Assistant de réalisation, réalisateur vidéaste, éclairagiste, animateur, régisseur…, le Couvinois Christophe Delire a exercé quasi tous les métiers du spectacle.
Il réalise enfin, à 50 ans, son rêve de jeunesse, et dans un spectacle dont le décor lui rappelle un autre art pratiqué un temps, celui de la marionnette. « Dans cette boîte, j’ai l’impression d’entrer dans un castelet» dit-il. Pour autant, il ne regrette pas avoir tant attendu pour bénéficier de la lumière. « Cela m’a forgé; les tournages effectués pour divers festivals du film (cinéma italien, Cannes, policier) m’ont permis de rencontrer de grands acteurs ou réalisateurs, d’intégrer les codes de ce métier, et d’aborder le travail avec Jean-Pierre avec un certain bagage. D’aucuns apprennent le métier dans les écoles, d’autres, comme moi, plutôt par le biais du compagnonnage». Et avec un guide comme Jean-Pierre Castaldi, « c’est exceptionnel , ajoute-t-il, il donne l’impression d’avoir grandi dans l’art du spectacle et m’aide à le pratiquer au mieux. À ses côtés, on se sent au service du jeu plutôt que dans une hiérarchie d’acteurs. Il a cette envie de transmettre à qui est réceptif». Et réceptif le Couvinois l’est, évoluant désormais avec moins d’appréhension, «c’est un gros challenge, je me construis petit à petit», mais toujours beaucoup d’humilité dans son «second rôle». « En anglais on dit plutôt guest star, et c’est ce qu’est vraiment Christophe» réplique Jean-Pierre Castaldi."
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christophe delire: Je reviens à mes premières amours, laissées de côté voici 20 ans
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La boîte à images s’installe sur la Grand-Place de Chimay - 11/03/2016
Chimay -
Jean-Pierre Castaldi et Christophe Delire offrent
aux spectateurs une plongée à la fois émouvante,
drôle et poétique, dans l’histoire du cinéma.
Jeudi prochain, deux semi-remorques et un camion-
scène prendront possession de la Grand-Place de
Chimay. Durant une dizaine de jours, «la boîte à
images» s’ouvrira aux habitants du sud de l’Entre-Sambre-et-Meuse. Après une dizaine de villes
wallonnes et bruxelloises, c’est au tour de Chimay d’accueillir le spectacle-hommage qui plonge
le spectateur au cœur de l’histoire du cinéma.
Une fois franchi le rideau rouge de l’entrée, puis noir de la salle-scène, la cabine du vieux
projectionniste dévoile ses secrets, sa mémoire, ses images devenues mythiques.
« Durant plus de deux heures, explique Cédric Monnoye, le producteur, le public vit la
conception du cinéma, son évolution du muet aux créations du début des années 60, la vie et les
émotions des comédiens. Il y a là de la passion, du rire, de la mélancolie». Toute la magie du
grand écran en quelque sorte.
Ce n’est pourtant ni du cinéma, même si le spectacle prend des allures de projection ambulante,
ni du théâtre au sens classique du terme, puisque les acteurs évoluent au sein du public dans une
proximité qui les unit dans un décor qui évoque les anciennes salles de projection.
Ailleurs en Wallonie, d’aucuns ont pu, il y a trois ans, partager une expérience semblable dans
«la boîte de jazz» avec Jacques Mercier. «Au fil des 300 représentations, on était passé dans de
très nombreuses villes, mais pas ici, dans le sud du Hainaut.» Omission réparée avec cette
nouvelle formule de la «boîte», transformée en salle de cinéma ambulante, qu’animent quatre
talentueux comédiens. Elle fera cette fois escale à Chimay, dans un partenariat avec la ville et le
centre culturel qui permettra, en plus des soirées tout public, d’organiser quatre séances scolaires
pour les étudiants de l’athénée et du collège.
Dans le rôle du vieux projectionniste qui évoque son histoire, sa vision du cinéma, on retrouve
Jean-Pierre Castaldi. « Nous nous sommes rencontrés à l’occasion d’un festival du film policier
voici quelques années, poursuit le producteur et inspirateur du script. Pour gérer cette «boîte», il
fallait un homme ayant à la fois l’âge du rôle, et la double expérience de l’écran et de la scène».
«150 représentations dans une «boîte»? J’ai douté, puis j’ai vu la boîte de jazz, et là, cela a été
un coup de foudre» commente l’acteur français. «C’est un peu comme le cinéma d’antan,
itinérant, on remonte aux origines du cinéma, tout en plongeant dans une ambiance de caf’-
conc’où le spectateur peut bouger, manger des chips, aller boire un verre au bar». Car l’histoire
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du cinéma, même limitée à une vision partiale, c’est long. Alors la séance s’interrompt par deux
fois. Deux «entractes» qui ne brisent pas la magie puisqu’on retrouve les acteurs au comptoir
pour prolonger l’échange entamé autour du projecteur. Imaginaire et réalité s’emmêlent, reflet du
script. Aux côtés de l’acteur principal, le régional de l’étape, Christophe Delire, retrouve le
costume de comédien endossé voici vingt ans et relégué au gré d’une carrière qui l’emmène de
l’autre côté de la scène. Aurélie Remy est à la scène comme à la ville une jeune comédienne
rêvant de grands rôles cinématographiques. Pauline Brisy, le quatrième as de ce jeu de rôles, joue
et assume la tâche de régisseuse. «Un peu comme dans une troupe de cirque à l’ancienne, quand
tous les acteurs participaient à la logistique du spectacle » conclut Cédric Monnoye.
Du 17 au 27 mars, à 20 heures les jeudis, vendredis et samedis, à 15 heures les dimanches.
Tarif: 25€. Réservation: 02 376 76 76 ou http://www.070.be/laboiteaimages/informations-
pratiques/billetterie
Nathalie BRUYR (L'Avenir)