regarder film complet1. Films streaming
Le streaming film complet (terme anglais, de stream : « courant », « flux », « flot »), lecture en continu,
diffusion en flux1, lecture en transit2 ou diffusion en mode continu3, désigne un principe utilisé
principalement pour l'envoi de contenu en « direct » (ou en léger différé). On peut également songer à la
locution lecture seule, déjà utilisée en informatique. Très utilisée sur Internet, elle permet la lecture d'un flux
audio ou vidéo (cas de la vidéo à la demande) à mesure qu'il est diffusé. Elle s'oppose ainsi à la diffusion par
téléchargement de fichiers qui nécessite de récupérer l'ensemble des données d'un morceau ou d'un extrait
vidéo avant de pouvoir l'écouter ou le regarder. Néanmoins la lecture en continu est, du point de vue
théorique, un téléchargement car il y a un échange de données brutes entre un client et un serveur, mais le
stockage est provisoire et n'apparaît pas directement sous forme de fichier sur le disque dur du destinataire.
Les données sont téléchargées en continu dans la mémoire vive (RAM), sont analysées à la volée par
l'ordinateur et rapidement transférées dans un lecteur multimédia (pour affichage) puis remplacées par de
nouvelles données.
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Hard Rush
Homefront
Thor : Le Monde des ténèbres .
C'est la solution la plus couramment utilisée, car elle ne nécessite pas de serveur spécialisé, un serveur
HTTP « standard » étant suffisant. Le fichier audio ou vidéo est simplement proposé au téléchargement, de
la même manière que tout autre type de fichier, et c'est le navigateur qui se charge d'effectuer la lecture de
la vidéo. L'inconvénient de cette solution est l'impossibilité de s'adapter à la qualité de connexion de
l'utilisateur. Pour le diffuseur, il devient ainsi souvent nécessaire de proposer plusieurs fichiers avec des
résolutions différentes pour permettre à l'internaute de choisir en fonction des capacités de sa connexion.
Par ailleurs, elle induit une attente pour avoir les premières images si le fichier est de taille importante
Lecture continue
Dans le cas de la lecture en continu, il n'y a qu'un seul fichier diffusé contenant plusieurs fois les mêmes
informations à différents niveaux de qualité, et c'est le serveur de lecture en continu spécialisé qui se charge
de diffuser l'information adaptée. En fonction du débit de la connexion de l'internaute, le serveur sélectionne
le niveau de qualité maximal pour une diffusion en temps réel. Le serveur est également capable de
s'adapter automatiquement aux variations de la bande passante : si la connexion se détériore et que le taux
de transfert baisse, le contenu est livré avec une moindre qualité afin d'éviter les interruptions de diffusion. Si
en revanche la connexion devient plus fluide, la qualité s'améliore. Le contenu démarre dès que l'utilisateur
demande à y accéder sans délais. L'inconvénient de cette solution est de devoir utiliser un serveur
spécialisé (Xiph Icecast, Real Helix Streaming Server, Windows Media Services, Adobe Flash Media Server,
Quicktime Streaming Server, etc.) et que l'internaute doit avoir une bande passante adaptée au contenu
envoyé, le contenu étant diffusé au même rythme que la lecture de l'internaute
Les transmissions et communication entre serveur et client peuvent utiliser les protocoles suivants : RTP,
RTSP (standards normalisés par l'IETF) ou MMS (propriétaire Microsoft) ou RTMP (propriétaire Adobe
Systems).
Sécurisation
Différentes techniques de sécurisation existent pour les contenus audios ou vidéos sur internet. La première
est une sécurisation d'URL ou token. L'URL unique est générée pour un laps de temps donné. C'est donc
l'accès à l'URL d'appel qui est contrôlée. La deuxième repose sur la technique des DRM basée sur
l'utilisation de licence délivrée décrivant les propriétés de restriction d'accès au contenu.
Un des arguments en faveur de la lecture en continu (ceci ne concerne pas la lecture en progressif qui peut
techniquement être considérée comme du téléchargement) est qu'elle permettrait d'assurer aux diffuseurs
que leur vidéos ou musiques ne puissent pas être enregistrées (téléchargées et sauvegardées par
l'utilisateur client), par exemple afin de se prémunir contre la reproduction et partage de produits culturels
sans accord des ayants droit ; il existe cependant des outils dédiés (enregistrement analogique à l'aide
4. d'une carteson un peu perfectionnée ou sur internet logiciels d'enregistrement ou capture de flux continu),
qui permettent de contourner cette limitation.
Enregistrement et capture de flux continu
Un certain nombre de logiciels sont dévolus à la capture et à l'enregistrement de flux continu, également en
logiciel gratuit, par exemple en français SpeedyVideoCapture5.
Différents logiciels gratuits de capture et d'enregistrement en continu:
VLC media player
DownloadStudio
FLV Video Downloader
Net Transport
Orbit Downloader
Tube Hunter
URL Snooper
RealPlayer Downloader
Effet de la mémoire tampon[modifier
La mémoire tampon est utilisée afin de préparer la lecture, et d'éviter qu'un ralentissement temporaire de la
connexion au réseau n'interrompe la diffusion. Le choix de la taille de la mémoire tampon est pour le
concepteur du logiciel ou pour l'utilisateur un choix qui conduit à changer la durée pendant laquelle le flux
encore en téléchargement n'est pas diffusé, et le temps pendant lequel le flux peut continuer à être diffusé
après interruption de la connexion.
En raison des latences créées par le réseau (Internet ou le réseau local) et des opérations de codage et
décodage effectuées, un délai de 5 à 35 secondes (voire plus) peut intervenir entre le signal émis par la
source et le signal reçu sur le lecteur.
Logiciels et formats de lecture en flux[modifier
Les principaux formats utilisés actuellement sont :
Advanced Streaming Format, conçu pour le logiciel Windows Media Player ;
Adobe Flash, conçu pour Adobe Flash Player ;
RealMedia, conçu pour le logiciel RealPlayer ;
QuickTime, framework de transport de données conçu pour QuickTime Player et lu par plusieurs logiciels ;
SHOUTcast, protocole créé initialement pour Winamp.
Les nouveaux formats émergent utilisant la technologie de streaming adaptatif sont :
Microsoft Smooth Streaming, conçu pour le plugin Silverlight ;
5. HTTP Live Streaming, conçu pour le lecteur Quicktime (à partir de la version X) et le iPhone OS (à partir de
la version 3) ;
Adobe Dynamic Streaming, conçu pour Adobe Flash Player (à partir de la version 10).
On note encore le logiciel Icecast et le format divx.
D'autres solutions de lecture de flux en continu existent sur la base de plugins. Streamplug permet la
lecture en continu audio, éventuellement par chiffrage et un modèle de sécurité basé sur Open Digital Rights
Language (en).
Contenus diffusés
La lecture en continu est particulièrement adaptée à la diffusion de contenu dont la taille totale ou la durée
de lecture ne rendraient pas pratique le téléchargement préalable du fichier entier avant sa lecture. Elle
permet de s'affranchir d'une certaine part du délai entre le début du téléchargement et le début effectif de la
lecture, permettant un accès plus rapide au contenu diffusé et permettant la diffusion en direct ou en léger
différé. De ce fait, elles sont utilisées pour la diffusion de contenus vidéo et musicaux par internet, tout
particulièrement par les webradios et les webTVs. Les sites diffusant en direct et disposant de capacités
matérielles importantes utilisent le fonctionnement « en continu ». Des sites d'hébergement de vidéo
regroupant des contenus de durée définie et diffusés à la demande de l'utilisateur fonctionnent selon le
mode « progressif ».
La lecture en continu permet de partager facilement des vidéos de longue durée. Ainsi, certains sites web
utilisent cet outil pour diffuser (en hébergeant des vidéos ou en référençant d'autres sites qui en hébergent)
des séries télévisées ou des films dont ils ne détiennent pas les droits d'auteur. Pour cette raison, la lecture
en continu est parfois considérée comme un outil de contournement des droits de propriété intellectuelle, au
même titre que le peertopeer. La légitimité et la légalité de tels sites font aujourd'hui polémique.
Utilisation du streaming[modifier | modifier le code]
Une étude6 a été publiée en juin 2013 par Hadopi à partir de questionnaires en ligne sur la consommation
journalière des participants en biens culturels dématérialisés : musique, films, séries, jeux vidéo, livres
électroniques. Les résultats de cette étude montrent que le streaming est devenu la principale source de
consommation des biens culturels.
D’une façon générale, les résultats mettent en valeur l’importance du streaming, pratiqué par 84 % des
consommateurs (contre seulement 49 % pour le téléchargement). La musique est de loin le bien culturel le
plus consommé (plus de 23 titres par semaine et par consommateur, soit plus de 60 000 titres). Les films,
les séries, les livres et les jeux vidéo sont consommés dans des proportions comparables entre elles : entre
2,4 et 5,7 biens par semaine et par consommateur. Les livres et les jeux vidéo correspondent à une
consommation plus isolée, pratiquée par bien moins d’internautes. Globalement, c’est la consommation
gratuite qui s’impose significativement7.
6. Pour la musique, 92 % des internautes interrogés pour cette étude effectuée par Hadopi déclarent être allés
sur un site licite ou/et labellisé (YouTube, Deezer, Spotify, Dailymotion). Pour visionner les séries, les
internautes interrogés ont aussi cité des plateformes françaises légales comme M6replay (13 %) et
Pluzz/France TV replay (13 %). Pour le films en streaming, YouTube (18 %) tient une nouvelle fois la corde,
suivi par Canal+ (7 %)6.
L’explosion de l’utilisation des plateformes offrant du streaming entraîne une augmentation sensible du trafic
sur les réseaux des opérateurs et pourrait amener des risques de saturation pour les réseaux mobiles à
haut débit.
Encadrement juridique de la lecture directe
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Statut juridique du flux continu[modifier | modifier le code]
Le flux continu fait aujourd’hui l’objet de débats quant à son statut juridique et à sa légalité, malgré le
développement considérable qu’il connaît depuis quelques années ainsi que la progression de la
consommation de musique en ligne sans téléchargement qu’il a engendrée.
En effet, le silence législatif concernant le sujet a mené à certaines tentatives jurisprudentielles pour clarifier
le régime juridique applicable au flux continu, mais celuici pose toujours des problèmes relatifs au respect
du droit d’auteur, notamment à travers le droit de représentation d’un auteur.
Comme le dispose l’article L.1221 du Code de la Propriété Intellectuelle, « le droit d’exploitation
appartenant à l’auteur comprend le droit de représentation et le droit de reproduction ».
D’après l’article L.1222 du Code de la Propriété Intellectuelle, « la représentation consiste dans la
communication de l’œuvre au public par un procédé quelconque, et notamment : 1° Par récitation publique,
exécution lyrique, représentation dramatique, présentation publique, projection publique et transmission
dans un lieu public de l’œuvre télédiffusée ; 2° Par télédiffusion. La télédiffusion s’entend de la diffusion par
tout procédé de télécommunication de sons, d’images, de documents, de données et de messages de
toute nature. Est assimilée à une représentation l’émission d’une œuvre vers un satellite. »
Or, le flux continu peut être défini comme un procédé de représentation d’une œuvre via une télédiffusion par
support numérique. Ainsi, pour être légal, il nécessite un accord préalable de l’auteur de l’œuvre pour sa
diffusion, à travers le droit de représentation qui lui appartient.
Ensuite, l’article L.1223 du Code de la Propriété Intellectuelle pose le principe selon lequel « La
reproduction consiste dans la fixation matérielle de l’œuvre par tous procédés qui permettent de la
communiquer au public d’une manière indirecte. Elle peut s’effectuer notamment par imprimerie, dessin,
7. gravure, photographie, moulage et tout procédé des arts graphiques et plastiques, enregistrement
mécanique, cinématographique ou magnétique (…). »
Toutefois, le flux continu se caractérise principalement par le fait que le fichier diffusé sur le site source
n’est en principe pas stocké définitivement sur le disque dur de l’ordinateur du destinataire, mais seulement
de façon temporaire dans la mémoire vive de son ordinateur. Par conséquent, le droit de reproduction doit
être écarté des moyens de protection envisageables d’un auteur contre la mise en ligne de son œuvre sur
un site de lecture directe. En effet, la reproduction temporaire dans la mémoire vive d’un ordinateur répond
aux exceptions au droit de reproduction prévues par l’article L.1225 du Code de Propriété Intellectuelle.
D’après ce dernier, « Lorsque l’œuvre a été divulguée, l'auteur ne peut interdire :
(…) 6° La reproduction provisoire présentant un caractère transitoire ou accessoire, lorsqu'elle est une partie
intégrante et essentielle d'un procédé technique et qu'elle a pour unique objet de permettre l'utilisation licite
de l’œuvre ou sa transmission entre tiers par la voie d'un réseau faisant appel à un intermédiaire ; toutefois,
cette reproduction provisoire qui ne peut porter que sur des œuvres autres que les logiciels et les bases de
données ne doit pas avoir de valeur économique propre.
Toutefois, l’œuvre est reproduite sur le serveur du fournisseur de service et, à ce titre, une autorisation de
l’auteur doit être obtenue. »
Sanctions de l’absence d’autorisation de l’auteur de l’œuvre diffusée sur le site source[modifier | modifier le
code]
Par conséquent, lorsque l’auteur ou ses ayants droit n’a pas donné l’autorisation de mettre en ligne son
œuvre sur un site source, celui qui la diffuse, et qui donc l’héberge sur le site, se rend coupable de
contrefaçon, punissable pénalement par l’article L.3353 du Code de Propriété Intellectuelle. En effet, ce
dernier dispose qu’« est également un délit de contrefaçon toute reproduction, représentation ou diffusion,
par quelque moyen que ce soit, d'une œuvre de l'esprit en violation des droits de l'auteur, tels qu'ils sont
définis et réglementés par la loi ».
En outre, il convient de noter que la mise en ligne d’un simple lien hypertexte diffusée en flux de façon non
autorisée donc illégale et qui serait hébergée sur un site différent est également punissable pour le diffuseur
comme de la complicité à la contrefaçon, prévue et sanctionnée à l’article 1217 du Code pénal. En effet,
selon ce dernier, « Est complice d'un crime ou d'un délit la personne qui sciemment, par aide ou
assistance, en a facilité la préparation ou la consommation ».
Jurisprudence[modifier | modifier le code]
La jurisprudence est actuellement assez floue en la matière, les lois concernées étant assez archaïques,
elles ne pourraient que donner cours à des mesures de répression qui dénatureraient une grande partie des
utilisateurs de lecture en continu. Le législateur n’intervenant pas de façon claire, il se montre toutefois de
plus en plus contentieux et apparaît aujourd’hui en raison de l’absence d’autorisation de l’auteur ou de ses
ayants droit pour la mise en ligne de son œuvre sur un site source (YouTube, Dailymotion, Megavideo, etc).
Le site internet « Chacal Stream », dont l’objet était de répertorier des liens permettant de regarder des
vidéos a notamment été fermé et sanctionné pour ne pas avoir demandé l’accord préalable des auteurs et