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AVANT-PROPOS
Chers lecteurs, je suis honoré de vous présenter cet extrait exclusif de
mon prochain ouvrage dédié aux Jeux olympiques. Cette célébration
mondiale de l’athlétisme, de l’excellence et de l’unité, a captivé et inspiré
des générations entières à travers l’histoire. Dans ces pages, je me plonge
profondément dans le tissu même de cet événement phénoménal,
explorant ses origines antiques, son évolution moderne et l’impact qu’il a
eu sur la société et la culture. Ces Jeux, bien plus qu’une simple compétition
sportive, représentent un symbole puissant de paix, de compétition loyale
et d’aspiration à l’excellence.
À travers des récits fascinants, des anecdotes captivantes et une analyse
approfondies, cet ouvrage vise à offrir une vision holistique des Jeux
olympiques, de leur signification profonde à leur influence durable sur le
monde contemporain.
Que cet extrait soit le prélude à une exploration enrichissante et
immersive, transportant le lecteur dans l’univers fascinant des Jeux
olympiques, où le talent, la détermination et l’esprit humain brillent à leur
plus haut niveau.
INTRODUCTION GÉNÉRALE
Depuis des millénaires, les Jeux olympiques captivent l’imagination des
hommes et des femmes à travers le globe. Symboles de compétition,
d’excellence et de camaraderie, ils ont su transcender les frontières
temporelles et culturelles pour devenir l’une des manifestations les plus
emblématiques de l’humanité. Ce livre vous convie à un voyage à travers
l’histoire fascinante et riche en rebondissements des Jeux olympiques, des
origines mythologiques de l’Antiquité aux spectacles grandioses des jeux
modernes, en passant par la naissance et l’évolution des Jeux paralympiques
ainsi que par la célébration de la jeunesse athlétique à travers les Jeux
olympiques de la Jeunesse.
Dans une première partie, nous nous plongerons dans les racines
mythiques des Jeux olympiques de l’Antiquité, explorant leurs origines
légendaires et leur évolution au fil des siècles. Des récits de héros et de
dieux jusqu’aux compétitions athlétiques qui ont marqué l’histoire de la
Grèce antique, nous découvrirons l’essence même de l’olympisme dans sa
forme la plus primitive et pure.
La deuxième partie de ce livre se penchera sur les Jeux olympiques
modernes, une institution qui a été revitalisée à la fin du XIXe siècle sous
l’impulsion de Pierre de Coubertin. Nous examinerons l’évolution des Jeux
d’été et d’hiver, depuis leur renaissance à Athènes en 1896 jusqu’aux
éditions les plus récentes, en mettant en lumière les moments
emblématiques, les records brisés et les controverses qui ont jalonné leur
histoire. En particulier, nous nous attarderons sur les Jeux de Paris 2024,
qui symbolisent le rayonnement de la France en tant que berceau de
l’Olympisme et qui promettent d’être un spectacle inoubliable.
Dans la troisième partie de cet ouvrage, nous explorerons les Jeux
paralympiques, une célébration de la résilience humaine et de la
détermination face à l’adversité. Nous retracerons l’histoire de ces jeux
dédiés aux athlètes handicapés, depuis leur humble début à Rome en 1960
jusqu’à leur reconnaissance mondiale, en mettant en lumière les exploits
extraordinaires des compétiteurs paralympiques et leur impact sur la
perception de la différence et de l’inclusion dans le sport. Nous
accorderons également une attention particulière aux Jeux de Paris 2024,
qui s’annoncent comme une vitrine de l’accessibilité et de l’innovation dans
le domaine du sport adapté.
Enfin, dans la quatrième et dernière partie, nous explorerons la
célébration de la jeunesse athlétique à travers les Jeux olympiques de la
Jeunesse, une initiative novatrice visant à inspirer et à éduquer les jeunes
athlètes du monde entier. Nous découvrirons comment ces jeux uniques
offrent aux jeunes talents une plateforme pour s’épanouir, s’engager et
rêver en grand, façonnant ainsi l’avenir de l’olympisme et du sport mondial.
À travers ces quatre parties, ce livre s’efforcera de capturer l’esprit
indomptable des Jeux olympiques sous toutes leurs formes, célébrant
l’unité, la diversité et l’excellence humaine qui les caractérisent.
UNE ODE À LA FRANCE
L’accueil des Jeux olympiques et Paralympiques de 2024 représente une
opportunité sans précédent pour Paris et pour la France. Au-delà de
l’aspect sportif, cet événement majeur offre une plateforme unique pour
mettre en valeur le dynamisme, la diversité culturelle et l’innovation de la
nation française. En accueillant le monde entier, Paris offre une vitrine
internationale pour promouvoir les valeurs universelles de l’Olympisme et
du Paralympisme, telles que l’inclusion, le respect et l’excellence. De plus,
l’organisation de ces jeux représente une chance de stimuler l’économie, de
renforcer les infrastructures sportives et de laisser un héritage durable pour
les générations futures.
En accueillant ces événements prestigieux, Paris et la France se
positionnent au cœur de la scène mondiale, affirmant ainsi leur statut de
leader dans le domaine du sport et de la culture.
INTRODUCTION
L'émergence des Jeux olympiques de l'Antiquité, plus qu'une simple
manifestation sportive, constitue un chapitre fascinant dans l'histoire de la
Grèce antique. Ces jeux, nés d'une conjonction unique de traditions
religieuses, politiques et culturelles, sont profondément enracinés dans le
tissu même de la civilisation grecque. Leur genèse remonte au VIIIe siècle
avant J.-C. (-776 ; date de leur première trace écrite), dans la vallée de
l'Élide, avec la fondation du sanctuaire d'Olympie dédié à Zeus, le
souverain des dieux. C'est au sein de ces paysages vénérés, entre les
colonnes du péristyle et les oliviers sacrés, que les premières compétitions
sportives prirent place, s'élevant au-delà du simple divertissement pour
devenir des célébrations rituelles. Guidés par un esprit de compétition,
d'honneur et de connexion divine, les athlètes se rassemblaient pour
participer à des épreuves empreintes de signification symbolique. À travers
cette introduction aux Jeux olympiques antiques, nous plongerons dans
l'évolution de cet événement extraordinaire, explorant ses origines
mythiques, ses rituels profondément enracinés, et son rôle unique dans la
construction de l'identité grecque antique.
OLYMPIE, SANCTUAIRE DES JEUX
Olympie, le lieu vénéré qui a donné naissance aux Jeux olympiques de
l'Antiquité, demeure un site empreint de grandeur et de signification
historique. Niché dans la vallée verdoyante de l'Élide en Grèce, ce
sanctuaire sacré était dédié à Zeus, le roi des dieux de la mythologie
grecque. Au cœur de ce site, le péristyle majestueux se dressait comme une
arène sacrée où s'affrontaient les athlètes et où les spectateurs pouvaient
observer les compétitions dans une atmosphère teintée de spiritualité.
L'autel d'Héra, où la flamme olympique était allumée, symbolisait le début
solennel des jeux, tandis que les oliviers, arbres sacrés dédiés à la déesse,
encadraient le paysage, ajoutant une dimension spirituelle aux célébrations.
Les vestiges des temples, des stades et des structures dédiées aux dieux
témoignent aujourd'hui de la grandeur de cet endroit, rappelant
l'importance des Jeux dans la culture grecque. Olympie, avec son héritage
séculaire, reste un lieu où la spiritualité, l'art et le sport ont fusionné pour
créer une expérience unique qui transcende les siècles.
POURQUOI « LES JEUX OLYMPIQUES » ?
L'appellation "Les Jeux Olympiques" trouve son origine dans le lieu
même qui a donné naissance à cette institution millénaire : Olympie. Le
nom évoque la vallée sacrée de l'Élide, où, à partir du VIIIe siècle avant J.-
C., les cités grecques convergèrent pour honorer Zeus, le roi des dieux, au
sein du sanctuaire d'Olympie. Ces jeux, qui allaient devenir une célébration
quadriennale incontournable, étaient bien plus qu'une simple compétition
sportive. Ils symbolisaient l'union des cités grecques, transcendant les
conflits politiques et religieux, et servaient de lien sacré entre l'humanité et
le divin. Ainsi, le terme "Jeux Olympiques" résonne comme un hommage
à ce lieu mythique où l'esprit de compétition, la foi religieuse et l'unité
culturelle se rencontraient dans une harmonie rare, sculptant l'identité
même de la Grèce antique. L'héritage de cet endroit sacré continue de vivre
à travers les siècles, inscrit dans le nom immortel de cette célébration
mondiale du sport.
POURQUOI LE TERME « OLYMPIADE » ?
La datation basée sur les olympiades constituait un système
chronologique distinct dans la Grèce antique, marquant les périodes entre
deux éditions successives des Jeux olympiques. Introduit au VIIIe siècle
avant J.-C., le concept d'olympiade se référait à la période de quatre ans
séparant deux célébrations des jeux sacrés à Olympie. Ce cycle quadriennal,
né de la décision d'Hippias, un archonte athénien, visait à organiser les
événements sportifs de manière régulière. En plus d'être un moyen de
mesurer le temps, les olympiades servaient également de cadre temporel
pour les événements historiques et politiques, formant une toile de fond
fondamentale pour comprendre la succession des époques grecques. La
datation en olympiades, symbole de la régularité et de la continuité, illustrait
le lien entre la vie quotidienne des Grecs et la grandeur cyclique des Jeux
olympiques, soulignant ainsi l'importance de ces compétitions dans la
trame temporelle et culturelle de la Grèce antique.
LES ORIGINES MYTHOLOGIQUES
Au cœur des cieux grecs, où les dieux du Panthéon s’entremêlaient avec
les affaires des mortels, se tisse l’origine fascinante des Jeux olympiques.
Plongeons dans les méandres du mythe fondateur, là où la tragédie et
l’héroïsme s’entrelacent pour donner naissance à une tradition qui
transcende les frontières du temps.
LE MYTHE D’HÉRACLES
Également connu sous le nom d’Hercule dans la tradition romaine, est
l’un des récits les plus célèbres de la mythologie grecque. La relation
d’Héraclès avec les Jeux olympiques est souvent associée à la fondation de
ces jeux, même si les détails peuvent varier selon les sources.
Héraclès est le fils de Zeus, roi des dieux, et d’Alcmène, une mortelle.
Héraclès est connu pour sa force extraordinaire, sa bravoure et ses exploits
héroïques.
Cependant, en raison d’une ruse de la déesse Héra, l’épouse de Zeus,
Héraclès est soumis à la folie, ce qui le conduit à commettre des actes
terribles, y compris tuer ses propres enfants. Pour expier ses péchés,
Héraclès est condamné à accomplir douze travaux, une série d’épreuves
héroïques imposées par le roi Eurysthée.
Ces travaux comprennent la capture du lion de Némée, la destruction
de l’Hydre de Lerne, la capture du sanglier d’Érymanthe, le nettoyage des
écuries d’Augias, la capture des oiseaux du lac Stymphale, la capture du
taureau crétois, la capture des cavales de Diomède, la quête de la ceinture
d’Hippolyte (la reine des Amazones), la quête du troupeau de bœufs de
Géryon, la capture des pommes d’or du jardin des Hespérides, le dressage
du chien à trois têtes Cerbère, gardien des enfers, et enfin la capture du
sanglier d’Érymanthe.
La Fondation des Jeux olympiques
Selon la tradition, après avoir accompli ses travaux, Héraclès organise
les premiers Jeux olympiques en l’honneur de Zeus, son père. Ces jeux
étaient destinés à célébrer la victoire d’Héraclès sur le lion de Némée et à
expier ses péchés. La première édition des Jeux olympiques aurait eu lieu
en 776 avant J.-C., selon cette légende.
Les Jeux olympiques institués par Héraclès étaient considérés comme
un moyen de renouveler l’alliance entre les dieux et les hommes. Les
compétitions sportives étaient également un moyen de montrer la
supériorité des compétences athlétiques et de renforcer l’idéal d’arété,
l’excellence, qui était valorisé dans la culture grecque. Bien que le mythe
d’Héraclès soit lié à la fondation des Jeux olympiques, il est important de
noter que les différentes versions de ce mythe peuvent présenter des
variations. L’importance d’Héraclès dans la culture grecque s’étend bien au-
delà de sa relation avec les Jeux olympiques, en faisant de lui l’un des héros
les plus vénérés de la mythologie
L’ATHLÈTE AUX JEUX ANTIQUES
Les Jeux olympiques de l’Antiquité ont vu émerger une classe spécifique
d’individus extraordinaires, les athlètes, dont le statut et la préparation
étaient hautement distincts.
Statut des athlètes
Les athlètes olympiques de l’Antiquité occupaient une place particulière
dans la société grecque. Généralement issu de familles modestes, leur statut
social s’élevait considérablement lorsqu’ils se distinguaient dans les
compétitions. Les vainqueurs des Jeux bénéficiaient d’une renommée
instantanée et étaient souvent honorés dans leur cité d’origine. Cette
célébrité pouvait même s’étendre au-delà des frontières de la Grèce,
conférant aux athlètes une reconnaissance panhellénique. Cependant,
malgré cette renommée, la vie des athlètes n’était pas exempte de défis.
Certains se retrouvaient dans des situations financières précaires après la
fin de leur carrière sportive, dépendant parfois du soutien de leur cité ou
de mécènes pour subvenir à leurs besoins.
Le matériel hygiénique de l’athlète
• Un aryballe : Récipient utilisé dans l’Antiquité grecque pour
contenir de l’huile parfumée ou des parfums.
• Un strigile : objet de forme incurvée, ressemblant à une petite
lame courbe. Les athlètes l’utilisaient pour racler l’huile et la saleté
de leur peau après avoir participé à des activités sportives ou s’être
enduits d’huile d’olive, qui était souvent utilisée pour protéger la
peau et améliorer la performance athlétique. Cet instrument était
particulièrement utile dans les bains publics où les athlètes
pouvaient se nettoyer après l’entraînement ou les compétitions.
• Une éponge.
Le tout est retenu par un anneau que l’athlète accroche au mur du
gymnase ou de la palestre.
Les règles à suivre pour participer aux Jeux
Les athlètes, représentants fiers de la civilisation hellène, devaient
respecter un code de conduite rigoureux qui régissait non seulement leur
préparation physique, mais aussi leur comportement moral et leur
engagement envers l’équité. Les règles partagées ci-dessous, extraites des
archives historiques, détaillent les exigences auxquelles les compétiteurs
devaient se conformer pour participer aux jeux sacrés d’Olympie.
1. Être un sujet hellène libre, excluant toute appartenance à la
condition d’esclave ou de métèque.
2. Ne pas être sous le coup de condamnations judiciaires ni afficher
un comportement moral douteux.
3. S’inscrire préalablement au stage d’un mois au gymnase d’Élis pour
pouvoir participer aux Jeux.
4. Tout retardataire est disqualifié, ne pouvant concourir.
5. Les femmes mariées sont strictement interdites d’assister aux Jeux
ou de se montrer dans l’Altis, sous peine d’être précipitées du
rocher de Typaison.
6. Pendant les exercices, les maîtres des athlètes doivent rester
parqués et nus.
7. Il est formellement interdit de tuer son adversaire ou de chercher à
le tuer.
8. Pousser son adversaire hors des limites est expressément prohibé.
9. Toute tentative d’intimidation est prohibée.
10. La corruption d’un arbitre ou d’un adversaire entraînera des
sanctions, notamment la flagellation.
11. Tout concurrent dont l’adversaire désigné ne se présente pas sera
déclaré vainqueur.
12. Les concurrents ne sont pas autorisés à manifester contre le public
ou les juges.
13. Tout concurrent mécontent d’une décision peut porter plainte
devant le Sénat contre les arbitres, ces derniers étant passibles de
sanctions ou de l’annulation de leur décision si elle est jugée
erronée.
14. Tout membre du collège des juges est exclu de la compétition.
Les contrevenants aux règles des Jeux olympiques de l’Antiquité étaient
punis par des juges qui utilisaient le fouet en plein concours. En cas de
fautes graves, les athlètes devaient payer des amendes qui finançaient la
création de statues dédiées à Zeus, érigées à Élis et à Olympie. Les noms
des tricheurs étaient inscrits sur le socle de ces statues, appelées Zanes. À
Olympie, elles bordaient le chemin vers le stade, et à Élis, elles étaient
placées dans le gymnase, servant de rappels visuels des conséquences de
l’inconduite athlétique.
LES ATHLÈTES ILLUSTRES DES JEUX ANTIQUES
Dans l’Antiquité, de nombreux athlètes ont marqué l’histoire des Jeux
olympiques par leurs performances exceptionnelles. Cependant, il est
important de noter que les informations détaillées sur les athlètes antiques
sont parfois limitées, et certaines histoires peuvent être entourées de
légendes. Parmi les athlètes de renom des Jeux olympiques de l’Antiquité,
certains ont été immortalisés dans les récits transmis à travers les siècles.
Leur réputation dépasse largement les frontières du temps, et leurs exploits
continuent d’inspirer et de captiver les esprits.
Parmi eux, nous trouvons des figures telles que Milon de Crotone, un
lutteur légendaire connu pour sa force extraordinaire et ses multiples
victoires aux Jeux olympiques.
Un autre athlète remarquable est Léonidas de Rhodes, un sprinteur qui
a dominé les épreuves de course lors de quatre Jeux olympiques
consécutifs.
Voici quelques-uns des athlètes qui sont souvent mentionnés dans les
récits historiques et mythologiques des Jeux olympiques de l’Antiquité.
— MILON DE CROTONE —
Naissance : 550 avant J.-C. à Crotone.
Décès : Cap Colonna.
Discipline : Lutte.
Olympiades : 7 (de 540 à 512 av. J.-C.).
Palmarès olympique : 6
Cet athlète demeure l’une des figures les plus emblématiques des Jeux
olympiques de l’Antiquité, élevant son nom au rang des légendes sportives.
Ce lutteur et pentathlonien d’exception a inscrit son nom dans l’histoire en
remportant six victoires olympiques consécutives dans la lutte et le
pentathlon entre 540 et 516 avant J.-C. Originaire de la cité grecque de
Crotone, Milon incarnait la puissance et la polyvalence athlétiques. Sa
renommée reposait non seulement sur ses triomphes répétés, mais aussi
sur ses exploits physiques impressionnants. La légende raconte que Milon
aurait transporté un veau sur ses épaules chaque jour, le laissant grandir
avec lui, démontrant ainsi sa force prodigieuse. Sa longévité exceptionnelle
dans le monde des Jeux olympiques et sa domination incontestée dans les
disciplines athlétiques ont fait de Milon de Crotone un symbole intemporel
de l’excellence sportive dans la Grèce antique.
— KYNISKA DE SPARTE —
Naissance : 442 avant J.-C. à Sparte.
Décès : Sparte.
Discipline : Course de quadrige.
Olympiades : 2 (de 396 à 392 av. J.-C.).
Palmarès olympique : 2
Fille d’Archidamos, le roi de Sparte, elle a marqué l’histoire en devenant
la première femme dont le nom fut gravé sur le prestigieux registre des
champions olympiques.
Son char a triomphé dans la compétition du quadrige lors de deux
olympiades, un exploit remarquable qui a défié les conventions de l’époque.
Bien que les femmes fussent généralement exclues des Jeux, les
organisateurs ont été contraints de faire une exception en raison d’une
nuance dans les règles : la victoire dans les courses de chars attribuait la
couronne au propriétaire du char plutôt qu’au conducteur.
Une statue en bronze, créée par Apelle, la représentant aux côtés d'un
aurige, a été érigée dans le temple de Zeus à Olympie. Une inscription
proclamait qu'elle était la seule femme à avoir remporté la couronne des
épreuves de chars aux Jeux olympiques.
DÉROULEMENT DES JEUX ANTIQUES
Les Jeux olympiques sont observés sur une période dépassant mille ans,
subissant de multiples évolutions au fil du temps. À leur zénith, vers le
5e siècle avant J.-C., la durée des Jeux s’étend sur cinq jours, avec les
compétitions sportives occupant une position prééminente. Le programme
des Jeux olympiques est exclusivement composé d’épreuves individuelles,
avec l’absence de disciplines sportives en équipe. Les compétitions se
déroulent tant dans le stade que sur l’hippodrome.
PREMIER JOUR
— LA CÉRÉMONIE D’OUVERTURE —
La cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de l’Antiquité était bien
plus qu’un simple préambule festif. Elle revêtait une signification profonde,
mêlant tradition, spiritualité, et célébration collective.
La cérémonie des Jeux olympiques de l’Antiquité débutait de manière
solennelle avec la procession majestueuse des athlètes. En provenance du
gymnase, les compétiteurs se déplaçaient avec élégance et détermination,
revêtus de tuniques légères. Les acclamations et les encouragements
retentissaient tout au long de leur trajet, témoignant de l’admiration et du
respect que la société grecque vouait à ces athlètes d’exception. Chaque cité
participante présentait ses athlètes devant les spectateurs, renforçant ainsi
le caractère international des Jeux. Les délégations arboraient fièrement les
emblèmes de leur ville, créant un spectacle visuel impressionnant.
Le moment central de la cérémonie était l’allumage de la flamme sacrée,
symbole de la pureté et de la connexion entre le ciel et la terre. Des discours
officiels étaient ensuite prononcés par des personnalités importantes,
soulignant l’importance des Jeux en tant que symbole d’unité, de paix et de
compétition honorable. Ces discours avaient également pour objectif de
renforcer le sentiment d’appartenance à la communauté grecque. Ensuite,
un moment solennel était consacré à la libation, où les athlètes versaient
une offrande liquide en signe de respect envers les dieux. Les athlètes
prêtaient également serment, promettant de respecter les règles et de
participer de manière éthique. Après cette fête collective se déroulaient les
compétitions destinées aux trompettistes et aux hérauts, où les lauréats
avaient le privilège de prendre en charge les annonces tout au long des Jeux.
Guidant la cérémonie avec la sonorité distinctive de la trompette, ces
compétiteurs devenaient les porte-parole officiels de l’événement.
Précédant chaque épreuve, l’arrivée des concurrents et l’annonce des
vainqueurs, ils proclamaient avec éloquence et vigueur ces informations
cruciales, agissant comme de véritables « speakers » de l’époque. Cette
contribution sonore apportait une dimension vibrante et solennelle à la
narration des Jeux, marquant ainsi l’importance de chaque moment dans
cette célébration athlétique.
DEUXIÈME JOUR
— LE SAUT EN LONGUEUR —
À Olympie, les spécialistes du saut en longueur, accompagnés du doux
son décalé de la flûte, s’élançaient sur une piste réduite en tenant des poids
en plomb. La course brève, mais intense, combinée à des mouvements
précis, propulsait les athlètes vers l’avant.
À l’apogée du saut, ils se débarrassaient des poids pour maximiser leur
élan avant de toucher le sol. L’épreuve semblait consister en une série de
cinq sauts à pieds joints, réalisés sans recul, mettant ainsi en avant la
nécessité d’exprimer de l’harmonie et de démontrer un sens aigu du rythme.
Les poids utilisés par les athlètes variaient entre 1,4 et 2 kg, ajustés en
fonction de la taille de chaque compétiteur. Ces objets étaient pourvus de
rainures polies destinées à faciliter la préhension et se déclinaient en
diverses formes, telles que rectangulaire, semi-circulaire, hémisphérique, et
elliptique. Les détails techniques des sauts aux Jeux olympiques de
l’Antiquité restent flous, car les Grecs anciens se concentraient davantage
sur la victoire que sur les aspects techniques. Les archives mentionnent
cependant des exploits exceptionnels, dont le saut de Chionis de Sparte en
664 avant J.-C., mesuré à 15,8m. Cette performance a soulevé des questions
sur l’éventuelle existence d’une épreuve de triple saut. Cependant, de
nombreux experts considèrent ces distances extraordinaires comme le
résultat probable d’une exagération compréhensible, laissant l’aspect
technique du saut olympique antique dans l’incertitude
ÉVOLUTION DES JEUX MODERNES
Dès le commencement, Coubertin propose la notion de Jeux laïques,
marquant ainsi une distinction notable avec les Jeux de l’Antiquité qui
étaient consacrés aux divinités. Cette idée préliminaire souligne la nature
profondément séculière des Jeux modernes, établissant une rupture
significative avec la tradition antique.
La proposition de Coubertin s’inscrit dans une perspective
contemporaine, où les jeux athlétiques sont envisagés non seulement
comme des expressions de compétition physique, mais également comme
des événements accessibles à toutes les personnes, indépendamment de
leur affiliation religieuse.
Contrairement aux Jeux olympiques de l’Antiquité, chaque itération des
Jeux olympiques modernes est traditionnellement accueillie par un pays et
une ville différente. Cette particularité représente une divergence
significative par rapport à la pratique antique où les Jeux étaient ancrés à
Olympie, en Grèce, et ne se déplaçaient pas géographiquement. Cette
évolution reflète l’expansion mondiale de l’événement, sa portée
internationale et son rôle en tant que plateforme unificatrice pour les
nations du monde entier.
Les origines des Jeux olympiques dans l’Antiquité remontent à une
seule journée d’événements, évoluant progressivement pour couvrir une
période de cinq jours. Cette extension temporelle a marqué une
transformation significative dans la structure des compétitions.
Actuellement, la durée officielle des Jeux olympiques modernes est
rigoureusement établie, s’étendant sur un maximum de seize jours.
À partir de l’année 1896, les Jeux olympiques ont vu une transformation
significative par rapport à leurs homologues antiques. Alors que les Jeux
anciens étaient strictement réservés aux citoyens grecs masculins et libres,
les Jeux modernes ont marqué un tournant majeur en ouvrant leurs portes
à la participation d’athlètes du monde entier. Cette évolution s’est
manifestée dès les premiers Jeux modernes à Athènes, rassemblant un total
de 241 participants provenant de 14 nations différentes. Cette ouverture
internationale a contribué à façonner la dimension universelle et inclusive
des Jeux olympiques contemporains.
LA TRÊVE OLYMPIQUE DANS DES JEUX MODERNES
Dans un élan pour promouvoir la paix et l’unité à travers le monde, le
Comité international olympique prend une décision historique en 1991,
décidant de réinstaurer la tradition millénaire de la trêve olympique pour
les Jeux d’été et d’hiver de 1992. Cette initiative est rapidement soutenue
par l’assemblée générale des Nations unies, qui adopte à partir de 1993 une
résolution annuelle intitulée « Édification d’un monde pacifique et meilleur
grâce au sport et à l’idéal olympique ».
Cette résolution, publiée pour la première fois le 25 octobre 1993, vise
à utiliser le pouvoir du sport pour favoriser la paix mondiale. En soutien à
cet idéal, le Centre international pour la trêve olympique (CITO) voit le
jour en juillet 2000, œuvrant activement pour la promotion de la trêve
olympique. L’engagement en faveur de la paix se manifeste également lors
des cérémonies d’ouverture des Jeux, où en 2002, des personnalités du
sport et de la politique sont incitées à signer un engagement pour la trêve
olympique.
Cette tradition se poursuit lors des Jeux olympiques d’été de 2004, avec
l’installation d’un « mur de la trêve » dans le village olympique, signé par
des athlètes et des personnalités politiques du monde entier, devenant ainsi
une tradition incontournable à chaque édition des Jeux olympiques.
Selon les recherches de l’historien Patrick Clastres, l’existence d’une
trêve olympique reste sujette à débat, les Jeux n’ayant jamais arrêté aucun
conflit, comme en témoigne l’attaque de la Russie sur la Crimée seulement
quatre jours après les Jeux de 2014. En 2022, le Comité international
olympique (CIO) a condamné la violation de la trêve par la Russie lors de
son invasion de l’Ukraine, suite à une résolution des Nations unies. Cette
décision a entraîné l’exclusion des athlètes russes et biélorusses des Jeux
paralympiques d’hiver de 2022.
Le 21 novembre 2023, à la 78e session de l’assemblée générale des
Nations Unies à New York, Tony Estanguet et Thomas Bach, président du
CIO, ont présenté une résolution inédite. Adoptée avec éclat par 118 voix
pour et deux abstentions, cette résolution, baptisée « Pour un monde
pacifique et meilleur grâce au sport et à l’idéal olympique », reconnaît
l’importance des Jeux de Paris 2024 comme catalyseurs de paix et
d’inclusion. Elle salue notamment la parité hommes-femmes, une première
dans l’histoire olympique, ainsi que le rôle crucial des athlètes dans la
promotion de la concorde mondiale par le sport.
INCLUSION DES FEMMES
À l’instar de l’Antiquité, les débuts des Jeux olympiques modernes en
1896, à Athènes, se caractérisent par l’absence des athlètes féminines dans
les compétitions, réservées exclusivement aux hommes. À cette époque, les
sportives font face à des préjugés tenaces, redoutant qu’elles ne perdent
leur féminité, deviennent excessivement musclées ou même stériles. Pour
s’imposer, elles doivent lutter contre ces idées préconçues et
progressivement gagner leur place aux Jeux.
Leur première participation se concrétise lors des Jeux de Paris en 1900,
avec des épreuves de tennis et de golf. Au fil des décennies, les opportunités
sportives pour les femmes s’élargissent, avec des disciplines telles que la
natation dès 1912, l’athlétisme dès 1928, le volleyball dès 1964, l’aviron dès
1976, le cyclisme dès 1984, et le football dès 1996.
Cependant, ce n’est qu’aux Jeux de Londres en 2012, avec l’introduction
de la boxe féminine, que toutes les disciplines voient la participation des
athlètes féminines.
Depuis les Jeux d’Athènes en 2004, plus de 40 % des participants aux
Jeux olympiques sont des femmes, marquant ainsi une évolution
significative vers la parité et l’inclusion dans le domaine sportif.
L’INTÉGRATION DES JEUX D’HIVER
Coubertin, en rétablissant les Jeux olympiques, les oriente initialement
vers les sports d’été. Cependant, dans les années 1920, l’intérêt croissant
pour les sports d’hiver conduit à l’organisation d’une semaine
internationale des sports d’hiver à Chamonix en 1924. Le succès de cet essai
conduit à la reconnaissance officielle, deux ans plus tard, de premiers Jeux
olympiques d’hiver. Dès lors, ces jeux dédiés aux sports de neige et de glace
s’inscrivent de manière permanente dans le paysage olympique.
L’année 1928 apporte une nouvelle dimension aux Jeux d’hiver avec
l’introduction du skeleton, offrant ainsi une diversité supplémentaire aux
compétitions.
En 1936, une cérémonie symbolique marquante voit le jour, avec
l’allumage du feu olympique dans le stade et l’inclusion du ski alpin au
programme, reflétant l’évolution constante des disciplines représentées.
En 1952, la Norvège, berceau du ski moderne, accueille fièrement les
Jeux olympiques d’hiver, marquant un moment historique avec le premier
relais de la flamme olympique. En 1956, un autre jalon est franchi lorsque
le serment olympique est prononcé pour la première fois par une athlète,
soulignant l’engagement universel envers les idéaux olympiques.
L’année 1964 est marquée par un retour aux sources avec l’allumage de
la flamme olympique à Olympie, bien que le faible enneigement menace la
tenue des Jeux, obligeant les soldats de l’armée autrichienne à entreprendre
des mesures extraordinaires pour garantir des conditions optimales.
Les années suivantes voient l’introduction de diverses innovations, des
contrôles de dopage en 1968 à l’introduction du snowboard et du hockey
sur glace féminin en 1998. Aux Jeux de Vancouver en 2010, la diversité
mondiale est mise en évidence par la participation de 2566 athlètes issus de
82 pays différents. L’édition de 2018 à Pyeongchang reste gravée dans les
annales olympiques avec l’ajout de huit nouvelles épreuves au programme,
établissant ainsi un record du nombre d’épreuves aux Jeux d’hiver.
LE PROFESSIONNALISME S’INSTALLE AUX JEUX
En 1984, un tournant majeur s’opère dans l’histoire des Jeux
olympiques modernes, traditionnellement réservés aux athlètes amateurs
selon la vision de Pierre de Coubertin. Le Comité international olympique,
en abolissant cette règle lors des Jeux de Los Angeles, ouvre la voie à la
participation des sportifs professionnels. À partir de cette date, ces derniers
obtiennent également la possibilité de concourir, marquant ainsi une
évolution significative dans la nature des participants aux Jeux olympiques.
L’ATHLÈTE AUX JEUX OLYMPIQUES
La perspective d'être sélectionné pour les Jeux Olympiques constitue le
rêve ultime pour de nombreux athlètes, représentant le couronnement
d'années d'efforts et d'entraînement intense. La route vers la qualification
implique une adhésion rigoureuse à la Charte Olympique et aux règlements
spécifiques de la Fédération Internationale (FI) propre à chaque discipline.
Les fédérations sont responsables de l'organisation des qualifications,
tandis que le Comité National Olympique (CNO) du pays de l'athlète
supervise son inscription officielle aux Jeux. La liberté offerte à un athlète
possédant plusieurs nationalités de choisir le pays pour lequel il souhaite
concourir est encadrée par la règle stipulant qu'après avoir représenté un
pays, un délai de trois ans est nécessaire avant de pouvoir concourir pour
une autre nation. Contrairement à certaines idées reçues, il n'existe pas de
limite d'âge pour participer aux JO, sauf si des restrictions de santé propres
à chaque FI sont en vigueur. Des athlètes, notamment dans des disciplines
comme l'équitation, l'escrime ou la voile, peuvent prolonger leur carrière
olympique jusqu'à l'âge de 40 ans. L'inscription aux Jeux engage l'athlète à
respecter les valeurs olympiques et à se soumettre à des contrôles
antidopage stricts, réalisés sous l'autorité du Comité International
Olympique (CIO) et de sa commission médicale, tant avant qu'après les
compétitions. Ces procédures renforcent l'intégrité des Jeux et garantissent
le respect des principes éthiques inhérents à l'esprit olympique.
LE CAS DES ATHLÈTES INDÉPENDANTS
Les athlètes olympiques indépendants (connus en anglais sous le nom
d’Independent Olympic Participants [IOP] ou Independent Olympic
Athletes [IOA]) sont des compétiteurs des Jeux olympiques dont les
nations ne sont pas représentées par un comité reconnu par le CIO. Bien
qu’ils ne soient pas autorisés à arborer les couleurs de leur drapeau national,
ces sportifs peuvent participer activement aux épreuves, défilant ainsi
derrière la bannière olympique. En cas de victoire, l’hymne olympique
résonne lors de la cérémonie de remise des médailles. Cette catégorie
représente une solution temporaire en attendant la reconnaissance
ultérieure des pays concernés, et elle a été mise en œuvre lors de multiples
éditions des Jeux olympiques.
LE VILLAGE OLYMPIQUE
Cent ans après son introduction initiale, le village olympique persiste en
tant qu'élément emblématique de l'expérience des Jeux olympiques, tout en
témoignant d'une évolution constante de sa finalité et de son héritage.
Les premières éditions des Jeux Olympiques modernes ont vu les
athlètes converger vers les terrains de compétition sans disposer
d'infrastructures dédiées pour les accueillir.
L'avènement du premier village olympique à l'occasion des Jeux de Paris
en 1924 a marqué une étape cruciale dans cette évolution. Des
baraquements en bois, situés à quelques minutes de marche du stade de
Colombes, ont été érigés pour loger la majorité des athlètes, offrant non
seulement une solution pratique d'hébergement, mais créant également un
espace communautaire. Ces modestes maisons avaient pour objectif de
réunir tous les participants au sein d'un village pourvu de services essentiels
tels qu'un bureau de poste, un bureau de change et un restaurant.
Bien que de nombreuses villes hôtes des Jeux Olympiques puissent
techniquement héberger les participants dans des logements privés tels que
des hôtels, le village olympique est devenu une institution incontournable,
intégrant de manière emblématique l'expérience olympique.
Au fil du temps, le village est devenu le véritable foyer des Jeux, un lieu
où 205 nations et l'équipe olympique des réfugiés du CIO ont convergé
lors des Jeux de Tokyo 2020. Pendant les Jeux, les athlètes ne se
concentrent pas seulement sur les compétitions ; c'est aussi une
opportunité de rencontrer des sportifs de différentes cultures. L'essence
des Jeux réside moins dans le confort des installations que dans les relations
forgées entre les participants du monde entier.
À la clôture des Jeux, le village olympique se transforme en un quartier
résidentiel supplémentaire pour la ville, où les habitations sont mises en
vente ou proposées à la location pour la population locale. Il est à noter
que cette pratique n'a pas toujours caractérisé le logement des athlètes.
Avant les Jeux de Los Angeles en 1932, leur hébergement était souvent
dispersé dans divers lieux sans bénéficier du concept spécifique de village
olympique tel que nous le connaissons aujourd'hui.
ATHLÈTES ILLUSTRES DES JEUX OLYMPIQUES
Dans cette partie captivante de notre livre, nous nous plongeons dans
l’univers des Jeux olympiques d’été et d’hiver de l’ère moderne à travers le
prisme des portraits de quelques-uns des athlètes les plus remarquables de
l’histoire.
Ces hommes et femmes exceptionnels ont non seulement brillé sur la
scène olympique par leur talent et leur détermination, mais ils ont
également laissé une empreinte indélébile dans l’imaginaire collectif,
devenant des figures emblématiques de l’excellence sportive et de
l’inspiration.
Explorez avec nous les histoires fascinantes et les exploits inoubliables
de ces champions olympiques, dont les parcours illustrent la quintessence
de la compétition, du dépassement de soi et de la persévérance.
— MICHAEL PHELPS —
Naissance : 30 juin 1985 à Tawson, États-Unis.
Décès : —
Discipline : Natation (Papillon, quatre nages, nage libre).
Olympiades : 5 (de 2004 à 2016).
Palmarès olympique : 23 3 2
L’emblématique nageur américain a transformé le monde aquatique en
son terrain de prédilection. Accumulant un total impressionnant de 28
médailles olympiques, dont 23 en or, Phelps détient le record du nombre
de médailles remportées par un athlète dans l'histoire des Jeux.
Surnommé fréquemment "Le poisson volant" en raison de ses
performances extraordinaires, Phelps a marqué l'histoire des Jeux
olympiques de manière indélébile.
Depuis sa retraite après les Jeux de Rio, sa présence aux JO demeure,
bien qu'il ait cette fois-ci pris la scène en tant que spectateur, ajoutant une
nouvelle dimension à son héritage olympique.
— ARIANNA FONTANA —
Naissance : 14 avril 1990 à Sondrio, Italie.
Discipline : Patinage de vitesse sur piste courte.
Olympiades : 5 (en cours).
Première apparition : Turin 2006.
Palmarès olympique : 2 4 5
Cette athlète s’est inscrite dans l’histoire de son pays en devenant la plus
jeune médaillée olympique à l’âge de 15 ans et 314 jours, décrochant le
bronze lors du relais 3 000 m à Turin en 2006.
Sa carrière olympique a atteint son apogée à Pyeongchang en 2018, où
elle a remporté l’or au 500 m, un exploit qu’elle a réitéré avec succès quatre
ans plus tard à Pékin en 2022. Avec un impressionnant total de onze
médailles olympiques entre 2006 et 2022, elle règne en maître en short-
track, surpassant des figures emblématiques telles que Viktor Ahn et Apolo
Ohno, qui détiennent chacun huit médailles.
Arianna Fontana détient également le record en tant qu’Italienne la plus
médaillée aux Jeux olympiques, surpassant la fondeuse Stefania Belmondo
avec un podium de plus à son actif.
Entre 2008 et 2018, elle a maintenu son statut de championne d’Europe
toutes distances, décrochant sept titres et accumulant un total
impressionnant de 24 médailles d’or et 41 podiums.
— SVEN KRAMER —
Naissance : 23 avril 1986 à Heerenveen, Pays-Bas.
Décès : —
Discipline : Patinage de vitesse.
Olympiades : 5 (de 2006 à 2022).
Palmarès olympique : 4 2 3
Issu d’une lignée de patineurs, il a excellé dans le cyclisme avant de
s’imposer comme l’un des plus grands patineurs de vitesse de l’histoire. En
2004, à l’âge de 18 ans, il remporte le titre national toutes épreuves et
décroche la médaille d’argent aux championnats d’Europe. Son ascension
continue avec une médaille de bronze aux Mondiaux en 2005 et
l’établissement d’un record du monde du 5 000 mètres.
Aux Jeux olympiques de Turin en 2006, il gagne l’argent et le bronze.
2007 est une année d’exception avec des titres européens et mondiaux, ainsi
que des records. En 2010, il devient champion olympique du 5 000 mètres
à Vancouver.
Malgré des blessures, il atteint des sommets, remportant six fois le
championnat du monde toutes épreuves en 2013. Sa carrière est marquée
par neuf records du monde, dont trois titres olympiques au 5 000 mètres.
En 2022, il annonce sa retraite, mettant fin à une carrière légendaire.
— LIDIYA SKOBLIKOVA —
Naissance : 8 March 1939 à Zlatoust, Union Soviétique.
Décès : —
Discipline : Patinage de vitesse.
Olympiades : 3 (De 1960 à 1968).
Palmarès olympique : 6
Aux Jeux de 1960, elle a remporté l’or dans les épreuves de 1 500 et de
3 000 mètres. Quatre ans plus tard, à Innsbruck en 1964, elle a établi un
record en remportant l’or dans toutes les distances, devenant ainsi la
première olympienne à accomplir cet exploit lors d’une seule édition des
Jeux d’hiver.
Au-delà de ses triomphes olympiques, elle a également dominé les
championnats du monde, remportant les titres en 1963 et 1964. Elle a
atteint l’apogée de sa carrière en remportant toutes les épreuves à chaque
championnat, un accomplissement jamais égalé depuis. Après sa carrière
sportive, elle a poursuivi son engagement dans le monde du sport en
devenant professeure, membre éminent du comité olympique de l’Union
soviétique et présidente de l’Union russe de patinage.
Sa contribution remarquable a été honorée lorsqu’elle a eu l’honneur de
porter le drapeau olympique à la cérémonie d’ouverture des Jeux d’hiver de
2014 à Sotchi.
— OLE EINAR BJØRNDALEN —
Naissance : 27 janvier 1974 à Drammen, Norvège.
Décès : —
Discipline : Biathlon.
Olympiades : 6 (De 1994 à 2014).
Palmarès olympique : 8 4 1
Ole Einar Bjørndalen est un biathlète norvégien à la carrière
exceptionnelle. Surnommé le « roi du biathlon », il compte 13 médailles
olympiques, se plaçant juste derrière Marit Bjørgen. Bjørndalen détient
également le record du biathlète le plus médaillé aux championnats du
monde avec 45 médailles et est le leader historique des victoires en Coupe
du monde de biathlon avec 95 triomphes.
Sa carrière a débuté en 1992 aux championnats du monde juniors, suivie
de trois titres en 1993. Il a connu sa percée en Coupe du monde en 1994
et a remporté sa première victoire majeure en 1996.
Ole Einar Bjørndalen a marqué les Jeux olympiques de Lillehammer en
1994, et en 2014, il a été élu à la commission des athlètes du Comité
International Olympique.
Malgré sa démission en 2016, il a continué à influencer le biathlon,
confirmant ainsi sa place dans l’histoire sportive.
— USAIN BOLT —
Naissance : 21 août 1986 à Paroisse de Trelawny, Jamaïque.
Décès : —
Discipline : Athlétisme.
Olympiades : 4 (De 2004 à 2016).
Palmarès olympique : 8
Retraité depuis 2017, cet athlète demeure une figure emblématique du
sprint, ayant établi des records qui semblent inatteignables. Il maintient
toujours les records mondiaux du 100 et 200 mètres, ajoutant à son
palmarès le seul exploit d’avoir remporté l’or sur ces deux distances lors de
trois Jeux olympiques consécutifs.
En 2009, à Berlin, il inscrit son nom dans l’histoire en établissant le
record du monde du 100 mètres avec un temps exceptionnel de 9″ 58.
En 2012, à Londres, il repousse à nouveau ses limites en réalisant une
performance remarquable de 9″ 63.
Surnommé « La Foudre » en raison de ses prouesses athlétiques
exceptionnelles, Bolt a récemment choisi le nom de Thunder (tonnerre en
anglais) pour l’un de ses fils jumeaux, un choix qui semble résonner avec la
puissance et la vitesse qui ont caractérisé sa carrière légendaire.
— ÉMIL ZATOPEK —
Naissance : 19 septembre 1922 à Kopřivnice, Tchécoslovaquie.
Décès : 22 novembre 2000 à Prague, République tchèque.
Discipline : Course de fond.
Olympiades : 3 (De 1948 à 1956).
Palmarès olympique : 4 1
Les Jeux olympiques de 1952 à Helsinki ont été le théâtre d’une
performance inoubliable de la part de Zatopek, le légendaire coureur de
fond tchèque. Il a réalisé un exploit exceptionnel en remportant trois
médailles d’or dans différentes disciplines, établissant ainsi sa domination
dans le monde de l’athlétisme. Sa victoire dans le 10 000 mètres a été suivie
par une performance éblouissante dans le 5 000 mètres, mais c’est son
triomphe dans le marathon qui a véritablement captivé le monde. Défiant
toutes les conventions, il s’est lancé dans le marathon sans expérience dans
cette épreuve exigeante. Sa stratégie audacieuse et son style de course
résilient ont impressionné le public, et il a franchi la ligne d’arrivée en
première position. Sa technique innovante de course, caractérisée par une
intensité constante et un style déterminé souvent surnommé « la
locomotive humaine », a redéfini les attentes en matière de courses de fond.
— LAURE MANAUDOU —
Naissance : 9 octobre 1986 à Villeurbanne, France.
Décès : —
Discipline : Natation (Nage libre, dos, quatre nages).
Olympiades : 3 (De 2004 à 2012).
Palmarès olympique : 1 1 1
Elle nait dans une famille profondément liée au sport et émerge comme
une figure emblématique de la natation française. Issue d’une lignée où son
père était entraîneur de handball et sa mère, championne de badminton,
elle a rapidement montré un talent précoce dans la piscine d’Ambérieu. À
14 ans, elle rejoint l’entraîneur Philippe Lucas en région parisienne, dédiant
son adolescence à son sport.
En 2004, aux Jeux olympiques d’Athènes, elle devient la première
nageuse française à remporter l’or depuis 1952, s’illustrant également avec
l’argent et le bronze.
Bien que sa carrière ait connu des hauts et des bas, avec une séparation
de Lucas en 2007 et une retraite en 2009, elle effectue un retour en 2011.
Son geste mémorable à Londres en 2012, félicitant son frère Florent,
champion olympique, demeure dans les mémoires.
Les exploits de Manaudou ont indubitablement ouvert la voie à la
réussite de la natation française depuis la fin des années 2000.
SPORTS AUX JEUX OLYMPIQUES MODERNES
Les Jeux olympiques modernes, qu’ils soient d’été ou d’hiver, offrent
une vitrine extraordinaire pour une diversité de disciplines sportives,
unissant des athlètes du monde entier dans un esprit de compétition et de
fair-play.
Les Jeux d’été comprennent une pléthore de sports allant de l’athlétisme
classique à des compétitions plus contemporaines telles que le BMX
freestyle ou le skateboard. De même, les Jeux d’hiver mettent en vedette
des sports de glace et de neige, du ski alpin au snowboard.
Outre ces disciplines principales, les Jeux olympiques ont également
accueilli des sports de démonstration au fil des éditions, permettant à des
activités diverses telles que le sauvetage sportif, le korfbal, ou le ski nautique
de briller brièvement sur la scène olympique sans intégrer définitivement le
programme.
Cette diversité reflète l’évolution constante des sports et témoigne de
l’engagement continu envers l’inclusion et l’innovation au sein du
mouvement olympique.
Structurer les sports
Le Comité international olympique (CIO) élabore une structure
organisationnelle qui catégorise les sports, disciplines et épreuves
olympiques. Conformément à cette classification, le panorama des sports
olympiques se subdivise en différentes disciplines, souvent désignées
informellement comme des sports dans le langage usuel. Par exemple, on
peut citer la natation et le water-polo en tant que disciplines au sein de la
natation, régi par la fédération internationale de natation, ou encore le
patinage artistique et le patinage de vitesse, classés comme disciplines du
patinage et sous l’égide de l’Union internationale de patinage.
Sport, discipline et épreuves
Le statut olympique d’un sport est conditionné par la reconnaissance
de sa fédération par le Comité international olympique. Par exemple, la
Fédération internationale de natation (FINA) gouverne la discipline de la
natation aux Jeux olympiques, tandis que l’Union Internationale de
Patinage (ISU) exerce cette fonction pour le patinage.
Un sport aux Jeux olympiques englobe une série de disciplines sportives
variées. Exemple, le water-polo et le plongeon s’inscrivent parmi les
diverses disciplines relevant du domaine aquatique (la natation étant le
sport).
Une discipline englobe diverses épreuves ou compétitions, chacune
conduisant à l’établissement d’un classement et à la remise de médailles et
de diplômes. Exemple, dans le domaine du patinage de vitesse masculin, le
500 mètres est une épreuve distincte, donnant lieu à son propre classement
et à la distribution de médailles et de diplômes.
En résumé, un sport (Natation) peut se diviser en plusieurs disciplines
(plongeon, etc.) qui elles-mêmes se divisent en épreuves (plongeon haut
vol à 10 m, tremplin à 3 m, etc.).
Le choix des sports
L’inclusion d’un sport dans le programme olympique dépend de sa
pratique répandue, évaluée par le CIO. Pour être considéré, un sport doit
être pratiqué par les hommes dans au moins cinquante pays et sur trois
continents, et par les femmes dans au moins trente-cinq pays répartis sur
trois continents.
Certains sports, tels que le polo ou le tir à la corde, ont été retirés du
programme olympique, tandis que d’autres comme le tir à l’arc ou le tennis
ont été temporairement exclus avant d’être réintégrés.
Pour obtenir ou maintenir son statut olympique, chaque discipline
sportive (représentée par sa fédération respective) est soumise à une
évaluation rigoureuse effectuée par la commission du programme
olympique du Comité international olympique.
Cette évaluation englobe plusieurs aspects :
• Les aspects techniques de la discipline, incluant le nombre
d’épreuves, les infrastructures nécessaires, les coûts opérationnels,
et autres critères pertinents.
• L’historique du sport, mettant l’accent sur la création de la
fédération sportive, les participations antérieures aux Jeux
olympiques, et d’autres éléments contextualisant son parcours.
• L’universalité du sport, prenant en compte le nombre de
pratiquants, l’activité des fédérations dans le monde, la répartition
géographique des participants, et d’autres facteurs liés à la diversité
et à l’inclusion.
• La popularité de la discipline, évaluée à travers des indicateurs tels
que la vente de billets, la couverture télévisée, la présence en ligne
avec les sites internet, les sponsors, et d’autres critères reflétant son
attrait auprès du public.
• L’image globale du sport, prenant en considération des éléments
tels que l’égalité des sexes, la transparence, l’équité, l’attrait général,
l’impact sur l’environnement, les mesures antidopage, et d’autres
dimensions liées à son intégrité.
• Les perspectives de développement futur de la fédération, incluant
des aspects financiers et des orientations stratégiques pour son
expansion et son amélioration continue.
Depuis l’an 2000, il n’y a eu que des augmentations marginales dans le
nombre de disciplines participant aux Jeux d’été et d’hiver. Les
modifications ont principalement porté sur les épreuves existantes, visant
à contenir l’expansion du programme afin de maîtriser l’envergure des Jeux.
LES SPORTS AUX JEUX OLYMPIQUES D’ÉTÉ
À l’édition inaugurale des Jeux olympiques modernes à Athènes en
1896, neuf disciplines sportives figuraient au programme, comprenant
l’athlétisme, le cyclisme, l’escrime, la gymnastique, l’haltérophilie, la lutte, la
natation, le tennis et le tir. Depuis cette époque, le paysage olympique a
connu des transformations significatives, avec la disparition de certains
sports tels que le polo et le baseball, et l’élimination temporaire puis le
retour de disciplines comme le tir à l’arc et le tennis. Parallèlement, de
nouveaux sports ont fait leur entrée, tels que le triathlon et le taekwondo.
Aux Jeux d’Athènes en 2004, le programme s’est considérablement élargi
pour inclure les neuf sports d’origine ainsi que 19 autres, totalisant ainsi
301 épreuves. Parmi ces disciplines, l’athlétisme et la natation demeurent
les points forts, jouissant d’une popularité mondiale, avec un grand nombre
d’épreuves et une participation diversifiée de pays à travers le monde.
L’athlétisme, avec ses diverses épreuves de sauts, lancers et courses,
retrouve ses racines dans les compétitions antiques, tandis que la natation
moderne englobe la nage, le water-polo, le plongeon et la natation
synchronisée, se déroulant désormais principalement dans des piscines
intérieures de 50 mètres de long. À compter de l’année 2020, chaque nation
hôte aura la possibilité d’inclure cinq disciplines sportives supplémentaires,
élargissant ainsi le nombre total de disciplines à 33. Par conséquent, les Jeux
olympiques d’été de 2020 ont accueilli le retour du baseball et du softball,
récemment réintégrés, tout en intégrant de nouveaux sports tels que
l’escalade, le karaté, le skateboard et le surf.
Découvrons ensemble les sports iconiques présents aux jeux estivaux
modernes.
— L’ATHLÉTISME —
Première apparition : Athènes 1896.
Éditions : 30ème (en 2024).
Épreuves : 48 (en 2024).
Records médailles : Paavo NURMI : 12 / USA : 827
L’athlétisme, sport ancestral, remonte aux premiers Jeux olympiques de
776 avant J-C. Les compétitions modernes commencent en Angleterre en
1840, se développant ensuite en Europe et aux États-Unis. En 1912,
l’IAAF (aujourd’hui World Athletics) est créée pour régir les compétitions
internationales.
L’athlétisme offre une diversité d’épreuves, en pratiquant le sport
individuel le plus représenté aux Jeux olympiques. Le programme inclut des
compétitions sur piste (sprint, demi-fond, fond, haies, steeple, relais), sur
route (marathon, marche athlétique) et des épreuves combinées
(heptathlon pour femmes, décathlon pour hommes). Les concours de sauts
et lancers se déroulent à proximité de la piste. L’athlétisme, riche en
diversité d’épreuves, domine les Jeux olympiques en termes de
participation.
Présent depuis les premiers Jeux modernes en 1896, il demeure le
« sport roi » de l’événement estival, avec un programme masculin stable
depuis 1932 et une intégration progressive des femmes, rendant leur
programme presque équivalent depuis 2008. Son expansion mondiale
depuis les années 1960 témoigne de sa popularité croissante.
LES SPORTS INTÉGRÉS AUX JEUX DE PARIS 24
Depuis l’instauration de l’agenda olympique 2020 en 2014, le Comité
international olympique encourage vivement les comités d’organisation à
introduire de nouvelles disciplines au sein du programme olympique, les
définissant comme des « sports additionnels ».
Cette démarche a ouvert la voie à Paris 2024 pour présenter au CIO
une proposition visant à inclure quatre sports additionnels dans son
programme. Paris 2024 a délibérément opté pour des sports jeunes,
créatifs, spectaculaires et en phase avec les tendances actuelles : le surf,
l’escalade, le skateboard et le breaking. S’inscrivant dans la lignée des Jeux
de Tokyo 2020, qui ont intégré trois de ces sports (surf, skateboard et
escalade) à leur programme, Paris 2024, dans un esprit de connectivité avec
un public jeune et dans l’invitation à la Génération 2024 à s’adonner au
sport jusqu’aux Jeux, saisit cette opportunité pour réitérer la présence de
ces trois sports tout en introduisant le breaking, qui fera son entrée majeure
sur la scène olympique lors des Jeux olympiques de Paris 2024.
— LE SURF —
Première apparition : Tokyo 2020.
Éditions : 2ème (en 2024).
Épreuves : 2 (en 2024).
Records médailles : Japon : 2
Le surf tire ses origines d’Hawaï dès le 15e siècle, puis connaît un essor
mondial dans les années 1950 avec l’émergence de nouveaux types de
planches. Aujourd’hui, ce sport compte plus de trente-cinq millions de
pratiquants à travers le monde, en majorité des jeunes, et se caractérise par
des figures spectaculaires exécutées sur les vagues. Les surfeurs sont
évalués par un panel de cinq juges en fonction de la variété et de la difficulté
de leurs manœuvres, ainsi que de leur vitesse et de leur puissance sur la
vague. Le shortboard est la planche retenue pour les compétitions
olympiques en raison de sa maniabilité et de sa propension à permettre des
figures impressionnantes.
Dès les années 1920, des voix se sont élevées pour inclure le surf aux
Jeux olympiques, notamment celle de Duke Kahanamoku, célèbre athlète
hawaïen. Cette attente prend fin avec l’intégration du surf au programme
des Jeux à Tokyo en 2020, et sa présence prévue à Paris en 2024, avec Tahiti
comme site d’accueil des épreuves.
LES SPORTS AUX JEUX OLYMPIQUES D’HIVER
Les sports d’hiver ont fait leur première apparition aux Jeux olympiques
lors des Jeux d’été de Londres en 1908, surprenant les attentes
traditionnelles. Les compétitions de patinage artistique ont été introduites,
comprenant des épreuves pour les hommes, les femmes et les couples.
Cette expérience a été renouvelée aux Jeux d’Anvers en 1920, qui ont
également inclus un tournoi de hockey sur glace. Ce n’est qu’à Chamonix
en 1924 que les sports d’hiver ont finalement obtenu leurs propres Jeux
olympiques, avec six sports au programme, notamment le bobsleigh, le
curling, le hockey sur glace, le patinage (artistique et de vitesse), le ski (ski
de fond et saut à ski) et la patrouille militaire.
Certains sports ont été absents du programme officiel pendant plusieurs
éditions, puis réintroduits ultérieurement. Un exemple notable est le
skeleton, présent uniquement aux Jeux de Saint-Moritz en 1928 et 1948,
avant de devenir une discipline permanente aux Jeux de Salt Lake City en
2002. Malgré la relative stabilité du nombre de sports aux Jeux d’hiver, le
nombre d’épreuves a considérablement augmenté au fil des ans, passant à
86 lors des Jeux de Vancouver en 2010.
Parmi les 15 disciplines des Jeux olympiques d’hiver de Sotchi en 2014,
le combiné nordique reste le seul sport non ouvert aux femmes. Le
patinage, le ski et le hockey sur glace sont les trois sports phares du
programme des Jeux d’hiver. Le patinage, présent depuis les Jeux de
Londres en 1908, possède la plus longue histoire olympique, avec les
femmes faisant leur première apparition dans le patinage artistique aux Jeux
d’hiver. Le ski, quant à lui, englobe le plus grand nombre de disciplines,
depuis le ski de fond, la plus ancienne, jusqu’au surf des neiges, le dernier
venu en 1998 à Nagano, Japon. Le hockey sur glace, comme le patinage et
le ski, a joué un rôle majeur dans la création des Jeux olympiques d’hiver,
bénéficiant d’une popularité considérable grâce à son spectacle dynamique,
avec des palets atteignant des vitesses impressionnantes allant jusqu’à
180 km/h.
Les sports olympiques d’hiver et leurs caractéristiques
Les Jeux olympiques d’hiver présentent une diversité captivante de
sports qui mettent en valeur les compétences athlétiques et la grâce sur la
glace et la neige.
Le biathlon combine le tir à la carabine avec le ski de fond, tandis que
le bobsleigh voit des équipes dévaler la piste glacée à des vitesses
vertigineuses. Le combiné nordique associe le saut à ski et le ski de fond
dans une compétition époustouflante. Le curling, jeu de précision sur la
glace, demande une habileté stratégique particulière. Le hockey sur glace
électrise les foules avec son action rapide et ses compétitions palpitantes.
La luge offre des descentes à couper le souffle, tandis que le patinage
artistique et la danse sur glace mêlent performances athlétiques et
esthétiques. Le patinage de vitesse, aussi bien sur piste longue que courte,
teste la vitesse pure des athlètes. Les sauts impressionnants du saut à ski
sont complétés par la vitesse du skeleton, où les athlètes glissent tête
première sur la glace. Le ski acrobatique, le ski alpin, le ski de fond, le ski-
alpinisme et le snowboard offrent une panoplie de défis, tandis que ces
disciplines diversifiées ajoutent leur éclat aux Jeux olympiques d’hiver,
célébrant ainsi la virtuosité athlétique sur des terrains enneigés.
Découvrons ensemble les sports iconiques présents aux jeux hivernaux
modernes.
— LE BIATHLON —
Première apparition : Squaw Valley 1960.
Éditions : 17ème (en 2022).
Épreuves : 11 (en 2022).
Records médailles : Ole BJØRNDALEN : 13 / Allemagne : 58
Le biathlon combine ski de fond et tir sportif, tirant ses origines des
techniques de chasse scandinaves. L’UIPMB, fondée en 1938, régule le
biathlon et le pentathlon. En 1993, l’UIB est créée, devenant indépendante
de l’UIPMB en 1998. Les premiers événements similaires au biathlon
remontent au 18e siècle en Scandinavie. Le premier biathlon moderne a
probablement eu lieu en 1912 à Oslo, avec des pénalités en cas d’échec au
tir.
La patrouille militaire, une forme ancienne de biathlon, a été présentée
aux Jeux de Chamonix en 1924, mais n’est jamais devenue une discipline
olympique officielle.
Le biathlon moderne a été intégré aux Jeux en 1960, et le biathlon
féminin en 1992. Jusqu’en 1976, seules deux épreuves étaient disputées aux
Jeux : individuelle et relais. En 1980, une deuxième épreuve individuelle a
été ajoutée. Les épreuves de poursuite ont été incluses en 2002, suivies par
le départ groupé à partir de 2006.
l’édition des Jeux olympiques de 2024 à Paris, l’organisation prévoit une
participation bien plus importante, avec environ 10 500 athlètes attendus,
répartis équitablement entre hommes et femmes. Le village olympique sera
établi à Saint-Denis, à une courte distance de cinq minutes du Stade de
France et à environ sept kilomètres du cœur de la capitale française.
• En 1924, lors des Jeux olympiques de Paris, un total de 44 Comités
nationaux olympiques (CNO) étaient présents, marquant un
moment historique pour plusieurs nations. Parmi eux, l’Équateur,
l’Irlande, la Lituanie, les Philippines et l’Uruguay ont fait leurs
débuts olympiques, ajoutant une nouvelle dimension à l’événement
mondial. De même, la Lettonie et la Pologne ont fait leurs
premières apparitions aux Jeux d’été. En regardant vers l’avenir, en
2024, plus de 200 CNOs sont attendus pour participer aux Jeux, en
plus de la présence prévue d’une équipe olympique des réfugiés,
soulignant l’expansion continue et l’universalité de l’esprit
olympique à travers le monde.
• Un lieu historique des Jeux olympiques de Paris en 1924, le stade
Yves-du-Manoir, sera réhabilité pour accueillir les compétitions de
hockey sur gazon lors des Jeux de Paris en 2024. Cette réutilisation
emblématique célèbre le centenaire des cérémonies d’ouverture et
de clôture, ainsi que des événements sportifs tels que le rugby et le
football. Alors que le rugby est programmé pour se dérouler au
Stade de France, les matchs de football seront répartis dans
plusieurs stades à travers la France, incluant le Parc des Princes et
le stade Geoffroy-Guichard. En 1924, les compétitions de voile se
sont déroulées en Normandie, notamment au Havre, ainsi que le
long des rives de la Seine à Meulan, dans les Yvelines. Pour l’édition
de 2024, Marseille, sur le littoral méditerranéen, a été choisie
comme lieu d’accueil. En plus de cette localisation, certains lieux
emblématiques de la capitale française seront le théâtre de diverses
épreuves, à l’instar de l’escrime qui se tiendra au Grand Palais. Dans
le cadre des Jeux de Paris 1924, cette discipline avait été disputée
au Vélodrome d’hiver, au cœur de la ville. Cet endroit est
INTRODUCTION
Les Jeux paralympiques (JP) représentent une plateforme d’élite pour
les athlètes présentant des défis physiques, visuels ou mentaux, offrant une
célébration remarquable du talent humain et de la détermination
inébranlable. Ces compétitions multisports, qui se déroulent tous les quatre
ans, se déclinent en éditions été et hiver, s’alignant ainsi sur le calendrier
des Jeux olympiques.
Initialement, l’appellation « paralympique » trouvait ses racines dans la
fusion des termes « paraplégique » et « olympique ». Cependant, au fil du
temps et avec l’essor de la participation d’athlètes présentant divers
handicaps, le terme a évolué pour symboliser bien plus que cette simple
connotation. Désormais, le préfixe grec « para », qui signifie « à côté de »
ou « parallèle », s’associe harmonieusement à la terminaison « lympique »,
issue des Jeux olympiques, pour former une entité qui transcende les limites
initiales. Ainsi, les Jeux paralympiques incarnent pleinement une solidarité
avec les Jeux olympiques, offrant une plateforme où la détermination, le
dépassement de soi et l’esprit sportif brillent de manière éclatante,
indépendamment des obstacles physiques.
La naissance des jeux paralympiques
Dans les années suivant la Seconde Guerre mondiale, le Dr Ludwig
Guttmann, un neurologue travaillant à l’hôpital de Stoke Mandeville, dans
le comté de Buckinghamshire près de Londres, a eu une vision
révolutionnaire. En 1948, il a lancé les premiers « Jeux mondiaux des
chaises roulantes et des amputés » sur le terrain de l’hôpital. Ces jeux, plus
tard connus sous le nom de « Jeux de Stoke Mandeville », avaient pour
objectif de favoriser la réhabilitation physique des victimes et anciens
combattants de la guerre devenus paraplégiques. Un moment historique
s’est produit lors des 9e jeux à Rome en 1960, une semaine après les Jeux
olympiques d’été, considérés comme les premiers Jeux paralympiques.
Pendant ce temps, à Saint-Étienne, Yves Nayme a également joué un
rôle crucial en organisant plusieurs événements internationaux pour les
personnes handicapées physiques, notamment les jeux européens de 1966
et les championnats du monde de 1990. Les Jeux paralympiques ont
également vu une expansion géographique avec l’introduction des Jeux
paralympiques africains prévus pour avoir lieu à Rabat, au Maroc en 2020,
bien que reportés ultérieurement pour des raisons logistiques. De plus, les
Jeux paralympiques de Tokyo en 2020 ont été reportés à 2021 en raison de
la pandémie de Covid-19, marquant ainsi une première dans l’histoire des
Jeux paralympiques.
Les critères athlétiques
Les Jeux paralympiques offrent une plateforme d’excellence sportive
pour les athlètes confrontés à des défis physiques ou visuels, embrassant la
diversité de leurs capacités fonctionnelles. Ces athlètes sont classés dans
différentes catégories en fonction de leur handicap, garantissant ainsi une
compétition équitable où les participants aux aptitudes similaires
s’affrontent.
Chaque discipline sportive propose des catégories spécifiques pour
assurer cette parité. Par exemple, en athlétisme, des épreuves sont dédiées
aux personnes non voyantes (avec une acuité visuelle inférieure à 3/60),
aux personnes malvoyantes (avec une acuité visuelle inférieure à 3/10 et
supérieure à 1/20), ainsi qu’aux athlètes amputés qui concourent avec des
prothèses, en plus des courses en fauteuil roulant.
Le cas de la surdité
Une question persiste quant à la participation des sourds et
malentendants, une catégorie souvent omise. Cette exclusion peut sembler
compréhensible pour ceux dont la surdité est légère, leurs capacités
physiques étant peu altérées. Cependant, la situation devient plus complexe
pour les sourds profonds, dont l’équilibre peut être affecté, mais qui ne
sont pas intégrés aux autres athlètes handicapés. Cette exclusion semble
découler en partie de l’existence des Deaflympics, la plus ancienne
compétition handisport internationale, qui offre une plateforme distincte
pour les sourds et malentendants. Il est également possible que des
préoccupations liées à la tricherie, similaires à celles rencontrées dans le
passé avec les athlètes handicapés mentaux, contribuent à cette séparation.
Le cas du handicap mental
Au cours des années 2004 à 2012, les personnes en situation de
handicap mental ont été exclues des Jeux paralympiques en raison de
problèmes de classification et de soupçons de fausse déficience
intellectuelle. Malgré cela, elles pouvaient participer aux Jeux olympiques
spéciaux. À partir de 2012, ces personnes ont été réintégrées dans les
compétitions officielles, notamment lors des Jeux paralympiques de
Londres, grâce à un travail collaboratif entre la FFSA, les fédérations
nationales et la fédération internationale des sports pour personnes en
situation de handicap mental. Cette décision a été prise lors de l’assemblée
générale du Comité international paralympique, saluée par la ministre de la
Santé et des Sports et la secrétaire d’État chargée des sports. Cela
représente un progrès majeur vers l’inclusion dans le mouvement
paralympique, soulignant l’importance de l’équité et de la participation pour
tous les individus, indépendamment de leur handicap.
LA CLASSIFICATION DES ATHLÈTES
La nomenclature établit par le Comité international paralympique pour
les sports d’hiver offre une classification sophistiquée des athlètes, prenant
en compte leurs spécificités individuelles et leurs besoins techniques dans
le cadre des Jeux paralympiques d’hiver.
Cette classification s’articule autour de différents critères, notamment
le type de handicap et l’utilisation de matériel technique adapté. Les athlètes
sont regroupés en catégories en fonction de leur handicap, avec des
distinctions telles que les classes B pour les athlètes ayant une déficience
visuelle (Blinds), ainsi que les classes LW (Locomotion Winter) pour les
athlètes ayant des handicaps moteurs, qu’ils soient debout (LW1 à LW9)
ou assis (LW10 à LW12).
Cette approche individualisée vise à garantir des compétitions
équitables et à offrir à chaque athlète les conditions optimales pour
exprimer son plein potentiel sur la scène paralympique d’hiver.
Nomenclature de classification paralympique
Assurer l’équité des compétitions entre tous les athlètes est la pierre
angulaire du système de classification paralympique. Avant de concourir
dans une compétition paralympique, chaque athlète est soigneusement
évalué et classé dans une catégorie de handicap spécifique.
Ce processus de classification est mené par des experts médicaux et
techniques, chargés d’évaluer l’impact du handicap sur la performance
sportive de l’athlète. Contrairement à un système universel, chaque
discipline sportive possède son propre système de classification, adapté à
ses particularités et à son histoire.
Cette classification repose sur une logique commune, caractérisée par
deux composantes distinctes : la lettre et le chiffre.
• La lettre, généralement une ou deux lettres, désigne le sport en
anglais, comme « S » pour la natation ou « T » et « F » pour
respectivement la piste et le terrain en para athlétisme.
• Le chiffre associé à cette lettre indique le niveau de handicap de
l’athlète, les nombres plus élevés correspondant à des handicaps
moins sévères.
Dans les sports collectifs comme le basket fauteuil et le rugby fauteuil,
chaque joueur se voit attribuer un certain nombre de points en fonction de
son handicap, et l’équipe doit respecter un total de points maximum pour
assurer l’équité de la compétition.
ATHLÈTES ILLUSTRES DES PARALYMPIQUES
Les Jeux paralympiques, qu’ils soient d’hiver ou d’été, ont été le théâtre
de performances remarquables de la part d’athlètes extraordinaires qui ont
dépassé les limites de l’adversité et de la différence pour atteindre des
sommets de réussite sportive. Ces jeux ont vu émerger une cohorte
d’athlètes illustres, dont les exploits ont non seulement captivé le public
mondial, mais ont également contribué à changer les perceptions sur le
handicap et à inspirer des générations entières.
Que ce soit sur la glace et la neige des pistes alpines ou sur les pistes
d’athlétisme et dans les bassins de natation, ces athlètes paralympiques ont
démontré une détermination inébranlable, une résilience exceptionnelle et
un talent hors du commun, faisant ainsi de leur nom une source
d’inspiration pour des millions de personnes à travers le monde.
Voici une liste des athlètes les plus mémorables des Jeux paralympiques.
— MARIE-AMÉLIE LE FUR —
Naissance : 26 septembre 1988 à Vendôme, France.
Décès : —
Discipline : Para-athlétisme.
Paralympiades : 4 (De 2008 à 2020).
Palmarès olympique : 3 4 2
Marie-Amélie Le Fur embrasse l’athlétisme à l’âge de 6 ans, initiant une
passion indéfectible pour le sport olympique. En mars 2004, à 15 ans, elle
subit un accident de scooter conduisant à l’amputation de sa jambe gauche
sous le genou. Malgré cet obstacle, elle revient sur les pistes quatre mois
plus tard avec une prothèse.
Au cours de sa carrière, Marie-Amélie Le Fur remporte 12 médailles
aux championnats du monde d’athlétisme, dont 4 titres majeurs en 2011 et
2015. Aux Jeux paralympiques, elle accumule 9 médailles, dont l’or à Rio
en 2016. Sa dernière olympiade à Tokyo en 2021 se conclut par une
médaille d’argent au saut en longueur. Icône du sport paralympique en
France, elle s’engage pour Paris 2024, coprésidant le comité des athlètes
avant de devenir présidente du comité paralympique français en 2018. En
parallèle, elle exerce en tant que consultante pour France Télévisions lors
d’événements majeurs tels que les championnats du monde d’athlétisme
handisport de Londres.
— ELLIE SIMMONDS —
Naissance : 1 novembre 1994 à Walsall, Angleterre.
Décès : —
Discipline : Para-natation.
Paralympiades : 4 (De 2008 à 2020).
Palmarès olympique : 5 1 2
À l’âge de 13 ans, Ellie Simmonds a marqué son entrée aux Jeux
paralympiques de Pékin en 2008, devenant la plus jeune athlète britannique
à participer et remportant des médailles d’or dans les épreuves du 100 m et
400 m nage libre. Aux Jeux paralympiques de Londres en 2012, elle a réitéré
son succès en remportant à nouveau l’or au 400 m nage libre et au 200 m
quatre nages individuel, battant ses propres records du monde. À Rio en
2016, elle a défendu son titre au 200 m quatre nages individuel, établissant
un nouveau record du monde.
En plus de ses succès olympiques, Simmonds a remporté dix titres de
Championnat du monde et a pris sa retraite en septembre 2021 après les
Jeux de Tokyo, se lançant ensuite dans une carrière de présentatrice pour
BBC Sport, y compris la couverture des Jeux du Commonwealth de
Birmingham en 2022.
LES SPORTS AUX JEUX PARALYMPIQUES
Les sports paralympiques englobent une vaste gamme de disciplines
représentées aux Jeux paralympiques d’été et d’hiver. Certains de ces sports
sont des versions adaptées de disciplines courantes telles que le cyclisme,
l’équitation, le judo et le ski de fond, où les règles sont ajustées pour
répondre aux besoins des athlètes en situation de handicap. Ces adaptations
peuvent entraîner des différences significatives ; par exemple, le rugby-
fauteuil diffère considérablement du rugby pratiqué par les athlètes valides.
D’autres sports paralympiques sont spécifiquement conçus pour les
athlètes en situation de handicap et ne sont pas pratiqués par les athlètes
valides, tels que la boccia et le goalball.
CLASSIFICATION DES ATHLÈTES
Dans le cadre des compétitions paralympiques, la classification des
athlètes est un processus complexe visant à garantir des épreuves
équitables. Les différents types de handicaps, qu’ils soient moteurs, visuels
ou autres, nécessitent une approche individualisée pour permettre une
compétition juste et équilibrée.
Par conséquent, les athlètes sont regroupés en catégories en fonction
de la nature et de la gravité de leur handicap, ce qui leur permet de
concourir contre des adversaires présentant des caractéristiques similaires.
Par exemple, dans les épreuves réservées aux athlètes malvoyants ou
aveugles, des distinctions sont établies en fonction du niveau de cécité de
chaque compétiteur, garantissant ainsi des conditions de compétition
adaptées à leurs besoins spécifiques.
Ce système de classification vise à promouvoir l’inclusion et à offrir à
chaque athlète la possibilité de concourir à son meilleur niveau, quel que
soit son handicap.
LA DIVISION DES HANDICAPS
Les divisions des compétitions paralympiques se présentent comme
suit :
• Catégorie des amputations : Destinée aux athlètes présentant
une perte d’au moins un joint majeur dans un membre.
• Infirmité motrice cérébrale : Englobe les athlètes atteints de
paralysie cérébrale, affectant leur motricité.
• Handicap mental : Réservée aux athlètes présentant des troubles
intellectuels ou cognitifs.
• Handicap visuel : Conçue pour les athlètes ayant une déficience
visuelle.
• Catégorie « Autres » : Cette classification regroupe tous les autres
types de handicaps moteurs qui ne rentrent pas dans les catégories
précédentes, y compris le nanisme.
• Athlètes en fauteuil roulant : Cette division englobe les athlètes
nécessitant l’usage d’un fauteuil roulant pour concourir, qu’il
s’agisse de paraplégie, de spina bifida, de poliomyélite,
d’amputation, ou d’infirmité motrice cérébrale.
Il est à noter qu’après les Jeux paralympiques d’été de 2000, les épreuves
réservées aux athlètes handicapés mentaux ont été suspendues en raison de
la difficulté d’évaluer ces handicaps. Cependant, ces athlètes ont été
réintégrés aux Jeux paralympiques à partir des Jeux d’été de 2012.
Dans les Jeux de Tokyo 2020, une évolution significative s’est
manifestée dans la classification des athlètes pour l’athlétisme. De nouvelles
catégories, notamment T/F61, T/F62, T/F63 et T/F64, ont été
introduites, ouvrant la voie à une compétition inclusive. Ces catégories sont
spécifiquement conçues pour les athlètes amputés d’une jambe qui
concourent en utilisant des prothèses tout en restant en position debout.
SPORTS AUX JEUX PARALYMPIQUES D’ÉTÉ
Comme pour les Jeux olympiques, le programme paralympique a connu
des évolutions et un enrichissement constant depuis 1960.
Aux Jeux paralympiques de Rome, huit sports figurent au programme :
tir à l’arc, para-athlétisme, dartchery (mêlant tir à l’arc et fléchettes), billard,
para-natation, tennis de table, escrime fauteuil et basket-ball fauteuil. Les
fléchettes ont quitté le programme paralympique en 1980, et le billard en
1988, mais d’autres sports ont intégré le programme des épreuves. En 2016,
à Rio, le premier para-triathlon olympique a lieu ; aux Jeux de Tokyo, le
para-taekwondo a fait son apparition.
La très grande majorité des sports paralympiques se retrouvent
également dans le programme olympique. Toutefois, deux disciplines ne
figurent que dans le programme paralympique : la boccia et le goalball.
— LA BOCCIA —
Première apparition : Stoke Mandeville et New York 1984.
Éditions : 11ème (en 2024).
Épreuves : 11 (en 2024).
Records médailles : Portugal : 27
La boccia, souvent comparée à la pétanque, se démarque par sa
précision et son adresse, offrant une opportunité sportive aux individus
dont les fonctions motrices sont sévèrement affectées.
Originairement un passe-temps, la boccia a évolué pour devenir un
sport paralympique depuis son introduction en 1984, permettant ainsi aux
athlètes les plus handicapés de représenter leur nation. Dérivé de l’italien
pour « boule », la boccia s’est développée pour répondre aux besoins des
personnes atteintes d’infirmité motrice cérébrale, puis s’est ouverte à une
diversité de handicaps moteurs. Actuellement, la pratique de la boccia
s’étend à travers 75 pays dans le monde, avec des matchs se déroulant en
salle sur un terrain de 12,5 mètres sur 6 mètres. Chaque joueur, disposant
de six balles au début de chaque manche, vise à placer ses balles le plus près
possible d’une balle blanche appelée « Jack ». Les matchs, qu’ils soient
individuels, en double ou par équipe de trois, se disputent en plusieurs
manches. Avec quatre catégories de handicap, certains joueurs bénéficient
d’une assistance pour stabiliser leur fauteuil, lancer les balles ou pointer,
bien que leurs assistants demeurent dos au jeu pour exécuter les ordres sans
interférer avec le déroulement de la partie.
Classification
Dans la compétition de boccia, les athlètes sont répartis en quatre
catégories en fonction de leur handicap.
Les joueurs des catégories BC1 et BC3 peuvent bénéficier d’une
assistance, qu’il s’agisse de stabilisation du fauteuil pour les joueurs BC1 ou
d’une rampe de lancement pour les joueurs BC3.
En revanche, les joueurs BC2 et BC4 jouent de manière autonome, sans
nécessiter d’aide extérieure.
Pour les joueurs BC3, les assistants sportifs restent positionnés dos au
jeu pendant toute la durée de la partie. Leur rôle se limite à exécuter les
commandes du joueur, sans pouvoir regarder le jeu ou lui prodiguer des
conseils. Cette connexion étroite entre le joueur et son assistant crée une
dynamique unique pendant les matchs.
Pour les joueurs BC1, les assistants peuvent observer le terrain
puisqu’ils sont placés derrière l’aire de jeu et interviennent uniquement à la
demande du joueur.
Le terme « BC » est l’abréviation de « Boccia », le sport pratiqué dans
cette compétition.
SPORTS AUX JEUX PARALYMPIQUES D’HIVER
Les sports d’hiver adaptés pour les personnes en situation de handicap
ont émergé progressivement après la Seconde Guerre mondiale, en réponse
aux besoins des nombreux soldats et civils blessés désireux de reprendre le
ski.
Des individus visionnaires, tels que Sepp Zwicknagl, un Autrichien
amputé des deux jambes, ont été parmi les premiers à explorer le ski avec
des prothèses, contribuant ainsi à l’évolution des équipements adaptés.
Les débuts des Jeux paralympiques d’hiver sont discrets, marqués par
la participation de seize pays à Örnsköldsvik en 1976, avec cent quatre-
vingt-dix-huit concurrents se disputant cinquante-trois épreuves de ski (ski
alpin et ski de fond). En 1980, à Geilo (Norvège), s’ajoutent les
compétitions de patinage de vitesse.Les éditions suivantes en 1984 et 1988
se déroulent à Innsbruck (Autriche), avant que la convergence des Jeux
olympiques et des Jeux paralympiques ne se fasse à Albertville en 1992.
Cette année-là, trois cent soixante-cinq concurrents de vingt-quatre pays
s’affrontent dans soixante-dix-huit épreuves de ski alpin, ski de fond et
biathlon. L’édition de 1994 à Lillehammer voit une expansion significative,
avec cent trente-trois épreuves réparties en cinq disciplines, incluant le
retour du patinage de vitesse et l’introduction du hockey sur luge.
Depuis lors, les Jeux paralympiques d’hiver connaissent une croissance
régulière. En 2010, à Vancouver, cinq cent deux athlètes provenant de
quarante-quatre pays participent à soixante-quatre épreuves de biathlon,
curling, hockey sur luge, ski alpin et ski de fond.
LA CATÉGORISATION DES ATHLÈTES
La catégorisation des athlètes dans les sports d’hiver, établie par le
Comité international paralympique (CIP), est conçue pour prendre en
compte la diversité des handicaps et des équipements techniques utilisés,
en vue de leur participation aux Jeux paralympiques d’hiver.
Cette classification se divise en plusieurs catégories en fonction des
handicaps similaires et des équipements spécifiques utilisés par les athlètes.
Les catégories B sont dédiées aux athlètes atteints de déficiences visuelles,
tandis que les catégories LW (Locomotion Winter) regroupent les athlètes
avec des déficiences motrices, qu’ils soient debout (LW1 à LW9) ou assis
(LW10 à LW12).
• Catégorie LW1 : Skieur debout avec la possibilité d’avoir deux skis
attachés ou non, et deux stabilisateurs. Les participants peuvent
être des amputés fémoraux skiant avec des prothèses, des amputés
fémoraux et tibiaux, ou présenter un handicap équivalent à une
amputation des deux membres inférieurs (avec un score minimum
de 45 au test).
• Catégorie LW2 : Skieur debout avec un seul ski et deux
stabilisateurs. Les skieurs peuvent être des amputés fémoraux
simples, des amputés tibiaux skiant sans prothèses, ou des
individus paralysés d’un membre inférieur, avec ce dernier devant
être attaché.
• Catégorie LW3 : Skieur debout avec un seul ski et deux
stabilisateurs. Cette catégorie comprend des amputés tibiaux
doubles skiant avec une prothèse, ainsi que des personnes
présentant un handicap équivalent à une amputation des deux
membres inférieurs, avec un score entre 15 et 44 au test.
• Catégorie LW4 : Skieur debout avec deux skis normaux et deux
bâtons. Les skieurs peuvent être des amputés tibiaux simples avec
prothèse, des amputés fémoraux simples avec prothèse, des
individus avec ankylose du genou ou une amputation double de
l’avant-pied, ou présenter un handicap d’un membre inférieur
nécessitant une orthèse ou avec un score inférieur à 15 au test.
• Catégories LW5 à LW6 : Skieurs debout avec deux skis et sans
bâtons. Ces catégories concernent les personnes avec des
amputations, une paralysie ou une malformation congénitale des
deux membres supérieurs.
• Catégories LW7 à LW8 : Skieurs debout avec deux skis et un
bâton. Les participants peuvent être des amputés, des personnes
avec une paralysie ou une malformation d’un membre supérieur.
• Catégorie LW9 : Skieur debout avec deux skis et un bâton. Les
participants peuvent être des amputés d’une jambe et d’un membre
supérieur, ou présenter une hémiplégie ou un handicap croisé d’un
membre inférieur et d’un membre supérieur.
• Catégories LW10 à LW12 : Trois classes selon les tests pour les
skieurs assis, utilisant un uniski et deux stabilisateurs. Les
participants peuvent être des amputés fémoraux doubles, des
paraplégiques ou des personnes présentant un handicap équivalent
des deux membres inférieurs.
• Catégorie B1 : Skieur debout guidé avec matériel normal et port
obligatoire de lunettes noires. Les participants sont des personnes
avec une cécité complète.
• Catégorie B2 : Skieur debout guidé avec matériel normal. Cette
catégorie concerne les amblyopes avec une acuité inférieure à
2/60e et/ou un champ visuel inférieur à 5° au maximum de
correction.
• Catégorie B3 : Skieur debout guidé avec matériel normal. Les
participants sont des amblyopes avec une acuité entre 2/60e et
6/60e et un champ entre 5° et 20°.
— LE PARA SKI ALPIN —
Première apparition : Örnsköldsvik 1976.
Éditions : 13ème (en 2022).
Épreuves : 30 (en 2022).
Records médailles : Autriche : 275
Le para ski alpin, un monde d’élégance et d’ingéniosité, accueille avec
éclat les skieurs en situation de handicap depuis les Jeux paralympiques de
1976. Cette discipline exigeante s’adapte avec finesse aux divers handicaps
physiques et visuels, offrant des équipements spécifiques tels que les sièges
hydrauliques pour les skieurs assis, ou les stabilos et bâtons traditionnels
pour ceux debout. La symbiose entre skieurs et guides déficients visuels sur
les pistes apporte une dimension de coopération unique, où la
communication précise est essentielle.
Les épreuves en compétition, qu’elles soient de vitesse pure comme la
Descente ou le Super Géant, ou plus techniques telles que le Slalom Géant
et le Slalom, mettent en lumière la diversité des talents et des styles. Chaque
compétiteur, en spécialisant son domaine d’expertise, contribue à enrichir
le panorama sportif.
Pour maintenir l’équité, des coefficients ajustent les temps de chaque
participant en fonction de leur catégorie de handicap, garantissant ainsi une
compétition juste et passionnante. Sur le podium, les skieurs assis, debout
et déficients visuels trouvent leur place, célébrant la diversité et l’unité au
cœur du para ski alpin.
Classification
Les catégories de handicaps pris en compte comprennent les handicaps
orthopédiques, tels que les paraplégies et tétraplégies, les hémiplégies, ainsi
que les paralysies cérébrales. De plus, les handicaps neurologiques, qu’ils
soient évolutifs ou d’origine, sont également intégrés. Il convient de
souligner que ce sport est inclusif et accueille en compétition ou en loisirs
d’autres types de handicaps qui ne sont pas spécifiquement représentés aux
Jeux paralympiques.
Dans le domaine du ski adapté, différentes catégories et compétitions
sont établies pour permettre la participation de personnes en situation de
handicap, en tenant compte de leurs besoins spécifiques.
Pour le ski debout, les compétiteurs sont répartis en classes de LW1 à
LW9, en fonction de leur handicap moteur touchant soit le haut, soit le bas
du corps, voire les deux. Ces athlètes ont la capacité de se déplacer debout
sur les skis.
Pour le ski assis, les concurrents sont regroupés dans les classes LW10
à LW12, selon la nature de leur déficience touchant principalement les
jambes, et éventuellement le tronc selon la classe. Ces skieurs utilisent un
fauteuil-ski, comprenant une coque et un châssis équipé d’amortisseurs,
montés soit sur un ski unique (uniski), soit sur deux skis (dual-ski).
Les personnes déficientes visuelles participent également à des
compétitions, classées en B1 à B3. Dans ces catégories, les athlètes sont
accompagnés d’un guide qui les précède sur la piste, portant une chasuble
fluorescente pour être bien visible. Athlètes et guides communiquent à
l’aide d’un système de micros pour assurer une coordination efficace.
LE DÉROULÉ DES JEUX PARALYMPIQUES
Les Jeux paralympiques ont évolué en une compétition sportive
majeure, rassemblant des athlètes représentant une diversité de handicaps.
Contrairement à leurs débuts axés sur la rééducation, ils sont maintenant
considérés comme les « Jeux olympiques parallèles », se déroulant un mois
après les Jeux olympiques traditionnels.
Les cérémonies et les épreuves des Jeux paralympiques sont similaires
à celles des Jeux olympiques, et ils se tiennent dans le même pays hôte. Le
programme comprend une variété de disciplines sportives adaptées pour
une participation inclusive, comme des courses en fauteuil roulant ou
debout.
En 2024, Paris accueillera pour la première fois les Jeux paralympiques,
du 28 août au 8 septembre. 4 400 athlètes participeront à 549 épreuves
réparties dans des sites emblématiques de la ville, rendus accessibles pour
tous. La compétition comprendra 22 sports, dont le para-cyclisme, avec un
total de 549 épreuves.
La Ville de Paris intensifie ses efforts pour améliorer l’accessibilité,
anticipant l’arrivée de près de 350 000 visiteurs handicapés.
INTRODUCTION
Les Jeux olympiques de la Jeunesse représentent une plateforme
multisports dédiée aux jeunes athlètes âgés de 14 à 18 ans. Ils ont pour
vocation de servir comme une première immersion dans l'univers
olympique pour la nouvelle génération, complétant ainsi le cadre des Jeux
olympiques traditionnels. Structurés en deux volets distincts, été et hiver,
ces jeux visent à réunir les talents les plus prometteurs du monde dans un
esprit de compétition et de fair-play.
En parallèle aux épreuves sportives, une dimension éducative et
culturelle enrichit l'expérience des participants. Comparativement aux Jeux
olympiques majeurs, les Jeux olympiques de la Jeunesse présentent des
exigences logistiques plus souples pour les pays hôtes, exploitant les
infrastructures existantes et se déroulant principalement au sein de la ville
hôte.
Plusieurs villes ont montré leur intérêt pour accueillir les premiers Jeux
olympiques de la jeunesse d'été en 2010 dès octobre 2007, notamment
Athènes, Bangkok, Moscou, Turin, Debrecen, Guatemala, Kuala Lumpur,
Poznań et Singapour. Singapour a remporté la victoire contre Moscou avec
53 voix contre 44 lors d'un vote par correspondance en février 2008,
annoncé par Jacques Rogge. En décembre 2008, le CIO a désigné
Innsbruck comme hôte des premiers JOJ d'hiver de 2012, l'emportant sur
Lillehammer, Kuopio et Harbin.
Le CIO a envisagé de déplacer les Jeux olympiques de la Jeunesse (JOJ)
vers les années impaires à partir de 2023, afin de leur donner plus de
visibilité. Cependant, lors de la 132e session du CIO en 2018, il a été décidé
de maintenir les JOJ aux années paires.
Les Jeux olympiques de la jeunesse sont conçus pour se démarquer de
l'opulence souvent associée aux Jeux olympiques traditionnels. Alors que
le Comité international olympique (CIO) aspire à les positionner comme
un événement sportif d'importance majeure réunissant de jeunes talents
athlétiques, il est indéniable qu'il existe des distinctions marquées entre les
JO et les JOJ. Ces différences sont principalement liées à des disparités de
renommée et d'ampleur entre les deux compétitions.
Toutefois, il convient de souligner que les JOJ ne sont pas destinés à
être une version réduite des Jeux olympiques, mais plutôt à incarner une
expérience unique et spécifique pour les jeunes athlètes.
DÉROULEMENT DES JEUX DE LA JEUNESSE
Les Jeux olympiques de la Jeunesse, qu’ils soient d’été ou d’hiver, durent
respectivement 12 et 10 jours et sont réservés aux athlètes âgés de 15 à
18 ans au 31 décembre de l’année des Jeux. Les catégories d’âge spécifiques
pour chaque sport sont définies par les Fédérations internationales (FI) en
collaboration avec le Comité international olympique (CIO).
Environ 4000 athlètes participent aux JOJ d’été, représentant près de
206 Comités nationaux olympiques (CNO), tandis que les JOJ d’hiver
accueillent environ 1800 athlètes de 80 CNO.
Tous les athlètes doivent être présents pendant toute la durée des JOJ
ou pour leur vague respective, et sont tenus de participer aux compétitions
ainsi qu’aux activités éducatives et culturelles. Cela contribue au
développement global des jeunes athlètes. Les critères de qualification
varient selon les sports et sont déterminés par les FI et les CNO.
LES SPORTS AU PROGRAMME
Le programme des Jeux olympiques de la Jeunesse suit une structure
similaire à celui des JO, mais adaptée aux jeunes athlètes. Les JOJ d’été à
Singapour en 2010 ont proposé 26 sports, tandis que ceux d’hiver à
Innsbruck en 2012 en ont eu 7. Les sports inclus ont varié au fil des
éditions.
Les JOJ d’été présentent des particularités telles que le basket-ball à trois
contre trois depuis 2010 et l’introduction du rugby à sept en 2014. Des
sports urbains comme le beach handball ont été ajoutés en 2018.
Pour les JOJ d’hiver, des changements ont inclus le saut à ski sur
tremplin normal en 2016 et l’ajout du monobob. Le ski alpinisme est
devenu une discipline en 2020. Une différence majeure entre les JO et les
JOJ est la participation d’équipes mixtes dans certains sports collectifs,
Au sommet de l'olympe : Une histoire de jeux
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Au sommet de l'olympe : Une histoire de jeux

  • 1.
  • 2. AVANT-PROPOS Chers lecteurs, je suis honoré de vous présenter cet extrait exclusif de mon prochain ouvrage dédié aux Jeux olympiques. Cette célébration mondiale de l’athlétisme, de l’excellence et de l’unité, a captivé et inspiré des générations entières à travers l’histoire. Dans ces pages, je me plonge profondément dans le tissu même de cet événement phénoménal, explorant ses origines antiques, son évolution moderne et l’impact qu’il a eu sur la société et la culture. Ces Jeux, bien plus qu’une simple compétition sportive, représentent un symbole puissant de paix, de compétition loyale et d’aspiration à l’excellence. À travers des récits fascinants, des anecdotes captivantes et une analyse approfondies, cet ouvrage vise à offrir une vision holistique des Jeux olympiques, de leur signification profonde à leur influence durable sur le monde contemporain. Que cet extrait soit le prélude à une exploration enrichissante et immersive, transportant le lecteur dans l’univers fascinant des Jeux olympiques, où le talent, la détermination et l’esprit humain brillent à leur plus haut niveau.
  • 3.
  • 4. INTRODUCTION GÉNÉRALE Depuis des millénaires, les Jeux olympiques captivent l’imagination des hommes et des femmes à travers le globe. Symboles de compétition, d’excellence et de camaraderie, ils ont su transcender les frontières temporelles et culturelles pour devenir l’une des manifestations les plus emblématiques de l’humanité. Ce livre vous convie à un voyage à travers l’histoire fascinante et riche en rebondissements des Jeux olympiques, des origines mythologiques de l’Antiquité aux spectacles grandioses des jeux modernes, en passant par la naissance et l’évolution des Jeux paralympiques ainsi que par la célébration de la jeunesse athlétique à travers les Jeux olympiques de la Jeunesse. Dans une première partie, nous nous plongerons dans les racines mythiques des Jeux olympiques de l’Antiquité, explorant leurs origines légendaires et leur évolution au fil des siècles. Des récits de héros et de dieux jusqu’aux compétitions athlétiques qui ont marqué l’histoire de la Grèce antique, nous découvrirons l’essence même de l’olympisme dans sa forme la plus primitive et pure. La deuxième partie de ce livre se penchera sur les Jeux olympiques modernes, une institution qui a été revitalisée à la fin du XIXe siècle sous l’impulsion de Pierre de Coubertin. Nous examinerons l’évolution des Jeux d’été et d’hiver, depuis leur renaissance à Athènes en 1896 jusqu’aux éditions les plus récentes, en mettant en lumière les moments emblématiques, les records brisés et les controverses qui ont jalonné leur histoire. En particulier, nous nous attarderons sur les Jeux de Paris 2024, qui symbolisent le rayonnement de la France en tant que berceau de l’Olympisme et qui promettent d’être un spectacle inoubliable. Dans la troisième partie de cet ouvrage, nous explorerons les Jeux paralympiques, une célébration de la résilience humaine et de la
  • 5. détermination face à l’adversité. Nous retracerons l’histoire de ces jeux dédiés aux athlètes handicapés, depuis leur humble début à Rome en 1960 jusqu’à leur reconnaissance mondiale, en mettant en lumière les exploits extraordinaires des compétiteurs paralympiques et leur impact sur la perception de la différence et de l’inclusion dans le sport. Nous accorderons également une attention particulière aux Jeux de Paris 2024, qui s’annoncent comme une vitrine de l’accessibilité et de l’innovation dans le domaine du sport adapté. Enfin, dans la quatrième et dernière partie, nous explorerons la célébration de la jeunesse athlétique à travers les Jeux olympiques de la Jeunesse, une initiative novatrice visant à inspirer et à éduquer les jeunes athlètes du monde entier. Nous découvrirons comment ces jeux uniques offrent aux jeunes talents une plateforme pour s’épanouir, s’engager et rêver en grand, façonnant ainsi l’avenir de l’olympisme et du sport mondial. À travers ces quatre parties, ce livre s’efforcera de capturer l’esprit indomptable des Jeux olympiques sous toutes leurs formes, célébrant l’unité, la diversité et l’excellence humaine qui les caractérisent. UNE ODE À LA FRANCE L’accueil des Jeux olympiques et Paralympiques de 2024 représente une opportunité sans précédent pour Paris et pour la France. Au-delà de l’aspect sportif, cet événement majeur offre une plateforme unique pour mettre en valeur le dynamisme, la diversité culturelle et l’innovation de la nation française. En accueillant le monde entier, Paris offre une vitrine internationale pour promouvoir les valeurs universelles de l’Olympisme et du Paralympisme, telles que l’inclusion, le respect et l’excellence. De plus, l’organisation de ces jeux représente une chance de stimuler l’économie, de renforcer les infrastructures sportives et de laisser un héritage durable pour les générations futures. En accueillant ces événements prestigieux, Paris et la France se positionnent au cœur de la scène mondiale, affirmant ainsi leur statut de leader dans le domaine du sport et de la culture.
  • 6.
  • 7. INTRODUCTION L'émergence des Jeux olympiques de l'Antiquité, plus qu'une simple manifestation sportive, constitue un chapitre fascinant dans l'histoire de la Grèce antique. Ces jeux, nés d'une conjonction unique de traditions religieuses, politiques et culturelles, sont profondément enracinés dans le tissu même de la civilisation grecque. Leur genèse remonte au VIIIe siècle avant J.-C. (-776 ; date de leur première trace écrite), dans la vallée de l'Élide, avec la fondation du sanctuaire d'Olympie dédié à Zeus, le souverain des dieux. C'est au sein de ces paysages vénérés, entre les colonnes du péristyle et les oliviers sacrés, que les premières compétitions sportives prirent place, s'élevant au-delà du simple divertissement pour devenir des célébrations rituelles. Guidés par un esprit de compétition, d'honneur et de connexion divine, les athlètes se rassemblaient pour participer à des épreuves empreintes de signification symbolique. À travers cette introduction aux Jeux olympiques antiques, nous plongerons dans l'évolution de cet événement extraordinaire, explorant ses origines mythiques, ses rituels profondément enracinés, et son rôle unique dans la construction de l'identité grecque antique. OLYMPIE, SANCTUAIRE DES JEUX Olympie, le lieu vénéré qui a donné naissance aux Jeux olympiques de l'Antiquité, demeure un site empreint de grandeur et de signification historique. Niché dans la vallée verdoyante de l'Élide en Grèce, ce sanctuaire sacré était dédié à Zeus, le roi des dieux de la mythologie grecque. Au cœur de ce site, le péristyle majestueux se dressait comme une arène sacrée où s'affrontaient les athlètes et où les spectateurs pouvaient observer les compétitions dans une atmosphère teintée de spiritualité. L'autel d'Héra, où la flamme olympique était allumée, symbolisait le début
  • 8. solennel des jeux, tandis que les oliviers, arbres sacrés dédiés à la déesse, encadraient le paysage, ajoutant une dimension spirituelle aux célébrations. Les vestiges des temples, des stades et des structures dédiées aux dieux témoignent aujourd'hui de la grandeur de cet endroit, rappelant l'importance des Jeux dans la culture grecque. Olympie, avec son héritage séculaire, reste un lieu où la spiritualité, l'art et le sport ont fusionné pour créer une expérience unique qui transcende les siècles. POURQUOI « LES JEUX OLYMPIQUES » ? L'appellation "Les Jeux Olympiques" trouve son origine dans le lieu même qui a donné naissance à cette institution millénaire : Olympie. Le nom évoque la vallée sacrée de l'Élide, où, à partir du VIIIe siècle avant J.- C., les cités grecques convergèrent pour honorer Zeus, le roi des dieux, au sein du sanctuaire d'Olympie. Ces jeux, qui allaient devenir une célébration quadriennale incontournable, étaient bien plus qu'une simple compétition sportive. Ils symbolisaient l'union des cités grecques, transcendant les conflits politiques et religieux, et servaient de lien sacré entre l'humanité et le divin. Ainsi, le terme "Jeux Olympiques" résonne comme un hommage à ce lieu mythique où l'esprit de compétition, la foi religieuse et l'unité culturelle se rencontraient dans une harmonie rare, sculptant l'identité même de la Grèce antique. L'héritage de cet endroit sacré continue de vivre à travers les siècles, inscrit dans le nom immortel de cette célébration mondiale du sport. POURQUOI LE TERME « OLYMPIADE » ? La datation basée sur les olympiades constituait un système chronologique distinct dans la Grèce antique, marquant les périodes entre deux éditions successives des Jeux olympiques. Introduit au VIIIe siècle avant J.-C., le concept d'olympiade se référait à la période de quatre ans séparant deux célébrations des jeux sacrés à Olympie. Ce cycle quadriennal, né de la décision d'Hippias, un archonte athénien, visait à organiser les événements sportifs de manière régulière. En plus d'être un moyen de mesurer le temps, les olympiades servaient également de cadre temporel pour les événements historiques et politiques, formant une toile de fond fondamentale pour comprendre la succession des époques grecques. La
  • 9. datation en olympiades, symbole de la régularité et de la continuité, illustrait le lien entre la vie quotidienne des Grecs et la grandeur cyclique des Jeux olympiques, soulignant ainsi l'importance de ces compétitions dans la trame temporelle et culturelle de la Grèce antique.
  • 10. LES ORIGINES MYTHOLOGIQUES Au cœur des cieux grecs, où les dieux du Panthéon s’entremêlaient avec les affaires des mortels, se tisse l’origine fascinante des Jeux olympiques. Plongeons dans les méandres du mythe fondateur, là où la tragédie et l’héroïsme s’entrelacent pour donner naissance à une tradition qui transcende les frontières du temps. LE MYTHE D’HÉRACLES Également connu sous le nom d’Hercule dans la tradition romaine, est l’un des récits les plus célèbres de la mythologie grecque. La relation d’Héraclès avec les Jeux olympiques est souvent associée à la fondation de ces jeux, même si les détails peuvent varier selon les sources. Héraclès est le fils de Zeus, roi des dieux, et d’Alcmène, une mortelle. Héraclès est connu pour sa force extraordinaire, sa bravoure et ses exploits héroïques. Cependant, en raison d’une ruse de la déesse Héra, l’épouse de Zeus, Héraclès est soumis à la folie, ce qui le conduit à commettre des actes terribles, y compris tuer ses propres enfants. Pour expier ses péchés, Héraclès est condamné à accomplir douze travaux, une série d’épreuves héroïques imposées par le roi Eurysthée. Ces travaux comprennent la capture du lion de Némée, la destruction de l’Hydre de Lerne, la capture du sanglier d’Érymanthe, le nettoyage des écuries d’Augias, la capture des oiseaux du lac Stymphale, la capture du taureau crétois, la capture des cavales de Diomède, la quête de la ceinture d’Hippolyte (la reine des Amazones), la quête du troupeau de bœufs de Géryon, la capture des pommes d’or du jardin des Hespérides, le dressage du chien à trois têtes Cerbère, gardien des enfers, et enfin la capture du sanglier d’Érymanthe.
  • 11. La Fondation des Jeux olympiques Selon la tradition, après avoir accompli ses travaux, Héraclès organise les premiers Jeux olympiques en l’honneur de Zeus, son père. Ces jeux étaient destinés à célébrer la victoire d’Héraclès sur le lion de Némée et à expier ses péchés. La première édition des Jeux olympiques aurait eu lieu en 776 avant J.-C., selon cette légende. Les Jeux olympiques institués par Héraclès étaient considérés comme un moyen de renouveler l’alliance entre les dieux et les hommes. Les compétitions sportives étaient également un moyen de montrer la supériorité des compétences athlétiques et de renforcer l’idéal d’arété, l’excellence, qui était valorisé dans la culture grecque. Bien que le mythe d’Héraclès soit lié à la fondation des Jeux olympiques, il est important de noter que les différentes versions de ce mythe peuvent présenter des variations. L’importance d’Héraclès dans la culture grecque s’étend bien au- delà de sa relation avec les Jeux olympiques, en faisant de lui l’un des héros les plus vénérés de la mythologie
  • 12. L’ATHLÈTE AUX JEUX ANTIQUES Les Jeux olympiques de l’Antiquité ont vu émerger une classe spécifique d’individus extraordinaires, les athlètes, dont le statut et la préparation étaient hautement distincts. Statut des athlètes Les athlètes olympiques de l’Antiquité occupaient une place particulière dans la société grecque. Généralement issu de familles modestes, leur statut social s’élevait considérablement lorsqu’ils se distinguaient dans les compétitions. Les vainqueurs des Jeux bénéficiaient d’une renommée instantanée et étaient souvent honorés dans leur cité d’origine. Cette célébrité pouvait même s’étendre au-delà des frontières de la Grèce, conférant aux athlètes une reconnaissance panhellénique. Cependant, malgré cette renommée, la vie des athlètes n’était pas exempte de défis. Certains se retrouvaient dans des situations financières précaires après la fin de leur carrière sportive, dépendant parfois du soutien de leur cité ou de mécènes pour subvenir à leurs besoins. Le matériel hygiénique de l’athlète • Un aryballe : Récipient utilisé dans l’Antiquité grecque pour contenir de l’huile parfumée ou des parfums. • Un strigile : objet de forme incurvée, ressemblant à une petite lame courbe. Les athlètes l’utilisaient pour racler l’huile et la saleté de leur peau après avoir participé à des activités sportives ou s’être enduits d’huile d’olive, qui était souvent utilisée pour protéger la peau et améliorer la performance athlétique. Cet instrument était particulièrement utile dans les bains publics où les athlètes pouvaient se nettoyer après l’entraînement ou les compétitions.
  • 13. • Une éponge. Le tout est retenu par un anneau que l’athlète accroche au mur du gymnase ou de la palestre. Les règles à suivre pour participer aux Jeux Les athlètes, représentants fiers de la civilisation hellène, devaient respecter un code de conduite rigoureux qui régissait non seulement leur préparation physique, mais aussi leur comportement moral et leur engagement envers l’équité. Les règles partagées ci-dessous, extraites des archives historiques, détaillent les exigences auxquelles les compétiteurs devaient se conformer pour participer aux jeux sacrés d’Olympie. 1. Être un sujet hellène libre, excluant toute appartenance à la condition d’esclave ou de métèque. 2. Ne pas être sous le coup de condamnations judiciaires ni afficher un comportement moral douteux. 3. S’inscrire préalablement au stage d’un mois au gymnase d’Élis pour pouvoir participer aux Jeux. 4. Tout retardataire est disqualifié, ne pouvant concourir. 5. Les femmes mariées sont strictement interdites d’assister aux Jeux ou de se montrer dans l’Altis, sous peine d’être précipitées du rocher de Typaison. 6. Pendant les exercices, les maîtres des athlètes doivent rester parqués et nus. 7. Il est formellement interdit de tuer son adversaire ou de chercher à le tuer. 8. Pousser son adversaire hors des limites est expressément prohibé. 9. Toute tentative d’intimidation est prohibée. 10. La corruption d’un arbitre ou d’un adversaire entraînera des sanctions, notamment la flagellation. 11. Tout concurrent dont l’adversaire désigné ne se présente pas sera déclaré vainqueur. 12. Les concurrents ne sont pas autorisés à manifester contre le public ou les juges. 13. Tout concurrent mécontent d’une décision peut porter plainte
  • 14. devant le Sénat contre les arbitres, ces derniers étant passibles de sanctions ou de l’annulation de leur décision si elle est jugée erronée. 14. Tout membre du collège des juges est exclu de la compétition. Les contrevenants aux règles des Jeux olympiques de l’Antiquité étaient punis par des juges qui utilisaient le fouet en plein concours. En cas de fautes graves, les athlètes devaient payer des amendes qui finançaient la création de statues dédiées à Zeus, érigées à Élis et à Olympie. Les noms des tricheurs étaient inscrits sur le socle de ces statues, appelées Zanes. À Olympie, elles bordaient le chemin vers le stade, et à Élis, elles étaient placées dans le gymnase, servant de rappels visuels des conséquences de l’inconduite athlétique.
  • 15. LES ATHLÈTES ILLUSTRES DES JEUX ANTIQUES Dans l’Antiquité, de nombreux athlètes ont marqué l’histoire des Jeux olympiques par leurs performances exceptionnelles. Cependant, il est important de noter que les informations détaillées sur les athlètes antiques sont parfois limitées, et certaines histoires peuvent être entourées de légendes. Parmi les athlètes de renom des Jeux olympiques de l’Antiquité, certains ont été immortalisés dans les récits transmis à travers les siècles. Leur réputation dépasse largement les frontières du temps, et leurs exploits continuent d’inspirer et de captiver les esprits. Parmi eux, nous trouvons des figures telles que Milon de Crotone, un lutteur légendaire connu pour sa force extraordinaire et ses multiples victoires aux Jeux olympiques. Un autre athlète remarquable est Léonidas de Rhodes, un sprinteur qui a dominé les épreuves de course lors de quatre Jeux olympiques consécutifs. Voici quelques-uns des athlètes qui sont souvent mentionnés dans les récits historiques et mythologiques des Jeux olympiques de l’Antiquité.
  • 16. — MILON DE CROTONE — Naissance : 550 avant J.-C. à Crotone. Décès : Cap Colonna. Discipline : Lutte. Olympiades : 7 (de 540 à 512 av. J.-C.). Palmarès olympique : 6 Cet athlète demeure l’une des figures les plus emblématiques des Jeux olympiques de l’Antiquité, élevant son nom au rang des légendes sportives. Ce lutteur et pentathlonien d’exception a inscrit son nom dans l’histoire en remportant six victoires olympiques consécutives dans la lutte et le pentathlon entre 540 et 516 avant J.-C. Originaire de la cité grecque de Crotone, Milon incarnait la puissance et la polyvalence athlétiques. Sa renommée reposait non seulement sur ses triomphes répétés, mais aussi sur ses exploits physiques impressionnants. La légende raconte que Milon aurait transporté un veau sur ses épaules chaque jour, le laissant grandir avec lui, démontrant ainsi sa force prodigieuse. Sa longévité exceptionnelle dans le monde des Jeux olympiques et sa domination incontestée dans les disciplines athlétiques ont fait de Milon de Crotone un symbole intemporel de l’excellence sportive dans la Grèce antique.
  • 17. — KYNISKA DE SPARTE — Naissance : 442 avant J.-C. à Sparte. Décès : Sparte. Discipline : Course de quadrige. Olympiades : 2 (de 396 à 392 av. J.-C.). Palmarès olympique : 2 Fille d’Archidamos, le roi de Sparte, elle a marqué l’histoire en devenant la première femme dont le nom fut gravé sur le prestigieux registre des champions olympiques. Son char a triomphé dans la compétition du quadrige lors de deux olympiades, un exploit remarquable qui a défié les conventions de l’époque. Bien que les femmes fussent généralement exclues des Jeux, les organisateurs ont été contraints de faire une exception en raison d’une nuance dans les règles : la victoire dans les courses de chars attribuait la couronne au propriétaire du char plutôt qu’au conducteur. Une statue en bronze, créée par Apelle, la représentant aux côtés d'un aurige, a été érigée dans le temple de Zeus à Olympie. Une inscription proclamait qu'elle était la seule femme à avoir remporté la couronne des épreuves de chars aux Jeux olympiques.
  • 18.
  • 19. DÉROULEMENT DES JEUX ANTIQUES Les Jeux olympiques sont observés sur une période dépassant mille ans, subissant de multiples évolutions au fil du temps. À leur zénith, vers le 5e siècle avant J.-C., la durée des Jeux s’étend sur cinq jours, avec les compétitions sportives occupant une position prééminente. Le programme des Jeux olympiques est exclusivement composé d’épreuves individuelles, avec l’absence de disciplines sportives en équipe. Les compétitions se déroulent tant dans le stade que sur l’hippodrome. PREMIER JOUR — LA CÉRÉMONIE D’OUVERTURE — La cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de l’Antiquité était bien plus qu’un simple préambule festif. Elle revêtait une signification profonde, mêlant tradition, spiritualité, et célébration collective. La cérémonie des Jeux olympiques de l’Antiquité débutait de manière solennelle avec la procession majestueuse des athlètes. En provenance du gymnase, les compétiteurs se déplaçaient avec élégance et détermination, revêtus de tuniques légères. Les acclamations et les encouragements retentissaient tout au long de leur trajet, témoignant de l’admiration et du respect que la société grecque vouait à ces athlètes d’exception. Chaque cité participante présentait ses athlètes devant les spectateurs, renforçant ainsi le caractère international des Jeux. Les délégations arboraient fièrement les emblèmes de leur ville, créant un spectacle visuel impressionnant. Le moment central de la cérémonie était l’allumage de la flamme sacrée, symbole de la pureté et de la connexion entre le ciel et la terre. Des discours officiels étaient ensuite prononcés par des personnalités importantes, soulignant l’importance des Jeux en tant que symbole d’unité, de paix et de
  • 20. compétition honorable. Ces discours avaient également pour objectif de renforcer le sentiment d’appartenance à la communauté grecque. Ensuite, un moment solennel était consacré à la libation, où les athlètes versaient une offrande liquide en signe de respect envers les dieux. Les athlètes prêtaient également serment, promettant de respecter les règles et de participer de manière éthique. Après cette fête collective se déroulaient les compétitions destinées aux trompettistes et aux hérauts, où les lauréats avaient le privilège de prendre en charge les annonces tout au long des Jeux. Guidant la cérémonie avec la sonorité distinctive de la trompette, ces compétiteurs devenaient les porte-parole officiels de l’événement. Précédant chaque épreuve, l’arrivée des concurrents et l’annonce des vainqueurs, ils proclamaient avec éloquence et vigueur ces informations cruciales, agissant comme de véritables « speakers » de l’époque. Cette contribution sonore apportait une dimension vibrante et solennelle à la narration des Jeux, marquant ainsi l’importance de chaque moment dans cette célébration athlétique. DEUXIÈME JOUR — LE SAUT EN LONGUEUR — À Olympie, les spécialistes du saut en longueur, accompagnés du doux son décalé de la flûte, s’élançaient sur une piste réduite en tenant des poids en plomb. La course brève, mais intense, combinée à des mouvements précis, propulsait les athlètes vers l’avant. À l’apogée du saut, ils se débarrassaient des poids pour maximiser leur élan avant de toucher le sol. L’épreuve semblait consister en une série de cinq sauts à pieds joints, réalisés sans recul, mettant ainsi en avant la nécessité d’exprimer de l’harmonie et de démontrer un sens aigu du rythme. Les poids utilisés par les athlètes variaient entre 1,4 et 2 kg, ajustés en fonction de la taille de chaque compétiteur. Ces objets étaient pourvus de
  • 21. rainures polies destinées à faciliter la préhension et se déclinaient en diverses formes, telles que rectangulaire, semi-circulaire, hémisphérique, et elliptique. Les détails techniques des sauts aux Jeux olympiques de l’Antiquité restent flous, car les Grecs anciens se concentraient davantage sur la victoire que sur les aspects techniques. Les archives mentionnent cependant des exploits exceptionnels, dont le saut de Chionis de Sparte en 664 avant J.-C., mesuré à 15,8m. Cette performance a soulevé des questions sur l’éventuelle existence d’une épreuve de triple saut. Cependant, de nombreux experts considèrent ces distances extraordinaires comme le résultat probable d’une exagération compréhensible, laissant l’aspect technique du saut olympique antique dans l’incertitude
  • 22.
  • 23. ÉVOLUTION DES JEUX MODERNES Dès le commencement, Coubertin propose la notion de Jeux laïques, marquant ainsi une distinction notable avec les Jeux de l’Antiquité qui étaient consacrés aux divinités. Cette idée préliminaire souligne la nature profondément séculière des Jeux modernes, établissant une rupture significative avec la tradition antique. La proposition de Coubertin s’inscrit dans une perspective contemporaine, où les jeux athlétiques sont envisagés non seulement comme des expressions de compétition physique, mais également comme des événements accessibles à toutes les personnes, indépendamment de leur affiliation religieuse. Contrairement aux Jeux olympiques de l’Antiquité, chaque itération des Jeux olympiques modernes est traditionnellement accueillie par un pays et une ville différente. Cette particularité représente une divergence significative par rapport à la pratique antique où les Jeux étaient ancrés à Olympie, en Grèce, et ne se déplaçaient pas géographiquement. Cette évolution reflète l’expansion mondiale de l’événement, sa portée internationale et son rôle en tant que plateforme unificatrice pour les nations du monde entier. Les origines des Jeux olympiques dans l’Antiquité remontent à une seule journée d’événements, évoluant progressivement pour couvrir une période de cinq jours. Cette extension temporelle a marqué une transformation significative dans la structure des compétitions. Actuellement, la durée officielle des Jeux olympiques modernes est rigoureusement établie, s’étendant sur un maximum de seize jours. À partir de l’année 1896, les Jeux olympiques ont vu une transformation significative par rapport à leurs homologues antiques. Alors que les Jeux anciens étaient strictement réservés aux citoyens grecs masculins et libres,
  • 24. les Jeux modernes ont marqué un tournant majeur en ouvrant leurs portes à la participation d’athlètes du monde entier. Cette évolution s’est manifestée dès les premiers Jeux modernes à Athènes, rassemblant un total de 241 participants provenant de 14 nations différentes. Cette ouverture internationale a contribué à façonner la dimension universelle et inclusive des Jeux olympiques contemporains. LA TRÊVE OLYMPIQUE DANS DES JEUX MODERNES Dans un élan pour promouvoir la paix et l’unité à travers le monde, le Comité international olympique prend une décision historique en 1991, décidant de réinstaurer la tradition millénaire de la trêve olympique pour les Jeux d’été et d’hiver de 1992. Cette initiative est rapidement soutenue par l’assemblée générale des Nations unies, qui adopte à partir de 1993 une résolution annuelle intitulée « Édification d’un monde pacifique et meilleur grâce au sport et à l’idéal olympique ». Cette résolution, publiée pour la première fois le 25 octobre 1993, vise à utiliser le pouvoir du sport pour favoriser la paix mondiale. En soutien à cet idéal, le Centre international pour la trêve olympique (CITO) voit le jour en juillet 2000, œuvrant activement pour la promotion de la trêve olympique. L’engagement en faveur de la paix se manifeste également lors des cérémonies d’ouverture des Jeux, où en 2002, des personnalités du sport et de la politique sont incitées à signer un engagement pour la trêve olympique. Cette tradition se poursuit lors des Jeux olympiques d’été de 2004, avec l’installation d’un « mur de la trêve » dans le village olympique, signé par des athlètes et des personnalités politiques du monde entier, devenant ainsi une tradition incontournable à chaque édition des Jeux olympiques. Selon les recherches de l’historien Patrick Clastres, l’existence d’une trêve olympique reste sujette à débat, les Jeux n’ayant jamais arrêté aucun conflit, comme en témoigne l’attaque de la Russie sur la Crimée seulement quatre jours après les Jeux de 2014. En 2022, le Comité international olympique (CIO) a condamné la violation de la trêve par la Russie lors de son invasion de l’Ukraine, suite à une résolution des Nations unies. Cette décision a entraîné l’exclusion des athlètes russes et biélorusses des Jeux paralympiques d’hiver de 2022.
  • 25. Le 21 novembre 2023, à la 78e session de l’assemblée générale des Nations Unies à New York, Tony Estanguet et Thomas Bach, président du CIO, ont présenté une résolution inédite. Adoptée avec éclat par 118 voix pour et deux abstentions, cette résolution, baptisée « Pour un monde pacifique et meilleur grâce au sport et à l’idéal olympique », reconnaît l’importance des Jeux de Paris 2024 comme catalyseurs de paix et d’inclusion. Elle salue notamment la parité hommes-femmes, une première dans l’histoire olympique, ainsi que le rôle crucial des athlètes dans la promotion de la concorde mondiale par le sport. INCLUSION DES FEMMES À l’instar de l’Antiquité, les débuts des Jeux olympiques modernes en 1896, à Athènes, se caractérisent par l’absence des athlètes féminines dans les compétitions, réservées exclusivement aux hommes. À cette époque, les sportives font face à des préjugés tenaces, redoutant qu’elles ne perdent leur féminité, deviennent excessivement musclées ou même stériles. Pour s’imposer, elles doivent lutter contre ces idées préconçues et progressivement gagner leur place aux Jeux. Leur première participation se concrétise lors des Jeux de Paris en 1900, avec des épreuves de tennis et de golf. Au fil des décennies, les opportunités sportives pour les femmes s’élargissent, avec des disciplines telles que la natation dès 1912, l’athlétisme dès 1928, le volleyball dès 1964, l’aviron dès 1976, le cyclisme dès 1984, et le football dès 1996. Cependant, ce n’est qu’aux Jeux de Londres en 2012, avec l’introduction de la boxe féminine, que toutes les disciplines voient la participation des athlètes féminines. Depuis les Jeux d’Athènes en 2004, plus de 40 % des participants aux Jeux olympiques sont des femmes, marquant ainsi une évolution significative vers la parité et l’inclusion dans le domaine sportif. L’INTÉGRATION DES JEUX D’HIVER Coubertin, en rétablissant les Jeux olympiques, les oriente initialement vers les sports d’été. Cependant, dans les années 1920, l’intérêt croissant pour les sports d’hiver conduit à l’organisation d’une semaine internationale des sports d’hiver à Chamonix en 1924. Le succès de cet essai
  • 26. conduit à la reconnaissance officielle, deux ans plus tard, de premiers Jeux olympiques d’hiver. Dès lors, ces jeux dédiés aux sports de neige et de glace s’inscrivent de manière permanente dans le paysage olympique. L’année 1928 apporte une nouvelle dimension aux Jeux d’hiver avec l’introduction du skeleton, offrant ainsi une diversité supplémentaire aux compétitions. En 1936, une cérémonie symbolique marquante voit le jour, avec l’allumage du feu olympique dans le stade et l’inclusion du ski alpin au programme, reflétant l’évolution constante des disciplines représentées. En 1952, la Norvège, berceau du ski moderne, accueille fièrement les Jeux olympiques d’hiver, marquant un moment historique avec le premier relais de la flamme olympique. En 1956, un autre jalon est franchi lorsque le serment olympique est prononcé pour la première fois par une athlète, soulignant l’engagement universel envers les idéaux olympiques. L’année 1964 est marquée par un retour aux sources avec l’allumage de la flamme olympique à Olympie, bien que le faible enneigement menace la tenue des Jeux, obligeant les soldats de l’armée autrichienne à entreprendre des mesures extraordinaires pour garantir des conditions optimales. Les années suivantes voient l’introduction de diverses innovations, des contrôles de dopage en 1968 à l’introduction du snowboard et du hockey sur glace féminin en 1998. Aux Jeux de Vancouver en 2010, la diversité mondiale est mise en évidence par la participation de 2566 athlètes issus de 82 pays différents. L’édition de 2018 à Pyeongchang reste gravée dans les annales olympiques avec l’ajout de huit nouvelles épreuves au programme, établissant ainsi un record du nombre d’épreuves aux Jeux d’hiver. LE PROFESSIONNALISME S’INSTALLE AUX JEUX En 1984, un tournant majeur s’opère dans l’histoire des Jeux olympiques modernes, traditionnellement réservés aux athlètes amateurs selon la vision de Pierre de Coubertin. Le Comité international olympique, en abolissant cette règle lors des Jeux de Los Angeles, ouvre la voie à la participation des sportifs professionnels. À partir de cette date, ces derniers obtiennent également la possibilité de concourir, marquant ainsi une évolution significative dans la nature des participants aux Jeux olympiques.
  • 27.
  • 28. L’ATHLÈTE AUX JEUX OLYMPIQUES La perspective d'être sélectionné pour les Jeux Olympiques constitue le rêve ultime pour de nombreux athlètes, représentant le couronnement d'années d'efforts et d'entraînement intense. La route vers la qualification implique une adhésion rigoureuse à la Charte Olympique et aux règlements spécifiques de la Fédération Internationale (FI) propre à chaque discipline. Les fédérations sont responsables de l'organisation des qualifications, tandis que le Comité National Olympique (CNO) du pays de l'athlète supervise son inscription officielle aux Jeux. La liberté offerte à un athlète possédant plusieurs nationalités de choisir le pays pour lequel il souhaite concourir est encadrée par la règle stipulant qu'après avoir représenté un pays, un délai de trois ans est nécessaire avant de pouvoir concourir pour une autre nation. Contrairement à certaines idées reçues, il n'existe pas de limite d'âge pour participer aux JO, sauf si des restrictions de santé propres à chaque FI sont en vigueur. Des athlètes, notamment dans des disciplines comme l'équitation, l'escrime ou la voile, peuvent prolonger leur carrière olympique jusqu'à l'âge de 40 ans. L'inscription aux Jeux engage l'athlète à respecter les valeurs olympiques et à se soumettre à des contrôles antidopage stricts, réalisés sous l'autorité du Comité International Olympique (CIO) et de sa commission médicale, tant avant qu'après les compétitions. Ces procédures renforcent l'intégrité des Jeux et garantissent le respect des principes éthiques inhérents à l'esprit olympique. LE CAS DES ATHLÈTES INDÉPENDANTS Les athlètes olympiques indépendants (connus en anglais sous le nom d’Independent Olympic Participants [IOP] ou Independent Olympic Athletes [IOA]) sont des compétiteurs des Jeux olympiques dont les nations ne sont pas représentées par un comité reconnu par le CIO. Bien
  • 29. qu’ils ne soient pas autorisés à arborer les couleurs de leur drapeau national, ces sportifs peuvent participer activement aux épreuves, défilant ainsi derrière la bannière olympique. En cas de victoire, l’hymne olympique résonne lors de la cérémonie de remise des médailles. Cette catégorie représente une solution temporaire en attendant la reconnaissance ultérieure des pays concernés, et elle a été mise en œuvre lors de multiples éditions des Jeux olympiques. LE VILLAGE OLYMPIQUE Cent ans après son introduction initiale, le village olympique persiste en tant qu'élément emblématique de l'expérience des Jeux olympiques, tout en témoignant d'une évolution constante de sa finalité et de son héritage. Les premières éditions des Jeux Olympiques modernes ont vu les athlètes converger vers les terrains de compétition sans disposer d'infrastructures dédiées pour les accueillir. L'avènement du premier village olympique à l'occasion des Jeux de Paris en 1924 a marqué une étape cruciale dans cette évolution. Des baraquements en bois, situés à quelques minutes de marche du stade de Colombes, ont été érigés pour loger la majorité des athlètes, offrant non seulement une solution pratique d'hébergement, mais créant également un espace communautaire. Ces modestes maisons avaient pour objectif de réunir tous les participants au sein d'un village pourvu de services essentiels tels qu'un bureau de poste, un bureau de change et un restaurant. Bien que de nombreuses villes hôtes des Jeux Olympiques puissent techniquement héberger les participants dans des logements privés tels que des hôtels, le village olympique est devenu une institution incontournable, intégrant de manière emblématique l'expérience olympique. Au fil du temps, le village est devenu le véritable foyer des Jeux, un lieu où 205 nations et l'équipe olympique des réfugiés du CIO ont convergé lors des Jeux de Tokyo 2020. Pendant les Jeux, les athlètes ne se concentrent pas seulement sur les compétitions ; c'est aussi une opportunité de rencontrer des sportifs de différentes cultures. L'essence des Jeux réside moins dans le confort des installations que dans les relations forgées entre les participants du monde entier. À la clôture des Jeux, le village olympique se transforme en un quartier
  • 30. résidentiel supplémentaire pour la ville, où les habitations sont mises en vente ou proposées à la location pour la population locale. Il est à noter que cette pratique n'a pas toujours caractérisé le logement des athlètes. Avant les Jeux de Los Angeles en 1932, leur hébergement était souvent dispersé dans divers lieux sans bénéficier du concept spécifique de village olympique tel que nous le connaissons aujourd'hui.
  • 31. ATHLÈTES ILLUSTRES DES JEUX OLYMPIQUES Dans cette partie captivante de notre livre, nous nous plongeons dans l’univers des Jeux olympiques d’été et d’hiver de l’ère moderne à travers le prisme des portraits de quelques-uns des athlètes les plus remarquables de l’histoire. Ces hommes et femmes exceptionnels ont non seulement brillé sur la scène olympique par leur talent et leur détermination, mais ils ont également laissé une empreinte indélébile dans l’imaginaire collectif, devenant des figures emblématiques de l’excellence sportive et de l’inspiration. Explorez avec nous les histoires fascinantes et les exploits inoubliables de ces champions olympiques, dont les parcours illustrent la quintessence de la compétition, du dépassement de soi et de la persévérance.
  • 32. — MICHAEL PHELPS — Naissance : 30 juin 1985 à Tawson, États-Unis. Décès : — Discipline : Natation (Papillon, quatre nages, nage libre). Olympiades : 5 (de 2004 à 2016). Palmarès olympique : 23 3 2 L’emblématique nageur américain a transformé le monde aquatique en son terrain de prédilection. Accumulant un total impressionnant de 28 médailles olympiques, dont 23 en or, Phelps détient le record du nombre de médailles remportées par un athlète dans l'histoire des Jeux. Surnommé fréquemment "Le poisson volant" en raison de ses performances extraordinaires, Phelps a marqué l'histoire des Jeux olympiques de manière indélébile. Depuis sa retraite après les Jeux de Rio, sa présence aux JO demeure, bien qu'il ait cette fois-ci pris la scène en tant que spectateur, ajoutant une nouvelle dimension à son héritage olympique.
  • 33. — ARIANNA FONTANA — Naissance : 14 avril 1990 à Sondrio, Italie. Discipline : Patinage de vitesse sur piste courte. Olympiades : 5 (en cours). Première apparition : Turin 2006. Palmarès olympique : 2 4 5 Cette athlète s’est inscrite dans l’histoire de son pays en devenant la plus jeune médaillée olympique à l’âge de 15 ans et 314 jours, décrochant le bronze lors du relais 3 000 m à Turin en 2006. Sa carrière olympique a atteint son apogée à Pyeongchang en 2018, où elle a remporté l’or au 500 m, un exploit qu’elle a réitéré avec succès quatre ans plus tard à Pékin en 2022. Avec un impressionnant total de onze médailles olympiques entre 2006 et 2022, elle règne en maître en short- track, surpassant des figures emblématiques telles que Viktor Ahn et Apolo Ohno, qui détiennent chacun huit médailles. Arianna Fontana détient également le record en tant qu’Italienne la plus médaillée aux Jeux olympiques, surpassant la fondeuse Stefania Belmondo avec un podium de plus à son actif. Entre 2008 et 2018, elle a maintenu son statut de championne d’Europe toutes distances, décrochant sept titres et accumulant un total impressionnant de 24 médailles d’or et 41 podiums.
  • 34. — SVEN KRAMER — Naissance : 23 avril 1986 à Heerenveen, Pays-Bas. Décès : — Discipline : Patinage de vitesse. Olympiades : 5 (de 2006 à 2022). Palmarès olympique : 4 2 3 Issu d’une lignée de patineurs, il a excellé dans le cyclisme avant de s’imposer comme l’un des plus grands patineurs de vitesse de l’histoire. En 2004, à l’âge de 18 ans, il remporte le titre national toutes épreuves et décroche la médaille d’argent aux championnats d’Europe. Son ascension continue avec une médaille de bronze aux Mondiaux en 2005 et l’établissement d’un record du monde du 5 000 mètres. Aux Jeux olympiques de Turin en 2006, il gagne l’argent et le bronze. 2007 est une année d’exception avec des titres européens et mondiaux, ainsi que des records. En 2010, il devient champion olympique du 5 000 mètres à Vancouver. Malgré des blessures, il atteint des sommets, remportant six fois le championnat du monde toutes épreuves en 2013. Sa carrière est marquée par neuf records du monde, dont trois titres olympiques au 5 000 mètres. En 2022, il annonce sa retraite, mettant fin à une carrière légendaire.
  • 35. — LIDIYA SKOBLIKOVA — Naissance : 8 March 1939 à Zlatoust, Union Soviétique. Décès : — Discipline : Patinage de vitesse. Olympiades : 3 (De 1960 à 1968). Palmarès olympique : 6 Aux Jeux de 1960, elle a remporté l’or dans les épreuves de 1 500 et de 3 000 mètres. Quatre ans plus tard, à Innsbruck en 1964, elle a établi un record en remportant l’or dans toutes les distances, devenant ainsi la première olympienne à accomplir cet exploit lors d’une seule édition des Jeux d’hiver. Au-delà de ses triomphes olympiques, elle a également dominé les championnats du monde, remportant les titres en 1963 et 1964. Elle a atteint l’apogée de sa carrière en remportant toutes les épreuves à chaque championnat, un accomplissement jamais égalé depuis. Après sa carrière sportive, elle a poursuivi son engagement dans le monde du sport en devenant professeure, membre éminent du comité olympique de l’Union soviétique et présidente de l’Union russe de patinage. Sa contribution remarquable a été honorée lorsqu’elle a eu l’honneur de porter le drapeau olympique à la cérémonie d’ouverture des Jeux d’hiver de 2014 à Sotchi.
  • 36. — OLE EINAR BJØRNDALEN — Naissance : 27 janvier 1974 à Drammen, Norvège. Décès : — Discipline : Biathlon. Olympiades : 6 (De 1994 à 2014). Palmarès olympique : 8 4 1 Ole Einar Bjørndalen est un biathlète norvégien à la carrière exceptionnelle. Surnommé le « roi du biathlon », il compte 13 médailles olympiques, se plaçant juste derrière Marit Bjørgen. Bjørndalen détient également le record du biathlète le plus médaillé aux championnats du monde avec 45 médailles et est le leader historique des victoires en Coupe du monde de biathlon avec 95 triomphes. Sa carrière a débuté en 1992 aux championnats du monde juniors, suivie de trois titres en 1993. Il a connu sa percée en Coupe du monde en 1994 et a remporté sa première victoire majeure en 1996. Ole Einar Bjørndalen a marqué les Jeux olympiques de Lillehammer en 1994, et en 2014, il a été élu à la commission des athlètes du Comité International Olympique. Malgré sa démission en 2016, il a continué à influencer le biathlon, confirmant ainsi sa place dans l’histoire sportive.
  • 37. — USAIN BOLT — Naissance : 21 août 1986 à Paroisse de Trelawny, Jamaïque. Décès : — Discipline : Athlétisme. Olympiades : 4 (De 2004 à 2016). Palmarès olympique : 8 Retraité depuis 2017, cet athlète demeure une figure emblématique du sprint, ayant établi des records qui semblent inatteignables. Il maintient toujours les records mondiaux du 100 et 200 mètres, ajoutant à son palmarès le seul exploit d’avoir remporté l’or sur ces deux distances lors de trois Jeux olympiques consécutifs. En 2009, à Berlin, il inscrit son nom dans l’histoire en établissant le record du monde du 100 mètres avec un temps exceptionnel de 9″ 58. En 2012, à Londres, il repousse à nouveau ses limites en réalisant une performance remarquable de 9″ 63. Surnommé « La Foudre » en raison de ses prouesses athlétiques exceptionnelles, Bolt a récemment choisi le nom de Thunder (tonnerre en anglais) pour l’un de ses fils jumeaux, un choix qui semble résonner avec la puissance et la vitesse qui ont caractérisé sa carrière légendaire.
  • 38. — ÉMIL ZATOPEK — Naissance : 19 septembre 1922 à Kopřivnice, Tchécoslovaquie. Décès : 22 novembre 2000 à Prague, République tchèque. Discipline : Course de fond. Olympiades : 3 (De 1948 à 1956). Palmarès olympique : 4 1 Les Jeux olympiques de 1952 à Helsinki ont été le théâtre d’une performance inoubliable de la part de Zatopek, le légendaire coureur de fond tchèque. Il a réalisé un exploit exceptionnel en remportant trois médailles d’or dans différentes disciplines, établissant ainsi sa domination dans le monde de l’athlétisme. Sa victoire dans le 10 000 mètres a été suivie par une performance éblouissante dans le 5 000 mètres, mais c’est son triomphe dans le marathon qui a véritablement captivé le monde. Défiant toutes les conventions, il s’est lancé dans le marathon sans expérience dans cette épreuve exigeante. Sa stratégie audacieuse et son style de course résilient ont impressionné le public, et il a franchi la ligne d’arrivée en première position. Sa technique innovante de course, caractérisée par une intensité constante et un style déterminé souvent surnommé « la locomotive humaine », a redéfini les attentes en matière de courses de fond.
  • 39. — LAURE MANAUDOU — Naissance : 9 octobre 1986 à Villeurbanne, France. Décès : — Discipline : Natation (Nage libre, dos, quatre nages). Olympiades : 3 (De 2004 à 2012). Palmarès olympique : 1 1 1 Elle nait dans une famille profondément liée au sport et émerge comme une figure emblématique de la natation française. Issue d’une lignée où son père était entraîneur de handball et sa mère, championne de badminton, elle a rapidement montré un talent précoce dans la piscine d’Ambérieu. À 14 ans, elle rejoint l’entraîneur Philippe Lucas en région parisienne, dédiant son adolescence à son sport. En 2004, aux Jeux olympiques d’Athènes, elle devient la première nageuse française à remporter l’or depuis 1952, s’illustrant également avec l’argent et le bronze. Bien que sa carrière ait connu des hauts et des bas, avec une séparation de Lucas en 2007 et une retraite en 2009, elle effectue un retour en 2011. Son geste mémorable à Londres en 2012, félicitant son frère Florent, champion olympique, demeure dans les mémoires. Les exploits de Manaudou ont indubitablement ouvert la voie à la réussite de la natation française depuis la fin des années 2000.
  • 40.
  • 41. SPORTS AUX JEUX OLYMPIQUES MODERNES Les Jeux olympiques modernes, qu’ils soient d’été ou d’hiver, offrent une vitrine extraordinaire pour une diversité de disciplines sportives, unissant des athlètes du monde entier dans un esprit de compétition et de fair-play. Les Jeux d’été comprennent une pléthore de sports allant de l’athlétisme classique à des compétitions plus contemporaines telles que le BMX freestyle ou le skateboard. De même, les Jeux d’hiver mettent en vedette des sports de glace et de neige, du ski alpin au snowboard. Outre ces disciplines principales, les Jeux olympiques ont également accueilli des sports de démonstration au fil des éditions, permettant à des activités diverses telles que le sauvetage sportif, le korfbal, ou le ski nautique de briller brièvement sur la scène olympique sans intégrer définitivement le programme. Cette diversité reflète l’évolution constante des sports et témoigne de l’engagement continu envers l’inclusion et l’innovation au sein du mouvement olympique. Structurer les sports Le Comité international olympique (CIO) élabore une structure organisationnelle qui catégorise les sports, disciplines et épreuves olympiques. Conformément à cette classification, le panorama des sports olympiques se subdivise en différentes disciplines, souvent désignées informellement comme des sports dans le langage usuel. Par exemple, on peut citer la natation et le water-polo en tant que disciplines au sein de la natation, régi par la fédération internationale de natation, ou encore le patinage artistique et le patinage de vitesse, classés comme disciplines du patinage et sous l’égide de l’Union internationale de patinage.
  • 42. Sport, discipline et épreuves Le statut olympique d’un sport est conditionné par la reconnaissance de sa fédération par le Comité international olympique. Par exemple, la Fédération internationale de natation (FINA) gouverne la discipline de la natation aux Jeux olympiques, tandis que l’Union Internationale de Patinage (ISU) exerce cette fonction pour le patinage. Un sport aux Jeux olympiques englobe une série de disciplines sportives variées. Exemple, le water-polo et le plongeon s’inscrivent parmi les diverses disciplines relevant du domaine aquatique (la natation étant le sport). Une discipline englobe diverses épreuves ou compétitions, chacune conduisant à l’établissement d’un classement et à la remise de médailles et de diplômes. Exemple, dans le domaine du patinage de vitesse masculin, le 500 mètres est une épreuve distincte, donnant lieu à son propre classement et à la distribution de médailles et de diplômes. En résumé, un sport (Natation) peut se diviser en plusieurs disciplines (plongeon, etc.) qui elles-mêmes se divisent en épreuves (plongeon haut vol à 10 m, tremplin à 3 m, etc.). Le choix des sports L’inclusion d’un sport dans le programme olympique dépend de sa pratique répandue, évaluée par le CIO. Pour être considéré, un sport doit être pratiqué par les hommes dans au moins cinquante pays et sur trois continents, et par les femmes dans au moins trente-cinq pays répartis sur trois continents. Certains sports, tels que le polo ou le tir à la corde, ont été retirés du programme olympique, tandis que d’autres comme le tir à l’arc ou le tennis ont été temporairement exclus avant d’être réintégrés. Pour obtenir ou maintenir son statut olympique, chaque discipline sportive (représentée par sa fédération respective) est soumise à une évaluation rigoureuse effectuée par la commission du programme olympique du Comité international olympique. Cette évaluation englobe plusieurs aspects : • Les aspects techniques de la discipline, incluant le nombre
  • 43. d’épreuves, les infrastructures nécessaires, les coûts opérationnels, et autres critères pertinents. • L’historique du sport, mettant l’accent sur la création de la fédération sportive, les participations antérieures aux Jeux olympiques, et d’autres éléments contextualisant son parcours. • L’universalité du sport, prenant en compte le nombre de pratiquants, l’activité des fédérations dans le monde, la répartition géographique des participants, et d’autres facteurs liés à la diversité et à l’inclusion. • La popularité de la discipline, évaluée à travers des indicateurs tels que la vente de billets, la couverture télévisée, la présence en ligne avec les sites internet, les sponsors, et d’autres critères reflétant son attrait auprès du public. • L’image globale du sport, prenant en considération des éléments tels que l’égalité des sexes, la transparence, l’équité, l’attrait général, l’impact sur l’environnement, les mesures antidopage, et d’autres dimensions liées à son intégrité. • Les perspectives de développement futur de la fédération, incluant des aspects financiers et des orientations stratégiques pour son expansion et son amélioration continue. Depuis l’an 2000, il n’y a eu que des augmentations marginales dans le nombre de disciplines participant aux Jeux d’été et d’hiver. Les modifications ont principalement porté sur les épreuves existantes, visant à contenir l’expansion du programme afin de maîtriser l’envergure des Jeux.
  • 44. LES SPORTS AUX JEUX OLYMPIQUES D’ÉTÉ À l’édition inaugurale des Jeux olympiques modernes à Athènes en 1896, neuf disciplines sportives figuraient au programme, comprenant l’athlétisme, le cyclisme, l’escrime, la gymnastique, l’haltérophilie, la lutte, la natation, le tennis et le tir. Depuis cette époque, le paysage olympique a connu des transformations significatives, avec la disparition de certains sports tels que le polo et le baseball, et l’élimination temporaire puis le retour de disciplines comme le tir à l’arc et le tennis. Parallèlement, de nouveaux sports ont fait leur entrée, tels que le triathlon et le taekwondo. Aux Jeux d’Athènes en 2004, le programme s’est considérablement élargi pour inclure les neuf sports d’origine ainsi que 19 autres, totalisant ainsi 301 épreuves. Parmi ces disciplines, l’athlétisme et la natation demeurent les points forts, jouissant d’une popularité mondiale, avec un grand nombre d’épreuves et une participation diversifiée de pays à travers le monde. L’athlétisme, avec ses diverses épreuves de sauts, lancers et courses, retrouve ses racines dans les compétitions antiques, tandis que la natation moderne englobe la nage, le water-polo, le plongeon et la natation synchronisée, se déroulant désormais principalement dans des piscines intérieures de 50 mètres de long. À compter de l’année 2020, chaque nation hôte aura la possibilité d’inclure cinq disciplines sportives supplémentaires, élargissant ainsi le nombre total de disciplines à 33. Par conséquent, les Jeux olympiques d’été de 2020 ont accueilli le retour du baseball et du softball, récemment réintégrés, tout en intégrant de nouveaux sports tels que l’escalade, le karaté, le skateboard et le surf. Découvrons ensemble les sports iconiques présents aux jeux estivaux modernes.
  • 45. — L’ATHLÉTISME — Première apparition : Athènes 1896. Éditions : 30ème (en 2024). Épreuves : 48 (en 2024). Records médailles : Paavo NURMI : 12 / USA : 827 L’athlétisme, sport ancestral, remonte aux premiers Jeux olympiques de 776 avant J-C. Les compétitions modernes commencent en Angleterre en 1840, se développant ensuite en Europe et aux États-Unis. En 1912, l’IAAF (aujourd’hui World Athletics) est créée pour régir les compétitions internationales. L’athlétisme offre une diversité d’épreuves, en pratiquant le sport individuel le plus représenté aux Jeux olympiques. Le programme inclut des compétitions sur piste (sprint, demi-fond, fond, haies, steeple, relais), sur route (marathon, marche athlétique) et des épreuves combinées (heptathlon pour femmes, décathlon pour hommes). Les concours de sauts et lancers se déroulent à proximité de la piste. L’athlétisme, riche en diversité d’épreuves, domine les Jeux olympiques en termes de participation. Présent depuis les premiers Jeux modernes en 1896, il demeure le « sport roi » de l’événement estival, avec un programme masculin stable depuis 1932 et une intégration progressive des femmes, rendant leur programme presque équivalent depuis 2008. Son expansion mondiale depuis les années 1960 témoigne de sa popularité croissante.
  • 46. LES SPORTS INTÉGRÉS AUX JEUX DE PARIS 24 Depuis l’instauration de l’agenda olympique 2020 en 2014, le Comité international olympique encourage vivement les comités d’organisation à introduire de nouvelles disciplines au sein du programme olympique, les définissant comme des « sports additionnels ». Cette démarche a ouvert la voie à Paris 2024 pour présenter au CIO une proposition visant à inclure quatre sports additionnels dans son programme. Paris 2024 a délibérément opté pour des sports jeunes, créatifs, spectaculaires et en phase avec les tendances actuelles : le surf, l’escalade, le skateboard et le breaking. S’inscrivant dans la lignée des Jeux de Tokyo 2020, qui ont intégré trois de ces sports (surf, skateboard et escalade) à leur programme, Paris 2024, dans un esprit de connectivité avec un public jeune et dans l’invitation à la Génération 2024 à s’adonner au sport jusqu’aux Jeux, saisit cette opportunité pour réitérer la présence de ces trois sports tout en introduisant le breaking, qui fera son entrée majeure sur la scène olympique lors des Jeux olympiques de Paris 2024.
  • 47. — LE SURF — Première apparition : Tokyo 2020. Éditions : 2ème (en 2024). Épreuves : 2 (en 2024). Records médailles : Japon : 2 Le surf tire ses origines d’Hawaï dès le 15e siècle, puis connaît un essor mondial dans les années 1950 avec l’émergence de nouveaux types de planches. Aujourd’hui, ce sport compte plus de trente-cinq millions de pratiquants à travers le monde, en majorité des jeunes, et se caractérise par des figures spectaculaires exécutées sur les vagues. Les surfeurs sont évalués par un panel de cinq juges en fonction de la variété et de la difficulté de leurs manœuvres, ainsi que de leur vitesse et de leur puissance sur la vague. Le shortboard est la planche retenue pour les compétitions olympiques en raison de sa maniabilité et de sa propension à permettre des figures impressionnantes. Dès les années 1920, des voix se sont élevées pour inclure le surf aux Jeux olympiques, notamment celle de Duke Kahanamoku, célèbre athlète hawaïen. Cette attente prend fin avec l’intégration du surf au programme des Jeux à Tokyo en 2020, et sa présence prévue à Paris en 2024, avec Tahiti comme site d’accueil des épreuves.
  • 48. LES SPORTS AUX JEUX OLYMPIQUES D’HIVER Les sports d’hiver ont fait leur première apparition aux Jeux olympiques lors des Jeux d’été de Londres en 1908, surprenant les attentes traditionnelles. Les compétitions de patinage artistique ont été introduites, comprenant des épreuves pour les hommes, les femmes et les couples. Cette expérience a été renouvelée aux Jeux d’Anvers en 1920, qui ont également inclus un tournoi de hockey sur glace. Ce n’est qu’à Chamonix en 1924 que les sports d’hiver ont finalement obtenu leurs propres Jeux olympiques, avec six sports au programme, notamment le bobsleigh, le curling, le hockey sur glace, le patinage (artistique et de vitesse), le ski (ski de fond et saut à ski) et la patrouille militaire. Certains sports ont été absents du programme officiel pendant plusieurs éditions, puis réintroduits ultérieurement. Un exemple notable est le skeleton, présent uniquement aux Jeux de Saint-Moritz en 1928 et 1948, avant de devenir une discipline permanente aux Jeux de Salt Lake City en 2002. Malgré la relative stabilité du nombre de sports aux Jeux d’hiver, le nombre d’épreuves a considérablement augmenté au fil des ans, passant à 86 lors des Jeux de Vancouver en 2010. Parmi les 15 disciplines des Jeux olympiques d’hiver de Sotchi en 2014, le combiné nordique reste le seul sport non ouvert aux femmes. Le patinage, le ski et le hockey sur glace sont les trois sports phares du programme des Jeux d’hiver. Le patinage, présent depuis les Jeux de Londres en 1908, possède la plus longue histoire olympique, avec les femmes faisant leur première apparition dans le patinage artistique aux Jeux d’hiver. Le ski, quant à lui, englobe le plus grand nombre de disciplines, depuis le ski de fond, la plus ancienne, jusqu’au surf des neiges, le dernier venu en 1998 à Nagano, Japon. Le hockey sur glace, comme le patinage et le ski, a joué un rôle majeur dans la création des Jeux olympiques d’hiver,
  • 49. bénéficiant d’une popularité considérable grâce à son spectacle dynamique, avec des palets atteignant des vitesses impressionnantes allant jusqu’à 180 km/h. Les sports olympiques d’hiver et leurs caractéristiques Les Jeux olympiques d’hiver présentent une diversité captivante de sports qui mettent en valeur les compétences athlétiques et la grâce sur la glace et la neige. Le biathlon combine le tir à la carabine avec le ski de fond, tandis que le bobsleigh voit des équipes dévaler la piste glacée à des vitesses vertigineuses. Le combiné nordique associe le saut à ski et le ski de fond dans une compétition époustouflante. Le curling, jeu de précision sur la glace, demande une habileté stratégique particulière. Le hockey sur glace électrise les foules avec son action rapide et ses compétitions palpitantes. La luge offre des descentes à couper le souffle, tandis que le patinage artistique et la danse sur glace mêlent performances athlétiques et esthétiques. Le patinage de vitesse, aussi bien sur piste longue que courte, teste la vitesse pure des athlètes. Les sauts impressionnants du saut à ski sont complétés par la vitesse du skeleton, où les athlètes glissent tête première sur la glace. Le ski acrobatique, le ski alpin, le ski de fond, le ski- alpinisme et le snowboard offrent une panoplie de défis, tandis que ces disciplines diversifiées ajoutent leur éclat aux Jeux olympiques d’hiver, célébrant ainsi la virtuosité athlétique sur des terrains enneigés. Découvrons ensemble les sports iconiques présents aux jeux hivernaux modernes.
  • 50. — LE BIATHLON — Première apparition : Squaw Valley 1960. Éditions : 17ème (en 2022). Épreuves : 11 (en 2022). Records médailles : Ole BJØRNDALEN : 13 / Allemagne : 58 Le biathlon combine ski de fond et tir sportif, tirant ses origines des techniques de chasse scandinaves. L’UIPMB, fondée en 1938, régule le biathlon et le pentathlon. En 1993, l’UIB est créée, devenant indépendante de l’UIPMB en 1998. Les premiers événements similaires au biathlon remontent au 18e siècle en Scandinavie. Le premier biathlon moderne a probablement eu lieu en 1912 à Oslo, avec des pénalités en cas d’échec au tir. La patrouille militaire, une forme ancienne de biathlon, a été présentée aux Jeux de Chamonix en 1924, mais n’est jamais devenue une discipline olympique officielle. Le biathlon moderne a été intégré aux Jeux en 1960, et le biathlon féminin en 1992. Jusqu’en 1976, seules deux épreuves étaient disputées aux Jeux : individuelle et relais. En 1980, une deuxième épreuve individuelle a été ajoutée. Les épreuves de poursuite ont été incluses en 2002, suivies par le départ groupé à partir de 2006.
  • 51. l’édition des Jeux olympiques de 2024 à Paris, l’organisation prévoit une participation bien plus importante, avec environ 10 500 athlètes attendus, répartis équitablement entre hommes et femmes. Le village olympique sera établi à Saint-Denis, à une courte distance de cinq minutes du Stade de France et à environ sept kilomètres du cœur de la capitale française. • En 1924, lors des Jeux olympiques de Paris, un total de 44 Comités nationaux olympiques (CNO) étaient présents, marquant un moment historique pour plusieurs nations. Parmi eux, l’Équateur, l’Irlande, la Lituanie, les Philippines et l’Uruguay ont fait leurs débuts olympiques, ajoutant une nouvelle dimension à l’événement mondial. De même, la Lettonie et la Pologne ont fait leurs premières apparitions aux Jeux d’été. En regardant vers l’avenir, en 2024, plus de 200 CNOs sont attendus pour participer aux Jeux, en plus de la présence prévue d’une équipe olympique des réfugiés, soulignant l’expansion continue et l’universalité de l’esprit olympique à travers le monde. • Un lieu historique des Jeux olympiques de Paris en 1924, le stade Yves-du-Manoir, sera réhabilité pour accueillir les compétitions de hockey sur gazon lors des Jeux de Paris en 2024. Cette réutilisation emblématique célèbre le centenaire des cérémonies d’ouverture et de clôture, ainsi que des événements sportifs tels que le rugby et le football. Alors que le rugby est programmé pour se dérouler au Stade de France, les matchs de football seront répartis dans plusieurs stades à travers la France, incluant le Parc des Princes et le stade Geoffroy-Guichard. En 1924, les compétitions de voile se sont déroulées en Normandie, notamment au Havre, ainsi que le long des rives de la Seine à Meulan, dans les Yvelines. Pour l’édition de 2024, Marseille, sur le littoral méditerranéen, a été choisie comme lieu d’accueil. En plus de cette localisation, certains lieux emblématiques de la capitale française seront le théâtre de diverses épreuves, à l’instar de l’escrime qui se tiendra au Grand Palais. Dans le cadre des Jeux de Paris 1924, cette discipline avait été disputée au Vélodrome d’hiver, au cœur de la ville. Cet endroit est
  • 52. INTRODUCTION Les Jeux paralympiques (JP) représentent une plateforme d’élite pour les athlètes présentant des défis physiques, visuels ou mentaux, offrant une célébration remarquable du talent humain et de la détermination inébranlable. Ces compétitions multisports, qui se déroulent tous les quatre ans, se déclinent en éditions été et hiver, s’alignant ainsi sur le calendrier des Jeux olympiques. Initialement, l’appellation « paralympique » trouvait ses racines dans la fusion des termes « paraplégique » et « olympique ». Cependant, au fil du temps et avec l’essor de la participation d’athlètes présentant divers handicaps, le terme a évolué pour symboliser bien plus que cette simple connotation. Désormais, le préfixe grec « para », qui signifie « à côté de » ou « parallèle », s’associe harmonieusement à la terminaison « lympique », issue des Jeux olympiques, pour former une entité qui transcende les limites initiales. Ainsi, les Jeux paralympiques incarnent pleinement une solidarité avec les Jeux olympiques, offrant une plateforme où la détermination, le dépassement de soi et l’esprit sportif brillent de manière éclatante, indépendamment des obstacles physiques. La naissance des jeux paralympiques Dans les années suivant la Seconde Guerre mondiale, le Dr Ludwig Guttmann, un neurologue travaillant à l’hôpital de Stoke Mandeville, dans le comté de Buckinghamshire près de Londres, a eu une vision révolutionnaire. En 1948, il a lancé les premiers « Jeux mondiaux des chaises roulantes et des amputés » sur le terrain de l’hôpital. Ces jeux, plus tard connus sous le nom de « Jeux de Stoke Mandeville », avaient pour objectif de favoriser la réhabilitation physique des victimes et anciens combattants de la guerre devenus paraplégiques. Un moment historique
  • 53. s’est produit lors des 9e jeux à Rome en 1960, une semaine après les Jeux olympiques d’été, considérés comme les premiers Jeux paralympiques. Pendant ce temps, à Saint-Étienne, Yves Nayme a également joué un rôle crucial en organisant plusieurs événements internationaux pour les personnes handicapées physiques, notamment les jeux européens de 1966 et les championnats du monde de 1990. Les Jeux paralympiques ont également vu une expansion géographique avec l’introduction des Jeux paralympiques africains prévus pour avoir lieu à Rabat, au Maroc en 2020, bien que reportés ultérieurement pour des raisons logistiques. De plus, les Jeux paralympiques de Tokyo en 2020 ont été reportés à 2021 en raison de la pandémie de Covid-19, marquant ainsi une première dans l’histoire des Jeux paralympiques. Les critères athlétiques Les Jeux paralympiques offrent une plateforme d’excellence sportive pour les athlètes confrontés à des défis physiques ou visuels, embrassant la diversité de leurs capacités fonctionnelles. Ces athlètes sont classés dans différentes catégories en fonction de leur handicap, garantissant ainsi une compétition équitable où les participants aux aptitudes similaires s’affrontent. Chaque discipline sportive propose des catégories spécifiques pour assurer cette parité. Par exemple, en athlétisme, des épreuves sont dédiées aux personnes non voyantes (avec une acuité visuelle inférieure à 3/60), aux personnes malvoyantes (avec une acuité visuelle inférieure à 3/10 et supérieure à 1/20), ainsi qu’aux athlètes amputés qui concourent avec des prothèses, en plus des courses en fauteuil roulant. Le cas de la surdité Une question persiste quant à la participation des sourds et malentendants, une catégorie souvent omise. Cette exclusion peut sembler compréhensible pour ceux dont la surdité est légère, leurs capacités physiques étant peu altérées. Cependant, la situation devient plus complexe pour les sourds profonds, dont l’équilibre peut être affecté, mais qui ne sont pas intégrés aux autres athlètes handicapés. Cette exclusion semble découler en partie de l’existence des Deaflympics, la plus ancienne
  • 54. compétition handisport internationale, qui offre une plateforme distincte pour les sourds et malentendants. Il est également possible que des préoccupations liées à la tricherie, similaires à celles rencontrées dans le passé avec les athlètes handicapés mentaux, contribuent à cette séparation. Le cas du handicap mental Au cours des années 2004 à 2012, les personnes en situation de handicap mental ont été exclues des Jeux paralympiques en raison de problèmes de classification et de soupçons de fausse déficience intellectuelle. Malgré cela, elles pouvaient participer aux Jeux olympiques spéciaux. À partir de 2012, ces personnes ont été réintégrées dans les compétitions officielles, notamment lors des Jeux paralympiques de Londres, grâce à un travail collaboratif entre la FFSA, les fédérations nationales et la fédération internationale des sports pour personnes en situation de handicap mental. Cette décision a été prise lors de l’assemblée générale du Comité international paralympique, saluée par la ministre de la Santé et des Sports et la secrétaire d’État chargée des sports. Cela représente un progrès majeur vers l’inclusion dans le mouvement paralympique, soulignant l’importance de l’équité et de la participation pour tous les individus, indépendamment de leur handicap.
  • 55. LA CLASSIFICATION DES ATHLÈTES La nomenclature établit par le Comité international paralympique pour les sports d’hiver offre une classification sophistiquée des athlètes, prenant en compte leurs spécificités individuelles et leurs besoins techniques dans le cadre des Jeux paralympiques d’hiver. Cette classification s’articule autour de différents critères, notamment le type de handicap et l’utilisation de matériel technique adapté. Les athlètes sont regroupés en catégories en fonction de leur handicap, avec des distinctions telles que les classes B pour les athlètes ayant une déficience visuelle (Blinds), ainsi que les classes LW (Locomotion Winter) pour les athlètes ayant des handicaps moteurs, qu’ils soient debout (LW1 à LW9) ou assis (LW10 à LW12). Cette approche individualisée vise à garantir des compétitions équitables et à offrir à chaque athlète les conditions optimales pour exprimer son plein potentiel sur la scène paralympique d’hiver. Nomenclature de classification paralympique Assurer l’équité des compétitions entre tous les athlètes est la pierre angulaire du système de classification paralympique. Avant de concourir dans une compétition paralympique, chaque athlète est soigneusement évalué et classé dans une catégorie de handicap spécifique. Ce processus de classification est mené par des experts médicaux et techniques, chargés d’évaluer l’impact du handicap sur la performance sportive de l’athlète. Contrairement à un système universel, chaque discipline sportive possède son propre système de classification, adapté à ses particularités et à son histoire. Cette classification repose sur une logique commune, caractérisée par deux composantes distinctes : la lettre et le chiffre.
  • 56. • La lettre, généralement une ou deux lettres, désigne le sport en anglais, comme « S » pour la natation ou « T » et « F » pour respectivement la piste et le terrain en para athlétisme. • Le chiffre associé à cette lettre indique le niveau de handicap de l’athlète, les nombres plus élevés correspondant à des handicaps moins sévères. Dans les sports collectifs comme le basket fauteuil et le rugby fauteuil, chaque joueur se voit attribuer un certain nombre de points en fonction de son handicap, et l’équipe doit respecter un total de points maximum pour assurer l’équité de la compétition.
  • 57. ATHLÈTES ILLUSTRES DES PARALYMPIQUES Les Jeux paralympiques, qu’ils soient d’hiver ou d’été, ont été le théâtre de performances remarquables de la part d’athlètes extraordinaires qui ont dépassé les limites de l’adversité et de la différence pour atteindre des sommets de réussite sportive. Ces jeux ont vu émerger une cohorte d’athlètes illustres, dont les exploits ont non seulement captivé le public mondial, mais ont également contribué à changer les perceptions sur le handicap et à inspirer des générations entières. Que ce soit sur la glace et la neige des pistes alpines ou sur les pistes d’athlétisme et dans les bassins de natation, ces athlètes paralympiques ont démontré une détermination inébranlable, une résilience exceptionnelle et un talent hors du commun, faisant ainsi de leur nom une source d’inspiration pour des millions de personnes à travers le monde. Voici une liste des athlètes les plus mémorables des Jeux paralympiques.
  • 58. — MARIE-AMÉLIE LE FUR — Naissance : 26 septembre 1988 à Vendôme, France. Décès : — Discipline : Para-athlétisme. Paralympiades : 4 (De 2008 à 2020). Palmarès olympique : 3 4 2 Marie-Amélie Le Fur embrasse l’athlétisme à l’âge de 6 ans, initiant une passion indéfectible pour le sport olympique. En mars 2004, à 15 ans, elle subit un accident de scooter conduisant à l’amputation de sa jambe gauche sous le genou. Malgré cet obstacle, elle revient sur les pistes quatre mois plus tard avec une prothèse. Au cours de sa carrière, Marie-Amélie Le Fur remporte 12 médailles aux championnats du monde d’athlétisme, dont 4 titres majeurs en 2011 et 2015. Aux Jeux paralympiques, elle accumule 9 médailles, dont l’or à Rio en 2016. Sa dernière olympiade à Tokyo en 2021 se conclut par une médaille d’argent au saut en longueur. Icône du sport paralympique en France, elle s’engage pour Paris 2024, coprésidant le comité des athlètes avant de devenir présidente du comité paralympique français en 2018. En parallèle, elle exerce en tant que consultante pour France Télévisions lors d’événements majeurs tels que les championnats du monde d’athlétisme handisport de Londres.
  • 59. — ELLIE SIMMONDS — Naissance : 1 novembre 1994 à Walsall, Angleterre. Décès : — Discipline : Para-natation. Paralympiades : 4 (De 2008 à 2020). Palmarès olympique : 5 1 2 À l’âge de 13 ans, Ellie Simmonds a marqué son entrée aux Jeux paralympiques de Pékin en 2008, devenant la plus jeune athlète britannique à participer et remportant des médailles d’or dans les épreuves du 100 m et 400 m nage libre. Aux Jeux paralympiques de Londres en 2012, elle a réitéré son succès en remportant à nouveau l’or au 400 m nage libre et au 200 m quatre nages individuel, battant ses propres records du monde. À Rio en 2016, elle a défendu son titre au 200 m quatre nages individuel, établissant un nouveau record du monde. En plus de ses succès olympiques, Simmonds a remporté dix titres de Championnat du monde et a pris sa retraite en septembre 2021 après les Jeux de Tokyo, se lançant ensuite dans une carrière de présentatrice pour BBC Sport, y compris la couverture des Jeux du Commonwealth de Birmingham en 2022.
  • 60.
  • 61. LES SPORTS AUX JEUX PARALYMPIQUES Les sports paralympiques englobent une vaste gamme de disciplines représentées aux Jeux paralympiques d’été et d’hiver. Certains de ces sports sont des versions adaptées de disciplines courantes telles que le cyclisme, l’équitation, le judo et le ski de fond, où les règles sont ajustées pour répondre aux besoins des athlètes en situation de handicap. Ces adaptations peuvent entraîner des différences significatives ; par exemple, le rugby- fauteuil diffère considérablement du rugby pratiqué par les athlètes valides. D’autres sports paralympiques sont spécifiquement conçus pour les athlètes en situation de handicap et ne sont pas pratiqués par les athlètes valides, tels que la boccia et le goalball. CLASSIFICATION DES ATHLÈTES Dans le cadre des compétitions paralympiques, la classification des athlètes est un processus complexe visant à garantir des épreuves équitables. Les différents types de handicaps, qu’ils soient moteurs, visuels ou autres, nécessitent une approche individualisée pour permettre une compétition juste et équilibrée. Par conséquent, les athlètes sont regroupés en catégories en fonction de la nature et de la gravité de leur handicap, ce qui leur permet de concourir contre des adversaires présentant des caractéristiques similaires. Par exemple, dans les épreuves réservées aux athlètes malvoyants ou aveugles, des distinctions sont établies en fonction du niveau de cécité de chaque compétiteur, garantissant ainsi des conditions de compétition adaptées à leurs besoins spécifiques. Ce système de classification vise à promouvoir l’inclusion et à offrir à chaque athlète la possibilité de concourir à son meilleur niveau, quel que soit son handicap.
  • 62. LA DIVISION DES HANDICAPS Les divisions des compétitions paralympiques se présentent comme suit : • Catégorie des amputations : Destinée aux athlètes présentant une perte d’au moins un joint majeur dans un membre. • Infirmité motrice cérébrale : Englobe les athlètes atteints de paralysie cérébrale, affectant leur motricité. • Handicap mental : Réservée aux athlètes présentant des troubles intellectuels ou cognitifs. • Handicap visuel : Conçue pour les athlètes ayant une déficience visuelle. • Catégorie « Autres » : Cette classification regroupe tous les autres types de handicaps moteurs qui ne rentrent pas dans les catégories précédentes, y compris le nanisme. • Athlètes en fauteuil roulant : Cette division englobe les athlètes nécessitant l’usage d’un fauteuil roulant pour concourir, qu’il s’agisse de paraplégie, de spina bifida, de poliomyélite, d’amputation, ou d’infirmité motrice cérébrale. Il est à noter qu’après les Jeux paralympiques d’été de 2000, les épreuves réservées aux athlètes handicapés mentaux ont été suspendues en raison de la difficulté d’évaluer ces handicaps. Cependant, ces athlètes ont été réintégrés aux Jeux paralympiques à partir des Jeux d’été de 2012. Dans les Jeux de Tokyo 2020, une évolution significative s’est manifestée dans la classification des athlètes pour l’athlétisme. De nouvelles catégories, notamment T/F61, T/F62, T/F63 et T/F64, ont été introduites, ouvrant la voie à une compétition inclusive. Ces catégories sont spécifiquement conçues pour les athlètes amputés d’une jambe qui concourent en utilisant des prothèses tout en restant en position debout.
  • 63. SPORTS AUX JEUX PARALYMPIQUES D’ÉTÉ Comme pour les Jeux olympiques, le programme paralympique a connu des évolutions et un enrichissement constant depuis 1960. Aux Jeux paralympiques de Rome, huit sports figurent au programme : tir à l’arc, para-athlétisme, dartchery (mêlant tir à l’arc et fléchettes), billard, para-natation, tennis de table, escrime fauteuil et basket-ball fauteuil. Les fléchettes ont quitté le programme paralympique en 1980, et le billard en 1988, mais d’autres sports ont intégré le programme des épreuves. En 2016, à Rio, le premier para-triathlon olympique a lieu ; aux Jeux de Tokyo, le para-taekwondo a fait son apparition. La très grande majorité des sports paralympiques se retrouvent également dans le programme olympique. Toutefois, deux disciplines ne figurent que dans le programme paralympique : la boccia et le goalball.
  • 64. — LA BOCCIA — Première apparition : Stoke Mandeville et New York 1984. Éditions : 11ème (en 2024). Épreuves : 11 (en 2024). Records médailles : Portugal : 27 La boccia, souvent comparée à la pétanque, se démarque par sa précision et son adresse, offrant une opportunité sportive aux individus dont les fonctions motrices sont sévèrement affectées. Originairement un passe-temps, la boccia a évolué pour devenir un sport paralympique depuis son introduction en 1984, permettant ainsi aux athlètes les plus handicapés de représenter leur nation. Dérivé de l’italien pour « boule », la boccia s’est développée pour répondre aux besoins des personnes atteintes d’infirmité motrice cérébrale, puis s’est ouverte à une diversité de handicaps moteurs. Actuellement, la pratique de la boccia s’étend à travers 75 pays dans le monde, avec des matchs se déroulant en salle sur un terrain de 12,5 mètres sur 6 mètres. Chaque joueur, disposant de six balles au début de chaque manche, vise à placer ses balles le plus près possible d’une balle blanche appelée « Jack ». Les matchs, qu’ils soient individuels, en double ou par équipe de trois, se disputent en plusieurs manches. Avec quatre catégories de handicap, certains joueurs bénéficient d’une assistance pour stabiliser leur fauteuil, lancer les balles ou pointer, bien que leurs assistants demeurent dos au jeu pour exécuter les ordres sans interférer avec le déroulement de la partie.
  • 65. Classification Dans la compétition de boccia, les athlètes sont répartis en quatre catégories en fonction de leur handicap. Les joueurs des catégories BC1 et BC3 peuvent bénéficier d’une assistance, qu’il s’agisse de stabilisation du fauteuil pour les joueurs BC1 ou d’une rampe de lancement pour les joueurs BC3. En revanche, les joueurs BC2 et BC4 jouent de manière autonome, sans nécessiter d’aide extérieure. Pour les joueurs BC3, les assistants sportifs restent positionnés dos au jeu pendant toute la durée de la partie. Leur rôle se limite à exécuter les commandes du joueur, sans pouvoir regarder le jeu ou lui prodiguer des conseils. Cette connexion étroite entre le joueur et son assistant crée une dynamique unique pendant les matchs. Pour les joueurs BC1, les assistants peuvent observer le terrain puisqu’ils sont placés derrière l’aire de jeu et interviennent uniquement à la demande du joueur. Le terme « BC » est l’abréviation de « Boccia », le sport pratiqué dans cette compétition.
  • 66. SPORTS AUX JEUX PARALYMPIQUES D’HIVER Les sports d’hiver adaptés pour les personnes en situation de handicap ont émergé progressivement après la Seconde Guerre mondiale, en réponse aux besoins des nombreux soldats et civils blessés désireux de reprendre le ski. Des individus visionnaires, tels que Sepp Zwicknagl, un Autrichien amputé des deux jambes, ont été parmi les premiers à explorer le ski avec des prothèses, contribuant ainsi à l’évolution des équipements adaptés. Les débuts des Jeux paralympiques d’hiver sont discrets, marqués par la participation de seize pays à Örnsköldsvik en 1976, avec cent quatre- vingt-dix-huit concurrents se disputant cinquante-trois épreuves de ski (ski alpin et ski de fond). En 1980, à Geilo (Norvège), s’ajoutent les compétitions de patinage de vitesse.Les éditions suivantes en 1984 et 1988 se déroulent à Innsbruck (Autriche), avant que la convergence des Jeux olympiques et des Jeux paralympiques ne se fasse à Albertville en 1992. Cette année-là, trois cent soixante-cinq concurrents de vingt-quatre pays s’affrontent dans soixante-dix-huit épreuves de ski alpin, ski de fond et biathlon. L’édition de 1994 à Lillehammer voit une expansion significative, avec cent trente-trois épreuves réparties en cinq disciplines, incluant le retour du patinage de vitesse et l’introduction du hockey sur luge. Depuis lors, les Jeux paralympiques d’hiver connaissent une croissance régulière. En 2010, à Vancouver, cinq cent deux athlètes provenant de quarante-quatre pays participent à soixante-quatre épreuves de biathlon, curling, hockey sur luge, ski alpin et ski de fond. LA CATÉGORISATION DES ATHLÈTES La catégorisation des athlètes dans les sports d’hiver, établie par le Comité international paralympique (CIP), est conçue pour prendre en
  • 67. compte la diversité des handicaps et des équipements techniques utilisés, en vue de leur participation aux Jeux paralympiques d’hiver. Cette classification se divise en plusieurs catégories en fonction des handicaps similaires et des équipements spécifiques utilisés par les athlètes. Les catégories B sont dédiées aux athlètes atteints de déficiences visuelles, tandis que les catégories LW (Locomotion Winter) regroupent les athlètes avec des déficiences motrices, qu’ils soient debout (LW1 à LW9) ou assis (LW10 à LW12). • Catégorie LW1 : Skieur debout avec la possibilité d’avoir deux skis attachés ou non, et deux stabilisateurs. Les participants peuvent être des amputés fémoraux skiant avec des prothèses, des amputés fémoraux et tibiaux, ou présenter un handicap équivalent à une amputation des deux membres inférieurs (avec un score minimum de 45 au test). • Catégorie LW2 : Skieur debout avec un seul ski et deux stabilisateurs. Les skieurs peuvent être des amputés fémoraux simples, des amputés tibiaux skiant sans prothèses, ou des individus paralysés d’un membre inférieur, avec ce dernier devant être attaché. • Catégorie LW3 : Skieur debout avec un seul ski et deux stabilisateurs. Cette catégorie comprend des amputés tibiaux doubles skiant avec une prothèse, ainsi que des personnes présentant un handicap équivalent à une amputation des deux membres inférieurs, avec un score entre 15 et 44 au test. • Catégorie LW4 : Skieur debout avec deux skis normaux et deux bâtons. Les skieurs peuvent être des amputés tibiaux simples avec prothèse, des amputés fémoraux simples avec prothèse, des individus avec ankylose du genou ou une amputation double de l’avant-pied, ou présenter un handicap d’un membre inférieur nécessitant une orthèse ou avec un score inférieur à 15 au test. • Catégories LW5 à LW6 : Skieurs debout avec deux skis et sans bâtons. Ces catégories concernent les personnes avec des amputations, une paralysie ou une malformation congénitale des deux membres supérieurs.
  • 68. • Catégories LW7 à LW8 : Skieurs debout avec deux skis et un bâton. Les participants peuvent être des amputés, des personnes avec une paralysie ou une malformation d’un membre supérieur. • Catégorie LW9 : Skieur debout avec deux skis et un bâton. Les participants peuvent être des amputés d’une jambe et d’un membre supérieur, ou présenter une hémiplégie ou un handicap croisé d’un membre inférieur et d’un membre supérieur. • Catégories LW10 à LW12 : Trois classes selon les tests pour les skieurs assis, utilisant un uniski et deux stabilisateurs. Les participants peuvent être des amputés fémoraux doubles, des paraplégiques ou des personnes présentant un handicap équivalent des deux membres inférieurs. • Catégorie B1 : Skieur debout guidé avec matériel normal et port obligatoire de lunettes noires. Les participants sont des personnes avec une cécité complète. • Catégorie B2 : Skieur debout guidé avec matériel normal. Cette catégorie concerne les amblyopes avec une acuité inférieure à 2/60e et/ou un champ visuel inférieur à 5° au maximum de correction. • Catégorie B3 : Skieur debout guidé avec matériel normal. Les participants sont des amblyopes avec une acuité entre 2/60e et 6/60e et un champ entre 5° et 20°.
  • 69. — LE PARA SKI ALPIN — Première apparition : Örnsköldsvik 1976. Éditions : 13ème (en 2022). Épreuves : 30 (en 2022). Records médailles : Autriche : 275 Le para ski alpin, un monde d’élégance et d’ingéniosité, accueille avec éclat les skieurs en situation de handicap depuis les Jeux paralympiques de 1976. Cette discipline exigeante s’adapte avec finesse aux divers handicaps physiques et visuels, offrant des équipements spécifiques tels que les sièges hydrauliques pour les skieurs assis, ou les stabilos et bâtons traditionnels pour ceux debout. La symbiose entre skieurs et guides déficients visuels sur les pistes apporte une dimension de coopération unique, où la communication précise est essentielle. Les épreuves en compétition, qu’elles soient de vitesse pure comme la Descente ou le Super Géant, ou plus techniques telles que le Slalom Géant et le Slalom, mettent en lumière la diversité des talents et des styles. Chaque compétiteur, en spécialisant son domaine d’expertise, contribue à enrichir le panorama sportif. Pour maintenir l’équité, des coefficients ajustent les temps de chaque participant en fonction de leur catégorie de handicap, garantissant ainsi une compétition juste et passionnante. Sur le podium, les skieurs assis, debout et déficients visuels trouvent leur place, célébrant la diversité et l’unité au cœur du para ski alpin.
  • 70. Classification Les catégories de handicaps pris en compte comprennent les handicaps orthopédiques, tels que les paraplégies et tétraplégies, les hémiplégies, ainsi que les paralysies cérébrales. De plus, les handicaps neurologiques, qu’ils soient évolutifs ou d’origine, sont également intégrés. Il convient de souligner que ce sport est inclusif et accueille en compétition ou en loisirs d’autres types de handicaps qui ne sont pas spécifiquement représentés aux Jeux paralympiques. Dans le domaine du ski adapté, différentes catégories et compétitions sont établies pour permettre la participation de personnes en situation de handicap, en tenant compte de leurs besoins spécifiques. Pour le ski debout, les compétiteurs sont répartis en classes de LW1 à LW9, en fonction de leur handicap moteur touchant soit le haut, soit le bas du corps, voire les deux. Ces athlètes ont la capacité de se déplacer debout sur les skis. Pour le ski assis, les concurrents sont regroupés dans les classes LW10 à LW12, selon la nature de leur déficience touchant principalement les jambes, et éventuellement le tronc selon la classe. Ces skieurs utilisent un fauteuil-ski, comprenant une coque et un châssis équipé d’amortisseurs, montés soit sur un ski unique (uniski), soit sur deux skis (dual-ski). Les personnes déficientes visuelles participent également à des compétitions, classées en B1 à B3. Dans ces catégories, les athlètes sont accompagnés d’un guide qui les précède sur la piste, portant une chasuble fluorescente pour être bien visible. Athlètes et guides communiquent à l’aide d’un système de micros pour assurer une coordination efficace.
  • 71. LE DÉROULÉ DES JEUX PARALYMPIQUES Les Jeux paralympiques ont évolué en une compétition sportive majeure, rassemblant des athlètes représentant une diversité de handicaps. Contrairement à leurs débuts axés sur la rééducation, ils sont maintenant considérés comme les « Jeux olympiques parallèles », se déroulant un mois après les Jeux olympiques traditionnels. Les cérémonies et les épreuves des Jeux paralympiques sont similaires à celles des Jeux olympiques, et ils se tiennent dans le même pays hôte. Le programme comprend une variété de disciplines sportives adaptées pour une participation inclusive, comme des courses en fauteuil roulant ou debout. En 2024, Paris accueillera pour la première fois les Jeux paralympiques, du 28 août au 8 septembre. 4 400 athlètes participeront à 549 épreuves réparties dans des sites emblématiques de la ville, rendus accessibles pour tous. La compétition comprendra 22 sports, dont le para-cyclisme, avec un total de 549 épreuves. La Ville de Paris intensifie ses efforts pour améliorer l’accessibilité, anticipant l’arrivée de près de 350 000 visiteurs handicapés.
  • 72.
  • 73. INTRODUCTION Les Jeux olympiques de la Jeunesse représentent une plateforme multisports dédiée aux jeunes athlètes âgés de 14 à 18 ans. Ils ont pour vocation de servir comme une première immersion dans l'univers olympique pour la nouvelle génération, complétant ainsi le cadre des Jeux olympiques traditionnels. Structurés en deux volets distincts, été et hiver, ces jeux visent à réunir les talents les plus prometteurs du monde dans un esprit de compétition et de fair-play. En parallèle aux épreuves sportives, une dimension éducative et culturelle enrichit l'expérience des participants. Comparativement aux Jeux olympiques majeurs, les Jeux olympiques de la Jeunesse présentent des exigences logistiques plus souples pour les pays hôtes, exploitant les infrastructures existantes et se déroulant principalement au sein de la ville hôte. Plusieurs villes ont montré leur intérêt pour accueillir les premiers Jeux olympiques de la jeunesse d'été en 2010 dès octobre 2007, notamment Athènes, Bangkok, Moscou, Turin, Debrecen, Guatemala, Kuala Lumpur, Poznań et Singapour. Singapour a remporté la victoire contre Moscou avec 53 voix contre 44 lors d'un vote par correspondance en février 2008, annoncé par Jacques Rogge. En décembre 2008, le CIO a désigné Innsbruck comme hôte des premiers JOJ d'hiver de 2012, l'emportant sur Lillehammer, Kuopio et Harbin. Le CIO a envisagé de déplacer les Jeux olympiques de la Jeunesse (JOJ) vers les années impaires à partir de 2023, afin de leur donner plus de visibilité. Cependant, lors de la 132e session du CIO en 2018, il a été décidé de maintenir les JOJ aux années paires. Les Jeux olympiques de la jeunesse sont conçus pour se démarquer de l'opulence souvent associée aux Jeux olympiques traditionnels. Alors que
  • 74. le Comité international olympique (CIO) aspire à les positionner comme un événement sportif d'importance majeure réunissant de jeunes talents athlétiques, il est indéniable qu'il existe des distinctions marquées entre les JO et les JOJ. Ces différences sont principalement liées à des disparités de renommée et d'ampleur entre les deux compétitions. Toutefois, il convient de souligner que les JOJ ne sont pas destinés à être une version réduite des Jeux olympiques, mais plutôt à incarner une expérience unique et spécifique pour les jeunes athlètes.
  • 75. DÉROULEMENT DES JEUX DE LA JEUNESSE Les Jeux olympiques de la Jeunesse, qu’ils soient d’été ou d’hiver, durent respectivement 12 et 10 jours et sont réservés aux athlètes âgés de 15 à 18 ans au 31 décembre de l’année des Jeux. Les catégories d’âge spécifiques pour chaque sport sont définies par les Fédérations internationales (FI) en collaboration avec le Comité international olympique (CIO). Environ 4000 athlètes participent aux JOJ d’été, représentant près de 206 Comités nationaux olympiques (CNO), tandis que les JOJ d’hiver accueillent environ 1800 athlètes de 80 CNO. Tous les athlètes doivent être présents pendant toute la durée des JOJ ou pour leur vague respective, et sont tenus de participer aux compétitions ainsi qu’aux activités éducatives et culturelles. Cela contribue au développement global des jeunes athlètes. Les critères de qualification varient selon les sports et sont déterminés par les FI et les CNO. LES SPORTS AU PROGRAMME Le programme des Jeux olympiques de la Jeunesse suit une structure similaire à celui des JO, mais adaptée aux jeunes athlètes. Les JOJ d’été à Singapour en 2010 ont proposé 26 sports, tandis que ceux d’hiver à Innsbruck en 2012 en ont eu 7. Les sports inclus ont varié au fil des éditions. Les JOJ d’été présentent des particularités telles que le basket-ball à trois contre trois depuis 2010 et l’introduction du rugby à sept en 2014. Des sports urbains comme le beach handball ont été ajoutés en 2018. Pour les JOJ d’hiver, des changements ont inclus le saut à ski sur tremplin normal en 2016 et l’ajout du monobob. Le ski alpinisme est devenu une discipline en 2020. Une différence majeure entre les JO et les JOJ est la participation d’équipes mixtes dans certains sports collectifs,