Intervention aux rencontres Médici 2015 à Marseille
http://medici2015.sciencesconf.org/resource/page/id/1
Page de couverture (c) Revue Bibliodiversity
http://www.alliance-editeurs.org/-revue-bibliodiversity-?lang=fr
5. Situation linguistique sur Revues.org
• Données issues des articles
FR : 84,5%
EN : 7%
ES : 4%
PT : 2%
IT : 1%
DE : 0,8%
Autres : 0,6%
• Langue déclarée par revue (hors FR) :
EN : 108 revues
PT : 28 revues
DE : 12 revues
IT : 16 revues
-> à l’avenir, tendance vers plus de
multilinguisme
7. Situation linguistique
• Livres sur OpenEdition Books
FR : 79,5% (2003 livres)
ES : 10,88% (274 livres)
EN : 7% (176 livres)
IT : 1,6% (40 livres)
DE : 1% (26 livres)
• Carnets Hypothèses :
FR : 75% (1200 carnets)
DE : 10% (137 carnets)
EN : 8,5% (115 carnets)
ES : 2,6% (35 carnets)
PT: 1,3% (17 carnets)
IT : 1,2% (16 carnets)
• Chaque plateforme a ses aires linguistiques privilégiées
8. Notre stratégie internationale
• Avoir des plateformes multilingues
• Produire de la circulation entre les plateformes et les
contenus
• Profiter, par exemple, de l’attractivité d’Hypothèses
en Allemagne
– pour apporter plus de visiblité à nos revues et à nos livres
en Allemagne : par des liens, syndication de contenus,
circulation du lectorat.
– Pour apporter plus de contenus allemands à nos autres
plateformes, Revues.org et OpenEdition Books en priorité
12. • Il s’agit, jusque-là, d’une stratégie de plateforme :
– Jouer sur la synergie entre les contenus
– S’appuyer sur la masse critique
• Mais cela ne suffira pas.
• L’obstacle de la langue persiste : comment éviter que les
allemands ne lisent que de l’allemand? Les italiens que de
l’italien? Etc.
14. Revues les plus consultées en septembre 2015
Lectures Polis Cybergeo
Nuevo
Mundo
Vertigo
Communic° &
organisation
Dvpt durable
& territoire
Echogéo Confins
1er pays de consultation France Mexique France Etats-Unis France France France France Brésil
2e pays de consultation Etats-Unis Colombie Etats-Unis Argentine Etats-Unis Etats-Unis Etats-Unis Etats-Unis France
3e pays Allemagne Etats-Unis Chine Mexique Canada Canada Canada Canada Etats-Unis
4e pays Belgique Argentine Canada France Allemagne Allemagne Allemagne Belgique Allemagne
5e pays Suisse Chili Allemagne Allemagne Chine Maroc Belgique Italie Chine
6e pays Canada Equateur Pays-Bas Colombie Côte d'Ivoire Belgique Maroc Mexique Japon
7e pays Chine Allemagne Belgique Brésil Algérie Cameroun Algérie Chine Portugal
Lectures Polis Cybergeo
Nuevo
Mundo
Vertigo
Communic° &
organisation
Dvpt durable
& territoire
Echogéo Confins
Langue des articles FR ES FR + EN ES + FR FR FR FR FR PT + FR
15. Leçon n°1 : le premier lectorat
– La langue des articles est déterminante pour attirer le premier lectorat.
– Le lectorat francophone lit des articles en langue française,
– Le lectorat hispanophone lit des articles en langue espagnole,
– Le lectorat anglophone lit des articles en langue anglaise.
16. Leçon n°2 : le deuxième lectorat
– Le 2e lectorat semble être constitué par des personnes dont la 2e ou la 3e langue est la langue de
l’article. Exemple : ÉU pour FR et ES.
– La lecture n’est, a priori, pas l’enjeu initial : il faut d’abord que le texte soit découvert par le lecteur
– Une fois le texte découvert, le lecteur peut lire dans la langue originale ou se faire aider par un
humain / une machine / les deux, pour parvenir à lire
– La bataille de l’attention venant du 1er lectorat est gagnée. En revanche, il semble possible, et
nécessaire, d’améliorer l’accès du 2e lectorat aux articles.
17. Leçon n°3 : le troisième lectorat
– Le 3e lectorat est le lectorat qui ne nous parvient pas. Il est totalement hors radar. Il ne consulte pas
nos contenus.
– La lecture n’est, a priori, pas l’enjeu initial : il faut d’abord que le texte soit découvert par le lecteur
– Comment l’attirer?
18. Atteindre les 2e et 3e lectorats
• Comment faire pour augmenter les usages de lecture du 2e
lectorat et atteindre le 3e lectorat?
• Il faut bien comprendre comment fonctionne l’économie de
l’attention sur le Web.
19. La stratégie du Sauna finlandais
Etude sur la communauté DH (2012)
0
100
200
300
400
500
600
700
800
900
Number of people knowing this language
Number of people using it as first language
21. On n’attrape pas des mouches avec du vinaigre
• Attirer le lecteur tapant une requête sur un moteur de
recherche, qu’il soit scientifique (Google scholar, Isidore,
Scopus) ou généraliste (Google, Bing, DuckDukGo)
• Il faut un joli pot de miel (honeypot)
• Dans la langue principale, ou éventuellement secondaire, du
lecteur
• Il cherchera dans cette langue, et ce sont les mots qui
pourront coïncider (matcher) avec la requête qui mèneront le
lecteur au texte
• Pour cela, nos résumés sont entièrement obsolètes
Ps: Faute de temps, je n’aborde pas, ici, la pourtant essentielle recommandation.
22. Les résumés des années 1980
• Ils sont regroupés sur une page recto/verso, qu’il sera possible
de photocopier.
• Seront ainsi regroupés les sommaires détaillés des revues
dans les bibliothèques.
• Depuis, nos résumés n’ont pas changé.
• Or, ils présentent d’énormes défauts, du fait de leur brieveté :
– très faible attractivité du point de vue du honeypot, car il y a très peu
de mots qui sont susceptibles de coïncider avec la requête.
– leur écriture est conceptuellement si dense que la lecture se révèle
difficile. On peut même penser que les résumés courts ne sont
compréhensibles qu’après avoir lu l’article dans sa totalité…
– leur écriture est si dense et allusive que la traduction en est difficile,
voire impossible
– Bref : c’est un peu court, jeune homme.
23. Les résumés des années 2020
• Ils quittent le dispositif socio-technique de la
photocopie pour entrer dans le paradigme de
l’attention web.
• Ils sont rattachés à l’article, dont ils constituent
l’avant-garde, colorée et attractive.
• Ils sont longs, multipliant ainsi les chances d’êtres
visibles pour le lecteur.
• Ils sont conçus pour être traduits dans 1, 2 ou 3
langues différentes, multipliant proportionnellement
les chances d’être visibles pour le lecteur d’aires
linguistiques.
24. Mais pourquoi ne pas traduire les
articles dans leur totalité ?
C’est vrai, pourquoi pas?
A cause du coût élevé de traduction d’un article.
A cause d’un rendement décroissant, passé un certain
seuil (à définir), en termes de visibilité lorsque le
lecteur tape des mots-clés dans son moteur de
recherche.
A cause de la difficulté de l’exercice
26. Coût de traduction d’un article de 8000 mots
tarif : 0,11€ / mot
Coût de traduction d'un article 935
Coût éditorial de production (résultat BSN7) 1200
Coût éditorial suppl. pour gestion traductions (hypothèse) 265
Coût total 2400
DOUBLEMENT DU COÛT EDITORIAL
27. Coût de traduction d’un résumé 300 mots
Coût de traduction d'un résumé court 33
Coût éditorial suppl. pour gestion traductions 7
Coût éditorial de production (résultat BSN7) 1200
Coût total 1207
SURCOÛT MINIMAL, VALEUR AJOUTEE MINIME VOIRE NULLE
28. Coût de traduction d’un résumé de 1500 mots
Coût de traduction d'un résumé long 165
Coût éditorial suppl. pour gestion traductions 35
Coût total 1400
SURCOÛT DE 15%, VALEUR AJOUTEE TRES IMPORTANTE
POSSIBILITE D’INVESTIR PAR LA SUITE DANS D’AUTRES LANGUES
29. Hypothèse de mise en place d’un programme de
visibilité internationale doté de 200 000€
Nombre d'articles avec 200 000€ Nb articles Nb revues touchées
Traduction résumés courts 6061 303
Traduction résumés longs 1000 50
Traduction complète 167 8
Hypothèse : 20 article/revue/an.
Alternative :
• « propulser » 167 articles
• ou 1000 (6 fois plus)
30. Résumons…
• La diversité des langues reste forte dans le monde
• Des résumés longs
• Des traductions multiples
• Une attractivité démultipliée
• Cela implique d’investir sur les métadonnées
• De développer des formes d’écriture nouvelles
– Les futurologues annonçaient des écritures multimédia
– On s’achemine vers des écritures courtes