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08 OCT 09
                                                                                                                   Hebdomadaire Paris
                                                                                                                         OJD : 21890
5 PASSAGE PIVER                                                                                             Surface approx. (cm²) : 1414
75011 PARIS - 01 58 30 64 64
                                                                                                                     N° de page : 17-19



                                                                                                                               Page 1/8




                                           Dossier
                                           RELATIONS PRESSE

                                          Une question
                                          de tuning
                                           Les relations presse, quand et comment ?
                                          La réussite d'une entreprise de petite ou moyenne
                                          taille passe aussi par le développement de sa no-
                                          toriété. Qu'il s'agisse, lors de son démarrage, de
                                          faire connaître son existence, ou de diffuser da-
                                          vantage d'informations sur ses caractéristiques et
                                          ses atouts lorsqu'elle passe à un stade supérieur de
                                          développement.




WEAVE                          Eléments de recherche :   DIDIER ROUSSEAU : Pdg de Weave, toutes citations
5433841200509/GST/ADN/2
08 OCT 09
                                                                                                                                                        Hebdomadaire Paris
                                                                                                                                                              OJD : 21890
5 PASSAGE PIVER                                                                                                                               Surface approx. (cm²) : 1414
75011 PARIS - 01 58 30 64 64
                                                                                                                                                       N° de page : 17-19



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                  >Suitedelap.i7                                  fondspropresen moinschez lesbanques, ce        Chez le créancier senior la revue de por-
                 Même constat del'autrecôtédela table:            smtlOmWardsd'Çenrnoinsinjectésdans             tefeuille trimestrielle tombe comme un
                 "Auparavant les banques se contentaient          Péconomte.'Tourtant, contrairement à           couperet Le banquier cherche donc à ré-
                 d'abandonner de la dette pour obtenir la         leurs homologues anglo-saxonnes, "les          unir tout le monde et à renégocier, sous
                 clause de retour à meilleure fortune, pas-       banquesfrançaisesontagiavectact",ams-          peine d'exiger le remboursement im-
                 sant devant les autres créanciers lors de la     taie Franck Bancel, professeur de fi-          médiat de la dette selon le contrat. L'en-
                 vente. Mais lorsque le sous-jacent est en        nance à l'ESCP. Mais les temps                 treprise révise alors son business- plan,
                 bonnesanté, la conversion devient intéres-       changent. "Lacordialitépeutêtreoubliée.        et il lui arrive d'avoir besoin de new mo-
                 sante", concède Patrick Lissague, DG             Danslemandatadhoc,lernêdiateurasou-            ney. "Tradition/ieHement/'acrionnaireac-
                 d'UFG Private Equity.
                                                                                   "La cordialité peut être oubliée.
                  Mauvaise main                                                  Dans le mandat ad hoc, le médiateur
                                                                                   a souvent beaucoup de travail"
                  pour les fonds LBO
                 Hier seigneurs du private-equity assis           ventbeaiiœup de travail", constate Jean-       ceptait de remettre au pot sous condition
                 sur un matelas de liquidités, les fonds          Luc Bedes, avocat associé chez Lefèvre         d'une certaine rentabilité, ce qui obligeait
                 LBO sont aujourd'hui en mauvaise pos-            Pelletier.                                     kbanquieràdesœncessions",Tàatefr3n-
                 ture. Depuis l'automne 2008, tourmente                                                          çois Faure. Lassés de ce procédé, les
                 financière et ralentissement écono-
                 mique ont mis à mal leure montages fi-
                                                                  Ambiance lourde quand                          créanciers peuvent maintenant s'orga-
                                                                                                                 niserpour faire des contre-propositions,
                 nanciers souvent trop "leverage^", la            les parties "f ont tapis"                      comme de la dette aux intérêts capitali-
                 dette pouvant atteindre 90 % de la va-           Lacapacité de remboursement del'em-            sés, "presque aussi indolore quedes fonds
                 leur de la cible. Aujourd'huil'effet de le-      prunteur sera cruciale. 'Tlusettesera ré-      propres puisque le paiement est différé",
                 vier joue en sens inverse, et le poids de        duite, plus la banque sera agressive en        constate François Faure. L'essence
                 la dette s'accentue. Les organismes de           terme de restructuration de dette etmême       même d'un LBO est une dette rem-
                 notation se méfient des LBO. D'après             de conversion", remarque Garonne Por-          boursée non pas sur k durée, mais à la
                 S&P les sociétés européennes sous LBO            cher Marquis, avocat associée du cabi-         fin, lors de la cession. La banque ap-
                 représentant 79 % des situations de dé-          net Sarrau,ïhomas, Couderc, fondatrice         plique ce principe ici, se retrouvant du
                 faut de paiement enregistrées sur un             du cercle des emprunteurs. Un cas ex-          coup en compétition avec les actionnai-
                 échantillon d'entreprises notées au              trême tout de même. "Dans lecasd'Au-           res ; le remboursement in fine va dimi-
                 maxmumBB+.'WousestimonsgijeSO %                  todistributian, distributeur de pièces         nuer leur retour sur investissement. Le
                  des LBO vont péricliter. Tous les montages      automobiles, les banques attendaient une       créanciera compris qu'il pouvait se rap-
                  ont été rendus possibles en ces temps d'ar-     solution autre avant de devenir action-        procher du management, acceptant des
                 gent facile, mêmesi lesfbndspropresétaient       naires", illustre Jean-Luc Bedos. Dans le      taux d'intérêts faibles, remboursés in
                                                                                                                 finelors de la cession, mais demandant
                                   "5 000 entreprises employant                                                  en échange une part degâteauréservée
                           plus de 1,6 million de salariés sont détenues                                         à l'actionnaire. "Contre toute attente fe
                                     par des fonds en France"                                                    créancier n'a pas forcément des intérêts
                                                                                                                 contrairesàœuxdel 'entreprise", rappelle
                  faibles", résume Didier Rousseau, prési-        dossier Menier, PAI a tenté un tour de         François Faure. La conversion de dette
                  dent de Weave, cabinet de conseil en            force et perdu. Mais les exemples abon-        en capital est encore plus radicale. "Il y
                  stratégie. Or, la dette LBO constitue un        dent surtoutà l'international : le groupe      a alors dHution des actionnaires, qui refu-
                  risque pour les banques françaises, ex-         de presse américain Reader^ Digest, à          sentlaplupartdu tempsderemiseraupot
                  posées à hauteur de 32 milliards d'€. Si        l'origine détenu par le fonds Ripple-          pournepas augmenter leurs risques", ex-
                  le nombre de LBO en défaut de paie-             wood, est passé à 92,5 % aux mains de          plique Jean-Luc Bedos. Bien qu'ils doi-
                  ment demeure limité, une envolée reste          ses créanciers contre abandon de dette.        vent maintenir un semblant de relation
                  probable dans les 18 prochains mois.            En Grande-Bretagne, Apax Partners              avec les banquiers pour leure futurs
                  Plus grave, la cession de l'entreprise ne       perd la partie dtirisive Media, dont 88        LBO, les fonds feront tout pour éviter
                  permettra souvent pas de rembourser             % du capital pourrait être attribué aux        cette extrémité, synonyme de tâche
                  l'intégralité de la dette LBO. "Des res-
                  tructurations sont donc nécessaires pour
                                                                                         "Contre toute attente
                  mettre en place des structures financières            le créancier n'a pas forcément des intérêts contraires
                  compatibles avec une création de valeur                               à ceux de l'entreprise"
                  plus modeste, précisent François Faure et
                  Jean-Florent Rérolle, managing direc-           propriétaires de sa dette. "A chaque fois,
                  tors chez Houlihan Lokey. Or, l'issue des       après avoir constaté le bris de covenante -
                  négo(MtionsestdétJerminantepourtoutk            ratios d'alerte à ne pas dépasser selon le
                  monde: 5 DOO entreprises employantplus          contrat- kbanquiera étécontraintà l'ini-
                  del,6 mUliondesalariéssontdétenuespar           tiative", résume Jean-Florent Rérolle.
                  desfondsenFranœselonl'Afic. Commele             C'est en effet lui qui a un problème avec
                  rappelle Nicolas de Germay, président           son comité de crédit Le fonds n'en a pas
                  de l'association pour le retournement           encore vraiment, puisque son retour sur
                  des entreprises (ARE), I mûliardd^de            investissement est prévu sur 4 à 5 ans.
WEAVE                                        Eléments de recherche :    DIDIER ROUSSEAU : Pdg de Weave, toutes citations
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08 OCT 09
                                                                                                                                                         Hebdomadaire Paris
                                                                                                                                                               OJD : 21890
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75011 PARIS - 01 58 30 64 64
                                                                                                                                                        N° de page : 17-19



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                                                                 peuvent retourner la situation à leur pro-      l'absence de conseil, car elles doivent aler-
                                                                 fit. Dans les cas Belvédère ou Coeur Dé-        ter le débiteur qui s'endette au-delà de ce
                                                                 fense, ils n'ont pas réussi à se mettre         au 'ilpeut", explique Nicolas de Germay.
                                                                 d'accord et à formuler une proposition          Mais ces risques restent théoriques et
                                                                 commune. "Nous avons été conseils des           les condamnations rares. Les dossiers
                                                                 créanciers dans Monter : avec ISOperson-        Nasa Electronique, distributeur de pro-
                                                                 nesautourdela table,kconsensusétaitdif-         duits hi-fi, ouMontlaur dans les années
                                                                 ficiïe", se souvient François Faure.            80, dans lesquels les banques ont été re-
                                                                 Pourtant la conversion des créances est         cherchées en responsabilité, jouent le
                                                                 un scénario envisageable, ce que ne             rôle d'épouvantails. "Leurs condamna-
                                                                 conteste pas Patrick Lissagued'UFGpri-          tionsontétéminimes, maislewréputation
                                                                 vate equity : "La sauvegarde peut se re-        a étéentachée, rappelle Nicolas de Ger-
                                                                 wumercontrel'investisseuren capital Le          may. Chez les Anglais le "shadow direc-

                                                                         "La banque craint d'être accusée d'immixtion
                                                                        dans la gestion, devant alors consolider la société
                                                                                  en difficulté dans son bilan"
                                                                 tribunal de commerce et ses mandataires         torship" existe aussi, mais la situation
                                                                 fontprévaloirlasurviedel'entreprise, qui        semble plus claire grâce à une jurispru-
                                                                 peutsignifierunepertepartiélleoumême            dence fournie."Elles doivent donc mar-
                                                                 durablepowlefonds."'Fait nouveau, tout          cher sur des œufs. En outre, leure sûretés
                                                                 créancier peut faire sa proposition au dé-      dansles contrats pourfaire jouer le nan-
                 dans leur réputation auprès des inves-          biteur - le chef d'entreprise -, qui décide     tissement et prendre le contrôle des en-
                 tisseurs. De plus, "leprocédé diminue les       si elle sera exposée ou pas, au comité des      treprises en cas de sauvegarde ou de
                 managementfees du gérant calculées sur          créanciers.                                     redressement ne servent à rien. Même
                 ktotddespartidpationsdontils'occupe'',                                                          s'il existe un règlement communautaire
                 note Nicolas de Germay.                          Ordre de priorité,                             de 2000 stipulant qu'en cas de procédure
                                                                                                                 collective les créanciers peuvent faire
                 La sauvegarde, joker                             l'exceptionfrançaise                           agir leurs sûretés, le droit français ne
                                                                 Mais en France, "fes priorités sont dans        l'entend pas ainsi. "Certains groupes ont
                 à double tranchant                              l'ordre la protection de l'employé, lapéren-    essayé de mettre en place des montages à
                 Après le redressement judiciaire, le            nité de l'entreprisepuis seulement le dés-      létranger, avec des holding aux Pays-Bas
                 mandat ad hoc et la conciliation, le lé-
                 gislateur acrééen20051a procédure de
                                                                            "Jusqu'à maintenant il existait un dogme
                 sauvegarde, "synonymedesuspension des                 chez les banquiers français : c'était un péché capital
                 paiementsetdespoursuites.Pendantœs6                               de se retrouver actionnaire"
                 mois, renouvelables 2 fois, les banques ont
                 intérêt à négocier, au risque de se voir im-     intéressement des créanciers", affirme         ouauLuxembourgpouréchapperauxres-
                 poser par le tribunal un rééchelonnement         Delphine Caramail!. Le rapport Doing           trierions du droitfrançaisetbénéficier'des
                 cfe h dette", constate Delphine CaramaUi,        Business 2008 classe d'ailleurs l'Hexa-        dispositions du droit communautaire",
                 du département structuring de Sarrau,            gone dans les derniers rangs européens         observe Delhine CarmaUi qui tempère
                 Thomas, Couderc.Il semble dèslors ten-           en matière de taux de recouvrement de          l'efficacité économique de tels mon-
                 tant pour les acteurs du private-equity          créances en cas de faillite. Et au             tages : 'lesbanquesseretrouvent dans une
                 de geler la situation. "Les banques sont         contraire du système anglais, la conver-       position bienplusfortepournégoàerdans
                 désarçonnées devant cette menace", note          sion reste truffée d'obstacles. "La            lecadrede ^procédure maisdlesn 'ontpas
                 Jean-Luc Bedos. Mais c'est un jeu dan-           banquecraintd'êtreaccuséed'immixtion           forcément intérêt à actionner leurs nan-
                 gereux. "Placer une participation sous la        dans la gestion, devant alors consolider la    tissements pour se retrouver au final ac-
                 bidesauvegardepourpréseruerlesintérêts           sociétéendifficultédanssonbilan^relate         tionnaires d'un groupe en difficulté I",
                 dufondsaudumanagementrevientàseti-               Stéphane Catoire, associé d'Equitis, so-       ajoute l'avocat associée.

                       "Placer une participation sous la loi de sauvegarde                                       Un jeu contre-nature
                     pour préserver les intérêts du fonds ou du management
                                                                                                                 "Depuis les années70, les banquiers fran-
                      revient à se tirer une balle dans le pied. Les banques                                     çaissontmoinssensiblesau charmedu ca-
                                      ont la mémoire longue"                                                     pitalismerhénanetdstinguent<Mrement
                                                                                                                 leftnancementdel'mvestissementdirect",
                 rerunebaïledanslepied.Lesbanquesont              ciété de services au capital-investisse-       note Eric Meyer, private equity Société
                 la mémoire longue, surtoutaujourd'hui",          ment. "Les risques d'accusations qu'elles      Générale. Contrairement à leure homo-
                 éveque Nicolas de Germay. Et les créan-          courent sont la gestion de f ait, le soutien   logues anglo-saxonnes, les banques fran-


WEAVE                                        Eléments de recherche :    DIDIER ROUSSEAU : Pdg de Weave, toutes citations
5433841200509/GST/ADN/2
08 OCT 09
                                                                                                                                     Hebdomadaire Paris
                                                                                                                                           OJD : 21890
5 PASSAGE PIVER                                                                                                               Surface approx. (cm²) : 1414
75011 PARIS - 01 58 30 64 64
                                                                                                                                       N° de page : 17-19



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                               Outre-Rhin
                               Les banques allemandes "challenge^" les autres parties
                               prenantes
                               "En Allemagne les banques ont plus de            siers en France. Cest seulement dans ce
                               facilités à convertir la dette en capital",      cas que les négociations deviennent pro-
                               constate Nicolas de Germay, président de         fessionnelles, "que les solutions de
                               ['association pour le retournement des           consensus sont plus pragmatiques, moins
                               entreprises (ARE). En France la banque a         idéologiques", remarque Nicolas de
                               encore du mal à challenger l'entreprise          Germay. Souvent une partie se refuse à
                               pour lui imposer son propre plan, "ayant         transiger pour des raisons subjectives
                               plus l'habitude de la réactivité à despropo-     dans des dossiers charges émotionnelle-

                                                            "En Allemagne
                                                    les banques ont plus de facilités
                                                    à convertir la dette en capital"

                               sitions", observe celui qui est aussi prési-     ment. Il manque cruellement d'experts à
                               dent d'Alandia Capital, spécialisée dans la      ces rendez-vous pour faire avancer les cho-
                               gestion d'entreprises en difficulté. Outre-      ses en France, pour discuter factuel sans
                               Manche ou outre-Rhin les établissements          émotionnel". Les banques anglaises
                               de crédit se font accompagner de conseils,       seraient perçues comme intrusives dans
                               d'experts financiers, et d'avocats pour          l'Hexagone.
                               challenger les autres parties, un scénario
                               envisageable seulement pour les gros dos-                                               JJ.




                                  "Pour l'instant, la conversion est un tigre de papier. Mais les banques en ont
                                  marre de se faire "tondre", et des exceptions peuvent survenir", Nicolas de
                                  Germay, président de ('association pour le retournement des entreprises.


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08 OCT 09
                                                                                                                                                  Hebdomadaire Paris
                                                                                                                                                        OJD : 21890
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                                                                                                                                                   N° de page : 17-19



                                                                                                                                                              Page 5/8




                                      "Quand les fonds distressed se mettent de (a partie, ils injectent de la new
                                      money, nettoient le bilan en renforçant les fonds propres", Delphine Caramail!,
                                      avocat associée du cabinet Sarrau, Thomas, Couderc.

              çaises ne sont pas habituées à gérer des        Brothers. L'ADN du banquier occiden-           res. Enfin, les banques doivent mettre
              entreprises. La culture reste bancaire, et      tal est de percevoir les intérêts. En outre    en place des outils pour mesurer la va-
              comme le droit neleurestpas favorable,          la conversion équivaut parfois à une pré-      leur de l'entreprise en difficulté, "com-
              elles n'ont pas recruté de professionnels       sence de la banque sur le haut et le bas       parable à un gâteau dont les morceaux
              et d'entrepreneurs. En outre, "pendant          de bilan à la fois - "ce qui peut générer      dévolus aux différentes parties prenantes
              Iapériade2007-2008 kcoûtdecouverture            conflits d'intérêts et rivalités dans ses      se déforment en fonction de leurs droits et
              du risque était très bas pour les banques.      rangs", précise Patrick Lissague. Mais         de la structurefinandère choisie", stipule
              Ceflesàontdoncréduitkursdépartemenls            d'autres complications attendent l'éta-        Franck Bancel, professeur de finance à
              des affaires spéciales. Elles n'ont donc sou-   blissement téméraire : les dettes LBO          l'ESCP.
              vent pas anticipé le besoin d'effectifs com-    ayant été pour la plupart largement syn-
              pétents connaissant les ficelles du
              redressement judiciaire ou d'une sauve-
                                                              diquées, les banques seniors sont sou-
                                                              vent nombreuses. Elles doivent
                                                                                                             La conversion
              garde", ajoute Nicolas de Germay. Mais          s'organiser en comité pour discuter avec       n'est plus taboue
              c'est surtout leur état d'esprit qui sem-       le fonds, car "il se trouve toujours l'une     Cependant, le vent tourne vite dans la
              ble en cause. "Quand l'investisseur obs-        d'entreeïïespowsemcntrerrémlcitmnte",          restructuration. "Letradingdedetteétait
              erveksplansdedévdoppementetla valeur            décrypteThomas Gaucher. Elles sont en-         encore une hérésie pour les banques fran-
              susceptible d'être créée, le banquier garde     suite confrontées à une asymétrie d'in-        çaises en 2005, lorsque j'ai invité à une
              un oeil rive sur les possibilités d'être rem-   formation en faveur des fonds LBO qui          conférence de PARE un responsable de
              bourse ultérieurement, s'intéressant aux        ont un lien privilégié avec le manage-         BankofAmericapaurenparler.Aujourd'-
              risquesetàlaconjoncturs", décritThomas          ment. Il leur faut s'allier au manage-         hui la technique devient banale", se sou-
              Gaucher, banquier d'affaires chez Close         ment ou s'assurer qu'elles disposent des       vient Nicolas de Germay. Il ne faut pas
                                                              mêmes informations que les actionnai-

                                            Contrairement à leurs homologues anglo-saxonnes,
                                              les banques françaises ne sont pas habituées
                                                         à gérer des entreprises


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08 OCT 09
                                                                                                                                     Hebdomadaire Paris
                                                                                                                                           OJD : 21890
5 PASSAGE PIVER                                                                                                               Surface approx. (cm²) : 1414
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                                                  "Ambivalents, les fonds distressed
                                                      sont alliés ou ennemis"
                               oublier que leur rôle ultime est de re-        contmire,commedansraffaireMonier,être
                               couvrer leur argent, par quelque moyen         des partenaires qui débloquent la situa-
                               que ce soit. "Pour l'instant, la conversion    flon",sesouvientunbanquier.Leursmé-
                               est un tigre de papier. Mais les banques en    thodes musclées ont alimenté leur
                               ontœrtainementassezdesefaire"tondre".          réputation sujette à la question. Néan-
                               Eïïesnerêventœrtainementpasdesepayer           moins, "quand ils se mettent de la partie,
                               un fonds d'investissement. Elles n'ont pas     ces fonds injectent de la new money, net-
                               voulu humilier PAI dans l'affaire Manier.      toient le bilan par un renforcement des
                               Cependant, parfois, il leur sera plus inté-    fonds propres", observe Delphine Cara-
                               ressant de passer à l'action", déclare Ni-     mail! S'ils peuvent mettre au pot, cela
                               colas de Germay. Conséquence : elles se        signifie que les autres ont refusé ulté-
                               prof essionnalisent dans l'exercice. "Les      rieurement. Ces spécialistes peuvent
                               processusdediscussionsontnormalisés, les       être une chance pour la survie de l'en-
                               banques appellent un expert indépendant        treprise d'après Patrick Lissague: "Dans
                               pourunerevuedu business-plan,sollicitent       les années 90 ils sont intervenus sur les
                               un conseil financier pour f aire le "go bet-    "junk bonds", les entreprises ayant
                               ween"avecles emprunteurs, nommentun            contracté des dettes à!7%.Ilslesontra-
                               comitéreprésentatifdupoolbancairepour          chetées, converties en capital à l'issued'un
                               négocier", observe Caroline Porcher Mar-       bmsdefer,saumntnombredesodétés."'Les
                               quis. Elles gardent cependant toujours         actionnaires précédents qui détenaient
                               en tête l'idée de cantonner les risques,       IOU % d'une entreprise en perdition se
                               "sachant quand les procédures collectives      retrouvent à 40 % dans une entreprise
                               commencent, mais ignorant quand elles          au bilan allégé, prête à repartir. Mais
                               s'arrêtentEnétantàlabarre,elleslimitent        "Monier est une exception en France. La
                               lesrisques.Laconversion restedela gestion      place leur est rarement laissée", murmure
                               de risque, plus défensive qu 'autre chose",    un banquier.
                               pense-t-elle.
                                                         La fiducie, pour
                               Les fonds"distressed", cantonner le risque
                               facilitateurs de dernière Autre élément fatilitateur, la fiducie.
                               minute                    Utilisable dans toutes les entreprises de-
                                                         puis l'ordonnance du 30 janvier 2009, ce
                               Aupokeçce n'est pas le patientquil'em-
                               porte, mais l'opportuniste. Les fonds dis-     mécanisme juridique permet à la
                               tressed appliquent à la lettre ce principe     banque de transférer des biens ou des
                               lorsqu'ils flairent une possible conver-       droits de son patrimoine à un fiduciaire
                               sion, rachetant les dettes sur le marché       (établissement de crédit,avocat,fonds...)
                               secondaire, puis s'invitant à la table des     qui s'engage à les garder et à les restituer
                               négociations de la restructuration avec        à une date précise. "L'actif estsortidupa-
                               les autres créanciers. Leur objectif : ob-     trimoine du constituant débiteur", rap-
                               tenir la revalorisation de leurs créances      pelle Reinhard Dammann, avocat chez
                               ouïes convertir enfonds propres de la so-      Clifford Chance, consulté lors de l'éla-
                               ciété. "Pour mener la conversion, ils peu-     boration des ordonnances. La banque ne
                               vent chercher l'alliance avec les banques,     se trouve ainsi pas concurrencée par les
                               qui ainsi mse retrouventplus enpremière        autres créanciers de la société en cas de
                               ligne", décrit Nicolas de Germay. "Am-         faillite. "La fiducie n'est pas remise en
                               bivalents, lesfondsdistressedsontalliésou      cause lors de la procédure collective'', pré-
                               ennemis. Ds peuvent être les vautours qui      cise Didier Calmels, président du fonds
                               ramassent la mise et imposent aux              de retournement D&P. Les établisse-
                               banques des conditions drastiques, ou au       ments se penchent donc sur cette nou-
                                                                              veauté, d'autant plus qu'il existe aussi la




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                                                                                                                                             OJD : 21890
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                               fiducie de gestion, où le fiduciaire ne se       tiques, rendent les parties de négo-
                               contente pas de garder, mais aussi de gé-        ciations plus équilibrées et rationnel-
                               rer Pactif.Dèslors,le schéma conversion          les. Une bonne nouvelle pour les
                               de dette en capital, prise de contrôle, iso-     entreprises, dont 9 sur lû en difficulté
                               lement de l'entreprise en fiducie de ges-        finissent liquidées en France. D'où
                               tion est envisageable pour les banques.          cette levée progressive des tabous qui
                               "C'est une formule débloquante", s'en-           limitaient les marges de manœuvre
                               thousiasme Benoît Teston, ex-directeur           des acteurs. "En phase de restructura-
                               des affaires spéciales chez Natixis, bien        tion nous avons affaire à des gens "à
                                        Le schéma conversion de dette en capital,
                                  prise de contrôle, isolement de l'entreprise en fiducie
                                      de gestion est envisageable pour les banques
                               que "troprécente"selon Jean-Luc Bedes.           poil", qui nepeuventplusfairesemblant.
                               Comme toute nouveauté, les risques ré-           ll n'y a plus de théorie, il faut être flexi-
                               els de la fiducie ne seront connus qu'au         ble et rapide. Le retournement se réin-
                               fil des interprétations des tribunaux.           vente donc perpétuellement, avec de
                               "R n 'existe pas encore de cas où une fi-        nouveaux acteurs et de nouvelles mé-
                               ducie a été attaquée juridiquement",             thodes", caricature Nicolas de Germay.
                               note Nicolas de Germay. Finalement               Ainsi, malgré les embûches, les ban-
                               ces nouvelles options, pourtant fai-             quiers pourraient abattre un jeu de
                               blement exploitées et probléma-                  conversion pour le moins inattendu. •




                                                                   CHIFFRES CLES

                                                               Entreprises en difficulté
                               En 2008 :
                               - 55 ooo procédures collectives ont été ouvertes au cours de l'année, soit 10 % de
                               plus qu'en 2007. Lin record de défaillances jamais atteint depuis 1991.
                               - 33 % de ces procédures collectives se sont soldées par un redressement judiciai-
                               re, 67 % par une liquidation directe (contre 34 % et 66 % en 2007).
                               - Cette accélération ne concerne plus seulement les toutes petites entreprises de o
                               à 3 salariés, mais aussi les PME employant entre 20 et 49 salariés (+25 %)
                               - 694 procédures de sauvegarde ont été ouvertes en 2008, soit 35 % de plus qu'en
                               2006 et 2007.

                               Selon une étude Altarès / Deloitte de mars 2009




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08 OCT 09
                                                                                                                                     Hebdomadaire Paris
                                                                                                                                           OJD : 21890
5 PASSAGE PIVER                                                                                                               Surface approx. (cm²) : 1414
75011 PARIS - 01 58 30 64 64
                                                                                                                                       N° de page : 17-19



                                                                                                                                                 Page 8/8

                               Avis croisés
                               "Laprocédure de sauvegarde change-t-elle
                               larelationcréancier/actionnaires?''
                               Ludovic Landivaux,
                               avocat Associé chez Panta,
                               Boulanger & Associés
                               "Dmlonnanœ de décembre 2008
                               est vernie rééquilibrer
                               le rapport defonx"
                               Avec k loi de Sauvegarde 2006, l'action-
                               naire, quand ilétait en mesure debâtirun
                                                                             "ll existe désormais le risque que (es
                               planderedressement,pouvaitfacilement
                                                                             comités de banquiers et fournisseurs
                               prendre le dessus sur les créanciers et bé-
                                                                             s'entendent pour convertir la dette."
                               néficier de delais de remboursement de
                               10 ans prévus par la loi Sansintérêt,cela     désormais un risque que les comites de
                               équivaut à rembourser environ la morne        banquiers et fournisseurs s'entendent
                               de la dette seulementDe pillule débiteur      pourconverur leur dette Ledébiteurde-
                               proposait souventde rembourser seule-         vrait être plus raisonnable, car il sait qu'il
                               ment 20 ou 30 %,mais immédiatement et         existe peut être de futurs actionnaires
                               enliquide.Encasderefus,ledébiteurpou          danslescomitésdecréanciers Destdonc
                               vait revenir à la charge, une fois le plan    moins facfledeleur"tordrelebras".Mais
                               adopté et le délai de 10 ans imposé, pour     l'operaùonaseskmites problemesdeva-
                               tenter de reduire un peu plus la note La      lonsation, et surtout d'envie Pour entrer
                               sauvegarde offre un effet d'aubaine,          danslecapitald'unesoaété,ilfautvouloir
                               puisque pendant 12 à 18 mois tout est IT      y travailler Le créancier qui convertit
                               rémédiablementgelepourle débiteur,qui         avait des droits, il a maintenant des de-
                               trouve enplus des alliés dansles tribunaux    voirs La sauvegarde a dynamisé la res-
                               pourl'aideràrenegocier son passif L'or        tructurationmaisreste rare car c'est delà
                               domiance de decembre 2008 est venue ré-       haute ingénierie financiere et juridique
                               équilibrer le rapport de force. Il existe     Son impact est donc lunite.


                               Arnaud de Senilhes,
                               avocat associé chez Nixon
                               Peabody.
                               "La définition des "difficultés
                               insurmontables" est encore trop
                               vague"
                               Née en 2005,la procedure de sauvegarde
                               partait d'une idée astucieuse • donner aux
                               entreposes un outil pour sortir du ma
                               rasme avant la cessation de paiements
                               Maîs elle n'a pas connu desucces, etl'or-     "A trop vouloir protéger l'entreprise, on
                               donnance du 18 decembre 2008 et son dé-       risque de mettre trop de ses créanciers
                               cret du 12 février 2009 sont venus            en difficulté à leur tour."
                               dépoussiérerce régime Désormais,ren-          peut désormais proposer le norala sanc-
                               trepnse qui fait face a des difficultés       tion pécuniaire des fautes de gestion du
                               qu'ellenepeut surmonteretnonplus seu-         dirigeant a été supprimée pour revenir à
                               lement des difficultés qui vont la            la plus classique action en responsabilité
                               conduireà cesser ses paiements, peut de-      powinsuffisanced'actifUebtpourtantà
                               mander au juge a bénéficier d'une pé-         craindre que cetoilettage ne suffise pas.
                               riode d'observation pendant laquelle le       La définition des "difficultés insurmon-
                               paiement de ses dettes antérieures et le      tables" est encore trop vague et peut-être
                               calcul des intérêts correspondant sont ar-    faudrait-il penseralaisser l'appréciation
                               rêtes, le temps d'établir un plan de sau      dedimcultes«séneuses»aujuge.Atrop
                               vegarde. Le moratoire sur les dettes          vouloir proteger l'entreprise onnsque de
                               bénéficie désormais aux éventuels ga-         mettre ses créanciers en difficultés à leur
                               rants de l'entreprise Le rôle du dirigeant    tour Devrait-onimagmer de faire une dis-
                               a éte renforce dans la mise en place du       tinction entre les créanciers du " tissus
                               plan aux côtes deradministrateurdontil        economique" et les autres '
WEAVE                           Eléments de recherche :     DIDIER ROUSSEAU : Pdg de Weave, toutes citations
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Didier Rousseau LE NOUVEL ECONOMISTE "Une question de timing" 08 novembre 2009

  • 1. 08 OCT 09 Hebdomadaire Paris OJD : 21890 5 PASSAGE PIVER Surface approx. (cm²) : 1414 75011 PARIS - 01 58 30 64 64 N° de page : 17-19 Page 1/8 Dossier RELATIONS PRESSE Une question de tuning Les relations presse, quand et comment ? La réussite d'une entreprise de petite ou moyenne taille passe aussi par le développement de sa no- toriété. Qu'il s'agisse, lors de son démarrage, de faire connaître son existence, ou de diffuser da- vantage d'informations sur ses caractéristiques et ses atouts lorsqu'elle passe à un stade supérieur de développement. WEAVE Eléments de recherche : DIDIER ROUSSEAU : Pdg de Weave, toutes citations 5433841200509/GST/ADN/2
  • 2. 08 OCT 09 Hebdomadaire Paris OJD : 21890 5 PASSAGE PIVER Surface approx. (cm²) : 1414 75011 PARIS - 01 58 30 64 64 N° de page : 17-19 Page 2/8 >Suitedelap.i7 fondspropresen moinschez lesbanques, ce Chez le créancier senior la revue de por- Même constat del'autrecôtédela table: smtlOmWardsd'Çenrnoinsinjectésdans tefeuille trimestrielle tombe comme un "Auparavant les banques se contentaient Péconomte.'Tourtant, contrairement à couperet Le banquier cherche donc à ré- d'abandonner de la dette pour obtenir la leurs homologues anglo-saxonnes, "les unir tout le monde et à renégocier, sous clause de retour à meilleure fortune, pas- banquesfrançaisesontagiavectact",ams- peine d'exiger le remboursement im- sant devant les autres créanciers lors de la taie Franck Bancel, professeur de fi- médiat de la dette selon le contrat. L'en- vente. Mais lorsque le sous-jacent est en nance à l'ESCP. Mais les temps treprise révise alors son business- plan, bonnesanté, la conversion devient intéres- changent. "Lacordialitépeutêtreoubliée. et il lui arrive d'avoir besoin de new mo- sante", concède Patrick Lissague, DG Danslemandatadhoc,lernêdiateurasou- ney. "Tradition/ieHement/'acrionnaireac- d'UFG Private Equity. "La cordialité peut être oubliée. Mauvaise main Dans le mandat ad hoc, le médiateur a souvent beaucoup de travail" pour les fonds LBO Hier seigneurs du private-equity assis ventbeaiiœup de travail", constate Jean- ceptait de remettre au pot sous condition sur un matelas de liquidités, les fonds Luc Bedes, avocat associé chez Lefèvre d'une certaine rentabilité, ce qui obligeait LBO sont aujourd'hui en mauvaise pos- Pelletier. kbanquieràdesœncessions",Tàatefr3n- ture. Depuis l'automne 2008, tourmente çois Faure. Lassés de ce procédé, les financière et ralentissement écono- mique ont mis à mal leure montages fi- Ambiance lourde quand créanciers peuvent maintenant s'orga- niserpour faire des contre-propositions, nanciers souvent trop "leverage^", la les parties "f ont tapis" comme de la dette aux intérêts capitali- dette pouvant atteindre 90 % de la va- Lacapacité de remboursement del'em- sés, "presque aussi indolore quedes fonds leur de la cible. Aujourd'huil'effet de le- prunteur sera cruciale. 'Tlusettesera ré- propres puisque le paiement est différé", vier joue en sens inverse, et le poids de duite, plus la banque sera agressive en constate François Faure. L'essence la dette s'accentue. Les organismes de terme de restructuration de dette etmême même d'un LBO est une dette rem- notation se méfient des LBO. D'après de conversion", remarque Garonne Por- boursée non pas sur k durée, mais à la S&P les sociétés européennes sous LBO cher Marquis, avocat associée du cabi- fin, lors de la cession. La banque ap- représentant 79 % des situations de dé- net Sarrau,ïhomas, Couderc, fondatrice plique ce principe ici, se retrouvant du faut de paiement enregistrées sur un du cercle des emprunteurs. Un cas ex- coup en compétition avec les actionnai- échantillon d'entreprises notées au trême tout de même. "Dans lecasd'Au- res ; le remboursement in fine va dimi- maxmumBB+.'WousestimonsgijeSO % todistributian, distributeur de pièces nuer leur retour sur investissement. Le des LBO vont péricliter. Tous les montages automobiles, les banques attendaient une créanciera compris qu'il pouvait se rap- ont été rendus possibles en ces temps d'ar- solution autre avant de devenir action- procher du management, acceptant des gent facile, mêmesi lesfbndspropresétaient naires", illustre Jean-Luc Bedos. Dans le taux d'intérêts faibles, remboursés in finelors de la cession, mais demandant "5 000 entreprises employant en échange une part degâteauréservée plus de 1,6 million de salariés sont détenues à l'actionnaire. "Contre toute attente fe par des fonds en France" créancier n'a pas forcément des intérêts contrairesàœuxdel 'entreprise", rappelle faibles", résume Didier Rousseau, prési- dossier Menier, PAI a tenté un tour de François Faure. La conversion de dette dent de Weave, cabinet de conseil en force et perdu. Mais les exemples abon- en capital est encore plus radicale. "Il y stratégie. Or, la dette LBO constitue un dent surtoutà l'international : le groupe a alors dHution des actionnaires, qui refu- risque pour les banques françaises, ex- de presse américain Reader^ Digest, à sentlaplupartdu tempsderemiseraupot posées à hauteur de 32 milliards d'€. Si l'origine détenu par le fonds Ripple- pournepas augmenter leurs risques", ex- le nombre de LBO en défaut de paie- wood, est passé à 92,5 % aux mains de plique Jean-Luc Bedos. Bien qu'ils doi- ment demeure limité, une envolée reste ses créanciers contre abandon de dette. vent maintenir un semblant de relation probable dans les 18 prochains mois. En Grande-Bretagne, Apax Partners avec les banquiers pour leure futurs Plus grave, la cession de l'entreprise ne perd la partie dtirisive Media, dont 88 LBO, les fonds feront tout pour éviter permettra souvent pas de rembourser % du capital pourrait être attribué aux cette extrémité, synonyme de tâche l'intégralité de la dette LBO. "Des res- tructurations sont donc nécessaires pour "Contre toute attente mettre en place des structures financières le créancier n'a pas forcément des intérêts contraires compatibles avec une création de valeur à ceux de l'entreprise" plus modeste, précisent François Faure et Jean-Florent Rérolle, managing direc- propriétaires de sa dette. "A chaque fois, tors chez Houlihan Lokey. Or, l'issue des après avoir constaté le bris de covenante - négo(MtionsestdétJerminantepourtoutk ratios d'alerte à ne pas dépasser selon le monde: 5 DOO entreprises employantplus contrat- kbanquiera étécontraintà l'ini- del,6 mUliondesalariéssontdétenuespar tiative", résume Jean-Florent Rérolle. desfondsenFranœselonl'Afic. Commele C'est en effet lui qui a un problème avec rappelle Nicolas de Germay, président son comité de crédit Le fonds n'en a pas de l'association pour le retournement encore vraiment, puisque son retour sur des entreprises (ARE), I mûliardd^de investissement est prévu sur 4 à 5 ans. WEAVE Eléments de recherche : DIDIER ROUSSEAU : Pdg de Weave, toutes citations 5433841200509/GST/ADN/2
  • 3. 08 OCT 09 Hebdomadaire Paris OJD : 21890 5 PASSAGE PIVER Surface approx. (cm²) : 1414 75011 PARIS - 01 58 30 64 64 N° de page : 17-19 Page 3/8 ciers, quand ils parviennent à s'allier, abusi/JarupturBobusiuedecréditeten/in peuvent retourner la situation à leur pro- l'absence de conseil, car elles doivent aler- fit. Dans les cas Belvédère ou Coeur Dé- ter le débiteur qui s'endette au-delà de ce fense, ils n'ont pas réussi à se mettre au 'ilpeut", explique Nicolas de Germay. d'accord et à formuler une proposition Mais ces risques restent théoriques et commune. "Nous avons été conseils des les condamnations rares. Les dossiers créanciers dans Monter : avec ISOperson- Nasa Electronique, distributeur de pro- nesautourdela table,kconsensusétaitdif- duits hi-fi, ouMontlaur dans les années ficiïe", se souvient François Faure. 80, dans lesquels les banques ont été re- Pourtant la conversion des créances est cherchées en responsabilité, jouent le un scénario envisageable, ce que ne rôle d'épouvantails. "Leurs condamna- conteste pas Patrick Lissagued'UFGpri- tionsontétéminimes, maislewréputation vate equity : "La sauvegarde peut se re- a étéentachée, rappelle Nicolas de Ger- wumercontrel'investisseuren capital Le may. Chez les Anglais le "shadow direc- "La banque craint d'être accusée d'immixtion dans la gestion, devant alors consolider la société en difficulté dans son bilan" tribunal de commerce et ses mandataires torship" existe aussi, mais la situation fontprévaloirlasurviedel'entreprise, qui semble plus claire grâce à une jurispru- peutsignifierunepertepartiélleoumême dence fournie."Elles doivent donc mar- durablepowlefonds."'Fait nouveau, tout cher sur des œufs. En outre, leure sûretés créancier peut faire sa proposition au dé- dansles contrats pourfaire jouer le nan- dans leur réputation auprès des inves- biteur - le chef d'entreprise -, qui décide tissement et prendre le contrôle des en- tisseurs. De plus, "leprocédé diminue les si elle sera exposée ou pas, au comité des treprises en cas de sauvegarde ou de managementfees du gérant calculées sur créanciers. redressement ne servent à rien. Même ktotddespartidpationsdontils'occupe'', s'il existe un règlement communautaire note Nicolas de Germay. Ordre de priorité, de 2000 stipulant qu'en cas de procédure collective les créanciers peuvent faire La sauvegarde, joker l'exceptionfrançaise agir leurs sûretés, le droit français ne Mais en France, "fes priorités sont dans l'entend pas ainsi. "Certains groupes ont à double tranchant l'ordre la protection de l'employé, lapéren- essayé de mettre en place des montages à Après le redressement judiciaire, le nité de l'entreprisepuis seulement le dés- létranger, avec des holding aux Pays-Bas mandat ad hoc et la conciliation, le lé- gislateur acrééen20051a procédure de "Jusqu'à maintenant il existait un dogme sauvegarde, "synonymedesuspension des chez les banquiers français : c'était un péché capital paiementsetdespoursuites.Pendantœs6 de se retrouver actionnaire" mois, renouvelables 2 fois, les banques ont intérêt à négocier, au risque de se voir im- intéressement des créanciers", affirme ouauLuxembourgpouréchapperauxres- poser par le tribunal un rééchelonnement Delphine Caramail!. Le rapport Doing trierions du droitfrançaisetbénéficier'des cfe h dette", constate Delphine CaramaUi, Business 2008 classe d'ailleurs l'Hexa- dispositions du droit communautaire", du département structuring de Sarrau, gone dans les derniers rangs européens observe Delhine CarmaUi qui tempère Thomas, Couderc.Il semble dèslors ten- en matière de taux de recouvrement de l'efficacité économique de tels mon- tant pour les acteurs du private-equity créances en cas de faillite. Et au tages : 'lesbanquesseretrouvent dans une de geler la situation. "Les banques sont contraire du système anglais, la conver- position bienplusfortepournégoàerdans désarçonnées devant cette menace", note sion reste truffée d'obstacles. "La lecadrede ^procédure maisdlesn 'ontpas Jean-Luc Bedos. Mais c'est un jeu dan- banquecraintd'êtreaccuséed'immixtion forcément intérêt à actionner leurs nan- gereux. "Placer une participation sous la dans la gestion, devant alors consolider la tissements pour se retrouver au final ac- bidesauvegardepourpréseruerlesintérêts sociétéendifficultédanssonbilan^relate tionnaires d'un groupe en difficulté I", dufondsaudumanagementrevientàseti- Stéphane Catoire, associé d'Equitis, so- ajoute l'avocat associée. "Placer une participation sous la loi de sauvegarde Un jeu contre-nature pour préserver les intérêts du fonds ou du management "Depuis les années70, les banquiers fran- revient à se tirer une balle dans le pied. Les banques çaissontmoinssensiblesau charmedu ca- ont la mémoire longue" pitalismerhénanetdstinguent<Mrement leftnancementdel'mvestissementdirect", rerunebaïledanslepied.Lesbanquesont ciété de services au capital-investisse- note Eric Meyer, private equity Société la mémoire longue, surtoutaujourd'hui", ment. "Les risques d'accusations qu'elles Générale. Contrairement à leure homo- éveque Nicolas de Germay. Et les créan- courent sont la gestion de f ait, le soutien logues anglo-saxonnes, les banques fran- WEAVE Eléments de recherche : DIDIER ROUSSEAU : Pdg de Weave, toutes citations 5433841200509/GST/ADN/2
  • 4. 08 OCT 09 Hebdomadaire Paris OJD : 21890 5 PASSAGE PIVER Surface approx. (cm²) : 1414 75011 PARIS - 01 58 30 64 64 N° de page : 17-19 Page 4/8 Outre-Rhin Les banques allemandes "challenge^" les autres parties prenantes "En Allemagne les banques ont plus de siers en France. Cest seulement dans ce facilités à convertir la dette en capital", cas que les négociations deviennent pro- constate Nicolas de Germay, président de fessionnelles, "que les solutions de ['association pour le retournement des consensus sont plus pragmatiques, moins entreprises (ARE). En France la banque a idéologiques", remarque Nicolas de encore du mal à challenger l'entreprise Germay. Souvent une partie se refuse à pour lui imposer son propre plan, "ayant transiger pour des raisons subjectives plus l'habitude de la réactivité à despropo- dans des dossiers charges émotionnelle- "En Allemagne les banques ont plus de facilités à convertir la dette en capital" sitions", observe celui qui est aussi prési- ment. Il manque cruellement d'experts à dent d'Alandia Capital, spécialisée dans la ces rendez-vous pour faire avancer les cho- gestion d'entreprises en difficulté. Outre- ses en France, pour discuter factuel sans Manche ou outre-Rhin les établissements émotionnel". Les banques anglaises de crédit se font accompagner de conseils, seraient perçues comme intrusives dans d'experts financiers, et d'avocats pour l'Hexagone. challenger les autres parties, un scénario envisageable seulement pour les gros dos- JJ. "Pour l'instant, la conversion est un tigre de papier. Mais les banques en ont marre de se faire "tondre", et des exceptions peuvent survenir", Nicolas de Germay, président de ('association pour le retournement des entreprises. WEAVE Eléments de recherche : DIDIER ROUSSEAU : Pdg de Weave, toutes citations 5433841200509/GST/ADN/2
  • 5. 08 OCT 09 Hebdomadaire Paris OJD : 21890 5 PASSAGE PIVER Surface approx. (cm²) : 1414 75011 PARIS - 01 58 30 64 64 N° de page : 17-19 Page 5/8 "Quand les fonds distressed se mettent de (a partie, ils injectent de la new money, nettoient le bilan en renforçant les fonds propres", Delphine Caramail!, avocat associée du cabinet Sarrau, Thomas, Couderc. çaises ne sont pas habituées à gérer des Brothers. L'ADN du banquier occiden- res. Enfin, les banques doivent mettre entreprises. La culture reste bancaire, et tal est de percevoir les intérêts. En outre en place des outils pour mesurer la va- comme le droit neleurestpas favorable, la conversion équivaut parfois à une pré- leur de l'entreprise en difficulté, "com- elles n'ont pas recruté de professionnels sence de la banque sur le haut et le bas parable à un gâteau dont les morceaux et d'entrepreneurs. En outre, "pendant de bilan à la fois - "ce qui peut générer dévolus aux différentes parties prenantes Iapériade2007-2008 kcoûtdecouverture conflits d'intérêts et rivalités dans ses se déforment en fonction de leurs droits et du risque était très bas pour les banques. rangs", précise Patrick Lissague. Mais de la structurefinandère choisie", stipule Ceflesàontdoncréduitkursdépartemenls d'autres complications attendent l'éta- Franck Bancel, professeur de finance à des affaires spéciales. Elles n'ont donc sou- blissement téméraire : les dettes LBO l'ESCP. vent pas anticipé le besoin d'effectifs com- ayant été pour la plupart largement syn- pétents connaissant les ficelles du redressement judiciaire ou d'une sauve- diquées, les banques seniors sont sou- vent nombreuses. Elles doivent La conversion garde", ajoute Nicolas de Germay. Mais s'organiser en comité pour discuter avec n'est plus taboue c'est surtout leur état d'esprit qui sem- le fonds, car "il se trouve toujours l'une Cependant, le vent tourne vite dans la ble en cause. "Quand l'investisseur obs- d'entreeïïespowsemcntrerrémlcitmnte", restructuration. "Letradingdedetteétait erveksplansdedévdoppementetla valeur décrypteThomas Gaucher. Elles sont en- encore une hérésie pour les banques fran- susceptible d'être créée, le banquier garde suite confrontées à une asymétrie d'in- çaises en 2005, lorsque j'ai invité à une un oeil rive sur les possibilités d'être rem- formation en faveur des fonds LBO qui conférence de PARE un responsable de bourse ultérieurement, s'intéressant aux ont un lien privilégié avec le manage- BankofAmericapaurenparler.Aujourd'- risquesetàlaconjoncturs", décritThomas ment. Il leur faut s'allier au manage- hui la technique devient banale", se sou- Gaucher, banquier d'affaires chez Close ment ou s'assurer qu'elles disposent des vient Nicolas de Germay. Il ne faut pas mêmes informations que les actionnai- Contrairement à leurs homologues anglo-saxonnes, les banques françaises ne sont pas habituées à gérer des entreprises WEAVE Eléments de recherche : DIDIER ROUSSEAU : Pdg de Weave, toutes citations 5433841200509/GST/ADN/2
  • 6. 08 OCT 09 Hebdomadaire Paris OJD : 21890 5 PASSAGE PIVER Surface approx. (cm²) : 1414 75011 PARIS - 01 58 30 64 64 N° de page : 17-19 Page 6/8 "Ambivalents, les fonds distressed sont alliés ou ennemis" oublier que leur rôle ultime est de re- contmire,commedansraffaireMonier,être couvrer leur argent, par quelque moyen des partenaires qui débloquent la situa- que ce soit. "Pour l'instant, la conversion flon",sesouvientunbanquier.Leursmé- est un tigre de papier. Mais les banques en thodes musclées ont alimenté leur ontœrtainementassezdesefaire"tondre". réputation sujette à la question. Néan- Eïïesnerêventœrtainementpasdesepayer moins, "quand ils se mettent de la partie, un fonds d'investissement. Elles n'ont pas ces fonds injectent de la new money, net- voulu humilier PAI dans l'affaire Manier. toient le bilan par un renforcement des Cependant, parfois, il leur sera plus inté- fonds propres", observe Delphine Cara- ressant de passer à l'action", déclare Ni- mail! S'ils peuvent mettre au pot, cela colas de Germay. Conséquence : elles se signifie que les autres ont refusé ulté- prof essionnalisent dans l'exercice. "Les rieurement. Ces spécialistes peuvent processusdediscussionsontnormalisés, les être une chance pour la survie de l'en- banques appellent un expert indépendant treprise d'après Patrick Lissague: "Dans pourunerevuedu business-plan,sollicitent les années 90 ils sont intervenus sur les un conseil financier pour f aire le "go bet- "junk bonds", les entreprises ayant ween"avecles emprunteurs, nommentun contracté des dettes à!7%.Ilslesontra- comitéreprésentatifdupoolbancairepour chetées, converties en capital à l'issued'un négocier", observe Caroline Porcher Mar- bmsdefer,saumntnombredesodétés."'Les quis. Elles gardent cependant toujours actionnaires précédents qui détenaient en tête l'idée de cantonner les risques, IOU % d'une entreprise en perdition se "sachant quand les procédures collectives retrouvent à 40 % dans une entreprise commencent, mais ignorant quand elles au bilan allégé, prête à repartir. Mais s'arrêtentEnétantàlabarre,elleslimitent "Monier est une exception en France. La lesrisques.Laconversion restedela gestion place leur est rarement laissée", murmure de risque, plus défensive qu 'autre chose", un banquier. pense-t-elle. La fiducie, pour Les fonds"distressed", cantonner le risque facilitateurs de dernière Autre élément fatilitateur, la fiducie. minute Utilisable dans toutes les entreprises de- puis l'ordonnance du 30 janvier 2009, ce Aupokeçce n'est pas le patientquil'em- porte, mais l'opportuniste. Les fonds dis- mécanisme juridique permet à la tressed appliquent à la lettre ce principe banque de transférer des biens ou des lorsqu'ils flairent une possible conver- droits de son patrimoine à un fiduciaire sion, rachetant les dettes sur le marché (établissement de crédit,avocat,fonds...) secondaire, puis s'invitant à la table des qui s'engage à les garder et à les restituer négociations de la restructuration avec à une date précise. "L'actif estsortidupa- les autres créanciers. Leur objectif : ob- trimoine du constituant débiteur", rap- tenir la revalorisation de leurs créances pelle Reinhard Dammann, avocat chez ouïes convertir enfonds propres de la so- Clifford Chance, consulté lors de l'éla- ciété. "Pour mener la conversion, ils peu- boration des ordonnances. La banque ne vent chercher l'alliance avec les banques, se trouve ainsi pas concurrencée par les qui ainsi mse retrouventplus enpremière autres créanciers de la société en cas de ligne", décrit Nicolas de Germay. "Am- faillite. "La fiducie n'est pas remise en bivalents, lesfondsdistressedsontalliésou cause lors de la procédure collective'', pré- ennemis. Ds peuvent être les vautours qui cise Didier Calmels, président du fonds ramassent la mise et imposent aux de retournement D&P. Les établisse- banques des conditions drastiques, ou au ments se penchent donc sur cette nou- veauté, d'autant plus qu'il existe aussi la WEAVE Eléments de recherche : DIDIER ROUSSEAU : Pdg de Weave, toutes citations 5433841200509/GST/ADN/2
  • 7. 08 OCT 09 Hebdomadaire Paris OJD : 21890 5 PASSAGE PIVER Surface approx. (cm²) : 1414 75011 PARIS - 01 58 30 64 64 N° de page : 17-19 Page 7/8 fiducie de gestion, où le fiduciaire ne se tiques, rendent les parties de négo- contente pas de garder, mais aussi de gé- ciations plus équilibrées et rationnel- rer Pactif.Dèslors,le schéma conversion les. Une bonne nouvelle pour les de dette en capital, prise de contrôle, iso- entreprises, dont 9 sur lû en difficulté lement de l'entreprise en fiducie de ges- finissent liquidées en France. D'où tion est envisageable pour les banques. cette levée progressive des tabous qui "C'est une formule débloquante", s'en- limitaient les marges de manœuvre thousiasme Benoît Teston, ex-directeur des acteurs. "En phase de restructura- des affaires spéciales chez Natixis, bien tion nous avons affaire à des gens "à Le schéma conversion de dette en capital, prise de contrôle, isolement de l'entreprise en fiducie de gestion est envisageable pour les banques que "troprécente"selon Jean-Luc Bedes. poil", qui nepeuventplusfairesemblant. Comme toute nouveauté, les risques ré- ll n'y a plus de théorie, il faut être flexi- els de la fiducie ne seront connus qu'au ble et rapide. Le retournement se réin- fil des interprétations des tribunaux. vente donc perpétuellement, avec de "R n 'existe pas encore de cas où une fi- nouveaux acteurs et de nouvelles mé- ducie a été attaquée juridiquement", thodes", caricature Nicolas de Germay. note Nicolas de Germay. Finalement Ainsi, malgré les embûches, les ban- ces nouvelles options, pourtant fai- quiers pourraient abattre un jeu de blement exploitées et probléma- conversion pour le moins inattendu. • CHIFFRES CLES Entreprises en difficulté En 2008 : - 55 ooo procédures collectives ont été ouvertes au cours de l'année, soit 10 % de plus qu'en 2007. Lin record de défaillances jamais atteint depuis 1991. - 33 % de ces procédures collectives se sont soldées par un redressement judiciai- re, 67 % par une liquidation directe (contre 34 % et 66 % en 2007). - Cette accélération ne concerne plus seulement les toutes petites entreprises de o à 3 salariés, mais aussi les PME employant entre 20 et 49 salariés (+25 %) - 694 procédures de sauvegarde ont été ouvertes en 2008, soit 35 % de plus qu'en 2006 et 2007. Selon une étude Altarès / Deloitte de mars 2009 WEAVE Eléments de recherche : DIDIER ROUSSEAU : Pdg de Weave, toutes citations 5433841200509/GST/ADN/2
  • 8. 08 OCT 09 Hebdomadaire Paris OJD : 21890 5 PASSAGE PIVER Surface approx. (cm²) : 1414 75011 PARIS - 01 58 30 64 64 N° de page : 17-19 Page 8/8 Avis croisés "Laprocédure de sauvegarde change-t-elle larelationcréancier/actionnaires?'' Ludovic Landivaux, avocat Associé chez Panta, Boulanger & Associés "Dmlonnanœ de décembre 2008 est vernie rééquilibrer le rapport defonx" Avec k loi de Sauvegarde 2006, l'action- naire, quand ilétait en mesure debâtirun "ll existe désormais le risque que (es planderedressement,pouvaitfacilement comités de banquiers et fournisseurs prendre le dessus sur les créanciers et bé- s'entendent pour convertir la dette." néficier de delais de remboursement de 10 ans prévus par la loi Sansintérêt,cela désormais un risque que les comites de équivaut à rembourser environ la morne banquiers et fournisseurs s'entendent de la dette seulementDe pillule débiteur pourconverur leur dette Ledébiteurde- proposait souventde rembourser seule- vrait être plus raisonnable, car il sait qu'il ment 20 ou 30 %,mais immédiatement et existe peut être de futurs actionnaires enliquide.Encasderefus,ledébiteurpou danslescomitésdecréanciers Destdonc vait revenir à la charge, une fois le plan moins facfledeleur"tordrelebras".Mais adopté et le délai de 10 ans imposé, pour l'operaùonaseskmites problemesdeva- tenter de reduire un peu plus la note La lonsation, et surtout d'envie Pour entrer sauvegarde offre un effet d'aubaine, danslecapitald'unesoaété,ilfautvouloir puisque pendant 12 à 18 mois tout est IT y travailler Le créancier qui convertit rémédiablementgelepourle débiteur,qui avait des droits, il a maintenant des de- trouve enplus des alliés dansles tribunaux voirs La sauvegarde a dynamisé la res- pourl'aideràrenegocier son passif L'or tructurationmaisreste rare car c'est delà domiance de decembre 2008 est venue ré- haute ingénierie financiere et juridique équilibrer le rapport de force. Il existe Son impact est donc lunite. Arnaud de Senilhes, avocat associé chez Nixon Peabody. "La définition des "difficultés insurmontables" est encore trop vague" Née en 2005,la procedure de sauvegarde partait d'une idée astucieuse • donner aux entreposes un outil pour sortir du ma rasme avant la cessation de paiements Maîs elle n'a pas connu desucces, etl'or- "A trop vouloir protéger l'entreprise, on donnance du 18 decembre 2008 et son dé- risque de mettre trop de ses créanciers cret du 12 février 2009 sont venus en difficulté à leur tour." dépoussiérerce régime Désormais,ren- peut désormais proposer le norala sanc- trepnse qui fait face a des difficultés tion pécuniaire des fautes de gestion du qu'ellenepeut surmonteretnonplus seu- dirigeant a été supprimée pour revenir à lement des difficultés qui vont la la plus classique action en responsabilité conduireà cesser ses paiements, peut de- powinsuffisanced'actifUebtpourtantà mander au juge a bénéficier d'une pé- craindre que cetoilettage ne suffise pas. riode d'observation pendant laquelle le La définition des "difficultés insurmon- paiement de ses dettes antérieures et le tables" est encore trop vague et peut-être calcul des intérêts correspondant sont ar- faudrait-il penseralaisser l'appréciation rêtes, le temps d'établir un plan de sau dedimcultes«séneuses»aujuge.Atrop vegarde. Le moratoire sur les dettes vouloir proteger l'entreprise onnsque de bénéficie désormais aux éventuels ga- mettre ses créanciers en difficultés à leur rants de l'entreprise Le rôle du dirigeant tour Devrait-onimagmer de faire une dis- a éte renforce dans la mise en place du tinction entre les créanciers du " tissus plan aux côtes deradministrateurdontil economique" et les autres ' WEAVE Eléments de recherche : DIDIER ROUSSEAU : Pdg de Weave, toutes citations 5433841200509/GST/ADN/2