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Rapport de Mission
Mairie de Villenave d’Ornon
Jeremy ABDILLA
Master 2 Ingénierie du Développement Economique Territorial
Université de Bordeaux Année 2019-2020
2
Tutrice professionnelle : Anne-Sophie Desangin
Enseignante référente : Maryline Peyrefitte
3
Sommaire
Avant-propos ……p.2
Projet professionnel + choix du stage + remerciements + prise de fonction
L’économie : une nécessité pour une ville » ……p.3
Pourquoi une commune investit-elle pour son développement économique ?
De quels moyens et leviers dispose Villenave d’Ornon pour instaurer une dynamique commerciale ?
A) Une ville en croissance démographique et économique ……p.9
B) Un tissu économique à façonner et accompagner ……p.11
A) 4 axes stratégiques pour structurer le commerce villenavais ……p.15
a- L’aménagement et la mise à disposition de foncier commercial
b- La création de lieux d'accompagnement des commerces
c- Les plateformes locales de commerce en ligne et de livraison
d- Le recours à un Manager de Centre-ville
B) 3 choix déployés en stage pour accompagner le commerce villenavais ……p.25
a- Les mesures de soutien aux commerçants (durant le confinement / après)
b- La création d’un guide d’accueil des commerçants villenavais
c- La valorisation des entreprises grâce à une Marque Territoriale
Rappel des enseignements de l’introduction et des 2 grandes parties + pistes d’évolution pour Villenave d’Ornon
Annexes……p.36
Bibliographie……p.48
4
Avant-propos
Ce stage fait suite à ma reprise d’étude dont l’objectif est d’exercer le métier de Chargé de Développement
Economique ou de Manager de Centre-Ville. Après 10 années dans le domaine de la communication
(principalement pour une Maison de l’emploi et un PLIE, ainsi que dans un centre de formation et au sein de 2
établissements d’enseignement supérieur puis dans une Mairie), j’ai souhaité allier deux nouvelles passions que
je me suis découvert durant cette dernière décennie : l’économie territoriale et les collectivités locales. Le Master
IDET m’a apporté un bagage théorique sur ces domaines, ainsi que sur le fonctionnement des collectivités
publiques et du commerce de proximité, tout en me permettant d’acquérir une expérience significative à travers
des mises en situation pratique puis lors de ce stage.
Cette période de 6 mois à la Mairie de Villenave d’Ornon correspondait à mes attentes en termes de structure et
de missions confiées. Ma rencontre avec madame Anne-Sophie Desangin m’a de suite donné envie de rejoindre
son service. Son parcours et ses fonctions m’ont confirmé que celle-ci était une professionnelle compétente et
maîtrisant son métier, autant dans sa capacité à faire qu’à comprendre les raisons et enjeux de telles ou telles
actions. J’ai trouvé là une oreille attentive, prompte à me transmettre des conseils visant à me faire progresser, à
me faire bénéficier de son expérience et de son réseau. Son caractère bienveillant a fini de me persuader que
j’aurais la possibilité d’échanger en toute franchise avec elle, et ainsi de m’épanouir dans un cadre serein.
A travers la situation qu’elle m’a dépeinte, j’ai ressenti qu’un réel besoin existait tant au niveau de la ville (où
beaucoup de choses sont à faire) que du service en lui-même (Cf Annexe 1 – Présentation du service « Economie
Emploi »). Et par conséquent que j’aurais la possibilité de me voir confier suffisamment de missions pour gagner
en pratique. La teneur des problématiques abordées ensemble reflétaient parfaitement l’idée du travail que
j’aimerais exercer par la suite. Merci à elle ainsi qu’à toute son équipe (dont Jocelyne !) pour sa confiance, sa
tolérance et sa disponibilité à mon égard.
La mission principale qui m’a été confiée consistait à participer à la mise en place d’une dynamique commerciale
au sein de la commune de Villenave d’Ornon. Ceci afin de contribuer au développement et à la pérennité des
commerces existants sur ce territoire, et si possible permettre l’ouverture d’autres enseignes. Il ne s’agit donc pas
là de la mise en place d’une étude mais davantage d’une multitude de missions opérationnelles et stratégiques
visant à produire des résultats concrets sur l’activité des commerçants et entrepreneurs villenavais.
Le stage a débuté à la date convenue du 30 mars par une période de télétravail qui a duré jusqu’au 2 juin en
raison de la crise sanitaire. Depuis cette date, j’étais présent dans les locaux du Service « Economie / Emploi » les
mardis et jeudis. L’urgence de la situation à mon arrivée (fermeture des commerces en raison du confinement,
risques importants de cessation d’activité, difficultés d’approvisionnement pour les habitants, …) nécessitait une
intervention rapide de la municipalité pour d’une part faire savoir quels commerces poursuivaient leurs activités,
d’autres part leur apporter un soutien, à la fois moral et physique, dans une période des plus délicates.
J’ai été actif dès les premiers jours en alimentant une cartographie interactive permettant de géolocaliser les
commerces accessibles et les services proposés (prise de commande, livraison, balisage spécifique, …).
D’autres actions de valorisation et de structuration du « petit commerce » se devaient de voir le jour dès le
confinement terminé : la structuration de l’Association des Commerçants, la création d’un Guide d’Accueil des
entrepreneurs et la mise en place d’une Marque Territoriale.
5
L’économie : une nécessité pour une ville
« Renforcer le développement économique des territoires qu'ils administrent est aujourd'hui l'objectif premier de
tous les élus locaux » Jean-Pierre Balligand, Député-maire de Vervins, coprésident de l'Institut de la
décentralisation, membre du bureau de l'APVF.
Depuis l’instauration de la Loi Notre du 7 août 2015, la compétence « Développement économique » est du
ressort des Régions et des intercommunalités. « La Loi Notre qui consacre l’intercommunalité comme autorité
organisatrice du développement économique local et de la gestion opérationnelle de proximité. Ce qui se traduit
par une compétence entière pour la création, l’aménagement, l’entretien et la gestion des zones commerciales.
La politique locale du commerce et le soutien aux activités commerciales relèvent d’une définition dans l’intérêt
communautaire. À défaut d’une délibération, l’EPCI exerce l’intégralité de la compétence transférée ». Malgré
cela, les communes gardent la possibilité de disposer d’un Service ou une Direction spécialisée dans les
domaines de l’économie de l’emploi et/ou du commerce, ainsi qu’un élu rattaché à ce domaine, tel que cela est
quasi systématiquement le cas dans chaque commune : « sous réserve du respect de la liberté du commerce et
de l'industrie, du principe de l'égalité des citoyens devant la loi ainsi que des règles de l'aménagement du territoire
définies par la Loi, la commune peut intervenir en matière économique et sociale dans les conditions prévues au
présent article».
Une structuration qui diffère d’une ville à l’autre pour des raisons historiques, de situation ou de personnes
Dans la Métropole bordelaise, sur 28 communes, les ¾ possèdent un Service « Economie » « Commerce » et/ou «
Emploi » : quasiment toutes celles à partir de 8 000 habitants. Ces services sont gérés par au moins une personne.
Villenave d’Ornon, Cenon, Le Haillan, Saint-Médard-en-Jalles se sont ainsi structurées sous la forme d’un service
commun regroupant Economie et Emploi. Tandis que Gradignan a opté pour un Service comprenant l’activité «
Commerce » et la gestion de la pépinière d’entreprises. Même chose pour Talence. Villenave d’Ornon a pour sa
part tout récemment inclue, « dans une volonté de cohérence globale et pour que l’un serve au mieux l’autre », le
« Commerce » au sein de ce service. Et chacune des 28 communes ont en outre fait le choix de dédier un élu à
cette activité. Même si ce choix a parfois pour risque de créer des postes en doublon entre ces villes et la
Métropole.
La Loi Élan a d’ailleurs renforcé le pouvoir des maires sur la question du commerce : « elle remet l’élu au cœur
du dispositif avec de nouveaux outils et favorise l’équilibre centre-ville / périphérie », grâce à un dispositif phare :
l’Opération de Revitalisation de Territoire (art. 157 de la loi Élan). L’ORT est l’outil de mise en œuvre d’un projet
global, intégré et durable, luttant contre la vacance des locaux. Une Opération de Revitalisation de Territoire
permet de mettre en œuvre un droit de préemption commercial renforcé, de déroger à la demande
d’autorisation d’exploitation commerciale en centre-ville et donne le pouvoir de suspendre un projet commercial
hors du secteur de cette Opération et dans un EPCI limitrophe si celui-ci compromet les objectifs de l’ORT.
6
Pourquoi une commune s’investit dans cette compétence non obligatoire ?
1/ Car l’économie contribue à la création d’emploi. La plupart des maires sont sollicités en premier lieu sur des
problématiques d’emploi. Il s’agit de l’une des préoccupations essentielles des concitoyens au quotidien. Tandis que le
domaine social constitue l’une des principales prérogatives des communes. Même si là encore c’est à une autre
collectivité, le Département, que revient cette compétence, à travers notamment le versement du RSA. Les CCAS ou
CIAS (Centre Communal / Intercommunal d’Action Social) ainsi que les PLIE (tel celui de Villenave d’Ornon installé au
sein du Service « Economie Emploi ») et les Missions Locales (dont celle des « Graves » située aussi au même endroit)
sont les indispensables outils dont disposent les villes ou leurs intercommunalités pour favoriser l’insertion
professionnelle de leurs concitoyens en difficultés. Leur action permet pour la collectivité de réduire le coût des
prestations compensatoires versé aux individus sans emploi. Il s’agit donc pour la municipalité d’apporter des
réponses concrètes en apportant au plus près, des emplois pour les personnes les plus éloignées de l’emploi jusqu’à
celles les plus qualifiées. Cette volonté s’inscrivant dans une démarche de Développement Durable en permettant en
outre aux habitants de travailler à proximité de leur lieu de vie, pour d’une part ne pas être une « ville-dortoir » et
d’autres part réduire les déplacements professionnels.
2/ Car les commerces fournissent des produits et services répondant aux besoins du citoyen en tant que
consommateur. Il se crée alors une dynamique positive car les biens consommés par les entreprises (biens de
transformation) ou les particuliers (biens de consommation) en appellent à leur tour de nouveau. Ces échanges
créent une circulation monétaire telle qu’évoquée dans le point précédent. Cet effet d’entrainement est
également visible par le fait que d’autres entrepreneurs extérieurs seront à leur tour amenés à s’implanter dans
ces environnements dynamiques et rentables. Rassurés par le fait d’y profiter d’un marché suffisamment
important en termes de débouchés commerciaux, voire d’approvisionnement. Ces installations vitalisent les
communes en contribuant à y attirer des populations, et à développer des solutions liées au transports, des
innovations urbanistiques, des services supplémentaires, des animations commerciales, ...
Une ville sans commerce serait à l’inverse une ville morte. L’agence d’urbanisme de Toulouse Métropole souligne
à ce propos dans sa revue de décembre 2018 « au-delà des murs, le commerce c’est l’échange, dans tous les sens
que ce terme possède, et nulle part qu’en ville il ne peut mieux s’épanouir. Le commerce occupe une place
économique, mais pas seulement : par les flux de marchandises et par les déplacements de chalands il est un
élément d’animation de l’urbain et un facteur clé de l’urbanité, entendue ici comme ce qui fait la ville, lui donne
une attirance particulière faite de patine et de renouvellement. Il n’est alors pas surprenant que le commerce
puisse refléter un certain rapport à la modernité, telles colorations culturelles, l’empreinte du religieux, une façon
de se déplacer ou une dimension plus ou moins ségrégative de l’habiter. Le lien entre les activités commerciales et
la ville est consubstantiel : l’un peut difficilement se concevoir sans l’autre ».
3/ Car certaines activités entrepreneuriales ont un impact positif sur leur territoire. Bon nombre d’entreprises
répondent en effet à des besoins non-résolus par la force publique. C’est le cas pour la plupart des structures
relavant de l’Economie Sociale et Solidaire, sur lesquelles les collectivités mises de plus en plus. L'échelon local est
en effet propice à favoriser ce type d’expérimentation. Ceci au principe qu’une structure de petite taille a la
capacité à se mouvoir plus facilement qu’un grand groupe. La proximité permet en outre une plus forte réactivité
dans la prise de décision et d’exécution. C'est un point qu'a souligné M. Christian Blanc dans son rapport « Pour
un écosystème de la croissance ». Il y constate la fin d'une économie conçue « de manière centralisée autour de
grandes entreprises elles-mêmes porteuses de grands projets industriels » et la nécessité de passer à une
économie de l'innovation, technologique ou sociale, dans un monde où tout va toujours plus vite. « La vitesse de
réaction est le critère de performance n°1 des systèmes innovants, et celle-ci s'accommode mal de circuits de
validation laborieux à l'échelle nationale ». Cette réactivité fut perceptible lorsque la Municipalité villenavaise et
les autres villes de la Métropole, eurent à déployer des solutions physiques et digitales de soutien au commerce
de proximité lors de la crise de la Covid-19 (Cf. Annexe 6, page 46 – Comparatif des mesures économique des villes
de la Métropole : pendant et après le confinement + plan de relance de l’activité commerciale).
7
4/ Car une entreprise contribue à la richesse de sa collectivité et des agents économiques qui la composent.
D’une part par le biais de la Contribution Economique Territoriale (CET), un impôt obligatoire composé de :
1. la Cotisation Foncière des Entreprises (CFE).
2. de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE).
La CFE est calculée sur la valeur locative des biens immobiliers et des locaux passibles de la taxe foncière, utilisés
par l'entreprise pour les besoins de son activité. La valeur locative correspond au montant retenu par
l'administration fiscale pour le calcul de la taxe foncière.
La CVAE est calculée sur la valeur ajoutée réalisée par l'entreprise. Le taux d'imposition est de 1,5 % (plafonné à
80% ou 85% du chiffre d'affaires). La Contribution Economique Territoriale n’est cependant plus captée par les
municipalités mais par leur intercommunalité, dans le cadre de la mutualisation des compétences. Ainsi, le
montant de cette fiscalité locale est intégralement versé à Bordeaux Métropole. C’est également le cas pour la
taxe sur les surfaces commerciales (Tascom) qui s'applique aux établissements non-indépendants ayant une
activité de vente au détail, exploitant une surface de vente de plus de 400 m² et réalisant un chiffre d'affaires HT à
partir de 460 000 €. Parmi les autres taxes obligatoires, la seule captée par la municipalité est la taxe foncière (sur
les propriétés bâties ou non bâties). Ces taxes locales compensent les baisses fréquentes des dotations de l’Etat
aux collectivités.
D’autres taxes, facultatives, peuvent être appliquées par une municipalité ou une intercommunalité :
• La taxe sur les friches commerciales (TFC) ou sur la vacance commerciale (TVC) : non-appliquée à Villenave
d’Ornon, normalement captée par la municipalité.
• La taxe locale sur la publicité extérieure (TLPE) : captée par la municipalité et représentant 180 000 € en 2019
(pour un budget annuel de la commune de 42 000 000 €).
• La redevance d’occupation, temporaire ou permanente, du domaine public (captée par la municipalité, détails
en page …).
• La taxe de séjour sur les hébergements touristiques : captée par Bordeaux Métropole.
• La taxe sur les activités commerciales saisonnières : non-appliquée à Villenave d’Ornon, normalement captée
par la municipalité.
Toutes les entreprises installées sur un territoire ne contribuent pas pour autant à son développement. Une
usine entièrement robotisée peut au contraire n’employer que peu de salariés. Et entraîner davantage
d’externalités négatives (pollution, occupation et dégradation des infrastructures routières, nuisances olfactives
et sonores, …) que positives. La richesse créée et accumulée sur le territoire par ses agents économiques se doit
en outre d’être réinjectée localement pour profiter aux autres agents présents. C’est ce que Magali Tallandier
nomme les systèmes productivo-résidentiels (SPR). Cela sous-entend que des agents économiques conçoivent sur
place des produits ou activités à valeur ajoutée (« la théorie de la Base »). Ceux-ci doivent ensuite être en capacité
de les exporter afin de capter des revenus supplémentaires au-delà du territoire d’appartenance. Enfin, ces gains
extérieurs ont tout intérêt à être réinjectés sur place pour contribuer à une « économie résidentielle » : un
ensemble d’activités orientées pour répondre à la demande locale, tout particulièrement celles du commerce de
détail.
Comme nous venons de le voir, l’accueil d’entreprises est une nécessité afin de satisfaire les besoins des
habitants en tant que demandeurs d’emploi, qu’entrepreneur ou que consommateur. Il l’est également pour
permettre le développement du territoire, contribuer à son dynamisme et à la captation de revenus financiers.
C’est pour ces raisons que la municipalité de Villenave d’Ornon, à travers son Service « Economie / Emploi »,
souhaite renforcer son attractivité auprès des entrepreneurs, et tout particulièrement auprès de ceux exerçant
une activité commerciale ; tout en favorisant les conditions d’installations d’autres types d’entreprises
(logistiques, industrielles, artisanales, libérales, …).
8
Comme détaillé en introduction, l’économie d’une ville renforce la richesse, le dynamisme et l’emploi au sein de
cette commune. Mais de quels moyens et leviers disposent une municipalité telle que Villenave d’Ornon
pour instaurer et intensifier cette dynamique économique, tout particulièrement commerciale ?
Pour répondre à cette question nous étudierons, en pages 14 à 23, 4 axes de recherche, que la
municipalité villenavaise envisage de mettre en œuvre / développer sur son territoire :
A- L’aménagement commercial du domaine public
B- La création d’un lieu d’accueil et d'accompagnement des commerces
C- Les plateformes locales de commerce en ligne et de livraison.
D- Le recours à un Manager de Centre-ville
3 missions effectuées durant ce stage pour accompagner le déploiement du commerce villenavais,
apporteront un complément de réponse relatif à la problématique que nous étudions :
A- Les mesures de soutien aux commerçants (durant / après le confinement)
B- La création d’un guide d’accueil des commerçants villenavais
C- La valorisation des entreprises grâce à une Marque Territoriale
Avant de justifier et détailler toutes ces mesures à mettre en œuvre afin de répondre à notre
problématique, il parait indispensable d’établir au préalable une présentation économique du
territoire pour en déterminer ses forces et faiblesses, afin d’adapter au mieux les réponses à apporter
au commerce villenavais.
9
A- Une ville en croissance démographique, économique
et foncière
Au cours des 50 dernières années, Villenave d’Ornon a connu une augmentation de 126 % de son nombre
d’habitants. Elle accueille chaque année plus de 700 nouveaux habitants pour près de 400 naissances.
Au 1er
janvier 2020, la ville totalisait 34 290 habitants, dont 52% de moins de 44 ans. Elle se classe en tant que
5ème
commune la plus peuplée de Bordeaux Métropole et de la Gironde. Et arrive en 11ème
position dans la
Métropole avec une superficie de 2 126 ha (21,26 km2). La ville est située entre Bordeaux au nord, Talence à
l’Ouest et Bègles à l’Est, la rocade A630 et la ligne de chemin de fer au Sud. Son identité hybride, entre ville et
campagne, permet d’y profiter encore du confort d’une vie de quartier tout en restant facilement connecté à la
vie urbaine (9km du centre de Bordeaux).
Villenave d’Ornon profite d’un très fort dynamisme démographique (+10 000 nouveaux habitants en 10 ans) pour
poursuivre un programme d’investissement ambitieux (+ 7 000 logements entre 2014 et 2024). Appartenant à
une agglomération dont la perspective, d’ici à 2030, est de compter 1 million d’habitants, Villenave d’Ornon
devrait atteindre en 2023 une population estimée à 39 000 personnes.
Commercialement, Villenave d'Ornon se structure autour de 3 polarités urbaines :
• le Pont de la Maye, en cours de requalification urbaine suite à de nombreux travaux d’aménagements
• le Bourg (situé non-plus au centre mais à l’Est de la Ville), en période de développement via Courréjean
• l’important quartier Chambéry, en phase de requalification urbaine.
Cette organisation est liée à l’histoire et au morcellement du territoire induit par la présence de 3 infrastructures
structurantes (la rocade, l’autoroute A62 et la voie ferrée) + une délimitation naturelle que constitue le fleuve de
la Garonne et ses zones inondables.
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Source : Note de cadrage Projet Chambery
Administrativement, la ville se compose de 4 quartiers distincts :
• Au nord : Pont de la Maye / Le Becquet
• A l’Est : le Bourg / Courrejean (délimitée au nord par Bègles, à l’Est par la Garonne)
• Au Sud : Sallegourde / Pontac
• A l’Ouest : Chambery / Sarcignan
¤ Le Pont de la Maye, situé au nord de la rocade, est caractérisé par un habitat relativement ancien, de nombreux
équipements et la quasi-majorité des services municipaux (Hôtel de Ville, CCAS, Service « Eco / Emploi », ...).
Cette zone est actuellement en pleine mutation grâce au prolongement du Tram C jusqu’au Centre Commercial
Géant Casino et la mise en service d’un Parc Relais. Une Zone d'Aménagement Concerté (ZAC) a été engagée par
la Métropole autour de la Route de Toulouse. 1300 logements neufs et 7 730m² de commerces et services y sont
attendus dans les prochaines années. La place Aristide Briand qui accueille la plupart des manifestations
communales (dont le marché), constitue le véritable cœur de ville. Ce quartier du Pont de la Maye héberge
également l'hôpital d'instruction des armées Robert-Picqué, dont la fusion avec la clinique Bagatelle donnera lieu
en 2021 au nouvel Ensemble Hospitalier Civil et Militaire « BAHIA ». D’importantes retombées sont attendues sur
l’emploi. La Métropole envisage en effet d’y développer un cluster dédié au domaine de la recherche (Cf Courrier
de Patrick Pujol - page 13). 20 ha seront dédiés à l’emploi, aux entreprises innovantes et à la formation.
¤ Le Bourg, quartier historique de la commune (anciennement centre de la ville), peu dense, a été requalifié en
2012-2013 : réorganisation de l'implantation des commerces autour de la place, mise en valeur de l'église Saint
Martin, aménagement de la voirie (nouvelles places de stationnement et sécurisation des voies de transport). Le
Bourg est adossé aux quartiers du Bocage, de Courréjean et de Geneste. Ce secteur sud-est est celui connaissant
actuellement la plus forte urbanisation. Ceci dans l’optique d’accueillir fin 2020 plus de 3 000 logements, des
activités commerciales et tertiaires, de nouveaux équipements (centre socioculturel, médiathèque, crèche, golf).
¤ Chambéry, quartier le plus peuplé de la commune et le plus pourvu en commerce. Il se situe de part et d'autre
de la route de Léognan. C’est le secteur de la ville ayant, au cours des dernières années, connu le plus fort
développement. Ceci tant par rapport à l’accueil de nouveaux habitants que d’infrastructures et de commerces.
La requalification de certaines pôles commerciaux (Route de Léognan et Rue Thiers) y est à l’ordre du jour dans
le but de les moderniser et de les harmoniser.
11
Source : carte des Conseils de quartier / villenavedornon.fr
B- Un tissu économique à façonner et accompagner
• FORCES ECONOMIQUES
¤ La commune de Villenave d’Ornon profite, comme chaque ville de la Métropole Bordelaise, d’un solde
migratoire positif (+10 000 habitants en 10 ans). 7 000 nouveaux logements seront construits de 2014 à 2024.
Les projets de développements de nouveaux quartiers (principalement Courréjean et Geneste à l’Est de la ville),
appuyés par la Métropole, sont nombreux dans cette ville où les possibilités d’accession à la propriété restent
abordables. La Municipalité parait tout mettre en œuvre pour intégrer ces quartiers au tissu déjà existant et y
impulser une dynamique entrepreneuriale et commerciale en accordant dans la plupart des programmes
immobiliers des emplacements commerciaux.
¤ La ville profite du dynamisme de la métropole en termes d’infrastructures, de transport en commun et de
dynamisme. Cela s’est concrétisé par l’arrivée du tramway en 2019 ainsi que la construction du plus grand parc
relais de la Métropole (750 places). Le tramway offre une porte d’entrée sur la Métropole aux usagers provenant
du sud du Département. Il vient s‘ajouter à la Liane 5 (la plus fréquentée de la Métropole) et aux Lignes 15 et 11,
facilitant ainsi les connexions avec les autres communes métropolitaines. La ville possède 3 autres voies de
communication soutenant son accessibilité : un accès immédiat à la rocade et à l’autoroute A62 + une gare
ferroviaire renforçant les liaisons vers Bordeaux et Toulouse. Enfin, le fret fluvial, à travers la Garonne sur laquelle
la Métropole souhaite davantage s’appuyer pour ses approvisionnements, constitue une autre opportunité.
12
¤ Villenave d’Ornon dispose d’un important Service dédié à l’économie, au commerce et à l’emploi. La ville s’est
en complément doté d’une Agence de Développement Economique (« Arc Sud Développement ») hébergeant
une Pépinière, un Club d’entreprises et bientôt un espace de coworking. 1 élu, 1 déléguée et 1 salariée sont
affectés à ces missions. Le projet privé du « Village des Artisans », complété par son futur « Village des
entreprises » à la place de l’ancienne Charcuterie Bordelaise sont d’autres lieux contribuant à l’accueil et
l’installation d’entreprises sur la commune. Tout comme le futur ensemble BAHIA (fusion des hôpitaux des
armées et de la clinique Bagatelle – Cf. Courrier du Maire, page 9) l’Institut des Sciences de la Vigne et du Vin
(ISVV - qui regroupe des équipes de recherche, de formation et de valorisation de l'Université de Bordeaux),
contribuera au développement d’entreprises de pointe. Une bourse annuelle à la création d’entreprises octroyée
par la municipalité vient concrétiser cette volonté de soutenir et d’attirer les jeunes pousses.
¤ Le nombre d’entreprises recensées est en constante progression. 2 000 entreprises y sont répertoriées, parmi
lesquelles 300 commerces avec vitrine. Le taux de vacance commerciale n’est que d’environ 5%, quand il peut
atteindre dans d’autres communes de strate similaire 15 à 25%. La commune voisine de Talence fait toutefois
mieux en n’ayant qu’un taux de vacance de 2,5%. Villenave connait au contraire une tension immobilière en
raison du peu de locaux disponibles, avec pour conséquence néfaste des loyers élevés.
¤ Riche d’une importante histoire agricole, Villenave d’Ornon est aussi très attachée à protéger, cultiver et faire
découvrir ses espaces naturels et initiatives en faveur du développement durable. Pour le développement de
l’agriculture de proximité, la Ville a été le maître d’œuvre du premier projet de ferme urbaine dans la Métropole :
la Ferme de Baugé. La ville envisage à cet effet d’en créer une deuxième.
• FAIBLESSES ECONOMIQUES
¤ Du fait de l’extension historique et infrastructurelle de la ville, celle-ci ne dispose plus d’un centre-ville
majeur et véritablement défini. La place centrale Aristide Briand (située au Pont de la Maye ; où se déroule le
Marché de Noël) est un peu éparpillée. L’espace central et ses alentours ne facilitent pas à ce jour les
regroupements et les animations commerciales. Les équipements publics (toilettes, arrêts de bus et dépose-
minute, fontaine, …) ainsi que les commerces ambulants sont insuffisamment présents. Un autre souci
d’aménagement vient du fait que les principales artères commerciales se situent en bord de routes (Route de
Toulouse, Avenue des Pyrénées, Route de Chambery, …). Cela n’incite pas à s’y arrêter, encore moins à y flâner.
¤ Le vieillissement de certains pôles commerciaux se constate du côté de Chambéry. On note à l’heure actuelle
un léger manque d’homogénéité des façades commerciales et de la signalétique aux alentours. Il n’y a pas encore
d’ensemble architectural prononcé, d’enseigne et de signalétique cohérents. Cette situation provient du fait que
la plupart de ces espaces commerciaux appartiennent à des propriétaires privés (promoteurs, copropriétés, …)
qu’il est difficile d’inciter à effectuer des travaux.
¤ Peu d’activités tertiaires à haute valeur ajoutée sont présentes sur la commune. Seule l’Institut des Sciences
de la Vigne et du Vin (ISVV) et l’INRA offrent un lien direct avec le monde de la recherche. Hormis cela, Villenave
ne possède pour l’instant ni technopole, ni centre d’affaires spécifiques à un secteur d’activité (comme
l’aérospatial à Mérignac ou Saint-Médard-en-Jalles, l’économie circulaire à Blanquefort, …). Ceci malgré la
présence de la plateforme de transports routiers d’Hourcade, qui pourrait un jour endosser le rôle de Cluster lié à
la logistique.
¤ La commune n’est pas encore particulièrement reconnue comme un territoire dynamique, innovant ou
d’entrepreneurs ; mais davantage comme une ville où il y fait bon vivre. La commune ne possède d’ailleurs pas
de Guide ou de kit d’accueil des entrepreneurs. L’Association des commerçants n’est à l’heure actuelle qu’à ses
débuts (moins d’un an d’ancienneté, ce qui justifie la nécessité de l’accompagner dans sa structuration et son
déploiement). Même chose pour le Club d’entreprises dont l’équipe a entièrement été renouvelée il y a moins
d’un an. Tandis que l’espace de coworking, le premier de la ville, n’ouvrira qu’en 2021.
13
¤ La ville a peu de lieux emblématiques (bâtiment, place, parc et site naturel …) sur lesquels véritablement
capitaliser pour attirer des visiteurs, ou pour rassembler ses forces vives autour d’un dénominateur commun.
Hormis sa transhumance annuelle (instaurée sur la ville en raison de la présence d’une ferme urbaine, la seule de
la Métropole), Villenave d’Ornon ne dispose pas de festivités reconnues à l’échelon métropolitain ou
départemental. Ceci à la différence par exemple de la Fête de la Morue de Bègles, du Decastar et du Festival ODT
de Talence sur lesquels ces 2 villes arrivent à capitaliser. Au regard des autres communes du Quadran Sud Est de
la Métropole, Villenave d’Ornon parait culturellement moins reconnue. Seule la présence d’un golf apporte un
intérêt touristique, mais moindre par rapport à ses voisines.
Ces 3 derniers points mettent en évidence le manque d’unicité urbanistique et de marqueurs forts facilitant la
cohésion et l’implication, entre eux et au sein de la ville, des entrepreneurs villenavais. La création d’une
marque territoriale apparaitrait comme une réponse justifiée pour galvaniser l’image de la ville, sur son
territoire (auprès de différentes cibles) comme à l’extérieur.
¤ Les questions de délinquance (vol, trafic, dégradations, …) sont particulièrement présentes. Elles minent
l’activité et le moral de certains commerçants. Ces incivilités sont notamment la conséquence d’une trop faible
présence policière (notamment au niveau de la Police Nationale). Le maire a cependant fait de la sécurité un des
axes majeurs de son prochain mandat à travers le renforcement de la vidéoprotection, le recrutement de policiers
supplémentaires et la création d’une équipe de nuit.
• OPPORTUNITES ECONOMIQUES
¤ Une métropole riche, dynamique et attractive ; parmi les mieux classées dans les sondages d’attractivité.
Villenave d’Ornon est l’une des communes y disposant de la plus importante réserve foncière (notamment sur
toute la partie Est de la ville).
¤ La proximité avec la Gare de Bordeaux, plus précisément avec le quartier d’affaires d’Euratlantique (d’autant
plus depuis l’extension de la ligne C), s’avère être un attrait pour l’accueil d’entreprises tertiaires qui y trouvent
des prix fonciers plus compétitifs qu’à Bordeaux.
¤ La nouvelle Association de commerçants reconstituée en 2019 et qui, avec 90 adhérents, est devenue l’une des
plus importante de la Métropole (mais peine encore à passer un cap en terme de structuration).
¤ La volonté affichée des consommateurs de consommer local et de soutenir le petit commerce.
• MENACES ECONOMIQUES
¤ La pression immobilière conduit les promoteurs et propriétaires à pratiquer des prix de vente et des loyers
toujours plus élevés, voire à pratiquer de la spéculation. Plusieurs espaces commerciaux du quartier de Chambery
subissent cette situation. L’urbanisation qu’a connue la ville ces dernières années est jugée trop rapide par une
part de la population. Elle pourrait pousser certains consommateurs à se détourner de cette ville. Ceci s’ajoute
aux difficultés d’accès causés par les fréquents embouteillages de la Route de Toulouse.
¤ Les commerçants et artisans locaux doivent faire face à la concurrence de l’important centre commercial
Géant Casino, particulièrement accessible en raison de son emplacement central et de son important parking.
Tout comme elle doit composer avec les commerces et centres commerciaux des villes voisines, dont Rive
D’arcins installé pour moitié à Bègles. Idem pour la Route de Toulouse dont le côté Est se trouve à Bègles. La ville
de Talence dispose en outre d’une stratégie commerciale attractive (notamment matérialisé par son Festival des
Commerçants) pouvant faire craindre un exode commercial au profit de cette commune particulièrement
dynamique.
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¤ La crise sanitaire et économique qui s’annonce avec ses répercussions sur le pouvoir d’achat, et donc sur la
consommation des ménages, devrait porter en premier lieu sur les produits de consommation courante, ainsi
que sur celui des loisirs (cafés, restaurants, …). La montée de l’e-commerce et la recherche par les
consommateurs de tarifs toujours moins élevés sont d’autres facteurs extérieurs pouvant conduire à la fermeture
de très nombreux commerces.
Au regard du diagnostic territorial précédemment effectué, ces 4 axes apparaissent comme des réponses
rapides, concrètes et réalistes afin d’intensifier la dynamique économique, tout particulièrement
commerciale, de Villenave d’Ornon. L’aménagement de linéaires viendra en effet renforcer l’attractivité
de la ville, aux yeux de consommateurs et de porteurs de projet. Une maison du commerce montrera les
efforts consentis à l’attention des commerçants, et surtout faciliter leur accueil et leur installation. Le
recrutement d’un Manager de centre-ville permettra par la suite de régler les problèmes récurrents que
ceux-ci pourraient rencontrer, tout en créant une cohésion et en insufflant une dynamique par la mise en
place d’animations. Tandis qu’une plateforme de commerce sera un outil concret pour, soit permettre la
vente en ligne, soit inciter fortement les consommateurs à se rendre en point de vente.
A) 4 axes stratégiques pour structurer le commerce villenavais
15
a- Aménagement et mise à disposition de foncier commercial
Une municipalité peut décider d’aménager des zones d’activités et des infrastructures facilitant l’accueil
d’entreprises commerciales sur son territoire. On distingue notamment les ZAC (Zones Activités Concertés) « à
l'intérieur desquelles une collectivité publique ou un établissement public y ayant vocation décide d'intervenir
pour réaliser ou faire réaliser l'aménagement et l'équipement des terrains, notamment de ceux que cette
collectivité ou cet établissement a acquis ou acquerra en vue de les céder ou de les concéder ultérieurement à
des utilisateurs publics ou privés » (article L 311-1 du code de l'urbanisme). Cf. Annexe 1 les sigles et définitions
des différentes zones d'activités existantes – page 37).
Depuis quelques années, de nombreuses villes mettent à disposition des entrepreneurs des mètres carrés de
bâtiments et de bureaux. Cette mesure foncière a pour but d’endiguer l’inflation des loyers qui subissent la
plupart des grandes villes françaises. C’est le cas dans la Métropole où le marché peut être qualifié de « tendu ».
L’autre intérêt étant de favoriser une mixité entre des lieux d’habitation, de travail et de commerce. Pour se faire,
la collectivité peut acquérir elle-même du foncier ou des locaux en s’appuyant principalement sur une Régie. Ou
bien recourir sur des échéances plus ou moins longues à des structures externes comme une Société d’Economie
Mixte (SEM), ou sur un Etablissement Public Foncier (EPF). Une Mairie peut à l’inverse être moins
interventionniste en laissant la main à des acteurs privés ou à des bailleurs sociaux, tel que c’est le cas sur
plusieurs quartiers villenavais, notamment à Courréjean. Ceci souvent pour des raisons de contraintes financières.
Cette politique se caractérise par la revente de terrains à des promoteurs / aménageurs chargés de construire, de
commercialiser puis de faire vivre les lieux, tel que cela se produit actuellement dans le nouveau quartier de
Courréjean.
A Villenave d’Ornon, le quartier de Chambery est particulièrement concerné par ce besoin de ré-aménager et
d’harmoniser le linéaire commercial. Bon nombre de boutiques ont en effet leur propre modèle de devanture,
sans homogénéité ni continuité entre elles. La signalétique (aussi appelé jalonnement) y est faible, tout comme
l’entretien des espaces collectifs. Cette situation tient particulièrement au fait que la plupart des commerçants
sont installés sur des terrains privés. Le dialogue vis-à-vis d’eux est parfois délicat. Cette discontinuité et ce
manque de maitrise du foncier ne permet pas à la commune d’y intervenir tant qu’elle le voudrait. Ceci malgré les
réflexions actuellement menées au niveau métropolitain pour permettre la ré-appropriation de ces espaces
commerciaux par la collectivité. Il y est question de renforcer l’identité de ce quartier historique où l’esprit «
village » se manifestera notamment par la création d’un véritable lieu de rassemblement et de détente, en lieu et
place de l’espace de stationnement que le marché hebdomadaire ne réserve que ponctuellement à la
déambulation piétonne. Il y trouvera à l’avenir une situation privilégiée, reliée aux autres commerces du quartier
pour une fréquentation cycliste et piétonne agréable et sécurisée.
Au niveau du centre-ville d’importants travaux ont été entamés en amont de l’arrivée du tramway et se
poursuivent jusqu’en 2022. Ce réaménagement marque la destruction du bureau de Poste de la Place Aristide
Briand. Il sera remplacé par des immeubles mixant logements, bureaux et commerces. Ces nouveaux contours,
rénovés aux normes environnementales actuelles, auront pour effet d’harmonier et de rendre vivant le secteur.
Pour favoriser l’animation de la place Aristide Briand, les futurs immeubles accueilleront des locaux commerciaux
: des locaux de petite taille pour des commerces indépendants, un emplacement plus grand pour une supérette
et un emplacement pour un restaurant avec terrasse.
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La place sera achevée avec un grand espace central piéton accueillant les terrasses et des évènements. Des places
de stationnement seront réalisées ainsi qu’un square avec jeux pour enfants. La partie nord verra la réalisation
d’espaces verts le long de la promenade de l’estey (entre la station de tramway et le lycée Vaclav Havel). La Route
de Toulouse va elle bénéficier, sous l’égide de la Métropole, d’un travail d’harmonisation des morphologies
urbaines et des transitions. Il consistera à articuler les hauteurs avec le bâti environnant. C’est l’un des projets
grands projets qui sera mené en concertation avec le Service « Urbanisme » ces prochaines années.
La Municipalité tente également d’intervenir auprès de la Métropole pour le réaménagement de certains sites
stratégiques d’intérêt métropolitain. C’est le cas pour la reconversion du site de l’HIA Robert Piqué (futur centre
BAHIA) où le Maire souhaite y développer des « activités prioritairement tournées vers le développement
économique, l’emploi, la recherche, l’enseignement supérieur, … » sur 20 hectares. Idem « en faveur du
développement du secteur d’Hourcade en vue de l’implantation d’activités économiques ».
Extrait du courrier de monsieur Pujol à
monsieur Anziani, président de Bordeaux
Métropole, le 29 juillet 2020 :
17
Parmi les autres marges de manœuvre liées à l’espace public sur laquelle la municipalité peut s’appuyer figure
l’autorisation d’occupation temporaire du domaine public. Il s’agit d’accorder la tenue d’activité commerciale
par des commerçants sédentaires (terrasses), non-sédentaires (stands lors de marchés et fêtes) ou lors de vente
aux déballages (déstockage et vide-grenier, …). Un appel d’offres pour l’installation de food-trucks est ainsi lancé
chaque année par la municipalité. Tout comme se tient chaque mercredi un marché alimentaire à Chambery. En
attendant la mise en place en 2021 d’autres manifestations de ce type : marché nocturne, marché des
producteurs, … Outre le fait d’animer la ville en y apportant une offre supplémentaire, ces mises à disposition
rapporte à la municipalité près de 12 000 € annuel de recettes. La Municipalité a acté d’exonérer en 2020 les
commerçants de cette taxe en raison de la crise du Covid-19. Ceci comme quasiment toutes les autres communes
de la Métropole. Le confinement ayant annulé la majorité des marchés et rassemblements commerciaux prévus
depuis le printemps.
b- La création d’un lieu dédié aux commerces
Une commune peut choisir de se doter d’une structure chargée d’accueillir, de renseigner, voire d’accompagner des
commerçants et artisans. L’apparition de ces Offices du commerce et/ou de l'artisanat remonte à une vingtaine
d’années et se base sur le modèle des Offices de tourisme. Des offices existent à Bayonne (la première de France,
ouverte en 1997), Mont-de-Marsan, Rouen, au Puy-en-Velay, à Hyères, etc. C’est un marqueur fort de la place
accordée aux commerces par leur municipalité.
L'office, parfois aussi appelé Maison, dépend souvent de la municipalité qui la chapeaute. Elle prend généralement la
forme d'une association, voire d'un établissement public à caractère industriel et commercial (EPCIC), ou plus
rarement de société publique locale etc., en fonction de ses activités et financements.
Ces structures ne proposent pas d’hébergement, dans la mesure où un commerçant dispose de son propre local.
Elles sont un point de retrouvaille entre agents municipaux, partenaires consulaires, et commerçants. C’est
parfois aussi un lieu d’accueil du public chargé d'informer sur l'offre commerciale locale. Il peut également
accompagner plus largement les commerçants et artisans dans leurs démarches administratives quotidiennes.
L'office peut aussi se saisir de missions d'observation : de la vacance commerciale, des flux de passants ou de
véhicules etc.
Certaines villes intègrent leur offre touristique au sein d’offices du commerce et du tourisme lorsque cette
activité contribue fortement au commerce et au développement économique du territoire. L’intérêt consiste à
mutualiser les moyens déployés et à développer les synergies entre ces deux activités souvent complémentaires.
C’est le cas à Saint-Paul-lès-Dax et La Réole (Cf Annexes 2 & 3, page 38 – Présentation de la Maison du commerce
de la Réole et de Villeneuve-sur-Lot). Cette configuration n’est cependant pas possible pour les villes
métropolitaines dans la mesure où la compétence touristique revient à Bordeaux Métropole.
Tableau comparatif des statuts juridiques, des financements et des outils déployés par les Offices et
Maison du commerce de Nouvelle-Aquitaine (disponible sur 1 page en Annexe 4, page 38) :
18
La création des offices du commerce s’inspire des autres espaces d’hébergements d’entreprises ou d’entrepreneurs
qui existent depuis une dizaines années pour les entrepreneurs. Ils se nomment coworking, pépinières, hôtels
d’entreprises ou Tiers-Lieux en fonction du niveau de services et d’accompagnent qu’ils proposent. Ces bureaux
partagés ont pour principal avantage de proposer des loyers moins élevés que ceux d’un parc privé. Des formations
et évènements de networking y sont généralement organisés afin de faciliter la montée en compétence et la mise
en réseau de ses membres (tel que dans le Grand Villeneuvois où l’endroit sert principalement à former les
commerçants à la transition numérique).
Ces espaces sont généralement multi-sectoriels, même si certaines communes telle que la ville de Bordeaux ont
choisi de thématiser leurs 3 pépinières. Ceci en y dédiant l’une à l’économie créative, la seconde à l’artisanat et la
troisième au développement durable. Tandis que Le Bouscat crée actuellement une pépinière spécialisée dans les
métiers du commerce. Le but de ces spécialisations étant d’inciter aux synergies, car c’est là l’un des autres enjeux
de ces espaces de rencontres. A Villenave d’Ornon, l’agence de Développement économique « Arc
Sud Développement » a choisi d’adapter son activité en ouvrant en 2021 un secteur coworking en plus de sa
pépinière, qui accueille d’ores et déjà une quinzaine d’artisans et d’entrepreneurs exerçant avant tout dans le
domaine du tertiaire.
A noter aussi l’apparition de « boutiques teste » qui sont une autre tendance forte de ces dernières
années. Elles permettent à de jeunes commerçants ou artisans de tester leur concept avec un risque financier
moindre étant donné le coût modéré des loyers octroyés par ces locaux mis à disposition. La Mairie de Villenave
et la Métropole profitent déjà d’un local temporairement inoccupé, sur la ZAC de la Route de Toulouse, pour
expérimenter ce concept et ainsi animer cette zone où plusieurs locaux restent inoccupés.
Tandis que les « Halles gourmandes », telles celles de Bordeaux (Quai de Paludate et Bassins à flot), de Talence,
de Pau ou du Grand Villeneuvois font leur retour dans les centres-villes. Mais contrairement aux boutiques à
l’essai les coûts de location y sont souvent très importants, notamment en raison des impératifs de rentabilité
fixés par des exploitants privés. Aucun projet en ce sens n’est en projet à Villenave d’Ornon qui s’oriente plutôt
vers davantage de marchés extérieurs.
c- Les plateformes locales de valorisation du commerce
Les plateformes territoriales sont des sites web permettant de regrouper et de mettre à disposition l’offre
commerciale et les services (livraison, retrait, …) proposés par les commerçants d’un territoire.
Toutes les plateformes ne proposent pas la fonction de vente en ligne (aussi dénommée « e-commerce »). Tandis
que certaines offrent uniquement le retrait en magasin une fois l’achat effectué, lorsque d’autres (notamment
« Ma Ville Mon Shopping » récemment rachetée par La Poste) procurent en plus la possibilité de se faire livrer à
domicile.
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Tableau comparatif de plateformes territoriales
En fonction de la plateforme, c’est soit le commerce en lui-même qui sera mis en avant ; soit sa gamme de
produits. Cette seconde option est préférable du point de vue du consommateur car c’est davantage un produit
qu’un commerce que celui-ci recherche. Chaque référence de produits devra donc être valorisé sur une page
distincte pour faciliter son repérage et bénéficier d’un référencement optimisé sur les moteurs de recherche.
Ces solutions nécessitent l’implication d’une personne (avec un profil de webmaster / développeur web /
community manager) pour faire vivre l’outil sur la durée grâce à des mises-à-jour régulières. La collaboration
avec les commerçants, devra être constante. Et leur implication fondamentale pour la réussite de ce type de
support. Ils devront contribuer à son fonctionnement en y intégrant de nouveaux produits et services qu’ils
proposent. Avec le risque de s’éloigner de leur activité pour endosser le rôle de magasinier ou de préparateur de
commande, au détriment de leur expertise d’accueil et de conseil du client.
Municipalité, Intercommunalité, Département, Région, ou tout autre territoire ou marque dispose de la
possibilité de se doter en quelques jours d’une plateforme. Leur déploiement a été prolifique ces derniers mois,
en partie suite au confinement et au déploiement de la société « Ma ville Mon shopping » par La Poste. Le
concept des plateformes territoriales avait été auparavant initié par la plateforme « Achetez à … », au Puy-en-
velay, qui s’est depuis déclinée dans de nombreuses villes.
20
En définitive, les plateformes territoriales d’e-commerce ne constituent en rien une poule aux œufs d’or pour le
commerce local. Les revenus dégagés par les commerçants en bénéficiant, hormis quelques exceptions, semblent
peu significatifs et pas forcément quantifiables. Qui plus est, ils sont souvent retissant à y souscrire, surtout s’il
faut y consacrer un budget. Tandis que les commerçants pour qui la vente en ligne est un véritable enjeu
(principalement les grandes entreprises) possèdent déjà leur propre site. Idem pour les restaurateurs recourant à
la livraison qui s’appuient déjà sur des coursiers d’Uber Eats ou de Deliveroo (Cf Proposition de service de livraison
mutualisé pour commerçants villenavais).
Le coût d’un tel outil reste aujourd’hui prohibitif pour une structure publique. Ces montants se justifient par les
multiples fonctionnalités et mises à jour qu’ils intègrent, ainsi que la qualité technique des supports proposés. Ces
plateformes sont un pari risqué pour les collectivités en raison du coût d’acquisition puis de fonctionnement.
Dans les années à venir, des subventions des Régions, des Départements ou des Chambres Consulaires pourraient
apporter un coup de pouce pour assurer leur financement.
Tarification pour le déploiement d’une Place de marché locale « Achetez à … »
Mise à disposition de la plateforme : 19 000 € HT
Pack comptabilité : 5 000 € HT
Référencement naturel : 4 000 € HT
TOTAL : 28 000 € HT de frais fixe + 9 000 € HT de frais annuel de fonctionnement.
Les plateformes territoriales ont pourtant l’avantage, si cela est bien mené, d’intégrer les commerçants
bénéficiaires dans un démarche collective et globale de valorisation du commerce de proximité. Certaines
plateformes permettent à cet effet de créer dès la page d’accueil des offres promotionnelles ou de
communication sur des animations commerciales menées dans la commune. On rentre dans ce cas-là dans une
opération s’apparentant à du « web-to-store » : lorsque le numérique pousse le client à se rendre physiquement
en point de vente.
Une collectivité pourrait toutefois proposer des services quasi-équivalents grâce à un outil propre, à condition
de recourir au bon prestataire pour le concevoir. Il pourrait s’avérer moins coûteux s’il reste simple, mais
prendrait le risque d’être moins évolutif ou innovant. Une autre solution consisterait à s’associer à d’autres
territoires pour mutualiser un tel outil, ou bien à imaginer et trouver des formes de partenariats innovants
(associatifs, entrepreneurial, …). Une municipalité a également la possibilité, pour un montant moindre, de
proposer leur propre service de livraison mutualisé pour commerçants (Cf ci-dessous). Tout comme la mise en
place de casiers, installés dans des commerces ou répartis au sein de la ville, pour le retrait de marchandises.
21
Proposition de service de livraison mutualisé pour commerçants villenavais
Ce dispositif innovant peut être géré par la ville ou par l’intermédiaire de l’Association des commerçants, afin d’en
garder la maitrise et de gagner en souplesse. Elle aurait l’avantage de ne pas laisser le commerçant mettre cela en
place seul de son côté et de leur permettre de profiter de tarifs groupés, donc plus avantageux.
Le principe
• 2 ou 3 livreurs avec lesquels on négocie un tarif fixe (indépendamment ou non du nombre de kilomètre et du
poids du « paquet ») d’environ 6€ la livraison.
• … qui se coordonnent entre eux pour effectuer le retrait en magasin et la livraison chez le client le jour-même
entre 18h et 18h30 ou 18h30 et 19h.
• Le commerçant dépose un message dans la boucle WhatApp ou le groupe Facebook pour annoncer la livraison
à effectuer.
• Le premier livreur à répondre obtient le contrat. Dans un souci d’égalité un livreur pourrait avoir la priorité les
lundis, mercredis & vendredi. L’autre les mardis, jeudis et samedis (ou bien ils s’arrangent entre eux).
• Chaque livreur envoi en fin de mois directement au commerçant (ou bien en passant par l’asso) une facture
correspondant au nombre de livraisons facturées.
Les spécificités
• La ville peut être scindée en 2 zones. Si la livraison a lieu dans la seconde, située à plus de 10km du centre, un
bonus de 2€ est octroyée. Ou bien ne desservir que l’hyper-centre.
• Un autre bonus peut être envisagé en fonction du poids du colis. Ou bien limiter poids.
• Le livreur s’engage à livrer dans les bonnes conditions (vérifier comment est transporté la marchandise).
• Si le client n’est pas là au moment de la livraison, laisser le colis sur place ?
• Le commerçant n’est pas obligé de répercuter le prix de la livraison au client.
• Le commerçant n’est pas obligé de passer par les livreurs : il peut très bien effectuer la livraison lui-même.
Exemple de tarifs appliqués par « les coursiers bordelais » :
22
d- Le recours à un Manager de Centre-ville
Le poste de « Manager de centre-ville est apparu il y a une vingtaine d’années dans les Chambres de Commerce
et d’Industrie (et dans un premier temps à la CCI Bordeaux Gironde, qui héberge le réseau MANACOM unique en
France) afin d’apporter un soutien continu aux commerçants, artisans et professions libérales de centre-ville. Il
symbolise la courroie de transmission entre ces acteurs économiques et la collectivité qu’il représente. Son rôle
est de :
- contribuer à la bonne santé financière des commerçants et artisans
- faciliter l’installation de nouveaux commerçants en les accompagnants dans les moments décisifs de leur
activité : recherche de locaux, démarches administratives, demande de subventions, projet d’urbanisme
commercial, transfert d’activité, cession-vente,
- impulser une dynamique commerciale sur son secteur d’intervention, animer un réseau
- faciliter l’information et l’accès aux commerces auprès des habitants
- constituer l’interface entre les acteurs économiques et les élus
- gérer les marchés et l’occupation du domaine public à des fins commerciales
- gérer un observatoire de la vacance commerciale
- veiller à un développement équilibré et à une diversité commerciale
- prospecter de nouvelles enseignes
- …
Chaque fiche de poste se base sur un état des lieux précis du territoire (besoins et attentes des habitants, état
des cellules commerciales, projet politique, …) afin de hiérarchiser les missions confiées et donc le type de
« Manager » recherchés (détails des 3 différentes appellations ci-dessous). N’oublions pas toutefois qu’entrera
aussi en compte le budget salarial dont dispose la collectivité pour recruter. Ce type de poste est généralement
recruté au stade de rédacteur territorial (catégorie B).
De la Mairie à l’interco
Les postes de « Manager de commerce » étaient à leur origine rattaché à une commune (50% des professionnels
en poste à leurs débuts). Le métier s’est dans un second temps développé en intercommunalité pour des raisons
de mutualisation du coût salarial et des missions à mener. Cette part est d’ailleurs en passe de devenir la norme
sous l’impulsion de la loi Notre : 1 manager sur 5 recruté après 2014 travaille pour une intercommunalité. Le
recrutement par des chambres consulaires, des associations de commerçants, des agences de développement
économique ou au travers de partenariats public-privé est une autre option, mais peu fréquente. Tandis que
certains experts pensent que l’activité pourrait tendre à se développer sous forme entrepreneuriale, malgré les
contraintes que cela implique.
3 différentes appellations selon les tâches confiées
Les « Manager de commerce » et « Manager de centre-ville », ont profité du déploiement du dispositif « Action
Cœur de Ville » pour évoluer vers la fonction de « Manager de ville et de territoire ». Ces 3 dénominations
tiennent au fait que :
- Le Manager de commerce a quasi-uniquement une mission opérationnelle d'animation et de promotion,
au sein des unions commerciales, dans une posture opérationnelle et de coordination.
- Le « Manager de centre-ville » assure en complément la fonction d'interface avec les services de la
collectivité : il dispose à ce titre d’un périmètre d’intervention plus étendus, incluant les espaces
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périphériques des cœurs de ville, voire même les centres-bourg des communes environnantes. Ses leviers
d'action sont également plus nombreux notamment en matière de communication.
- Tandis que le « Manager de ville et de territoire » est, à l’instar d’un « développeur économique », chargé
d'une fonction d'expertise et de conseil en faveur de la dynamisation du tissu commercial ; il assume une
supervision et un leadership sur l'ensemble des acteurs associés à la réflexion stratégique. Sa vocation
n’est plus uniquement de contribuer au développement commercial. Il aborde des sujets plus vastes telle
que l’aménagement du territoire et le cadre de vie de ses habitants.
Quand y recourir ?
Il existe en France 400 à 500 Managers (recensés par le « Club des Managers de centre-ville »). La quasi-totalité
exercent leur activité en Contrat à Durée Déterminée, généralement d’une durée minimale de 3 ans. Sur la
métropole bordelaise, Pessac a été en 1996 la première ville à recruter un tel profil. Talence a emboité le pas il y a
quelques années, tout comme Saint-Médard-en-Jalles en 2020. La création d’un tel poste à Villenave d’Ornon
serait, selon la Responsable du Service « Economie / Emploi », nécessaire afin d’assurer une présence de
terrain plus importante et ainsi accompagner la dynamique commerciale en cours, établir davantage de
relation de confiance, etc. Même si une Conseillère déléguée assume pour l’instant ce rôle avec succès. Anne-
Sophie Desangin concède ne pas suffisamment disposer de temps pour tenir ce rôle : « nous ne sommes que deux
agents, dont une personne entièrement dédiée à l’accueil des demandeurs d’emploi » ; tandis qu’elle gère
davantage les projets économiques. L’enjeu étant toujours que le développement économique vienne servir la
création d’emploi.
Un Manager de Centre-Ville serait également bienvenu pour régler les demandes récurrentes adressées au
Service : la recherche de locaux, les demandes de travaux ou le règlement de litiges (dégradations, …).
Il aurait en outre la tâche d’accompagner la requalification en cours du quartier de Chambery, la concertation et
l’homogénéisation de ses espaces commerciaux. Et plus globalement de créer du lien entre les différents
quartiers de la ville. Une autre mission qui lui serait dévolu consisterait à accompagner l’Association des
Commerçants de Villenave d’Ornon (Cf présentation de l’ACVO, page 25). Leur activité a été relancé il y a moins
d’un an, mais le bureau connait pour le moment quelques difficultés de structuration et de mise en action.
Voici, en complément des 4 axes thématiques développés jusqu’alors, 3 missions de stage ayant
concrètement soutenu le développement du commerce local :
1- Les mesures de soutien aux commerçants (durant / après le confinement)
2- Un guide d’accueil et d’installation des commerçants villenavais
3- La valorisation des entreprises grâce à une Marque Territoriale
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B) 3 missions de stages déployées pour accompagner le
commerce villenavais
1- les mesures de soutien aux commerçants (pendant / après le
confinement)
Retrouvez en Annexe 6, page 43 – les Tableaux Comparatifs des mesures des villes de la Métropole : pendant + en
sortie de confinement + les plans de relance locaux de l’activité commerciale
a- La cartographie des commerçants
Depuis 2017, la ville a mis en place une cartographie interactive permettant de géolocaliser les travaux sur la
commune avec les dates d'intervention et leur impact sur la circulation. Elle a été complétée en 2018 par la
localisation des services municipaux (crèches, écoles, hébergements pour séniors, ...). Cet outil a été étoffé en
2020 avec des informations relatives au tissu économique local et à l'implantation des commerces villenavais.
Basée sur la technologie "Open Street Map" (logiciel open source), Villenavedornon.city permet également
classer les commerces sous la forme d'un annuaire ainsi que par secteurs d'activité. Le but est également de
permettre à chaque entreprise depuis des fichiers de sa propre fiche de présentation comprenant ces
coordonnées et horaires, un lien vers son site web et ses réseaux sociaux, ...
La mission a consisté à :
- Repérer les commerces ouverts / Contacter ces commerçants
- Recueillir leurs coordonnées / Les intégrer dans le back-office
- Valider leur fiche pour que l’info soit diffusée sur la cartographie.
Cette initiative a semblé être appréciée des commerçants qui ont ainsi profité, dès les premiers jours du
confinement, d’une visibilité supplémentaire. Elle était en outre perçue comme un soutien « moral » dans une
période particulièrement délicate. Malheureusement, cette solution technique s’est avérée être assez limitée en
termes de fonctionnalités (notamment par rapport au concurrent « Google My business »), de statistiques de
fréquentation. Cet outil seul risque donc de montrer ces limites et il s’avérait judicieux de l’intégrer dans une
démarche plus globale (par exemple dans un site dédié aux initiatives et aux acteurs économiques de la ville). Il
reste également à déterminer en interne qui sera chargé d’alimenter et de faire évoluer cet outil.
25
b- Les mesures financières
Extrait du site web de la municipalité : https://www.villenavedornon.fr/actualites/tlpe-abattement-de-16-sur-la-redevance-2020/
c- La campagne d’affichage
26
Dès la fin du confinement a été déployée une campagne d’affichage (Cf. visuel ci-dessus) visant à informer les
villenavais de la réouverture de leurs commerces. Et surtout à les inciter à retourner consommer chez eux en
jouant sur l’aspect de sympathie et de solidarité vis-à-vis d’eux. Cette campagne diffusée sur les panneaux
d’affichage aura profité d’une large visibilité (une trentaine de panneaux disséminés dans toute la ville pendant
20 jours). Elle aura en outre été appréciée des commerçants ravis de de cette attention à leur égard. Ce dispositif
a été complété par la diffusion d’affiches A4 distribuées directement à l’ensemble des commerçants afin que
ceux-ci puissent l’accrocher à leur devanture (Cf. photos en page de garde du Rapport).
d- L’enquête entreprises
Le Service « Economie / Emploi » a souhaité, pour la rentrée 2020, savoir de quelle manière il pouvait venir en
aide aux entrepreneurs locaux. L’objectif consistait en outre à interroger les chefs d’entreprises pour connaitre
leur situation actuelle, tant à la fois en termes de santé financière, de redémarrage de leur activité, que de
développement de leur entreprise. Un questionnaire quantitatif a donc été rédigé à l’attention des centaines de
contacts dont nous disposions, après validation par celui de l’élu en charge de l’économie locale.
27
Une validation tardive du questionnaire n’a pas permis à l’heure
actuelle de le diffuser. Sa diffusion devra être large, variée (en
s’appuyant sur des prescripteurs) pour si possible toucher au
moins 10% des entreprises locales. L’analyse des résultats sera
un moyen de connaitre les attentes des entreprises et les
prochaines actions à mettre en œuvre pour contribuer à leur
« bien-être » et au développement de leur activité (en référence
notamment aux questions 12 et 13). La présentation des
résultats aux principaux intéressés pourrait se faire lors d’une
soirée dédiée. Ou bien au sein d’une newsletter économique.
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e- La relance de l’association des commerçants
La mission vis-à-vis du Bureau de l’association a débuté par la réalisation d’un Plan d’action 2020, consultable
ci-dessous. Cette feuille de route visait à leur permettre de se structurer, à gagner en efficacité et en visibilité. La
mise en place d’outils physiques et numériques, et par l’émergence de services et d’animations à proposer à leurs
adhérents et aux consommateurs villenavais.
Une première difficulté a consisté à les convaincre, sans les brusquer ou chercher à les manipuler, de l’intérêt de
se doter de certains supports numériques, fortement utiles pour assurer le fonctionnement de leur association.
Leur attention s’est portée sur le développement de leur communication sur les réseaux sociaux. Là aussi, il a fallu
établir un Process d’animation (Cf Annexe 7 – Process d’animation des réseaux sociaux de l’ACVO) et définir un
rubricage spécifique à leurs objectifs afin de leur assurer une cohérence et une continuité dans leurs publications.
Il est délicat d’imposer cette « rigueur » à des commerçants autonomes dans leur fonctionnement, souvent peu
disponibles et avançant selon un agenda qui leur est propre. C’est en lien avec cela que la plupart des actions
envisagées ont eu du mal à émerger, notamment celle qui constituera l’une des plus importantes de 2021 : la
création d’un chéquier-fidélité pour inciter les nouveaux habitants à se rendre dans les points de vente de la Ville.
Un support fortement voulu par la Municipalité pour une distribution prévue lors de la journée d’accueil des
nouveaux arrivants. La subvention versée par la ville est en effet en partie liée à la création de ce support.
Source : chéquier 2019
de Talence
29
Source : invitation mail au pic nic
Le temps fort de l’été 2020 fut l’organisation d’un pic-nic destiné à faire se retrouver les membres (Cf article de
presse ci-dessous). Un moment festif apprécié par la quarantaine de participants ayant effectué le déplacement.
Des retrouvailles post-confinement qui permirent d’échanger sur la délicate période traversée, pour ainsi
resserrer les liens. Un espace « portrait photo » était proposé afin de constituer une photothèque pour les mois à
venir. Un espace « e-réputation » était également proposé en libre-accès afin de diagnostiquer leur présence sur
le web et leur apporter en retour des conseils pour renforcer leur positionnement en ligne et avancer dans leur
transformation numérique.
Article Sud Ouest du 7 juillet 2020 :
Leurs prochaines étapes, en cours, consistent en l’organisation du marché de Noël, la création de leur logo et
charte graphique et la mise en place de partenariats avec des clubs sportifs (handball et basket) afin de proposer
des animations à leurs clients et adhérents, tout en profitant d’une visibilité croisée.
30
2- Un guide d’accueil et d’installation des commerçants villenavais
Ce type de document s’avère fortement utile (si ce n’est indispensable) pour faciliter l’installation des
commerçants et s’assurer qu’ils disposent des informations réglementaires : en termes de sécurité,
d’accessibilité, de travaux, d’occupation du domaine public, de pose d’une enseigne ou d’une publicité.
Mais aussi pour identifier les acteurs et services communaux présents pour aider leur ouverture et leur
développement. La difficulté aura été de savoir qui était en charge de telle ou telle procédure au sein de la
collectivité. La seconde, encore en cours, fut de s’assurer que les informations mentionnées répondaient
réellement aux attentes des nouveaux commerçants.
3- la valorisation des entreprises grâce à une Marque Territoriale
La crise sanitaire a eu d’importantes conséquences sur l’activité des entrepreneurs locaux. Ceux-ci doivent par
conséquent être soutenus et valorisés pour relancer leur activité et réduire l’évasion commerciale (à l’égard d’autres
villes ou de sites de commerce en ligne). Dans le même temps, les enjeux du dérèglement climatique se font de plus
en plus ressentir et imposent la mise en place d’initiatives communales. Des actions sont déjà régulièrement initiées
par les entreprises elles-mêmes (et notamment dans le cadre de leur politique RSE), sous forme associative ou par
des citoyens indépendants. De nombreuses villes ont d’ailleurs mis en place des budgets participatifs afin de
soutenir ces démarches (qu’elles soient en faveur du Développement Durable ou du Bien-vivre ensemble).
Parmi les autres éléments locaux de contexte favorable à la création d’une Marque Territoriale :
¤ Villenave d’Ornon connait depuis plusieurs années de profonds changements (arrivée de nouvelles infrastructures,
de nouvelles entreprises et de nouveaux habitants, réaménagement des quartiers existants, création de nouveaux
quartiers, revitalisation du centre-ville, etc.), qui imposent de définir son identité et les valeurs que la commune
souhaite promouvoir auprès de ces concitoyens et des porteurs de projets qu’elle souhaite accueillir.
¤ Le prochain concept / axe de communication retenu par le Service Communication sera basé sur le thème de la
proximité. De nombreuses passerelles sont alors déployables entre ces deux univers complémentaires.
¤ La concurrence entre les villes pour attirer les talents et les investisseurs incite à faire preuve d’attractivité. Cette
marque territoriale a vocation à y contribuer en créant un positionnement différenciant de VO par rapport à ses
voisins.
31
¤ L’association des Commerçants vient de relancer son activité et va à terme devoir se doter d’un outil numérique,
qu’elle n’est pas forcément en mesure de gérer elle-même.
¤ La création d’un label ou d’une marque territoriale correspond à un engagement de l’équipe municipale annoncé
dans leur Programme de campagne 2020 – 2026.
Cette marque territoriale devra :
1) Fédérer, valoriser et d’impliquer les entrepreneurs villenavais dans la mise en place d’actions vertueuses (de
type RSE). Créer des synergies entre eux pour renforcer l‘entraide et le développement d’affaires.
2) Permettre à l’association des Commerçants d’intégrer la démarche en leur fournissant un espace dédié sur le
futur site web qui accompagnera le déploiement en ligne de cette marque.
3) Inciter, grâce aux 2 objectifs précédents, les consommateurs à plébisciter leurs commerçants locaux.
4) Associer les autres actions vertueuses réalisées par plusieurs services de la commune (notamment les Pôles
Développement Durable, Culture, Sports, Social, Urbanisme …).
5) Proposer un évènement public et festif permettant de distinguer les actions innovantes à vocation
économiques repérées lors des 3 phases précédentes (détail des 4 phases ci-dessous). Il sera l’occasion de
revenir sur les actions réalisées sur la commune par le Service « Economie / Emploi ». Ce temps fort servira en
outre à créer du lien entre les entrepreneurs, tout en mettant en lumière les réalisations communales.
Pour répondre à cette demande, la proposition suivante a été faite, en s’adaptant au contexte actuel
défini à l’instant T, et répondant aux objectifs précisés ci-dessus :
Proposition de déploiement en 4 phases de la Marque Territoriale
32
Récapitulatif des 4 phases de la Marque Territoriale
En complément de ces 4 phases, un site web se révèle indispensable afin de communiquer sur cette
démarche et de fédérer les différents acteurs qu’elle associe. L’avantage de ce support est également
d’apporter une solution numérique à l’ACVO (qui en a exprimé le besoin, sans disposer les moyens
humains pour l’alimenter).
Proposition d’arborescence du site web de la Marque Territoriale
33
Afin de mener à bien les propositions qui ont été formulées dans l’étape précédente, il a fallu proposer
des besoins humains et matériels capables de mettre en œuvre cette démarche, de manière progressive
pour en garder la maîtrise. C’est au regard de ces besoins qu’un budget sera en réponse octroyé :
Besoins humains :
- INTERNE : Une personne chargée de recueillir les initiatives entrepreneuriales qui alimenteront la Partie « Origine
Villenave » consacrée aux entreprises (et donc les potentiels lauréats des trophées). Elle devra également se rendre
au fait des initiatives municipales + les initiatives citoyennes afin d’alimenter en contenu à travers des articles la
Partie « Originale Villenave ». Cette personne devra, en parallèle, récolter en continu, à la manière d’un journaliste,
les actualités des commerçants pour alimenter leur rubrique du site web.
- Cette personne aura ensuite à constituer, animer et souder sur la durée les groupes de travail en dégageant avec
eux des problématiques communes (liées au développement de leur activité, à l’amélioration des conditions de
travail) puis en déployant des solutions réalistes et profitables au plus grand nombre (outils ou méthodes
innovantes, individuels ou collectifs). Ceci en fixant des échéances atteignables. Un recours, à des moments clés, à
des spécialistes de l’animation de groupe et à des intervenants inspirants pourraient également booster la créativité
des participants.
- Elle devra gérer le suivi de la création de supports de communication liés à cette marque, puis l’organisation de la
Soirée des trophées (Cf Annexe 5 du Rapport d’activité pour connaitre le détail des propositions relatives à
l’organisation de cette soirée), ainsi que le suivi des actions et retombées qui en découleront.
- EXTERNE : Des entrepreneurs chargés de faire remonter les besoins des entreprises locales et les éventuelles
difficultés rencontrées dans la mise en application de solutions. C’est en associant ces référents externes qu’ils
s’approprieront cette marque. Ceux-ci composeront à terme un Conseil d‘entrepreneurs.
Besoins matériels :
- 1 Site Web, présenté ci-dessus, à alimenter régulièrement, de préférence à plusieurs. Ce « vaisseau-amiral » de la
Marque permettrait, dans la Partie « Origine Villenave », de valoriser les outils et actions de la ville en faveur des
entrepreneurs, telle que la cartographie Open Street Map et le Guide d’installation des commerçants. Une présence
sur les réseaux sociaux ou à travers d’autres outils spécifiques (newsletter) serait bénéfique en complément pour
conserver un lien et rendre compte des avancés des groupes de travail.
- Des supports de communication et goodies du nom de la marque à diffuser directement auprès des adhérents (à
apposer sur leur devanture, déclinables sur leurs outils de com’) ainsi que dans la ville. Ceci à la manière du macaron
« Bordeaux Maville » présent sur l’ensemble des bâtiments municipaux bordealais.
- Des campagnes de promotion (affichage, relation presse, …) dans, et surtout en-dehors, de la commune pour faire
connaître la démarche et renforcer l’attractivité de Villenvave d’Ornon auprès de publics cibles.
- Un budget pluri-annuel devra être arrêté pour assurer le bon fonctionnement des commissions et rencontres
organisées entre les acteurs de la marque (frais de bouche, matériel, …). La mise à disposition de salles municipales
pourra se faire via la collectivité. Même s’il sera bon d’alterner les lieux en se rendant tour à tour chez les adhérents,
mais aussi dans les lieux symboliques de la ville) pour la faire découvrir et ne pas lasser.
Cf Note Analytique « création d’une Marque Territoriale » (fournie avec ce
Rapport) pour en savoir plus sur cette mission
34
Difficultés rencontrées et pistes d’évolution :
Le contexte sanitaire et la période estivale n’ont pas permis, à l’heure actuelle, d’initier cette marque territoriale.
Le changement d’équipe municipale (dont l’élue en charge du développement économique, dont venait, à priori,
la demande) a aussi compliqué la donne. La municipalité villenavaise a jusqu’aux élections de 2026 pour tenir cet
engagement de campagne. Elle va pour cela mettre en place un Comité de Pilotage composé d’élus qui va
décider des orientations et du planning du projet. Un comité technique composé de plusieurs Services de la
ville se réunira ensuite pour appliquer ces décisions. Les prochains outils déployés par le Service « Economie /
Emploi » devraient s’intégrer dans cette démarche.
Dans une ville comme Villenave d’Ornon, la présence d’une personne en charge de l’économie semble
pertinent pour soutenir la politique de développement économique mise en œuvre par la Métropole. Car
même si le niveau métropolitain est indispensable pour définir une stratégie globale et concertée (définition de
secteurs porteurs, aménagements routiers ou de zones d’activités, campagne d’attractivité vis-à-vis de l’extérieur,
regroupement d’infrastructures, …) et ainsi mutualiser des moyens à déployer, la présence sur le terrain d’un
interlocuteur identifié apte à établir un diagnostic et de nouer des liens durables avec les acteurs locaux s’avère
tout aussi bénéfique. Cette affirmation est toutefois à nuancer en fonction du territoire en lui-même, de sa
situation économique, et de la temporalité dans laquelle il se trouve. Indéniablement, dans une petite commune
en milieu rural (n’ayant que peu d’entreprises et de moyens), la marge de manœuvre d’un Service
« Economique » pourra se révéler trop faible. Seule l’EPCI à laquelle la commune est rattachée se révèle alors
pertinente. La présence d’au moins un Développeur économique (une fonction plus globale que celle de Manager
de centre-ville) rattachée à la Communauté de Communes pourra être suffisante à minima. Cette affirmation est
également à nuancer par le fait que, étant donné que le développement économique ne soit pas une compétence
obligatoire d’une collectivité, cela pourrait induire que ce type de Service n’a pas d’obligation de résultats. Et par
conséquent se fixe peu d’objectifs à atteindre.
Le temps des collectivités n’est pas celui des commerçants. L’administration communale pourrait peut-$être
encore gagner en fluidité pour anticiper, décider et agir comme il se doit. Les pistes de recherches, et dans une
moindre mesure les missions présentées dans ce document, ont pour but de fournir aux collectivités des clés pour
être plus utiles et efficaces auprès de ses entrepreneurs, notamment de ses commerçants. Tous les outils ne sont
pas cependant pas adaptés à toutes les situations. Il conviendra en outre de veiller à éviter l’accumulation. La
faiblesse des budgets publics ainsi que le peu de ressources humaines affecté à ses tâches imposent de toute
façon d’effectuer des choix drastiques. La crise sanitaire avait pourtant montré, que sous la contrainte, les acteurs
publics peuvent être réactifs. Cela s’est vérifié lorsque ceux-ci ont déployé du jour au lendemain des cartes
interactives, des plateformes de click-&-collect et des services de retrait et livraison. Un autre objectif que
devront se fixer les collectivités sera le fait de travailler de manière toujours plus étroite avec les autres services
afin de cerner la complexité des situations (prenant en compte des aspects législatifs, urbanistiques, sociaux, de
mobilités, …) avec l’enjeu, là encore, de faire progresser le plus rapidement possible chaque projet.
35
Côtés commerçants, c’est aussi souvent l’adaptation à leur environnement et, derrière cela, la prise
d’initiatives, la volonté et la vitesse d’innovation qui peuvent leur faire défaut. Ceux-ci ont encore trop
tendance à rester sur leurs acquis, attendant en quelque sorte le client derrière leur comptoir. S’ils souhaitent
contrer la montée du e-commerce, leur valeur ajoutée devra résider dans leur capacité d’expertise et de conseil,
leur convivialité et leur souplesse, … Mais aussi dans les services individuels et collectifs qu’ils associeront à leur
offre (réservation en ligne, retrait en magasin, livraison, digitalisation, test et près de matériel, animations, …)
pour donner aux clients l’envie de se déplacer jusqu’à eux plutôt que de profiter de la « facilité » d’une
consommation en ligne.
Comme détaillé dans la seconde partie de ce rapport, les missions menées dans un Service « Economie /
Emploi » sont nombreuses et entremêlées, tout comme les axes de recherche à explorer. La partir
« Introduction » de ce rapport avait prouvé la nécessité pour une ville d’investir pour son développement
économique. Tandis que la première partie avait démontré le fort potentiel dont jouit Villenave d’Ornon :
augmentation du nombre d’habitants et de commerces, investissements métropolitains ambitieux en faveur de
projets d’aménagements, … Malgré la crise qui couve, la situation dont bénéficie la municipalité villenavaise reste
propice. Surtout en comparaison d’autres territoires moins riches et dynamiques.
La priorité du Service « Economie / Emploi » sera donnée à l’accueil et l’accompagnement des entreprises et
structures s’installant dans les quartiers et les zones d’activités en cours d’aménagement ou de
réaménagement. Ceci avec la volonté de s’apparenter de plus en plus à un guichet unique afin de jouer le rôle de
facilitateur et de courroie de transmission. Une consolidation des activités de l’Association des Commerçants sera
en complément menée sur le long terme par la Responsable du Service. Tout comme la mise en place de
nouveaux marchés (nocturnes, de producteurs, …) A cet égard, l’appui d’un Manager de centre-ville serait
perceptible … La requalification de sites (tel celui de l’ancienne charcuterie Bordelaise qui accueillera un second
Village des artisans), parfois en concertation avec la Métropole (Route de Toulouse, BAHIA, Courréjean et
Chambery) sera un autre point clé à assurer. Ce suivi s’avère indispensable pour que Villenave d’Ornon reste
attractive et dynamique, tout en maîtrisant sa croissance, notamment foncière, dans un environnement fluctuant
et concurrentiel.
36
Annexes
Annexe 1 – Présentation du service « Economie / Emploi »
37
Annexe 2 – Les sigles des différentes zones d'activités
ZONE ARTISANALE (ZA)
De petite taille (moins de 10ha), elle accueille des activités artisanales de proximité sur des parcelles de petite surface
(moins de 5000m2). Des bâtiments peuvent être proposés à la vente ou à la location.
ZONE INDUSTRIELLE (ZI)
Zone pouvant accueillir des établissements dits " classés pour la protection de l'environnement ". De taille importante,
pour l'implantation d'industries " lourdes " ou plus modeste, ces zones se répartissent en deux catégories : la première
n'accepte que les installations classées " soumises à déclaration " ; la seconde reçoit les installations classées "
soumises à autorisation ".
ZONE MIXTE (ZM)
Une zone mixte est constituée d'un mélange de type d'activités : commerciales, industrielles, artisanales, et de
services. Aucune occupation dominante ne se dégage.
ZONE D'AMENAGEMENT CONCERTE (ZAC) ?
Les zones d'aménagement concerté sont les zones à l'intérieur desquelles une collectivité publique ou un
établissement public y ayant vocation décide d'intervenir pour réaliser ou faire réaliser l'aménagement et l'équipement
des terrains, notamment de ceux que cette collectivité ou cet établissement a acquis ou acquerra en vue de les céder
ou de les concéder ultérieurement à des utilisateurs publics ou privés (article L 311-1 du code de l'urbanisme).
La ZAC offre aux collectivités publiques un cadre juridique, financier et technique adapté à la réalisation d'une
opération d'aménagement de l'espace. Elle permet l'élaboration d'un projet urbain, en concertation avec la population
locale concernée, et la conduite d'une opération d'aménagement combinant l'acquisition des terrains et leur
aménagement ainsi que la réalisation d'équipements publics et de constructions, en partenariat avec d'autres acteurs
de l'aménagement.
La ZAC est une procédure d'initiative et d'intérêts publics. Elle est particulièrement adaptée aux projets
d'aménagement urbain complexes et de grande ampleur (nombreux propriétaires fonciers, opérations mêlant habitat,
commerces, équipements publics, espaces publics). Elle se doit d'être un ensemble cohérent qui permette de répondre
aux besoins des futurs habitants et usagers. Elle oblige également, dès sa conception, de prévoir et de financer les
équipements publics qui seront nécessaires.
En règle générale, la décision de créer une ZAC résulte donc d'une volonté politique forte d'impulser un projet urbain
d'envergure. En raison de l'ampleur de ce type d'opération et des implications urbaines, financières et politiques, une
concertation avec les habitants est et des études préalables sont nécessairement conduites en amont afin de s'assurer
d'une définition optimum du projet.
Les études préalables doivent permettre de définir précisément les besoins et les objectifs, et apportent à la CAMG une
meilleure connaissance des différentes contraintes. Elles portent sur des thématiques variées telles que les contraintes
physiques du lieu, la situation environnementale, les aspects démographiques et économiques, l’insertion urbaine et
paysagère, les déplacements…
Pendant toute la durée de conception du projet, puis de sa réalisation, les habitants, associations locales et autres
personnes concernées sont associées dans le cadre de la concertation. Celle-ci peut prendre différentes formes : lettre
d’information, site web, organisation de réunions publiques…. La concertation vise à concilier l’intérêt général et les
intérêts particuliers.
38
Schéma de principe d'élaboration d'une ZAC
La mise en place d’une zone d’aménagement se fait donc en plusieurs temps :
- Définition d’un périmètre et des objectifs ;
- Réalisation d’études préalables ;
- Organisation de la concertation avec les riverains et les usagers ;
- Elaboration d’un dossier de création de ZAC qui décrit les grandes lignes du projet, son impact et les modalités de réalisation,
précisément les éléments financiers et économiques, et énonce pourquoi le projet a été retenu ;
- Elaboration d’un dossier de réalisation décrivant très précisément le projet et notamment le programme des équipements
publics, le programme des constructions, les modalités prévisionnelles de financement de l’opération
- Pour la CABS, le périmètre, les objectifs, mais également les dossiers création et de réalisation doivent être approuvés par
délibération du conseil communautaire.
PARC D’ACTIVITE ECONOMIQUE (PAE)
Espace destiné aux entreprises non nuisantes de toutes catégories : bâtiments d’activité, bureaux, entrepôts,
commerces...réalisé et géré par un gestionnaire unique. Une offre de services plus ou moins étoffée est par ailleurs
proposée (restaurant inter-entreprises, gardiennage…).
PARC TECHNOLOGIQUE & SCIENTIFIQUE (PTS)
Site réservé à des activités à forte valeur ajoutée dans les domaines de la haute-technologie. Ils visent à assurer une
synergie entre la formation, la recherche et l’industrie. Raison pour laquelle, cet espace est souvent localisé à proximité
d’une université ou d’un centre de recherche.
Annexe 2 – Présentation de la Maison du commerce et de l’artisanat de la
Réole
Soutenue par la Communauté de communes du Réolais et la ville de La Réole, la Maison du commerce et de l’artisanat a été
inaugurée en septembre 2017. Ce lieu traduit la volonté politique des collectivités de soutenir le commerce et l’artisanat du
territoire, et de redynamiser l’activité commerciale des centres-bourgs. La Maison du commerce et de l’artisanat n’a pas de
statut juridique propre, le local a été privilégié.
Cette Maison va ainsi constituer un nouvel outil pour rendre visible l’action de développement économique menée par la
Communauté de communes du Réolais en Sud-Gironde et être plus proche des chefs d’entreprise. Pour cela, le manager du
commerce tient des permanences pour les professionnels deux fois par semaine.
Le but de la Maison du commerce et de l’artisanat est de faciliter l’accueil et les relations avec les entreprises, mais aussi
d’offrir un pôle ressources pour les commerçants et artisans en accueillant des permanences de la Maison de l’habitat, de la
Chambre des métiers ou d’autres associations qui œuvrent pour l’économie et l’emploi.
L’ouverture de la Maison du commerce et de l’artisanat au sein de l’Office de tourisme est aussi stratégique, car cela
permet de relier l’économie de proximité au tourisme. Avec les permanences de la Maison de l’habitat, cela valorise
également le projet de ville La Réole 2020.
Anne-Sophie Desangin précise les atouts d’une telle structure :
« Il s’agit d’une porte d’entrée sur le territoire de la Communauté de communes pour les artisans et les commerçants. C’est
la Maison de commerce et de l’artisanat de la ville de La Réole et de l’intercommunalité, donc cela ouvre des perspectives sur
le territoire. En étant à la disposition des professionnels deux fois par semaine dans ce local, je vais être également mieux
identifiée par les entreprises.
39
Annexe 3 – Présentation de la Maison du commerce de Villeneuve-sur-lot
Le commerce est une activité motrice du territoire du Grand Villeneuvois, qui compte plus de 600 commerces et une zone de
chalandise de 100 000 habitants. Une démarche a été engagée entre la communauté d’agglomération et les associations
des commerçants et artisans pour faire face aux problèmes de devitalisation. Pour répondre à cette problématique, la
volonté des élus locaux et des commerçants fut de créer en 2013 un comité de centre-ville à une Maison du commerce et
d’embaucher un manager de commerce.
La Maison du commerce a ouvert en juillet 2013 en plein cœur de la bastide villeneuvoise. Elle permet une meilleure visibilité
de l’action menée en faveur du commerce de centre-ville et d’identifier les différents interlocuteurs. Elle accueille le bureau
de l’Union des Commerçants et Artisans Villeneuvois et des permanences du Grand Villeneuvois afin de coordonner les
actions communes.
Son but est aussi de favoriser l’accueil des porteurs de projets souhaitant s’implanter en centre-ville. La Maison du
commerce est un lieu de cohésion et de synergie entre les acteurs institutionnels et les commerçants.
accompagner les porteurs de projet à la création, reprise ou développement de leurs entreprises, la création d’une
Fédération des commerçants et artisans intercommunale, soutenir les unions commerciales et en porter les projets,
expertiser la situation dans le centre-ville, accentuer le pilotage des actions de l’Agglomération, comme les aides du Fonds
d’intervention pour les services, l’artisanat et le commerce (Fisac), la bourse de l’immobilier d’entreprise, le
subventionnement d’organismes qui accompagnent les entreprises comme la plateforme des initiatives locales pour les
prêts à taux zéro ou encore les protocoles d’accord entre centres et périphéries….
Alicia Ho, manager de centre-ville à Villeneuve-sur-Lot :
« En 4 ans mes missions se sont diversifiées. En juillet 2013, j’ai été recrutée en tant que manager de commerce à temps
plein. Toute la semaine j’étais à la Maison du commerce, j’orientais notamment les porteurs projets et j’aidais les
associations à monter leurs projets d’animation. Aujourd’hui, mes missions ont évolué, je suis présente 2 jours par semaine à
la Maison du commerce. À côté de ces permanences, j’ai en charge le développement numérique, je gère des dossiers plus
globaux comme la politique locale du commerce avec la signalétique en centre-ville, les analyses et observations du
territoire, … C’est la salariée de l’Union des commerçants et artisans, recrutée à temps plein et que j’ai formée, qui a repris le
volet animation du centre-ville ».
40
Annexe 4 – Tableau comparatif des statuts juridiques, financements et outils
des Offices du commerce et d’artisanat de Nouvelle-Aquitaine
41
Annexe 5 – Note de création d’une marque territoriale à Villenave d’Ornon
OBJECTIFS
¤ Inciter les Villenavais à consommer auprès de leurs commerçants.
¤ Montrer que la ville s'investit en faveur de ses commerçants.
¤ Donner envie aux entrepreneurs et aux commerçants de s'impliquer dans une démarche vertueuse.
1) Présentation des Trophées « Originale Villenave » (zoom sur la sélection des lauréats
et l’organisation de la soirée)
¤ Le concept :
Tous les 2 ans en janvier, une soirée festive pour récompenser les démarches innovantes et/ou durables, des acteurs
économiques villenavais … mais aussi des commerçants, des assos et/ou des citoyens. Le jury serait composé de
représentants de la Mairie, de chambres consulaires, d’assos locales (dont l’ACVO ou Arc Sud selon les catégories) et de
citoyens. 1 prix pourrait aussi être attribué par un vote internet, afin d’impliquer les habitants et de créer de l’émulation.
¤ Catégories envisagées :
❖ Trophée de l’entreprise innovante (ou de l’entrepreneur innovant)
❖ Trophée de l’entreprise vertueuse
❖ Trophée de l’entrepreneur coup de cœur
❖ Trophée du commerce innovant
❖ Trophée du commerce vertueux
❖ Trophée du commerçant coup de cœur
❖ Trophée de l’initiative citoyenne* (décerné à une asso ou à un individu)
* Rappel : « citoyenne » signifie qu’elle soit liée au DD ou au bien-vivre ensemble.
¤ Les critères pour l’obtention du Label (à pondérer … et à adapter selon la catégorie) :
¤ Pour la partie « Environnementale » :
-s'approvisionner localement,
- trier ses déchets,
- former du personnel handicap ou en difficultés d’insertion,
- inciter ses salariés à utiliser les transports doux,
- s’engager au profit d’une cause,
- etc.
¤ Pour la partie « Participation au Dynamisme du territoire » :
- être adhérent à l'ACVO,
- proposer ou de participer à des événements,
- être présent et actif sur les réseaux sociaux,
- renouveler fréquemment sa vitrine, de proposer fréquemment de nouveaux produits ou services, ...
42
Le but n’étant pas forcément de récompenser le plus écolo ou actif mais plutôt la progression effectuée, l’initiative ou la
prise de risque qu’ils ont menés à travers leur(s) démarche(s) engagée(s).
¤ Analyse des candidats :
Un questionnaire serait créé afin de connaître les actions menées. Celui-ci serait complété par des étudiants en BTS NRC qui
se déplaceraient dans les magasins candidats afin de le faire compléter (et ainsi de faire perdre le moins de temps possible
aux commerçants).
OPTION 1 :
Les prix seront remis lors d’une soirée organisée par des étudiants en évènementiel. Ce sera en outre l’occasion d’y tenir une
conférence sur l’entrepreneuriat ou l’emploi (ex : la RSE, l’intégration des travailleurs handicapés, les outils e-commerce, …)
et derrière cela de valoriser les actions menées par la Ville sur l’économie locale. Les lauréats recevront un coup de pouce
financier (200, 300 et 500€) + une campagne de visibilité sur l’affichage public et dans le magazine municipal, ainsi qu’un
macaron à apposer sur la vitrine de sa boutique.
OPTION 2 :
Cette fois-ci pas de soirée mais 1 lauréat désigné chaque mois lors d’une réunion de l’ACSO. Le lauréat aurait le droit à son
portrait sur le site + dans le magazine municipal + son adhésion à l’ACSO offerte pour l’année suivante (ainsi donc qu’un
macaron à apposer sur la vitrine de sa boutique).
Analyse Différentielle entre un Label et une Marque Territoriale (afin de
déterminer l’outil le plus probant à créer et déployer) :
43
Rapport de Mission "Quelles mesures pour stimuler et valoriser le commerce local à Villenave d’Ornon ?"
Rapport de Mission "Quelles mesures pour stimuler et valoriser le commerce local à Villenave d’Ornon ?"
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Rapport de Mission "Quelles mesures pour stimuler et valoriser le commerce local à Villenave d’Ornon ?"

  • 1. 1 Rapport de Mission Mairie de Villenave d’Ornon Jeremy ABDILLA Master 2 Ingénierie du Développement Economique Territorial Université de Bordeaux Année 2019-2020
  • 2. 2 Tutrice professionnelle : Anne-Sophie Desangin Enseignante référente : Maryline Peyrefitte
  • 3. 3 Sommaire Avant-propos ……p.2 Projet professionnel + choix du stage + remerciements + prise de fonction L’économie : une nécessité pour une ville » ……p.3 Pourquoi une commune investit-elle pour son développement économique ? De quels moyens et leviers dispose Villenave d’Ornon pour instaurer une dynamique commerciale ? A) Une ville en croissance démographique et économique ……p.9 B) Un tissu économique à façonner et accompagner ……p.11 A) 4 axes stratégiques pour structurer le commerce villenavais ……p.15 a- L’aménagement et la mise à disposition de foncier commercial b- La création de lieux d'accompagnement des commerces c- Les plateformes locales de commerce en ligne et de livraison d- Le recours à un Manager de Centre-ville B) 3 choix déployés en stage pour accompagner le commerce villenavais ……p.25 a- Les mesures de soutien aux commerçants (durant le confinement / après) b- La création d’un guide d’accueil des commerçants villenavais c- La valorisation des entreprises grâce à une Marque Territoriale Rappel des enseignements de l’introduction et des 2 grandes parties + pistes d’évolution pour Villenave d’Ornon Annexes……p.36 Bibliographie……p.48
  • 4. 4 Avant-propos Ce stage fait suite à ma reprise d’étude dont l’objectif est d’exercer le métier de Chargé de Développement Economique ou de Manager de Centre-Ville. Après 10 années dans le domaine de la communication (principalement pour une Maison de l’emploi et un PLIE, ainsi que dans un centre de formation et au sein de 2 établissements d’enseignement supérieur puis dans une Mairie), j’ai souhaité allier deux nouvelles passions que je me suis découvert durant cette dernière décennie : l’économie territoriale et les collectivités locales. Le Master IDET m’a apporté un bagage théorique sur ces domaines, ainsi que sur le fonctionnement des collectivités publiques et du commerce de proximité, tout en me permettant d’acquérir une expérience significative à travers des mises en situation pratique puis lors de ce stage. Cette période de 6 mois à la Mairie de Villenave d’Ornon correspondait à mes attentes en termes de structure et de missions confiées. Ma rencontre avec madame Anne-Sophie Desangin m’a de suite donné envie de rejoindre son service. Son parcours et ses fonctions m’ont confirmé que celle-ci était une professionnelle compétente et maîtrisant son métier, autant dans sa capacité à faire qu’à comprendre les raisons et enjeux de telles ou telles actions. J’ai trouvé là une oreille attentive, prompte à me transmettre des conseils visant à me faire progresser, à me faire bénéficier de son expérience et de son réseau. Son caractère bienveillant a fini de me persuader que j’aurais la possibilité d’échanger en toute franchise avec elle, et ainsi de m’épanouir dans un cadre serein. A travers la situation qu’elle m’a dépeinte, j’ai ressenti qu’un réel besoin existait tant au niveau de la ville (où beaucoup de choses sont à faire) que du service en lui-même (Cf Annexe 1 – Présentation du service « Economie Emploi »). Et par conséquent que j’aurais la possibilité de me voir confier suffisamment de missions pour gagner en pratique. La teneur des problématiques abordées ensemble reflétaient parfaitement l’idée du travail que j’aimerais exercer par la suite. Merci à elle ainsi qu’à toute son équipe (dont Jocelyne !) pour sa confiance, sa tolérance et sa disponibilité à mon égard. La mission principale qui m’a été confiée consistait à participer à la mise en place d’une dynamique commerciale au sein de la commune de Villenave d’Ornon. Ceci afin de contribuer au développement et à la pérennité des commerces existants sur ce territoire, et si possible permettre l’ouverture d’autres enseignes. Il ne s’agit donc pas là de la mise en place d’une étude mais davantage d’une multitude de missions opérationnelles et stratégiques visant à produire des résultats concrets sur l’activité des commerçants et entrepreneurs villenavais. Le stage a débuté à la date convenue du 30 mars par une période de télétravail qui a duré jusqu’au 2 juin en raison de la crise sanitaire. Depuis cette date, j’étais présent dans les locaux du Service « Economie / Emploi » les mardis et jeudis. L’urgence de la situation à mon arrivée (fermeture des commerces en raison du confinement, risques importants de cessation d’activité, difficultés d’approvisionnement pour les habitants, …) nécessitait une intervention rapide de la municipalité pour d’une part faire savoir quels commerces poursuivaient leurs activités, d’autres part leur apporter un soutien, à la fois moral et physique, dans une période des plus délicates. J’ai été actif dès les premiers jours en alimentant une cartographie interactive permettant de géolocaliser les commerces accessibles et les services proposés (prise de commande, livraison, balisage spécifique, …). D’autres actions de valorisation et de structuration du « petit commerce » se devaient de voir le jour dès le confinement terminé : la structuration de l’Association des Commerçants, la création d’un Guide d’Accueil des entrepreneurs et la mise en place d’une Marque Territoriale.
  • 5. 5 L’économie : une nécessité pour une ville « Renforcer le développement économique des territoires qu'ils administrent est aujourd'hui l'objectif premier de tous les élus locaux » Jean-Pierre Balligand, Député-maire de Vervins, coprésident de l'Institut de la décentralisation, membre du bureau de l'APVF. Depuis l’instauration de la Loi Notre du 7 août 2015, la compétence « Développement économique » est du ressort des Régions et des intercommunalités. « La Loi Notre qui consacre l’intercommunalité comme autorité organisatrice du développement économique local et de la gestion opérationnelle de proximité. Ce qui se traduit par une compétence entière pour la création, l’aménagement, l’entretien et la gestion des zones commerciales. La politique locale du commerce et le soutien aux activités commerciales relèvent d’une définition dans l’intérêt communautaire. À défaut d’une délibération, l’EPCI exerce l’intégralité de la compétence transférée ». Malgré cela, les communes gardent la possibilité de disposer d’un Service ou une Direction spécialisée dans les domaines de l’économie de l’emploi et/ou du commerce, ainsi qu’un élu rattaché à ce domaine, tel que cela est quasi systématiquement le cas dans chaque commune : « sous réserve du respect de la liberté du commerce et de l'industrie, du principe de l'égalité des citoyens devant la loi ainsi que des règles de l'aménagement du territoire définies par la Loi, la commune peut intervenir en matière économique et sociale dans les conditions prévues au présent article». Une structuration qui diffère d’une ville à l’autre pour des raisons historiques, de situation ou de personnes Dans la Métropole bordelaise, sur 28 communes, les ¾ possèdent un Service « Economie » « Commerce » et/ou « Emploi » : quasiment toutes celles à partir de 8 000 habitants. Ces services sont gérés par au moins une personne. Villenave d’Ornon, Cenon, Le Haillan, Saint-Médard-en-Jalles se sont ainsi structurées sous la forme d’un service commun regroupant Economie et Emploi. Tandis que Gradignan a opté pour un Service comprenant l’activité « Commerce » et la gestion de la pépinière d’entreprises. Même chose pour Talence. Villenave d’Ornon a pour sa part tout récemment inclue, « dans une volonté de cohérence globale et pour que l’un serve au mieux l’autre », le « Commerce » au sein de ce service. Et chacune des 28 communes ont en outre fait le choix de dédier un élu à cette activité. Même si ce choix a parfois pour risque de créer des postes en doublon entre ces villes et la Métropole. La Loi Élan a d’ailleurs renforcé le pouvoir des maires sur la question du commerce : « elle remet l’élu au cœur du dispositif avec de nouveaux outils et favorise l’équilibre centre-ville / périphérie », grâce à un dispositif phare : l’Opération de Revitalisation de Territoire (art. 157 de la loi Élan). L’ORT est l’outil de mise en œuvre d’un projet global, intégré et durable, luttant contre la vacance des locaux. Une Opération de Revitalisation de Territoire permet de mettre en œuvre un droit de préemption commercial renforcé, de déroger à la demande d’autorisation d’exploitation commerciale en centre-ville et donne le pouvoir de suspendre un projet commercial hors du secteur de cette Opération et dans un EPCI limitrophe si celui-ci compromet les objectifs de l’ORT.
  • 6. 6 Pourquoi une commune s’investit dans cette compétence non obligatoire ? 1/ Car l’économie contribue à la création d’emploi. La plupart des maires sont sollicités en premier lieu sur des problématiques d’emploi. Il s’agit de l’une des préoccupations essentielles des concitoyens au quotidien. Tandis que le domaine social constitue l’une des principales prérogatives des communes. Même si là encore c’est à une autre collectivité, le Département, que revient cette compétence, à travers notamment le versement du RSA. Les CCAS ou CIAS (Centre Communal / Intercommunal d’Action Social) ainsi que les PLIE (tel celui de Villenave d’Ornon installé au sein du Service « Economie Emploi ») et les Missions Locales (dont celle des « Graves » située aussi au même endroit) sont les indispensables outils dont disposent les villes ou leurs intercommunalités pour favoriser l’insertion professionnelle de leurs concitoyens en difficultés. Leur action permet pour la collectivité de réduire le coût des prestations compensatoires versé aux individus sans emploi. Il s’agit donc pour la municipalité d’apporter des réponses concrètes en apportant au plus près, des emplois pour les personnes les plus éloignées de l’emploi jusqu’à celles les plus qualifiées. Cette volonté s’inscrivant dans une démarche de Développement Durable en permettant en outre aux habitants de travailler à proximité de leur lieu de vie, pour d’une part ne pas être une « ville-dortoir » et d’autres part réduire les déplacements professionnels. 2/ Car les commerces fournissent des produits et services répondant aux besoins du citoyen en tant que consommateur. Il se crée alors une dynamique positive car les biens consommés par les entreprises (biens de transformation) ou les particuliers (biens de consommation) en appellent à leur tour de nouveau. Ces échanges créent une circulation monétaire telle qu’évoquée dans le point précédent. Cet effet d’entrainement est également visible par le fait que d’autres entrepreneurs extérieurs seront à leur tour amenés à s’implanter dans ces environnements dynamiques et rentables. Rassurés par le fait d’y profiter d’un marché suffisamment important en termes de débouchés commerciaux, voire d’approvisionnement. Ces installations vitalisent les communes en contribuant à y attirer des populations, et à développer des solutions liées au transports, des innovations urbanistiques, des services supplémentaires, des animations commerciales, ... Une ville sans commerce serait à l’inverse une ville morte. L’agence d’urbanisme de Toulouse Métropole souligne à ce propos dans sa revue de décembre 2018 « au-delà des murs, le commerce c’est l’échange, dans tous les sens que ce terme possède, et nulle part qu’en ville il ne peut mieux s’épanouir. Le commerce occupe une place économique, mais pas seulement : par les flux de marchandises et par les déplacements de chalands il est un élément d’animation de l’urbain et un facteur clé de l’urbanité, entendue ici comme ce qui fait la ville, lui donne une attirance particulière faite de patine et de renouvellement. Il n’est alors pas surprenant que le commerce puisse refléter un certain rapport à la modernité, telles colorations culturelles, l’empreinte du religieux, une façon de se déplacer ou une dimension plus ou moins ségrégative de l’habiter. Le lien entre les activités commerciales et la ville est consubstantiel : l’un peut difficilement se concevoir sans l’autre ». 3/ Car certaines activités entrepreneuriales ont un impact positif sur leur territoire. Bon nombre d’entreprises répondent en effet à des besoins non-résolus par la force publique. C’est le cas pour la plupart des structures relavant de l’Economie Sociale et Solidaire, sur lesquelles les collectivités mises de plus en plus. L'échelon local est en effet propice à favoriser ce type d’expérimentation. Ceci au principe qu’une structure de petite taille a la capacité à se mouvoir plus facilement qu’un grand groupe. La proximité permet en outre une plus forte réactivité dans la prise de décision et d’exécution. C'est un point qu'a souligné M. Christian Blanc dans son rapport « Pour un écosystème de la croissance ». Il y constate la fin d'une économie conçue « de manière centralisée autour de grandes entreprises elles-mêmes porteuses de grands projets industriels » et la nécessité de passer à une économie de l'innovation, technologique ou sociale, dans un monde où tout va toujours plus vite. « La vitesse de réaction est le critère de performance n°1 des systèmes innovants, et celle-ci s'accommode mal de circuits de validation laborieux à l'échelle nationale ». Cette réactivité fut perceptible lorsque la Municipalité villenavaise et les autres villes de la Métropole, eurent à déployer des solutions physiques et digitales de soutien au commerce de proximité lors de la crise de la Covid-19 (Cf. Annexe 6, page 46 – Comparatif des mesures économique des villes de la Métropole : pendant et après le confinement + plan de relance de l’activité commerciale).
  • 7. 7 4/ Car une entreprise contribue à la richesse de sa collectivité et des agents économiques qui la composent. D’une part par le biais de la Contribution Economique Territoriale (CET), un impôt obligatoire composé de : 1. la Cotisation Foncière des Entreprises (CFE). 2. de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE). La CFE est calculée sur la valeur locative des biens immobiliers et des locaux passibles de la taxe foncière, utilisés par l'entreprise pour les besoins de son activité. La valeur locative correspond au montant retenu par l'administration fiscale pour le calcul de la taxe foncière. La CVAE est calculée sur la valeur ajoutée réalisée par l'entreprise. Le taux d'imposition est de 1,5 % (plafonné à 80% ou 85% du chiffre d'affaires). La Contribution Economique Territoriale n’est cependant plus captée par les municipalités mais par leur intercommunalité, dans le cadre de la mutualisation des compétences. Ainsi, le montant de cette fiscalité locale est intégralement versé à Bordeaux Métropole. C’est également le cas pour la taxe sur les surfaces commerciales (Tascom) qui s'applique aux établissements non-indépendants ayant une activité de vente au détail, exploitant une surface de vente de plus de 400 m² et réalisant un chiffre d'affaires HT à partir de 460 000 €. Parmi les autres taxes obligatoires, la seule captée par la municipalité est la taxe foncière (sur les propriétés bâties ou non bâties). Ces taxes locales compensent les baisses fréquentes des dotations de l’Etat aux collectivités. D’autres taxes, facultatives, peuvent être appliquées par une municipalité ou une intercommunalité : • La taxe sur les friches commerciales (TFC) ou sur la vacance commerciale (TVC) : non-appliquée à Villenave d’Ornon, normalement captée par la municipalité. • La taxe locale sur la publicité extérieure (TLPE) : captée par la municipalité et représentant 180 000 € en 2019 (pour un budget annuel de la commune de 42 000 000 €). • La redevance d’occupation, temporaire ou permanente, du domaine public (captée par la municipalité, détails en page …). • La taxe de séjour sur les hébergements touristiques : captée par Bordeaux Métropole. • La taxe sur les activités commerciales saisonnières : non-appliquée à Villenave d’Ornon, normalement captée par la municipalité. Toutes les entreprises installées sur un territoire ne contribuent pas pour autant à son développement. Une usine entièrement robotisée peut au contraire n’employer que peu de salariés. Et entraîner davantage d’externalités négatives (pollution, occupation et dégradation des infrastructures routières, nuisances olfactives et sonores, …) que positives. La richesse créée et accumulée sur le territoire par ses agents économiques se doit en outre d’être réinjectée localement pour profiter aux autres agents présents. C’est ce que Magali Tallandier nomme les systèmes productivo-résidentiels (SPR). Cela sous-entend que des agents économiques conçoivent sur place des produits ou activités à valeur ajoutée (« la théorie de la Base »). Ceux-ci doivent ensuite être en capacité de les exporter afin de capter des revenus supplémentaires au-delà du territoire d’appartenance. Enfin, ces gains extérieurs ont tout intérêt à être réinjectés sur place pour contribuer à une « économie résidentielle » : un ensemble d’activités orientées pour répondre à la demande locale, tout particulièrement celles du commerce de détail. Comme nous venons de le voir, l’accueil d’entreprises est une nécessité afin de satisfaire les besoins des habitants en tant que demandeurs d’emploi, qu’entrepreneur ou que consommateur. Il l’est également pour permettre le développement du territoire, contribuer à son dynamisme et à la captation de revenus financiers. C’est pour ces raisons que la municipalité de Villenave d’Ornon, à travers son Service « Economie / Emploi », souhaite renforcer son attractivité auprès des entrepreneurs, et tout particulièrement auprès de ceux exerçant une activité commerciale ; tout en favorisant les conditions d’installations d’autres types d’entreprises (logistiques, industrielles, artisanales, libérales, …).
  • 8. 8 Comme détaillé en introduction, l’économie d’une ville renforce la richesse, le dynamisme et l’emploi au sein de cette commune. Mais de quels moyens et leviers disposent une municipalité telle que Villenave d’Ornon pour instaurer et intensifier cette dynamique économique, tout particulièrement commerciale ? Pour répondre à cette question nous étudierons, en pages 14 à 23, 4 axes de recherche, que la municipalité villenavaise envisage de mettre en œuvre / développer sur son territoire : A- L’aménagement commercial du domaine public B- La création d’un lieu d’accueil et d'accompagnement des commerces C- Les plateformes locales de commerce en ligne et de livraison. D- Le recours à un Manager de Centre-ville 3 missions effectuées durant ce stage pour accompagner le déploiement du commerce villenavais, apporteront un complément de réponse relatif à la problématique que nous étudions : A- Les mesures de soutien aux commerçants (durant / après le confinement) B- La création d’un guide d’accueil des commerçants villenavais C- La valorisation des entreprises grâce à une Marque Territoriale Avant de justifier et détailler toutes ces mesures à mettre en œuvre afin de répondre à notre problématique, il parait indispensable d’établir au préalable une présentation économique du territoire pour en déterminer ses forces et faiblesses, afin d’adapter au mieux les réponses à apporter au commerce villenavais.
  • 9. 9 A- Une ville en croissance démographique, économique et foncière Au cours des 50 dernières années, Villenave d’Ornon a connu une augmentation de 126 % de son nombre d’habitants. Elle accueille chaque année plus de 700 nouveaux habitants pour près de 400 naissances. Au 1er janvier 2020, la ville totalisait 34 290 habitants, dont 52% de moins de 44 ans. Elle se classe en tant que 5ème commune la plus peuplée de Bordeaux Métropole et de la Gironde. Et arrive en 11ème position dans la Métropole avec une superficie de 2 126 ha (21,26 km2). La ville est située entre Bordeaux au nord, Talence à l’Ouest et Bègles à l’Est, la rocade A630 et la ligne de chemin de fer au Sud. Son identité hybride, entre ville et campagne, permet d’y profiter encore du confort d’une vie de quartier tout en restant facilement connecté à la vie urbaine (9km du centre de Bordeaux). Villenave d’Ornon profite d’un très fort dynamisme démographique (+10 000 nouveaux habitants en 10 ans) pour poursuivre un programme d’investissement ambitieux (+ 7 000 logements entre 2014 et 2024). Appartenant à une agglomération dont la perspective, d’ici à 2030, est de compter 1 million d’habitants, Villenave d’Ornon devrait atteindre en 2023 une population estimée à 39 000 personnes. Commercialement, Villenave d'Ornon se structure autour de 3 polarités urbaines : • le Pont de la Maye, en cours de requalification urbaine suite à de nombreux travaux d’aménagements • le Bourg (situé non-plus au centre mais à l’Est de la Ville), en période de développement via Courréjean • l’important quartier Chambéry, en phase de requalification urbaine. Cette organisation est liée à l’histoire et au morcellement du territoire induit par la présence de 3 infrastructures structurantes (la rocade, l’autoroute A62 et la voie ferrée) + une délimitation naturelle que constitue le fleuve de la Garonne et ses zones inondables.
  • 10. 10 Source : Note de cadrage Projet Chambery Administrativement, la ville se compose de 4 quartiers distincts : • Au nord : Pont de la Maye / Le Becquet • A l’Est : le Bourg / Courrejean (délimitée au nord par Bègles, à l’Est par la Garonne) • Au Sud : Sallegourde / Pontac • A l’Ouest : Chambery / Sarcignan ¤ Le Pont de la Maye, situé au nord de la rocade, est caractérisé par un habitat relativement ancien, de nombreux équipements et la quasi-majorité des services municipaux (Hôtel de Ville, CCAS, Service « Eco / Emploi », ...). Cette zone est actuellement en pleine mutation grâce au prolongement du Tram C jusqu’au Centre Commercial Géant Casino et la mise en service d’un Parc Relais. Une Zone d'Aménagement Concerté (ZAC) a été engagée par la Métropole autour de la Route de Toulouse. 1300 logements neufs et 7 730m² de commerces et services y sont attendus dans les prochaines années. La place Aristide Briand qui accueille la plupart des manifestations communales (dont le marché), constitue le véritable cœur de ville. Ce quartier du Pont de la Maye héberge également l'hôpital d'instruction des armées Robert-Picqué, dont la fusion avec la clinique Bagatelle donnera lieu en 2021 au nouvel Ensemble Hospitalier Civil et Militaire « BAHIA ». D’importantes retombées sont attendues sur l’emploi. La Métropole envisage en effet d’y développer un cluster dédié au domaine de la recherche (Cf Courrier de Patrick Pujol - page 13). 20 ha seront dédiés à l’emploi, aux entreprises innovantes et à la formation. ¤ Le Bourg, quartier historique de la commune (anciennement centre de la ville), peu dense, a été requalifié en 2012-2013 : réorganisation de l'implantation des commerces autour de la place, mise en valeur de l'église Saint Martin, aménagement de la voirie (nouvelles places de stationnement et sécurisation des voies de transport). Le Bourg est adossé aux quartiers du Bocage, de Courréjean et de Geneste. Ce secteur sud-est est celui connaissant actuellement la plus forte urbanisation. Ceci dans l’optique d’accueillir fin 2020 plus de 3 000 logements, des activités commerciales et tertiaires, de nouveaux équipements (centre socioculturel, médiathèque, crèche, golf). ¤ Chambéry, quartier le plus peuplé de la commune et le plus pourvu en commerce. Il se situe de part et d'autre de la route de Léognan. C’est le secteur de la ville ayant, au cours des dernières années, connu le plus fort développement. Ceci tant par rapport à l’accueil de nouveaux habitants que d’infrastructures et de commerces. La requalification de certaines pôles commerciaux (Route de Léognan et Rue Thiers) y est à l’ordre du jour dans le but de les moderniser et de les harmoniser.
  • 11. 11 Source : carte des Conseils de quartier / villenavedornon.fr B- Un tissu économique à façonner et accompagner • FORCES ECONOMIQUES ¤ La commune de Villenave d’Ornon profite, comme chaque ville de la Métropole Bordelaise, d’un solde migratoire positif (+10 000 habitants en 10 ans). 7 000 nouveaux logements seront construits de 2014 à 2024. Les projets de développements de nouveaux quartiers (principalement Courréjean et Geneste à l’Est de la ville), appuyés par la Métropole, sont nombreux dans cette ville où les possibilités d’accession à la propriété restent abordables. La Municipalité parait tout mettre en œuvre pour intégrer ces quartiers au tissu déjà existant et y impulser une dynamique entrepreneuriale et commerciale en accordant dans la plupart des programmes immobiliers des emplacements commerciaux. ¤ La ville profite du dynamisme de la métropole en termes d’infrastructures, de transport en commun et de dynamisme. Cela s’est concrétisé par l’arrivée du tramway en 2019 ainsi que la construction du plus grand parc relais de la Métropole (750 places). Le tramway offre une porte d’entrée sur la Métropole aux usagers provenant du sud du Département. Il vient s‘ajouter à la Liane 5 (la plus fréquentée de la Métropole) et aux Lignes 15 et 11, facilitant ainsi les connexions avec les autres communes métropolitaines. La ville possède 3 autres voies de communication soutenant son accessibilité : un accès immédiat à la rocade et à l’autoroute A62 + une gare ferroviaire renforçant les liaisons vers Bordeaux et Toulouse. Enfin, le fret fluvial, à travers la Garonne sur laquelle la Métropole souhaite davantage s’appuyer pour ses approvisionnements, constitue une autre opportunité.
  • 12. 12 ¤ Villenave d’Ornon dispose d’un important Service dédié à l’économie, au commerce et à l’emploi. La ville s’est en complément doté d’une Agence de Développement Economique (« Arc Sud Développement ») hébergeant une Pépinière, un Club d’entreprises et bientôt un espace de coworking. 1 élu, 1 déléguée et 1 salariée sont affectés à ces missions. Le projet privé du « Village des Artisans », complété par son futur « Village des entreprises » à la place de l’ancienne Charcuterie Bordelaise sont d’autres lieux contribuant à l’accueil et l’installation d’entreprises sur la commune. Tout comme le futur ensemble BAHIA (fusion des hôpitaux des armées et de la clinique Bagatelle – Cf. Courrier du Maire, page 9) l’Institut des Sciences de la Vigne et du Vin (ISVV - qui regroupe des équipes de recherche, de formation et de valorisation de l'Université de Bordeaux), contribuera au développement d’entreprises de pointe. Une bourse annuelle à la création d’entreprises octroyée par la municipalité vient concrétiser cette volonté de soutenir et d’attirer les jeunes pousses. ¤ Le nombre d’entreprises recensées est en constante progression. 2 000 entreprises y sont répertoriées, parmi lesquelles 300 commerces avec vitrine. Le taux de vacance commerciale n’est que d’environ 5%, quand il peut atteindre dans d’autres communes de strate similaire 15 à 25%. La commune voisine de Talence fait toutefois mieux en n’ayant qu’un taux de vacance de 2,5%. Villenave connait au contraire une tension immobilière en raison du peu de locaux disponibles, avec pour conséquence néfaste des loyers élevés. ¤ Riche d’une importante histoire agricole, Villenave d’Ornon est aussi très attachée à protéger, cultiver et faire découvrir ses espaces naturels et initiatives en faveur du développement durable. Pour le développement de l’agriculture de proximité, la Ville a été le maître d’œuvre du premier projet de ferme urbaine dans la Métropole : la Ferme de Baugé. La ville envisage à cet effet d’en créer une deuxième. • FAIBLESSES ECONOMIQUES ¤ Du fait de l’extension historique et infrastructurelle de la ville, celle-ci ne dispose plus d’un centre-ville majeur et véritablement défini. La place centrale Aristide Briand (située au Pont de la Maye ; où se déroule le Marché de Noël) est un peu éparpillée. L’espace central et ses alentours ne facilitent pas à ce jour les regroupements et les animations commerciales. Les équipements publics (toilettes, arrêts de bus et dépose- minute, fontaine, …) ainsi que les commerces ambulants sont insuffisamment présents. Un autre souci d’aménagement vient du fait que les principales artères commerciales se situent en bord de routes (Route de Toulouse, Avenue des Pyrénées, Route de Chambery, …). Cela n’incite pas à s’y arrêter, encore moins à y flâner. ¤ Le vieillissement de certains pôles commerciaux se constate du côté de Chambéry. On note à l’heure actuelle un léger manque d’homogénéité des façades commerciales et de la signalétique aux alentours. Il n’y a pas encore d’ensemble architectural prononcé, d’enseigne et de signalétique cohérents. Cette situation provient du fait que la plupart de ces espaces commerciaux appartiennent à des propriétaires privés (promoteurs, copropriétés, …) qu’il est difficile d’inciter à effectuer des travaux. ¤ Peu d’activités tertiaires à haute valeur ajoutée sont présentes sur la commune. Seule l’Institut des Sciences de la Vigne et du Vin (ISVV) et l’INRA offrent un lien direct avec le monde de la recherche. Hormis cela, Villenave ne possède pour l’instant ni technopole, ni centre d’affaires spécifiques à un secteur d’activité (comme l’aérospatial à Mérignac ou Saint-Médard-en-Jalles, l’économie circulaire à Blanquefort, …). Ceci malgré la présence de la plateforme de transports routiers d’Hourcade, qui pourrait un jour endosser le rôle de Cluster lié à la logistique. ¤ La commune n’est pas encore particulièrement reconnue comme un territoire dynamique, innovant ou d’entrepreneurs ; mais davantage comme une ville où il y fait bon vivre. La commune ne possède d’ailleurs pas de Guide ou de kit d’accueil des entrepreneurs. L’Association des commerçants n’est à l’heure actuelle qu’à ses débuts (moins d’un an d’ancienneté, ce qui justifie la nécessité de l’accompagner dans sa structuration et son déploiement). Même chose pour le Club d’entreprises dont l’équipe a entièrement été renouvelée il y a moins d’un an. Tandis que l’espace de coworking, le premier de la ville, n’ouvrira qu’en 2021.
  • 13. 13 ¤ La ville a peu de lieux emblématiques (bâtiment, place, parc et site naturel …) sur lesquels véritablement capitaliser pour attirer des visiteurs, ou pour rassembler ses forces vives autour d’un dénominateur commun. Hormis sa transhumance annuelle (instaurée sur la ville en raison de la présence d’une ferme urbaine, la seule de la Métropole), Villenave d’Ornon ne dispose pas de festivités reconnues à l’échelon métropolitain ou départemental. Ceci à la différence par exemple de la Fête de la Morue de Bègles, du Decastar et du Festival ODT de Talence sur lesquels ces 2 villes arrivent à capitaliser. Au regard des autres communes du Quadran Sud Est de la Métropole, Villenave d’Ornon parait culturellement moins reconnue. Seule la présence d’un golf apporte un intérêt touristique, mais moindre par rapport à ses voisines. Ces 3 derniers points mettent en évidence le manque d’unicité urbanistique et de marqueurs forts facilitant la cohésion et l’implication, entre eux et au sein de la ville, des entrepreneurs villenavais. La création d’une marque territoriale apparaitrait comme une réponse justifiée pour galvaniser l’image de la ville, sur son territoire (auprès de différentes cibles) comme à l’extérieur. ¤ Les questions de délinquance (vol, trafic, dégradations, …) sont particulièrement présentes. Elles minent l’activité et le moral de certains commerçants. Ces incivilités sont notamment la conséquence d’une trop faible présence policière (notamment au niveau de la Police Nationale). Le maire a cependant fait de la sécurité un des axes majeurs de son prochain mandat à travers le renforcement de la vidéoprotection, le recrutement de policiers supplémentaires et la création d’une équipe de nuit. • OPPORTUNITES ECONOMIQUES ¤ Une métropole riche, dynamique et attractive ; parmi les mieux classées dans les sondages d’attractivité. Villenave d’Ornon est l’une des communes y disposant de la plus importante réserve foncière (notamment sur toute la partie Est de la ville). ¤ La proximité avec la Gare de Bordeaux, plus précisément avec le quartier d’affaires d’Euratlantique (d’autant plus depuis l’extension de la ligne C), s’avère être un attrait pour l’accueil d’entreprises tertiaires qui y trouvent des prix fonciers plus compétitifs qu’à Bordeaux. ¤ La nouvelle Association de commerçants reconstituée en 2019 et qui, avec 90 adhérents, est devenue l’une des plus importante de la Métropole (mais peine encore à passer un cap en terme de structuration). ¤ La volonté affichée des consommateurs de consommer local et de soutenir le petit commerce. • MENACES ECONOMIQUES ¤ La pression immobilière conduit les promoteurs et propriétaires à pratiquer des prix de vente et des loyers toujours plus élevés, voire à pratiquer de la spéculation. Plusieurs espaces commerciaux du quartier de Chambery subissent cette situation. L’urbanisation qu’a connue la ville ces dernières années est jugée trop rapide par une part de la population. Elle pourrait pousser certains consommateurs à se détourner de cette ville. Ceci s’ajoute aux difficultés d’accès causés par les fréquents embouteillages de la Route de Toulouse. ¤ Les commerçants et artisans locaux doivent faire face à la concurrence de l’important centre commercial Géant Casino, particulièrement accessible en raison de son emplacement central et de son important parking. Tout comme elle doit composer avec les commerces et centres commerciaux des villes voisines, dont Rive D’arcins installé pour moitié à Bègles. Idem pour la Route de Toulouse dont le côté Est se trouve à Bègles. La ville de Talence dispose en outre d’une stratégie commerciale attractive (notamment matérialisé par son Festival des Commerçants) pouvant faire craindre un exode commercial au profit de cette commune particulièrement dynamique.
  • 14. 14 ¤ La crise sanitaire et économique qui s’annonce avec ses répercussions sur le pouvoir d’achat, et donc sur la consommation des ménages, devrait porter en premier lieu sur les produits de consommation courante, ainsi que sur celui des loisirs (cafés, restaurants, …). La montée de l’e-commerce et la recherche par les consommateurs de tarifs toujours moins élevés sont d’autres facteurs extérieurs pouvant conduire à la fermeture de très nombreux commerces. Au regard du diagnostic territorial précédemment effectué, ces 4 axes apparaissent comme des réponses rapides, concrètes et réalistes afin d’intensifier la dynamique économique, tout particulièrement commerciale, de Villenave d’Ornon. L’aménagement de linéaires viendra en effet renforcer l’attractivité de la ville, aux yeux de consommateurs et de porteurs de projet. Une maison du commerce montrera les efforts consentis à l’attention des commerçants, et surtout faciliter leur accueil et leur installation. Le recrutement d’un Manager de centre-ville permettra par la suite de régler les problèmes récurrents que ceux-ci pourraient rencontrer, tout en créant une cohésion et en insufflant une dynamique par la mise en place d’animations. Tandis qu’une plateforme de commerce sera un outil concret pour, soit permettre la vente en ligne, soit inciter fortement les consommateurs à se rendre en point de vente. A) 4 axes stratégiques pour structurer le commerce villenavais
  • 15. 15 a- Aménagement et mise à disposition de foncier commercial Une municipalité peut décider d’aménager des zones d’activités et des infrastructures facilitant l’accueil d’entreprises commerciales sur son territoire. On distingue notamment les ZAC (Zones Activités Concertés) « à l'intérieur desquelles une collectivité publique ou un établissement public y ayant vocation décide d'intervenir pour réaliser ou faire réaliser l'aménagement et l'équipement des terrains, notamment de ceux que cette collectivité ou cet établissement a acquis ou acquerra en vue de les céder ou de les concéder ultérieurement à des utilisateurs publics ou privés » (article L 311-1 du code de l'urbanisme). Cf. Annexe 1 les sigles et définitions des différentes zones d'activités existantes – page 37). Depuis quelques années, de nombreuses villes mettent à disposition des entrepreneurs des mètres carrés de bâtiments et de bureaux. Cette mesure foncière a pour but d’endiguer l’inflation des loyers qui subissent la plupart des grandes villes françaises. C’est le cas dans la Métropole où le marché peut être qualifié de « tendu ». L’autre intérêt étant de favoriser une mixité entre des lieux d’habitation, de travail et de commerce. Pour se faire, la collectivité peut acquérir elle-même du foncier ou des locaux en s’appuyant principalement sur une Régie. Ou bien recourir sur des échéances plus ou moins longues à des structures externes comme une Société d’Economie Mixte (SEM), ou sur un Etablissement Public Foncier (EPF). Une Mairie peut à l’inverse être moins interventionniste en laissant la main à des acteurs privés ou à des bailleurs sociaux, tel que c’est le cas sur plusieurs quartiers villenavais, notamment à Courréjean. Ceci souvent pour des raisons de contraintes financières. Cette politique se caractérise par la revente de terrains à des promoteurs / aménageurs chargés de construire, de commercialiser puis de faire vivre les lieux, tel que cela se produit actuellement dans le nouveau quartier de Courréjean. A Villenave d’Ornon, le quartier de Chambery est particulièrement concerné par ce besoin de ré-aménager et d’harmoniser le linéaire commercial. Bon nombre de boutiques ont en effet leur propre modèle de devanture, sans homogénéité ni continuité entre elles. La signalétique (aussi appelé jalonnement) y est faible, tout comme l’entretien des espaces collectifs. Cette situation tient particulièrement au fait que la plupart des commerçants sont installés sur des terrains privés. Le dialogue vis-à-vis d’eux est parfois délicat. Cette discontinuité et ce manque de maitrise du foncier ne permet pas à la commune d’y intervenir tant qu’elle le voudrait. Ceci malgré les réflexions actuellement menées au niveau métropolitain pour permettre la ré-appropriation de ces espaces commerciaux par la collectivité. Il y est question de renforcer l’identité de ce quartier historique où l’esprit « village » se manifestera notamment par la création d’un véritable lieu de rassemblement et de détente, en lieu et place de l’espace de stationnement que le marché hebdomadaire ne réserve que ponctuellement à la déambulation piétonne. Il y trouvera à l’avenir une situation privilégiée, reliée aux autres commerces du quartier pour une fréquentation cycliste et piétonne agréable et sécurisée. Au niveau du centre-ville d’importants travaux ont été entamés en amont de l’arrivée du tramway et se poursuivent jusqu’en 2022. Ce réaménagement marque la destruction du bureau de Poste de la Place Aristide Briand. Il sera remplacé par des immeubles mixant logements, bureaux et commerces. Ces nouveaux contours, rénovés aux normes environnementales actuelles, auront pour effet d’harmonier et de rendre vivant le secteur. Pour favoriser l’animation de la place Aristide Briand, les futurs immeubles accueilleront des locaux commerciaux : des locaux de petite taille pour des commerces indépendants, un emplacement plus grand pour une supérette et un emplacement pour un restaurant avec terrasse.
  • 16. 16 La place sera achevée avec un grand espace central piéton accueillant les terrasses et des évènements. Des places de stationnement seront réalisées ainsi qu’un square avec jeux pour enfants. La partie nord verra la réalisation d’espaces verts le long de la promenade de l’estey (entre la station de tramway et le lycée Vaclav Havel). La Route de Toulouse va elle bénéficier, sous l’égide de la Métropole, d’un travail d’harmonisation des morphologies urbaines et des transitions. Il consistera à articuler les hauteurs avec le bâti environnant. C’est l’un des projets grands projets qui sera mené en concertation avec le Service « Urbanisme » ces prochaines années. La Municipalité tente également d’intervenir auprès de la Métropole pour le réaménagement de certains sites stratégiques d’intérêt métropolitain. C’est le cas pour la reconversion du site de l’HIA Robert Piqué (futur centre BAHIA) où le Maire souhaite y développer des « activités prioritairement tournées vers le développement économique, l’emploi, la recherche, l’enseignement supérieur, … » sur 20 hectares. Idem « en faveur du développement du secteur d’Hourcade en vue de l’implantation d’activités économiques ». Extrait du courrier de monsieur Pujol à monsieur Anziani, président de Bordeaux Métropole, le 29 juillet 2020 :
  • 17. 17 Parmi les autres marges de manœuvre liées à l’espace public sur laquelle la municipalité peut s’appuyer figure l’autorisation d’occupation temporaire du domaine public. Il s’agit d’accorder la tenue d’activité commerciale par des commerçants sédentaires (terrasses), non-sédentaires (stands lors de marchés et fêtes) ou lors de vente aux déballages (déstockage et vide-grenier, …). Un appel d’offres pour l’installation de food-trucks est ainsi lancé chaque année par la municipalité. Tout comme se tient chaque mercredi un marché alimentaire à Chambery. En attendant la mise en place en 2021 d’autres manifestations de ce type : marché nocturne, marché des producteurs, … Outre le fait d’animer la ville en y apportant une offre supplémentaire, ces mises à disposition rapporte à la municipalité près de 12 000 € annuel de recettes. La Municipalité a acté d’exonérer en 2020 les commerçants de cette taxe en raison de la crise du Covid-19. Ceci comme quasiment toutes les autres communes de la Métropole. Le confinement ayant annulé la majorité des marchés et rassemblements commerciaux prévus depuis le printemps. b- La création d’un lieu dédié aux commerces Une commune peut choisir de se doter d’une structure chargée d’accueillir, de renseigner, voire d’accompagner des commerçants et artisans. L’apparition de ces Offices du commerce et/ou de l'artisanat remonte à une vingtaine d’années et se base sur le modèle des Offices de tourisme. Des offices existent à Bayonne (la première de France, ouverte en 1997), Mont-de-Marsan, Rouen, au Puy-en-Velay, à Hyères, etc. C’est un marqueur fort de la place accordée aux commerces par leur municipalité. L'office, parfois aussi appelé Maison, dépend souvent de la municipalité qui la chapeaute. Elle prend généralement la forme d'une association, voire d'un établissement public à caractère industriel et commercial (EPCIC), ou plus rarement de société publique locale etc., en fonction de ses activités et financements. Ces structures ne proposent pas d’hébergement, dans la mesure où un commerçant dispose de son propre local. Elles sont un point de retrouvaille entre agents municipaux, partenaires consulaires, et commerçants. C’est parfois aussi un lieu d’accueil du public chargé d'informer sur l'offre commerciale locale. Il peut également accompagner plus largement les commerçants et artisans dans leurs démarches administratives quotidiennes. L'office peut aussi se saisir de missions d'observation : de la vacance commerciale, des flux de passants ou de véhicules etc. Certaines villes intègrent leur offre touristique au sein d’offices du commerce et du tourisme lorsque cette activité contribue fortement au commerce et au développement économique du territoire. L’intérêt consiste à mutualiser les moyens déployés et à développer les synergies entre ces deux activités souvent complémentaires. C’est le cas à Saint-Paul-lès-Dax et La Réole (Cf Annexes 2 & 3, page 38 – Présentation de la Maison du commerce de la Réole et de Villeneuve-sur-Lot). Cette configuration n’est cependant pas possible pour les villes métropolitaines dans la mesure où la compétence touristique revient à Bordeaux Métropole. Tableau comparatif des statuts juridiques, des financements et des outils déployés par les Offices et Maison du commerce de Nouvelle-Aquitaine (disponible sur 1 page en Annexe 4, page 38) :
  • 18. 18 La création des offices du commerce s’inspire des autres espaces d’hébergements d’entreprises ou d’entrepreneurs qui existent depuis une dizaines années pour les entrepreneurs. Ils se nomment coworking, pépinières, hôtels d’entreprises ou Tiers-Lieux en fonction du niveau de services et d’accompagnent qu’ils proposent. Ces bureaux partagés ont pour principal avantage de proposer des loyers moins élevés que ceux d’un parc privé. Des formations et évènements de networking y sont généralement organisés afin de faciliter la montée en compétence et la mise en réseau de ses membres (tel que dans le Grand Villeneuvois où l’endroit sert principalement à former les commerçants à la transition numérique). Ces espaces sont généralement multi-sectoriels, même si certaines communes telle que la ville de Bordeaux ont choisi de thématiser leurs 3 pépinières. Ceci en y dédiant l’une à l’économie créative, la seconde à l’artisanat et la troisième au développement durable. Tandis que Le Bouscat crée actuellement une pépinière spécialisée dans les métiers du commerce. Le but de ces spécialisations étant d’inciter aux synergies, car c’est là l’un des autres enjeux de ces espaces de rencontres. A Villenave d’Ornon, l’agence de Développement économique « Arc Sud Développement » a choisi d’adapter son activité en ouvrant en 2021 un secteur coworking en plus de sa pépinière, qui accueille d’ores et déjà une quinzaine d’artisans et d’entrepreneurs exerçant avant tout dans le domaine du tertiaire. A noter aussi l’apparition de « boutiques teste » qui sont une autre tendance forte de ces dernières années. Elles permettent à de jeunes commerçants ou artisans de tester leur concept avec un risque financier moindre étant donné le coût modéré des loyers octroyés par ces locaux mis à disposition. La Mairie de Villenave et la Métropole profitent déjà d’un local temporairement inoccupé, sur la ZAC de la Route de Toulouse, pour expérimenter ce concept et ainsi animer cette zone où plusieurs locaux restent inoccupés. Tandis que les « Halles gourmandes », telles celles de Bordeaux (Quai de Paludate et Bassins à flot), de Talence, de Pau ou du Grand Villeneuvois font leur retour dans les centres-villes. Mais contrairement aux boutiques à l’essai les coûts de location y sont souvent très importants, notamment en raison des impératifs de rentabilité fixés par des exploitants privés. Aucun projet en ce sens n’est en projet à Villenave d’Ornon qui s’oriente plutôt vers davantage de marchés extérieurs. c- Les plateformes locales de valorisation du commerce Les plateformes territoriales sont des sites web permettant de regrouper et de mettre à disposition l’offre commerciale et les services (livraison, retrait, …) proposés par les commerçants d’un territoire. Toutes les plateformes ne proposent pas la fonction de vente en ligne (aussi dénommée « e-commerce »). Tandis que certaines offrent uniquement le retrait en magasin une fois l’achat effectué, lorsque d’autres (notamment « Ma Ville Mon Shopping » récemment rachetée par La Poste) procurent en plus la possibilité de se faire livrer à domicile.
  • 19. 19 Tableau comparatif de plateformes territoriales En fonction de la plateforme, c’est soit le commerce en lui-même qui sera mis en avant ; soit sa gamme de produits. Cette seconde option est préférable du point de vue du consommateur car c’est davantage un produit qu’un commerce que celui-ci recherche. Chaque référence de produits devra donc être valorisé sur une page distincte pour faciliter son repérage et bénéficier d’un référencement optimisé sur les moteurs de recherche. Ces solutions nécessitent l’implication d’une personne (avec un profil de webmaster / développeur web / community manager) pour faire vivre l’outil sur la durée grâce à des mises-à-jour régulières. La collaboration avec les commerçants, devra être constante. Et leur implication fondamentale pour la réussite de ce type de support. Ils devront contribuer à son fonctionnement en y intégrant de nouveaux produits et services qu’ils proposent. Avec le risque de s’éloigner de leur activité pour endosser le rôle de magasinier ou de préparateur de commande, au détriment de leur expertise d’accueil et de conseil du client. Municipalité, Intercommunalité, Département, Région, ou tout autre territoire ou marque dispose de la possibilité de se doter en quelques jours d’une plateforme. Leur déploiement a été prolifique ces derniers mois, en partie suite au confinement et au déploiement de la société « Ma ville Mon shopping » par La Poste. Le concept des plateformes territoriales avait été auparavant initié par la plateforme « Achetez à … », au Puy-en- velay, qui s’est depuis déclinée dans de nombreuses villes.
  • 20. 20 En définitive, les plateformes territoriales d’e-commerce ne constituent en rien une poule aux œufs d’or pour le commerce local. Les revenus dégagés par les commerçants en bénéficiant, hormis quelques exceptions, semblent peu significatifs et pas forcément quantifiables. Qui plus est, ils sont souvent retissant à y souscrire, surtout s’il faut y consacrer un budget. Tandis que les commerçants pour qui la vente en ligne est un véritable enjeu (principalement les grandes entreprises) possèdent déjà leur propre site. Idem pour les restaurateurs recourant à la livraison qui s’appuient déjà sur des coursiers d’Uber Eats ou de Deliveroo (Cf Proposition de service de livraison mutualisé pour commerçants villenavais). Le coût d’un tel outil reste aujourd’hui prohibitif pour une structure publique. Ces montants se justifient par les multiples fonctionnalités et mises à jour qu’ils intègrent, ainsi que la qualité technique des supports proposés. Ces plateformes sont un pari risqué pour les collectivités en raison du coût d’acquisition puis de fonctionnement. Dans les années à venir, des subventions des Régions, des Départements ou des Chambres Consulaires pourraient apporter un coup de pouce pour assurer leur financement. Tarification pour le déploiement d’une Place de marché locale « Achetez à … » Mise à disposition de la plateforme : 19 000 € HT Pack comptabilité : 5 000 € HT Référencement naturel : 4 000 € HT TOTAL : 28 000 € HT de frais fixe + 9 000 € HT de frais annuel de fonctionnement. Les plateformes territoriales ont pourtant l’avantage, si cela est bien mené, d’intégrer les commerçants bénéficiaires dans un démarche collective et globale de valorisation du commerce de proximité. Certaines plateformes permettent à cet effet de créer dès la page d’accueil des offres promotionnelles ou de communication sur des animations commerciales menées dans la commune. On rentre dans ce cas-là dans une opération s’apparentant à du « web-to-store » : lorsque le numérique pousse le client à se rendre physiquement en point de vente. Une collectivité pourrait toutefois proposer des services quasi-équivalents grâce à un outil propre, à condition de recourir au bon prestataire pour le concevoir. Il pourrait s’avérer moins coûteux s’il reste simple, mais prendrait le risque d’être moins évolutif ou innovant. Une autre solution consisterait à s’associer à d’autres territoires pour mutualiser un tel outil, ou bien à imaginer et trouver des formes de partenariats innovants (associatifs, entrepreneurial, …). Une municipalité a également la possibilité, pour un montant moindre, de proposer leur propre service de livraison mutualisé pour commerçants (Cf ci-dessous). Tout comme la mise en place de casiers, installés dans des commerces ou répartis au sein de la ville, pour le retrait de marchandises.
  • 21. 21 Proposition de service de livraison mutualisé pour commerçants villenavais Ce dispositif innovant peut être géré par la ville ou par l’intermédiaire de l’Association des commerçants, afin d’en garder la maitrise et de gagner en souplesse. Elle aurait l’avantage de ne pas laisser le commerçant mettre cela en place seul de son côté et de leur permettre de profiter de tarifs groupés, donc plus avantageux. Le principe • 2 ou 3 livreurs avec lesquels on négocie un tarif fixe (indépendamment ou non du nombre de kilomètre et du poids du « paquet ») d’environ 6€ la livraison. • … qui se coordonnent entre eux pour effectuer le retrait en magasin et la livraison chez le client le jour-même entre 18h et 18h30 ou 18h30 et 19h. • Le commerçant dépose un message dans la boucle WhatApp ou le groupe Facebook pour annoncer la livraison à effectuer. • Le premier livreur à répondre obtient le contrat. Dans un souci d’égalité un livreur pourrait avoir la priorité les lundis, mercredis & vendredi. L’autre les mardis, jeudis et samedis (ou bien ils s’arrangent entre eux). • Chaque livreur envoi en fin de mois directement au commerçant (ou bien en passant par l’asso) une facture correspondant au nombre de livraisons facturées. Les spécificités • La ville peut être scindée en 2 zones. Si la livraison a lieu dans la seconde, située à plus de 10km du centre, un bonus de 2€ est octroyée. Ou bien ne desservir que l’hyper-centre. • Un autre bonus peut être envisagé en fonction du poids du colis. Ou bien limiter poids. • Le livreur s’engage à livrer dans les bonnes conditions (vérifier comment est transporté la marchandise). • Si le client n’est pas là au moment de la livraison, laisser le colis sur place ? • Le commerçant n’est pas obligé de répercuter le prix de la livraison au client. • Le commerçant n’est pas obligé de passer par les livreurs : il peut très bien effectuer la livraison lui-même. Exemple de tarifs appliqués par « les coursiers bordelais » :
  • 22. 22 d- Le recours à un Manager de Centre-ville Le poste de « Manager de centre-ville est apparu il y a une vingtaine d’années dans les Chambres de Commerce et d’Industrie (et dans un premier temps à la CCI Bordeaux Gironde, qui héberge le réseau MANACOM unique en France) afin d’apporter un soutien continu aux commerçants, artisans et professions libérales de centre-ville. Il symbolise la courroie de transmission entre ces acteurs économiques et la collectivité qu’il représente. Son rôle est de : - contribuer à la bonne santé financière des commerçants et artisans - faciliter l’installation de nouveaux commerçants en les accompagnants dans les moments décisifs de leur activité : recherche de locaux, démarches administratives, demande de subventions, projet d’urbanisme commercial, transfert d’activité, cession-vente, - impulser une dynamique commerciale sur son secteur d’intervention, animer un réseau - faciliter l’information et l’accès aux commerces auprès des habitants - constituer l’interface entre les acteurs économiques et les élus - gérer les marchés et l’occupation du domaine public à des fins commerciales - gérer un observatoire de la vacance commerciale - veiller à un développement équilibré et à une diversité commerciale - prospecter de nouvelles enseignes - … Chaque fiche de poste se base sur un état des lieux précis du territoire (besoins et attentes des habitants, état des cellules commerciales, projet politique, …) afin de hiérarchiser les missions confiées et donc le type de « Manager » recherchés (détails des 3 différentes appellations ci-dessous). N’oublions pas toutefois qu’entrera aussi en compte le budget salarial dont dispose la collectivité pour recruter. Ce type de poste est généralement recruté au stade de rédacteur territorial (catégorie B). De la Mairie à l’interco Les postes de « Manager de commerce » étaient à leur origine rattaché à une commune (50% des professionnels en poste à leurs débuts). Le métier s’est dans un second temps développé en intercommunalité pour des raisons de mutualisation du coût salarial et des missions à mener. Cette part est d’ailleurs en passe de devenir la norme sous l’impulsion de la loi Notre : 1 manager sur 5 recruté après 2014 travaille pour une intercommunalité. Le recrutement par des chambres consulaires, des associations de commerçants, des agences de développement économique ou au travers de partenariats public-privé est une autre option, mais peu fréquente. Tandis que certains experts pensent que l’activité pourrait tendre à se développer sous forme entrepreneuriale, malgré les contraintes que cela implique. 3 différentes appellations selon les tâches confiées Les « Manager de commerce » et « Manager de centre-ville », ont profité du déploiement du dispositif « Action Cœur de Ville » pour évoluer vers la fonction de « Manager de ville et de territoire ». Ces 3 dénominations tiennent au fait que : - Le Manager de commerce a quasi-uniquement une mission opérationnelle d'animation et de promotion, au sein des unions commerciales, dans une posture opérationnelle et de coordination. - Le « Manager de centre-ville » assure en complément la fonction d'interface avec les services de la collectivité : il dispose à ce titre d’un périmètre d’intervention plus étendus, incluant les espaces
  • 23. 23 périphériques des cœurs de ville, voire même les centres-bourg des communes environnantes. Ses leviers d'action sont également plus nombreux notamment en matière de communication. - Tandis que le « Manager de ville et de territoire » est, à l’instar d’un « développeur économique », chargé d'une fonction d'expertise et de conseil en faveur de la dynamisation du tissu commercial ; il assume une supervision et un leadership sur l'ensemble des acteurs associés à la réflexion stratégique. Sa vocation n’est plus uniquement de contribuer au développement commercial. Il aborde des sujets plus vastes telle que l’aménagement du territoire et le cadre de vie de ses habitants. Quand y recourir ? Il existe en France 400 à 500 Managers (recensés par le « Club des Managers de centre-ville »). La quasi-totalité exercent leur activité en Contrat à Durée Déterminée, généralement d’une durée minimale de 3 ans. Sur la métropole bordelaise, Pessac a été en 1996 la première ville à recruter un tel profil. Talence a emboité le pas il y a quelques années, tout comme Saint-Médard-en-Jalles en 2020. La création d’un tel poste à Villenave d’Ornon serait, selon la Responsable du Service « Economie / Emploi », nécessaire afin d’assurer une présence de terrain plus importante et ainsi accompagner la dynamique commerciale en cours, établir davantage de relation de confiance, etc. Même si une Conseillère déléguée assume pour l’instant ce rôle avec succès. Anne- Sophie Desangin concède ne pas suffisamment disposer de temps pour tenir ce rôle : « nous ne sommes que deux agents, dont une personne entièrement dédiée à l’accueil des demandeurs d’emploi » ; tandis qu’elle gère davantage les projets économiques. L’enjeu étant toujours que le développement économique vienne servir la création d’emploi. Un Manager de Centre-Ville serait également bienvenu pour régler les demandes récurrentes adressées au Service : la recherche de locaux, les demandes de travaux ou le règlement de litiges (dégradations, …). Il aurait en outre la tâche d’accompagner la requalification en cours du quartier de Chambery, la concertation et l’homogénéisation de ses espaces commerciaux. Et plus globalement de créer du lien entre les différents quartiers de la ville. Une autre mission qui lui serait dévolu consisterait à accompagner l’Association des Commerçants de Villenave d’Ornon (Cf présentation de l’ACVO, page 25). Leur activité a été relancé il y a moins d’un an, mais le bureau connait pour le moment quelques difficultés de structuration et de mise en action. Voici, en complément des 4 axes thématiques développés jusqu’alors, 3 missions de stage ayant concrètement soutenu le développement du commerce local : 1- Les mesures de soutien aux commerçants (durant / après le confinement) 2- Un guide d’accueil et d’installation des commerçants villenavais 3- La valorisation des entreprises grâce à une Marque Territoriale
  • 24. 24 B) 3 missions de stages déployées pour accompagner le commerce villenavais 1- les mesures de soutien aux commerçants (pendant / après le confinement) Retrouvez en Annexe 6, page 43 – les Tableaux Comparatifs des mesures des villes de la Métropole : pendant + en sortie de confinement + les plans de relance locaux de l’activité commerciale a- La cartographie des commerçants Depuis 2017, la ville a mis en place une cartographie interactive permettant de géolocaliser les travaux sur la commune avec les dates d'intervention et leur impact sur la circulation. Elle a été complétée en 2018 par la localisation des services municipaux (crèches, écoles, hébergements pour séniors, ...). Cet outil a été étoffé en 2020 avec des informations relatives au tissu économique local et à l'implantation des commerces villenavais. Basée sur la technologie "Open Street Map" (logiciel open source), Villenavedornon.city permet également classer les commerces sous la forme d'un annuaire ainsi que par secteurs d'activité. Le but est également de permettre à chaque entreprise depuis des fichiers de sa propre fiche de présentation comprenant ces coordonnées et horaires, un lien vers son site web et ses réseaux sociaux, ... La mission a consisté à : - Repérer les commerces ouverts / Contacter ces commerçants - Recueillir leurs coordonnées / Les intégrer dans le back-office - Valider leur fiche pour que l’info soit diffusée sur la cartographie. Cette initiative a semblé être appréciée des commerçants qui ont ainsi profité, dès les premiers jours du confinement, d’une visibilité supplémentaire. Elle était en outre perçue comme un soutien « moral » dans une période particulièrement délicate. Malheureusement, cette solution technique s’est avérée être assez limitée en termes de fonctionnalités (notamment par rapport au concurrent « Google My business »), de statistiques de fréquentation. Cet outil seul risque donc de montrer ces limites et il s’avérait judicieux de l’intégrer dans une démarche plus globale (par exemple dans un site dédié aux initiatives et aux acteurs économiques de la ville). Il reste également à déterminer en interne qui sera chargé d’alimenter et de faire évoluer cet outil.
  • 25. 25 b- Les mesures financières Extrait du site web de la municipalité : https://www.villenavedornon.fr/actualites/tlpe-abattement-de-16-sur-la-redevance-2020/ c- La campagne d’affichage
  • 26. 26 Dès la fin du confinement a été déployée une campagne d’affichage (Cf. visuel ci-dessus) visant à informer les villenavais de la réouverture de leurs commerces. Et surtout à les inciter à retourner consommer chez eux en jouant sur l’aspect de sympathie et de solidarité vis-à-vis d’eux. Cette campagne diffusée sur les panneaux d’affichage aura profité d’une large visibilité (une trentaine de panneaux disséminés dans toute la ville pendant 20 jours). Elle aura en outre été appréciée des commerçants ravis de de cette attention à leur égard. Ce dispositif a été complété par la diffusion d’affiches A4 distribuées directement à l’ensemble des commerçants afin que ceux-ci puissent l’accrocher à leur devanture (Cf. photos en page de garde du Rapport). d- L’enquête entreprises Le Service « Economie / Emploi » a souhaité, pour la rentrée 2020, savoir de quelle manière il pouvait venir en aide aux entrepreneurs locaux. L’objectif consistait en outre à interroger les chefs d’entreprises pour connaitre leur situation actuelle, tant à la fois en termes de santé financière, de redémarrage de leur activité, que de développement de leur entreprise. Un questionnaire quantitatif a donc été rédigé à l’attention des centaines de contacts dont nous disposions, après validation par celui de l’élu en charge de l’économie locale.
  • 27. 27 Une validation tardive du questionnaire n’a pas permis à l’heure actuelle de le diffuser. Sa diffusion devra être large, variée (en s’appuyant sur des prescripteurs) pour si possible toucher au moins 10% des entreprises locales. L’analyse des résultats sera un moyen de connaitre les attentes des entreprises et les prochaines actions à mettre en œuvre pour contribuer à leur « bien-être » et au développement de leur activité (en référence notamment aux questions 12 et 13). La présentation des résultats aux principaux intéressés pourrait se faire lors d’une soirée dédiée. Ou bien au sein d’une newsletter économique.
  • 28. 28 e- La relance de l’association des commerçants La mission vis-à-vis du Bureau de l’association a débuté par la réalisation d’un Plan d’action 2020, consultable ci-dessous. Cette feuille de route visait à leur permettre de se structurer, à gagner en efficacité et en visibilité. La mise en place d’outils physiques et numériques, et par l’émergence de services et d’animations à proposer à leurs adhérents et aux consommateurs villenavais. Une première difficulté a consisté à les convaincre, sans les brusquer ou chercher à les manipuler, de l’intérêt de se doter de certains supports numériques, fortement utiles pour assurer le fonctionnement de leur association. Leur attention s’est portée sur le développement de leur communication sur les réseaux sociaux. Là aussi, il a fallu établir un Process d’animation (Cf Annexe 7 – Process d’animation des réseaux sociaux de l’ACVO) et définir un rubricage spécifique à leurs objectifs afin de leur assurer une cohérence et une continuité dans leurs publications. Il est délicat d’imposer cette « rigueur » à des commerçants autonomes dans leur fonctionnement, souvent peu disponibles et avançant selon un agenda qui leur est propre. C’est en lien avec cela que la plupart des actions envisagées ont eu du mal à émerger, notamment celle qui constituera l’une des plus importantes de 2021 : la création d’un chéquier-fidélité pour inciter les nouveaux habitants à se rendre dans les points de vente de la Ville. Un support fortement voulu par la Municipalité pour une distribution prévue lors de la journée d’accueil des nouveaux arrivants. La subvention versée par la ville est en effet en partie liée à la création de ce support. Source : chéquier 2019 de Talence
  • 29. 29 Source : invitation mail au pic nic Le temps fort de l’été 2020 fut l’organisation d’un pic-nic destiné à faire se retrouver les membres (Cf article de presse ci-dessous). Un moment festif apprécié par la quarantaine de participants ayant effectué le déplacement. Des retrouvailles post-confinement qui permirent d’échanger sur la délicate période traversée, pour ainsi resserrer les liens. Un espace « portrait photo » était proposé afin de constituer une photothèque pour les mois à venir. Un espace « e-réputation » était également proposé en libre-accès afin de diagnostiquer leur présence sur le web et leur apporter en retour des conseils pour renforcer leur positionnement en ligne et avancer dans leur transformation numérique. Article Sud Ouest du 7 juillet 2020 : Leurs prochaines étapes, en cours, consistent en l’organisation du marché de Noël, la création de leur logo et charte graphique et la mise en place de partenariats avec des clubs sportifs (handball et basket) afin de proposer des animations à leurs clients et adhérents, tout en profitant d’une visibilité croisée.
  • 30. 30 2- Un guide d’accueil et d’installation des commerçants villenavais Ce type de document s’avère fortement utile (si ce n’est indispensable) pour faciliter l’installation des commerçants et s’assurer qu’ils disposent des informations réglementaires : en termes de sécurité, d’accessibilité, de travaux, d’occupation du domaine public, de pose d’une enseigne ou d’une publicité. Mais aussi pour identifier les acteurs et services communaux présents pour aider leur ouverture et leur développement. La difficulté aura été de savoir qui était en charge de telle ou telle procédure au sein de la collectivité. La seconde, encore en cours, fut de s’assurer que les informations mentionnées répondaient réellement aux attentes des nouveaux commerçants. 3- la valorisation des entreprises grâce à une Marque Territoriale La crise sanitaire a eu d’importantes conséquences sur l’activité des entrepreneurs locaux. Ceux-ci doivent par conséquent être soutenus et valorisés pour relancer leur activité et réduire l’évasion commerciale (à l’égard d’autres villes ou de sites de commerce en ligne). Dans le même temps, les enjeux du dérèglement climatique se font de plus en plus ressentir et imposent la mise en place d’initiatives communales. Des actions sont déjà régulièrement initiées par les entreprises elles-mêmes (et notamment dans le cadre de leur politique RSE), sous forme associative ou par des citoyens indépendants. De nombreuses villes ont d’ailleurs mis en place des budgets participatifs afin de soutenir ces démarches (qu’elles soient en faveur du Développement Durable ou du Bien-vivre ensemble). Parmi les autres éléments locaux de contexte favorable à la création d’une Marque Territoriale : ¤ Villenave d’Ornon connait depuis plusieurs années de profonds changements (arrivée de nouvelles infrastructures, de nouvelles entreprises et de nouveaux habitants, réaménagement des quartiers existants, création de nouveaux quartiers, revitalisation du centre-ville, etc.), qui imposent de définir son identité et les valeurs que la commune souhaite promouvoir auprès de ces concitoyens et des porteurs de projets qu’elle souhaite accueillir. ¤ Le prochain concept / axe de communication retenu par le Service Communication sera basé sur le thème de la proximité. De nombreuses passerelles sont alors déployables entre ces deux univers complémentaires. ¤ La concurrence entre les villes pour attirer les talents et les investisseurs incite à faire preuve d’attractivité. Cette marque territoriale a vocation à y contribuer en créant un positionnement différenciant de VO par rapport à ses voisins.
  • 31. 31 ¤ L’association des Commerçants vient de relancer son activité et va à terme devoir se doter d’un outil numérique, qu’elle n’est pas forcément en mesure de gérer elle-même. ¤ La création d’un label ou d’une marque territoriale correspond à un engagement de l’équipe municipale annoncé dans leur Programme de campagne 2020 – 2026. Cette marque territoriale devra : 1) Fédérer, valoriser et d’impliquer les entrepreneurs villenavais dans la mise en place d’actions vertueuses (de type RSE). Créer des synergies entre eux pour renforcer l‘entraide et le développement d’affaires. 2) Permettre à l’association des Commerçants d’intégrer la démarche en leur fournissant un espace dédié sur le futur site web qui accompagnera le déploiement en ligne de cette marque. 3) Inciter, grâce aux 2 objectifs précédents, les consommateurs à plébisciter leurs commerçants locaux. 4) Associer les autres actions vertueuses réalisées par plusieurs services de la commune (notamment les Pôles Développement Durable, Culture, Sports, Social, Urbanisme …). 5) Proposer un évènement public et festif permettant de distinguer les actions innovantes à vocation économiques repérées lors des 3 phases précédentes (détail des 4 phases ci-dessous). Il sera l’occasion de revenir sur les actions réalisées sur la commune par le Service « Economie / Emploi ». Ce temps fort servira en outre à créer du lien entre les entrepreneurs, tout en mettant en lumière les réalisations communales. Pour répondre à cette demande, la proposition suivante a été faite, en s’adaptant au contexte actuel défini à l’instant T, et répondant aux objectifs précisés ci-dessus : Proposition de déploiement en 4 phases de la Marque Territoriale
  • 32. 32 Récapitulatif des 4 phases de la Marque Territoriale En complément de ces 4 phases, un site web se révèle indispensable afin de communiquer sur cette démarche et de fédérer les différents acteurs qu’elle associe. L’avantage de ce support est également d’apporter une solution numérique à l’ACVO (qui en a exprimé le besoin, sans disposer les moyens humains pour l’alimenter). Proposition d’arborescence du site web de la Marque Territoriale
  • 33. 33 Afin de mener à bien les propositions qui ont été formulées dans l’étape précédente, il a fallu proposer des besoins humains et matériels capables de mettre en œuvre cette démarche, de manière progressive pour en garder la maîtrise. C’est au regard de ces besoins qu’un budget sera en réponse octroyé : Besoins humains : - INTERNE : Une personne chargée de recueillir les initiatives entrepreneuriales qui alimenteront la Partie « Origine Villenave » consacrée aux entreprises (et donc les potentiels lauréats des trophées). Elle devra également se rendre au fait des initiatives municipales + les initiatives citoyennes afin d’alimenter en contenu à travers des articles la Partie « Originale Villenave ». Cette personne devra, en parallèle, récolter en continu, à la manière d’un journaliste, les actualités des commerçants pour alimenter leur rubrique du site web. - Cette personne aura ensuite à constituer, animer et souder sur la durée les groupes de travail en dégageant avec eux des problématiques communes (liées au développement de leur activité, à l’amélioration des conditions de travail) puis en déployant des solutions réalistes et profitables au plus grand nombre (outils ou méthodes innovantes, individuels ou collectifs). Ceci en fixant des échéances atteignables. Un recours, à des moments clés, à des spécialistes de l’animation de groupe et à des intervenants inspirants pourraient également booster la créativité des participants. - Elle devra gérer le suivi de la création de supports de communication liés à cette marque, puis l’organisation de la Soirée des trophées (Cf Annexe 5 du Rapport d’activité pour connaitre le détail des propositions relatives à l’organisation de cette soirée), ainsi que le suivi des actions et retombées qui en découleront. - EXTERNE : Des entrepreneurs chargés de faire remonter les besoins des entreprises locales et les éventuelles difficultés rencontrées dans la mise en application de solutions. C’est en associant ces référents externes qu’ils s’approprieront cette marque. Ceux-ci composeront à terme un Conseil d‘entrepreneurs. Besoins matériels : - 1 Site Web, présenté ci-dessus, à alimenter régulièrement, de préférence à plusieurs. Ce « vaisseau-amiral » de la Marque permettrait, dans la Partie « Origine Villenave », de valoriser les outils et actions de la ville en faveur des entrepreneurs, telle que la cartographie Open Street Map et le Guide d’installation des commerçants. Une présence sur les réseaux sociaux ou à travers d’autres outils spécifiques (newsletter) serait bénéfique en complément pour conserver un lien et rendre compte des avancés des groupes de travail. - Des supports de communication et goodies du nom de la marque à diffuser directement auprès des adhérents (à apposer sur leur devanture, déclinables sur leurs outils de com’) ainsi que dans la ville. Ceci à la manière du macaron « Bordeaux Maville » présent sur l’ensemble des bâtiments municipaux bordealais. - Des campagnes de promotion (affichage, relation presse, …) dans, et surtout en-dehors, de la commune pour faire connaître la démarche et renforcer l’attractivité de Villenvave d’Ornon auprès de publics cibles. - Un budget pluri-annuel devra être arrêté pour assurer le bon fonctionnement des commissions et rencontres organisées entre les acteurs de la marque (frais de bouche, matériel, …). La mise à disposition de salles municipales pourra se faire via la collectivité. Même s’il sera bon d’alterner les lieux en se rendant tour à tour chez les adhérents, mais aussi dans les lieux symboliques de la ville) pour la faire découvrir et ne pas lasser. Cf Note Analytique « création d’une Marque Territoriale » (fournie avec ce Rapport) pour en savoir plus sur cette mission
  • 34. 34 Difficultés rencontrées et pistes d’évolution : Le contexte sanitaire et la période estivale n’ont pas permis, à l’heure actuelle, d’initier cette marque territoriale. Le changement d’équipe municipale (dont l’élue en charge du développement économique, dont venait, à priori, la demande) a aussi compliqué la donne. La municipalité villenavaise a jusqu’aux élections de 2026 pour tenir cet engagement de campagne. Elle va pour cela mettre en place un Comité de Pilotage composé d’élus qui va décider des orientations et du planning du projet. Un comité technique composé de plusieurs Services de la ville se réunira ensuite pour appliquer ces décisions. Les prochains outils déployés par le Service « Economie / Emploi » devraient s’intégrer dans cette démarche. Dans une ville comme Villenave d’Ornon, la présence d’une personne en charge de l’économie semble pertinent pour soutenir la politique de développement économique mise en œuvre par la Métropole. Car même si le niveau métropolitain est indispensable pour définir une stratégie globale et concertée (définition de secteurs porteurs, aménagements routiers ou de zones d’activités, campagne d’attractivité vis-à-vis de l’extérieur, regroupement d’infrastructures, …) et ainsi mutualiser des moyens à déployer, la présence sur le terrain d’un interlocuteur identifié apte à établir un diagnostic et de nouer des liens durables avec les acteurs locaux s’avère tout aussi bénéfique. Cette affirmation est toutefois à nuancer en fonction du territoire en lui-même, de sa situation économique, et de la temporalité dans laquelle il se trouve. Indéniablement, dans une petite commune en milieu rural (n’ayant que peu d’entreprises et de moyens), la marge de manœuvre d’un Service « Economique » pourra se révéler trop faible. Seule l’EPCI à laquelle la commune est rattachée se révèle alors pertinente. La présence d’au moins un Développeur économique (une fonction plus globale que celle de Manager de centre-ville) rattachée à la Communauté de Communes pourra être suffisante à minima. Cette affirmation est également à nuancer par le fait que, étant donné que le développement économique ne soit pas une compétence obligatoire d’une collectivité, cela pourrait induire que ce type de Service n’a pas d’obligation de résultats. Et par conséquent se fixe peu d’objectifs à atteindre. Le temps des collectivités n’est pas celui des commerçants. L’administration communale pourrait peut-$être encore gagner en fluidité pour anticiper, décider et agir comme il se doit. Les pistes de recherches, et dans une moindre mesure les missions présentées dans ce document, ont pour but de fournir aux collectivités des clés pour être plus utiles et efficaces auprès de ses entrepreneurs, notamment de ses commerçants. Tous les outils ne sont pas cependant pas adaptés à toutes les situations. Il conviendra en outre de veiller à éviter l’accumulation. La faiblesse des budgets publics ainsi que le peu de ressources humaines affecté à ses tâches imposent de toute façon d’effectuer des choix drastiques. La crise sanitaire avait pourtant montré, que sous la contrainte, les acteurs publics peuvent être réactifs. Cela s’est vérifié lorsque ceux-ci ont déployé du jour au lendemain des cartes interactives, des plateformes de click-&-collect et des services de retrait et livraison. Un autre objectif que devront se fixer les collectivités sera le fait de travailler de manière toujours plus étroite avec les autres services afin de cerner la complexité des situations (prenant en compte des aspects législatifs, urbanistiques, sociaux, de mobilités, …) avec l’enjeu, là encore, de faire progresser le plus rapidement possible chaque projet.
  • 35. 35 Côtés commerçants, c’est aussi souvent l’adaptation à leur environnement et, derrière cela, la prise d’initiatives, la volonté et la vitesse d’innovation qui peuvent leur faire défaut. Ceux-ci ont encore trop tendance à rester sur leurs acquis, attendant en quelque sorte le client derrière leur comptoir. S’ils souhaitent contrer la montée du e-commerce, leur valeur ajoutée devra résider dans leur capacité d’expertise et de conseil, leur convivialité et leur souplesse, … Mais aussi dans les services individuels et collectifs qu’ils associeront à leur offre (réservation en ligne, retrait en magasin, livraison, digitalisation, test et près de matériel, animations, …) pour donner aux clients l’envie de se déplacer jusqu’à eux plutôt que de profiter de la « facilité » d’une consommation en ligne. Comme détaillé dans la seconde partie de ce rapport, les missions menées dans un Service « Economie / Emploi » sont nombreuses et entremêlées, tout comme les axes de recherche à explorer. La partir « Introduction » de ce rapport avait prouvé la nécessité pour une ville d’investir pour son développement économique. Tandis que la première partie avait démontré le fort potentiel dont jouit Villenave d’Ornon : augmentation du nombre d’habitants et de commerces, investissements métropolitains ambitieux en faveur de projets d’aménagements, … Malgré la crise qui couve, la situation dont bénéficie la municipalité villenavaise reste propice. Surtout en comparaison d’autres territoires moins riches et dynamiques. La priorité du Service « Economie / Emploi » sera donnée à l’accueil et l’accompagnement des entreprises et structures s’installant dans les quartiers et les zones d’activités en cours d’aménagement ou de réaménagement. Ceci avec la volonté de s’apparenter de plus en plus à un guichet unique afin de jouer le rôle de facilitateur et de courroie de transmission. Une consolidation des activités de l’Association des Commerçants sera en complément menée sur le long terme par la Responsable du Service. Tout comme la mise en place de nouveaux marchés (nocturnes, de producteurs, …) A cet égard, l’appui d’un Manager de centre-ville serait perceptible … La requalification de sites (tel celui de l’ancienne charcuterie Bordelaise qui accueillera un second Village des artisans), parfois en concertation avec la Métropole (Route de Toulouse, BAHIA, Courréjean et Chambery) sera un autre point clé à assurer. Ce suivi s’avère indispensable pour que Villenave d’Ornon reste attractive et dynamique, tout en maîtrisant sa croissance, notamment foncière, dans un environnement fluctuant et concurrentiel.
  • 36. 36 Annexes Annexe 1 – Présentation du service « Economie / Emploi »
  • 37. 37 Annexe 2 – Les sigles des différentes zones d'activités ZONE ARTISANALE (ZA) De petite taille (moins de 10ha), elle accueille des activités artisanales de proximité sur des parcelles de petite surface (moins de 5000m2). Des bâtiments peuvent être proposés à la vente ou à la location. ZONE INDUSTRIELLE (ZI) Zone pouvant accueillir des établissements dits " classés pour la protection de l'environnement ". De taille importante, pour l'implantation d'industries " lourdes " ou plus modeste, ces zones se répartissent en deux catégories : la première n'accepte que les installations classées " soumises à déclaration " ; la seconde reçoit les installations classées " soumises à autorisation ". ZONE MIXTE (ZM) Une zone mixte est constituée d'un mélange de type d'activités : commerciales, industrielles, artisanales, et de services. Aucune occupation dominante ne se dégage. ZONE D'AMENAGEMENT CONCERTE (ZAC) ? Les zones d'aménagement concerté sont les zones à l'intérieur desquelles une collectivité publique ou un établissement public y ayant vocation décide d'intervenir pour réaliser ou faire réaliser l'aménagement et l'équipement des terrains, notamment de ceux que cette collectivité ou cet établissement a acquis ou acquerra en vue de les céder ou de les concéder ultérieurement à des utilisateurs publics ou privés (article L 311-1 du code de l'urbanisme). La ZAC offre aux collectivités publiques un cadre juridique, financier et technique adapté à la réalisation d'une opération d'aménagement de l'espace. Elle permet l'élaboration d'un projet urbain, en concertation avec la population locale concernée, et la conduite d'une opération d'aménagement combinant l'acquisition des terrains et leur aménagement ainsi que la réalisation d'équipements publics et de constructions, en partenariat avec d'autres acteurs de l'aménagement. La ZAC est une procédure d'initiative et d'intérêts publics. Elle est particulièrement adaptée aux projets d'aménagement urbain complexes et de grande ampleur (nombreux propriétaires fonciers, opérations mêlant habitat, commerces, équipements publics, espaces publics). Elle se doit d'être un ensemble cohérent qui permette de répondre aux besoins des futurs habitants et usagers. Elle oblige également, dès sa conception, de prévoir et de financer les équipements publics qui seront nécessaires. En règle générale, la décision de créer une ZAC résulte donc d'une volonté politique forte d'impulser un projet urbain d'envergure. En raison de l'ampleur de ce type d'opération et des implications urbaines, financières et politiques, une concertation avec les habitants est et des études préalables sont nécessairement conduites en amont afin de s'assurer d'une définition optimum du projet. Les études préalables doivent permettre de définir précisément les besoins et les objectifs, et apportent à la CAMG une meilleure connaissance des différentes contraintes. Elles portent sur des thématiques variées telles que les contraintes physiques du lieu, la situation environnementale, les aspects démographiques et économiques, l’insertion urbaine et paysagère, les déplacements… Pendant toute la durée de conception du projet, puis de sa réalisation, les habitants, associations locales et autres personnes concernées sont associées dans le cadre de la concertation. Celle-ci peut prendre différentes formes : lettre d’information, site web, organisation de réunions publiques…. La concertation vise à concilier l’intérêt général et les intérêts particuliers.
  • 38. 38 Schéma de principe d'élaboration d'une ZAC La mise en place d’une zone d’aménagement se fait donc en plusieurs temps : - Définition d’un périmètre et des objectifs ; - Réalisation d’études préalables ; - Organisation de la concertation avec les riverains et les usagers ; - Elaboration d’un dossier de création de ZAC qui décrit les grandes lignes du projet, son impact et les modalités de réalisation, précisément les éléments financiers et économiques, et énonce pourquoi le projet a été retenu ; - Elaboration d’un dossier de réalisation décrivant très précisément le projet et notamment le programme des équipements publics, le programme des constructions, les modalités prévisionnelles de financement de l’opération - Pour la CABS, le périmètre, les objectifs, mais également les dossiers création et de réalisation doivent être approuvés par délibération du conseil communautaire. PARC D’ACTIVITE ECONOMIQUE (PAE) Espace destiné aux entreprises non nuisantes de toutes catégories : bâtiments d’activité, bureaux, entrepôts, commerces...réalisé et géré par un gestionnaire unique. Une offre de services plus ou moins étoffée est par ailleurs proposée (restaurant inter-entreprises, gardiennage…). PARC TECHNOLOGIQUE & SCIENTIFIQUE (PTS) Site réservé à des activités à forte valeur ajoutée dans les domaines de la haute-technologie. Ils visent à assurer une synergie entre la formation, la recherche et l’industrie. Raison pour laquelle, cet espace est souvent localisé à proximité d’une université ou d’un centre de recherche. Annexe 2 – Présentation de la Maison du commerce et de l’artisanat de la Réole Soutenue par la Communauté de communes du Réolais et la ville de La Réole, la Maison du commerce et de l’artisanat a été inaugurée en septembre 2017. Ce lieu traduit la volonté politique des collectivités de soutenir le commerce et l’artisanat du territoire, et de redynamiser l’activité commerciale des centres-bourgs. La Maison du commerce et de l’artisanat n’a pas de statut juridique propre, le local a été privilégié. Cette Maison va ainsi constituer un nouvel outil pour rendre visible l’action de développement économique menée par la Communauté de communes du Réolais en Sud-Gironde et être plus proche des chefs d’entreprise. Pour cela, le manager du commerce tient des permanences pour les professionnels deux fois par semaine. Le but de la Maison du commerce et de l’artisanat est de faciliter l’accueil et les relations avec les entreprises, mais aussi d’offrir un pôle ressources pour les commerçants et artisans en accueillant des permanences de la Maison de l’habitat, de la Chambre des métiers ou d’autres associations qui œuvrent pour l’économie et l’emploi. L’ouverture de la Maison du commerce et de l’artisanat au sein de l’Office de tourisme est aussi stratégique, car cela permet de relier l’économie de proximité au tourisme. Avec les permanences de la Maison de l’habitat, cela valorise également le projet de ville La Réole 2020. Anne-Sophie Desangin précise les atouts d’une telle structure : « Il s’agit d’une porte d’entrée sur le territoire de la Communauté de communes pour les artisans et les commerçants. C’est la Maison de commerce et de l’artisanat de la ville de La Réole et de l’intercommunalité, donc cela ouvre des perspectives sur le territoire. En étant à la disposition des professionnels deux fois par semaine dans ce local, je vais être également mieux identifiée par les entreprises.
  • 39. 39 Annexe 3 – Présentation de la Maison du commerce de Villeneuve-sur-lot Le commerce est une activité motrice du territoire du Grand Villeneuvois, qui compte plus de 600 commerces et une zone de chalandise de 100 000 habitants. Une démarche a été engagée entre la communauté d’agglomération et les associations des commerçants et artisans pour faire face aux problèmes de devitalisation. Pour répondre à cette problématique, la volonté des élus locaux et des commerçants fut de créer en 2013 un comité de centre-ville à une Maison du commerce et d’embaucher un manager de commerce. La Maison du commerce a ouvert en juillet 2013 en plein cœur de la bastide villeneuvoise. Elle permet une meilleure visibilité de l’action menée en faveur du commerce de centre-ville et d’identifier les différents interlocuteurs. Elle accueille le bureau de l’Union des Commerçants et Artisans Villeneuvois et des permanences du Grand Villeneuvois afin de coordonner les actions communes. Son but est aussi de favoriser l’accueil des porteurs de projets souhaitant s’implanter en centre-ville. La Maison du commerce est un lieu de cohésion et de synergie entre les acteurs institutionnels et les commerçants. accompagner les porteurs de projet à la création, reprise ou développement de leurs entreprises, la création d’une Fédération des commerçants et artisans intercommunale, soutenir les unions commerciales et en porter les projets, expertiser la situation dans le centre-ville, accentuer le pilotage des actions de l’Agglomération, comme les aides du Fonds d’intervention pour les services, l’artisanat et le commerce (Fisac), la bourse de l’immobilier d’entreprise, le subventionnement d’organismes qui accompagnent les entreprises comme la plateforme des initiatives locales pour les prêts à taux zéro ou encore les protocoles d’accord entre centres et périphéries…. Alicia Ho, manager de centre-ville à Villeneuve-sur-Lot : « En 4 ans mes missions se sont diversifiées. En juillet 2013, j’ai été recrutée en tant que manager de commerce à temps plein. Toute la semaine j’étais à la Maison du commerce, j’orientais notamment les porteurs projets et j’aidais les associations à monter leurs projets d’animation. Aujourd’hui, mes missions ont évolué, je suis présente 2 jours par semaine à la Maison du commerce. À côté de ces permanences, j’ai en charge le développement numérique, je gère des dossiers plus globaux comme la politique locale du commerce avec la signalétique en centre-ville, les analyses et observations du territoire, … C’est la salariée de l’Union des commerçants et artisans, recrutée à temps plein et que j’ai formée, qui a repris le volet animation du centre-ville ».
  • 40. 40 Annexe 4 – Tableau comparatif des statuts juridiques, financements et outils des Offices du commerce et d’artisanat de Nouvelle-Aquitaine
  • 41. 41 Annexe 5 – Note de création d’une marque territoriale à Villenave d’Ornon OBJECTIFS ¤ Inciter les Villenavais à consommer auprès de leurs commerçants. ¤ Montrer que la ville s'investit en faveur de ses commerçants. ¤ Donner envie aux entrepreneurs et aux commerçants de s'impliquer dans une démarche vertueuse. 1) Présentation des Trophées « Originale Villenave » (zoom sur la sélection des lauréats et l’organisation de la soirée) ¤ Le concept : Tous les 2 ans en janvier, une soirée festive pour récompenser les démarches innovantes et/ou durables, des acteurs économiques villenavais … mais aussi des commerçants, des assos et/ou des citoyens. Le jury serait composé de représentants de la Mairie, de chambres consulaires, d’assos locales (dont l’ACVO ou Arc Sud selon les catégories) et de citoyens. 1 prix pourrait aussi être attribué par un vote internet, afin d’impliquer les habitants et de créer de l’émulation. ¤ Catégories envisagées : ❖ Trophée de l’entreprise innovante (ou de l’entrepreneur innovant) ❖ Trophée de l’entreprise vertueuse ❖ Trophée de l’entrepreneur coup de cœur ❖ Trophée du commerce innovant ❖ Trophée du commerce vertueux ❖ Trophée du commerçant coup de cœur ❖ Trophée de l’initiative citoyenne* (décerné à une asso ou à un individu) * Rappel : « citoyenne » signifie qu’elle soit liée au DD ou au bien-vivre ensemble. ¤ Les critères pour l’obtention du Label (à pondérer … et à adapter selon la catégorie) : ¤ Pour la partie « Environnementale » : -s'approvisionner localement, - trier ses déchets, - former du personnel handicap ou en difficultés d’insertion, - inciter ses salariés à utiliser les transports doux, - s’engager au profit d’une cause, - etc. ¤ Pour la partie « Participation au Dynamisme du territoire » : - être adhérent à l'ACVO, - proposer ou de participer à des événements, - être présent et actif sur les réseaux sociaux, - renouveler fréquemment sa vitrine, de proposer fréquemment de nouveaux produits ou services, ...
  • 42. 42 Le but n’étant pas forcément de récompenser le plus écolo ou actif mais plutôt la progression effectuée, l’initiative ou la prise de risque qu’ils ont menés à travers leur(s) démarche(s) engagée(s). ¤ Analyse des candidats : Un questionnaire serait créé afin de connaître les actions menées. Celui-ci serait complété par des étudiants en BTS NRC qui se déplaceraient dans les magasins candidats afin de le faire compléter (et ainsi de faire perdre le moins de temps possible aux commerçants). OPTION 1 : Les prix seront remis lors d’une soirée organisée par des étudiants en évènementiel. Ce sera en outre l’occasion d’y tenir une conférence sur l’entrepreneuriat ou l’emploi (ex : la RSE, l’intégration des travailleurs handicapés, les outils e-commerce, …) et derrière cela de valoriser les actions menées par la Ville sur l’économie locale. Les lauréats recevront un coup de pouce financier (200, 300 et 500€) + une campagne de visibilité sur l’affichage public et dans le magazine municipal, ainsi qu’un macaron à apposer sur la vitrine de sa boutique. OPTION 2 : Cette fois-ci pas de soirée mais 1 lauréat désigné chaque mois lors d’une réunion de l’ACSO. Le lauréat aurait le droit à son portrait sur le site + dans le magazine municipal + son adhésion à l’ACSO offerte pour l’année suivante (ainsi donc qu’un macaron à apposer sur la vitrine de sa boutique). Analyse Différentielle entre un Label et une Marque Territoriale (afin de déterminer l’outil le plus probant à créer et déployer) :
  • 43. 43