Baleines et Déesses, Pierre Edouard Alias, William Blake and Co Éditions
Pierre-Edouard, né en 1959, est sculpteur. Il vit et travaille à Paris. Ses œuvres sont exposées en France et à l’étranger. Son travaille se développe en une variation continue poursuivant inlassablement un questionnement sur le modelé et l’espace. Baleines et Déesses est le premier ouvrage consacré à son œuvre gravé.
Baleines et Déesses, Pierre-Édouard Alias, William Blake and Co Éditions
ISBN: 978-2-84103-202-0
1. Baleines et Déesses, Pierre Edouard
Alias, William Blake and Co Éditions
Pierre-Edouard, né en 1959, est sculpteur. Il vit et travaille
à Paris. Ses œuvres sont exposées en France et à
l’étranger. Son travaille se développe en une variation
continue poursuivant inlassablement un questionnement
sur le modelé et l’espace. Baleines et Déesses est le
premier ouvrage consacré à son œuvre gravé.
« Le besoin du colossal nourrit tous les siècles et n’a cessé
d’être l’une de nos destinées. Mais comme pour ces
choses inhérentes à notre être, difficile est la tâche de
l’interroger. Parfois nous l’oublions et apparaissent des arts
qui se mesurent à l’homme, mais, comme une irrépressible
marée, ce profond désir nous submerge à nouveau. Le
propre de cet esprit de la démesure est de revenir
inlassablement. Quelque chose en nous-même l’implore
secrètement, lui redonne la vie et son omnipotence
d’orage, puis nous o"re ces œuvres qui nous appartiennent
en propre et qui pourtant ne nous appartiennent pas tout à
fait…»
Pierre-Édouard
Baleines et Déesses, Pierre-Édouard
Alias, William Blake and Co Éditions
ISBN: 978-2-84103-202-0
2. Baleines et déesses, un livre du sculpteur
Pierre-Edouard sur son œuvre gravé
La monumentalité au cœur du sujet
« D’aussi loin que je fais du dessin, de la sculpture, j’ai
toujours été hanté par l’idée du monumental. Partout où
mon esprit se dirigeait, j’ai cherché à le reconnaître, à le
comprendre.» Ainsi débute cet ouvrage : Baleines et
Déesses après une phrase de Melville, énigmatique, et qui
semble habiter tout le livre .
Pierre-Édouard signe le texte ainsi que les estampes qui
compose l’ouvrage édité chez William Blake and Co
Éditions (2013). Il explique qu'il poursuit une forme depuis
vingt ans : « Elle n’a cessé de m’échapper et malgré tout
subsiste en moi à l’état de projet. Je n’ai jamais craint la
répétition pour la simple raison que je cherche un accès,
un passage. »
Chaque œuvre est pour lui une tentative d'incarner une
vision (artistique), un essai, en sculpture ou en dessin.
L'articulation de la forme se fait en géométries silencieuses
et invisibles où les plans s'appellent mutuellement, se
détruisent, se réforment. Pour que la forme prenne vie ou
fasse sens, entre ses mains, pensée et concepts s’effacent
d’eux même.
Ayant beaucoup travaillé sur l'image de l'horizontalité du
corps presque en apesanteur, empruntée à l'origine à l'Eve
d'Autun de Gilibertus, qu'il a poursuivie par la vision qui
était la sienne de Noût, déesse égyptienne de la voûte
céleste, Pierre-Edouard s'est rendu compte que se
dessinait sous l'arche de ce corps sans cesse redessiné,
en filigrane une "sorte" de baleine.
Pour lui, l'immensité du corps de la baleine permet
l'approche de la monumentalité qu'il recherchait sans
savoir qu'elle apparaîtrait par ce jeu des formes. Le
mystère de la proportion des formes reste entier et ne se
3. révèle que par les sombres et les clairs, le seul langage
qu'il se reconnaisse quel que soit le mode d'expression
choisi sculpture, dessin, gravure...
L'arche colossale, voûte ou montagne de toute façon horsd'atteinte à l'instar des déesses et pourrait-on dire aussi
des baleines, aborde la monumentalité qui lui est cher, car
c'est du modelé que provient la grandeur, précise-t-il.
De la vie abritée sous la voûte à la terreur de la mort, les
clairs et les sombres de Pierre-Édouard signent à leur
manière peut-être le mystère de notre présence au monde.
Interview de Marianne Durand-Lacaze, Canal Académie
http://www.canalacademie.com/ida10252-Baleines-et-deesses-unlivre-dusculpteur-Pierre-Edouard-sur-son-oeuvre-grave.html
4. BIOGRAPHIE
Pierre-Edouard naît en 1959. Très tôt, il se passionne pour
le dessin et la peinture aux côtés de son père, peintre luimême. A 14 ans, il exécute ses premières sculptures, tout
en continuant à peindre et à dessiner. Les œuvres de cette
période sont influencées par la statuaire Khmer et par
Giacometti.
Suivra une période abstraite où il découvre les grands
abstraits américains - surtout Rothko - qui resteront
toujours pour lui une référence importante.
Au terme de ce voyage dans la peinture pure, il se tourne à
nouveau vers la figuration, mais une figuration qui est
passée par l’abstraction et en gardera à jamais les
stigmates.
Il commence à élaborer une œuvre dessinée. De cette
période datent les premières « Têtes » et la découverte de
ce qu’il appellera « le modelé ininterrompu », vision à partir
de laquelle il établira l’œuvre à venir. Cette vision l’amène
à appréhender toute forme sous l’angle d’un modelé
d’ombre et de lumière, qui plus qu’un simple modelé est
une véritable utilisation, quasi musicale de la modulation
des ombres.
A 21 ans, Pierre-Edouard entrait à la Galerie Claude
Bernard, ce qui lui permet la rencontre avec des artistes
remarquables - Balthus, Bacon, César, Raymond Mason,
Sam Szafran, Lopez-Garcia…
C’est en 1989 qu’il fera sa première exposition personnelle
de peintures et de dessins.
De cette période datent les «Doubles portraits», les
«Groupes» et surtout les premiers «Hommes à terre» qui
préfigurent son travail de sculpture. Suivra toute une série
de pastels et de dessins sur le thème du “Personnage à
l’échelle”. Il y développe une déconstruction de la figure
par le fragment : l’image est désormais lacunaire.
Au tout début des années 90, Pierre-Edouard renoue avec
la sculpture à laquelle il va se consacrer prioritairement au
fil des années. La sculpture lui paraît correspondre plus
exactement à son besoin de modelé et d’espace. Le public
découvre en 2001 les premières figures de femmes en
5. apesanteur : le thème d’« Eve » ou de « Noût ». Ce thème
va désormais dévorer son travail.
Il sera en 2003 lauréat du Grand Prix de la Fondation
Prince Pierre de Monaco, dont il obtient le premier prix.
Une exposition suivra l’année d’après à la Principauté de
Monaco.
Il collabore régulièrement avec la Galerie Ditesheim en
Suisse.
En 2008 il est élu à l’Académie des Beaux Arts de l’Institut
de France au fauteuil d’Albert Féraud.
Son œuvre se poursuit entre sculpture, dessin et gravure.
La récurrence des thèmes en fait une longue chaîne dont
chaque œuvre est un jalon et l’ensemble un édifice en
construction.