accolée, définissent les lignes 
médiastinales. 
· Bords du médiastin 
– Le bord droit est constitué par des structures veineuses qui sont, 
de haut en bas : 
1 Bords et principales li-gnes 
du médiastin. 1. Tronc 
veineux brachiocéphalique 
droit ; 2. veine cave supé-rieure 
; 3. oreillette droite ; 
4. veine cave inférieure ; 
5. artère sous-clavière gau-che 
; 6. bouton aortique ; 
7. tronc de l’artère pulmo-naire 
et auricule gauche ; 
8. ventricule gauche ; 9. li-gne 
médiastinale posté-rieure 
; 10. ligne médiasti-nale 
antérieure ; 11 ; ligne 
paratrachéale droite ; 12. li-gne 
paravertébrale droite ; 
13. ligne paravertébrale 
gauche ; 14. ligne para-aortique 
gauche ; 15. ligne 
para-azygo-oesophagienne ; 
16. ligne aorticopulmo-naire. 
Encyclopédie Médico-Chirurgicale 32-360-P-10 
32-360-P-10 
Toute référence à cet article doit porter la mention : Tran R, Montaudon M, Latrabe V et Laurent F. Syndrome médiastinal. Encycl Méd Chir (Editions Scientifiques et Médicales Elsevier SAS, Paris, tous droits réservés), 
Radiodiagnostic – Coeur-Poumon, 32-360-P-10, 2001, 19 p.
32-360-P-10 Syndrome médiastinal Radiodiagnostic 
– le tronc veineux brachiocéphalique concave en dehors et en 
bas ; il est parfois visible jusqu’en arrière de la clavicule ; 
– la veine cave supérieure : elle est souvent invisible, soit parce 
que confondue avec le bord droit du rachis, soit parfois masquée 
par une aorte ascendante déroulée ; 
– l’oreillette droite, convexe vers la droite ; elle réalise le bord 
droit de la silhouette cardiaque ; 
– la veine cave inférieure, oblique en haut et en dedans. 
– Le bord gauche se compose de haut en bas de structures artérielles 
qui sont : 
– l’artère sous-clavière gauche, concave vers le bas, oblique en 
haut et en dehors ; 
– le bouton aortique qui correspond à la portion postérieure et 
supérieure de la crosse ; c’est l’arc supérieur gauche de la 
silhouette cardiomédiastinale ; 
– le bord gauche du tronc de l’artère pulmonaire et l’auricule 
gauche forment l’arc moyen ; 
– le bord gauche du ventricule gauche constitue l’arc inférieur. 
· Lignes du médiastin [10, 50, 51] 
Elles représentent les contours externes du médiastin qui sont 
moulés par la clarté pulmonaire. Elles ne sont visibles que 
lorsqu’elles sont tangentes au rayonnement incident. Leur analyse 
nécessite des clichés en haute tension, suffisamment pénétrés. Leur 
non-visualisation peut être liée à une conformation particulière du 
sujet ou à une incidence non tangentielle à l’interface 
médiastinopulmonaire. En revanche, leur refoulement ou leur 
déformation sont pathologiques et permettent de déceler et de 
localiser un processus pathologique. 
Les principales lignes du médiastin sont [51] : 
– les lignes médiastinales antérieure et postérieure : elles sont 
constituées par le contact entre les deux poumons qui peut être 
réalisé en deux endroits : 
– en arrière, le contact s’établit entre le rachis et l’oesophage ; il 
définit la ligne médiastinale postérieure ; sa projection dessine un 
« V » : la pointe est située au-dessus d’un plan passant par le bord 
supérieur de la veine azygos ; les branches, concaves en dehors, 
se prolongent au-dessus du manubrium sternal, signant sa 
topographie postérieure ; les feuillets de la plèvre s’écartent en 
haut, en continuité avec les apex ; en bas, ils se prolongent à 
gauche vers la crosse aortique et à droite vers le bouton azygos ; 
cette ligne est visible dans environ 60 % des cas chez l’adulte, un 
peu moins fréquemment chez l’enfant ; 
– en avant, le contact entre les deux poumons s’effectue en région 
rétrosternale ; sa projection définit la ligne médiastinale 
antérieure, qui dessine également un « V » et dont les branches, 
en haut, ne dépassent jamais le bord supérieur du manubrium 
sternal ; la pointe du « V » se projette du deuxième au quatrième 
cartilage costal, le plus souvent en situation paramédiane gauche. 
Cette ligne est présente dans environ 25 % des cas chez l’adulte et 
n’est pas visible chez le nourrisson, en raison de la présence du 
thymus ; 
– la ligne paratrachéale droite, visible dans 65 % des cas chez 
l’adulte : construite par la réflexion de la plèvre médiastinale sur le 
bord droit de la trachée, elle dessine une bande de tonalité hydrique, 
délimitée par la clarté de la lumière trachéale et celle du poumon 
droit ; elle est constituée par la paroi trachéale droite et par du tissu 
adipeux médiastinal ; son épaisseur normale ne dépasse pas 4 mm ; 
au-delà de 5 mm, elle est toujours pathologique ; 
– la ligne paravertébrale droite visible dans 35 % des cas : elle est 
formée par la réflexion de la plèvre sur les tissus mous 
paravertébraux ; elle dessine une ligne distante d’environ 2 à 4mm 
du bord du rachis et peut être refoulée par une grosse veine azygos ; 
– la ligne paravertébrale gauche : elle correspond à la réflexion du 
poumon gauche et de la plèvre sur les tissus mous paravertébraux ; 
2 Médiastin de profil. 
1. Médiastin antérieur ; 
2. médiastin moyen ; 3. mé-diastin 
postérieur ; 4. tra-chée 
; 5. aorte ; 6. artère pul-monaire 
; 7. veine cave 
inférieure ; 8. tronc artériel 
brachiocéphalique ; 9. ven-tricule 
droit ; 10. ventricule 
gauche. 
elle est habituellement visible du bouton aortique à T10-T11 où elle 
rejoint la ligne para-aortique ; elle reste solidaire de l’aorte et la suit 
dans ses sinuosités ; cette ligne se situe toujours un peu en dehors 
du milieu de la distance qui sépare le bord gauche de l’aorte 
descendante des corps vertébraux ; 
– la ligne para-aortique gauche, toujours visible : elle est déterminée 
par la tangence entre le bord externe de l’aorte thoracique et le 
poumon gauche ; elle est rectiligne, oblique en bas et en dedans ; 
elle rejoint la ligne paravertébrale gauche à la hauteur de T10 ; chez 
les sujets âgés, elle devient convexe en dehors avec le déroulement 
de l’aorte thoracique ; le bord droit de l’aorte n’est habituellement 
pas visible, mais une aorte déroulée peut faire hernie dans le cul-de-sac 
interazygooesophagien, surtout si celui-ci est profond, et 
détermine ainsi une ligne para-aortique droite ; 
– la ligne para-azygo-oesophagienne, visible dans 88 % des cas : elle 
représente la limite gauche du récessus interazygo-oesophagien, qui 
correspond à du parenchyme du lobe inférieur droit venant 
s’insinuer entre la grande veine azygos en arrière et l’oesophage en 
avant ; elle décrit une ligne se projetant sur le rachis, en forme de 
« S » allongé, dont le tiers supérieur est concave et les deux tiers 
inférieurs convexes à droite ; en haut, elle est en continuité avec le 
bouton azygos et se prolonge avec la ligne médiastinale postérieure ; 
en bas, la ligne para-aortique droite peut lui faire suite, lorsque le 
récessus interazygo-oesophagien vient mouler le bord droit de 
l’aorte ; 
– la ligne aorticopulmonaire : elle ferme la fenêtre aorticopulmonaire 
sous forme d’une ligne oblique en bas et en dehors, et concave en 
haut ; elle relie le bord externe du bouton aortique et le bord 
supérieur de l’artère pulmonaire [35] ; 
– la ligne aorticoveineuse : elle relie le bouton aortique au bord 
supérieur de la veine pulmonaire supérieure gauche ; moins 
fréquente que la précédente, elle a la même forme et se situe un peu 
au-dessous d’elle [35]. 
Médiastin sur une radiographie de profil (fig 2) 
Cette incidence permet d’individualiser : 
– la silhouette cardiaque dont le bord antérieur est constitué par le 
ventricule droit, le bord postérieur par l’oreillette gauche et le 
ventricule gauche ; la présence de franges épicardiques peut se 
traduire par une opacité triangulaire comblant l’angle 
cardiophrénique, avec un sommet diaphragmatique antérieur ; 
– l’aorte est habituellement visible au niveau de la partie inférieure 
de la crosse ; lorsqu’elle est déroulée, elle peut être entièrement 
visible, silhouettée par la clarté pulmonaire ; 
2
Radiodiagnostic Syndrome médiastinal 32-360-P-10 
– la trachée est oblique en bas et en arrière ; sa paroi postérieure, 
comprise entre l’air de la trachée et celui du poumon droit qui vient 
s’insinuer en arrière d’elle, mesure 3 mm. 
Division du médiastin [13] 
Selon Felson, sur le cliché thoracique (fig 2), le médiastin est divisé 
en : 
– médiastin antérieur : c’est l’espace compris entre le sternum en 
avant, le bord antérieur de la trachée et le bord postérieur du coeur 
en arrière ; 
– médiastin moyen : en arrière du précédent, il est limité en arrière 
par une ligne virtuelle passant 1 cm en arrière du bord antérieur des 
corps vertébraux ; 
– médiastin postérieur : en arrière du médiastin moyen, il va jusqu’à 
la paroi thoracique postérieure. 
¦ Tomodensitométrie [19, 27] 
Elle fournit une analyse topographique beaucoup plus précise selon 
Heitzman [28], qui permet une classification des masses médiastinales 
proposée par Hammon-Kerautret [27] inspirée par Heitzman. Elle 
distingue neuf territoires et permet une approche topographique des 
processus expansifs qui se développent dans le médiastin. Ceux-ci 
proviennent soit des limites, soit du contenu de la région dans 
laquelle ils se développent, mais ils peuvent aussi venir d’ailleurs et 
s’étendre secondairement dans cette région. 
Orifice cervicomédiastinal (fig 3) 
Il est oblique en bas et en avant, limité par : 
– en avant, le manubrium sternal et les articulations 
sternoclaviculaires ; 
– en arrière, le corps vertébral de T1 ; 
– latéralement, les apex pulmonaires. 
C’est un carrefour qui fait communiquer la base du cou, le 
médiastin, les apex pulmonaires et les régions axillaires. Il contient, 
au sein d’un tissu cellulograisseux : 
– l’axe aérodigestif représenté par la trachée et l’oesophage, en avant 
duquel se trouve le pôle inférieur des lobes thyroïdiens et parfois la 
partie supérieure du thymus ; 
– les axes vasculaires jugulocarotidiens ; 
– les structures nerveuses (nerfs phréniques, récurrents, 
pneumogastriques, chaînes sympathiques) ; 
– le canal thoracique. 
Espace rétrosternal préaorticocave (fig 4) 
Ses limites sont représentées par : 
– en avant, la paroi sternocostale ; 
– latéralement, la plèvre médiastinale ; 
– en arrière, les troncs veineux brachiocéphaliques, la veine cave 
supérieure, l’auricule droite, l’oreillette droite, le ventricule droit, le 
bord antérieur de l’aorte et le péricarde qui entoure l’origine de 
l’aorte et le tronc de l’artère pulmonaire ; 
– en haut, l’orifice cervicomédiastinal ; 
– en bas, les angles cardiophréniques antérieurs. 
Cet espace correspond à l’ancien médiastin antérieur et supérieur. Il 
contient le thymus, les pédicules vasculaires mammaires internes, 
les nerfs phréniques, le pédicule vasculaire médiastino-péricardo-diaphragmatique, 
les chaînes ganglionnaires médiastinales 
antérieures droite, gauche et transverse. 
Angles cardiophréniques antérieurs (fig 5) 
Ils sont délimités par : 
– en avant, la paroi sternochondrocostale ; 
– en arrière et en dedans, le péricarde recouvrant l’oreillette droite 
et la pointe du coeur ; 
– en bas, la portion antérieure horizontale du diaphragme. 
Ils contiennent : 
– les pédicules vasculaires et lymphatiques mammaires internes ; 
– les ganglions lymphatiques des groupes diaphragmatiques 
antérieurs (prépéricardiques) et moyen (latéropéricardiques) ; 
– les nerfs phréniques droit et gauche. 
Angle cardiophrénique postérieur (fig 6) 
Il est limité par : 
– en avant, le bord postérieur du coeur et de la veine cave 
inférieure ; 
– en arrière, la veine grande azygos, l’aorte, le canal thoracique ; 
– latéralement, la plèvre médiastinale et les ligaments triangulaires ; 
– en haut, il est en relation avec l’oreillette gauche et les veines 
pulmonaires inférieures, et se poursuit avec la région sous- et 
rétrocarinaire ; 
3 Orifice cervicomédias-tinal. 
1. Corps de T1 ; 
2. apex pulmonaire ; 3. tra-chée 
; 4. oesophage ; 5. thy-roïde 
; 6. carotide primi-tive 
; 7. artère sous-clavière 
; 8. veine jugulaire 
interne ; 9. chaîne sympa-thique 
; 10. nerf récurrent ; 
11. nerf pneumogastrique ; 
12. canal thoracique. 
4 Espace rétrosternal 
préaorticocave. 1. Sternum ; 
2. veine cave supérieure ; 
3. aorte ; 4. trachée ; 5. thy-mus 
; 6. nerf phrénique ; 
7. pédicule mammaire in-terne 
; 8. chaîne ganglion-naire 
médiastinale anté-rieure 
droite ; 9. chaîne 
ganglionnaire médiastinale 
antérieure gauche ; 10. nerf 
pneumogastrique ; 11. nerf 
récurrent gauche. 
5 Angle cardiophrénique 
antérieur droit. 1. Appen-dice 
xiphoïde ; 2. oreillette 
droite ; 3. ventricule droit ; 
4. artère mammaire inter-ne 
; 5. veine cave inférieu-re 
; 6. nerf phrénique droit ; 
7. ganglion du groupe 
diaphragmatique latéropé-ricardique 
; 8. ganglion du 
groupe diaphragmatique 
antérieur ; 9. muscle trian-gulaire 
du sternum. 
3
32-360-P-10 Syndrome médiastinal Radiodiagnostic 
– en bas, il est en relation avec l’orifice hiatal et l’espace 
inframédiastinal postérieur. 
Espace paratrachéo-oesophagien 
Il s’agit d’une zone tubulée centrée par l’axe aérodigestif. Il est limité 
par : 
– en haut, l’orifice cervicomédiastinal ; 
– en bas, l’orifice hiatal ; 
– latéralement, les plèvres médiastinales et les ligaments 
triangulaires. 
Il contient l’oesophage, la trachée, les chaînes ganglionnaires 
(paratrachéales droite et gauche, précarinaires, périoesphagiennes), 
les nerfs pneumogastriques et récurrents. 
Espace sous- et rétrocarinaire (fig 7) 
Il est limité par : 
– en avant, l’artère pulmonaire ; 
– en arrière et à droite, le récessus para-azygo-oesophagien du 
poumon droit ; 
– à droite, le tronc intermédiaire ; 
– à gauche, l’oesophage et l’aorte descendante ; 
– en haut, la crosse de l’azygos ; 
– en bas, il est en continuité avec l’angle cardiophrénique postérieur, 
en arrière de l’oreillette gauche. 
Il contient des groupes ganglionnaires (sous-carinaires, 
périoesophagiens), le canal thoracique. 
Gouttières costovertébrales (fig 8) 
Elles sont situées entre le rachis et la plèvre médiastinale, sur toute 
la hauteur du médiastin. Elles contiennent l’aorte descendante, la 
veine grande azygos, les veines hémiazygos, les chaînes 
ganglionnaires sympathiques, les ganglions lymphatiques (chaîne 
paraspinale ou pariétale postérieure), le canal thoracique. 
Espace inframédiastinal postérieur ou espace rétrocrural (fig 9) 
Il est limité par : 
– en avant et en dehors, les piliers du diaphragme ; 
– en arrière, le corps vertébral. 
En haut, il se poursuit avec les gouttières costovertébrales. 
Il contient l’aorte, les racines des veines azygos, le canal thoracique, 
la partie inférieure des chaînes ganglionnaires médiastinales 
postérieures. 
Médiastin paraorificiel 
Le bilan d’une lésion se développant aux limites du médiastin doit 
faire rechercher une extension ou une origine extramédiastinale en 
continuité avec la région pathologique. 
Ainsi l’analyse doit porter également sur : 
– le cou pour une lésion de l’orifice cervicomédiastinal ; 
– l’abdomen pour les angles cardiophréniques antérieurs, 
postérieurs et l’espace inframédiastinal postérieur ; 
– les hiles pour la région paratrachéo-oesophagienne ; 
– le canal vertébral pour les gouttières costovertébrales. 
Syndrome médiastinal 
Le syndrome médiastinal comprend l’ensemble des signes qui 
traduisent la présence de tissus anormaux, d’air ou de liquide à 
l’intérieur du médiastin. 
6 Angle cardiophrénique postérieur. 
1. Veine cave inférieure ; 2. veine grande azygos ; 3. canal thoracique ; 4. aorte descen-dante 
; 5. ligament triangulaire ; 6. oesophage ; 7. nerf pneumogastrique gauche ; 8. 
nerf pneumogastrique droit ; 9. nerf phrénique droit ; 10. ganglion périoesophagien ; 11. 
ganglion du groupe diaphragmatique latéropéricardique ; 12. artère pulmonaire droite ; 
13. tronc intermédiaire ; 14. récessus interazygooesophagien ; 15. ganglion sous-carinaire 
; 16. plèvre médiastinale ; 17. veine hémiazygos ; 18. chaîne sympathique ; 19. 
rachis ; 20. pilier du diaphragme ; 21. racines interne et externe de la veine grande 
azygos ; 22. racines interne et externe de la veine hémiazygos ; 23. ganglions lympha-tiques 
; 24. languette pulmonaire. 
7 Espace sous- et rétrocarinaire. Voir 
légende de figure 6. 
8 Gouttières costovertébrales. Voir lé-gende 
de la figure 6. 
9 Espace inframédiasti-nal 
postérieur. Voir légende 
de la figure 6. 
4
Radiodiagnostic Syndrome médiastinal 32-360-P-10 
Si les descriptions princeps reposent sur la radiologie 
conventionnelle, il est aujourd’hui nécessaire d’inclure la sémiologie 
scanographique, IRM et échographique. 
RADIOLOGIE CONVENTIONNELLE 
¦ Opacités 
Elles représentent l’essentiel de la pathologie médiastinale. 
Indépendamment de leurs étiologies, elles ont des caractères 
sémiologiques communs sur la radiographie thoracique de face qui 
présente l’avantage de ne pas superposer le médiastin et le poumon. 
Caractères généraux des opacités médiastinales [8] 
Ce sont des opacités : 
– de densité hydrique, le plus souvent homogène ; 
– à limite externe nette et continue, convexe vers le poumon, se 
raccordant en pente douce avec les bords du médiastin ; 
– à limite interne invisible noyée dans le médiastin où se situe 
approximativement leur centre. 
Leur topographie médiastinale se traduit : 
– soit par un déplacement ou une anomalie du contour externe du 
médiastin ; 
– soit par un déplacement d’une ligne médiastinale ; 
– soit par l’apparition d’une ligne médiastinale anormale. 
Localisation de l’opacité 
Il importe de situer la lésion dans un des compartiments antérieur, 
moyen, postérieur – classification de Felson –, dans la mesure où les 
orientations diagnostiques sont étroitement liées à cette topographie. 
Cette localisation repose sur : 
10 Tératome médiastinal bénin avec adhérence péricardique 
à l’intervention. 
A. Thorax de face : opacité à limite externe nette effaçant 
le bord droit du coeur (signe « de la silhouette »). 
B. Tomodensitométrie (TDM) : masse de faible densité 
(5 unités Hounsfield [UH]) refoulant l’oreillette droite 
dont la paroi est mal analysée en raison des battements 
cardiaques. 
C. Imagerie par résonance magnétique (IRM) : coupe 
frontale pondérée en T1 montrant un signal hyperin-tense 
et une formation nodulaire murale (flèches). 
D. IRM : coupe axiale pondérée T1 montrant l’interrup-tion 
du péricarde antérieur (flèches) au contact de la 
tumeur. 
– la radiographie de profil : elle aide à situer l’opacité d’avant en 
arrière lorsqu’elle présente une interface médiastinopulmonaire 
tangente au rayon [59, 65] ; 
– l’identification d’un certain nombre de signes propres au 
médiastin décrits dans le paragraphe suivant. 
Principaux signes [5, 8, 9, 12, 13, 14, 17, 27, 28, 29, 31, 32, 49, 50, 51] 
· Signe de la silhouette [14] 
Il précise le siège de la lésion, qui se situe dans le même plan que la 
structure dont la silhouette a disparu (coeur, aorte, diaphragme) 
(fig 10). 
· Signe cervicothoracique 
Il localise, sur une radiographie de face, une opacité du défilé 
cervicothoracique. Lorsque son bord externe est visible au-dessus 
de la clavicule, cette masse est de topographie postérieure : elle est 
silhouettée par l’air de l’apex pulmonaire qui est de siège postérieur 
(fig 11). À l’inverse, si elle est de topographie antérieure, noyée dans 
la graisse du creux sus-claviculaire qui est de siège antérieur, son 
bord externe n’est pas visible au-dessus de la clavicule. 
· Signe de la convergence du hile 
Il permet de différencier une masse médiastinale d’une grosse artère 
pulmonaire. Devant une opacité hilaire lorsque les branches 
artérielles pulmonaires convergent vers elle et perdent leur 
silhouette sur son bord externe, il s’agit d’une artère pulmonaire. À 
l’inverse, si les vaisseaux restent visibles à travers l’opacité, il s’agit 
d’une masse médiastinale, habituellement des adénopathies. 
· Signe du recouvrement du hile 
Il permet de différencier une masse médiastinale antérieure d’une 
cardiomégalie ou d’une péricardite. L’artère pulmonaire gauche – 
*A 
*B 
*C *D 
5
32-360-P-10 Syndrome médiastinal Radiodiagnostic 
ou le point de convergence de ses premières divisions (hile 
radiologique) – est située en général en dehors du bord médiastinal, 
parfois (7 % des cas) au ras du médiastin, plus rarement (1 % des 
cas) légèrement en dedans. Si le hile est mesuré à plus de 1 cm en 
dedans du médiastin, il s’agit d’une tumeur médiastinale antérieure 
(fig 12). 
· Signe de l’« iceberg » ou signe thoracoabdominal 
Une masse médiastinale inférieure est thoracoabdominale si son 
contour externe croise le diaphragme en s’écartant du rachis. En 
revanche, si son contour inféroexterne rejoint le rachis elle est sus-diaphragmatique 
(fig 13). 
· Modifications des lignes médiastinales 
– La bande paratrachéale droite : son élargissement (supérieur à 
5 mm) peut être le reflet d’adénomégalies latérotrachéales ou d’une 
pathologie trachéale. 
– Les lignes paravertébrales : leur refoulement peut traduire une 
anomalie : 
– rachidienne (ostéophyte, pathologie tumorale, infectieuse, 
traumatique) (fig 14) ; 
– nerveuse (neurinome) ; 
– ganglionnaire (adénopathies) ; 
– mais cet aspect peut aussi être réalisé en décubitus dorsal par un 
petit épanchement pleural. 
– La ligne para-aortique : elle suit le bord gauche de l’aorte. Sa 
déviation peut révéler un déroulement, un anévrisme ou une 
coarctation aortique. 
– La ligne para-azygooesophagienne : elle peut être refoulée par des 
adénopathies sous-carinaires, une dilatation modérée de l’oreillette 
gauche, une pathologie oesophagienne, un kyste bronchogénique, 
une dilatation de la veine azygos. 
Une masse latéralisée du médiastin moyen qui attire l’oesophage ou 
11 Neurinome en « sa-blier 
» de T2. 
A. Thorax de face : 
opacité de tonalité hy-drique 
à contours ex-ternes 
nets et régu-liers, 
à limite interne 
noyée dans le médias-tin 
supérieur. La li-mite 
externe est visi-ble 
au-dessus de la 
clavicule (flèches) – si-gne 
cervicothoracique 
– témoignant de sa to-pographie 
postérieure. 
B. Tomodensitométrie 
(TDM) en fenêtre os-seuse 
: élargissement 
du trou de conjugai-son 
gauche de T2 
(étoile) avec scal-loping 
du mur verté-bral 
postérieur. 
C. IRM. Coupe fron-tale 
pondérée T1 après 
injection de gadoli-nium. 
La tumeur (T) 
se rehausse fortement 
en signal. Son exten-sion 
intracanalaire en 
hauteur et le refou-lement 
de la moelle 
sont démontrés. 
*A 
*B 
*C 
13 Signe thoracoabdominal (ou signe de l’« iceberg ») (cli-chés 
dus à l’obligeance du Professeur Diard). 
A. Ganglioneurome intrathoracique. L’extrémité infé-rieure 
du contour externe de l’opacité rejoint le rachis 
(flèches). Ceci traduit son origine supradiaphragmati-que. 
B. Neuroblastome thoracoabdominal. L’extrémité infé-rieure 
du contour externe de l’opacité s’écarte du rachis 
(têtes de flèches). Cet aspect signe sa topographie thora-coabdominale. 
*A 
*B 
12 Séminome médiasti-nal. 
Opacité dont la limite 
externe est nette (flèches) si-tuée 
à plus de 1 cm en de-hors 
du hile gauche (signe 
de recouvrement du hile). 
Son bord interne n’est pas 
visible. 
6
Radiodiagnostic Syndrome médiastinal 32-360-P-10 
qui, tout au moins, ne le refoule pas, est développée aux dépens de 
la paroi oesophagienne (léiomyome, duplication) (fig 15). C’est le 
signe de l’attraction de l’oesophage. À l’inverse, si la lésion refoule 
l’oesophage, elle est de siège extraoesophagien (kyste 
bronchogénique). 
– La ligne aortopulmonaire : le refoulement de sa portion verticale 
en dehors oriente vers une adénomégalie. Le soulèvement de sa 
portion horizontale est plutôt en faveur d’une grosse artère 
pulmonaire. 
¦ Hyperclartés 
Les structures aérées se traduisant par une hyperclarté 
physiologique sont la trachée, les bronches souches et parfois 
l’oesophage, mais celui-ci doit être en position normale et non 
distendu. Toute autre hyperclarté médiastinale diffuse ou localisée 
est toujours pathologique. Elle peut traduire : 
– une anomalie oesophagienne ; 
– un pneumomédiastin ; 
– un pneumopéricarde ; 
– un abcès médiastinal. 
14 Spondylodiscite tuberculeuse de T6. 
A. Thorax de face : déplacement des lignes paravertébra-les 
(têtes de flèches) et érosion des plateaux de T6 et T7. 
B. Tomodensitométrie (TDM) : masse des deux gouttiè-res 
paravertébrales, de l’espace sous-carinaire avec exten-sion 
dans le canal vertébral. Cette lésion est hétérogène 
avec des plages hypodenses (étoiles) présentant un re-haussement 
périphérique après injection intraveineuse 
de contraste. 
C. Imagerie par résonance magnétique (IRM) : coupe 
frontale pondérée en T1 montrant l’atteinte vertébrale 
et le signal iso-intense aux muscles. 
D. IRM : coupe axiale transverse pondérée T2 montrant 
l’hypersignal de l’abcès pottique (étoiles) différent 
du faible signal des adénopathies sous-carinaires. 
E. IRM : coupe sagittale médiane pondérée T2 montrant 
l’extension dans l’espace extradural et le refoulement 
du ligament vertébral commun postérieur (tête de flèche). 
Anomalies de l’oesophage 
Le mégaoesophage est responsable d’un refoulement de la ligne 
paraoesophagienne. Il peut être visible sous la forme d’une ligne de 
tonalité hydrique plus ou moins épaisse correspondant à sa paroi. 
Celle-ci est comprise entre la clarté aérique du poumon et celle de 
l’oesophage, si celui-ci est rempli d’air. 
Il s’y associe souvent un niveau hydroaérique lié au contenu 
oesophagien. La présence d’un niveau liquide qui dépasse la ligne 
médiane du thorax sur le cliché de face est presque toujours de siège 
médiastinal et d’origine digestive (fig 16). 
La hernie hiatale donne une opacité rétrocardiaque à contour droit 
bien délimité qui refoule la ligne paraoesophagienne. Elle est 
typiquement surmontée d’un niveau hydroaérique. En cas de doute, 
le profil peut faciliter le diagnostic. 
Pneumomédiastin 
Il est défini par la présence d’air à l’intérieur du médiastin. Sa 
particularité est de rester immobile aux changements de position du 
malade, à la différence du pneumothorax. 
Sur une radiographie de face : 
– il se traduit par des hyperclartés linéaires, verticales, qui sont 
situées le long des bords du médiastin et qui soulèvent la plèvre 
*A 
*B 
*C 
*D 
*E 
7
32-360-P-10 Syndrome médiastinal Radiodiagnostic 
visible sous la forme d’une fine ligne opaque ; ces hyperclartés sont 
plus souvent vues à gauche et dans la partie haute du médiastin 
(fig 17) ; 
– parfois l’air vient s’interposer entre le péricarde et le diaphragme 
qui devient visible dans sa partie médiastinale en continuité avec 
les deux coupoles ; c’est le signe du diaphragme continu (fig 18) ; 
– lorsque ces hyperclartés sont de topographie inférieure, elles 
dessinent un « V » dont l’une des branches est parallèle à 
l’oesophage et l’autre à la partie interne de la coupole 
diaphragmatique gauche ; cet aspect doit faire rechercher une 
rupture oesophagienne. 
– chez le nourrisson, le pneumomédiastin peut soulever le thymus, 
donnant l’image en « spinnaker » ou « thymus volant » (fig 19). 
Sur le profil, il est souvent mieux visible. Il donne des hyperclartés 
linéaires verticales, rétrosternales, qui se prolongent le long de la 
crosse aortique, des gros vaisseaux et de la trachée. 
15 Duplication de l’oesophage (clichés dus à l’obligeance 
du Professeur Diard). 
A. Radiographie du thorax de face : opacité rétrocardia-que 
à bord externe net (têtes de flèches). Le bouton aorti-que 
se projette à droite du rachis lié à une dextroposition 
de l’aorte. 
B. Transit oesophagien : volumineuse image lacunaire 
du bas oesophage (étoile) qui se raccorde de façon abrupte 
à la paroi oesophagienne, au pôle supérieur de la lésion. À 
ce niveau, la lumière digestive paraît élargie (flèche à 
deux têtes), étirée par cette masse. Cet aspect signe 
son origine pariétale. 
C. Masse de l’espace trachéooesophagien et de l’angle car-diophrénique 
postérieur (étoile) de 32 UH, ne se 
rehaussant pas après injection de produit de contraste. 
Pneumopéricarde 
Il peut être d’origine traumatique ou iatrogène. Il se définit par la 
présence d’air dans le péricarde. 
Sur une radiographie de face, l’hyperclarté entoure le coeur. Sa limite 
supérieure ne dépasse pas le niveau de l’artère pulmonaire droite et 
respecte le bouton aortique, de topographie extrapéricardique. Cette 
hyperclarté est délimitée en dehors par une bande opaque 
correspondant au péricarde, à la graisse médiastinale et à la plèvre 
médiastinale qui la sépare de la clarté pulmonaire. 
Cet épanchement est relativement mobile aux changements de 
position, à la différence du pneumomédiastin. 
Abcès médiastinal 
Il survient habituellement dans les suites d’une rupture 
oesophagienne ou d’une surinfection postopératoire. Il se présente 
*A 
*B 
*C 
16 Mégaoesophage. 
A. Thorax de face : important refoulement de la ligne pa-raoesophagienne 
avec un niveau hydroaérique dépassant 
la ligne médiane (flèches). 
B. Tomodensitométrie (TDM) : le mégaoesophage occupe 
l’espace sous- et rétrocarinaire. 
*A 
*B 
8
Radiodiagnostic Syndrome médiastinal 32-360-P-10 
sous la forme d’une opacité médiastinale, en général de topographie 
postérieure et supérieure, parfois caractérisée par la présence d’un 
niveau hydroaérique. 
¦ Calcifications 
Les calcifications médiastinales intéressent les structures 
ganglionnaires, cardiovasculaires ou tumorales. 
Adénopathies 
Les calcifications granuleuses, irrégulières ou groupées en amas, 
sont évocatrices de séquelles de tuberculose ou d’histoplasmose. 
Une infection à Pneumocystis carinii compliquant un syndrome de 
l’immunodéficience acquise (sida) peut aussi engendrer des 
calcifications ganglionnaires. 
Les calcifications sont parfois fines, arciformes, en « coquille d’oeuf », 
évoquant surtout une silicose et, plus rarement, une sarcoïdose, une 
mycose ou un lymphome traité [26]. 
Calcifications vasculaires 
Elles sont parallèles ou semi-circulaires ; elles se superposent au 
trajet vasculaire. Elles intéressent surtout l’aorte, mais aussi ses 
branches de division dans le cadre de lésions athéromateuses et, plus 
rarement, les artères pulmonaires dans l’hypertension artérielle 
pulmonaire ancienne. 
Calcifications cardiaques 
Les calcifications valvulaires sont fréquentes et caractéristiques. 
Celles du péricarde dans la péricardite calcifiante dessinent une fine 
ligne calcifiée, entourant une plus ou moins grande partie de la 
silhouette cardiaque. 
Les calcifications tumorales cardiaques sont très rares. Elles sont 
irrégulières, groupées en amas avec une mobilité caractéristique sous 
scopie. 
Calcifications tumorales 
Elles ont parfois une valeur d’orientation : 
– dans les goitres thyroïdiens, les calcifications sont mobiles avec la 
déglutition et se prolongent parfois vers le cou ; elles peuvent être 
nodulaires, arciformes, disséminées, périphériques ou centrales ; 
– la présence de dents ou d’éléments osseux permet d’affirmer un 
tératome ; 
– les thymomes contiennent quelquefois des calcifications 
nodulaires ou en lamelles périphériques, situées dans le médiastin 
antérieur (fig 20) ; 
– la présence de calcifications au sein d’une opacité médiastinale 
postérieure doit faire évoquer une tumeur neurogène ; 
– les phlébolithes orientent vers une tumeur hémangiomateuse ; 
– les kystes bronchogéniques peuvent présenter une calcification de 
leur paroi. 
ÉCHOGRAPHIE 
L’échographie transthoracique est un examen de faible coût, d’accès 
facile ; elle peut être utilisée pour préciser une image radiographique 
anormale ou dans le suivi des masses médiastinales antérieures 
[42, 63]. Elle est réalisée par voie antérieure, avec une sonde de 3,5 ou 
de 5 MHz, par un abord sus-sternal, parasternal et sous-xiphoïdien 
[6]. Elle est très sensible dans la détection des masses du 
médiastin antérieur où elle supplante largement la radiographie de 
face et de profil [64]. En revanche, la sensibilité reste mauvaise pour 
le dépistage des masses du médiastin moyen et surtout postérieur. 
Elle apparaît moins performante que la TDM mais demeure très 
supérieure aux clichés simples dans l’exploration de la région 
prévasculaire – en avant de la veine cave supérieure et de l’aorte 
ascendante – et de la région paratrachéale droite. 
La visualisation d’une lésion dépend de son échostructure, de la 
taille et de la forme de la fenêtre acoustique. La distance qui la 
sépare de la sonde intervient également, une masse profonde étant 
moins bien décelée qu’une masse superficielle. 
Les informations fournies concernent la taille, la morphologie, la 
topographie et l’échostructure de la lésion. Les tumeurs solides 
apparaissent hypoéchogènes, les kystes anéchogènes. Lorsque 
ceux-ci sont au contact du poumon, la totalité du faisceau 
ultrasonore peut être réfléchi et le renforcement postérieur peut faire 
défaut. 
17 Pneumomédiastin. 
Présence d’une hyperclarté 
linéaire verticale qui sou-lève 
la plèvre (tête de flèche), 
visible sous la forme d’une 
fine ligne opaque. 
18 Pneumomédiastin. Si-gne 
du « diaphragme con-tinu 
» : visibilité anormale 
de la partie médiane et anté-rieure 
du diaphragme (têtes 
de flèches) (cliché dû à 
l’obligeance du Professeur 
Diard). 
19 Pneumomédiastin 
chez un enfant de 9 ans. Si-gne 
du « thymus volant » : 
aspect caractéristique du 
soulèvement du lobe gauche 
du thymus (têtes de flèches). 
Emphysème sous-cutané en 
région cervicale et axillaire 
(étoiles) (cliché dû à l’obli-geance 
du Professeur 
Diard). 
9
32-360-P-10 Syndrome médiastinal Radiodiagnostic 
*A *B 
Mais il importe aussi de rechercher les signes indirects tel que l’effet 
de masse engendré, parfois seul élément détectable. Une masse sous-carinaire 
est suspectée sur une empreinte extrinsèque au niveau de 
l’artère pulmonaire droite. 
L’échographie peut aussi être réalisée par voie endooesophagienne, 
couplée à une fibroscopie. Cette voie d’abord permet d’accéder aux 
ganglions périoesophagiens (chaîne 8 de la classification de 
l’American Thoracic Society), sous-carinaires (chaîne 7) et 
paratrachéaux-supérieurs gauches (chaîne 2 G). Les adénopathies se 
traduisent par des structures nodulaires arrondies ou ovalaires 
hypoéchogènes. Cet examen permet aussi une bonne analyse de 
l’oreillette gauche et de la partie terminale des veines pulmonaires 
gauches. 
TOMODENSITOMÉTRIE 
La TDM représente actuellement la meilleure technique 
d’exploration des masses médiastinales [2, 3]. Elle apporte des 
éléments supplémentaires par rapport aux clichés simples dans 44 à 
78 % des cas et par rapport aux tomographies dans 23 % des cas [57]. 
Elle bénéficie d’une excellente sensibilité, permettant de détecter de 
petites masses tumorales invisibles sur les clichés simples telles 
qu’un thymome, certaines adénomégalies ou un adénome 
parathyroïdien [41]. Outre l’évaluation des dimensions, elle assure un 
diagnostic topographique précis en montrant le siège de la lésion, 
son extension et les rapports avec les organes de voisinage. 
¦ Localisation médiastinale d’une masse 
La distinction entre l’origine médiastinale, pleurale ou pulmonaire 
d’une masse peut être un problème diagnostique difficile. Les 
critères utilisés sur le cliché standard par Heitzman [28] et Felson [12], 
cités précédemment, ne résolvent pas tous les problèmes. En 
particulier, il est habituellement impossible de distinguer une masse 
médiastinale d’une pleurésie enkystée du médiastin [28]. 
La TDM est beaucoup plus performante que la radiographie 
standard pour résoudre ce problème [66]. Le critère le plus fiable 
repose sur l’analyse de l’interface entre la masse et le poumon. 
Lorsqu’elle est lisse et régulière, la masse est médiastinale. 
Lorsqu’elle est spiculaire ou nodulaire, son origine est plus 
volontiers pulmonaire. En effet, lorsqu’une tumeur croît dans le 
médiastin, elle refoule les structures médiastinales normales en 
dehors (graisse, gros vaisseaux, plèvre pariétale et viscérale). 
Celles-ci recouvrent la lésion et sont responsables d’une interface 
lisse entre la masse et le poumon. Cependant, les lymphomes, les 
thymomes invasifs, les tumeurs germinales ou les goitres 
20 Thymome lymphoépithélial encapsulé. 
*C 
A. Thorax de face : opacité à limite externe nette (tê-tes 
de flèches) n’effaçant ni le bouton aortique, ni 
l’artère pulmonaire gauche. 
B. Thorax de profil montrant sa topographie anté-rieure, 
son caractère lobulé et la présence de fines 
calcifications lamellaires (tête de flèche). 
C. Tomodensitométrie (TDM) : masse de densité 
solide (53 UH), polylobée de l’espace rétrosternal 
prévasculaire, présentant de fines calcifications (flè-che). 
intrathoraciques dégénérés peuvent avoir une extension 
transpleurale et donner, avec le parenchyme pulmonaire envahi, une 
interface irrégulière (fig 21). 
21 Carcinome thymique. Coupe TDM 
axiale : masse de l’espace rétrosternal 
préaorticocave à contours polycycliques 
et irréguliers (têtes de flèches) en rapport 
avec une infiltration parenchymateuse 
pulmonaire. Infiltration ganglionnaire 
(étoile blanche). Réaction pleurale associée 
(astérisque). 
La topographie par rapport aux vaisseaux est également importante 
à considérer : les lésions médiastinales sont plus volontiers médiales 
et les lésions pulmonaires ou pleurales, plus volontiers latérales. 
En revanche, l’analyse des angles de raccordement antérieur et 
postérieur entre le médiastin et la masse, et l’importance du 
déplacement des structures anatomiques du médiastin sont d’une 
faible utilité. 
La distinction entre masse médiastinale et pleurésie médiastinale 
enkystée est le plus souvent possible en scanographie. La pleurésie 
médiastinale est latérale par rapport aux vaisseaux et à la graisse 
médiastinale ; elle ne déplace pas les structures médiastinales et est 
souvent associée à d’autres signes pleuraux. 
¦ Analyse topographique et densitométrique 
– La localisation et la composition tissulaire de la lésion sont les 
bases sémiologiques du diagnostic étiologique [38, 56, 59]. Les 
principales étiologies sont rapportées dans le tableau I. 
– L’analyse topographique consiste à localiser la masse dans l’un 
des compartiments précédemment décrits. L’approche multiplanaire 
autorisée par les reconstructions des acquisitions spiralées facilite 
l’étude des rapports anatomiques. 
10
Radiodiagnostic Syndrome médiastinal 32-360-P-10 
– L’analyse TDM permet une approche de la composition tissulaire 
de la lésion. La mesure doit être effectuée sur une plage la plus large 
possible tout en évitant les bandes d’artefacts qui modifient 
artificiellement la densité. Ainsi la sensibilité de la TDM dans la 
détection des structures graisseuses (- 50 à - 150 unités Hounsfield 
[UH]) et des calcifications (400 UH) est de 100 %. 
– Les structures graisseuses. 
Un excès de graisse sans aucun effet de masse sur les structures 
vasculaires ni aériques évoque une lipomatose qui peut être diffuse 
et qui est constituée par une graisse histologiquement normale. Il se 
rencontre chez les sujets obèses, sous corticothérapie ou dans le 
cadre de la maladie de Cushing. 
Une masse graisseuse dans les angles cardiophréniques peut 
correspondre à une hernie diaphragmatique rétrocostoxyphoïdienne. 
Le diagnostic est affirmé par la présence de petites structures 
linéaires correspondant à des vaisseaux épiploïques et par la mise 
en évidence de la continuité avec la graisse intra-abdominale (fig 22). 
Une masse tumorale, exclusivement de densité graisseuse, peut 
correspondre à un lipome ou à un liposarcome dans sa forme très 
bien différenciée [15]. Les liposarcomes typiques comportent, outre la 
Tableau I. 
Densité tissulaire Densité liquidienne Densité graisseuse Masse 
hypervascularisée Tissu composite 
Orifice cervicomédiastinal 
Goitre thyroïdien Lymphangiome kystique Goitre 
Adénome parathyroïdien Kyste du canal thoracique Adénome parathyroïdien 
Cancer oesophagien Kyste thymique 
Papillomes trachéaux Tumeur thymique kystisée 
Tumeurs neurogènes 
(pneumogastriques, récur-rentes, 
phréniques, 
chaînes sympathiques) 
Tératome kystique 
Certaines tumeurs 
neurogènes 
Abcès 
Lymphome 
Tératome 
Hématomes 
Espace rétrosternal 
préaorticocave 
Thymome Kyste thymique Lipomatose Carcinome thymique Dysembryome 
Lymphome Tumeur kystisée : Lipome Thymome 
Dysembryome thymome, lymphome, dysem-bryome, 
adénopathies nécrosées, 
tumeur neurogène, tumeur testi-culaire 
Tératome Lymphome 
Goitre plongeant Pseudokyste (hématique) Thymolipome 
Liposarcome 
Hibernome 
Angle cardiophrénique 
antérieur 
Tumeur thymique Kyste pleuropéricardique Amas graisseux 
Tératome Lymphangiome kystique Lipome 
Adénopathies Tératome 
Tumeur du nerf phrénique Thymolipome 
Liposarcome 
Hernie diaphragmatique 
rétrocostoxiphoïdienne 
Angle cardiophrénique 
postérieur 
Tumeur oesophagienne Dérivé kystique de l’intestin 
primitif 
Anévrisme aortique 
Tumeur neurogène (pneu-mogastrique) 
Kyste du canal thoracique Dilatation des sinus 
coronaires 
Adénopathies Kyste pleuropéricardique 
Épanchement péricardique 
enkysté 
Épanchement pleural enkysté 
Espace 
paratrachéooesophagien 
Tumeur oesophagienne 
bénigne ou maligne 
Dérivés kystiques de l’intestin 
primitif 
Lipomatose Paragangliome 
Tumeur trachéale Mégaoesophage Lipome 
Adénopathies Hématome 
Tumeur nerveuse (pneu-mogastriques, 
récurrents) 
Abcès intramural 
oesophagien 
Gouttière costovertébrale 
Tumeur neurogène Méningocèle Lipomatose circonscrite 
paraspinale 
Pseudotumeur vasculaire 
Hématopoïèse extramé-dullaire 
Dérivés kystiques de l’intestin 
primitif 
Lipome Myélolipome 
Spondylodiscite Hématopoïèse extramé-dullaire 
Hématome 
Kyste canal thoracique 
Espace inframédiastinal 
postérieur 
Adénopathies Kyste du canal thoracique Lipomatose Anévrisme aortique 
Thymome invasif Dérivés kystiques de l’intestin 
primitif 
Varice du système azygos 
Mésothéliome Pseudokyste pancréatique 
Certaines tumeurs 
neurogènes 
Tumeur rétropéritonéale 
Espace sous- et 
rétrocarinaire 
Adénopathies Dérivé kystique de l’intestin pri-mitif 
(kyste bronchogénique) 
Lipomatose 
Tumeur oesophagienne Kyste du canal thoracique 
Cancer bronchique 
Masse à point de départ 
cardiopéricardique 
11
32-360-P-10 Syndrome médiastinal Radiodiagnostic 
*A *C *D 
22 Hernie par la fente de Larrey. 
A. Radiographie du thorax de face : présence d’une opacité à bord externe convexe au niveau de l’angle cardiophré-nique 
composante graisseuse qui est prédominante, une composante de 
densité tissulaire (fig 23). 
Les thymolipomes [52] peuvent également présenter une texture 
mixte, en partie graisseuse et en partie tissulaire. Ils sont souvent 
volumineux et siègent dans les angles cardiophréniques antérieurs. 
L’existence d’une connexion avec l’espace rétrosternal préaorticocave 
conforte ce diagnostic. 
Une masse contenant un mélange de tissu solide, liquidien et 
graisseux, est très en faveur du tératome [39]. La composante 
graisseuse est habituellement de faible quantité (fig 24). 
– La sensibilité de détection en TDM des tumeurs solides est de 
98 %. Elle est seulement de 71 % pour celle des tumeurs 
kystiques [18] : 
– une tumeur solide peut, en effet, présenter une densité 
liquidienne (-20 à +20 UH) par la survenue d’une nécrose, d’un 
oedème ou d’une involution adipeuse comme dans certaines 
tumeurs neurogènes [1, 33, 34, 38, 47, 48, 54, 56] ; 
– à l’inverse, une lésion kystique peut afficher une densité élevée 
en raison d’un liquide riche en protéines ou en sels calciques, ce 
qui est le cas des kystes bronchogéniques (fig 25) [43, 45, 67] ; la 
présence d’un saignement ou d’une surinfection peuvent 
également augmenter la densité [7]. D’autres critères sont alors 
utiles pour faire le diagnostic scanographique de lésion kystique : 
l’absence de rehaussement, après injection intraveineuse de 
produit de contraste, et la variation de forme selon la position du 
patient. Ainsi, dans les kystes pleuropéricardiques, des variations 
positionnelles de forme sont possibles en raison de leur plasticité 
(fig 26). Le point d’attache de la masse liquidienne avec le 
médiastin est à angle aigu [11] ; 
– l’analyse de la paroi d’une lésion de densité liquidienne est 
essentielle. Une paroi fine sans cloison de refend évoque un kyste 
primitif. À l’inverse, épaisse et irrégulière, elle évoque une tumeur 
solide nécrosée. La présence de cloisons de refend se voit dans 
certaines lésions telles que les kystes thymiques acquis et les 
lymphangiomes kystiques [34]. 
– La mise en évidence d’un niveau entre deux phases de densité 
liquidienne peut correspondre à : 
– un abcès ; 
– la phase précoce d’un hématome par surdosage en 
anticoagulants ; 
– un kyste hydatique. 
– En revanche, la présence d’un niveau entre une phase graisseuse 
et une phase liquidienne est très évocatrice d’un tératome [20]. 
droit (étoile). 
B. Tomodensitométrie (TDM) : il s’agit d’une masse de densité graisseuse qui contient des structures linéaires cor-respondant 
à des vaisseaux épiploïques (flèche courte). 
C, D. Coupes par imagerie par résonance magnétique (IRM) frontale (C) et sagittale (D) pondérées T1 : cette masse 
graisseuse apparaît hyperintense (étoile), elle est en continuité avec la graisse sous-diaphragmatique. Les vaisseaux 
épiploïques qui traversent l’orifice herniaire sont visibles sous forme de fins liserés hypo-intenses (flèche). Le defect 
diaphragmatique est bien visible (flèche longue). 
*B 
23 Liposarcome. Coupe tomodensitomé-trique 
(TDM) axiale : masse cloisonnée 
de l’espace rétrosternal préaorticocave 
constituée de graisse (astérisque). Il existe, 
au sein de cette masse, une plage de densité 
tissulaire (tête de flèche). 
24 Tératome. Coupe to-modensitométrique 
(TDM) : 
masse antérieure hétérogène, 
comportant des plages de 
densité liquidienne (étoile), 
une plage graisseuse (flèche 
courbe) et des plages de den-sité 
tissulaire (flèche droite). 
12
Radiodiagnostic Syndrome médiastinal 32-360-P-10 
*A *B 
– Certaines masses peuvent présenter des densités spontanées 
élevées, en particulier des goitres thyroïdiens et les hématomes 
récents. 
Les hématomes en phase aiguë (au cours des premières heures) sont 
spontanément hyperdenses. Cette densité décroît dans le temps de 
façon centripète, créant un halo périphérique hypodense. 
– La vascularisation d’une lésion est appréciée par l’étude 
dynamique après injection intraveineuse de produit de contraste. 
L’absence de rehaussement est habituelle pour les lésions kystiques 
ou nécrotiques. À l’inverse, les structures hypervascularisées 
prennent le contraste de façon intense (fig 27). C’est le cas des goitres 
thyroïdiens, des carcinomes médullaires de la thyroïde, des tumeurs 
parathyroïdiennes, des tumeurs vasculaires (hémangiomes, 
hémangioépithéliomes, hémangiopéricytomes), de la maladie de 
Castelman, des carcinoïdes thymiques, des métastases de sarcomes 
et de mélanomes. Certains types de rehaussement sont très 
évocateurs. Ainsi un rehaussement périphérique intense au temps 
veineux, associé à des flaques de contraste, oriente vers une masse 
angiomateuse [55]. 
– Les épanchements gazeux se traduisent par des hyperclartés 
facilement reconnaissables (fig 28). 
IMAGERIE PAR RÉSONANCE MAGNÉTIQUE 
Comme en TDM, le signal caractéristique de la graisse est utilisé en 
IRM pour repérer les structures normales et anormales du médiastin. 
L’IRM permet la visibilité spontanée des structures vasculaires. Elle 
offre en outre d’autres avantages dans l’étude du médiastin : 
– une plus grande résolution en contraste qui permet 
d’individualiser et de délimiter une lésion sans injection de produit 
de contraste ; 
– la possibilité d’une étude multiplanaire qui peut s’avérer 
particulièrement utile [62] pour explorer la fenêtre aortopulmonaire, 
la loge sous-carinaire, le hile, les récessus péricardiques [22, 30] et les 
structures vasculaires. 
Cette possibilité facilite aussi l’analyse de processus pathologiques 
situés à cheval sur l’orifice cervicomédiatinal (goitre, tumeur 
thymique, lymphome, tumeur neurogène) ainsi que les masses 
médiastinales à extension sous-diaphragmatique (thymome invasif, 
lymphome, dysembryome) auxquelles on peut associer le 
mésothéliome malin dont le diagnostic différentiel est parfois 
difficile. L’IRM analyse bien l’extension intracanalaire des tumeurs 
de la gouttière costovertébrale et, plus particulièrement, des tumeurs 
neurogènes. Cet avantage, souligné par de nombreux auteurs [18, 62], 
place cet examen au premier plan dans cette indication. L’IRM 
montre parfaitement l’extension en hauteur, les rapports de la 
tumeur avec la moelle, les méninges (fig 29) et les racines. 
Toutefois, les coupes axiales restent globalement les plus 
informatives et constituent l’examen de base. Elles dégagent 
parfaitement la région prévasculaire, prétrachéale, para-aortique 
gauche. Elles individualisent bien les effets de masse avec les 
déplacements dans le plan axial [4]. 
L’analyse sémiologique repose, comme en TDM, sur l’étude de la 
topographie et de la composition tissulaire des lésions. L’IRM 
[23, 24, 36, 40, 61] permet de reconnaître les formations solides, kystiques 
ou graisseuses ; mais les calcifications sont moins bien identifiées 
25 Kyste bronchogénique. 
A. Coupe tomodensitométrique (TDM) sans injection de produit de contraste : 
masse spontanément hyperdense de la loge sous-carinaire (astérisque). Il existe 
des calcifications (tête de flèche) visibles au sein de cette structure. 
B. Coupe TDM après injection de produit de contraste : cette masse demeure hy-perdense 
(astérisque) mais ne présente pas de rehaussement après injection 
de produit de contraste, ce qui atteste sa nature kystique. 
26 Kyste pleuropéricardique. Tomodensitométrie (TDM) : masse de l’angle 
cardiophrénique droit (étoile), homogène de densité hydrique (5 UH) sans pa-roi 
identifiable (A) se déformant en décubitus latéral (B) et dont l’attache an-térieure 
présente un angle aigu (tête de flèche). 
*A 
*B 
27 Maladie de Castle-man 
: multiples formations 
nodulaires (tête de flèche) 
de 10 à 15 mm de diamètre 
évoquant des adénopathies ; 
fort rehaussement en den-sité 
analogue à celui des 
vaisseaux. 
28 Pneumomédiastin (at-teinte 
pulmonaire d’une 
sclérodermie). Clartés aéri-ques 
décollant la plèvre mé-diastinale 
et disséquant la 
graisse médiastinale. 
13
32-360-P-10 Syndrome médiastinal Radiodiagnostic 
qu’au scanner. Des séquences pondérées en T1 et T2 sont nécessaires 
à cette caractérisation. Les principaux éléments sémiologiques sont 
rapportés dans le tableau II. 
¦ Lésions graisseuses 
Elles sont facilement reconnaissables grâce à leur signal 
hyperintense en T1, qui s’atténue, mais demeure hyperintense, sur 
les séquences pondérées T2 comme celui de la graisse médiastinale 
ou sous-cutanée (fig 30). La gamme étiologique des lésions 
graisseuses en IRM est la même que celle décrite pour le scanner. 
¦ Lésions kystiques 
En pondération T1, différents aspects sont possibles au sein du 
kyste, en fonction du contenu protéique et/ou hémorragique. Si les 
29 Méningocèle. Coupe axiale (A) pondérée T1 et frontale 
(B) pondérée en T1 : structure hypo-intense communiquant 
avec les espaces sous-arachnoïdiens par le trou de conjugaison 
droit de T2 (étoile). Cette masse est très hyperintense en pon-dération 
T2 comme le liquide céphalorachidien (LCR). 
La moelle est visible au sein du fourreau dural (tête de flèche). 
*A *B 
kystes à contenu hydrique pur apparaissent en hyposignal sur les 
séquences pondérées T1 (fig 29, 31, 32), ceux présentant un contenu 
hémorragique ou riche en protéines affichent un hypersignal sur les 
mêmes séquences (fig 33). En pondération T2, le signal est toujours 
très hyperintense (fig 29, 31, 32, 33). L’IRM, comme l’examen TDM, 
permet de reconnaître les lésions kystiques à parois fines qui 
orientent vers les kystes primitifs du médiastin (kystes 
bronchogéniques, péricardiques, thymiques, lymphangiomes 
kystiques, méningocèles). L’absence de rehaussement après 
gadolinium est de règle pour des lésions kystiques. 
*A 
*B 
30 Infiltration graisseuse du médiastin. Imagerie par réso-nance 
magnétique (IRM) coupe frontale pondérée T1 (A). 
Coupe axiale transverse pondérée T2 (B). Le signal de la 
graisse est identique à celui de la graisse pariétale thoracique, 
hyperintense en pondération T1 et s’atténuant en pondération 
T2. Aucune déformation des structures vasculaires n’est no-tée. 
Les structures digestives sous-cardiaques témoignent 
d’une hernie par la fente de Larrey associée. 
*A 
*B 
Tableau II. 
Tissu Pondération T1 Densité 
de protons Pondération T2 
Kyste simple Hypo-intense Intermédiaire Hyperintense 
Kyste complexe Hypo-intense ou 
hyperintense 
Hypo-intense ou 
hyperintense 
Hypo-intense ou 
hyperintense 
Graisse Hypo-intense Intermédiaire Hypo-intense 
Tumeur charmes Hypo-intense Intermédiaire Intermédiaire 
Hyperintense 
(lésion focale très 
hyperintense cor-respondant 
à des 
foyers de nécrose) 
Fibrose Hypo-intense Hypo-intense Hypo-intense 
collagénique 
Flux rapide Absence de signal Absence de signal Absence de signal 
31 Kyste bronchogénique. 
A. Coupe axiale pondérée T1 : masse de la gouttière costovertébrale (étoile) à paroi 
fine et de contenu spontanément hypo-intense. Ce caractère est moins fréquent 
dans les kystes bronchogéniques. 
B. Coupe coronale pondérée T2 : le signal de la masse est très hyperintense (étoile) 
comme le liquide céphalorachidien (LCR) témoignant de sa nature kystique. 
14
Radiodiagnostic Syndrome médiastinal 32-360-P-10 
Les lésions kystisées par des remaniements nécrotiques ou 
hémorragiques conservent, en revanche, des parois épaisses. Elles 
peuvent survenir sur les goitres, thymomes, les tératomes kystiques, 
les tumeurs neurogènes, les séminomes et les adénomégalies. 
¦ Lésions hémorragiques [16, 53, 58] 
Les hématomes, dans leur phase initiale (au cours des premières 
heures), présentent un signal intermédiaire ou hyperintense en T1 et 
hyperintense en T2. 
Du premier au troisième jour, l’hématome devient hypo-intense en 
pondération T1 et T2, en rapport avec la transformation de 
l’hémoglobine en désoxyhémoglobine (fig 34). 
32 Lymphangiome kystique. 
A. Coupe sagittale pondérée T1 : volumineuse structure 
kystique à parois fines (astérisque), cloisonnée (tête 
de flèche), silhouettée par la graisse médiastinale. 
B. Coupe axiale pondérée T2 : cette masse est hyperin-tense 
comme le liquide céphalorachidien (LCR), témoi-gnant 
de sa nature kystique (astérisque). 
À la phase subaiguë, à partir du quatrième jour, la transformation 
de la désoxyhémoglobine en méthémoglobine entraîne un signal 
hyperintense en pondération T1 et T2 qui apparaît à la périphérie 
de la lésion. 
La phase chronique est marquée par la transformation de la 
méthémoglobine en hémosidérine qui s’accumule à la périphérie de 
la lésion et se caractérise par une couronne en hyposignal en 
pondération T2 (fig 35). 
Les saignements répétés sont responsable d’un aspect le plus 
souvent hétérogène. 
¦ Tumeurs charnues 
Elles ont un signal intermédiaire, voisin de celui du muscle sur les 
séquences pondérées en T1, et un signal supérieur au muscle et 
*A 
*B 
33 Kyste bronchogénique. 
A. Coupe coronale pondérée T1 : masse arrondie de la 
loge sous-carinaire (astérisque) spontanément hyperin-tense 
en rapport avec un contenu riche en protéines. 
B. Cette masse apparaît très hyperintense sur la séquence 
pondérée T2 (astérisque) témoignant de sa nature kysti-que. 
*A *B 
34 Hématome postangioplastie à j2. 
A. Coupe tomodensitométrique (TDM) : volumineuse masse spontanément hyperdense attenante au péricarde (as-térisque) 
correspondant à l’hématome. 
B. Imagerie par résonance magnétique (IRM) en coupe axiale : le signal est hypo-intense (étoile) en T1 (B) 
et hétérogène mais plutôt hypo-intense en T2 (C) (astérisque). 
*A 
*B 
*C 
15
32-360-P-10 Syndrome médiastinal Radiodiagnostic 
parfois proche de celui de la graisse sur les séquences pondérées en 
T2. Comme en TDM, elles présentent un rehaussement après 
injection de produit de contraste. 
¦ Lésions fibreuses 
L’intensité du signal de la fibrose en IRM dépend de l’importance 
relative du collagène et du contingent cellulaire. Le tissu fibreux 
mature à prédominance collagénique et faible cellularité présente 
un hyposignal en T1 et T2 (fig 36). Ceci explique le signal hypo-intense 
en T1 et T2 des masses résiduelles des lymphomes traités 
par radiothérapie [25] et des médiastinites fibreuses. En revanche, la 
fibrose débutante, pauvre en collagène, riche en fibroblastes et en 
vaisseaux, présente un signal hyperintense en T2 dû à sa charge 
hydrique. Dans les lymphomes hodgkiniens à forme scléronodulaire, 
l’intensité de signal en T2 est controversée [25, 37, 46]. 
35 Hématome rétrooesophagien iatrogène, secondaire à la 
pose d’une voie veineuse centrale sous-clavière. Exploration 
à 3 semaines. 
A. Coupe frontale pondérée T1 : l’hématome est iso-intense 
(astérisque), cerné par une couronne hyperin-tense 
(têtes de flèches). 
B. Coupe axiale pondérée T2 : la collection est hyperin-tense, 
surtout en périphérie (tête de flèche noire), 
et cernée d’une couronne hypo-intense (tête de flèche 
blanche). 
¦ Calcifications 
Leur détection est moins aisée qu’en TDM. Si elles sont 
suffisamment volumineuses, elles sont visibles sous forme d’une 
zone d’hyposignal en T1 et T2. 
¦ Divers 
Certains caractères sémiologiques peuvent orienter vers des types 
histologiques particuliers, comme l’a rapporté Fumikazu dans 
quelques tumeurs neurogènes [21] du médiastin postérieur. 
Les neurofibromes présentent un signal intermédiaire en 
pondération T1. En pondération T2, la zone périphérique est très 
hyperintense, plus hyperintense que la graisse, en rapport avec une 
texture gélatineuse liée à la dégénérescence myxoïde. La zone 
centrale, qui correspond à du tissu solide, conserve un signal 
*A 
*B 
36 Fibrose médiastinale par extension d’une fibrose rétropé-ritonéale. 
A. Coupe axiale pondérée T1 : présence d’un engaine-ment 
de la crosse de l’aorte très hypo-intense (astéris-ques). 
B. Coupe axiale pondérée T2 : cet engainement présente 
un signal très hypo-intense en T2 en rapport avec 
sa nature fibreuse (astérisques). 
*A *B 
37 Neurofibrome étendu au canal vertébral. 
A. Coupe frontale pondérée T1 : masse de signal intermé-diaire 
de la gouttière costovertébrale (étoile) avec exten-sion 
intracanalaire (tête de flèche). 
B. Coupe axiale pondérée T2 : la masse présente une pé-riphérie 
hyperintense, plus intense que la graisse (gran-des 
têtes de flèches) correspondant à une dégénérescence 
myxoïde très évocatrice du neurofibrome. La partie cen-trale 
conserve un signal intermédiaire et demeure sépa-rée 
de la partie périphérique par un liseré hypo-intense 
qui correspond à des fibres de collagène(petite tête 
de flèche). 
*A 
*B 
16
Radiodiagnostic Syndrome médiastinal 32-360-P-10 
*A 
*A *B 
intermédiaire. Une couronne hypo-intense, composée de tissu 
fibreux, sépare ces deux zones. Cet aspect dit en « cible inversée » 
(fig 37) est opposable point par point à celui des tumeurs solides 
nécrosées. 
Les schwannomes nécrosés ont un signal central hyperintense en 
pondération T2, qui ne se rehausse pas après injection de 
gadolinium (fig 38). Le diagnostic de tumeur nécrosée repose sur 
l’identification d’une paroi épaisse et de son rehaussement après 
injection de gadolinium (fig 39). Une approche indirecte de la 
vascularisation tumorale est ainsi effectuée. 
Le caractère hétérogène des tumeurs n’est pas un argument pour 
apprécier leur nature bénigne ou maligne. Ainsi, les 
ganglioneuromes gardent, en pondération T1, un signal 
intermédiaire relativement homogène. En pondération T2, le signal 
est hyperintense, hétérogène. Ces lésions présentent des lamelles 
curvilignes concentriques (fig 40) hypo-intenses en pondération T1 
et T2, dues aux fibres de collagène. 
Outre le bilan d’extension des tumeurs de la gouttière 
costovertébrale où l’IRM se place en première intention après la 
radiographie standard, les autres indications de l’IRM sont des cas 
particuliers où une information sur la nature ou l’extension n’a pas 
été fournie par le scanner. 
L’IRM présente un intérêt particulier dans la recherche des 
extensions intracardiaques ou péricardiques. 
Enfin, elle constitue une alternative de choix dans les cas de contre-indication 
aux produits iodés. 
Si l’analyse des clichés simples représente toujours la première étape 
dans l’étude du médiastin, l’exploration du médiastin a été 
considérablement enrichie par le scanner et l’IRM. Ces examens 
affinent l’étude topographique et permettent une approche de la 
nature des lésions par l’analyse précise de leur sémiologie. 
Figure 40 et Références ä 
38 Schwannome kystique. 
A. Coupe axiale pondérée T1 : présence d’une masse iso-intense, homogène (asté-risque), 
en situation paratrachéale droite laminant la trachée. 
B. Coupe axiale pondérée T1 après injection de gadolinium : la paroi de cette 
structure se rehausse massivement et présente un aspect irrégulier (têtes 
de flèches). Le centre de la lésion ne présente pas de rehaussement notable. 
*B *C 
C. Coupe axiale pondérée T2 : le centre de la lésion présente un signal très hyperintense 
comme celui du liquide céphalorachidien (LCR). Il s’agit d’une structure kystique 
à paroi épaisse avec présence d’un niveau liquide-liquide (têtes de flèches). 
39 Paragangliome nécrosé. 
A. Coupe axiale pondérée T1 : masse iso-intense de la gouttière costovertébrale (astérisque). 
B. Coupe axiale pondérée T1 après injection de chélate de gadolinium : il existe un rehaussement massif de la 
périphérie de la lésion (astérisque). Le centre de la masse ne se rehausse pas (tête de flèche). 
C. Coupe coronale pondérée T2 : le centre de la lésion kystisée présente un signal très hyperintense (astérisque) 
comme le liquide céphalorachidien (LCR) (tête de flèche). 
*C 
17
32-360-P-10 Syndrome médiastinal Radiodiagnostic 
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hypo-intenses curvilignes. 
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partie hyperintense (astérisque). Les plages nodulaires 
et bandes hypo-intenses curvilignes sont dues à la 
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  • 1. Syndrome médiastinal R Tran M Montaudon V Latrabe F Laurent Résumé. – Le syndrome médiastinal regroupe l’ensemble des signes qui traduisent le présence d’air, de liquide ou de tissus anormaux dans le médiastin. Après un rappel de l’anatomie radiologique du médiastin, la description des signes est effectuée à partir des techniques d’imagerie qui permettent de les identifier. Radiographie, tomodensitométrie, imagerie par résonnance magnétique et échographie permettent de localiser une masse tissulaire, un kyste, un épanchement gazeux, des calcifications, un hématome avec plus ou moins de sensibilité, spécificité et précision. Les différents signes sont illustrés à partir d’exemples de la pathologie médiastinale. © 2001 Editions Scientifiques et Médicales Elsevier SAS. Tous droits réservés. Mots-clés : médiastin, technique d’exploration, scanographie, anatomie. Introduction Le syndrome médiastinal regroupe l’ensemble des signes qui traduisent la présence d’air, de liquide ou de tissus anormaux à l’intérieur du médiastin. Dans ce chapitre consacré uniquement à la sémiologie, nous ne développons pas les différentes techniques qui permettent l’analyse du médiastin. Un rappel est néanmoins indispensable : – la radiologie conventionnelle garde une importance primordiale dans la détection de pathologies souvent asymptomatiques et de découverte fortuite ; – la tomodensitométrie (TDM) et l’imagerie par résonance magnétique (IRM) permettent une analyse précise de la topographie et une approche de la composition tissulaire des lésions qui, avec la clinique, sont les bases du diagnostic étiologique ; – l’échographie est une technique d’appoint dans l’étude du médiastin mais elle peut apporter des informations importantes sur le caractère kystique ou solide d’une lésion lorsque celle-ci est accessible ; – la fluoroscopie, bien souvent négligée à l’ère de la TDM et de l’IRM, peut apporter quelques informations utiles sur la topographie : une opacité médiastinale qui change de forme selon la position n’est habituellement pas due à une lésion solide ; une lésion, mobile avec le poumon lors de la respiration, est plutôt d’origine pulmonaire. Roger Tran : Ancien assistant hospitalier universitaire, polyclinique de consultations, 24100 Bergerac, France. Michel Montaudon : Assistant hospitalo-universitaire. Valérie Latrabe : Praticien hospitalier, radiologiste des Hôpitaux. François Laurent : Professeur des Universités, radiologiste des Hôpitaux. Centre hospitalier universitaire, unité d’imagerie médicale thoracique et cardiovasculaire, hôpital cardiologique du Haut-Lévêque, avenue de Magellan, 33604 Pessac cedex, France. Rappels anatomiques ANATOMIE RADIOLOGIQUE ¦ Radiologie standard Médiastin sur une radiographie de face (fig 1) Ses contours externes définissent deux bords formés par la projection de structures cardiovasculaires de topographie antérieure. D’autres éléments, de siège plus postérieur, analysés grâce aux replis de la plèvre médiastinale qui leur est accolée, définissent les lignes médiastinales. · Bords du médiastin – Le bord droit est constitué par des structures veineuses qui sont, de haut en bas : 1 Bords et principales li-gnes du médiastin. 1. Tronc veineux brachiocéphalique droit ; 2. veine cave supé-rieure ; 3. oreillette droite ; 4. veine cave inférieure ; 5. artère sous-clavière gau-che ; 6. bouton aortique ; 7. tronc de l’artère pulmo-naire et auricule gauche ; 8. ventricule gauche ; 9. li-gne médiastinale posté-rieure ; 10. ligne médiasti-nale antérieure ; 11 ; ligne paratrachéale droite ; 12. li-gne paravertébrale droite ; 13. ligne paravertébrale gauche ; 14. ligne para-aortique gauche ; 15. ligne para-azygo-oesophagienne ; 16. ligne aorticopulmo-naire. Encyclopédie Médico-Chirurgicale 32-360-P-10 32-360-P-10 Toute référence à cet article doit porter la mention : Tran R, Montaudon M, Latrabe V et Laurent F. Syndrome médiastinal. Encycl Méd Chir (Editions Scientifiques et Médicales Elsevier SAS, Paris, tous droits réservés), Radiodiagnostic – Coeur-Poumon, 32-360-P-10, 2001, 19 p.
  • 2. 32-360-P-10 Syndrome médiastinal Radiodiagnostic – le tronc veineux brachiocéphalique concave en dehors et en bas ; il est parfois visible jusqu’en arrière de la clavicule ; – la veine cave supérieure : elle est souvent invisible, soit parce que confondue avec le bord droit du rachis, soit parfois masquée par une aorte ascendante déroulée ; – l’oreillette droite, convexe vers la droite ; elle réalise le bord droit de la silhouette cardiaque ; – la veine cave inférieure, oblique en haut et en dedans. – Le bord gauche se compose de haut en bas de structures artérielles qui sont : – l’artère sous-clavière gauche, concave vers le bas, oblique en haut et en dehors ; – le bouton aortique qui correspond à la portion postérieure et supérieure de la crosse ; c’est l’arc supérieur gauche de la silhouette cardiomédiastinale ; – le bord gauche du tronc de l’artère pulmonaire et l’auricule gauche forment l’arc moyen ; – le bord gauche du ventricule gauche constitue l’arc inférieur. · Lignes du médiastin [10, 50, 51] Elles représentent les contours externes du médiastin qui sont moulés par la clarté pulmonaire. Elles ne sont visibles que lorsqu’elles sont tangentes au rayonnement incident. Leur analyse nécessite des clichés en haute tension, suffisamment pénétrés. Leur non-visualisation peut être liée à une conformation particulière du sujet ou à une incidence non tangentielle à l’interface médiastinopulmonaire. En revanche, leur refoulement ou leur déformation sont pathologiques et permettent de déceler et de localiser un processus pathologique. Les principales lignes du médiastin sont [51] : – les lignes médiastinales antérieure et postérieure : elles sont constituées par le contact entre les deux poumons qui peut être réalisé en deux endroits : – en arrière, le contact s’établit entre le rachis et l’oesophage ; il définit la ligne médiastinale postérieure ; sa projection dessine un « V » : la pointe est située au-dessus d’un plan passant par le bord supérieur de la veine azygos ; les branches, concaves en dehors, se prolongent au-dessus du manubrium sternal, signant sa topographie postérieure ; les feuillets de la plèvre s’écartent en haut, en continuité avec les apex ; en bas, ils se prolongent à gauche vers la crosse aortique et à droite vers le bouton azygos ; cette ligne est visible dans environ 60 % des cas chez l’adulte, un peu moins fréquemment chez l’enfant ; – en avant, le contact entre les deux poumons s’effectue en région rétrosternale ; sa projection définit la ligne médiastinale antérieure, qui dessine également un « V » et dont les branches, en haut, ne dépassent jamais le bord supérieur du manubrium sternal ; la pointe du « V » se projette du deuxième au quatrième cartilage costal, le plus souvent en situation paramédiane gauche. Cette ligne est présente dans environ 25 % des cas chez l’adulte et n’est pas visible chez le nourrisson, en raison de la présence du thymus ; – la ligne paratrachéale droite, visible dans 65 % des cas chez l’adulte : construite par la réflexion de la plèvre médiastinale sur le bord droit de la trachée, elle dessine une bande de tonalité hydrique, délimitée par la clarté de la lumière trachéale et celle du poumon droit ; elle est constituée par la paroi trachéale droite et par du tissu adipeux médiastinal ; son épaisseur normale ne dépasse pas 4 mm ; au-delà de 5 mm, elle est toujours pathologique ; – la ligne paravertébrale droite visible dans 35 % des cas : elle est formée par la réflexion de la plèvre sur les tissus mous paravertébraux ; elle dessine une ligne distante d’environ 2 à 4mm du bord du rachis et peut être refoulée par une grosse veine azygos ; – la ligne paravertébrale gauche : elle correspond à la réflexion du poumon gauche et de la plèvre sur les tissus mous paravertébraux ; 2 Médiastin de profil. 1. Médiastin antérieur ; 2. médiastin moyen ; 3. mé-diastin postérieur ; 4. tra-chée ; 5. aorte ; 6. artère pul-monaire ; 7. veine cave inférieure ; 8. tronc artériel brachiocéphalique ; 9. ven-tricule droit ; 10. ventricule gauche. elle est habituellement visible du bouton aortique à T10-T11 où elle rejoint la ligne para-aortique ; elle reste solidaire de l’aorte et la suit dans ses sinuosités ; cette ligne se situe toujours un peu en dehors du milieu de la distance qui sépare le bord gauche de l’aorte descendante des corps vertébraux ; – la ligne para-aortique gauche, toujours visible : elle est déterminée par la tangence entre le bord externe de l’aorte thoracique et le poumon gauche ; elle est rectiligne, oblique en bas et en dedans ; elle rejoint la ligne paravertébrale gauche à la hauteur de T10 ; chez les sujets âgés, elle devient convexe en dehors avec le déroulement de l’aorte thoracique ; le bord droit de l’aorte n’est habituellement pas visible, mais une aorte déroulée peut faire hernie dans le cul-de-sac interazygooesophagien, surtout si celui-ci est profond, et détermine ainsi une ligne para-aortique droite ; – la ligne para-azygo-oesophagienne, visible dans 88 % des cas : elle représente la limite gauche du récessus interazygo-oesophagien, qui correspond à du parenchyme du lobe inférieur droit venant s’insinuer entre la grande veine azygos en arrière et l’oesophage en avant ; elle décrit une ligne se projetant sur le rachis, en forme de « S » allongé, dont le tiers supérieur est concave et les deux tiers inférieurs convexes à droite ; en haut, elle est en continuité avec le bouton azygos et se prolonge avec la ligne médiastinale postérieure ; en bas, la ligne para-aortique droite peut lui faire suite, lorsque le récessus interazygo-oesophagien vient mouler le bord droit de l’aorte ; – la ligne aorticopulmonaire : elle ferme la fenêtre aorticopulmonaire sous forme d’une ligne oblique en bas et en dehors, et concave en haut ; elle relie le bord externe du bouton aortique et le bord supérieur de l’artère pulmonaire [35] ; – la ligne aorticoveineuse : elle relie le bouton aortique au bord supérieur de la veine pulmonaire supérieure gauche ; moins fréquente que la précédente, elle a la même forme et se situe un peu au-dessous d’elle [35]. Médiastin sur une radiographie de profil (fig 2) Cette incidence permet d’individualiser : – la silhouette cardiaque dont le bord antérieur est constitué par le ventricule droit, le bord postérieur par l’oreillette gauche et le ventricule gauche ; la présence de franges épicardiques peut se traduire par une opacité triangulaire comblant l’angle cardiophrénique, avec un sommet diaphragmatique antérieur ; – l’aorte est habituellement visible au niveau de la partie inférieure de la crosse ; lorsqu’elle est déroulée, elle peut être entièrement visible, silhouettée par la clarté pulmonaire ; 2
  • 3. Radiodiagnostic Syndrome médiastinal 32-360-P-10 – la trachée est oblique en bas et en arrière ; sa paroi postérieure, comprise entre l’air de la trachée et celui du poumon droit qui vient s’insinuer en arrière d’elle, mesure 3 mm. Division du médiastin [13] Selon Felson, sur le cliché thoracique (fig 2), le médiastin est divisé en : – médiastin antérieur : c’est l’espace compris entre le sternum en avant, le bord antérieur de la trachée et le bord postérieur du coeur en arrière ; – médiastin moyen : en arrière du précédent, il est limité en arrière par une ligne virtuelle passant 1 cm en arrière du bord antérieur des corps vertébraux ; – médiastin postérieur : en arrière du médiastin moyen, il va jusqu’à la paroi thoracique postérieure. ¦ Tomodensitométrie [19, 27] Elle fournit une analyse topographique beaucoup plus précise selon Heitzman [28], qui permet une classification des masses médiastinales proposée par Hammon-Kerautret [27] inspirée par Heitzman. Elle distingue neuf territoires et permet une approche topographique des processus expansifs qui se développent dans le médiastin. Ceux-ci proviennent soit des limites, soit du contenu de la région dans laquelle ils se développent, mais ils peuvent aussi venir d’ailleurs et s’étendre secondairement dans cette région. Orifice cervicomédiastinal (fig 3) Il est oblique en bas et en avant, limité par : – en avant, le manubrium sternal et les articulations sternoclaviculaires ; – en arrière, le corps vertébral de T1 ; – latéralement, les apex pulmonaires. C’est un carrefour qui fait communiquer la base du cou, le médiastin, les apex pulmonaires et les régions axillaires. Il contient, au sein d’un tissu cellulograisseux : – l’axe aérodigestif représenté par la trachée et l’oesophage, en avant duquel se trouve le pôle inférieur des lobes thyroïdiens et parfois la partie supérieure du thymus ; – les axes vasculaires jugulocarotidiens ; – les structures nerveuses (nerfs phréniques, récurrents, pneumogastriques, chaînes sympathiques) ; – le canal thoracique. Espace rétrosternal préaorticocave (fig 4) Ses limites sont représentées par : – en avant, la paroi sternocostale ; – latéralement, la plèvre médiastinale ; – en arrière, les troncs veineux brachiocéphaliques, la veine cave supérieure, l’auricule droite, l’oreillette droite, le ventricule droit, le bord antérieur de l’aorte et le péricarde qui entoure l’origine de l’aorte et le tronc de l’artère pulmonaire ; – en haut, l’orifice cervicomédiastinal ; – en bas, les angles cardiophréniques antérieurs. Cet espace correspond à l’ancien médiastin antérieur et supérieur. Il contient le thymus, les pédicules vasculaires mammaires internes, les nerfs phréniques, le pédicule vasculaire médiastino-péricardo-diaphragmatique, les chaînes ganglionnaires médiastinales antérieures droite, gauche et transverse. Angles cardiophréniques antérieurs (fig 5) Ils sont délimités par : – en avant, la paroi sternochondrocostale ; – en arrière et en dedans, le péricarde recouvrant l’oreillette droite et la pointe du coeur ; – en bas, la portion antérieure horizontale du diaphragme. Ils contiennent : – les pédicules vasculaires et lymphatiques mammaires internes ; – les ganglions lymphatiques des groupes diaphragmatiques antérieurs (prépéricardiques) et moyen (latéropéricardiques) ; – les nerfs phréniques droit et gauche. Angle cardiophrénique postérieur (fig 6) Il est limité par : – en avant, le bord postérieur du coeur et de la veine cave inférieure ; – en arrière, la veine grande azygos, l’aorte, le canal thoracique ; – latéralement, la plèvre médiastinale et les ligaments triangulaires ; – en haut, il est en relation avec l’oreillette gauche et les veines pulmonaires inférieures, et se poursuit avec la région sous- et rétrocarinaire ; 3 Orifice cervicomédias-tinal. 1. Corps de T1 ; 2. apex pulmonaire ; 3. tra-chée ; 4. oesophage ; 5. thy-roïde ; 6. carotide primi-tive ; 7. artère sous-clavière ; 8. veine jugulaire interne ; 9. chaîne sympa-thique ; 10. nerf récurrent ; 11. nerf pneumogastrique ; 12. canal thoracique. 4 Espace rétrosternal préaorticocave. 1. Sternum ; 2. veine cave supérieure ; 3. aorte ; 4. trachée ; 5. thy-mus ; 6. nerf phrénique ; 7. pédicule mammaire in-terne ; 8. chaîne ganglion-naire médiastinale anté-rieure droite ; 9. chaîne ganglionnaire médiastinale antérieure gauche ; 10. nerf pneumogastrique ; 11. nerf récurrent gauche. 5 Angle cardiophrénique antérieur droit. 1. Appen-dice xiphoïde ; 2. oreillette droite ; 3. ventricule droit ; 4. artère mammaire inter-ne ; 5. veine cave inférieu-re ; 6. nerf phrénique droit ; 7. ganglion du groupe diaphragmatique latéropé-ricardique ; 8. ganglion du groupe diaphragmatique antérieur ; 9. muscle trian-gulaire du sternum. 3
  • 4. 32-360-P-10 Syndrome médiastinal Radiodiagnostic – en bas, il est en relation avec l’orifice hiatal et l’espace inframédiastinal postérieur. Espace paratrachéo-oesophagien Il s’agit d’une zone tubulée centrée par l’axe aérodigestif. Il est limité par : – en haut, l’orifice cervicomédiastinal ; – en bas, l’orifice hiatal ; – latéralement, les plèvres médiastinales et les ligaments triangulaires. Il contient l’oesophage, la trachée, les chaînes ganglionnaires (paratrachéales droite et gauche, précarinaires, périoesphagiennes), les nerfs pneumogastriques et récurrents. Espace sous- et rétrocarinaire (fig 7) Il est limité par : – en avant, l’artère pulmonaire ; – en arrière et à droite, le récessus para-azygo-oesophagien du poumon droit ; – à droite, le tronc intermédiaire ; – à gauche, l’oesophage et l’aorte descendante ; – en haut, la crosse de l’azygos ; – en bas, il est en continuité avec l’angle cardiophrénique postérieur, en arrière de l’oreillette gauche. Il contient des groupes ganglionnaires (sous-carinaires, périoesophagiens), le canal thoracique. Gouttières costovertébrales (fig 8) Elles sont situées entre le rachis et la plèvre médiastinale, sur toute la hauteur du médiastin. Elles contiennent l’aorte descendante, la veine grande azygos, les veines hémiazygos, les chaînes ganglionnaires sympathiques, les ganglions lymphatiques (chaîne paraspinale ou pariétale postérieure), le canal thoracique. Espace inframédiastinal postérieur ou espace rétrocrural (fig 9) Il est limité par : – en avant et en dehors, les piliers du diaphragme ; – en arrière, le corps vertébral. En haut, il se poursuit avec les gouttières costovertébrales. Il contient l’aorte, les racines des veines azygos, le canal thoracique, la partie inférieure des chaînes ganglionnaires médiastinales postérieures. Médiastin paraorificiel Le bilan d’une lésion se développant aux limites du médiastin doit faire rechercher une extension ou une origine extramédiastinale en continuité avec la région pathologique. Ainsi l’analyse doit porter également sur : – le cou pour une lésion de l’orifice cervicomédiastinal ; – l’abdomen pour les angles cardiophréniques antérieurs, postérieurs et l’espace inframédiastinal postérieur ; – les hiles pour la région paratrachéo-oesophagienne ; – le canal vertébral pour les gouttières costovertébrales. Syndrome médiastinal Le syndrome médiastinal comprend l’ensemble des signes qui traduisent la présence de tissus anormaux, d’air ou de liquide à l’intérieur du médiastin. 6 Angle cardiophrénique postérieur. 1. Veine cave inférieure ; 2. veine grande azygos ; 3. canal thoracique ; 4. aorte descen-dante ; 5. ligament triangulaire ; 6. oesophage ; 7. nerf pneumogastrique gauche ; 8. nerf pneumogastrique droit ; 9. nerf phrénique droit ; 10. ganglion périoesophagien ; 11. ganglion du groupe diaphragmatique latéropéricardique ; 12. artère pulmonaire droite ; 13. tronc intermédiaire ; 14. récessus interazygooesophagien ; 15. ganglion sous-carinaire ; 16. plèvre médiastinale ; 17. veine hémiazygos ; 18. chaîne sympathique ; 19. rachis ; 20. pilier du diaphragme ; 21. racines interne et externe de la veine grande azygos ; 22. racines interne et externe de la veine hémiazygos ; 23. ganglions lympha-tiques ; 24. languette pulmonaire. 7 Espace sous- et rétrocarinaire. Voir légende de figure 6. 8 Gouttières costovertébrales. Voir lé-gende de la figure 6. 9 Espace inframédiasti-nal postérieur. Voir légende de la figure 6. 4
  • 5. Radiodiagnostic Syndrome médiastinal 32-360-P-10 Si les descriptions princeps reposent sur la radiologie conventionnelle, il est aujourd’hui nécessaire d’inclure la sémiologie scanographique, IRM et échographique. RADIOLOGIE CONVENTIONNELLE ¦ Opacités Elles représentent l’essentiel de la pathologie médiastinale. Indépendamment de leurs étiologies, elles ont des caractères sémiologiques communs sur la radiographie thoracique de face qui présente l’avantage de ne pas superposer le médiastin et le poumon. Caractères généraux des opacités médiastinales [8] Ce sont des opacités : – de densité hydrique, le plus souvent homogène ; – à limite externe nette et continue, convexe vers le poumon, se raccordant en pente douce avec les bords du médiastin ; – à limite interne invisible noyée dans le médiastin où se situe approximativement leur centre. Leur topographie médiastinale se traduit : – soit par un déplacement ou une anomalie du contour externe du médiastin ; – soit par un déplacement d’une ligne médiastinale ; – soit par l’apparition d’une ligne médiastinale anormale. Localisation de l’opacité Il importe de situer la lésion dans un des compartiments antérieur, moyen, postérieur – classification de Felson –, dans la mesure où les orientations diagnostiques sont étroitement liées à cette topographie. Cette localisation repose sur : 10 Tératome médiastinal bénin avec adhérence péricardique à l’intervention. A. Thorax de face : opacité à limite externe nette effaçant le bord droit du coeur (signe « de la silhouette »). B. Tomodensitométrie (TDM) : masse de faible densité (5 unités Hounsfield [UH]) refoulant l’oreillette droite dont la paroi est mal analysée en raison des battements cardiaques. C. Imagerie par résonance magnétique (IRM) : coupe frontale pondérée en T1 montrant un signal hyperin-tense et une formation nodulaire murale (flèches). D. IRM : coupe axiale pondérée T1 montrant l’interrup-tion du péricarde antérieur (flèches) au contact de la tumeur. – la radiographie de profil : elle aide à situer l’opacité d’avant en arrière lorsqu’elle présente une interface médiastinopulmonaire tangente au rayon [59, 65] ; – l’identification d’un certain nombre de signes propres au médiastin décrits dans le paragraphe suivant. Principaux signes [5, 8, 9, 12, 13, 14, 17, 27, 28, 29, 31, 32, 49, 50, 51] · Signe de la silhouette [14] Il précise le siège de la lésion, qui se situe dans le même plan que la structure dont la silhouette a disparu (coeur, aorte, diaphragme) (fig 10). · Signe cervicothoracique Il localise, sur une radiographie de face, une opacité du défilé cervicothoracique. Lorsque son bord externe est visible au-dessus de la clavicule, cette masse est de topographie postérieure : elle est silhouettée par l’air de l’apex pulmonaire qui est de siège postérieur (fig 11). À l’inverse, si elle est de topographie antérieure, noyée dans la graisse du creux sus-claviculaire qui est de siège antérieur, son bord externe n’est pas visible au-dessus de la clavicule. · Signe de la convergence du hile Il permet de différencier une masse médiastinale d’une grosse artère pulmonaire. Devant une opacité hilaire lorsque les branches artérielles pulmonaires convergent vers elle et perdent leur silhouette sur son bord externe, il s’agit d’une artère pulmonaire. À l’inverse, si les vaisseaux restent visibles à travers l’opacité, il s’agit d’une masse médiastinale, habituellement des adénopathies. · Signe du recouvrement du hile Il permet de différencier une masse médiastinale antérieure d’une cardiomégalie ou d’une péricardite. L’artère pulmonaire gauche – *A *B *C *D 5
  • 6. 32-360-P-10 Syndrome médiastinal Radiodiagnostic ou le point de convergence de ses premières divisions (hile radiologique) – est située en général en dehors du bord médiastinal, parfois (7 % des cas) au ras du médiastin, plus rarement (1 % des cas) légèrement en dedans. Si le hile est mesuré à plus de 1 cm en dedans du médiastin, il s’agit d’une tumeur médiastinale antérieure (fig 12). · Signe de l’« iceberg » ou signe thoracoabdominal Une masse médiastinale inférieure est thoracoabdominale si son contour externe croise le diaphragme en s’écartant du rachis. En revanche, si son contour inféroexterne rejoint le rachis elle est sus-diaphragmatique (fig 13). · Modifications des lignes médiastinales – La bande paratrachéale droite : son élargissement (supérieur à 5 mm) peut être le reflet d’adénomégalies latérotrachéales ou d’une pathologie trachéale. – Les lignes paravertébrales : leur refoulement peut traduire une anomalie : – rachidienne (ostéophyte, pathologie tumorale, infectieuse, traumatique) (fig 14) ; – nerveuse (neurinome) ; – ganglionnaire (adénopathies) ; – mais cet aspect peut aussi être réalisé en décubitus dorsal par un petit épanchement pleural. – La ligne para-aortique : elle suit le bord gauche de l’aorte. Sa déviation peut révéler un déroulement, un anévrisme ou une coarctation aortique. – La ligne para-azygooesophagienne : elle peut être refoulée par des adénopathies sous-carinaires, une dilatation modérée de l’oreillette gauche, une pathologie oesophagienne, un kyste bronchogénique, une dilatation de la veine azygos. Une masse latéralisée du médiastin moyen qui attire l’oesophage ou 11 Neurinome en « sa-blier » de T2. A. Thorax de face : opacité de tonalité hy-drique à contours ex-ternes nets et régu-liers, à limite interne noyée dans le médias-tin supérieur. La li-mite externe est visi-ble au-dessus de la clavicule (flèches) – si-gne cervicothoracique – témoignant de sa to-pographie postérieure. B. Tomodensitométrie (TDM) en fenêtre os-seuse : élargissement du trou de conjugai-son gauche de T2 (étoile) avec scal-loping du mur verté-bral postérieur. C. IRM. Coupe fron-tale pondérée T1 après injection de gadoli-nium. La tumeur (T) se rehausse fortement en signal. Son exten-sion intracanalaire en hauteur et le refou-lement de la moelle sont démontrés. *A *B *C 13 Signe thoracoabdominal (ou signe de l’« iceberg ») (cli-chés dus à l’obligeance du Professeur Diard). A. Ganglioneurome intrathoracique. L’extrémité infé-rieure du contour externe de l’opacité rejoint le rachis (flèches). Ceci traduit son origine supradiaphragmati-que. B. Neuroblastome thoracoabdominal. L’extrémité infé-rieure du contour externe de l’opacité s’écarte du rachis (têtes de flèches). Cet aspect signe sa topographie thora-coabdominale. *A *B 12 Séminome médiasti-nal. Opacité dont la limite externe est nette (flèches) si-tuée à plus de 1 cm en de-hors du hile gauche (signe de recouvrement du hile). Son bord interne n’est pas visible. 6
  • 7. Radiodiagnostic Syndrome médiastinal 32-360-P-10 qui, tout au moins, ne le refoule pas, est développée aux dépens de la paroi oesophagienne (léiomyome, duplication) (fig 15). C’est le signe de l’attraction de l’oesophage. À l’inverse, si la lésion refoule l’oesophage, elle est de siège extraoesophagien (kyste bronchogénique). – La ligne aortopulmonaire : le refoulement de sa portion verticale en dehors oriente vers une adénomégalie. Le soulèvement de sa portion horizontale est plutôt en faveur d’une grosse artère pulmonaire. ¦ Hyperclartés Les structures aérées se traduisant par une hyperclarté physiologique sont la trachée, les bronches souches et parfois l’oesophage, mais celui-ci doit être en position normale et non distendu. Toute autre hyperclarté médiastinale diffuse ou localisée est toujours pathologique. Elle peut traduire : – une anomalie oesophagienne ; – un pneumomédiastin ; – un pneumopéricarde ; – un abcès médiastinal. 14 Spondylodiscite tuberculeuse de T6. A. Thorax de face : déplacement des lignes paravertébra-les (têtes de flèches) et érosion des plateaux de T6 et T7. B. Tomodensitométrie (TDM) : masse des deux gouttiè-res paravertébrales, de l’espace sous-carinaire avec exten-sion dans le canal vertébral. Cette lésion est hétérogène avec des plages hypodenses (étoiles) présentant un re-haussement périphérique après injection intraveineuse de contraste. C. Imagerie par résonance magnétique (IRM) : coupe frontale pondérée en T1 montrant l’atteinte vertébrale et le signal iso-intense aux muscles. D. IRM : coupe axiale transverse pondérée T2 montrant l’hypersignal de l’abcès pottique (étoiles) différent du faible signal des adénopathies sous-carinaires. E. IRM : coupe sagittale médiane pondérée T2 montrant l’extension dans l’espace extradural et le refoulement du ligament vertébral commun postérieur (tête de flèche). Anomalies de l’oesophage Le mégaoesophage est responsable d’un refoulement de la ligne paraoesophagienne. Il peut être visible sous la forme d’une ligne de tonalité hydrique plus ou moins épaisse correspondant à sa paroi. Celle-ci est comprise entre la clarté aérique du poumon et celle de l’oesophage, si celui-ci est rempli d’air. Il s’y associe souvent un niveau hydroaérique lié au contenu oesophagien. La présence d’un niveau liquide qui dépasse la ligne médiane du thorax sur le cliché de face est presque toujours de siège médiastinal et d’origine digestive (fig 16). La hernie hiatale donne une opacité rétrocardiaque à contour droit bien délimité qui refoule la ligne paraoesophagienne. Elle est typiquement surmontée d’un niveau hydroaérique. En cas de doute, le profil peut faciliter le diagnostic. Pneumomédiastin Il est défini par la présence d’air à l’intérieur du médiastin. Sa particularité est de rester immobile aux changements de position du malade, à la différence du pneumothorax. Sur une radiographie de face : – il se traduit par des hyperclartés linéaires, verticales, qui sont situées le long des bords du médiastin et qui soulèvent la plèvre *A *B *C *D *E 7
  • 8. 32-360-P-10 Syndrome médiastinal Radiodiagnostic visible sous la forme d’une fine ligne opaque ; ces hyperclartés sont plus souvent vues à gauche et dans la partie haute du médiastin (fig 17) ; – parfois l’air vient s’interposer entre le péricarde et le diaphragme qui devient visible dans sa partie médiastinale en continuité avec les deux coupoles ; c’est le signe du diaphragme continu (fig 18) ; – lorsque ces hyperclartés sont de topographie inférieure, elles dessinent un « V » dont l’une des branches est parallèle à l’oesophage et l’autre à la partie interne de la coupole diaphragmatique gauche ; cet aspect doit faire rechercher une rupture oesophagienne. – chez le nourrisson, le pneumomédiastin peut soulever le thymus, donnant l’image en « spinnaker » ou « thymus volant » (fig 19). Sur le profil, il est souvent mieux visible. Il donne des hyperclartés linéaires verticales, rétrosternales, qui se prolongent le long de la crosse aortique, des gros vaisseaux et de la trachée. 15 Duplication de l’oesophage (clichés dus à l’obligeance du Professeur Diard). A. Radiographie du thorax de face : opacité rétrocardia-que à bord externe net (têtes de flèches). Le bouton aorti-que se projette à droite du rachis lié à une dextroposition de l’aorte. B. Transit oesophagien : volumineuse image lacunaire du bas oesophage (étoile) qui se raccorde de façon abrupte à la paroi oesophagienne, au pôle supérieur de la lésion. À ce niveau, la lumière digestive paraît élargie (flèche à deux têtes), étirée par cette masse. Cet aspect signe son origine pariétale. C. Masse de l’espace trachéooesophagien et de l’angle car-diophrénique postérieur (étoile) de 32 UH, ne se rehaussant pas après injection de produit de contraste. Pneumopéricarde Il peut être d’origine traumatique ou iatrogène. Il se définit par la présence d’air dans le péricarde. Sur une radiographie de face, l’hyperclarté entoure le coeur. Sa limite supérieure ne dépasse pas le niveau de l’artère pulmonaire droite et respecte le bouton aortique, de topographie extrapéricardique. Cette hyperclarté est délimitée en dehors par une bande opaque correspondant au péricarde, à la graisse médiastinale et à la plèvre médiastinale qui la sépare de la clarté pulmonaire. Cet épanchement est relativement mobile aux changements de position, à la différence du pneumomédiastin. Abcès médiastinal Il survient habituellement dans les suites d’une rupture oesophagienne ou d’une surinfection postopératoire. Il se présente *A *B *C 16 Mégaoesophage. A. Thorax de face : important refoulement de la ligne pa-raoesophagienne avec un niveau hydroaérique dépassant la ligne médiane (flèches). B. Tomodensitométrie (TDM) : le mégaoesophage occupe l’espace sous- et rétrocarinaire. *A *B 8
  • 9. Radiodiagnostic Syndrome médiastinal 32-360-P-10 sous la forme d’une opacité médiastinale, en général de topographie postérieure et supérieure, parfois caractérisée par la présence d’un niveau hydroaérique. ¦ Calcifications Les calcifications médiastinales intéressent les structures ganglionnaires, cardiovasculaires ou tumorales. Adénopathies Les calcifications granuleuses, irrégulières ou groupées en amas, sont évocatrices de séquelles de tuberculose ou d’histoplasmose. Une infection à Pneumocystis carinii compliquant un syndrome de l’immunodéficience acquise (sida) peut aussi engendrer des calcifications ganglionnaires. Les calcifications sont parfois fines, arciformes, en « coquille d’oeuf », évoquant surtout une silicose et, plus rarement, une sarcoïdose, une mycose ou un lymphome traité [26]. Calcifications vasculaires Elles sont parallèles ou semi-circulaires ; elles se superposent au trajet vasculaire. Elles intéressent surtout l’aorte, mais aussi ses branches de division dans le cadre de lésions athéromateuses et, plus rarement, les artères pulmonaires dans l’hypertension artérielle pulmonaire ancienne. Calcifications cardiaques Les calcifications valvulaires sont fréquentes et caractéristiques. Celles du péricarde dans la péricardite calcifiante dessinent une fine ligne calcifiée, entourant une plus ou moins grande partie de la silhouette cardiaque. Les calcifications tumorales cardiaques sont très rares. Elles sont irrégulières, groupées en amas avec une mobilité caractéristique sous scopie. Calcifications tumorales Elles ont parfois une valeur d’orientation : – dans les goitres thyroïdiens, les calcifications sont mobiles avec la déglutition et se prolongent parfois vers le cou ; elles peuvent être nodulaires, arciformes, disséminées, périphériques ou centrales ; – la présence de dents ou d’éléments osseux permet d’affirmer un tératome ; – les thymomes contiennent quelquefois des calcifications nodulaires ou en lamelles périphériques, situées dans le médiastin antérieur (fig 20) ; – la présence de calcifications au sein d’une opacité médiastinale postérieure doit faire évoquer une tumeur neurogène ; – les phlébolithes orientent vers une tumeur hémangiomateuse ; – les kystes bronchogéniques peuvent présenter une calcification de leur paroi. ÉCHOGRAPHIE L’échographie transthoracique est un examen de faible coût, d’accès facile ; elle peut être utilisée pour préciser une image radiographique anormale ou dans le suivi des masses médiastinales antérieures [42, 63]. Elle est réalisée par voie antérieure, avec une sonde de 3,5 ou de 5 MHz, par un abord sus-sternal, parasternal et sous-xiphoïdien [6]. Elle est très sensible dans la détection des masses du médiastin antérieur où elle supplante largement la radiographie de face et de profil [64]. En revanche, la sensibilité reste mauvaise pour le dépistage des masses du médiastin moyen et surtout postérieur. Elle apparaît moins performante que la TDM mais demeure très supérieure aux clichés simples dans l’exploration de la région prévasculaire – en avant de la veine cave supérieure et de l’aorte ascendante – et de la région paratrachéale droite. La visualisation d’une lésion dépend de son échostructure, de la taille et de la forme de la fenêtre acoustique. La distance qui la sépare de la sonde intervient également, une masse profonde étant moins bien décelée qu’une masse superficielle. Les informations fournies concernent la taille, la morphologie, la topographie et l’échostructure de la lésion. Les tumeurs solides apparaissent hypoéchogènes, les kystes anéchogènes. Lorsque ceux-ci sont au contact du poumon, la totalité du faisceau ultrasonore peut être réfléchi et le renforcement postérieur peut faire défaut. 17 Pneumomédiastin. Présence d’une hyperclarté linéaire verticale qui sou-lève la plèvre (tête de flèche), visible sous la forme d’une fine ligne opaque. 18 Pneumomédiastin. Si-gne du « diaphragme con-tinu » : visibilité anormale de la partie médiane et anté-rieure du diaphragme (têtes de flèches) (cliché dû à l’obligeance du Professeur Diard). 19 Pneumomédiastin chez un enfant de 9 ans. Si-gne du « thymus volant » : aspect caractéristique du soulèvement du lobe gauche du thymus (têtes de flèches). Emphysème sous-cutané en région cervicale et axillaire (étoiles) (cliché dû à l’obli-geance du Professeur Diard). 9
  • 10. 32-360-P-10 Syndrome médiastinal Radiodiagnostic *A *B Mais il importe aussi de rechercher les signes indirects tel que l’effet de masse engendré, parfois seul élément détectable. Une masse sous-carinaire est suspectée sur une empreinte extrinsèque au niveau de l’artère pulmonaire droite. L’échographie peut aussi être réalisée par voie endooesophagienne, couplée à une fibroscopie. Cette voie d’abord permet d’accéder aux ganglions périoesophagiens (chaîne 8 de la classification de l’American Thoracic Society), sous-carinaires (chaîne 7) et paratrachéaux-supérieurs gauches (chaîne 2 G). Les adénopathies se traduisent par des structures nodulaires arrondies ou ovalaires hypoéchogènes. Cet examen permet aussi une bonne analyse de l’oreillette gauche et de la partie terminale des veines pulmonaires gauches. TOMODENSITOMÉTRIE La TDM représente actuellement la meilleure technique d’exploration des masses médiastinales [2, 3]. Elle apporte des éléments supplémentaires par rapport aux clichés simples dans 44 à 78 % des cas et par rapport aux tomographies dans 23 % des cas [57]. Elle bénéficie d’une excellente sensibilité, permettant de détecter de petites masses tumorales invisibles sur les clichés simples telles qu’un thymome, certaines adénomégalies ou un adénome parathyroïdien [41]. Outre l’évaluation des dimensions, elle assure un diagnostic topographique précis en montrant le siège de la lésion, son extension et les rapports avec les organes de voisinage. ¦ Localisation médiastinale d’une masse La distinction entre l’origine médiastinale, pleurale ou pulmonaire d’une masse peut être un problème diagnostique difficile. Les critères utilisés sur le cliché standard par Heitzman [28] et Felson [12], cités précédemment, ne résolvent pas tous les problèmes. En particulier, il est habituellement impossible de distinguer une masse médiastinale d’une pleurésie enkystée du médiastin [28]. La TDM est beaucoup plus performante que la radiographie standard pour résoudre ce problème [66]. Le critère le plus fiable repose sur l’analyse de l’interface entre la masse et le poumon. Lorsqu’elle est lisse et régulière, la masse est médiastinale. Lorsqu’elle est spiculaire ou nodulaire, son origine est plus volontiers pulmonaire. En effet, lorsqu’une tumeur croît dans le médiastin, elle refoule les structures médiastinales normales en dehors (graisse, gros vaisseaux, plèvre pariétale et viscérale). Celles-ci recouvrent la lésion et sont responsables d’une interface lisse entre la masse et le poumon. Cependant, les lymphomes, les thymomes invasifs, les tumeurs germinales ou les goitres 20 Thymome lymphoépithélial encapsulé. *C A. Thorax de face : opacité à limite externe nette (tê-tes de flèches) n’effaçant ni le bouton aortique, ni l’artère pulmonaire gauche. B. Thorax de profil montrant sa topographie anté-rieure, son caractère lobulé et la présence de fines calcifications lamellaires (tête de flèche). C. Tomodensitométrie (TDM) : masse de densité solide (53 UH), polylobée de l’espace rétrosternal prévasculaire, présentant de fines calcifications (flè-che). intrathoraciques dégénérés peuvent avoir une extension transpleurale et donner, avec le parenchyme pulmonaire envahi, une interface irrégulière (fig 21). 21 Carcinome thymique. Coupe TDM axiale : masse de l’espace rétrosternal préaorticocave à contours polycycliques et irréguliers (têtes de flèches) en rapport avec une infiltration parenchymateuse pulmonaire. Infiltration ganglionnaire (étoile blanche). Réaction pleurale associée (astérisque). La topographie par rapport aux vaisseaux est également importante à considérer : les lésions médiastinales sont plus volontiers médiales et les lésions pulmonaires ou pleurales, plus volontiers latérales. En revanche, l’analyse des angles de raccordement antérieur et postérieur entre le médiastin et la masse, et l’importance du déplacement des structures anatomiques du médiastin sont d’une faible utilité. La distinction entre masse médiastinale et pleurésie médiastinale enkystée est le plus souvent possible en scanographie. La pleurésie médiastinale est latérale par rapport aux vaisseaux et à la graisse médiastinale ; elle ne déplace pas les structures médiastinales et est souvent associée à d’autres signes pleuraux. ¦ Analyse topographique et densitométrique – La localisation et la composition tissulaire de la lésion sont les bases sémiologiques du diagnostic étiologique [38, 56, 59]. Les principales étiologies sont rapportées dans le tableau I. – L’analyse topographique consiste à localiser la masse dans l’un des compartiments précédemment décrits. L’approche multiplanaire autorisée par les reconstructions des acquisitions spiralées facilite l’étude des rapports anatomiques. 10
  • 11. Radiodiagnostic Syndrome médiastinal 32-360-P-10 – L’analyse TDM permet une approche de la composition tissulaire de la lésion. La mesure doit être effectuée sur une plage la plus large possible tout en évitant les bandes d’artefacts qui modifient artificiellement la densité. Ainsi la sensibilité de la TDM dans la détection des structures graisseuses (- 50 à - 150 unités Hounsfield [UH]) et des calcifications (400 UH) est de 100 %. – Les structures graisseuses. Un excès de graisse sans aucun effet de masse sur les structures vasculaires ni aériques évoque une lipomatose qui peut être diffuse et qui est constituée par une graisse histologiquement normale. Il se rencontre chez les sujets obèses, sous corticothérapie ou dans le cadre de la maladie de Cushing. Une masse graisseuse dans les angles cardiophréniques peut correspondre à une hernie diaphragmatique rétrocostoxyphoïdienne. Le diagnostic est affirmé par la présence de petites structures linéaires correspondant à des vaisseaux épiploïques et par la mise en évidence de la continuité avec la graisse intra-abdominale (fig 22). Une masse tumorale, exclusivement de densité graisseuse, peut correspondre à un lipome ou à un liposarcome dans sa forme très bien différenciée [15]. Les liposarcomes typiques comportent, outre la Tableau I. Densité tissulaire Densité liquidienne Densité graisseuse Masse hypervascularisée Tissu composite Orifice cervicomédiastinal Goitre thyroïdien Lymphangiome kystique Goitre Adénome parathyroïdien Kyste du canal thoracique Adénome parathyroïdien Cancer oesophagien Kyste thymique Papillomes trachéaux Tumeur thymique kystisée Tumeurs neurogènes (pneumogastriques, récur-rentes, phréniques, chaînes sympathiques) Tératome kystique Certaines tumeurs neurogènes Abcès Lymphome Tératome Hématomes Espace rétrosternal préaorticocave Thymome Kyste thymique Lipomatose Carcinome thymique Dysembryome Lymphome Tumeur kystisée : Lipome Thymome Dysembryome thymome, lymphome, dysem-bryome, adénopathies nécrosées, tumeur neurogène, tumeur testi-culaire Tératome Lymphome Goitre plongeant Pseudokyste (hématique) Thymolipome Liposarcome Hibernome Angle cardiophrénique antérieur Tumeur thymique Kyste pleuropéricardique Amas graisseux Tératome Lymphangiome kystique Lipome Adénopathies Tératome Tumeur du nerf phrénique Thymolipome Liposarcome Hernie diaphragmatique rétrocostoxiphoïdienne Angle cardiophrénique postérieur Tumeur oesophagienne Dérivé kystique de l’intestin primitif Anévrisme aortique Tumeur neurogène (pneu-mogastrique) Kyste du canal thoracique Dilatation des sinus coronaires Adénopathies Kyste pleuropéricardique Épanchement péricardique enkysté Épanchement pleural enkysté Espace paratrachéooesophagien Tumeur oesophagienne bénigne ou maligne Dérivés kystiques de l’intestin primitif Lipomatose Paragangliome Tumeur trachéale Mégaoesophage Lipome Adénopathies Hématome Tumeur nerveuse (pneu-mogastriques, récurrents) Abcès intramural oesophagien Gouttière costovertébrale Tumeur neurogène Méningocèle Lipomatose circonscrite paraspinale Pseudotumeur vasculaire Hématopoïèse extramé-dullaire Dérivés kystiques de l’intestin primitif Lipome Myélolipome Spondylodiscite Hématopoïèse extramé-dullaire Hématome Kyste canal thoracique Espace inframédiastinal postérieur Adénopathies Kyste du canal thoracique Lipomatose Anévrisme aortique Thymome invasif Dérivés kystiques de l’intestin primitif Varice du système azygos Mésothéliome Pseudokyste pancréatique Certaines tumeurs neurogènes Tumeur rétropéritonéale Espace sous- et rétrocarinaire Adénopathies Dérivé kystique de l’intestin pri-mitif (kyste bronchogénique) Lipomatose Tumeur oesophagienne Kyste du canal thoracique Cancer bronchique Masse à point de départ cardiopéricardique 11
  • 12. 32-360-P-10 Syndrome médiastinal Radiodiagnostic *A *C *D 22 Hernie par la fente de Larrey. A. Radiographie du thorax de face : présence d’une opacité à bord externe convexe au niveau de l’angle cardiophré-nique composante graisseuse qui est prédominante, une composante de densité tissulaire (fig 23). Les thymolipomes [52] peuvent également présenter une texture mixte, en partie graisseuse et en partie tissulaire. Ils sont souvent volumineux et siègent dans les angles cardiophréniques antérieurs. L’existence d’une connexion avec l’espace rétrosternal préaorticocave conforte ce diagnostic. Une masse contenant un mélange de tissu solide, liquidien et graisseux, est très en faveur du tératome [39]. La composante graisseuse est habituellement de faible quantité (fig 24). – La sensibilité de détection en TDM des tumeurs solides est de 98 %. Elle est seulement de 71 % pour celle des tumeurs kystiques [18] : – une tumeur solide peut, en effet, présenter une densité liquidienne (-20 à +20 UH) par la survenue d’une nécrose, d’un oedème ou d’une involution adipeuse comme dans certaines tumeurs neurogènes [1, 33, 34, 38, 47, 48, 54, 56] ; – à l’inverse, une lésion kystique peut afficher une densité élevée en raison d’un liquide riche en protéines ou en sels calciques, ce qui est le cas des kystes bronchogéniques (fig 25) [43, 45, 67] ; la présence d’un saignement ou d’une surinfection peuvent également augmenter la densité [7]. D’autres critères sont alors utiles pour faire le diagnostic scanographique de lésion kystique : l’absence de rehaussement, après injection intraveineuse de produit de contraste, et la variation de forme selon la position du patient. Ainsi, dans les kystes pleuropéricardiques, des variations positionnelles de forme sont possibles en raison de leur plasticité (fig 26). Le point d’attache de la masse liquidienne avec le médiastin est à angle aigu [11] ; – l’analyse de la paroi d’une lésion de densité liquidienne est essentielle. Une paroi fine sans cloison de refend évoque un kyste primitif. À l’inverse, épaisse et irrégulière, elle évoque une tumeur solide nécrosée. La présence de cloisons de refend se voit dans certaines lésions telles que les kystes thymiques acquis et les lymphangiomes kystiques [34]. – La mise en évidence d’un niveau entre deux phases de densité liquidienne peut correspondre à : – un abcès ; – la phase précoce d’un hématome par surdosage en anticoagulants ; – un kyste hydatique. – En revanche, la présence d’un niveau entre une phase graisseuse et une phase liquidienne est très évocatrice d’un tératome [20]. droit (étoile). B. Tomodensitométrie (TDM) : il s’agit d’une masse de densité graisseuse qui contient des structures linéaires cor-respondant à des vaisseaux épiploïques (flèche courte). C, D. Coupes par imagerie par résonance magnétique (IRM) frontale (C) et sagittale (D) pondérées T1 : cette masse graisseuse apparaît hyperintense (étoile), elle est en continuité avec la graisse sous-diaphragmatique. Les vaisseaux épiploïques qui traversent l’orifice herniaire sont visibles sous forme de fins liserés hypo-intenses (flèche). Le defect diaphragmatique est bien visible (flèche longue). *B 23 Liposarcome. Coupe tomodensitomé-trique (TDM) axiale : masse cloisonnée de l’espace rétrosternal préaorticocave constituée de graisse (astérisque). Il existe, au sein de cette masse, une plage de densité tissulaire (tête de flèche). 24 Tératome. Coupe to-modensitométrique (TDM) : masse antérieure hétérogène, comportant des plages de densité liquidienne (étoile), une plage graisseuse (flèche courbe) et des plages de den-sité tissulaire (flèche droite). 12
  • 13. Radiodiagnostic Syndrome médiastinal 32-360-P-10 *A *B – Certaines masses peuvent présenter des densités spontanées élevées, en particulier des goitres thyroïdiens et les hématomes récents. Les hématomes en phase aiguë (au cours des premières heures) sont spontanément hyperdenses. Cette densité décroît dans le temps de façon centripète, créant un halo périphérique hypodense. – La vascularisation d’une lésion est appréciée par l’étude dynamique après injection intraveineuse de produit de contraste. L’absence de rehaussement est habituelle pour les lésions kystiques ou nécrotiques. À l’inverse, les structures hypervascularisées prennent le contraste de façon intense (fig 27). C’est le cas des goitres thyroïdiens, des carcinomes médullaires de la thyroïde, des tumeurs parathyroïdiennes, des tumeurs vasculaires (hémangiomes, hémangioépithéliomes, hémangiopéricytomes), de la maladie de Castelman, des carcinoïdes thymiques, des métastases de sarcomes et de mélanomes. Certains types de rehaussement sont très évocateurs. Ainsi un rehaussement périphérique intense au temps veineux, associé à des flaques de contraste, oriente vers une masse angiomateuse [55]. – Les épanchements gazeux se traduisent par des hyperclartés facilement reconnaissables (fig 28). IMAGERIE PAR RÉSONANCE MAGNÉTIQUE Comme en TDM, le signal caractéristique de la graisse est utilisé en IRM pour repérer les structures normales et anormales du médiastin. L’IRM permet la visibilité spontanée des structures vasculaires. Elle offre en outre d’autres avantages dans l’étude du médiastin : – une plus grande résolution en contraste qui permet d’individualiser et de délimiter une lésion sans injection de produit de contraste ; – la possibilité d’une étude multiplanaire qui peut s’avérer particulièrement utile [62] pour explorer la fenêtre aortopulmonaire, la loge sous-carinaire, le hile, les récessus péricardiques [22, 30] et les structures vasculaires. Cette possibilité facilite aussi l’analyse de processus pathologiques situés à cheval sur l’orifice cervicomédiatinal (goitre, tumeur thymique, lymphome, tumeur neurogène) ainsi que les masses médiastinales à extension sous-diaphragmatique (thymome invasif, lymphome, dysembryome) auxquelles on peut associer le mésothéliome malin dont le diagnostic différentiel est parfois difficile. L’IRM analyse bien l’extension intracanalaire des tumeurs de la gouttière costovertébrale et, plus particulièrement, des tumeurs neurogènes. Cet avantage, souligné par de nombreux auteurs [18, 62], place cet examen au premier plan dans cette indication. L’IRM montre parfaitement l’extension en hauteur, les rapports de la tumeur avec la moelle, les méninges (fig 29) et les racines. Toutefois, les coupes axiales restent globalement les plus informatives et constituent l’examen de base. Elles dégagent parfaitement la région prévasculaire, prétrachéale, para-aortique gauche. Elles individualisent bien les effets de masse avec les déplacements dans le plan axial [4]. L’analyse sémiologique repose, comme en TDM, sur l’étude de la topographie et de la composition tissulaire des lésions. L’IRM [23, 24, 36, 40, 61] permet de reconnaître les formations solides, kystiques ou graisseuses ; mais les calcifications sont moins bien identifiées 25 Kyste bronchogénique. A. Coupe tomodensitométrique (TDM) sans injection de produit de contraste : masse spontanément hyperdense de la loge sous-carinaire (astérisque). Il existe des calcifications (tête de flèche) visibles au sein de cette structure. B. Coupe TDM après injection de produit de contraste : cette masse demeure hy-perdense (astérisque) mais ne présente pas de rehaussement après injection de produit de contraste, ce qui atteste sa nature kystique. 26 Kyste pleuropéricardique. Tomodensitométrie (TDM) : masse de l’angle cardiophrénique droit (étoile), homogène de densité hydrique (5 UH) sans pa-roi identifiable (A) se déformant en décubitus latéral (B) et dont l’attache an-térieure présente un angle aigu (tête de flèche). *A *B 27 Maladie de Castle-man : multiples formations nodulaires (tête de flèche) de 10 à 15 mm de diamètre évoquant des adénopathies ; fort rehaussement en den-sité analogue à celui des vaisseaux. 28 Pneumomédiastin (at-teinte pulmonaire d’une sclérodermie). Clartés aéri-ques décollant la plèvre mé-diastinale et disséquant la graisse médiastinale. 13
  • 14. 32-360-P-10 Syndrome médiastinal Radiodiagnostic qu’au scanner. Des séquences pondérées en T1 et T2 sont nécessaires à cette caractérisation. Les principaux éléments sémiologiques sont rapportés dans le tableau II. ¦ Lésions graisseuses Elles sont facilement reconnaissables grâce à leur signal hyperintense en T1, qui s’atténue, mais demeure hyperintense, sur les séquences pondérées T2 comme celui de la graisse médiastinale ou sous-cutanée (fig 30). La gamme étiologique des lésions graisseuses en IRM est la même que celle décrite pour le scanner. ¦ Lésions kystiques En pondération T1, différents aspects sont possibles au sein du kyste, en fonction du contenu protéique et/ou hémorragique. Si les 29 Méningocèle. Coupe axiale (A) pondérée T1 et frontale (B) pondérée en T1 : structure hypo-intense communiquant avec les espaces sous-arachnoïdiens par le trou de conjugaison droit de T2 (étoile). Cette masse est très hyperintense en pon-dération T2 comme le liquide céphalorachidien (LCR). La moelle est visible au sein du fourreau dural (tête de flèche). *A *B kystes à contenu hydrique pur apparaissent en hyposignal sur les séquences pondérées T1 (fig 29, 31, 32), ceux présentant un contenu hémorragique ou riche en protéines affichent un hypersignal sur les mêmes séquences (fig 33). En pondération T2, le signal est toujours très hyperintense (fig 29, 31, 32, 33). L’IRM, comme l’examen TDM, permet de reconnaître les lésions kystiques à parois fines qui orientent vers les kystes primitifs du médiastin (kystes bronchogéniques, péricardiques, thymiques, lymphangiomes kystiques, méningocèles). L’absence de rehaussement après gadolinium est de règle pour des lésions kystiques. *A *B 30 Infiltration graisseuse du médiastin. Imagerie par réso-nance magnétique (IRM) coupe frontale pondérée T1 (A). Coupe axiale transverse pondérée T2 (B). Le signal de la graisse est identique à celui de la graisse pariétale thoracique, hyperintense en pondération T1 et s’atténuant en pondération T2. Aucune déformation des structures vasculaires n’est no-tée. Les structures digestives sous-cardiaques témoignent d’une hernie par la fente de Larrey associée. *A *B Tableau II. Tissu Pondération T1 Densité de protons Pondération T2 Kyste simple Hypo-intense Intermédiaire Hyperintense Kyste complexe Hypo-intense ou hyperintense Hypo-intense ou hyperintense Hypo-intense ou hyperintense Graisse Hypo-intense Intermédiaire Hypo-intense Tumeur charmes Hypo-intense Intermédiaire Intermédiaire Hyperintense (lésion focale très hyperintense cor-respondant à des foyers de nécrose) Fibrose Hypo-intense Hypo-intense Hypo-intense collagénique Flux rapide Absence de signal Absence de signal Absence de signal 31 Kyste bronchogénique. A. Coupe axiale pondérée T1 : masse de la gouttière costovertébrale (étoile) à paroi fine et de contenu spontanément hypo-intense. Ce caractère est moins fréquent dans les kystes bronchogéniques. B. Coupe coronale pondérée T2 : le signal de la masse est très hyperintense (étoile) comme le liquide céphalorachidien (LCR) témoignant de sa nature kystique. 14
  • 15. Radiodiagnostic Syndrome médiastinal 32-360-P-10 Les lésions kystisées par des remaniements nécrotiques ou hémorragiques conservent, en revanche, des parois épaisses. Elles peuvent survenir sur les goitres, thymomes, les tératomes kystiques, les tumeurs neurogènes, les séminomes et les adénomégalies. ¦ Lésions hémorragiques [16, 53, 58] Les hématomes, dans leur phase initiale (au cours des premières heures), présentent un signal intermédiaire ou hyperintense en T1 et hyperintense en T2. Du premier au troisième jour, l’hématome devient hypo-intense en pondération T1 et T2, en rapport avec la transformation de l’hémoglobine en désoxyhémoglobine (fig 34). 32 Lymphangiome kystique. A. Coupe sagittale pondérée T1 : volumineuse structure kystique à parois fines (astérisque), cloisonnée (tête de flèche), silhouettée par la graisse médiastinale. B. Coupe axiale pondérée T2 : cette masse est hyperin-tense comme le liquide céphalorachidien (LCR), témoi-gnant de sa nature kystique (astérisque). À la phase subaiguë, à partir du quatrième jour, la transformation de la désoxyhémoglobine en méthémoglobine entraîne un signal hyperintense en pondération T1 et T2 qui apparaît à la périphérie de la lésion. La phase chronique est marquée par la transformation de la méthémoglobine en hémosidérine qui s’accumule à la périphérie de la lésion et se caractérise par une couronne en hyposignal en pondération T2 (fig 35). Les saignements répétés sont responsable d’un aspect le plus souvent hétérogène. ¦ Tumeurs charnues Elles ont un signal intermédiaire, voisin de celui du muscle sur les séquences pondérées en T1, et un signal supérieur au muscle et *A *B 33 Kyste bronchogénique. A. Coupe coronale pondérée T1 : masse arrondie de la loge sous-carinaire (astérisque) spontanément hyperin-tense en rapport avec un contenu riche en protéines. B. Cette masse apparaît très hyperintense sur la séquence pondérée T2 (astérisque) témoignant de sa nature kysti-que. *A *B 34 Hématome postangioplastie à j2. A. Coupe tomodensitométrique (TDM) : volumineuse masse spontanément hyperdense attenante au péricarde (as-térisque) correspondant à l’hématome. B. Imagerie par résonance magnétique (IRM) en coupe axiale : le signal est hypo-intense (étoile) en T1 (B) et hétérogène mais plutôt hypo-intense en T2 (C) (astérisque). *A *B *C 15
  • 16. 32-360-P-10 Syndrome médiastinal Radiodiagnostic parfois proche de celui de la graisse sur les séquences pondérées en T2. Comme en TDM, elles présentent un rehaussement après injection de produit de contraste. ¦ Lésions fibreuses L’intensité du signal de la fibrose en IRM dépend de l’importance relative du collagène et du contingent cellulaire. Le tissu fibreux mature à prédominance collagénique et faible cellularité présente un hyposignal en T1 et T2 (fig 36). Ceci explique le signal hypo-intense en T1 et T2 des masses résiduelles des lymphomes traités par radiothérapie [25] et des médiastinites fibreuses. En revanche, la fibrose débutante, pauvre en collagène, riche en fibroblastes et en vaisseaux, présente un signal hyperintense en T2 dû à sa charge hydrique. Dans les lymphomes hodgkiniens à forme scléronodulaire, l’intensité de signal en T2 est controversée [25, 37, 46]. 35 Hématome rétrooesophagien iatrogène, secondaire à la pose d’une voie veineuse centrale sous-clavière. Exploration à 3 semaines. A. Coupe frontale pondérée T1 : l’hématome est iso-intense (astérisque), cerné par une couronne hyperin-tense (têtes de flèches). B. Coupe axiale pondérée T2 : la collection est hyperin-tense, surtout en périphérie (tête de flèche noire), et cernée d’une couronne hypo-intense (tête de flèche blanche). ¦ Calcifications Leur détection est moins aisée qu’en TDM. Si elles sont suffisamment volumineuses, elles sont visibles sous forme d’une zone d’hyposignal en T1 et T2. ¦ Divers Certains caractères sémiologiques peuvent orienter vers des types histologiques particuliers, comme l’a rapporté Fumikazu dans quelques tumeurs neurogènes [21] du médiastin postérieur. Les neurofibromes présentent un signal intermédiaire en pondération T1. En pondération T2, la zone périphérique est très hyperintense, plus hyperintense que la graisse, en rapport avec une texture gélatineuse liée à la dégénérescence myxoïde. La zone centrale, qui correspond à du tissu solide, conserve un signal *A *B 36 Fibrose médiastinale par extension d’une fibrose rétropé-ritonéale. A. Coupe axiale pondérée T1 : présence d’un engaine-ment de la crosse de l’aorte très hypo-intense (astéris-ques). B. Coupe axiale pondérée T2 : cet engainement présente un signal très hypo-intense en T2 en rapport avec sa nature fibreuse (astérisques). *A *B 37 Neurofibrome étendu au canal vertébral. A. Coupe frontale pondérée T1 : masse de signal intermé-diaire de la gouttière costovertébrale (étoile) avec exten-sion intracanalaire (tête de flèche). B. Coupe axiale pondérée T2 : la masse présente une pé-riphérie hyperintense, plus intense que la graisse (gran-des têtes de flèches) correspondant à une dégénérescence myxoïde très évocatrice du neurofibrome. La partie cen-trale conserve un signal intermédiaire et demeure sépa-rée de la partie périphérique par un liseré hypo-intense qui correspond à des fibres de collagène(petite tête de flèche). *A *B 16
  • 17. Radiodiagnostic Syndrome médiastinal 32-360-P-10 *A *A *B intermédiaire. Une couronne hypo-intense, composée de tissu fibreux, sépare ces deux zones. Cet aspect dit en « cible inversée » (fig 37) est opposable point par point à celui des tumeurs solides nécrosées. Les schwannomes nécrosés ont un signal central hyperintense en pondération T2, qui ne se rehausse pas après injection de gadolinium (fig 38). Le diagnostic de tumeur nécrosée repose sur l’identification d’une paroi épaisse et de son rehaussement après injection de gadolinium (fig 39). Une approche indirecte de la vascularisation tumorale est ainsi effectuée. Le caractère hétérogène des tumeurs n’est pas un argument pour apprécier leur nature bénigne ou maligne. Ainsi, les ganglioneuromes gardent, en pondération T1, un signal intermédiaire relativement homogène. En pondération T2, le signal est hyperintense, hétérogène. Ces lésions présentent des lamelles curvilignes concentriques (fig 40) hypo-intenses en pondération T1 et T2, dues aux fibres de collagène. Outre le bilan d’extension des tumeurs de la gouttière costovertébrale où l’IRM se place en première intention après la radiographie standard, les autres indications de l’IRM sont des cas particuliers où une information sur la nature ou l’extension n’a pas été fournie par le scanner. L’IRM présente un intérêt particulier dans la recherche des extensions intracardiaques ou péricardiques. Enfin, elle constitue une alternative de choix dans les cas de contre-indication aux produits iodés. Si l’analyse des clichés simples représente toujours la première étape dans l’étude du médiastin, l’exploration du médiastin a été considérablement enrichie par le scanner et l’IRM. Ces examens affinent l’étude topographique et permettent une approche de la nature des lésions par l’analyse précise de leur sémiologie. Figure 40 et Références ä 38 Schwannome kystique. A. Coupe axiale pondérée T1 : présence d’une masse iso-intense, homogène (asté-risque), en situation paratrachéale droite laminant la trachée. B. Coupe axiale pondérée T1 après injection de gadolinium : la paroi de cette structure se rehausse massivement et présente un aspect irrégulier (têtes de flèches). Le centre de la lésion ne présente pas de rehaussement notable. *B *C C. Coupe axiale pondérée T2 : le centre de la lésion présente un signal très hyperintense comme celui du liquide céphalorachidien (LCR). Il s’agit d’une structure kystique à paroi épaisse avec présence d’un niveau liquide-liquide (têtes de flèches). 39 Paragangliome nécrosé. A. Coupe axiale pondérée T1 : masse iso-intense de la gouttière costovertébrale (astérisque). B. Coupe axiale pondérée T1 après injection de chélate de gadolinium : il existe un rehaussement massif de la périphérie de la lésion (astérisque). Le centre de la masse ne se rehausse pas (tête de flèche). C. Coupe coronale pondérée T2 : le centre de la lésion kystisée présente un signal très hyperintense (astérisque) comme le liquide céphalorachidien (LCR) (tête de flèche). *C 17
  • 18. 32-360-P-10 Syndrome médiastinal Radiodiagnostic Références [1] Baron RL, Lee JK, Sagel SS, Baglan RJ. Thymic cysts follo-wing radiation therapy for Hodgkin disease. Radiology 1981 ; 141 : 593-597 [2] Batra P, Brown K, Collins JD et al. Mediastinal masses: ma-gnetic resonance imaging in comparison with computed tomography. J Nation Med Assoc 1991 ; 83 : 969-974 [3] Batra P,BrownK, Steckel R. Diagnosticimagingtechniques in mediastinal malignancies. Am J Surg 1988 ; 156 : 4-10 [4] Batra P,BrownK, Steckel RJ, Collins JD,OvenforsCO,Aberle D. MR imaging of the thorax: a comparison of axial, coronal, and sagittal imaging planes. J Comput Assist Tomogr 1988 ; 12 : 75-81 [5] Blank N, Castellino RA. Patterns of pleural reflections of the left superior mediastinum. Normal anatomy and distor-tions produced by adenopathy. Radiology 1972 ; 102 : 585-589 [6] Bruggemann A, Greie A, Lepsien G. Real-time sonography of the mediastinum in adults; a study in 100 healthy volun-teers. 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  • 19. Radiodiagnostic Syndrome médiastinal 32-360-P-10 [43] Mendelson DS, Rose JS, Efremidis SD, Kirschner PA, Cohen BA. Bronchogenic cysts with high CT numbers. AJR Am J Roentgenol 1983 ; 140 : 463-465 [44] Moeller KH, Rosado-De-Christenson ML, Templeton PA. Mediastinal mature teratoma: imaging features. AJR Am J Roentgenol 1997 ; 169 : 985-990 [45] Nakata AH, Nakayama C, Kimoto T et al. CT of mediastinal bronchogenic cyst. J Comput Assist Tomogr 1982 ; 6 : 733-738 [46] Negendank WG, Al Katib AM, Karanes C, Smith M. Lym-phomas: MR Imaging contrast characteristics with clinical pathologic correlations. Radiology 1990 ; 177 : 209-216 [47] Owens GR, Arger PH, Mulhern CB, Coleman BG, Gohel V. Mediastinal pseudo cyst. J Comput Assist Tomogr 1980 ; 4 : 256-259 [48] Pilla TJ, Wolverson MK, Sundaram M, Heiberg E, Shields JB. CT evaluation of cystic lymphangioma of the mediasti-num. Radiology 1982 ; 144 : 841-842 [49] Reed JC. Chest radiology: plain film patterns and differen-tial diagnoses. St Louis : Mosby Year Book, 1991 [50] Remy J. Les lignes du médiastin sur l’incidence thoracique de face. Société française de Radiologie. Cours de perfec-tionnement post-universitaire. Paris, 1978 [51] Remy J, Capdeville R, Coussement A. Le poumon patholo-gique. Paris : Coussement édition, 1983 [52] Rosado-De-Christenson ML, Purgatch RD, Moran CA, Galobardes J.Thymolipoma:analysis of27cases. Radiology 1994 ; 193 : 121-126 [53] Roubidoux MA. MR Imaging of hemorrhage and iron deposition in the kidney. Radiographics 1994 ; 14 : 1033-1044 [54] Scatarige JL, Fishman EK, Xuhadja FD, Taylor GA, Siegel-man S. Low attenuation nodal metastases in testicular car-cinoma. J Comput Assist Tomogr 1983 ; 7 : 682-687 [55] Seline TH, Gross BH, Francis IR. CT and MR imaging of mediastinal hemangiomas. J Comput Assist Tomogr 1990 ; 14 : 766-768 [56] Senac JP, Giron J. Sémiologie et classification radioclinique des masses du médiastin. In : Tomographie thoracique. Montpellier : Axone, 1986 : 112-175 [57] SonesPJ, TorresWE,Colvin RS,MeierWL,Sprawls P,Rogers JV. Effectiveness of CT in evaluation intrathoracic masses. AJR Am J Roentgenol 1982 ; 139 : 469-475 [58] Stephen JS, Keller PL, Berquist TH, Mcleod RA, Stephens DH. Magnetic resonance imaging of hemorrhage. AJRAmJ Roentgenol 1985 ; 145 : 921-927 [59] Vasile N. Tomodensitométrie corps entier. Paris : Vigot, 1985 [60] Vix VA, Klatte EC. The lateral chest radiograph in the diag-nosis of hilar and mediastinal masses. Radiology1970 ; 96 : 307-316 [61] VonSchulthess GK,McMurdoK, Tscholakoff D,DeGeer G, Gamsu G, Higgins CB. Mediastinal mases: MR imaging. Radiology 1986 ; 158 : 289-296 [62] Weinreb JC, Naidich DP. Thoracic magnetic resonance imaging. Clin Chest Med 1991 ; 12 : 33-54 [63] Wernecke K, Potter R, Peters PE, Koh P. Parasternal medias-tinal sonography: sensitivity in the detection of anterior mediastinal and subcarinal tumors. AJR Am J Roentgenol 1988 ; 150 : 1021-1026 [64] Wernecke K, Vassalo P, Potter R, Luckener HG, Peters PE. Mediastinal tumors: sensitivity of detection with sonogra-phy compared with CT and radiography. Radiology 1990 ; 175 : 137-143 [65] Whalen JP, Meyers MA, Oliphant M, Caragol WJ, Evans JA. The retrosternal line. A new sign of an anterior mediastinal mass. AJR Am J Roentgenol 1973 ; 117 : 861-872 [66] Woodring JH, Johnson PJ. Computed tomography distinc-tion of central thoracic masses. J Thorac Imaging 1991 ; 6 : 32-39 [67] Yernault JC, Kuhn G, Dumortier P, Rocmans P, Ketelbant P, de Vuyst P. “Solid” mediastinal bronchogenic cyst: mine-ralogic analysis. AJR Am J Roentgenol 1986 ; 146 : 73-74 19