Paris 2.0 : PARIS 2.0 : Les medias producteurs de contenus pour les marques, ...
La grande conversation mediatique : Partie 1
1. PARTIE 1 : Les médias face au
défi de la grande conversation
2. Partie 1 : Les médias face au défi
de la grande conversation
1.1 L’enjeu de l’accès aux données d’accomplissement.
1.2 L’enjeu de la légitimité des sources médiatiques.
1.3 L’enjeu des nouvelles sources de valeur : l’accès, le
lien, l’identité « activable » et le communautaire.
4. 1.1 Introduction
Pour les médias, c’est dans l’amélioration de l’accès aux
données que réside l’enjeu le plus fondamental… en
particulier les données qui nous permettent de réaliser
nos projets.
En effet, l’information n’est pas un but en soi (sauf pour
les journalistes, les blogueurs, les écrivains). Pour la
plupart d’entre nous, elle est un moyen d’accomplir ses
projets.
5. 1.1 La conversation par clavier interposé
L’internet permet des conversations qui étaient tout
simplement impossibles à l’ère des mass médias.
On a compris qu’on obtenait des uns et des autres des
informations et une assistance de grande qualité. On se parle
entre nous avec un outil d’une puissance jamais atteinte.
Ces conversations en réseau permettent à de nouvelles formes
d'organisation sociale et d'échange de connaissances d'émerger
à très grande échelle.
> Le manifeste des évidences, C. Locke, D. Searls, D. Weinberger, best seller en
2000 et 2001 aux Etats-Unis. Pour en savoir plus : www.cluetrain.com
6. 1.1 Une vie avec un écran médiateur
Nos vies ne sont qu’une série d’écrans, depuis l’échographie
jusqu’au « chat » par ordinateurs interposés ou à l’interface tactile qui
sert à acheter son billet de train. Nous gérons des vies multiples.
La ligne de fuite des écrans qui constituent notre vie est le point de
départ d’un horizon infini, qui ouvre la possibilité d’une nouvelle
conscience de soi et du monde, plurielle, démocratique,
paradoxale et donc passionnante…. Mais l’écran de l’ordinateur
fournit aussi une page blanche où écrire sa vie, réaliser ses désirs,
ses envies… il nous aspire.
7. 1.1 Tout autour de nous passe en
version digitale
L'univers numérique est en expansion perpétuelle
L'homo numericus a créé en 2007, à l'échelle mondiale, 281 milliards
de giga-octets de données, soit 45 go par être humain : dix fois plus
qu'en 2006 (étude IDC/EMC).
Tout est en train d'être digitalisé dans un océan de données :
-nos objets de consommation (la musique, les films).
-leurs circuits de distribution (internet est une grande vitrine et un
magasin).
-nous-mêmes, en remplissant un formulaire sur internet…ou en
utilisant quotidiennement notre carte bleue, notre carte vitale, une carte
de fidélité....
-l’information véhiculée pour nous par les médias.
8. 1.1 Cette digitalisation facilite la réalisation
des projets de chacun
Notre réalité est augmentée : nous pouvons encore plus nous
exprimer, connecter, échanger et créer.
Nous pouvons utiliser les nouveaux outils de communication
pour nous divertir, évader, ou informer…on line….ou off line
…mais aussi pour réaliser des
projets personnels comme réussir notre vie professionnelle,
amoureuse…seul ou a travers des communautés d’intérêts.
9. 1.1 Parce qu’elle rend les moyens
d’accomplissement plus accessibles
• Accès à l’information : l’accès à l’information s’est généralisé
avec la mise en ligne des livres et des journaux, mais aussi de
l’information sur les entreprises de toute taille : individuelle (blog),
corporate (intranet), étatique …
• Accès aux personnes : à l’époque de Stanley Milgram il y avait
6 degrés de séparation entre chacun de nous. Avec les réseaux
sociaux nous nous sommes très probablement virtuellement
rapprochés, et surtout nous pouvons nous mobiliser ensemble de
façon internationale.
10. 1.1 Conclusion
Pour les médias, comme les entreprises, les marques, ou les
réseaux sociaux en général… l’enjeu est de devenir un lieu où
l’on s’accomplit, où l’on se rencontre, converse et active des
contenus fluidifiant notre existence.
Ils doivent nous offrir des lieux où l’on se croise, mais aussi où l’on
a envie de revenir !
Redevenir un lieu « actif » et vivant, c’est la nouvelle source
d’influence pour ces acteurs : reprendre une dimension
sociale, relier les gens,… être un acteur de son temps…
12. 1.2 Introduction
Face à la multiplication actuelle des sources et des supports
de diffusion, on ne sait plus vers qui se tourner pour
trouver des informations qui nous intéressent et qui sont
vérifiées. Les médias sont remis en question et perdent leur
légitimité : on conteste leur capacité à nous fournir des
informations de bonne qualité, on suspecte des intérêts
économiques, des connivences politiques…
En même temps, on constate que des individus lambda ont
réussi à devenir des nouveaux repères médiatiques (ex:
les blogueurs), grâce à des nouvelles pratiques de traitement
et de diffusion de l’information.
Les médias vont peut-être pouvoir s’inspirer de ces nouveaux
acteurs pour retrouver du crédit à nos yeux.
13. 1.2 Les facteurs de légitimité pour les
anciens médias
Ancienneté du support
Ancrage dans le réel, le concret, le palpable
LÉGITIMITÉ
Légitimité / Fiabilité de l’information
Délimitation claire entre les différent repères
L’ancienneté du support est une source de légitimité : le papier, ancien et
palpable, rassure, alors que le web, immatériel et diffus, semble moins
crédible (c’est pourquoi les marques papier sur le web paraissent plus
légitimes que les pure players).
La fiabilité s’estime par la qualité des pronostics (quand on constate après-
coup que l’information était juste, ex: annoncer un décès par erreur fait
perdre de la légitimité ).
Une délimitation claire renvoie au tranchant du positionnement et donc à
la stabilité de la ligne éditoriale.
14. 1.2 Des individus qui deviennent des
repères
Blogueurs influents, éditorialistes, experts…Ces individus libres
et indépendants, qui ont l’air dénué de tout intérêt, ont réussi à
incarner un compromis stable et durable dans lequel les publics
se retrouvent.
Dans l’océan numérique, ils ont su s’imposer comme
repères : on a envie de connaître leur avis sur telle ou telle
actualité. Ils sont devenus influents.
15. 1.2 Des outils de plus en plus utilisés pour
que chacun puisse organiser l’information
Pour ne pas se noyer dans la multitude des flux, il existe des
outils technologiques qui peuvent être proposés en peer-to-peer
par certains médias : ces outils permettent de s’en remettre à ses
amis ou à la communauté pour s’assurer de la crédibilité d’une
source. C’est le filtrage par l’intelligence collective.
Par exemple, avec Digg, on se repère sur le web grâce à des
notes évaluant les sites : tous les usagers sont invités à voter !
Del.icio.us propose de qualifier les sites à l’aide de mots-clés (les
tags) choisis par les autres utilisateurs.
Les individus peuvent aussi trier les informations en choisissant
de s’abonner à des flux RSS : ils peuvent alors choisir de ne
recevoir que des informations sur l’informatique, ou le rugby, etc.
C’est un filtrage par centre d’intérêts.
16. 1.2 Conclusion
Face à la profusion de sources et de supports, un risque
d’accumulation de l’information apparaît. Le rôle du média
n’est pas de fournir de plus en plus d’informations, mais une
information de plus grande qualité.
La valeur de l’information réside dans ce qu’elle peut apporter
à l’usager du média : adéquation avec ses intérêts, et
pertinence dans un contexte (l’activation du contenu doit m’être
utile dans une situation donnée).
En aidant les usagers à se repérer et en facilitant la
diffusion et l’accès à des informations pertinentes pour eux,
le média saura recouvrir sa légitimité. Il doit devenir à la fois un
filtre, un opérateur de synthèse et une plateforme d’échange :
être en phase avec son public tout en incarnant une vision que
les usagers ne pourraient avoir seuls.
17. 1.3 L’enjeu des nouvelles
sources de valeur : l’accès,
le lien, l’identité
« activable » et le
communautaire
18. 1.3 La valeur de l’accès « on demand »
Un accès performant aux données d’accomplissement permet
aux individus de réussir leurs projets avec plus de rapidité et de
facilité grâce à une maîtrise plus complète des paramètres à
prendre en compte.
« C’est de l’accès plus que de la
propriété que dépendra désormais
notre statut social » Jérémy Rifkin
« Mon réseau social est bien plus
intelligent que Google » Luc Legay
19. 1.3 La valeur du « lien »
Pour relier les gens dans la grande conversation, il faut
guider leur trajectoire : c’est toujours entre une origine
et une destination que les gens se croisent.
Et ce qui relie origine et destination aujourd’hui, dans les
systèmes hypertexte, ce sont les hyperliens : optimiser les
moteurs de recherche comme Google, c’est aussi créer du
lien au final.
Créer du lien, c’est donc donner envie aux gens de
revenir là où ils se sont croisés, en créant un espace
d’échange : les gens ne s’attachent pas aux marques,
mais aux individus que la marque leur fait rencontrer;
ils s’attachent entre eux.
20. 1.3 La valeur de l’identité « activable »
Quand on se croise, ce sont aussi des valeurs et des envies qui
se croisent. Ce sont parfois des valeurs communes qui nous
amènent au même endroit.
Pour se croiser et échanger, il faut rendre tangible ces items : les
montrer, les rendre palpables, les expliquer.
L’identité activable, c’est un ensemble de codes
immédiatement reconnaissables par l’autre, et que j’active
lors d’une rencontre : ce sont les tags qui entourent mon avatar,
mon profil Facebook ,…mes sites favoris que j’ai rendu publics…
21. C : La valeur du communautaire
« Social networks will be like
Air » Charlene Li
Les réseaux sociaux permettent aux individus de se
connecter et d’échanger : grâce aux réseaux sociaux, on
peut se croiser, simplement en suivant les connexions de
proche en proche (amis des amis de mes amis…)
Le communautaire, c’est quand un nœud du réseau (un
espace d’échange) nous fait revenir plusieurs fois parce
que l’on a envie de faire des choses avec les gens que
l’on croise là-bas.