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 → La crise d’asthme
 → Le malaise hypoglycémique chez le diabétique
 → La réaction allergique grave : anaphylaxie
 → L’accident électrique
 → Les accidents dus à la plongée
 → Les affections liées à la chaleur
 → Les gelures
 → L’hypothermie
 → Les traumatismes du bassin
 → Les traumatismes du dos et du cou.
Nouvelles techniques
 Création de nouvelles fiches
 Accroissement des compétences
 → La mesure de la glycémie
 → L’utilisation du pansement imbibé de substance hémostatique
 → Le soin du cordon ombilical
 → La contention pelvienne
 → Utiliser une seringue auto-injectable (allergie grave)
 Quatre nouvelles thématiques
 → L’accident vasculaire cérébral
 → La douleur thoracique non traumatique
 → Le syndrome de suspension
 → Les victimes d’explosion
Programme de la FC
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 L’hémorragie externe
 Le malaise hypoglycémique
 L’arrêt cardiaque chez l’adulte
 Le traumatisme du dos ou du cou
 Traumatisme du bassin
 Oxygénothérapie
Hémorragies externes
Protocole 2018
 Suppression du
deuxième pansement
compressif
 Introduction du
pansement
hémostatique
 Garrot en solution de
seconde intention
Pansement imbibé de substance
hémostatique
 Nouvel équipement dans nos lots de secours
 Différents du pansement compressif
 Agit au contact du sang, par un agent chimique
 Pour les hémorragies externes pour lesquelles la compression manuelle continue est inefficace ou
impossible et lorsque le garrot est contre-indiqué : hémorragie à la racine d’un membre (creux
axillaire, pli de l’aine), au niveau des fesses, du tronc, du cou et de la tête.
 Mise en œuvre
 Ouvrir le paquet (compresses en Z ou en rouleau)
 Faire pénétrer le pansement dans la plaie, au contact
du saignement (« Packing »)
 Ajouter un autre si nécessaire
 Exercer une pression manuelle pendant au moins 3
minutes jusqu’à l’arret du saignement
 Maintenir avec un pansement compressif
 Consigner nombre / localisation des pansements / heure
de pose
Localisation des pansements
compressifs
 Membres
 Cou, avec contre appui sur l’aisselle opposée
 Aisselle, avec contre appui sur le collier cervical
 Fesse, avec contre appui sur le bassin
 Pli inguinal, avec contre appui sur le bassin
 Cuir chevelu, avec contre appui sur le menton
 Utile en cas de SNV notamment
Oxygénothérapie
Administration d’oxygène par
inhalation
 En cas de :
 Détresse vitale
 Intoxication (fumée, CO, …)
 Accident de plongée
 SpO² < 94% ou 89% chez l’insuffisant respiratoire chronique (avec ou sans O² à domicile)
 Crise douloureuse avec antécédent de drépanocytose
 Obligation d’avoir un saturomètre si présence d’O²
 Ne pas utiliser le B.A.V.U pour des inhalations
Matériel
Masque à haute concentration
 Réservoir d’oxygène et valve antiretour
 60 à 90% entre 8 et 15l/min
 Modèles adultes / enfants
 A utiliser quand de fortes concentrations d’O² sont nécessaires
 Détresses vitales
 Maintien d’une SpO² entre 94% et 98%
 Ne pas l’utiliser en dessous de 6l/min
Matériel
Masque simple
 Ou « masque moyenne concentration »
 Masque facial sans réserve
 Concentration dans la chambre entre 40 et 60%
 Débits entre 5 et 10l/min
 Danger si débit < 5 l/min
 Résistance à l’inspiration
 Mauvaise évacuation du CO² (« rebreathing »)
Matériel
Lunettes à oxygène
 Tubulure anti écrasement
 Fixation derri-re les oreilles
 Embout nasal fin et souple
 Languette flexible
 Concentration O² basse ou modérées
 Insuffisant respiratoire chronique (BPCO), 89% < SpO² < 94%
 Avis médical si possible
 Débit entre 1 et 6 l/min
Tableaux débits initiaux et cibles
Cas particuliers
 Intoxication aux fumées d’incendie, intoxication au monoxyde de carbone, accident de
décompression
 Inhalation d’O² avec un MHC et à un débit de 15 l/min, quel que soit le niveau de SpO²
 Victime en détresse, lorsque la mesure de la SpO² est impossible (absence de pouls
périphérique lors d’une détresse circulatoire ou en cas d’hypothermie)
 Inhalation d’O² avec un MHC et à un débit de 15 l/min quels que soient les antécédents
de la victime dans l’attente d’un avis médical.
Malaise hypoglycémique chez le
diabétique
Définitions
 Le sucre est essentiel à l’organisme
 L’insuline, une hormone, intervient dans le transport et la pénétration du sucre dans les tissus
 Diabète : maladie où l’organisme ne parvient pas à réguler le passage et l’utilisation du sucre,
qui s’accumule dans le sang
 Hypoglycémie : Apport insuffisants de sucre, ou excès de traitement
 Malaise parfois brutal
Risques et conséquences
 Lorsque le taux de sucre diminue, le fonctionnement du cerveau et de tout l’organisme est
rapidement altéré.
 L’hypoglycémie peut déclencher des complications soudaines et potentiellement mortelles
comme des convulsions ou une perte de connaissance (détresse neurologique).
 Il n’en est pas de même pour l’hyperglycémie qui évolue en règle générale progressivement,
sans signes visibles sur une période de plusieurs heures ou plusieurs jours et qui fait rarement
l’objet d’un recours à des services de secours d’urgence.
Causes
 Les malaises par manque de sucre sont fréquents chez le diabétique et sont facilités par :
 une alimentation inadaptée ;
 un exercice physique inhabituel ;
 l’excès de traitement ;
 la déshydratation ;
 la fièvre…
 D’autres malaises d’origine et causes différentes peuvent se rencontrer chez une personne
atteinte de diabète.
 De même, un malaise lié à une hypoglycémie peut se rencontrer chez des personnes qui ne
sont pas diabétiques (malaise à l’effort, à jeun).
Signes
 Les signes d’hypoglycémie peuvent être constatés chez une personne connue comme étant
diabétique dès le bilan d’urgence vitale. La victime peut présenter :
 une perte de connaissance ;
 des convulsions généralisées ;
 un trouble du comportement (prostration, agitation, agressivité, signes d’ébriété sans
consommation d’alcool) ;
 des sueurs abondantes ;
 une pâleur.
 Dans certains cas, la victime présente des signes qui peuvent faire évoquer un accident
vasculaire cérébral.
 Lors du bilan complémentaire, la victime peut se plaindre :
 d’avoir faim ;
 d’être très fatiguée et d’avoir mal à la tête ;
 de sentir son coeur battre rapidement ;
 de tremblements.
Mesure de la glycémie capillaire
 Mesure le taux de sucre dans le sang
 Précautions lors de l’emploi
 Gants, DASRI, AES, …
 Attention aux unités
 Millimoles par litre (mmol/l)
 Milligramme par décilitre (mg/dl)
 Grammes par litre (g/l)
 Hypoglycémie si la valeur mesurée est inférieure à
 3,3 mmol/l
 60 mg/dl
 0,6 g/l
Conduite à tenir
 Si hypoglycémie, avec victime réveillée, réactive, capable de déglutir
 Sucre en morceau de préférence (4 morceaux ou cuillère à café de sucre)
 A défaut : Boisson sucrée (jus d’orange, …) ou miel
 Pour les enfants : 2 à 3 morceaux ou cuillère à café de sucre. Bonbons contenant du
sucrose également efficaces
 Environ 10 à 15 minutes sont nécessaires entre l’ingestion du sucre, l’élévation de la glycémie
et l’amélioration des signes
 Si pas d’amélioration, donner une seconde dose de sucre
Traumatisme du bassin
Définition et causes
Définition
 Un traumatisme du bassin est l’ensemble des signes dus à une atteinte traumatique du bassin,
avec ou sans plaie.
 Le traumatisme du bassin est responsable de fractures ainsi que de lésions des organes
internes, notamment hémorragiques, pouvant mettre rapidement en jeu la vie de la victime.
 Les traumatismes du bassin sont grave et touchent surtout l’adulte jeune.
Causes
 Contexte de traumatisme à haute cinétique (accident de la voie publique, chutes de grande
hauteur) avec dans deux cas sur trois des lésions associées (thorax, crâne, membres).
 Le choc peut être :
 direct avec ou sans plaie au niveau de la partie basse de l’abdomen, des hanches ou des
fesses ;
 à distance du bassin et transmis par l’intermédiaire des os des membres inférieurs (chute
ou choc sur la hanche, chute de grande hauteur sur les talons) ;
 Plus rarement, les traumatismes du bassin peuvent survenir à la suite de traumatismes à faible
énergie chez la personne âgée.
Anatomie du bassin
Risques et conséquences
 La gravité du traumatisme du bassin est due :
 à la perte de sang due aux fractures elles-mêmes
 une fracture multiple du bassin est fréquemment responsable d’une hémorragie
interne importante ;
 à une perforation ou une rupture de vessie ou des canaux d’évacuation de l’urine.
 La mortalité des traumatismes du bassin est de l’ordre de 8 à 15%
Signes
 Bilan circonstanciel ou analyse du mécanisme de l’accident lors du bilan complémentaire
 Traumatisme parfois violent direct au niveau du bassin (écrasement, coup, choc) ou moins
violent chez une personne âgée.
 Douleur spontanée siégeant au niveau du bassin ou dans la partie basse de l’abdomen
 A l’examen on peut trouver :
 une douleur à la palpation douce et prudente du bassin ;
 une impossibilité de bouger les membres inférieurs en raison de la douleur ;
 la présence d’urine sanglante ou de sang sur les sous-vêtements (liée à l’atteinte de la
vessie ou de l’urètre) ;
 un hématome important au niveau du pubis ;
 une lésion des organes urogénitaux externes particulièrement chez l’homme (plaie,
oedème, hématome) ;
 des lésions associées, comme des lésions du crâne et du thorax qui peuvent masquer le
traumatisme du bassin.
 Toute victime traumatisée qui a perdu connaissance et qui présente des signes de détresse
circulatoire doit être considérée systématiquement comme suspecte d’un traumatisme du
bassin.
Conduite à tenir
 laisser la victime en une position allongée stricte, si possible ;
 Dénuder le bassin de la victime :
 Dans la mesure du possible en préservant son intimité pour vérifier la présence de
lésions (plaies, hématomes, oedèmes) ou de sang sur les sous-vêtements ;
 Pour vérifier la présence de lésions dans le bas du dos ou au niveau des fesses de la
victime au cours de sa mobilisation (PLS, relevage, immobilisation)
 Mettre en place une contention externe du bassin si la victime présente un traumatisme du
bassin associé à des signes de détresse circulatoire, après avis médical ;
 En cas d’impossibilité d’avis médical, mettre en place la contention.
 Protection intempéries, avis médical, relevage MID
 Surveillance ++++
La contention pelvienne
 Compression circonférentielle du bassin :
 Rapprochement des ailes iliaques : Rapprochement et immobilisation
des fragments osseux de la fracture
 Diminution du saignement secondaire
 Immobilisation de la région
 Augmentation de la pression intraabdominale
 Mise en œuvre, victime allongée sur le dos :
 glisser la ceinture sous les genoux de la victime.
 relever légèrement la victime (pont à plusieurs sauveteurs)
pour décoller ses fesses du sol.
 glisser la ceinture sous les fesses, la centrer au niveau
des grands trochanters.
 reposer la victime au sol.
La contention pelvienne
 Ramener les deux extrémités de la ceinture au niveau de la symphyse.
 Assurer une tension appropriée de la ceinture en utilisant le dispositif de serrage prévu à cet
effet et sécuriser sa fermeture.
 La ceinture doit rester en place et laissée avec la victime à l'hôpital.
 La mise en place de la ceinture ne doit pas prendre plus de 3 à 5 minutes
 Le serrage est très douloureux
 Evaluation :
 La ceinture mise en place assure une compression
circonférentielle.
 Elle prend appui sur les côtés au niveau des grands
trochanters,
 en avant elle passe sur la symphyse pubienne.
 une fois mise en place le dispositif de sécurité empêche
son relâchement intempestif.
Arret cardiaque
Examen et conduite à tenir
 Prise de pouls : Décision du
chef d’équipe
 Pas plus de 10
secondes
 Sans retarder le reste
 Situation exceptionnelle
 Toutes les 3 secondes,
surveillance ++
RCP – Adulte – En équipe
A deux secouristes
 Equipier 1 : Débuter RCP, 30/2, si possible avec protection buccale
 Equipier 2
 DAE absent : Demande de renfort et va chercher le DAE
 DAE présent : Pose du DAE, demande de renfort après la première analyse (avec ou sans choc)
 BAVU, Aspi, …
A trois secouristes
 E1 : RCP
 E2 : DAE
 E3 : Alerte, BAVU, Aspi, Canule
 Se relayer toutes les 2 minutes (analyse du DAE)
 Si la victime se réveille (bouge, ouvre les yeux, respire normalement)
 Cesser RCP
 Bilan UV, surveillance constante, victime à plat dos
 Risque de récidive majeur
RCP – Adulte – Secouriste isolé
Sans témoin
 Alerter, portable en mode haut parleur
 Débuter immédiatement RCP, 30/2
 Si DAE à proximité immédiate (dans le champ visuel, pas de perte de temps) : le mettre en œuvre
Avec témoin
 Faire alerter et réclamer un DAE
 Débuter immédiatement RCP, 30/2
 Faire mettre en œuvre le DAE le plus tôt possible
RCP – Enfant ou nourrisson
En équipe
A deux secouristes
 Equipier 1 : 5 insufflations initiale puis RCP 15/2
 Equipier 2
 Demande de renfort
 DAE absent : Demande de renfort avec DAE, oxygénation
 DAE présent : Pose du DAE, oxygénation
A trois secouristes
 E1 : RCP
 E2 : DAE
 E3 : Alerte, BAVU, Aspi, Canule
 Se relayer toutes les 2 minutes (analyse du DAE)
 Si la victime se réveille (bouge, ouvre les yeux, respire normalement)
 Cesser RCP
 Bilan UV, surveillance constante, victime à plat dos
 Risque de récidive majeur
RCP – Enfant ou nourrisson
Sauveteur isolé
Sans témoin
 Alerter, portable en mode haut parleur
 Réaliser 5 insufflations
 Débuter immédiatement RCP, 15/2
 Si DAE à proximité immédiate (dans le champ visuel, pas de perte de temps) : le mettre en œuvre
Avec témoin
 Faire alerter et réclamer un DAE
 Réaliser 5 insufflations
 Débuter immédiatement RCP, 15/2
 Faire mettre en œuvre le DAE le plus tôt possible
Traumatisme du dos ou du cou
Evolution de la prise en charge
 Jusqu’à présent, la pose d’un collier cervical était systématique devant toute suspicion de trauma du
rachis, et conservée après l’immobilisation
 Des études récentes prouvent que cette systématisation est dangereuse, entrainant des lésions
 Un nouveau protocole est donc mis en œuvre, reposant sur :
Suspicion de
lésion
• Victimes à hauts
risque (VHV)
• Bilan circonstanciel
• Signes de principe
• Bilan UV
• Signes
• Bilan complémentaire
Prévention de
l’aggravation
• Stabilisation
• Restriction des
mouvements
• Immobilisation de
la colonne
Relevage
adapté
• Brancard cuillère
• Blocs de tête
• M.I.D++
• Plan dur en
dernier recours
Définitions, causes et mécanismes
Définitions
 Il s’agit de lésions à type d’entorse, de fracture, de luxation ou de tassement qui peuvent siéger à
n’importe quel niveau de la colonne vertébrale.
Causes et mécanismes
 Choc direct au niveau du cou ou du dos
 Choc indirect :
 une chute sur la tête (plongeon en eau peu profonde)
 une chute de grande hauteur avec réception sur les talons ou sur les fesses ;
 un mouvement brusque de flexion extension du rachis cervical (collision avec un véhicule à
 grande vitesse, retournement d’un véhicule, victime éjectée, accident de 2 roues, chute de
 cheval…) ;
 une chute de sa hauteur chez la personne âgée ou la personne qui présente des antécédents de
traumatisme du rachis ou de maladie vertébrale
Définitions, causes et mécanismes
Définitions
 Il s’agit de lésions à type d’entorse, de fracture, de luxation ou de tassement qui peuvent siéger à
n’importe quel niveau de la colonne vertébrale.
Causes et mécanismes
 Choc direct au niveau du cou ou du dos
 Choc indirect :
 une chute sur la tête (plongeon en eau peu profonde)
 une chute de grande hauteur avec réception sur les talons ou sur les fesses ;
 un mouvement brusque de flexion extension du rachis cervical (collision avec un véhicule à
 grande vitesse, retournement d’un véhicule, victime éjectée, accident de 2 roues, chute de
 cheval…) ;
 une chute de sa hauteur chez la personne âgée ou la personne qui présente des antécédents de
traumatisme du rachis ou de maladie vertébrale
Risques et conséquences
 La gravité d’un traumatisme de la colonne vertébrale est due à la possible atteinte de la moelle
épinière.
 La moelle épinière peut être :
 Comprimée par la (les) vertèbre(s) fracturée(s) ou luxée(s), par un œdème ou un hématome
 Sectionnée en entraînant des lésions irréversibles.
 Environ 15% des personnes qui présentent un traumatisme vertébral, qu’il s’agisse d’une fracture ou
d’une luxation ont une lésion médullaire.
 La majorité des victimes qui présentent un traumatisme médullaire ont aussi un traumatisme vertébral.
Recherche des signes
Bilan complémentaire
 Les mécanismes suivants doivent faire considérer la victime à haut risque de lésion du rachis
 Si suspicion : Demander à la victime de ne pas bouger ou stabiliser manuellement dans l’axe
Recherche des signes
Bilan urgence vitale
 Lésions du rachis à suspecter si :
 La victime à perdu connaissance et ne peut s’exprimer
 La victime présente une altération de la conscience
 La victime se plaint :
 d’un engourdissement, des sensations de décharges électriques au niveau des membres
(paresthésie)
 d’une douleur spontanée siégeant au niveau du rachis
 d’une raideur de la nuque l’empêchant de tourner la tête
 La victime présente un trouble de la motricité évident
Recherche des signes
Bilan complémentaire
 Lésions du rachis à suspecter si :
 Diminution de la force musculaire des mains ou des pieds
 Perte ou diminution de la sensibilité des membres supérieurs ou inférieurs
 Déformation évidente du rachis
 Perte urine ou matières fécales
 Erection chez l’homme (priapisme, victime inconsciente ou trouvée déshabillée)
 Lors de l’interrogatoire, suspicion de lésions du rachis si :
 Antécédents de traumatisme vertébral (facture, chirurgie de la colonne, …)
 Antécédents de maladie vertebrale (ostéoporose)
Recherche des signes
Interrogatoire difficile
 En fonction des situations, il peut être difficile de rechercher des signes, notamment si la victime :
 N’est pas coopérative ou présente des difficultés de communication
 Est sous l’influence de l’alcool ou d’autres drogues
 Présente de nombreuses lésions qui empêchent de rechercher des signes d’atteinte du rachis
 Présente une lésion qui détourne son attention (lésion douloureuse intense)
 Dans ces cas la, si le mécanisme évocateur de l’accident est à haut risque (Tableau 1), considérer la
victime suspecte d’une lésion
Procédures d’immobilisation
Définitions
 Stabilisation du rachis : procédé physique de maintien de la colonne vertébrale en position neutre
avant la mise en place d’un dispositif de restriction ou d’immobilisation du rachis
 Maintient à deux mains de la tête de la victime dans la position en lui demandant de ne pas
bouger
 Restriction des mouvements du rachis cervical : limitation ou la réduction des
mouvements du rachis cervical
 Colliers cervicaux ou des blocs de têtes
 L’immobilisation de la colonne vertébrale (corps entier) : limiter tout mouvement de la colonne
vertébrale en utilisant une combinaison de moyens
 Bloc de tête, collier cervical, plan dur, matelas immobilisateur à dépression)
Procédures d’immobilisation
1/ Rechercher en priorité une détresse vitale
 Limiter les mouvements du rachis : Coopération de la victime ou stabilisation
2/ La victime présente une détresse vitale
 Limiter les mouvements du rachis : Coopération de la victime ou stabilisation
 Pour libérer un secouriste ou pour éviter de gêner une réanimation
 Restriction du rachis en utilisant les blocs de tête
 Si le victime doit être mise en PLS :
 Technique à 2 sauveteurs ou plus
 Maintient manuel de la tête dans l’axe
 Ne pas retirer le collier si déjà en place
Procédures d’immobilisation
2/ La victime ne présente pas une détresse vitale et a été victime d’une traumatisme
 Conseiller à la victime de ne faire aucun mouvement
 Poursuive la stabilisation manuelle si possible (secouriste disponible, victime non agitée)
 Retirer le casque de protection
 Réaliser une immobilisation complète du rachis si :
 la victime ne peut pas être examinée complètement ou l’examen n’est pas fiable :
 la victime présente une altération du niveau de conscience ou est confuse, est sous
l’influence de l’alcool ou d’autres drogues,
 présente de nombreuses lésions qui empêchent de rechercher des signes d’atteinte du
rachis,
 a des difficultés de communication (langue étrangère, enfant) ;
Procédures d’immobilisation
2/ La victime ne présente pas une détresse vitale et a été victime d’une traumatisme
 Conseiller à la victime de ne faire aucun mouvement
 Poursuive la stabilisation manuelle si possible (secouriste disponible, victime non agitée)
 Retirer le casque de protection
 Réaliser une immobilisation complète du rachis si :
 la victime se plaint ou présente des signes d’une atteinte du rachis ou de la moelle comme
 une douleur de la colonne vertébrale,
 un déficit moteur ou sensitif des membres,
 une sensation anormale des membres (décharges électriques, fourmillement)
 un priapisme
 une déformation de la colonne vertébrale
 une sensibilité de la colonne vertébrale (douleur provoquée à la palpation)
 une douleur de la colonne vertébrale quand la victime tousse, essaye de se déplacer ou de
s’asseoir
Procédures d’immobilisation
2/ La victime ne présente pas une détresse vitale et a été victime d’une traumatisme
 Conseiller à la victime de ne faire aucun mouvement
 Poursuive la stabilisation manuelle si possible (secouriste disponible, victime non agitée)
 Retirer le casque de protection
 Réaliser une immobilisation complète du rachis si :
 la victime présente un traumatisme à haut risque de lésion du rachis (tableau 1) et
 soit a plus de 65 ans
 soit présente des antécédents à risque comme une chirurgie ou une fracture antérieure de
la colonne vertébrale ou une maladie osseuse ou du rachis (ostéoporose)
Relevage et immobilisation
Choix des moyens
 Stabilisation du rachis
 Demander à la victime de ne pas bouger (si consciente et coopérante)
 Maintien tête à deux mains pour garder le rachis dans l’axe si la victime est calme
 Restriction des mouvements
 Blocs de têtes
 M.I.D.
 Collier cervical rigide : Usage systématique n’est plus recommandé
 Possible lors de l’extraction ou le relevage si la stabilisation par le sauveteur est difficile ou
aléatoire
 Contre indications : Obstruction des V.A / Déformation préexistante du rachis
 A desserrer une fois dans le MID
 V.A à réévaluer après la pose
Relevage et immobilisation
Choix des moyens
 Immobilisation de la colonne
 En priorité sur le MID
 Avec blocs de tête possible dans le MID pour restriction des mouvements
 Exceptionnellement sur un plan dur équipé de bloc de tête
 MID indisponible
 Nombre de secouristes insuffisants pour le transfert plan dur -> MID
 En l’absence de contre-indications
 Déformation pré-existante
 Position d’attente autre que couchée
Relevage et immobilisation
Choix de la technique de relevage
 Victime allongée au sol
 Brancard cuillère préférable
 Associé avec bloc de tête : Libère le secouriste chargé de la stabilisation (maintien tête)
 Si impossible
 Relevage avec une technique de pont adaptée
 Si impossible
 Collier cervical et roulement sur plan dur
 Victime dans un endroit difficile d’accès
 Si besoin d’une immobilisation corps entier
 Extraction par plan dur / Attelle cervico thoracique
 Collier cervical seulement si maintien tête difficile/aléatoire
 Si pas d’indications d’immobilisation corps entier
 Coopération victime : Lui demander de se dégager et de s’allonger sur le brancard
 Interrompre si aggravation de la douleurs ou des signes
Exercice 1
Vous intervenez en équipe de 4 secouristes
sur la situation ci-contre.
A votre arrivée, la victime est consciente et
ne présente pas d’UV.
1. La situation est elle a haut risque de
traumatisme du rachis ?
1. Quels sont vos choix concernant
l’immobilisation et le relevage si :
1. La victime ne présente pas de
douleur ni de signes particuliers ?
1. La victime présente une douleur à
la nuque ?
Exercice 2
Vous intervenez en équipe de 3 secouristes
sur la situation ci-contre.
A votre arrivée, la victime est consciente et
ne présente pas d’UV. Elle a 74 ans.
1. La situation est elle a haut risque de
traumatisme du rachis ?
1. Quels sont vos choix concernant
l’immobilisation et le relevage si :
1. La victime ne présente pas de
douleur ni de signes particuliers ?
1. La victime présente des
fourmillements dans les membres
?
Exercice 3
Vous intervenez en équipe de 3 secouristes
sur la situation ci-contre.
A votre arrivée, la victime est consciente et
ne présente pas d’UV. Elle à moins de 65
ans et se plainte d’une douleur à l’épaule,
sans autres déficits.
1. La situation est elle a haut risque de
traumatisme du rachis ?
1. Quels sont vos choix concernant
l’immobilisation et le relevage si :
Exercice 4
Vous intervenez en équipe de 4 secouristes. Lors d’un
DPS, un étudiant fait une chute de l’estrade. A votre
arrivée, la victime est consciente et semble fortement
alcoolisé, ce qui perturbe votre bilan.
1. Quels sont vos choix concernant l’immobilisation et
le relevage ?

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Formation Continue PSE - Nov 2018

  • 1. Formation Continue PSE 1/2 La Mure - 16/11/2018 Y. BERTOLI
  • 2. Programme • Tour de salle • Nouveautés référentiels 2018 • Cas concrets
  • 5. Introduction  Nouveau référentiel PSE publié le 18 Juillet 2018  Dernière recommandations scientifiques  82 fiches modifiées, 14 ajoutées  Compléments ou apports de connaissances plus poussées sur :  → La crise convulsive généralisée  → La crise d’asthme  → Le malaise hypoglycémique chez le diabétique  → La réaction allergique grave : anaphylaxie  → L’accident électrique  → Les accidents dus à la plongée  → Les affections liées à la chaleur  → Les gelures  → L’hypothermie  → Les traumatismes du bassin  → Les traumatismes du dos et du cou.
  • 6. Nouvelles techniques  Création de nouvelles fiches  Accroissement des compétences  → La mesure de la glycémie  → L’utilisation du pansement imbibé de substance hémostatique  → Le soin du cordon ombilical  → La contention pelvienne  → Utiliser une seringue auto-injectable (allergie grave)  Quatre nouvelles thématiques  → L’accident vasculaire cérébral  → La douleur thoracique non traumatique  → Le syndrome de suspension  → Les victimes d’explosion
  • 7. Programme de la FC Novembre 2018  L’hémorragie externe  Le malaise hypoglycémique  L’arrêt cardiaque chez l’adulte  Le traumatisme du dos ou du cou  Traumatisme du bassin  Oxygénothérapie
  • 9. Protocole 2018  Suppression du deuxième pansement compressif  Introduction du pansement hémostatique  Garrot en solution de seconde intention
  • 10. Pansement imbibé de substance hémostatique  Nouvel équipement dans nos lots de secours  Différents du pansement compressif  Agit au contact du sang, par un agent chimique  Pour les hémorragies externes pour lesquelles la compression manuelle continue est inefficace ou impossible et lorsque le garrot est contre-indiqué : hémorragie à la racine d’un membre (creux axillaire, pli de l’aine), au niveau des fesses, du tronc, du cou et de la tête.  Mise en œuvre  Ouvrir le paquet (compresses en Z ou en rouleau)  Faire pénétrer le pansement dans la plaie, au contact du saignement (« Packing »)  Ajouter un autre si nécessaire  Exercer une pression manuelle pendant au moins 3 minutes jusqu’à l’arret du saignement  Maintenir avec un pansement compressif  Consigner nombre / localisation des pansements / heure de pose
  • 11. Localisation des pansements compressifs  Membres  Cou, avec contre appui sur l’aisselle opposée  Aisselle, avec contre appui sur le collier cervical  Fesse, avec contre appui sur le bassin  Pli inguinal, avec contre appui sur le bassin  Cuir chevelu, avec contre appui sur le menton  Utile en cas de SNV notamment
  • 13. Administration d’oxygène par inhalation  En cas de :  Détresse vitale  Intoxication (fumée, CO, …)  Accident de plongée  SpO² < 94% ou 89% chez l’insuffisant respiratoire chronique (avec ou sans O² à domicile)  Crise douloureuse avec antécédent de drépanocytose  Obligation d’avoir un saturomètre si présence d’O²  Ne pas utiliser le B.A.V.U pour des inhalations
  • 14. Matériel Masque à haute concentration  Réservoir d’oxygène et valve antiretour  60 à 90% entre 8 et 15l/min  Modèles adultes / enfants  A utiliser quand de fortes concentrations d’O² sont nécessaires  Détresses vitales  Maintien d’une SpO² entre 94% et 98%  Ne pas l’utiliser en dessous de 6l/min
  • 15. Matériel Masque simple  Ou « masque moyenne concentration »  Masque facial sans réserve  Concentration dans la chambre entre 40 et 60%  Débits entre 5 et 10l/min  Danger si débit < 5 l/min  Résistance à l’inspiration  Mauvaise évacuation du CO² (« rebreathing »)
  • 16. Matériel Lunettes à oxygène  Tubulure anti écrasement  Fixation derri-re les oreilles  Embout nasal fin et souple  Languette flexible  Concentration O² basse ou modérées  Insuffisant respiratoire chronique (BPCO), 89% < SpO² < 94%  Avis médical si possible  Débit entre 1 et 6 l/min
  • 18. Cas particuliers  Intoxication aux fumées d’incendie, intoxication au monoxyde de carbone, accident de décompression  Inhalation d’O² avec un MHC et à un débit de 15 l/min, quel que soit le niveau de SpO²  Victime en détresse, lorsque la mesure de la SpO² est impossible (absence de pouls périphérique lors d’une détresse circulatoire ou en cas d’hypothermie)  Inhalation d’O² avec un MHC et à un débit de 15 l/min quels que soient les antécédents de la victime dans l’attente d’un avis médical.
  • 20. Définitions  Le sucre est essentiel à l’organisme  L’insuline, une hormone, intervient dans le transport et la pénétration du sucre dans les tissus  Diabète : maladie où l’organisme ne parvient pas à réguler le passage et l’utilisation du sucre, qui s’accumule dans le sang  Hypoglycémie : Apport insuffisants de sucre, ou excès de traitement  Malaise parfois brutal Risques et conséquences  Lorsque le taux de sucre diminue, le fonctionnement du cerveau et de tout l’organisme est rapidement altéré.  L’hypoglycémie peut déclencher des complications soudaines et potentiellement mortelles comme des convulsions ou une perte de connaissance (détresse neurologique).  Il n’en est pas de même pour l’hyperglycémie qui évolue en règle générale progressivement, sans signes visibles sur une période de plusieurs heures ou plusieurs jours et qui fait rarement l’objet d’un recours à des services de secours d’urgence.
  • 21. Causes  Les malaises par manque de sucre sont fréquents chez le diabétique et sont facilités par :  une alimentation inadaptée ;  un exercice physique inhabituel ;  l’excès de traitement ;  la déshydratation ;  la fièvre…  D’autres malaises d’origine et causes différentes peuvent se rencontrer chez une personne atteinte de diabète.  De même, un malaise lié à une hypoglycémie peut se rencontrer chez des personnes qui ne sont pas diabétiques (malaise à l’effort, à jeun).
  • 22. Signes  Les signes d’hypoglycémie peuvent être constatés chez une personne connue comme étant diabétique dès le bilan d’urgence vitale. La victime peut présenter :  une perte de connaissance ;  des convulsions généralisées ;  un trouble du comportement (prostration, agitation, agressivité, signes d’ébriété sans consommation d’alcool) ;  des sueurs abondantes ;  une pâleur.  Dans certains cas, la victime présente des signes qui peuvent faire évoquer un accident vasculaire cérébral.  Lors du bilan complémentaire, la victime peut se plaindre :  d’avoir faim ;  d’être très fatiguée et d’avoir mal à la tête ;  de sentir son coeur battre rapidement ;  de tremblements.
  • 23. Mesure de la glycémie capillaire  Mesure le taux de sucre dans le sang  Précautions lors de l’emploi  Gants, DASRI, AES, …  Attention aux unités  Millimoles par litre (mmol/l)  Milligramme par décilitre (mg/dl)  Grammes par litre (g/l)  Hypoglycémie si la valeur mesurée est inférieure à  3,3 mmol/l  60 mg/dl  0,6 g/l
  • 24. Conduite à tenir  Si hypoglycémie, avec victime réveillée, réactive, capable de déglutir  Sucre en morceau de préférence (4 morceaux ou cuillère à café de sucre)  A défaut : Boisson sucrée (jus d’orange, …) ou miel  Pour les enfants : 2 à 3 morceaux ou cuillère à café de sucre. Bonbons contenant du sucrose également efficaces  Environ 10 à 15 minutes sont nécessaires entre l’ingestion du sucre, l’élévation de la glycémie et l’amélioration des signes  Si pas d’amélioration, donner une seconde dose de sucre
  • 26. Définition et causes Définition  Un traumatisme du bassin est l’ensemble des signes dus à une atteinte traumatique du bassin, avec ou sans plaie.  Le traumatisme du bassin est responsable de fractures ainsi que de lésions des organes internes, notamment hémorragiques, pouvant mettre rapidement en jeu la vie de la victime.  Les traumatismes du bassin sont grave et touchent surtout l’adulte jeune. Causes  Contexte de traumatisme à haute cinétique (accident de la voie publique, chutes de grande hauteur) avec dans deux cas sur trois des lésions associées (thorax, crâne, membres).  Le choc peut être :  direct avec ou sans plaie au niveau de la partie basse de l’abdomen, des hanches ou des fesses ;  à distance du bassin et transmis par l’intermédiaire des os des membres inférieurs (chute ou choc sur la hanche, chute de grande hauteur sur les talons) ;  Plus rarement, les traumatismes du bassin peuvent survenir à la suite de traumatismes à faible énergie chez la personne âgée.
  • 28. Risques et conséquences  La gravité du traumatisme du bassin est due :  à la perte de sang due aux fractures elles-mêmes  une fracture multiple du bassin est fréquemment responsable d’une hémorragie interne importante ;  à une perforation ou une rupture de vessie ou des canaux d’évacuation de l’urine.  La mortalité des traumatismes du bassin est de l’ordre de 8 à 15%
  • 29. Signes  Bilan circonstanciel ou analyse du mécanisme de l’accident lors du bilan complémentaire  Traumatisme parfois violent direct au niveau du bassin (écrasement, coup, choc) ou moins violent chez une personne âgée.  Douleur spontanée siégeant au niveau du bassin ou dans la partie basse de l’abdomen  A l’examen on peut trouver :  une douleur à la palpation douce et prudente du bassin ;  une impossibilité de bouger les membres inférieurs en raison de la douleur ;  la présence d’urine sanglante ou de sang sur les sous-vêtements (liée à l’atteinte de la vessie ou de l’urètre) ;  un hématome important au niveau du pubis ;  une lésion des organes urogénitaux externes particulièrement chez l’homme (plaie, oedème, hématome) ;  des lésions associées, comme des lésions du crâne et du thorax qui peuvent masquer le traumatisme du bassin.  Toute victime traumatisée qui a perdu connaissance et qui présente des signes de détresse circulatoire doit être considérée systématiquement comme suspecte d’un traumatisme du bassin.
  • 30. Conduite à tenir  laisser la victime en une position allongée stricte, si possible ;  Dénuder le bassin de la victime :  Dans la mesure du possible en préservant son intimité pour vérifier la présence de lésions (plaies, hématomes, oedèmes) ou de sang sur les sous-vêtements ;  Pour vérifier la présence de lésions dans le bas du dos ou au niveau des fesses de la victime au cours de sa mobilisation (PLS, relevage, immobilisation)  Mettre en place une contention externe du bassin si la victime présente un traumatisme du bassin associé à des signes de détresse circulatoire, après avis médical ;  En cas d’impossibilité d’avis médical, mettre en place la contention.  Protection intempéries, avis médical, relevage MID  Surveillance ++++
  • 31. La contention pelvienne  Compression circonférentielle du bassin :  Rapprochement des ailes iliaques : Rapprochement et immobilisation des fragments osseux de la fracture  Diminution du saignement secondaire  Immobilisation de la région  Augmentation de la pression intraabdominale  Mise en œuvre, victime allongée sur le dos :  glisser la ceinture sous les genoux de la victime.  relever légèrement la victime (pont à plusieurs sauveteurs) pour décoller ses fesses du sol.  glisser la ceinture sous les fesses, la centrer au niveau des grands trochanters.  reposer la victime au sol.
  • 32. La contention pelvienne  Ramener les deux extrémités de la ceinture au niveau de la symphyse.  Assurer une tension appropriée de la ceinture en utilisant le dispositif de serrage prévu à cet effet et sécuriser sa fermeture.  La ceinture doit rester en place et laissée avec la victime à l'hôpital.  La mise en place de la ceinture ne doit pas prendre plus de 3 à 5 minutes  Le serrage est très douloureux  Evaluation :  La ceinture mise en place assure une compression circonférentielle.  Elle prend appui sur les côtés au niveau des grands trochanters,  en avant elle passe sur la symphyse pubienne.  une fois mise en place le dispositif de sécurité empêche son relâchement intempestif.
  • 34. Examen et conduite à tenir  Prise de pouls : Décision du chef d’équipe  Pas plus de 10 secondes  Sans retarder le reste  Situation exceptionnelle  Toutes les 3 secondes, surveillance ++
  • 35. RCP – Adulte – En équipe A deux secouristes  Equipier 1 : Débuter RCP, 30/2, si possible avec protection buccale  Equipier 2  DAE absent : Demande de renfort et va chercher le DAE  DAE présent : Pose du DAE, demande de renfort après la première analyse (avec ou sans choc)  BAVU, Aspi, … A trois secouristes  E1 : RCP  E2 : DAE  E3 : Alerte, BAVU, Aspi, Canule  Se relayer toutes les 2 minutes (analyse du DAE)  Si la victime se réveille (bouge, ouvre les yeux, respire normalement)  Cesser RCP  Bilan UV, surveillance constante, victime à plat dos  Risque de récidive majeur
  • 36. RCP – Adulte – Secouriste isolé Sans témoin  Alerter, portable en mode haut parleur  Débuter immédiatement RCP, 30/2  Si DAE à proximité immédiate (dans le champ visuel, pas de perte de temps) : le mettre en œuvre Avec témoin  Faire alerter et réclamer un DAE  Débuter immédiatement RCP, 30/2  Faire mettre en œuvre le DAE le plus tôt possible
  • 37. RCP – Enfant ou nourrisson En équipe A deux secouristes  Equipier 1 : 5 insufflations initiale puis RCP 15/2  Equipier 2  Demande de renfort  DAE absent : Demande de renfort avec DAE, oxygénation  DAE présent : Pose du DAE, oxygénation A trois secouristes  E1 : RCP  E2 : DAE  E3 : Alerte, BAVU, Aspi, Canule  Se relayer toutes les 2 minutes (analyse du DAE)  Si la victime se réveille (bouge, ouvre les yeux, respire normalement)  Cesser RCP  Bilan UV, surveillance constante, victime à plat dos  Risque de récidive majeur
  • 38. RCP – Enfant ou nourrisson Sauveteur isolé Sans témoin  Alerter, portable en mode haut parleur  Réaliser 5 insufflations  Débuter immédiatement RCP, 15/2  Si DAE à proximité immédiate (dans le champ visuel, pas de perte de temps) : le mettre en œuvre Avec témoin  Faire alerter et réclamer un DAE  Réaliser 5 insufflations  Débuter immédiatement RCP, 15/2  Faire mettre en œuvre le DAE le plus tôt possible
  • 39. Traumatisme du dos ou du cou
  • 40. Evolution de la prise en charge  Jusqu’à présent, la pose d’un collier cervical était systématique devant toute suspicion de trauma du rachis, et conservée après l’immobilisation  Des études récentes prouvent que cette systématisation est dangereuse, entrainant des lésions  Un nouveau protocole est donc mis en œuvre, reposant sur : Suspicion de lésion • Victimes à hauts risque (VHV) • Bilan circonstanciel • Signes de principe • Bilan UV • Signes • Bilan complémentaire Prévention de l’aggravation • Stabilisation • Restriction des mouvements • Immobilisation de la colonne Relevage adapté • Brancard cuillère • Blocs de tête • M.I.D++ • Plan dur en dernier recours
  • 41. Définitions, causes et mécanismes Définitions  Il s’agit de lésions à type d’entorse, de fracture, de luxation ou de tassement qui peuvent siéger à n’importe quel niveau de la colonne vertébrale. Causes et mécanismes  Choc direct au niveau du cou ou du dos  Choc indirect :  une chute sur la tête (plongeon en eau peu profonde)  une chute de grande hauteur avec réception sur les talons ou sur les fesses ;  un mouvement brusque de flexion extension du rachis cervical (collision avec un véhicule à  grande vitesse, retournement d’un véhicule, victime éjectée, accident de 2 roues, chute de  cheval…) ;  une chute de sa hauteur chez la personne âgée ou la personne qui présente des antécédents de traumatisme du rachis ou de maladie vertébrale
  • 42. Définitions, causes et mécanismes Définitions  Il s’agit de lésions à type d’entorse, de fracture, de luxation ou de tassement qui peuvent siéger à n’importe quel niveau de la colonne vertébrale. Causes et mécanismes  Choc direct au niveau du cou ou du dos  Choc indirect :  une chute sur la tête (plongeon en eau peu profonde)  une chute de grande hauteur avec réception sur les talons ou sur les fesses ;  un mouvement brusque de flexion extension du rachis cervical (collision avec un véhicule à  grande vitesse, retournement d’un véhicule, victime éjectée, accident de 2 roues, chute de  cheval…) ;  une chute de sa hauteur chez la personne âgée ou la personne qui présente des antécédents de traumatisme du rachis ou de maladie vertébrale
  • 43. Risques et conséquences  La gravité d’un traumatisme de la colonne vertébrale est due à la possible atteinte de la moelle épinière.  La moelle épinière peut être :  Comprimée par la (les) vertèbre(s) fracturée(s) ou luxée(s), par un œdème ou un hématome  Sectionnée en entraînant des lésions irréversibles.  Environ 15% des personnes qui présentent un traumatisme vertébral, qu’il s’agisse d’une fracture ou d’une luxation ont une lésion médullaire.  La majorité des victimes qui présentent un traumatisme médullaire ont aussi un traumatisme vertébral.
  • 44. Recherche des signes Bilan complémentaire  Les mécanismes suivants doivent faire considérer la victime à haut risque de lésion du rachis  Si suspicion : Demander à la victime de ne pas bouger ou stabiliser manuellement dans l’axe
  • 45. Recherche des signes Bilan urgence vitale  Lésions du rachis à suspecter si :  La victime à perdu connaissance et ne peut s’exprimer  La victime présente une altération de la conscience  La victime se plaint :  d’un engourdissement, des sensations de décharges électriques au niveau des membres (paresthésie)  d’une douleur spontanée siégeant au niveau du rachis  d’une raideur de la nuque l’empêchant de tourner la tête  La victime présente un trouble de la motricité évident
  • 46. Recherche des signes Bilan complémentaire  Lésions du rachis à suspecter si :  Diminution de la force musculaire des mains ou des pieds  Perte ou diminution de la sensibilité des membres supérieurs ou inférieurs  Déformation évidente du rachis  Perte urine ou matières fécales  Erection chez l’homme (priapisme, victime inconsciente ou trouvée déshabillée)  Lors de l’interrogatoire, suspicion de lésions du rachis si :  Antécédents de traumatisme vertébral (facture, chirurgie de la colonne, …)  Antécédents de maladie vertebrale (ostéoporose)
  • 47. Recherche des signes Interrogatoire difficile  En fonction des situations, il peut être difficile de rechercher des signes, notamment si la victime :  N’est pas coopérative ou présente des difficultés de communication  Est sous l’influence de l’alcool ou d’autres drogues  Présente de nombreuses lésions qui empêchent de rechercher des signes d’atteinte du rachis  Présente une lésion qui détourne son attention (lésion douloureuse intense)  Dans ces cas la, si le mécanisme évocateur de l’accident est à haut risque (Tableau 1), considérer la victime suspecte d’une lésion
  • 48. Procédures d’immobilisation Définitions  Stabilisation du rachis : procédé physique de maintien de la colonne vertébrale en position neutre avant la mise en place d’un dispositif de restriction ou d’immobilisation du rachis  Maintient à deux mains de la tête de la victime dans la position en lui demandant de ne pas bouger  Restriction des mouvements du rachis cervical : limitation ou la réduction des mouvements du rachis cervical  Colliers cervicaux ou des blocs de têtes  L’immobilisation de la colonne vertébrale (corps entier) : limiter tout mouvement de la colonne vertébrale en utilisant une combinaison de moyens  Bloc de tête, collier cervical, plan dur, matelas immobilisateur à dépression)
  • 49. Procédures d’immobilisation 1/ Rechercher en priorité une détresse vitale  Limiter les mouvements du rachis : Coopération de la victime ou stabilisation 2/ La victime présente une détresse vitale  Limiter les mouvements du rachis : Coopération de la victime ou stabilisation  Pour libérer un secouriste ou pour éviter de gêner une réanimation  Restriction du rachis en utilisant les blocs de tête  Si le victime doit être mise en PLS :  Technique à 2 sauveteurs ou plus  Maintient manuel de la tête dans l’axe  Ne pas retirer le collier si déjà en place
  • 50. Procédures d’immobilisation 2/ La victime ne présente pas une détresse vitale et a été victime d’une traumatisme  Conseiller à la victime de ne faire aucun mouvement  Poursuive la stabilisation manuelle si possible (secouriste disponible, victime non agitée)  Retirer le casque de protection  Réaliser une immobilisation complète du rachis si :  la victime ne peut pas être examinée complètement ou l’examen n’est pas fiable :  la victime présente une altération du niveau de conscience ou est confuse, est sous l’influence de l’alcool ou d’autres drogues,  présente de nombreuses lésions qui empêchent de rechercher des signes d’atteinte du rachis,  a des difficultés de communication (langue étrangère, enfant) ;
  • 51. Procédures d’immobilisation 2/ La victime ne présente pas une détresse vitale et a été victime d’une traumatisme  Conseiller à la victime de ne faire aucun mouvement  Poursuive la stabilisation manuelle si possible (secouriste disponible, victime non agitée)  Retirer le casque de protection  Réaliser une immobilisation complète du rachis si :  la victime se plaint ou présente des signes d’une atteinte du rachis ou de la moelle comme  une douleur de la colonne vertébrale,  un déficit moteur ou sensitif des membres,  une sensation anormale des membres (décharges électriques, fourmillement)  un priapisme  une déformation de la colonne vertébrale  une sensibilité de la colonne vertébrale (douleur provoquée à la palpation)  une douleur de la colonne vertébrale quand la victime tousse, essaye de se déplacer ou de s’asseoir
  • 52. Procédures d’immobilisation 2/ La victime ne présente pas une détresse vitale et a été victime d’une traumatisme  Conseiller à la victime de ne faire aucun mouvement  Poursuive la stabilisation manuelle si possible (secouriste disponible, victime non agitée)  Retirer le casque de protection  Réaliser une immobilisation complète du rachis si :  la victime présente un traumatisme à haut risque de lésion du rachis (tableau 1) et  soit a plus de 65 ans  soit présente des antécédents à risque comme une chirurgie ou une fracture antérieure de la colonne vertébrale ou une maladie osseuse ou du rachis (ostéoporose)
  • 53. Relevage et immobilisation Choix des moyens  Stabilisation du rachis  Demander à la victime de ne pas bouger (si consciente et coopérante)  Maintien tête à deux mains pour garder le rachis dans l’axe si la victime est calme  Restriction des mouvements  Blocs de têtes  M.I.D.  Collier cervical rigide : Usage systématique n’est plus recommandé  Possible lors de l’extraction ou le relevage si la stabilisation par le sauveteur est difficile ou aléatoire  Contre indications : Obstruction des V.A / Déformation préexistante du rachis  A desserrer une fois dans le MID  V.A à réévaluer après la pose
  • 54. Relevage et immobilisation Choix des moyens  Immobilisation de la colonne  En priorité sur le MID  Avec blocs de tête possible dans le MID pour restriction des mouvements  Exceptionnellement sur un plan dur équipé de bloc de tête  MID indisponible  Nombre de secouristes insuffisants pour le transfert plan dur -> MID  En l’absence de contre-indications  Déformation pré-existante  Position d’attente autre que couchée
  • 55. Relevage et immobilisation Choix de la technique de relevage  Victime allongée au sol  Brancard cuillère préférable  Associé avec bloc de tête : Libère le secouriste chargé de la stabilisation (maintien tête)  Si impossible  Relevage avec une technique de pont adaptée  Si impossible  Collier cervical et roulement sur plan dur  Victime dans un endroit difficile d’accès  Si besoin d’une immobilisation corps entier  Extraction par plan dur / Attelle cervico thoracique  Collier cervical seulement si maintien tête difficile/aléatoire  Si pas d’indications d’immobilisation corps entier  Coopération victime : Lui demander de se dégager et de s’allonger sur le brancard  Interrompre si aggravation de la douleurs ou des signes
  • 56. Exercice 1 Vous intervenez en équipe de 4 secouristes sur la situation ci-contre. A votre arrivée, la victime est consciente et ne présente pas d’UV. 1. La situation est elle a haut risque de traumatisme du rachis ? 1. Quels sont vos choix concernant l’immobilisation et le relevage si : 1. La victime ne présente pas de douleur ni de signes particuliers ? 1. La victime présente une douleur à la nuque ?
  • 57. Exercice 2 Vous intervenez en équipe de 3 secouristes sur la situation ci-contre. A votre arrivée, la victime est consciente et ne présente pas d’UV. Elle a 74 ans. 1. La situation est elle a haut risque de traumatisme du rachis ? 1. Quels sont vos choix concernant l’immobilisation et le relevage si : 1. La victime ne présente pas de douleur ni de signes particuliers ? 1. La victime présente des fourmillements dans les membres ?
  • 58. Exercice 3 Vous intervenez en équipe de 3 secouristes sur la situation ci-contre. A votre arrivée, la victime est consciente et ne présente pas d’UV. Elle à moins de 65 ans et se plainte d’une douleur à l’épaule, sans autres déficits. 1. La situation est elle a haut risque de traumatisme du rachis ? 1. Quels sont vos choix concernant l’immobilisation et le relevage si :
  • 59. Exercice 4 Vous intervenez en équipe de 4 secouristes. Lors d’un DPS, un étudiant fait une chute de l’estrade. A votre arrivée, la victime est consciente et semble fortement alcoolisé, ce qui perturbe votre bilan. 1. Quels sont vos choix concernant l’immobilisation et le relevage ?

Editor's Notes

  1. L’arrêt cardiaque chez l’adulte, l’enfant et le nourrisson L’hémorragie externe Le malaise hypoglycémique La prise en charge du nouveau-né à la naissance Les gelures Le traumatisme du dos ou du cou
  2. https://www.youtube.com/watch?v=RwaaGXOrWW8
  3. Si la victime présente une douleur ou si des signes d'atteinte du rachis ou de la moelle apparaissent lorsque la victime se déplace, demander à la victime de s'arrêter et l'immobiliser
  4. Si la victime présente une douleur ou si des signes d'atteinte du rachis ou de la moelle apparaissent lorsque la victime se déplace, demander à la victime de s'arrêter et l'immobiliser
  5. Si la victime présente une douleur ou si des signes d'atteinte du rachis ou de la moelle apparaissent lorsque la victime se déplace, demander à la victime de s'arrêter et l'immobiliser
  6. Si la victime présente une douleur ou si des signes d'atteinte du rachis ou de la moelle apparaissent lorsque la victime se déplace, demander à la victime de s'arrêter et l'immobiliser
  7. Si la victime présente une douleur ou si des signes d'atteinte du rachis ou de la moelle apparaissent lorsque la victime se déplace, demander à la victime de s'arrêter et l'immobiliser