3. CLASSIFICATIONCLASSIFICATION
DES SYNDROMES DE MATDES SYNDROMES DE MAT
DéficitDéficit sévèresévère en ADAMTS13en ADAMTS13
(PTT)(PTT)
ADAMTS13ADAMTS13 détectabledétectable
(SHU ou autres)(SHU ou autres)
PTT + mutations d’ADAMTS13PTT + mutations d’ADAMTS13
PTT autoimmunPTT autoimmun + VIH+ VIH
+ médicaments+ médicaments
(anti-agrégants)(anti-agrégants)
+ cancers+ cancers
« Idiopathique »« Idiopathique »
HELLP Sd, HTA maligne, CAPS,HELLP Sd, HTA maligne, CAPS,
TIH II, MVO...TIH II, MVO...
SHU +SHU + mutation du facteur Hmutation du facteur H
mutation du facteur Imutation du facteur I
mutation de MCP-1/CD46mutation de MCP-1/CD46
SHU sporadiqueSHU sporadique + VIH+ VIH
+ lupus, autres+ lupus, autres
+ médicaments+ médicaments
IdiopathiqueIdiopathique
SHU post-diarrhéiqueSHU post-diarrhéique
8. ENTITÉ HÉTÉROGÈNEENTITÉ HÉTÉROGÈNE
Pathologies associéesPathologies associées
- Infection VIH- Infection VIH
- Greffes- Greffes
- Pathologies malignes- Pathologies malignes
- Maladies autoimmunes- Maladies autoimmunes
- Médicaments- Médicaments
AntinéoplasiquesAntinéoplasiques
AntiagrégantsAntiagrégants
QuinineQuinine
Cyclosporine ACyclosporine A
......
Formes idiopathiquesFormes idiopathiques
SporadiquesSporadiques
IntermittentesIntermittentes
HéréditairesHéréditaires
Infections = facteurs déclenchantsInfections = facteurs déclenchants
P T TP T T
9. ROLE du FACTEUR WILLEBRAND dans
la PHYSIOPATHOLOGIE du PTT
FvW de THPMFvW de THPM
FvW de BPMFvW de BPM
FvW de THPMFvW de THPM
Normal
Normal
PTT
PTT
HyperagrégabilitéHyperagrégabilité
plaquettaireplaquettaire
??
Moake et al., N Engl J Med, 1982Moake et al., N Engl J Med, 1982
J Clin Invest, 1986J Clin Invest, 1986
10.
11. Le PTT est associé à un déficit sévère en protéase du FvWLe PTT est associé à un déficit sévère en protéase du FvW
Furlan et al., N Engl J Med 1998 - Tsaï et al., N Engl J Med 1998 - Veyradier et al., Blood 2001Furlan et al., N Engl J Med 1998 - Tsaï et al., N Engl J Med 1998 - Veyradier et al., Blood 2001
53 cas53 cas
de MATde MAT
30 PTT30 PTT
23 SHU23 SHU
24 cas non familiaux24 cas non familiaux
6 cas familiaux6 cas familiaux
20 cas: déficit sévère20 cas: déficit sévère
4 cas: déficit modéré4 cas: déficit modéré
6 cas: déficit sans6 cas: déficit sans
inhibiteurinhibiteur
(20/24: inhibiteur IgG)(20/24: inhibiteur IgG)
13 cas non familiaux13 cas non familiaux
10 cas familiaux10 cas familiaux
11 cas: activité normale11 cas: activité normale
2 cas: déficit2 cas: déficit
10 cas: activité normale10 cas: activité normale
PTT et PROTEASE du FW I.PTT et PROTEASE du FW I.
12. Zheng et al, J Biol Chem 2001 - Fujikawa et al, Blood 2001 - Gerritsen et al, Blood 2001 - Levy et al, Nature 2001Zheng et al, J Biol Chem 2001 - Fujikawa et al, Blood 2001 - Gerritsen et al, Blood 2001 - Levy et al, Nature 2001
Purification par chromatographie (plasma humain et concentré de FVIII/FvW)Purification par chromatographie (plasma humain et concentré de FVIII/FvW)
Glycoprotéine monochaîne de 150/190 kDa (1427 aa)Glycoprotéine monochaîne de 150/190 kDa (1427 aa)
Métalloprotéase, famille ADAMTS : ADAMTS 13Métalloprotéase, famille ADAMTS : ADAMTS 13
PSPS
PropeptidePropeptide
domainedomaine
catalytiquecatalytique
(sites de liaison(sites de liaison
avec Caavec Ca2+2+
/Zn/Zn2+2+
))
domainedomaine
typetype
désintégrinedésintégrine
TSP-1TSP-1 domainedomaine
riche en Cysriche en Cys
(RGDS)(RGDS)
SPACERSPACER TSP-1TSP-1
domainesdomaines
2 domaines2 domaines
CUBCUB
Gene: chromosome 9q34 / cDNA 4,6 kbGene: chromosome 9q34 / cDNA 4,6 kb (Epissage alternatif : au moins 7 variants)(Epissage alternatif : au moins 7 variants)
Synthèse hépatique; Proenzyme, activation intracellulaire par la furine ?Synthèse hépatique; Proenzyme, activation intracellulaire par la furine ?
Concentration plasmatique = 1 µg/ml. Demi-vie = 3 joursConcentration plasmatique = 1 µg/ml. Demi-vie = 3 jours
PTT et PROTEASE du FW II.PTT et PROTEASE du FW II.
Clivée par la plasmine et la thrombineClivée par la plasmine et la thrombine
13. 2037
9
sp
33
CUB CUB
1427
pro
41
Metallo-protease Disint. TSP
1
Cys Spacer TSP
2
TSP
3
TSP
4
TSP
5
TSP
7
TSP
6
TSP
8
RGDS
1
96
102
196
268
398
444
475
528
508
507
596
604
692
908
951
1024
del
del
1213
ins
353
449
PTT et PROTEASE du FW III.
Mutations en général hétérozygotes
Transmission autosomique récessive
AA DDisintegrinisintegrin AAndnd MMetalloprotease withetalloprotease with TSTSP-1 motifs (ADAMTS13)P-1 motifs (ADAMTS13)
16. MAT idiopathiques avec déficit en ADAMTS13 (PTT):MAT idiopathiques avec déficit en ADAMTS13 (PTT):
Survient au sein d’un groupe bien particulier (facteur génétique)Survient au sein d’un groupe bien particulier (facteur génétique)
Le déficit en protéase s’inscrit dans le cadreLe déficit en protéase s’inscrit dans le cadre
d’un processus auto-immun générald’un processus auto-immun général
Caractérisé par: une thrombopénie plus sévère
une atteinte rénale modéréeune atteinte rénale modérée
différentes manifestations auto-immunesdifférentes manifestations auto-immunes
pouvant se compléter durant l’évolutionpouvant se compléter durant l’évolution
PTT: UNE MALADIE AUTOIMMUNE I.PTT: UNE MALADIE AUTOIMMUNE I.
17. PTT:PTT: UNE MALADIE AUTOIMMUNEUNE MALADIE AUTOIMMUNE III.III.
PTT et maladiesautoimmunesPTT et maladiesautoimmunes
Lupus érythémateux disséminéLupus érythémateux disséminé Jain et al, 1994; Nesher et al, 1994Jain et al, 1994; Nesher et al, 1994
Syndrome de SjögrenSyndrome de Sjögren Campbell et al, 1998Campbell et al, 1998
Polyarthrite rhumatoïdePolyarthrite rhumatoïde Kfoury et al, 1999Kfoury et al, 1999
Hépatite autoimmuneHépatite autoimmune Shibuya et al, 2001Shibuya et al, 2001
Connectivite mixteConnectivite mixte Myaoka et al, 1997Myaoka et al, 1997
SclérodermieSclérodermie Cookson et al, 1991Cookson et al, 1991
Maladie de StillMaladie de Still Patols et al, 1997Patols et al, 1997
Maladies inflammatoires de l’intestinMaladies inflammatoires de l’intestin Schleinitz et al, 2003Schleinitz et al, 2003
MyasthénieMyasthénie Sano et al, 1991Sano et al, 1991
Maladie de BehçetMaladie de Behçet Jabr et al, 2003Jabr et al, 2003
Cytopénies autoimmunesCytopénies autoimmunes Morgensztern et al, 2002; Baron et al, 2001Morgensztern et al, 2002; Baron et al, 2001
Syndrome des antiphospholipidesSyndrome des antiphospholipides Trent et al, 1997; Amoura et al, 2004Trent et al, 1997; Amoura et al, 2004
19. SHU post-diarrhéiqueSHU post-diarrhéique
= épidémique= épidémique
Escherichia coliEscherichia coli
Souches O157:H7 +++Souches O157:H7 +++
O111:H-O111:H-
O26:H11O26:H11
O103:H2O103:H2
Toxines Shiga-like: Stx-1Toxines Shiga-like: Stx-1
Stx-2 +++Stx-2 +++
SHU sans diarrhéeSHU sans diarrhée
= atypique= atypique
AdulteAdulte EnfantEnfant
Pathologies associées:Pathologies associées:
Infection VIHInfection VIH
CancerCancer
Lupus érythémateuxLupus érythémateux
MédicamentsMédicaments
Greffe...Greffe...
IdiopathiqueIdiopathique
Déficit en Facteur H,Déficit en Facteur H,
I, MCPI, MCP
Déficit en ProtéaseDéficit en Protéase
du FvW (?)du FvW (?)
SYNDROME HEMOLYTIQUESYNDROME HEMOLYTIQUE
ET UREMIQUEET UREMIQUE
(enfant: > 90% des cas)
(enfant: < 10% des cas)
20. SHU POST-DIARRHEIQUESHU POST-DIARRHEIQUE
Shiga-toxines : Stx-1 et Stx-2Shiga-toxines : Stx-1 et Stx-2
(eau souillée, viande de boeuf, lait cru...)(eau souillée, viande de boeuf, lait cru...)
BarrièreBarrière
digestivedigestive
ReinRein
CerveauCerveau
EndothéliumEndothélium
PlaquettesPlaquettes
Polynucléaires
SHU expérimentalSHU expérimental
chez le primatechez le primate (Siegler et al.)(Siegler et al.)
21. SHU atypique et ComplémentSHU atypique et Complément I.I.
Fréquence +++ de l’association à un déficit en C3 :
15 SHU familiaux: C3 (73%) 25 témoins: C3 (16%)
63 apparentés: C3 (24%) 56 apparentés
aux témoins:
C3 (5%)
Noris et al. J Am Soc Nephrol 1998
Consommation excessive du complément
défaut d’inhibition de la voie alterne ?
22. Facteur tissulaireFacteur tissulaire
SHU et ANOMALIES du COMPLEMENTSHU et ANOMALIES du COMPLEMENT
Voie classiqueVoie classique Voie alterneVoie alterne
C3C3
C3bC3b
C1C1
C2C2
C4C4
C4b2aC4b2a C3bBbC3bBb
Facteur IFacteur I
Facteur HFacteur H
CD46/MCP-1CD46/MCP-1
Complexe d’attaqueComplexe d’attaque
membranairemembranaire
C5aC5a
Voie exogèneVoie exogène
FibrinogèneFibrinogène
+ Plaquettes+ Plaquettes
23. Les S.H.U. se distinguent du P.T.T. par :
• L’atteinte rénale souvent au premier plan
• Une activité ADAMTS-13 normale
• Une lésion endothéliale
• La formation de fibrine dans le capillaire glomérulaire
-Toxique (shigatoxine, médicaments)
-Immuno-allergique (quinine, ticlodipine)
-Immunologique (voie alterne du complément)
-Mécanique (HTA maligne)
24.
25. INTRODUCTION
Les MAT sont une complication redoutable
bien établie en transplantation rénale.
Le délai de survenue : quelques jours à
plusieurs années en post-transplantation
Plusieurs mécanismes en jeu
Peuvent survenir de novo ou récidiver après la
greffe.
26. Epidémiologie
0,8 % de toutes les transplantations rénales aux USA
Séries monocentriques: jusqu’à 14 %
Le risque est majeur durant les 3 premiers mois.
96 % des cas surviennent au cours de la 1ère
année
post-TX.
Survie à 1 an :
49% (90% en l’absence de récurrence)
Survie à 5 ans : <10% (56%
Lahlou A, Medicine 2000
Pas de récurrence si S.H.U. typique de l’enfant
Niaudet P, Pediatr Nephrol 2003
27. Manifestations cliniques
(1)
Présentation clinique variable:
Souvent présentation classique:
Insuffisance rénale
Anémie hémolytique
Présence de schizocytes à la NFS
Thrombopénie
Dégradation de la fonction rénale ou fonction
retardée du greffon rénal (FRGR)
28. MAT localisée:
Dégradation de la fonction rénale ou DGF
Peu ou pas de signes systémiques
Thrombopénie
Anémie
Pourcentage variable selon les séries : 10-
100 %
Manifestations cliniques
(2)
34. TX non rénales De novo
Organes solides (foie,
poumon, cœur)
Médicaments (CsA,
FK506, OKT3) ou
infections virales
Moelle osseuse Associée à la GVHD ou à
l’irradiation totale
TX rénales De novo (maladies
rénales différentes du
SHU/PTT)
Ischémie,
médicamenteux, Rejet
aigu, infections virales
Récidivantes
IRCT dues à SHU/PTT
Typique
Atypique
Familial, récurrent, terrain
génétique
Classification des MAT en
post-TX
36. La ciclosporine (1)
Effets pro-thrombotiques multiples:
Risque de MAT de novo ou de récidive de MAT élevé.
Une étude à propos de 26 cas de SHU liés à la CsA (188 Tx
consécutives): 2 cas uniquement de MAT systémiques.
Les modifications hématologiques peuvent précéder ou
suivre l’atteinte rénale (le seul signe peut être parfois une
augmentation de la créatinine).
Le SHU: diagnostic différentiel du rejet aigu même en
l’absence de signes ⇒ confirmation histologique.
37. ⇓
Vasoconstriction :
diminution de la synthèse des prostacyclines et du ratio
prostacycline/thromboxane A2
diminution de la synthèse de la Prot C activée
Augmentation de la production et de la libération des
molécules à haut PM avec les multimères VWF par les
cellules endothéliales.
⇓
↑ Adhésion leucocytaire à l’endothélium Vx et la libération de
thromboplastine par les cellules mononuclées
La ciclosporine (2)
38. Une ischémie-reperfusion prolongée
concomitante.
Taux résiduel élevé de CsA
Les effets vasoconstricteurs en pré-
glomérulaire de la CsA peuvent majorer une
MAT
La ciclosporine (3)
39. L’OKT3 (Orthoclone)
Induction of thromboses within renal grafts
by high-dosLancet.
1992 Mar 28;339(8796):777-8.e prophylactic
OKT3.
Acute thrombosis of the renal transplant
artery after a single dose of OKT3
40. Le Sirolimus®
(Rapamune)
Effet protecteur ?
Langer suppose un effet protecteur contre la survenue de
SHU pour les patients TX sous CsA
Diagnostic basé sur les anomalies cliniques (MAT à
mécanisme immun)
Le Sirolimus par son action anti-proliférative sur les
lymphocytes prévient ce type de MAT
Mais dans les autres types de MAT, l’inhibition de
l’action réparatrice des cellules endothéliales majore les
lésions endothéliales.
41. Ischémie-reperfusion
Ischémie prolongée: effet pro-apoptotique ⇒
propriétés procoagulantes des cellules
endothéliales
Après la reperfusion, le contact entre les
cellules endothéliales apoptotiques de la
microvasculature et les constituants sanguins
⇒ activation plaquettaire et survenue d’une
MAT concomitante (alongside ?) à la NTA
42. Rejet aigu vasculaire
MAT Rejet A Vx
Clinique IRA, anémie hémolytique, thrombopénie
Lésion endothéliale,
formation de fibrine,
activation
plaquettaire
Activation d u
système
immunitaire:
production de C4d,
production d’AC
contre les cellules
endothéliales
Diagnostic
Immunomarquage
par le C4d
Négatif positif
44. Modèle hypothétique de l’interaction
entre le rejet vasculaire et
l’immunisation contre ADAMTS13.
45. Virus (1)
Infection à Cytomégalovirus
Influenza A
HIV
Hépatite C
Parvovirus B-19
Fièvre, asthénie, arthralgies, anémie aplastique, thrombopénie,
détérioration de la fonction rénale 15-20 j après la greffe.
Mécanisme similaire avec le CMV: infection des cellules
endothéliales (liaison spécifique à l’antigène P à la surface
cellulaire): augmentation de l’expression des molécules
d’adhésion et de l’interférence avec le métabolisme de VWF
47. Syndrome hémolytique et
urémique
SHU typique : Risque de récidive négligeable
∼ 0-10 %
SHU atypique: 50 % de cas de récidive sur le
greffon
∼100 % de cas de récidive en cas de SHU
familial: en moyenne 30 jours après la greffe.
48. Déficit en facteur H (1)
Survenue sporadique : quelques familles
Mutation au niveau de la partie C-terminale
Les mutations affectant la fonctionnalité du
facteur H sont à l’origine lésions endothéliales avec
MAT
Facteur H < 10 % normale (homozygotes)
Facteur H < 50 % (hétérozygotes)
49. Déficit en facteur H (2)
Les conséquences des lésions
endothéliales sont amplifiées par
l’activation de la voie alterne du
complément :
L’activation plaquettaire :
promotion de l’activité du
complément par la dormation de
C3bBb convertase et clivage de C3
en la forme active C3b
Exposition à la matrice
extracellulaire
Activation plaquettaire
Formation de microthrombi
50. Déficit en facteur H (3)
Risque de récidive: 30-100 % selon les séries
Facteur plasmatique est majoritairement
originaire du foie.
La TX idéale: rein-foie
51. Déficit en facteur I
Le facteur I est localisé sur le chromosome 4q25 et code au
niveau d’une protéase sérine de 88-kd et synthétisé d’une
manière prédominante au niveau du foie.
Cette protéine régule la voie alterne du complément en la
présence de cofacteurs (CFH, C4bBP, CD46)
La fréquence de SHU dus à des mutations au niveau du facteur
I: 3% à 12%
Type I (diminution du taux du facteur I circulant)
Type II (Taux normal du facteur I avec anomalie de
fonctionnalité)
52. Déficit en MCP (CD46)
MCP : protéine de liaison membranaire
exprimée dans la majorité des cellules.
Hautement exprimée au niveau du rein
LaTx rénale corrige ce déficit
Risque de récidive faible après la greffe
53. Risque de récidive selon le
type de mutation
Site de production Risque de récidive
Facteur H Foie 80 %
Facteur I Foie 100 %
MCP (CD46) Exprimée au
niveau du rein
< 10 %
54. MAT de novo: 24 patients
6 patients: ↓ C3 et/ou ↓ facteur B (activation de la voie
alterne du complément)
Une mutation du gène du facteur H ou facteur I : 7/24
(29 %)
2 patients: mutation au niveau des 2 gènes
Les manifestations cliniques n’étaient pas différentes
selon l’existence ou non de mutations
8 patients (dont les 6 avec une mutation du facteur H
ou une ↓ de C3 ou B malgré les EP)
55. En conclusion
Diagnostic Risque de récidive Transplantation rénale
SHU typique enfant 0-10 % recommandée
SHU adulte atypique 50-100 % Non recommandé
Familial, récidivant ,
génétiquement
déterminé
∼100 % Contre-indiquée
57. Quelle conduite adopter ?
Arrêt complet des anti-calcineurines
Switch Cyclosporine auTacrolimus
Switch aux inhibiteurs de la mTOR
Switch au Belatacept
Immunoglobulines polyvalentes
Plasma frais congelé
Plasmaphérèses
Autres: inhibiteurs calciques, agents cytotoxiques (vincristine
, cyclophosphamide), héparine, streptokinase intrarénale
58. Quelle conduite adopter ?
Arrêt complet des anti-calcineurines
Switch Cyclosporine auTacrolimus
Switch aux inhibiteurs de la mTOR
Switch au Belatacept
Immunoglobulines polyvalentes
Plasma frais congelé
Plasmaphérèses
Autres: inhibiteurs calciques, agents cytotoxiques (vincristine
, cyclophosphamide), héparine, streptokinase intrarénale
59. 860 patients: Suivi 4 ans
7 patients: SHU idiopathique
8 patients: SHU/MAT de novo après la greffe
Sirolimus, MMF et stéroïdes
Moyenne de créatinine chez 13 patients: 101 µmol/l (suivi
moyen de 16,4 mois)
Pas de récidive de MAT
MaisTaux de rejet aigu: 53 %
Faible pouvoir de l’immunosuppression
Relation de cause à effet entre SHU/MAT et le rejet
60. Quelle conduite adopter ?
Arrêt complet des anti-calcineurines
Switch Cyclosporine auTacrolimus
Switch aux inhibiteurs de la mTOR
Switch au Belatacept
Immunoglobulines polyvalentes
Plasma frais congelé
Plasmaphérèses
Autres: inhibiteurs calciques, agents cytotoxiques (vincristine
, cyclophosphamide), héparine, streptokinase intrarénale
61. Pas de différence avec le recul pour
l’incidence des MAT entre la CsA et le
Tacrolimus
Aucun intérêt au switch
Ciclosporine/Tacrolimus
Privilégier plutôt l’arrêt transitoire des ICN
(remise 10 jours après l’arrêt des EP)
62. Quelle conduite adopter ?
Arrêt complet des anti-calcineurines
Switch Cyclosporine auTacrolimus
Switch aux inhibiteurs de la mTOR
Switch au Belatacept
Immunoglobulines polyvalentes
Plasma frais congelé
Plasmaphérèses
Autres: inhibiteurs calciques, agents cytotoxiques (vincristine
, cyclophosphamide), héparine, streptokinase intrarénale
63. 2 enfants: greffe à partir d’un donneur vivant pour un
SHU atypique
Sirolmius, pas d’ICN
IRCT dans les 2 cas malgré les échanges plasmatiques
68. Alors le Sirolimus ?
La prolifération endothéliale et l’activité
angiogénique: facteurs importants de réparation Vx
et de limitation du processus de MAT.
Les VEGF: molécules pro-angiogénèse permettent la
réparation Vx rénale en cas de MAT
En cas de CsA : persistance de ces phénomènes
réparateurs
Disparition totale en cas d’association CsA/Sirolimus
69. Quelle conduite adopter ?
Arrêt complet des anti-calcineurines
Switch Cyclosporine auTacrolimus
Switch aux inhibiteurs de la mTOR
Switch au Belatacept
Immunoglobulines polyvalentes
Plasma frais congelé
Plasmaphérèses
Autres: inhibiteurs calciques, agents cytotoxiques (vincristine
, cyclophosphamide), héparine, streptokinase intrarénale
70. Femme de 26 ans
Granulomatose deWegener
Intolérance au MMF: colite sévère améliorée après
l’arrêt du MMF
Dialyse péritonéale: 4 mois
Greffe à partir d’un donner vivant en 2007
Daclizumab, CsA (7,5 mg/kg/j), Azathioprine et
corticoïdes
71.
72.
73. Quelle conduite adopter ?
Arrêt complet des anti-calcineurines
Switch Cyclosporine auTacrolimus
Switch aux inhibiteurs de la mTOR
Switch au Belatacept
Immunoglobulines polyvalentes
Plasma frais congelé
Plasmaphérèses
Autres: inhibiteurs calciques, agents cytotoxiques (vincristine
, cyclophosphamide), héparine, streptokinase intrarénale
74. Arrêt temporaire des anticalcineurines
EP (plasma frais congelé comme liquide de
substitution)
Echanges quotidiens ou un jour sur deux
Plaquettes > 150000 E/mm3
Hb (8-10 g/dl) sans transfusion
Pas d’agents cytotoxiques ou antithrombotiques.
75.
76.
77. 3 détransplantations: 12, 18
et 26 j après le Dg de MAT
(absence d’amélioration
Malgré les EP, > 50 %
des glomérules avec
une thrombose, thrombose artériolaire
, infarctus cortical)
78. Moyenne: 10±5 j
après l’arrêt des EP
17 : même ICN (CsA)
3: switch FK506
Suivi: 6,5 ans
79. Et alors ces
plasmaphérèses ?
Diminution
spectaculaire la
mortalité des PTT
idiopathiques de 100 %
à < 15 %
Dans la greffe rénale,
séries très limitées
EP associés à l’arrêt des
ICN: sauvetage du
greffon dans 80 % des
cas.
PTT : il normalise l’activité
efficace d’ADAMTS-13 en
• apportant la protéase
(plasma témoin)
• enlevant les anticorps
qui neutralisent la
protéase
SHU : il apporte facteur H,
I, MCP…
80. 1) En apportant ADAMTS-13 ?
Demi-vie ADAMTS-13 = 2 jours…
mais plasma efficace trois semaines
EP efficace même en l’absence de déficit sévère
Dundas S, Lancet 2000 (SHU Adulte)
Vesely SK, Blood 2003 (PTT/SHU)
EP parfois efficace sans correction du déficit
Böhm M, Br J Haem 2005
EP parfois inefficace
81. 2) En otant les auto-anticorps IgG anti-ADAMTS-13 ?
• Formes inaugurales :
le taux d’Ac s’effondre après EP
• Récidives PTT :
le taux d’Ac augmente chez 20 % des patients
(réponse « anamnestique » au plasma)
mais les EP restent efficaces
Böhm M, Br J Haem 2005
82.
83. Plasma isogroupe, déleucocyté, viro-inactivé
<103
/L SD
Contamination faible en plaquettes (< 1G.L-1
)
Plasma « cryo-deplété » (Fg/F VIII/ ULvWF) ?
Indisponible en France
Zeigler ZR. J Clin Apher. 2001;16(1):19-22
13 patients Plasma versus 14 p Plasma cryo-deplété
Réponse au traitement & mortalité équivalentes
Quel soluté ?
84. 1 volume plasmatique / j
sang total = 7% du poids corporel
plasma = 55% du sang total
= 3.85% du poids (≈ 38 ml/kg)
en pratique : 30 ml/kg/j ; adulte de 70 kgs : 2.7 l/j
forme gravissime ou réfractaire : 60 ml/kg/j
Quel volume ?
85. Séances quotidiennes jusqu’à rémission :
Rémission = Plaquettes > 150.000 /mm3
; LDH < 1.5 N
Au moins 7 séances
Poursuite du traitement sur 2 semaines supplémentaires
(Une séance tous les 2 à 3 jours)
Perfusion « relais » de plasma au décours
Quelle durée ?
86. Complications
Oklahoma Blood Institute (1996-2002)
149 patients avec PTT et traités par EP
42 patients (28%) avec complications majeures :
septicémie > thrombose cathéter > hémo ou pneumothorax
3 morts + 2 arrêts cardiaques d’évolution favorable
Transfusion, 2000 et 2003
87. Traitements associés aux EP
Glucocorticoïdes :
Prednisone 1 mg/kg/j
jusqu’à rémission (30 jours sans rechute)
puis diminués progressivement.
Bell WR
N Engl J Med 1991; 325: 398-403
108 patients TTP / HUS : prednisone ± EP (78 p)
Prednisone seule efficace chez 30 patients / 108
91% de survie (Etude de Gail Rock – sans prednisone : 80%)
89. Traitement « symptomatique » du PTT
Pression artérielle cible < 125/75 mm Hg
ANTAGONISTES DU SYST RENINE ANGIOTENSINE
diminution de la production angio II dépendante de PAI-1
Folates
Concentrés erythrocytaires
Pas de plaquettes sauf saignement menaçant
90. Réponse au Traitement
J0 J2 J10 M1…
Anémie
Fonction rénale
Hémolyse
& Thrombopénie
Signes
Neurologiques
91. Forme réfractaire de
PTT
Augmentation du volume plasmatique échangé
Rituximab
Vincristine
Splenectomie
92. Rituximab et
PTT
Fakhouri F, Blood 2005; 106: 1932-1937
Etude ouverte portant sur 11 patients
PTT / Activité ADAMTS-13 indétectable (Ac)
6 à la phase aiguë de PTT, en échec ( > 3 sem de EP)
5 en dehors de poussée de PTT multi-récidivant
Rituximab 375 mg/m²/semaine, 4 semaines
+ Plasma 15 ml/kg si phase aiguë de PTT
93. Fakhouri F, Blood 2005
Efficacité curative :
Rémission complète : 100%
Délai de réponse : 5 à 14 jours après R4
Activité ADAMTS-13 recouvrée en 8 semaines
durablement (> 6mois)
Efficacité préventive :
Absence de rémission à 6 mois : 100%
Activité ADAMTS-13 efficace 7 à 24 semaines après R4
95. Conclusions : l’ordonnance en
2005
Hospitalisation en milieu « adapté »
Echange plasmatique quotidien (30 ml/kg)
jusqu’à la rémission
Prednisone 1 mg/kg/j
Traitement anti-hypertenseur si PA > 125/75 mm Hg
Folates
Forme réfractaire : Augmentation du volume échangé
Anticorps anti-CD20
Editor's Notes
Le terme de microangiopathie thrombotique (MAT) définit un syndrome regroupant un ensemble de pathologies distinctes caractérisées par l’association d’une anémie hémolytique mécanique (qui se traduit par la présence de schizocytes sur le frottis sanguin), d’une thrombopénie périphérique de consommation, et de défaillances d’organe de sévérité variable. Sur le plan histopathologique, le syndrome de MAT se définit par la présence de microthrombi obstruant la lumière des capillaires et des artérioles de la microcirculation.
Il est donc nécessaire de savoir reconnaître ces pathologies afin d’en établir le diagnostic rapidement et d’instituer un traitement adapté en urgence Ces principales pathologies sont le purpura thrombotique
thrombocytopénique (PTT) (ou syndrome de Moschowitz) et le syndrome hémolytique et urémique (SHU), mais aussi le HELLP (hemolysis, elevated liver enzymes, low platelet count) syndrome chez la femme enceinte ou en période de post-partum. Un syndrome de MAT peut également s’observer au cours de différentes pathologies tumorales, d’une infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH), d’une greffe de cellules souches hématopoïétiques, d’un syndrome catastrophique des antiphospholipides, d’une thrombopénie induite
par l’héparine de type 2, d’une hypertension artérielle (HTA) maligne, ou encore d’hémangiomes géants ou d’hémangioendothéliomes.
Histopathologic characteristics of TMA in the transplanted kidney. (A) Glomerular
capillaries occluded by amorphous hyalin material and fragmented red blood cells and (B) arterioles
with fibrinoid necrosis and intraluminal thrombi.
Les 2 entités majeures sont et la parfois différencier entre les 2 est un peu difficile
La physiopathologie du PTT est restée obscure jusqu’en 1998 où une équipe suisse et une équipe américaine [1,2] ont retrouvé, de manière indépendante, un déficit enzymatique sévère(taux plasmatiques inférieurs à 5 %) de la métalloprotéase spécifique de clivage du facteur Willebrand (FW) chez les patients atteints de PTT. Le FW est une glycoprotéine multimérique indispensable à l’adhésion des plaquettes au sous-endothélium et à leur agrégation après survenue d’une brèche vasculaire.
Ces propriétés sont exacerbées dans la microcirculation sanguine car les taux de cisaillement élevés du flux sanguin
présents dans cette partie de l’arbre vasculaire rendent le FW plus affine pour les plaquettes que le fibrinogène. Les multimères les plus grands du FW dits « mégamultimères » (leur poids moléculaire pouvant dépasser 20 000 kDa) sont ceux qui ont la plus forte capacité adhésive au sous-endothélium et aux plaquettes.
Ce déficit en FW existe particulièrement en cas de PTT comme le montre cette étude
Physiologiquement, afin de limiter la taille des multimères de FW en circulation et donc leur capacité adhésive, les
mégamultimères de FW sont clivés par une métalloprotéase spécifique appelée ADAMTS13 (a disintegrin and metalloproteinase with thrombospondin type 1 repeats). Le gène d’ADAMTS13 est situé sur le chromosome 9 et son lieu de synthèse principal est le foie (cellules stellaires, dites cellules de Ito) [3]. La concentration plasmatique d’ADAMTS13 est de l’ordre de 1 μg/ml et sa demi-vie dans le plasma est d’environs trois jours.
Un déficit sévère en ADAMTS13 est retrouvé dans près de 90 % de l’ensemble des PTT [4]. Ce déficit sévère en
ADAMTS13 est actuellement expliqué par deux mécanismes : l’un héréditaire (5 à 10 % des cas) lié à des mutations du gène et qui se superpose globalement aux rares formes pédiatriques,
l’autre acquis (90 à 95 % des cas) lié à des autoanticorps anti-ADAMTS13 et qui correspond aux formes
de l’adulte.
Mécanismes physiopathologiques aboutissant à la formation de microthrombi dans le PTT. À l’occasion d’une agression (le plus souvent d’origine infectieuse), les cellules endothéliales activées par différents composants libèrent dans le plasma des substances proagrégantes, comme en particulier des mégamultimères de facteur Willebrand (FW) (+++++), qui augmentent l’agrégabilité des plaquettes (+++++). Dans un contexte de déficit sévère en ADAMTS13, les méga-multimères de FW s’accumulent et favorisent la formation de microthrombi dans les capillaires de différents organes comme le cerveau, le rein, ou le tube digestif d’une fragmentation des érythrocytes, générant des schizocytes.
Le SHU est un autre syndrome de MAT classique. On distingue le SHU épidémique ou postdiarrhéique, et le SHU survenant en dehors de tout contexte de diarrhée, et appelé SHU atypique
Le SHU postdiarrhéique est associé à un épisode de colite à Escherichia coli (E. coli) ou Shigella dysenteriae qui survient dans les dix jours qui précèdent le tableau de SHU. La souche bactérienne d’E. coli O157 : H7 est la plus fréquemment isolée, mais d’autres ont également été décrites. Ces bactéries libèrent des toxines appelées Shiga-toxines (pour S. dysenteriae) et toxines « Shiga-like » (pour E. coli), compte tenu de leur analogie structurale. Les bactéries sont contractées à l’occasion de la consommation de produits laitiers, de viande, de charcuterie,
ou par l’ingestion d’eau souillée. Les toxines libérées dans la lumière du tube digestif traversent la bordure en brosse et sont transportées par les polynucléaires neutrophiles jusqu’aux cellules endothéliales des capillaires de la microcirculation rénale. Ces toxines entraînent d’une part l’activation ou la mort par apoptose des cellules endothéliales, et d’autre part l’expression de facteur tissulaire à la surface de ces cellules, ce qui aboutit à
la formation de microthrombi dans les capillaires rénaux.
Dans sa forme idiopathique, il est fréquemment associé à un consommation excessive du complément avec un déficit en C3
Le déficit en C3 est un signe de l’activation de la voie alterne du complément.
il peut s’associer à des mutations le plus souvent hétérozygotes de gènes codant pour des protéines impliquées dans l’inhibition de la voie alterne de la cascade du complément, comme le facteur
H [28], le facteur I [29], ou la protéine MCP (membrane cofactor
protein)-1, encore appelée CD46 [30]. Les conséquences des lésions endothéliales sont amplifiées par l’activation de la voie alterne du complément :
L’activation plaquettaire : promotion de l’activité du complément par la dormation de C3bBb convertase et clivage de C3 en la forme active C3b
Exposition à la matrice extracellulaire
Activation plaquettaire
Formation de microthrombi
A review of previously reported literature concerning TMA in renal transplant recipients shows a low rate of graft
loss, as well as only a small fraction of patients undergoing plasmapheresis. The weighted mean (%) line reflects the mean
for all studies weighted by the number of patients in each study.
Double contours in peripheral capillary loops. (B) Glomerular Mesangiolysis. (C) Direct
immunoflorescence with anti-C4d antibody stains the peritubular capillaries. (D) Thrombus in a renal
arteriole.
Vascular rejection results in endothelial damage and may stimulate immune phenomena against the ADAMTS13 system. The secondary decrease of ADAMTS13 activity might contribute to further endothelial damage resulting in a vicious circle. Transplantectomy results in rapid clinical and biological remission suggesting the crucial role of the
renal allograft as a trigger for generalized microangiopathy
Formation du complexe d’attaque membranaire amenant à l’expression des molécules d’adhésion (p-sélectines) favorisant l’adhésion leucocytaire, les lésions endothéliales et enfin l’adhésion et l’aggrégation plaquettaire
Pas de consensus pour le traitement. Les études sont non contrôlées. Il n’y pas d’uniformité des résultats
Pas de consensus pour le traitement. Les études sont non contrôlées. Il n’y pas d’uniformité des résultats
Pas de consensus pour le traitement. Les études sont non contrôlées. Il n’y pas d’uniformité des résultats
Pas de consensus pour le traitement. Les études sont non contrôlées. Il n’y pas d’uniformité des résultats
Pas de consensus pour le traitement. Les études sont non contrôlées. Il n’y pas d’uniformité des résultats
Pas de consensus pour le traitement. Les études sont non contrôlées. Il n’y pas d’uniformité des résultats