2. Vie privée Vie publique ?
53% des
Français ont déjà
fait une recherche
sur une personne
de leur
entourage en
tapant son nom dans
un moteur de
recherche
Base : Internautes (83% de l’échantillon)
3. Méthodologie
Réalisé
pour
Enquête réalisée par téléphone auprès d’un échantillon
national de 1 200 personnes composé de
• 1000 Français de 18 ans et plus
Échantillon • 200 Français de 15 – 17 ans
Chaque catégorie a été remise à son poids réel dans la
population afin d’obtenir un échantillon de 1200 personnes
représentatif de la population française âgée de 15 ans
et plus.
Terrain
du 26 au 30 avril 2010
Représen- Méthode des quotas : sexe, âge, profession du chef de ménage, et
tativité stratification par région et catégorie d’agglomération.
4. Des Français inquiets quant aux traces
qu’ils laissent sur Internet
Baromètre de la vie privée des Français sur Internet
5. Un niveau d’inquiétude élevé quant à l’utilisation de ses
données personnelles
Inquiétude par rapport au fait que les informations que l’on peut laisser sur Internet puissent être vues et utilisées par :
Pas inquiet Inquiet
Des pirates
20 1 7 13 30 49 79
informatiques
N'importe qui 25 8 17 32 43 75
Des entreprises
commerciales
39 14 25 37 24 61
Les pouvoirs publics 46 1 20 26 32 21 53
Des collègues ou vos
collaborateurs de travail
63 2 25 38 25 10 35
Des membres de votre
famille
85 51 34 11 4 15
Sans opinion Pas inquiet du tout Peu inquiet Assez inquiet Très inquiet
inquiet inquiet inquiet
Base : Internautes (83% de l’échantillon)
6. Des clivages de genre, de génération et de CSP
Les femmes Les cadres
et
se montrent C’est entre 35-49
beaucoup ans et après professions
plus inquiètes
65 ans que l’on intellectuelles
que les sont les moins
est le plus inquiet
hommes inquiets de tous
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 0 20 40 60 80 100 0 20 40 60 80 100
Pirates informatiques Pirates informatiques Moyenne
Pirates informatiques 75 79 84
Moyenne Cadres, professions
15-17 ans intellectuelle
N'importe qui 18-24 ans N'importe qui Profession intermédiaire
N'importe qui 67 75 81 Moyenne 25-34 ans
Hommes 35-49 ans Employé
Femmes 50-64 ans
Entreprises commerciales Ouvrier
65 ans et plus Entreprises commerciales
Entreprises commerciales 55 61 67 Inactif, retraité
Pouvoirs publics
Pouvoirs publics
Pouvoirs publics 49 53 57
8. Moins d’un Français sur deux considère qu’il est facile de
maîtriser des données personnelles diffusées sur Internet…
Difficiles à Faciles à
maîtriser maîtriser
Les traces de votre
40 12 19 21 36 12 48
navigation sur Internet
Augmente
avec la
fréquence
de
connexion
Les informations que 43 10 20 23 39 8 47
vous publiez sur Internet
Sans opinion Très difficile Assez difficile Assez facile Très facile
Base : Ensemble de l’échantillon
9. Un sentiment de défaut de maîtrise qui contribue
fortement au sentiment d’inquiétude
Inquiétude par rapport au fait que les Niveau d’inquiétude en fonction de la
informations que l’on peut laisser sur Internet maîtrise des informations publiées sur
puissent être vues et utilisées par : Internet
Ceux qui estiment facile de Ceux qui estiment difficile
Moyenne maîtriser les informations de maîtriser les informations
publiées publiées
Pirates informatiques 79% 73% 88% +15 pts
N’importe qui 75% 69% 82% +13 pts
Entreprises commerciales 61% 54% 71% +17 pts
Pouvoirs publics 53% 47% 61% +14 pts
Collègues ou vos
35% 29% 44% +15 pts
collaborateurs de travail
Membres de la famille 15% 11% 20% +9 pts
Base : Ensemble de l’échantillon
11. Une surveillance de son identité numérique encore
peu développée
Et avez-vous déjà fait une recherche sur
vous-même sur Internet, en tapant votre
propre nom dans un moteur de recherche par
47% ont déjà fait une recherche
sur eux-mêmes sur Internet
exemple ?
t
en
em
53 26 17 4
lièr
gu
Ré
Jamais Une fois Quelques fois
Mais 4% seulement le font
régulièrement
Base : Internautes (83% de l’échantillon)
12. Le mode de navigation privé : une réponse potentielle…
Certains navigateurs Internet proposent un mode de navigation privée, grâce auquel les données personnelles comme
l'historique de navigation ou de recherche, les cookies, les téléchargements effectués ou les fichiers temporaires ne sont pas
enregistrés lorsque vous naviguez sur Internet. Selon vous, ce mode de navigation privé est-il très utile, assez utile, pas
vraiment utile ou pas utile du tout ?
16
Utile : 58%
42
20
11 Pas utile : 31%
11
Très utile Assez utile Pas vraiment utile Pas utile du tout Sans opinion
Base : Ensemble
13. Et une réponse connue par 88% des Français…
Savez-vous effacer les données personnelles qui s'enregistrent automatiquement lorsque vous naviguez sur
Internet, comme l'historique de votre navigation ou de vos recherches, les cookies, les téléchargements que
vous avez effectués ou les fichiers temporaires ?
12 31 57
Savent que
Ne savent c’est possible Savent comment il
pas de quoi il mais ne savent faut procéder
s’agit pas comment
faire
50 ans et +
…mais encore
inégalement maîtrisée
Base : Internautes (83% de l’échantillon)
15. Une conception de l’identité numérique
en mouvement
Baromètre de la vie privée des Français sur Internet
16. Des informations personnelles moins facilement
diffusées online qu’offline
La diffusion de ses informations personnelles dans la sphère publique et sociale
(A tout le monde et à tous les gens que vous connaissez)
Votre sexe 62 82
Votre nationalité et vos origines 61 81
Identité
Votre profession 61 81
Votre nom de famille 52 75
Statut
Votre niveau de diplôme
55 73
Votre âge 62 71
Votre statut marital 52 70
Vos goûts culturels 52 64 Opinions
Votre religion 37 53
Votre adresse mail 48
53
Votre adresse 35 51 Coordonnées
Votre numéro de téléphone 48
33
Votre orientation sexuelle 30
36
Vos opinions ou engagements politiques 24 32
ou syndicaux
Vos photos ou films personnels 15 Représentations de soi
17
Offline Online
Base : Internautes (83% de l’échantillon)
17. Une conscience partielle des enjeux de la vie privée
sur Internet ?
Inquiets des usages qui peuvent être faits des informations qu’ils publient sur Internet et
maîtrisant de manière incomplète les outils qui sont à leur disposition, les Français
semblent adopter une stratégie de réduction des risques ex ante
• En d’autres termes, plutôt que de contrôler a posteriori l’usage qui peut être fait des
informations personnelles, ils choisissent de moins en diffuser
Mais le choix de ce qu’on diffuse ou ce qu’on ne diffuse pas semble s’opérer sur des
critères de perception fondés sur les risque les plus médiatisés (stalking, détournement
d’identité numérique par exemple)
• Le nom de famille, l’adresse et le numéro de téléphone sont ainsi particulièrement en
retrait en termes de diffusion online
En revanche, les Français sont nettement moins réticents à publier des données
personnelles qui peuvent être utilisées commercialement (dans une optique de ciblage
publicitaire par exemple) comme l’âge ou les goûts culturels
18. Un mode de gestion différencié de son identité sur
Internet selon la fréquence d’usage
-20 -10 0 10 20 30 40 50 60 70 80
Votre âge Les moins connectés Les plus connectés
Votre sexe Online
Votre nationalité et vos origines
Votre profession
Votre niveau de diplôme
Votre nom de famille
Les plus connectés
Votre statut marital diffusent plus facilement
Vos goûts culturels des informations à haute
Votre adresse mail valeur économique…
Votre religion
Votre adresse …alors que quelque soit leur fréquence de
Votre numéro de téléphone connexion, les internautes restent jaloux de
Votre orientation sexuelle leurs coordonnées physiques
Vos opinions ou engagements politiques ou
syndicaux
Vos photos ou films personnels
Base : Internautes (83% de l’échantillon)
19. Et un écart générationnel marqué : un changement à
l’œuvre ?
La diffusion de ses informations personnelles dans la sphère publique et sociale
(A tout le monde et à tous les gens que vous connaissez)
-20 -10 0 10 20 30 40 50 60 70 80
35 à 49 ans 25 à 34 ans
Votre âge 65 ans et plus
Votre sexe 50 à 64 ans Online
Votre nationalité et vos origines 18 à 24 ans
Votre profession
Votre niveau de diplôme
Votre nom de famille
Votre statut marital
Vos goûts culturels
Votre adresse mail
Votre religion
Votre adresse Les jeunes diffusent encore plus
facilement leurs informations
Votre numéro de téléphone
personnelles à haute valeur
Votre orientation sexuelle commerciale, mais restent
Vos opinions ou engagements politiques somme toute assez
ou syndicaux films personnels
Vos photos ou conservateurs sur leurs
coordonnées physiques
Base : Internautes (83% de l’échantillon)
20. In fine, et à grands traits, ceux qui diffusent le plus facilement leurs informations online
sont de jeunes hommes cadres très connectés
Or, ce public est aussi celui
qui se montre le moins inquiet vis-à-vis de
l’exploitation de ses données, et qui a la meilleure maîtrise des outils à sa
disposition
Tout se passe donc comme si les internautes censés être les plus
avertis étaient aussi ceux qui sont le moins au fait de certains
risques associés (fichage commercial), ou ceux qui s’en
soucient le moins
En revanche, ils restent relativement conservateurs quant à leurs coordonnées
physiques, dont les risques associés sont plus connus et médiatisés
L’utilisation commerciale ou frauduleuse qui peut
être faite des données personnelles est-elle encore
trop abstraite pour se traduire par une inquiétude
et une réponse concrètes ?
21. Le profil des internautes
Baromètre de la vie privée des Français sur Internet
22. Le profil des internautes Facilité de
maîtrise
Les metteurs
en scène
(13%)
Les
spectateurs
Les éditorialistes
(11%)
(21%)
Diffuse peu Les Diffuse beaucoup
d’informations intermittents d’infos intimes
intimes (18%)
Les « 1.0 »
(26%)
(11%) Les exhibitionnistes
insouciants
Difficulté de
maîtrise
23. Les éditorialistes : Principalement des jeunes hommes, cadres, fréquemment connectés
et adeptes des réseaux sociaux, ils n’hésitent pas à parler sur Internet de leur religion,
opinions politiques et goûts culturels, publient photos et vidéos personnelles, tout en
publiant largement leur identité, sans s’en inquiéter aucunement.
Les metteurs en scène : Principalement des ados et des jeunes hommes (15 à 24 ans),
aguerris des réseaux sociaux (ils se connectent plusieurs fois par jour sur Facebook ou
MSN), ils contrôlent parfaitement les informations qu’ils publient en maîtrisant tous les
outils à leurs dispositions sans craindre d’utilisations frauduleuses.
Les exhibitionnistes insouciants : Plutôt des femmes de 25 à 34 ans de professions
intermédiaires utilisant fréquemment Internet mais beaucoup moins les réseaux sociaux,
ils publient aisément leur identité et leur statut mais sans aucune maîtrise de ces
informations ni des outils de confidentialité.
Les intermittents : Avant tout des jeunes issus d’un milieu ouvrier et rural, ils publient
ponctuellement quelques informations sur leur identité et leur statut mais sans maîtrise sur
celles-ci et s’avèrent fortement inquiets des utilisations qui pourraient en être faites.
Les « 1.0 » : Essentiellement d’âge mûr (50 à 64 ans), mariés de professions
intermédiaires et habitants à Paris, ils s’intéressent peu à Internet et encore moins aux
réseaux sociaux. N’y connaissant rien et en ayant peur d’utilisations malintentionnées, ils
s’abstiennent de diffuser leurs informations.
Les spectateurs : Surtout âgés (65 ans et plus), retraités, absents des réseaux sociaux,
ils se connectent de temps en temps à Internet mais sans jamais rien diffuser.
25. À l’heure actuelle, les Français se disent majoritairement inquiets de l’usage qui peut être
fait des informations qu’ils laissent sur Internet par les pirates, les entreprises, les pouvoirs
publics ou simplement des inconnus
Pour autant, il ne cherchent pas particulièrement à s’en prémunir de façon active : peu
cherchent à retrouver leurs traces sur Internet ou à éviter d’en laisser, en utilisant un mode
de navigation privé par exemple
Au contraire, la solution qu’ils semblent adopter est passive : ils diffusent moins leurs
informations sur Internet que dans la vraie vie (qui offre possibilités de reproduction bien
moindres)
Ce constat doit évidemment être modulé : en ligne, les jeunes, les cadres et les plus
connectés, sont ceux qui publient leurs informations le plus facilement
Certes ces derniers semblent mieux maîtriser ce qu’ils publient. Plus ouverts, mais tenant
fermement les manettes de leur image en ligne
Mais l’application partielle de cette maîtrise (on donne moins facilement son adresse que
ses goûts culturels par exemple) peut témoigner d’une compréhension partielle des enjeux
de la vie privée sur Internet
Tandis que ceux qui ne maîtrisent pas les outils peuvent en revanche potentiellement
tomber dans tous les écueils, les exhibitionnistes insouciants notamment
Et que certains, inintéressés et/ou dépassés par ces enjeux, évitent autant que faire se
peut de publier des informations les concernant