1. Colloque « Penser global, agir local : politiques de mise en ligne de la production académique » 29 et 30 Mars 2010. Université de Nice Sophia Antipolis Paquebot de la production académique en attente de la marée de la mise en ligne.
2. Google’s goggles : éclairages sur la numérisation de masse Olivier Ertzscheid. McF sciences de l’information. Université de Nantes. IUT de La Roche sur Yon http://www.affordance.info
4. 29 / 03 / 2010 : 1 moteur et ... 20 bibliothèques, 1 état + de 10 millions d’ouvrages dont 60 % d’œuvres orphelines, 20% d’œuvres du domaine public et 20% d’œuvres sous droits
5.
6. « And the winner is ... » Google. Fin de l’histoire. Merci de votre attention.
18. What else ? 100 000 $. 1 ouvrage relié de 300 pages en moins de 5 minutes.
19. Problème de l’OUTPUT TERMINAUX ? FORMATS ? PRIX ? PLATEFORMES ? Numérisation de masse : « sur la terre comme au ciel »
20. Numérisation ... « pour les masses » numérisation ... « pour les masses » Le public est DEJA là. Reste le problème de l’accès.
21. # La numérisation de masse est d’abord une question d’accès. Les contenus sont DEJA là. Révolution de la consultation.
22. #La numérisation de masse est ensuite une question de médiation La médiation ne peut que s’effectuer à proximité des contenus Les contenus sont « dans les nuages » donc ...
23. # La numérisation de masse CHANGE les pratiques R E C H E R C H E R E P E R A G E L E C T U R E C O N S U L T A T I O N I N D E X A T I O N P A R T A G E
26. Ceci est la chaîne du livre (« traditionnelle ») Des interactions « étroites » Des compagnons de fortune Des métiers « de/à proximité » Des relations « verticales »
27. Ceci est la (nouvelle) chaîne du livre (numérique) Des interactions « larges » Des compagnons d’infortune ? Des métiers « à distance » (dans le nuage) Des relations « horizontales »
40. N u m é r i s a t i o n d e m a s s e ? From « society of the query » To « knowledge society ? »
41. Merci ... To @ Source des images : FlickR (cc)
Editor's Notes
On m’a demandé de tenir en 10 ou 15 minutes.
Le 14 décembre 2004 Google annonce un partenariat avec 5 bibliothèques pour numériser des œuvre du domaine public
9 ans et demi plus tard, on compte 20 bib contractantes, dont 1 état (italien) et une en France (BM de Lyon) Les fonds concernés représentent + 10 millions d’ouvrages
Bien ... Donc à défaut d’un plan B, essayons de voir la manière dont Google nous OBLIGE à réfléchir à la numérisation de masse
Voici des livres, des rayonnages, de l’espace, de l’espace. Ceci est une bibliothèque. OUI MAIS ...
En haut, un datacenter Google En bas des « rack » de serveurs dans une « salle blanche » Et voici des livres (numériques), des rayonnages (physiques), de l’espace (disque). Donc ceci est AUSSI une bibliothèque. Si vous n’êtes pas convaincu je vous propose un autre exemple Prenons un autre exemple ...
Voici Un moyen de propulsion, un attelage, des sièges pour plusieurs passagers, un espace pour les bagages : ceci est un moyen de transport en commun.
Voici Un moyen de propulsion, un attelage, des sièges pour plusieurs passagers, un espace pour les bagages : ceci est un moyen de transport en commun. Et là vous vous dites (si si je vois bien) : mais ou veut-il donc en venir ???!!!
Simplement au fait que l’on ne peut pas inventer le TGV en raisonnant comme on a inventé la diligence. Pas d’avantage que l’on n’arrivera à inventer la bibliothèque numérique « comme on a inventé » la bibliothèque physique. Pas davantage que l’on ne résoudra le problème de la numérisation de masse comme on a résolu le problème de la constitution des collections. Il est certes nécessaire de trouver des INVARIANTS, mais cela n’est pas SUFFISANT
il faut AUSSI accepter de CHANGER de POINT DE VUE. Se donner les moyens de contourner certains invariants. D’en inventer de NOUVEAUX. Bien. Reprenons maintenant au départ.
Nous disions donc : ceci est une bibliothèque numérique (avec un certain nombre d’invariants). Oui MAIS
Ceci est LEUR bibliothèque numérique. Y’a des dictionnaires, des encyclopédies, des images animées, des archives sonores ... Y’a même un petit coin « machine à café » (facebook) où on peut discuter et échanger ses trouvailles ou demander conseil. Et on voit bien à l’arrière cette énorme masse nuageuse numérique. Ces contenus stockés « dans les nuages ». L’informatique dans les nuages. Le « cloud computing »
C’est POUR ces 2 modèles qu’il faut réfléchir à ce que « numérisation de masse veut dire ». Alors la numérisation de masse, c’est d’abord ...
BIEN SUR le problème de l’INPUT (tas d’ouvrage) avec une nécessaire hiérarchisation, des « choix » bibliothéconomiques. A priori ... On sait faire C’est ensuite ...
ENSUITE Le problème du process Je vous présente l’espresso book machine. Je vous rappelle que le 17 Septembre 2009, Google et OnDemandBooks signent un accord de partenariat pour imprimer et "fabriquer" tout ouvrage libre de droit , soit - pour l'instant - un catalogue de 2 millions de titres. Déjà « installée » dans quelques bibliothèques américaines ...
Numérisation de masse c’est AUSSI et de PLUS EN PLUS la question - des Terminaux : smartphones ? Tablettes (ipad) ? Consoles (nintendo dsi XL) ? Liseuses ? - Des Prix et modèles de vente : location ? Location-vente ? Allocation ? Avec quelle commissions ? Quelles marges ? - Des Formats : pdf ? Epub ? Ouverts ? DRM ? - Des Plateformes ? Opérateurs ?
ET c’est ENFIN la question du public, la numérisation « pour les masses ». La question des publics La question de l‘accès Voici maintenant qques axiomes A MON AVIS essentiels :
Arrêter de penser en terme d’offre. Les contenus sont déjà là. Penser en termes de valorisation de l’existant, de ce qui est «épars ». Arrêter de penser en terme de collection. Penser en terme « d’agrégation » . De parcours. Souvenez-vous du fiasco lors du lancement d’Europeana ... Une bibliothèque numérique européenne pour xxxxx millions d’habitants, calibrée, le jour de son ouverture, pour accepter xxxxx connexions simultanées.
La num de masse est ensuite une question de médiation, de PRESCRIPTION « les contenus sont dans les nuages
La numérisation de masse change les pratiques. Des INVARIANTS évoqués tout à l’heure, c’est sans doute celui qui est le plus bousculé. Avant, il fallait plusieurs mois entre le moment ou un texte arrivait dans une bibliothèque, celui ou il était indexé, et celui ou il devenait « cherchable » dans un catalogue et ou un usager pouvait se l’approprier. Aujourd’hui, dans une même session, dans un même moment cognitif, de manière presque simultanée, on recherche on consulte, on lit, on indexe (folksonomies), on partage (réseaux sociaux)
C’est donc bien d’un nouvel écosystème qu’il s’agit. Un écosystème....
Dont la mise ne place ne se fait pas sans heurts
Première concernée par ces heurts, la chaîne du livre qui DOIT changer de PARADIGME. On n’est plus dans une approche verticale, avec des métiers à proximité ou « de » proximité, entretenant entre eux des relations étroites (et pas simplement sur le plan commercial)
On est dans une NOUVELLE configuration, beaucoup plus HORIZONTALE, avec de nouveaux acteurs, de nouveaux « entrants », avec un volume et un rayon d’interaction BEAUCOUP plus large.
D’où un certain nombre d’incompréhensions ...
Ne pas perdre (trop) de temps à chercher « sa » place (sa chaîne). Prendre le temps de trouver LEUR place (celle des contenus et celle des usagers). La numérisation doit prendre le temps de trouver la meilleure proximité possible entre les contenus (qui existent déjà) et les usagers (qui les attendent déjà et/ou qui les consultent déjà ailleurs).
Tout cela pose bien sur plein de problèmes, mais il en est A MON AVIS toujours, 3 principaux
Le problème du droit : AVANT : Droit d’auteur, Droits voisins, Exceptions aux ... APRES : Fair Use Définition des « biens communs »
Ce problème du droit est en fait un problème de territorialité (ou de déterritorialisation). Des législations nationales NE PEUVENT prétendre réguler des pratiques internationalisées
LA PREUVE Récente affaire de Gallimard contre wikipédia à propos de textes français donc destinés à un usage français
Problème enfin de l’hébergement : De plus en plus se pose la question des contenus « DEPORTES »
DEPORTES Dans une stratégie de visibilité et/ou de facilité d’accès..
Mais ce qui pose la question de « comment garder la maîtrise de ces contenus » ??? Avec quelles garanties ??? Il faut certes aller cherche les utilisateurs là ou ils sont, mais il faut aussi et surtout essayer de les ramener dans un environnement DOCUMENTAIRE Et pas (potentiellement) PUBLICITAIRE.
Alors quelque soit le problème qu’on aborde, l’ombre de GOOGLE n’est jamais très loin. MAIS Google n’est ni un ange ni un démon. C’est un outil
QUI stigmatise 2 logiques : Logique de la gourde (rationnement/bib, organiser la rareté) contre celle du torrent (abondance/Google) : multiplier les points d’entrée à une profusion « organisée » JE PENSE QUE L’ON PEUT AISEMENT REMPLIR SA GOURDE A L’EAU D’1 TORRENT. Surtout dans la mesure ou l’eau du torrent (= les contenus libres de droit ou dans la zone grise) SONT des biens communs.
Pour conclure : La question de la numérisation de masse est une formidable opportunité qui, en nous appuyant AUSSI sur Google, doit nous permettre d’effectuer une transition en douceur entre la société d’aujourd’hui, une société de la requête, du requêtage, et la société de demain, une société de la connaissance. Ce qui implique aussi d’accepter cette société de la requête comme une condition et un préalable nécessaire à la mise en œuvre d’une société de la connaissance. +++++++++++++++++ Ce que vise google avec num de masse : ajouter des accès captifs à SON écosystème documentaire semi-fermé ce que (devraient) viser les bib avec num de masse : constituer des agrégations de gisements épars et les « qualifier » pour les « prescrire » dans DES écosystèmes ouverts.